temporalité du rp : Août, 1952
personnages concernés : Vivan Dursley (à cette époque)
trigger warnings : hallucination, manipulation, torture psychologique, possessivité, tenue légère, légers propos sensuels, hippopotame (pas de grossophobie), torture physique
intervention autorisée du mj : [X] oui [ ] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) : roulette russe rp etc…

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Le monde moldu est vaste et grand. Sérieusement, je crois qu’il y a plus de moldu qui habite Londres que de sorcier dans toutes l’Angleterre. Bon, j’ambitionne sans doute un peu avec cette statistique inventée, mais c’est une simple remarque afin de prouver mon point; la vermine, ça se multiplie rapidement. Ils n’ont vraiment rien pour elles, ces pauvres et pitoyables petites créatures. Autres que leurs dents ou leurs poings, ils doivent avoir recours à pleins d’armes étranges pour se défendre…comme de vulgaires hippogriffes. En fait, les hippogriffes sont plus dangereux que les moldus puisque leurs becs acérés et leurs serres tranchants peuvent rapidement tuer un sorcier alors que pour le moldu, pas tellement. À moins de tomber sur un sacré taré, mais même là, ils demeurent très peu dangereux à mes yeux. Pas dangereux, mais très divertissant, il faut leur donner ça. À la base, je n’aurais jamais fréquenté ce monde pitoyable et chaotique vu mon statut et mon sang, mais on m’a tellement parlé de la diversité des alcools moldus que j’avais cédé à la tentation d’aller nourrir ma curiosité un peu. Après tout, l’alcool était un très bon moteur afin de se souiller un peu les mocassins!


C’est lors de cette expédition que j’ai rencontrer celle qui allait devenir mon petit jouet personnel, mon plaisir coupable, ma petite chose pure et douce que j’ai lentement menée à la perversion de son innocente. Vivian, douce Vivian. Innocente Vivian. Candide Vivian. Je n’avais pas planifié m’attacher autant à cette petite bestiole, mais sa naïveté et sa pureté d’âme m’ont fasciné au point de revenir vers elle. D’espion l’épiant en catimini, je me suis faufilé lentement dans sa vie, la croisant souvent par un hasard qui n’en était jamais un, la courtisant comme un homme éperdu par son charme jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment accro à ma présence. Il m’a fallut du temps afin de tisser ma toile autour d’elle et pour l’y emprisonner, mais au final, elle était maintenant ma captive. Enchainée à moi par la profondeur de ses sentiments, à chaque fois qu’elle prenait peur de la noirceur que je lui insufflais par mes actions et mes paroles, elle recevait un charme d’oubliette ou une potion de confusion…ou n’importe quoi pouvant la rendre assez malade pour qu’elle s’en croit folle.


Je sais que c’est étrange, mais avec le temps, je me suis attaché à cette peluche détestable et ne plus l’avoir dans mon quotidien me serait fort désagréable. Elle, elle pensait que je l’aimais. Je lui promettais la lune et les étoiles, je lui faisais miroiter un mariage de conte de fée et une vie idyllique tout en sachant qu’il n’en serait jamais rien. Comment pourrait-on aimer un tas d’ordure bon qu’à nourrir un dragon? Pourtant, je suis là, encore une fois, près de sa demeure, un bouquet de fleur à la main. Est-ce des roses, des marguerites ou des lys? Je ne saurais même pas répondre à la question, j’ai volé le bouquet au cimetière moldu avant de transplaner au pas de sa porte. Il était vingt et une heure, il faisait sombre depuis longtemps, personne ne m’aurait vu apparaitre. Vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon noir parfaitement ajusté à ma silhouette parfaite, mes cheveux savamment décoiffés et un sourire éclatant sur les lèvres, j’ai toqué à la porte de sa demeure tout en maudissant ces foutus moldus incapable de recevoir par cheminette.


« Ma douce Vivian, c’est moi, Blaise. Ouvre-moi, ma belle grenouille en chocolat » Dis-je en sachant très bien qu’elle m’entendrait discourir.


La fenêtre était ouverte pour laisser passer la douce brise de la soirée.  Dois-je rajouter que je déteste les grenouilles ET le chocolat? J’avais des plans bien particuliers pour ce soir et la douce et tendre Vivian allait souffrir. J’avais bien envie de l’amener dans un enfer qui lui ferait perdre ses cheveux de terreur. D’ailleurs, mes poches contenaient plusieurs petites potions qui la ferait halluciner, dans tous les sens du terme. Mon seul regret c’est que n’étant pas légimencien, je ne pouvais pas détruire son esprit encore plus profondément que ce que je faisais déjà en ce moment.


