temporalité du rp : le mois de juin de l'année dix-neuf cent cinquante-cinq
personnages concernés : @Solène Abbott ☽ @Mary Travers-Flint ☽ Hazel Greyback
trigger warnings : aucun pour le moment
intervention autorisée du mj : [X] oui [ ] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) : Vous avez une reçu une invitation pour la cérémonie annuelle de vente aux enchères des chevaux ailés. La soirée se déroule au "The Emerald" et commence à vingt heures.

IN FOR THE KILL - 2021-2022

La souillon cache ses mains derrière son dos. Elle se sent toute penaude et elle déteste déjà le videur du night-club. Il regarde mal et la môme s'imagine lui casser sa sale gueule. C'est qu'elle en a plié des plus costauds que celui-là. La sauvageonne a peur de rien et elle fait toujours n'importe quoi dans sa chienne de vie. Mais pas cette fois, elle le regarde mal à son tour et ça s'arrête là. L'homme tournicote l'invitation entre ses doigts et ça dure des plombes. C'est un saligaud et il s'amuse avec les nerfs de la gamine. Tu veux ou tu veux pas ? C'est trop facile parce qu'elle est déjà rouge de colère. La blondasse aime pas ça, cette façon qu'il a de la tarabuster devant tout le monde. C'est comme si elle n'était pas assez bien pour son établissement puant. Et tout ça, c'est parce qu'elle ne ressemble pas aux autres pétasses dans la queue. La bouseuse n'est pas pimpée comme elles. Mais c'est qu'elles ont de si jolies mimines, sans peau morte et sans corne sur le bout des doigts. La morveuse n'a pas pensé à tout ça avant de se pointer au The Emerald. Elle a pourtant essayé et elle a fait comme elle a pu pour être sortable. La péquenaude n'y connaissait pas grand chose mais elle a rasé ses demi jambes. Et elle a même enfilé la robe courte en fibres métallisées, la verte foncée avec le décolleté plongeant. C'est pas vulgaire sur elle parce qu'elle est toute plate comme nénette. La robe est un cadeau de son parrain, @Roman Borgin, pour son dix-neuvième anniversaire. Alors, la cul-terreuse la porte pour la première fois et elle se dandine curieusement. Ce n'est pas très naturel et ça fait tiquer le surveillant. C'est dommage parce qu'elle n'a pas pensé aux bijoux, pas même une pauvre bagouze. La mioche aime pas les breloques parce que ça l’embarrasse quand elle grimpe aux arbres. Mais c'est pas fini, la blondasse a aussi merdé avec les pompes. Elle a enfilé ses pauvres sandales à brides et, maintenant, les filles se moquent derrière son dos. Hazel ne réagit pas parce qu'elle n'y pige rien à tous ces chuchotis. La pauvre gosse n'a même pas de sac à main alors elle est complètement larguée dans cet univers.

L'homme finit par céder le passage et la sale mioche lui tire la langue effrontément. Elle pénètre alors dans les lieux et grimace. C'est clinquant et ça pue le fric là-dedans. La sauvageonne n'a rien à foutre là et c'était même pas son nom inscrit sur le carton d'invitation. Les Greyback ne sont pas invités à ce genre de soirée. Et les grands méchants loups ne sont jamais les bienvenus dans le quartier huppé de Mandrake Alley. Mais la bouseuse avait bien reçu sa lettre il y a de cela une petite semaine. C'était forcément une erreur mais la chouette avait déposé le courrier dans ses mains cracra à elle. « La soirée annuelle de vente aux enchères des chevaux ailés » La bouseuse ne savait pas vraiment à quoi s'attendre mais elle était si curieuse. Elle avait passé les derniers mois à se morfondre dans sa caravane et elle ne voulait plus se laisser mourir. La gamine se sentait plus forte depuis qu'elle s'était réconciliée avec son taré de frère. Alors, elle s'était ramenée à la cérémonie toute seule, comme une grande fille. La biquette avait envie de s'amuser, même si elle était mal coiffée et que son rouge à lèvres débordait d'un peu partout autour de la bouche. Elle avait fait de son mieux pour se travestir et elle avait bien mérité un verre de boisson. La morveuse se rapproche du bar et on lui refuse une pinte de Bierraubeurre. Il n'y a pas de ça par ici et elle se retrouve avec de la vinasse. La pocharde n'y connaît rien mais on lui rabâche que c'est du très bon vin. Elle s'en balance et elle vide d'une traite son verre de rouge. « Un autre. » Qu'elle exige d'une voix sèche. La crapule est dans son rôle de sale bourge et elle adore ça. Ce n'est n'est pas tous les jours qu'on peut changer de peau.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022

Tu n’aurais manqué ça pour rien au monde. La vente annuelle des pur-sang de l’Emerald est l’un des événements mondains que tu ne rates jamais, et il t’est arrivé plus d’une fois de remporter la mise pour repartir avec le plus beau spécimen de la soirée - et non, tu ne parles pas de Thomas. Même s’il faut admettre qu’en termes humains, ton époux est probablement ce qui se rapproche le plus d’un étalon.

