I - Le secret magique n'est plus suite à l'attaque des Churchill revendiquée par les mangemorts. Quelle a été ta réaction ?

Un courant d'air d'indifférence? Ma foi, tu t'en fichais éperdument. La chose étant faite, il n'y a plus qu'à continuer d'avancer. Si cela n'entachait pas tes ambitions au sein de Poudchem et tes activités subreptices dans la pègre, tu ne t'en porterais pas plus mal.

II - Quelle a été ta réaction suite à la mort tragique d'Adhara Goyle sur le bûcher de la Saint Godric ?  Regrettable. Pauvre femme. Tu ne pensais tout de même pas voir les évènements dégénérer de la sorte. Le théâtre d'horreur te faisait malgré tout la décharge de frissons en salves, par inquiétude pour les tiens. Et si cela avait été Solène ou Isaac? Dolores ou Ronald? L'idée te glaçait le sang, la caboche farcie de mauvais songes.

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4 janvier 1919● 0 ANS - Balbutiements d'une vie au préambule d'une nouvelle année. Le froid te mordait la truffe sous l'étoffe cotonneuse de ton berceau. Poupon calme, 'plus que l'avaient été ses aînés, vorace de roupillons. Bourgeon de quelques curiosités aux nuances cendrées que prenaient parfois les quelques mèches qui parsemaient ton caillou.
1924 ● 5 ANS - Dans l'ombre du premier né, l'inconscience s'engraissait d'une silencieuse frustration. Le chérubin calme aspirait à se faire remarquer, allongeant la sottise pour leur soustraire un regard. Parents maladroits, félicitant toujours Ronald à ton détriment. Alors, tu poussais toujours plus loin l'impair, juste pour t'attirer le contour d'une remarque, 'd'une attention. Heureusement que Will était là. 'Will, leGolden Retriever qui t'avait été offert pour ton anniversaire, toi en appel silencieux d'un compagnon de fortune.
1926 ● 7 ANS - Tes pitreries t'avaient presque arraché le dernier soupir. Casse-cou et pataud, tu t'agitais en petit crapoussin dans l'arbre. 'Hey m'man. La petite voix chuintait du haut des vingt-mètres qui te séparaient de la glèbe. Le vieux chêne s'élevait en navire d'odyssées, ton refuge aux contrariétés refoulées. Une petite main s'agitait entre les branches, en salutation à la fratrie, un pied glissait sur l'écorce émoussée, t'engageant sans tambour ni trompette sur l'humus inhospitalier. Tu t'attendais au choc, à la douleur en latence. C'était en apesanteur que tu ouvrais finalement tes paupières, les yeux écarquillés, la bouche se fendant d'un sourire entre la couardise et l'excitation. "M'man t'as vu! Je flotte!" L'éclosion d'une magie soupçonnée les ravirait une fois l'alerte de ta chute dissipée, l'écho des aboiements inquiets de Will en toile de fond. Dans le clair-obscur des non-dits, tu peinais bien difficilement à contenir ta joie. Ta toison d'or se décolorant au sourire béat, bien vite fondu en surprise aux chuchotements impératifs de la mère. Seuls dans l'alcôve des fourneaux, le voile ôté de son propre chef t'apprenait son petit secret, allongeant la dédale jusqu'à tes pieds. Interloqué était un euphémisme. La bousculade émotionnelle en apprenant ton don de métamorphage aurait pu te faire pâlir si ta crinière cendrée n'avait pas pris le relai.
1928 ● 9 ANS - L'amertume que tes parents te soulevaient jadis s'était concentrée sur le pater, le petit secret que toi et ta mère entreteniez semblait avoir germé le soupçon d'une complicité. Farouche cerbère sur votre don, transmis dans l'ouate de vos chuchotements, elle t'apprenait à le maîtriser. Tu t'en délassais, t'amusant à nuancer les contours de ton visage, la couleur de tes yeux, de ta toison. Doucement tu prenais la forme d'un autre qui t'enhardissais. Elijah se dessinait, semblait plus hardi, plus téméraire. Will l'aimait bien aussi. Fierté silencieuse. L'impression d'avoir trouvé ce jumeau avec qui vous fouliez le même palier.
1930 ● 11 ANS - "Gryffondor!" s'écriait le choixpeau magique. Voilà que tu prenais les mêmes couleurs que ton frère. Rictus amer. Partagé entre l'enthousiasme d'y être accueilli à bras ouverts, l'aîné portant un œil chaperon sur toi, et le frustration de vouloir tes propres ailes, tu devinais déjà les allusions maladroites à venir. L'assurance s'effritait parfois, les notes se dévoilant pudiquement dans l'acceptable. Les nimbes s'agitaient en houles sauvages quand l'ardeur t'engageait dans quelques illicites aventures. T'enhardissais la troupe, provoquais l'antagoniste, pour te récolter quelques grasses heures de colle. Boute-feu ragaillardissant les acolytes, tu sentais le palpitant te ravigoter dans vos péripéties. La saveur incroyable d'exister, quand les palais des aînés ne te rappelaient pas à l'ordre, 'plus d'une fois. Will te manquait déjà.