Voilà une jolie motivation pour un apprentissage tardif…

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La tête penchée sur le côté, combiné du téléphone calé entre son oreille et son épaule, la voix douce et posée, calme, les mots glissant hors de ses lèvres, informations recueillies pour quelques pences qu’elle édicte à la tête de branche des braconniers. Elle n’est pas encore la barbare, la délicate Vivian Dursley, elle n’est pas encore la femme la plus crainte de Godric’s Hollow et peut-être même de l’Angleterre. Elle n’a pas encore conscience de tout le potentiel que l’on peut extirper d’elle. Elle n’est pourtant pas réellement la délicate créature qu’elle laisse paraitre, le feu sauvage dans les prunelles, la conscience trop aiguisée. Elle joue les ingénues, mais elle sait, Vivian. Elle sait ce qui se cache sous ses yeux, ces monstres tapis dans l’ombre, ces humains maniant la magie comme elle pourrait manier une lame ou une aiguille. Elle était là, en janvier, lorsqu’une femme s’est changée en serpent. Elle était là, aux côtés de Bhavna Craine, aux côtés d’autres personnes tout à fait banales. Depuis lors, ouverture de l’autre monde à la caboche. Elle n’a pourtant pas la prétention d’être capable de reconnaitre à vue un sorcier lorsqu’elle en croise un, auquel cas, elle se rendrait certainement compte depuis longtemps que l’homme qu’elle côtoie depuis un certain temps et dont elle est amoureuse n’est rien de moins qu’un monstre… dans tous les sens du terme. Et pourtant…  

Tout en déliant sa propre langue, les phalanges manient le fil et l’aiguille, travail rapporté à la maison, retard pris sur certaines commandes. Elle devrait songer à employer une autre petite main pour l’aider à la boutique, notoriété grandissante. C’est qu’elle se montre audacieuse dans la proposition de lingerie la Dursley. Avant-gardiste, pour le plaisir des yeux de tout un chacun, homme comme femme. Travail payant. Et alors qu’elle continue de vendre les propos rapportés de ceux que l’on a tendance à oublier, elle entend par l’oreille libre que l’on toque à sa porte. Un rapide regard à l’horloge lui indique une heure qui ne permets plus tant les visites, repose son ouvrage et grimace à l’entente d’un surnom soufflé par la fenêtre. De tous les surnoms affectueux dont on peut l’affubler, celui-ci est certainement le pire. Parfois, elle se demande ce qui se passe dans la tête de Blaise, son amant, son amour. Assurément, il est particulier. S’excusant un instant auprès de son interlocuteur, elle pose rapidement le combiné sur la table, se redresse et s’étire avant de se rendre à la fenêtre ouverte, destinée à laisser passer l’air frais de cette nuit d’été, passe la tête à travers pour s’assurer qu’il s’agit bien de l’homme en question et non pas un farceur. « Blaise ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ? » Qu’elle souffle, n’hausse pas la voix pour ne pas alerter les voisins. Une femme qui reçoit un homme n’est jamais bien vu. « Je descends. » qu’elle énonce, avant de reprendre le combiné pour mettre fin à la conversation. Elle soufflerait le reste de ses informations plus tard, enfile un kimono clair par-dessus sa tenue bien trop légère – elle n’attendait pas de visite – avant de se faufiler à l’étage inférieur, déverrouille les loquets pour ouvrir la porte à celui qu’elle pourrait voir comme l’homme de sa vie, s’il n’y avait un frisson persistant glissant le long de son échine qu’elle s’évertue pourtant à reléguer sur le côté. Elle pourrait le gronder, cet homme qui la poursuis de toute son ardeur, se souvient parfaitement lui avoir dit qu’elle avait du travail en retard… mais lorsqu’elle le regarde, elle tombe toujours sous son charme anglais. Il dégage quelque chose de dangereusement tentant. Les phalanges ne manquent pas d’attraper la chemise pour l’attirer à l’intérieur de la demeure, referme rapidement la porte avant de plaquer l’homme contre le mur, ignore parfaitement le bouquet pour glisser sa silhouette contre la sienne, ses lèvres trouvant les siennes. Quoi de plus normal pour un couple ? « Ma grenouille en chocolat ? Tu as pire en stock ? » qu’elle souffle sous un léger rire, se moquant délicieusement de lui.

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Je déteste attendre, surtout lorsque je suis aussi sublime! Mes vêtements sont médiocres puisqu’ils sont moldus, mais étant le merveilleux Blaise Crabbe, je demeure tout simplement parfait, en tout circonstance. En d’autres mots, je dirais que je suis un diamant étincelant dans le fumier qu’est ce monde moldu. Qu’ils se considèrent chanceux que je vienne embellir leur espace par ma présence! Impatient, je tape du pied, mes fleurs à la main, attendant que Vivian se décide à venir m’ouvrir la porte. Elle ne peut décemment pas dormir, il est seulement 21h00! Je sais bien que les conventions moldus n’apprécie pas ce genre de visite tardive, mais dans mon monde, 21h00 c’est l’heure de l’apéro seulement. J’ai envie de jouer maintenant, pas dans 10 ans! Me mordant les lèvres afin de contenir l’envie impérieuse de faire exploser la porte à coup de sorts, je commence à réellement me demander si la petite sucrerie coupable que je fréquente est aussi folle de moi qu’elle le prétend. Évidemment, le contraire serait impossible, mais de quel droit ose-t-elle me faire attendre, MOI?


Finalement, une voix bien connue se fait entendre. Je lève ma tête légèrement et je vois le visage de Vivian ainsi que sa tête et un morceau de vêtement intéressant. Elle murmure et pourtant, j’entends chaque mot. Évidemment, puisqu’elle a prononcé mon prénom, automatiquement ma concentration se focalise sur ce qu’elle peut bien me dire.


« Évidemment que tu descends, je ne vais pas rester planter devant ta porte toute la nuit » Dis-je aimablement sans me départir de ce sourire charmant, bien que j’eusse réellement envie de lui jeter un imperium pour qu’elle se dépêche un peu.