Cette fois encore, tu as veillé à ta mise. Pas un pli ne vient troubler la chute de ta robe au design relativement épuré - enfin, si l’on compare à d’autres tenues que tu peux apercevoir autour de toi. Tu compenses la sobriété des couleurs par des boucles d’oreilles en ivoire de licorne, assorties d’or ; tu provoques le contraste encore davantage en associant un chignon très sage aux manches bouffantes qui achèvent de mettre en valeur tes épaules immaculées. Nul besoin de te couvrir de bijoux, alors que tout dans ton attitude pue le luxe et cette richesse dont on ne peut qu’hériter. Ton statut est écrit dans chaque couture de cette robe, qui a dû coûter au bas mot deux mois de salaire d’un employé moyen du Ministère - un prix que tu ignores, puisque l’objet est un cadeau de ton père, petit papa qui offrirait tout à sa seule enfant. Un poney, une bouteille de champagne, une garde-robe entière, rien n’est trop beau pour la prunelle de ses yeux - et tu as appris à jouer de ce fait, dès ta plus tendre enfance.

D’ordinaire, toutefois, ce n’est pas ton père mais ton mari qui parachève ta tenue en s’accrochant à ton bras. Sauf que voilà, l’époux Abbott n’a guère d’intérêt pour les chevaux, ailés ou non. Alors c’est ta cousine que tu as choisi d’emmener avec toi : hors de question d’être seule pour l’occasion. Mary est en retard, d’ailleurs - un peu plus que ce qui est considéré comme socialement désirable - et tu commences à t’impatienter. Tu as passé les portes du lieu sans même adresser la parole au petit personnel de l’entrée, qui de toute manière te reconnaît d’emblée. Tes grands-parents ont sans doute contribué à fonder l’Emerald, tu es pratiquement ici chez toi. Et c’est parce que tu fréquentes le lieu régulièrement que tu sais qu’il vaut mieux ne pas s’habiller de vert, si l’on veut éviter de disparaître dans le décor. Tout ici est hommage au fondateur de Serpentard, jusque dans les moindres détails de la décoration. Tu observes donc les donzelles qui ont cru bon de s’assortir à la tapisserie, et leur décoches un regard qui en d’autres temps aurait pétrifié Méduse elle-même. Bon sang, quand Mary va-t-elle daigner arriver ? Juger les gens n’est pas moitié aussi amusant lorsqu’on est seule…

Tu te prêtes pourtant à l’exercice, en commençant par une cible facile. La gamine ne doit pas avoir vingt ans, et illustre à merveille la raison de l’existence des chaperons. Attifée comme un épouvantail - un épouvantail fort métallisé et pas moche au demeurant, discerne ton oeil de styliste entraînée, habitué à reconnaître la beauté brute des diamants dans une masse de cailloux - et maquillée comme si un dadaïste s’était chargé de lui refaire le portrait dans le noir le plus complet, la petiote détonne parmi les dames et les messieurs tous aussi soignés que toi. Elle descend les verres de vin plus vite qu’un Niffleur s’emparant de Gallions tout chauds, et cette dernière preuve de son incongruité te tire un sourire.

« Doucement avec ça » tu finis par intervenir depuis ton coin du bar, où l’on vient de te servir ton cocktail favori - un martini orné de cerises en lieu des habituelles olives. « Ou tu vas rouler sous les tables avant même que les enchères aient commencé… Et crois-moi, tu veux assister au spectacle. »

« Première fois ? » demandes-tu une fois que la gamine a compris que tu lui parlais - sans préciser si tu désignes le vin hors de prix ou l’accès à l’une des soirées les plus huppées du calendrier.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022

- "Par ici ! Madame la Ministre !"