1935 ● 16 ANS - Sacripant,'parfois brigand, Elijah te donnait des frissons en salves. Si ta mère t'avait appelé à la prudence, tu t'étais malheureusement fait remarquer par un camarade. L’œil traînait suspicieusement sur ta carcasse alors que vous flâniez hors du couvre-feu, telles des panthères s'agitant souplement dans la lueur des bougeoirs. La même quête du graal, 'qu'importe lequel, vous étiez aspirés par les mystères de Poudlard, à en fouiller les entrailles. Objet insolite, 'artefact occulte, vous vous jaugiez, vous mesuriez dans vos coquettes croisades. Complicité en bourgeon. Passion commune pour les artefacts. Votre petit secret. La tristesse se joignait en compagne inconfortable à la nouvelle du décès de Will.
1937 ● 18 ANS - Si tu n'avais pas brillé autant que tes aînés, tu n'avais pourtant rien à leur envier. Aspics obtenus au prix de maints efforts, tu t'étais donné une sacrée déculottée. 'Elle', Latifah Shafiq, l'acolyte de chasse, t'invitait silencieusement dans la pègre magique. La raison heurtait ta conscience, 'l'espace d'un instant. Après tout, pourquoi pas? Si Thomas devait s'ériger dans les hautes sphères, -essayait de s'y motiver, Elijah nourrirait ses propres ambitions dans ce monde caché. La quête du butin se poursuivait donc, le régal toujours plus gras.  
1941 ● 22 ANS - Quelques joyeusetés partagées sur la piste de danse t'échouaient dans les bras de la délicieuse @Solène Abbott. Quelque chose chez elle te fascinait, t'enhardissait d'un zèle sucré. Le palpitant sous la carne te rongeait déjà d'une grisante fièvre.
1942 ● 23 ANS - Thor chargeait le couple de ses foudres, toi l'apôtre infidèle, toi le Judas. Un bâtard en témoignage de ta parjure, en fruit du scandale. Secret honteusement gardé, labres scellées. La culpabilité te rongeait l'encéphale à l'impair commis.
1944 ● 25 ANS - Scandale rapidement essuyé, le désir voulant le farder sous le joyeux artifice d'un mariage.Isaac , chérubin indésiré et pourtant aimé, grandirait dans le clair-obscur du théâtre. Promesses offertes à celle qui te palpitait le poitrail, t'unissant à elle pour le meilleur comme pour le pire. Te grattait pourtant derrière une porte, le rat de tes tromperies.
1949 ● 30 ANS - Elle était ta muse, ta chimère, ton source d'inspiration. Si tu t'étais longtemps senti telle une cariatide peinant à porter le poids des responsabilités sur les épaules, ton épouse te galvanisait d'une nouvelle assurance. La fierté que tu lui nourrissais t'enflammais, te ragaillardissant d'une nouvelle ardeur. La nonchalance que tu portais à Poudchem se nuançait de nouvelles ambitions. Le désir d'apporter ta patte, de souffler ta brise moderne au coeur de la société familiale. Si Elijah poursuivait sa quête des artefacts dans le cloaque des non-dits, Thomas s'extrayait enfin de l'ombre, désireux de faire ses preuves. Le temps était au coup de fouet.
1952 ● 33 ANS - Entre passion et discorde, bousculé entre contrariété et fougue, elle te malmenait la dulcinée. Le désir de fructifier votre relation dans un héritier se cognait au mur de sa négation. La belle en émoi te gonflait d'incompréhension, la frustration traînant dans tes caniveaux. La vie que tu promettais à Isaac te rongeait intimement, le tort passé s'engraissant. Si seulement il avait été le fils de Solène. L'amertume s'entretenait.
1955 ● 36 ANS - époque actuelle. L'entrée d'Isaac à Poudlard sous le nom de famille de sa mère te gonflait d'inquiétude et d'excitation. Le secret devenait fardeau dans le désir de dévoiler ce poupard au monde. Désir disloqué derrière une porte. Le secret s'allongeait toujours plus loin, te déroulant son tapis d'épines. / Lors des célébrations de la fête de la Saint Godric, à l'occasion du grand bûcher, Adhara Goyle, une sorcière disparue depuis quelques temps est dévoilée par des hommes d’Église dans le ventre de la bête. Le bûcher est allumé avec la jeune femme en son sein. Représailles pour l’assassinat de la fille de Churchill.