Je ne fais pas partit de ces gens qu’on fait attendre, dans la vie. Jamais. Je regarde autour de moi en tentant de retrouver mon calme. Elle a intérêt à se faire pardonner ce petit moment d’attente, la moldu! Après ce qui me semble une éternité, j’entends finalement le loquet de la porte s’agiter et la porte s’ouvrit, me laissant voir la jeune femme et sa tenue très sexy. Les moldus sont des êtres pitoyables, mais certaines valent le déplacement pour l’amusement. Comme Vivian. Rapidement, elle me tira à l’intérieur de la demeure et avant même que j’ai le temps de dire quoi que se soit, je me retrouve plaqué contre le mur, ses lèvres contre les miennes.


Immédiatement, je lâche mes fleurs qui tombent à nos pieds et je pose ma main sur ses hanches pour la rapprocher encore plus près de mon corps. Ma langue vient caresser la sienne avidement et mes mains se glissent sous son kimono avec appétit. Ça c’est un accueil magnifique! Mais évidemment, elle doit ruiner le moment en mettant fin au baiser pour me narguer. Quoi? Qu’est-ce qu’il y a de mal avec les grenouilles en chocolat? Les chocogrenouilles sont des friandises très appréciées chez les sorciers! Sans faire quitter mes mains de sa peau douce et chaude, je lui jette un regard malicieux et je rétorque joueur :


« C’était simplement pour que tu m’ouvres plus vite, chérie. Je sais que tu détestes les grenouilles et que tu serais horrifié que tes voisins m’entendent t’appeler par pleins d’autres surnoms idiots. Pire que grenouille en chocolat…je dirais…mon petit hippopotame au caramel...c’est mignon ça, non? »


Mais qu’est-ce qu’un hippopotame? Aucune idée, je me rappel juste avoir lu ce mot un jour dans un livre moldu. Je crois que c’est une espèce de rongeur pas plus gros qu’un boursouflet.


« Qui attendais-tu, ainsi vêtue? Tu espérais que je vienne te rendre visite ou attendais-tu un autre homme? » Demandais-je finalement avec une pointe de possessivité en resserrant mon emprise sur sa taille comme pour lui faire comprendre qu’elle m’appartenait corps et âme.


Parce que Vivian est réellement à moi, jusqu’à ce que j’en ai décidé autrement. Elle n’a pas son mot à dire et n’a pas de voix au chapitre! Elle n’a pas le droit de se donner à un autre, ni de regarder ailleurs lorsque je suis absent. Si je dois lui arracher chaque parcelle de libre-arbitre de son esprit pour m’assurer qu’elle reste ma peluche à torturer, je le ferais!

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On peut parfois se demander ce qui a poussé Vivian Dursley à tomber amoureuse d’un être aussi imbu de sa personne comme peut l’être Blaise. Gageons sur le physique, et sans doute des paroles bien placées, une cour digne d’elle… Vivian est comme toutes les jeunes femmes quelque part : elle rêve du prince charmant. D’ici la fin de cette histoire, le prince sera relégué aux contes de fées, et le cœur se vernira d’une couche protectrice contre les hommes dans leur globalité. Et si deux parviendront à passer une brèche, on ne l’y prendra plus à tout offrir pour quelqu’un qui ne le mérite pas. Pour l’heure pourtant, la jeune moldue est bel et bien sous le charme du sorcier, sans même se douter un seul instant du véritable monstre qu’il peut être sous cette couche attrayante. Quoi que parfois, la caboche s’insurge contre ce dernier, pressentiments, images floues qui la laissent soucieuse, mais qu’elle relègue souvent de côté, mise sur des cauchemars associés aux dernières nouvelles, à cette menace réelle dévoilée. On doute de tout et de tout le monde lorsque l’on assiste à quelque chose qui sort de l’ordinaire, délicieuse paranoïa qui s’installe… ou souvenirs latents, mémoire qui s’insurge contre potions et sortilèges répétitifs ?

Tête passée par la fenêtre, elle n’en revient pas vraiment qu’il soit là, à l’attendre sur le pas de la porte avec un bouquet de fleurs. A-t-on jamais vu plus charmant ? Les lippes dépourvues d’artifice s’étirent, amusée, alors qu’elle quitte son perchoir, n’écoute pas vraiment les mots qu’il prononce, et qui lui aurait certainement hérissé l’échine si elle les avait entendus. Elle a beau être amoureuse la jeune femme, elle n’en demeure pas moins indépendante à bien des égards, révolte dans l’âme depuis sa tendre enfance. S’empare de son kimono pour descendre en toute hâte. L’idée n’est pas de donner aux voisins matière à commérage. Elle n’a jamais aimé les ragots qui pourraient tourner autour d’elle, quand elle en est pourtant bien friande, plus encore si cela lui permet de trouver des informations pour les chasseurs qu’elle a rejoint. Phalanges fébriles, qui s’accrochent au loquet pour mieux ouvrir, faire entrer l’homme dans la demeure et s’approprier sa personne, son amour, son désir. Elle se demande parfois ce qui a pu le pousser à s’intéresser à elle, quand elle est arrivée à Londres avec un seul objectif en tête : sa carrière plutôt que son statut matrimonial – au grand damne de sa mère. Mais le fait est là : cet homme charmant est à elle, tout autant qu’elle est à lui, lèvres qui se perdent sur les siennes, baiser à la française pour amorcer l’évolution de la soirée. Les phalanges se perdent sur le tissu de sa chemise, paume libre s’égarant sur sa hanche. Diable qu’il sent bon ! Ce serait presque à regret qu’elle met fin à leur baiser, réplique sur les lèvres à laquelle il ne manque pas de rétorquer, l’incite à redresser un sourcil pour mieux reculer son visage, malgré les paumes qui enserrent sa taille. « Donc, si je suis ton raisonnement, tu me trouves hideuse et énorme… » Prunelles qui viennent glisser dans les siennes. En matière de compliments, il pouvait repasser le Blaise, pour sûr, et cette maladresse…Vivian ne savait sur quel pied danser avec. Elle était parfaitement consciente que l’homme en face d’elle était pour le moins spécial, mais à ce point ?