❝Assez ! Vous là : faites-les partir je vous prie.❞ intimais-je d'un ton autoritaire au videur posté sur le seuil, m'extirpant à grand-peine de l'armada de journalistes qui s'étaient agglutinés devant l'Emerald. Replaçant convenablement l'étole de soie sur mes épaules, je pris une grande inspiration, reprenant contenance après cette bousculade indésirable que je n'avais malheureusement pas pu anticiper. Les débordements médiatiques devenaient de plus en plus récurrents, en plus d'être particulièrement intrusifs et désagréables. C'était éprouvant. A croire qu'il n'existait plus un seul endroit où transplaner tranquille dans toute la Grande-Bretagne ! L'absence de mon auror de corps se faisait encore cruellement ressentir ce soir. Outre notre douloureuse rupture, Ronald n'aurait certainement pas laissé de tels débordements se produire dans le cadre de son travail. Aucun de ces gratte-papiers assoiffés de rumeurs n'auraient eu l'occasion de m'approcher de la sorte, de me toucher comme ce fut le cas à l'instant. J'eus un frisson de dégoût. Dans mon dos, j'entendis le vigile hausser la voix et les plus timorés commencèrent à s'éparpiller. Il paraîtrait que chez les Moldus, les membres de la famille royale Britannique n'avaient aucunement le droit d'être touchés par un citoyen sans leur autorisation, sous peine de représailles. Au vu de l'incident survenu aujourd'hui, il n'était pas improbable que j'en fasse mon prochain décret. Certes, je n'étais pas de droit divin, mais c'était tout comme : j'avais été élue quand-même !   

Passablement secouée par les évènements, il me fallut encore quelques secondes pour renouer avec ma superbe habituelle. Peu à peu, le masque souriant qui servait de vitrine diplomatique retrouva sa place et on ne discerna bientôt plus la moindre contrariété quant à ce malencontreux épisode. Après tout, j'étais là pour tenter de me divertir -c'était en tout cas le projet de ma cousine qui devait sans doute déjà se trouver à l'intérieur- il aurait été dommage d'apparaître la mine contrariée lors d'une telle occasion. Un plan ambitieux, alors que je venais de retrouver le chemin du célibat, mais quand bien même la récréation se révèlerait être fade, ces enchères n'en restaient pas moins l'évènement de l'année. Et en tant que personnalité publique de la communauté magique, il n'était pas dans mon intérêt de manquer cela.
D'un pas de sénateur, je fis donc mon entrée, distribuant hommages et courtoisies de rigueur à l'ensemble de la fine fleur sorcière croisant mon chemin. Voir et surtout être vue, tel était l'adage de ce genre de soirée mondaine. Entre deux politesses d'usage, j'aperçus la chevelure auburn de Solène et prétextant un impératif soudain, je parvins à abréger le monologue du directeur de la coopération magique internationale. Si ce dernier était parvenu à me soûler de son baratin, ma cousine semblait également être dans des disposition similaires, mais au sens propre du terme. Installée au bar avec un verre devant elle, on ne pouvait la manquer car elle était sans conteste l'une des plus jolie de cette pièce.❝Madame Abbott, vous êtes ravissante ce soir.❞ l'apostrophais-je d'un ton dégagé en guise de salutation. Manifestement, mon arrivée avait interrompu la discussion en cours. Soucieuse de corriger cet impair, je me tournais vers la jeune fem... vers ce qui semblait être un pan de la tapisserie vert foncée attenante. Mais en relief.

Je plissais les yeux, étudiant l'énergumène de la tête aux pieds. Petons qui n'étaient habillés que de vulgaires scandales d'une esthétique non-définie, sans aucun souci d'harmonie avec le reste de son déguisement. J'eus un tic nerveux au niveau de la mâchoire. Mon regard s'arrêta sur une robe de mauvais goût, ton sur ton avec le verdâtre de l'établissement : une faute de goût qui avait au moins le mérite de pouvoir la faire disparaître du paysage si l'on y regardait pas de trop près. Une mise en beauté digne d'un Kandinsky des mauvais jours. Ou peut-être était-ce dû à un enchantement cosmétique raté ? Ou à un sortilège permanent qu'elle aurait reçu ? Pauvre petite chose, il en fallait du courage pour oser se montrer en public ainsi ! Et enfin, une tignasse à faire pâlir un inféri déjà blafard de plusieurs décennies, tant elle était filandreuse et peu entretenue. Un vilain tableau, qui n'avait rien à faire là. Gardant le silence -ainsi que toutes les remarques constructives que j'avais à dispenser- je me contentais finalement de hausser les sourcils avant de pivoter lentement vers Solène en lui lançant un regard équivoque.
Instant de malaise passé, je pris place sur le siège entre les deux femmes, anéantissant leur discussion pour de bon. Tournant ostensiblement le dos à la souillon, j'entamais alors une vraie conversation d'adulte avec ma cousine, me désintéressant instantanément de la blonde en faisant comme si elle n'existait plus.❝ Navrée pour le retard, il y a eu quelques petites...complications lors de mon arrivée ici.❞ me disculpais-je d'emblée.❝ Mais je vois que tu ne t'es pas ennuyée.❞ fis-je en désignant le cocktail d'un geste du menton, amusée.