Elle pourrait s’en offusquer, s’il ne matérialisait pas une forme de possessivité en l’instant, accentuant sa prise sur sa taille pour mieux la rapprocher de lui. Mâle alpha. Elle tique, la jeune femme, avant de secouer la tête, plissant son charmant nez. « Parce que j’ai besoin de m’habiller ainsi pour un homme ? Je suis créatrice de lingerie féminine pour ta gouverne. » qu’elle pousse, avant de déposer un nouveau baiser sur les lèvres, cherchant certainement à s’échapper par la suite.

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Énorme et hideuse? Mais quand est-ce que j’ai dit ça moi? Est-ce que toutes les moldus étaient aussi tarées que l’était Vivian? J’observe la belle petite poupée que je fréquente, torture, malmène pour me divertir, mon visage exprimant clairement toute l’ampleur de mon incompréhension et de mon incertitude. Pourquoi prenait-elle mal les mots doux et tendres que je tentais de lui susurrer à l’oreille, histoire de la mettre dans une ambiance chaude et lascive? Un hippopotame, ce n’est pas une espèce de petite souris aux poils brillants, touffus et aux grands yeux disproportionnés tout adorable? Étant un sang-pur qui exécrait presque tout du monde moldu, j’avoue que je n’ai pas réellement cherché de quoi il en retourne en utilisant ce patronyme animalier, mais j’avais au moins fait l’effort de me souvenir de quelque chose d’indigne de mon être, ce n’était pas rien. Un animal sans aucune particularité magique et ne vivant pas en Angleterre ne m’éveillait rien du tout. Pourquoi m’en intéressé et tenter de mémoriser qu’elle gueule, forme et corpulence ça pouvait bien avoir? Elle devrait être à genoux à me supplier de lui faire un enfant devant autant de bonté plutôt que de tenter de me rendre coupable de je ne sais pas trop quoi. Sa coquetterie de me reprendre sur mes paroles me tire un sourire tordu et je dois me faire violence pour ne pas lui balancer un bon petit doloris à la gueule pour lui apprendre à avoir un peu de respect pour ses supérieurs. J’adore mon petit jouet, mais pas au point de lui laisser passer tout ses petits caprices ridicules, je dois l’avouer.


« Ma foi, si c’est ainsi que tu te sens, qui suis-je pour tenter de te contredire » Susurrais-je d’une voix plus dure sans la relâcher, mon regard perdant un peu de sa chaleur. « Je ne ferai plus jamais de tentative de compliments si c’est pour avoir le droit à ce genre de commentaire à chaque fois que j’essaie » Rajoutais-je, clairement blessé dans mon égo de voir mon effort ridiculiser aussi froidement.


Elle va avoir intérêt à se faire pardonner la jolie moldue, parce que mon plan initial pour la soirée pourrait rapidement se transformer et devenir beaucoup moins…chaleureux et physique que ce que j’avais d’abord imaginer. Elle a beau me déconcentrer avec ses baisers et sa lingerie affriolante qui rend son corps beaucoup trop appétissant pour appartenir à une moldue, il n’en reste pas moins que ma jovialité initial s’assombrie de plus en plus vite. Elle venait clairement de jeter un aquamenti glaciale sur mon envie d’honorer son corps de ma sublime présence, avec tout ça. J’ouvris la bouche pour rétorquer à sa prétention de n’avoir besoin de personne pour porter des vêtements aussi aguicheurs, mais elle me coupa la parole en m’embrassant de nouveau. Un râle de mécontentement et d’envie d’entre mes lèvres alors que mes mains lui empoignaient avidement les fesses pour la coller à moi. Pour cette fois, j’acceptais de me taire pour lui faire profiter de ma langue fantastique contre la sienne, mais elle ne perdait rien pour attendre.


Après tout, je suis venu avec pleins de merveilleuses potions qui feraient des merveilles sur son esprit si fragile de moldu innocente afin de la tourmenter un peu, après quelques moments plus savoureux. D’ailleurs, mes lèvres viennent dévorer les siennes avec appétit et affamement alors que mon désir enfle dans mon corps à la vitesse d’une éruption volcanique.


« On monte dans ta chambre ou on fait ça ici, sur la table? Je comptais prendre un verre en ta compagnie avant de faire quoi que se soit, mais ma foi, tu semble être en manque de Blaise-la-Décadence Van-Machine » Dis-je entre deux baisers alors que je lui retirais son peignoir sans plus attendre.


Pourquoi suis-je incapable de ne pas la désirer dès que je la touche? Pourquoi, suis-je incapable de ne pas l’abandonner alors que son sang est d’une impureté lamentable? Je la déteste parce qu’elle me fascine. Je l’ai en horreur parce que si elle était sorcière, elle serait déjà mienne, mais elle était née médiocre et le resterait toute sa vie. Je la hais parce que dans le fond, je l’aime autant que je l’ai en horreur. Sauf que je n’ai pas prévu ce qui allait suivre…mes mains glissèrent sur la peau de la belle et quelque chose d’horrible se produisit; mon souffle se coupe, mon ventre se tordit, mes poumons figèrent leurs sursauts de vie et une violente prémonition me fracassa le crâne. Les images tournoyèrent dans mon esprit vit, beaucoup trop vite pour que je puisse discerner quoi que ce soit, autre que le regard haineux d’une Vivian plus vieille me toisant avec mépris. Une terreur et un besoin de survie primaire me foudroya.


« ARRRRGHGGGG » Râlais-je de douleur en tentant de dégager mes mains de son épiderme, mais c’était comme si elles y étaient collées.


C’était pire en fait, c’est comme ma peau fusionnait à la sienne. L’oxygène dans mon être se raréfiait de plus en plus rapidement et il me fallut toute mon énergie pour parvenir à la lâcher.


« B…bordel… » Croassais-je d’une voix rocailleuse semblant venir d’outre-tombe alors que je tombais à la renverse, lorsque la vision cessa aussi brutalement qu’elle avait commencé.


Je ne sais pas quand, ni dans quel contexte…mais un jour, cette femme se ferait un devoir de me faire la peau…

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Deux mondes différents qui se côtoient et ignorent tout l’un de l’autre et voilà ce que cela donne : de l’incompréhension, des mots bien mal-employés, des fausses-idées. Elle l’ignore encore, la Dursley, que l’homme qu’elle côtoie n’a rien d’un homme aussi simple qu’elle peut l’être. Ou tout du moins… ne s’en souvient pas tout à fait. Parfois, il lui arrive d’avoir quelques flashs indistincts, tels des souvenirs tenant de revenir à la surface, des instants de cauchemars qu’elle repousse d’un revers de main. Elle n’a pas le temps pour les prémices de la paranoïa. Elle sait que n’importe qui pourrait y succomber aisément. Avec ce qu’elle a vu, ce auquel elle a assisté, elle sait qu’elle aussi pourrait soupçonner n’importe qui d’être un monstre, une sorcière, un envoyé du diable. Elle ne souhaite pas imaginer cela de Blaise, malgré ses étranges manies, son étrange façon de parler parfois. Il a ses défauts, elle les lui reconnait aisément, mais elle sait aussi qu’elle pourrait bien être l’une des rares à l’accepter ainsi. Elle ne devrait pas s’offusquer de ses manières un peu étranges, personne n’est parfait après tout. Parfois, il lui semble être un peu simplet, et d’autres fois, son arrogance naturelle balaye tout d’un revers de main. Elle a appris à le connaitre : il est imbu de lui-même, c’est un défaut dont elle ne le guérira pas. Alors elle fait avec, inspire, secoue la tête et esquisse un sourire poli, à l’encontre de la femme qu’elle est réellement, celle qui s’insurge, qui se moque et n’hésite pas à remettre les uns et les autres à leur juste place. Les hommes de Godric’s Hollow le savent bien. Un en particulier. Celui auquel pourtant, elle ne veut pas penser en l’instant. Pas alors qu’elle se trouve avec celui qui étrangement, la fait chavirer. Parfois, il lui parle mariage, lui fait miroiter le statut auquel toute femme aspire, auquel elle-même prétend. Et si l’envie de dire « oui » titille son esprit, elle peine toutefois à imaginer leur vie ensembles. Ils ne sont pas si bien accordés que cela si l’on se penche bien sur leur histoire. Même elle se doit de le reconnaitre. Si mariage il y avait, il ne ferait pas long feu, consumé à la manière d’une page brûlée.

Elle ne lui laisse guère le temps de rétorquer, elle le préfère presque lorsqu’il se tait, le beau brun. De cette manière, il ne raconte ni sornette, ni ne lui confère de sobriquets dignes de vexer n’importe quelle femme. Leur histoire, finalement, est bien plus charnelle qu’autre chose. Accordons-nous sur ce point. Ils ne sont pas faits pour s’entendre. Elle étouffe son caractère pour ses beaux yeux, un état de fait qui n’est pas fait pour durer. Alors elle dévore ses lèvres, se laisse délicieusement déshabiller sous un souffle brûlant. La proposition lui parvient à l’oreille, mais rien qui ne laisse présager qu’elle ait envie de cesser pour prendre le temps de grimper jusqu’à la chambre. Tôt ou tard, ils s’y retrouveront certainement. Nul besoin de mots pour lui faire comprendre, alors qu’elle-même s’intéresse déjà à le délivrer de ses vêtements, chemise qu’elle déboutonne à la hâte, expertise dans les phalanges qui veillent à ne pas décrocher un bouton du tissu. Ce serait la fin du monde si tel était le cas.

Et pourtant, ils n’ont pas passé le cap le plus brûlant que déjà, elle le sent se crisper, lui échapper, et entend un râle s’extirper de ses lèvres. Incompréhension sur le faciès alors qu’il lui semble perdre l’amant, et que son cerveau tourne à plein régime pour comprendre ce qu’il se passe. Elle a été infirmière après tout, et déjà, elle s’interroge sur quel mal peut ronger son amant qui lui semble à mille lieux d’ici. « Blaise ? » qu’elle souffle, cherche à atteindre une réaction, qui lui semble être une éternité avant qu’il ne revienne à lui, tombe au sol, dans une attitude qui assurément, ne saurait le satisfaire. Et tandis qu’elle remet son peignoir, elle s’agenouille près de lui, inquiète. « Blaise, tout va bien ? » Qu’elle souffle de nouveau, inquiète, attrape son poignet pour s’assurer d’un bon pouls.