IN FOR THE KILL - 2021

La bouseuse a fait une drôle de rencontre au bar. Elle est alpaguée par une sale bourge et ça lui fait tout drôle. La mouflette a du pot parce qu'elle n'avait pas envie d'être seule ce soir. Sinon, c'est la déprime et elle ne veut plus de ça dans sa chienne de vie. La môme est venue ici pour s'amuser et elle compte bien profiter de sa soirée. Alors, elle reluque l'autre dame et son visage s'illumine de bonheur. « T'es canon, toi. » Qu'elle lâche avec les yeux grands ouverts. La sauvageonne la trouve tellement belle, elle n'a pas pu s'empêcher de le lui dire avec toute sa spontanéité. Puis elle aime bien sa robe, avec ses manches rigolotes. La morveuse n'a jamais vu ça nulle part ailleurs et ça l'impressionne, même si elle s'en fiche des tendances. Cette femme, c'est pas n'importe qui et ça se voit tout de suite. « Te fais pas d'bile, va. » Qu'elle la rassure avant d'entamer son deuxième verre. La môme est une poivrote et elle peut s'enfiler des litrons de Bièraubeurre. « Ouais... J'ai jamais vu de ch'vaux ailés avant. » Qu'elle lui confesse en souriant timidement. La blondasse est grillée et ça la gêne tant. Son interlocutrice a pigé qu'elle était pas comme elle et elle se sent maintenant pouilleuse. Mais la dame est douce et gentille avec elle, ça lui fait du bien de lui parler. « T'as une paire de nichons incroyable là-d'dans. C'est des vrais ? » Qu'elle la complimente à sa façon, sans aucune gêne. La gamine est la pire de sa famille de dégénérés et elle ne sait vraiment pas y faire en société. Elle fait de son mieux mais c'est complètement raté. « J'ai rien, moi. Mon frérot dit que les gus ne pensent pas qu'à ça mais c'est des gros bobards. Y veut pas m'faire de peine. » Qu'elle lui raconte en palpant sa petite poitrine juste devant elle. Puis la mioche lève les yeux au ciel parce qu'elle est vraiment dépitée.

Il y en a une autre qui débarque et la gamine est scotchée. Elle est reconnaissable entre mille, @Mary Travers-Flint et c'est le choc. Visiblement, les femmes se connaissent bien et se saluent entre elles, sous les yeux ébahis de la Greyback. Quant à elle, la môme est snobée par la Ministre mais elle ne lui en veut pas vraiment. C'est parce qu'elle ne la connaît pas encore qu'elle lui lance ce sale regard. C'est son jour de chance et elle ne se laisse pas démonter aussi facilement : « Oh, b'jour, M'dame la Ministre ! » Qu'elle s'exclame à voix haute. La sauvageonne se rapproche alors des bourges et s'incruste au beau milieu de la conversation. « Moi, c'est Ha... Angèle. » Qu'elle se présente gentiment tout en lui tendant la main. C'est comme ça qu'il faut faire pour saluer une personne aussi importante. « Z'êtes une célébrité, ça m'fait quelque chose... » Qu'elle lui avoue en rougissant. La pucelle se tourne ensuite vers l'autre dame, celle dont elle ne connaît toujours pas le nom : « Et toi, t'es qui ? » Qu'elle l'interroge d'une voix guillerette. Mais la crapule a entendu des bribes de la discussion et ne peut s'empêcher d'intervenir : « Y vous ont fait chier à l'entrée ? C'pas cool, z'avez b'soin d'vous détendre... Après le feu d'bois. Sacrée histoire, hein... » Qu'elle déballe à l'attention de la Ministre et avec tant de maladresse. Aussi, la vagabonde aimerait bien un joli cocktail et mâte celui de la blonde avec les cerises. Ça lui donne vachement envie. « Les gens y s'rendent pas compte mais c'est pas fastoche c'que vous faites. » Qu'elle affirme d'une voix grave. Son père à elle dirigeait la pègre Fletcher et c'était déjà beaucoup de boulot. Asher était pas souvent à la maison et ça la rendait triste quand elle était petiote. « Si y vous emmerdent encore, j'serai là pour vous. » Qu'elle proclame très sérieusement. Ce soir, c'est leur moment à toutes les trois et personne ne viendra le gâcher. « Tain' la méga classe, quoi. J'ai bien fait d'venir ici, finalement. » Qu'elle ajoute en échangeant un regard complice à ses deux nouvelles amies. « Alors, quoi d'neuf ? » Qu'elle s'emballe à l'idée de partager un si beau moment avec elles.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022