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Vivian est une jeune femme tout à fait délicieuse et magnifique, d’une sensualité fantastique et qui n’hésite jamais à retirer ses vêtements afin de procurer un peu de plaisir à son maître – Aka moi, pour les plus lent d’esprit. Sincèrement, elle en serait presque parfaite si elle n’était pas destinée à finir au mieux à l’esclavage et au pire à engrais à mandragore. Si elle avait été sorcière, sans doute aurais-je pu avoir un peu d’affection pour cette jeune femme lascive, mais comme elle appartient à la race de la vermine, je ne peux que m’amuser à ses dépens sans réellement pouvoir m’attacher à son existence. Oh, elle n’avait clairement pas la prestance pour devenir une épouse, mais elle aurait pu faire une maîtresse potable si elle avait été dotée de quelques dons hors du commun, outre sa propension à m’ouvrir ses draps. Au fil des semaines, des mois et des années, je m’étais convaincu qu’elle n’était qu’une source de divertissement, mon aveuglement volontaire se refusait de la voir autrement, et pourtant…je revenais toujours vers elle. Bien sûr, je me disais que m’amuser à la faire gémir mon nom pour ensuite la torturer psychologiquement afin de lentement l’amener à la folie était la raison de cette obsession pour elle, mais ce n’était pas ça. Pas tout à fait.


De nouveau, je me dis que cette fois, ça sera la dernière fois…et j’y crois presque, jusqu’à ce qu’elle m’ouvre la porte et qu’elle commence à m’embrasser avec une passion qui révèle bien ses intentions. En voilà une qui a besoin d’un bon gros Blaise bien chaud pour la faire couiner, de toute évidence. L’instant devient rapidement empreint d’une douce bestialité alors que ses lèvres dévorent les miennes et que mes mains s’amusent à tenter de déchirer cette lingerie dont elle semble si fière d’en être la créatrice. Je grogne de plaisir lorsque ses mains entreprennent de défaire les boutons de ma chemise et j’empoigne les rondeurs appétissantes de son fessier lorsque soudain, une vision me fracasse la carcasse avec une sauvagerie incroyable, me faisant m’écrouler au sol en quête d’oxygène alors que des sons, des images, des odeurs et des paroles commencent à envahir mon être. Je manque d’air, mon visage se teinte lentement d’une couleur bleutée alors que la vision sanglante et cauchemardesque me hante, m’annonçant ainsi une finalité sinistre.


Près de moi, il me semble entendre la voix de la jolie Vivian appeler mon nom, mais c’est réellement lorsqu’elle attrape mon poignet que je reprends le contrôle de mon existence et que je reviens à l’instant présent, abandonnant ce futur chaotique et menaçant qui venait de me capturer.


« RECULE, RECULE! » Hurlais-je à plein poumons avec violence avant de la repousser brutalement le plus loin possible de moi.


Oui, il me faut toujours quelques secondes après une vision pour réellement revenir dans mon état originel. Sauf que contrairement à mon habitude, je sais que je ne serais pas capable de redevenir le Blaise arrogant et narcissique à l’excès qui me sert à cacher beaucoup de mes faiblesses et surtout à cacher ce que je suis réellement. Pourquoi? Parce que cette femme qui a su me faire oublier ses racines exécrables sera destiner à ma souffrance dans un futur plus ou moins proche.


Sans réfléchir au fait qu’elle était moldu, je me suis difficilement relevé en sortant ma baguette de la poche de mon pantalon. De toute façon, ça ne serait pas la première fois que je lui jetterais des sorts pour la torturer psychologiquement, mes Oubliettes lui faisant normalement oublier toute existence de la magie normalement. Sauf qu’à cet instant, ce n’était plus l’amusement que je cherchais, c’était l’instinct de survie qui tentait de s’exprimer violemment.


« ENDOLORIS » Criais-je d’une voix rauque où une certaine terreur y était encore audible.


Il faut dire que je crains particulièrement qu’on puisse me capturer, me torturer, me démembrer et toutes ces choses que certains adorent faire aux créatures en tout genre. Ma vision était le parfait reflet de ça, justement. Mon regard fou, mes cheveux décoiffés par ma chute, mes vêtements en désordres, je devais ressembler à un fou. Un fou foutrement sexy, mais un fou tout de même. Je maintiens le sort du doloris sur la moldu pendant une vingtaine de seconde avant de la libérer et je lui crache dessus :


« Tu vas me dire qui tu es sans mentir, sinon je vais te fracasser chacun des os de ton corps jusqu’à ce que tu me dises la vérité, Vivian »


Mon esprit en état de survie et d’angoisse extrême ne faisait plus la distinction entre la Vivian de l’instant présent et celle de la vision. Si elle avait un jour cru souffrir entre mes mains, elle n’avait encore rien vu. Ce n’était pas pour mon plaisir de la faire souffrir par des hallucinations qui me faisait maintenant réagir.

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Elle lui pardonne bien trop facilement ses excès, à cet homme qui peut se montrer aussi attentionné qu’étrange. L’amour rend aveugle dit-on, ce ne sont là pas des paroles en l’air. À certains égards, le dandy est tout ce qu’elle déteste : homme imbu de lui-même, égocentrique, égoïste… Il n’a rien à voir avec les hommes de son village. C’est un homme de la ville qui ne connait certainement pas le travail manuel : les mains sont bien trop douces. C’est agréable, parfois, mais elle se doit de reconnaitre, la Dursley, qu’elle préfère les mains caleuses, abîmées. Elle aime les barbes de trois jours, le musc de l’homme qui vient de terminer son labeur… le cambouis. Non. Ce n’est pas cette odeur qu’elle aime. C’est plutôt ce qu’elle cache en dessous. Des sentiments qu’elle se refuse à avoir pour l’homme qui réunit toutes ces petites choses qu’elle apprécie. C’est sans doute pour cela qu’elle s’est attachée à quelqu’un de totalement différent de lui, qui ne lui ressemble en rien, mais qui a tendance pourtant à l’exaspérer parfois. Le seul moment où elle découvre un homme différent de celui qui ouvre la bouche, c’est justement lorsqu’il se tait et que son corps prend le relais. Elle retrouve tout l’instinct animal de celui qui prends, qui vient conquérir un nouveau territoire. Indéniablement, c’est quand il soupire dans ses bras qu’elle l’aime le plus, qu’elle le désire de toutes les fibres de son âme. C’est indécent pour cette époque, mais tant qu’il ne fait pas de demande en mariage officielle, elle ne peut pas se permettre de réfléchir posément. Oui ou non ? Logique voudrait le positif, mais Vivian n’a jamais aimé suivre la logique. Indubitablement, il y aurait cette seconde d’hésitation, sa mère n’hésiterait pas même à le souligner si elle était là : une hésitation penche bien souvent vers le « non ». Les mères ont rarement tort n’est-ce pas ?

Profiter de l’instant, c’est bien tout ce qu’elle peut faire, alors que les lèvres trouvent les siennes, que sa peau répond à la sienne, affamée. Elle sait parfaitement l’amant qu’il peut être, tout ce qu’il lui a appris pour le satisfaire, audaces dont elle ne se serait jamais crue capable. Soirée chaleureuse en perspective, jusqu’à ce que le destin s’en mêle, ne pousse au changement brutal, l’ombre de la Faucheuse semblant s’approcher. Elle n’a pas vu de signe précurseur, n’aurait osé entrevoir cette fatalité, alors que l’amant semble manquer d’air, qu’il semble si proche, et pourtant si lointain. Crise d’épilepsie peut-être ? Elle n’a pas le temps de se poser plus la question qu’il revient à lui, étincelle de vie dans son regard si sombre. Et un hurlement qui la laisse un instant surprise, ordre aboyé, compréhension pourtant. L’homme doit reprendre ses esprits, cela, elle peut lui accorder, alors qu’elle veille elle-même à se redresser pour pourvoir à ses autres besoins. Un verre d’eau ne lui fera sans doute pas de mal.

Pourtant, elle n’a guère le temps de faire quelques pas qu’il se redresse, extirpe quelque chose de sa poche. Un bout de bois ? Un flash, un frisson, puis un mot, qui lui arrache toute la douleur du monde alors qu’elle se plie en deux. C’est mille fois pire qu’une peine de cœur, dix mille fois pire qu’une rage de dents, pire que toutes les douleurs qu’elle a pu connaître jusque-là. Cela lui semble sans fin, alors qu’elle serre les dents, peine à retenir les gémissements de douleur, qu’elle ne trouve aucune position capable d’apaiser un tant soit peu cette souffrance insoutenable. Paupières fermées, les ouvrir lui parait impossible. Goût ferreux dans la bouche, pas de sang. Puis la libération, et les pensées qui reviennent, une à une, les poings qui se desserrent, et la pensée que tout n’est que mensonge. Un rappel lointain. Sorcier. Monstre. Ce n’est pas la première fois. Prunelles qui glissent jusqu’au fieffé menteur, alors que lui-même n’en mène pas large dans sa façon de se présenter. Deux victimes. Menace, certainement pas en l’air, alors qu’il ne s’approche pas plus. Inspire, respire. « Qu’est-ce que tu racontes ? » Quelle vérité ? De quoi parle t-il ? Elle peine à se relever, Vivian, alors qu’elle peut encore ressentir l’écho de la douleur dans toutes les fibres de son corps. « Tu es l’un des leurs n’est-ce pas ? » Sans doute un écho du passé, une conversation qui tourne en boucle. Elle a l’impression d’avoir déjà eu cette conversation à venir. Cherche des forces et se redresse, difficilement.

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Je peine à me reconnaître depuis que j’ai rencontrée cette moldue. Elle est si différente de tout ce que j’ai connu jusqu’à maintenant que je ne suis plus capable de m’en séparée. À la base, elle ne devait être qu’un amusement passager, une espèce de petit animal de compagnie avec lequel je pourrais me divertir avant de la jeter, comme chaque moldu le méritait, mais…ça n’avait pas été le cas. Je revenais toujours vers elle. Pire, je me surprenais à penser à elle un peu trop souvent et de plus en plus tendrement. Au point de réellement songer à réaliser cette promesse de fiançailles que je lui avais souvent fait miroiter. Petit à petit et sans même m’en rendre compte, je lui avais confié des parties de mon existence que personne d’autres ne connaissait. Notre intimité physique s’était transformée lentement en quelque chose de plus profond et je me suis surpris à vouloir l’avoir complètement dans ma vie, au détriment de son sang qui ne contenait aucune trace de magie. Sans savoir comment, Vivian était parvenu à m’ensorceler alors que je faisais tout pour qu’on ne m’atteigne pas jusqu’à ce point. Laisser quelqu’un franchir ma carapace de narcissisme et d’arrogance était déjà un pas incroyable, le fait que ça soit une moldue qui y parvienne était encore plus étonnant.

C’est alors que je lui créais lentement un bijou digne de ce nom pour réellement la demander en épousailles que mon père et les événements politiques qui s’enchainaient me firent reprendre le pas sur la réalité. Ma réalité et Sa réalité. Il était impossible que l’on puisse être heureux ensemble et même si je ressentais quelque chose qui se rapprochait réellement à de l’amour à son égard, je savais que jamais je n’irais contre mes convictions ou celles de ma famille pour elle. Je détestais réellement les moldus du plus profond de mon être et selon moi, ils devraient clairement être nos esclaves. Le fait que Vivian soit l’exception à la règle ne justifiait pas un changement de ma part.


Alors, j’ai commencé à la torturer.


Pourquoi? Parce que j’étais incapable de la quitter. J’espérais qu’en la faisant souffrir au point qu’elle ne se reconnaisse plus, elle ne me quitte à jamais…mais dès que je me rapprochais de cette fatalité, j’angoissais à l’idée de ne plus la voir et je lui faisais tout oublier. Au fil des semaines, je suis devenu particulièrement doué à lancer le sort d’Oubliette. Égoïstement, j’espérais qu’elle meurt de mes tortures qu’elle ne me quitte.


Ce soir, rien ne me laissait présager que la soirée serait différente de toutes les autres, mais c’était avant que cette vision ne vienne non seulement m’annoncer un futur particulièrement sinistre, mais également meurtrier. Comment cette femme que j’ai eu la faiblesse d’aimer pouvait être celle qui ferait tout pour m’anéantir un jour? Malgré toutes les souffrances que je lui avais fait ressentir jusqu’à présent, je me suis sentit trahit par ses agissements futurs, bien qu’ils restent encore incertains.


Tuer avant d’être tué.


Blesser avant d’être écorché.


Oui, en dépit du bon sens et maintenant avec l’intention de me protéger moi plutôt que de la faire fuir, je lui ai lancé un sort impardonnable. Aussi impardonnable que la trahison que j’ai pu voir dans ma vision. Pourtant, ses gémissements de souffrances viennent faire vaciller mon envie de la voir souffrir jusqu’à en devenir folle ou mourir et mon sort se rompt aussi abruptement qu’il ait tombé sur elle. Je la dévisage avec un mélange de haine et de souffrance alors qu’elle tente de recouvrer ses esprits. Lorsqu’elle me regarde, je comprends que le doloris lui a peut-être rappeler toutes ses autres souffrances passées. Qu’il lui a sans doute ravivé la mémoire. J’ai toujours été impressionné par cette combativité qu’elle a, luttant inconsciemment contre mes sorts et mes potions destinées à la flouer. Sa voix est si fragile lorsqu’elle m’interroge sur ce que je suis. Non. Elle ne m’interroge pas. Elle constate, tout simplement. Elle l’a fait tant et si souvent que ça pourrait devenir redondant si cette fois, ça n’avait pas un goût de finalité. Parce qu’après ce que j’ai vu, je crois que je n’ai pas le choix d’en finir.


« Je suis plutôt unique dans mon genre, mais effectivement, je suis l’un d’entre eux, comme tu le dis si bien, ma douce » Répondis-je d’une voix rauque, encore essoufflé par la vision.


Nous devons présenter un spectacle pitoyable tous les deux.


« Cette conversation, on l’a eue des dizaines de fois. Par contre, ce qui est nouveau ce soir, c’est que j’ignorais totalement que tu pouvais être dangereuse. Je pensais que tu m’aimais…je suis affligé de constater que ce n’est pas aussi réel que je le pensais » Dis-je en tentant de rester calme.


Parce que sous toutes ces tortures et mes mesquineries, je sais que j’aime cette moldue alors que je ne le devrais définitivement pas. Le fait qu’elle puisse ELLE me détester au point d’un jour tenter de me blesser était effrayant. Ne lui avais-je pas confier beaucoup de chose à mon sujet? Des armes redoutables qu’elle pourrait clairement utiliser contre moi. Quelle est la marche à suivre maintenant? De nouveau lui effacer la mémoire et reprendre notre relation aussi fausse soit-elle tout en espérant que j’oublie cette vision d’elle tentant de me tuer? Lui effacer la mémoire et la laisser partir dans la nature? La tuer ici et maintenant?


Je me déteste d’être aussi faible, mais j’en suis incapable!


Tuer ne me pose pas un problème, surtout pas un moldu. Mais pas cette moldue. Pas Vivian.


« Soit honnête et je le serai avec toi, ma douce…est-ce que je te fais peur au point que tu veuilles un jour ma mort? » Demandais-je finalement, après quelques minutes de silence.


Cette conversation serait peut-être notre dernière discussion avant un bon moment et je ne pouvais me résoudre à être celui qui couperait les ponts.


Je sais, je suis faible.

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