IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


( clique pour voir en grand )

PÉRIODE DE JEU:
Juillet 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
Aller en haut

Aller en bas


AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

LES NOUVEAUTÉS
la nouvelle maj est arrivée, retrouvez toutes les nouveautés dans la newsletter 14.
Recherches rp
Pour celleux qui le souhaiteraient, certaines personnes recherchent des rp juste ici
NOUS SOUTENIR
Si le coeur vous en dit, rendez-vous sur pub rpg design pour laisser un petit message et encourager le forum.
recensement rp
n'oubliez pas de venir recenser votre rp d'avril avant la fin du mois !
PARRAINAGE
vous vous sentez un peu perdu sur IFTK ? N'hésitez pas à rejoindre le système de parrainage.
les ANNONCES

Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Les douces tempêtes (Solène)
mob: bang, bang u're dead ●
Thomas Abbott
mob: bang, bang u're dead
Thomas Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 156
pseudo : coyop
faciès & dot : henry cavill @jawnressources
doublon(s) : Georgie(Gawain(Gabriel(Olivia(Warlock(oona
gallions : 560
Les douces tempêtes (Solène) 0a85fdda662c135cca9178f8c570587b33c16802
pronoms : il
décade : 36 décades
labeur : Asticote sérieusement au conseil d'administration de Poudchem, nourri de grasses ambitions ( Le double, 'Elijah', nourrit labeur en Maître-Justicier dans la pègre (Fletcher)
alter ego : Ian Fitzgerald ( Elijah (pègre)
storytime : [RP]

[Solène], [Jezabel], FB Poudlard

sang : pureté de l'ichor vemeil
don : métamorphage ( Chuchotement sourd, silence d'or
myocarde : Il cogne tel un tambour, il s'enflamme sous les flammes insolentes, ce coeur épris, offert à l'épouse estimée, Solène.
allegeance : Silentio.
particularité physique : tatouage (pègre) à l'intérieur du bras droit
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 35d0c88f548320dca32876a947f74ed2ab6249fc

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
floodeur
100 messages postés.
crésus
500 gallions
https://inforthekill.forumactif.com/t3393-thomas-intimate-parado
Revenir en haut Aller en bas
(#) Les douces tempêtes (Solène) ●
03.02.24 22:09
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité : vingt-sept mai 1955
personnages concernés : @Solène Abbott.
trigger warnings : aucun pour le moment
intervention autorisée du mj : [ ] oui [ X] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) :

IN FOR THE KILL - 2021-2022
mob: bang, bang u're dead ●
Thomas Abbott
mob: bang, bang u're dead
Thomas Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 156
pseudo : coyop
faciès & dot : henry cavill @jawnressources
doublon(s) : Georgie(Gawain(Gabriel(Olivia(Warlock(oona
gallions : 560
Les douces tempêtes (Solène) 0a85fdda662c135cca9178f8c570587b33c16802
pronoms : il
décade : 36 décades
labeur : Asticote sérieusement au conseil d'administration de Poudchem, nourri de grasses ambitions ( Le double, 'Elijah', nourrit labeur en Maître-Justicier dans la pègre (Fletcher)
alter ego : Ian Fitzgerald ( Elijah (pègre)
storytime : [RP]

[Solène], [Jezabel], FB Poudlard

sang : pureté de l'ichor vemeil
don : métamorphage ( Chuchotement sourd, silence d'or
myocarde : Il cogne tel un tambour, il s'enflamme sous les flammes insolentes, ce coeur épris, offert à l'épouse estimée, Solène.
allegeance : Silentio.
particularité physique : tatouage (pègre) à l'intérieur du bras droit
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 35d0c88f548320dca32876a947f74ed2ab6249fc

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
floodeur
100 messages postés.
crésus
500 gallions
https://inforthekill.forumactif.com/t3393-thomas-intimate-parado
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
03.02.24 22:19
D

ouceurs piquantes
ft    @Solène Abbott   


Vint-sept mai. Une date dont l’encéphale s’était empreint. Journée de labeur, journée froideur. Les bisbilles pullulant dans l’ombilic de Poudchem t’avaient pilonné le crâne d’inconfortables céphalées. Simagrées sur la gueule en vestiges des contrariétés. L’air avalé goulument te remplissait grassement les poumons, semblait vouloir purger l’esprit de ses papillons noirs. Soupir enfanté. L’escrime disputé avec Susan t’avait éreinté, vos convictions pour l’avenir de l’entreprise familiale se heurtant sans douceur. L’affection que vous vous portiez vous graciaient sans doute d’une quelconque anarchie, vous cantonnant à la périphérie d’un non-retour. Tu l’aimais autant que tu la pestais, cette chère grande sœur. Si seulement elle pouvait voir à travers le spéculum de tes yeux, deviner le tournant évident à saisir. Mais non. Elle s’obstinait à s’asseoir sur les vieilles traditions, persuadée que ce qui a été subsistera toujours. Sottises. Les crocs grinçaient, l’humeur s’entachant d’intempérie. Tu n’étais pas de ces apprivoisés, ‘ces endurcis des méthodes à l’ancienne. Tu la sentais suffoquer, cette industrie dont tu souhaitais l’avenir salutaire. Ce n’était pas encore aujourd’hui que tu les feras capituler. Presque guère étonné. Mardi ne s’annonçait jamais aguicheur pour les évènements prometteurs. Excuse toute trouvée, avalée et digérée. Les éclanches s’affaissaient à la journée presque essuyée, les limbes laissant d’autres douceurs s’inviter au large. Aujourd’hui était un jour de réjouissances puisque ta dulcinée fêtait ses trente-cinq ans. Une année de plus au compteur. Chaque semblait flétrissure sur le papier et pourtant, tu ne l’avais jamais trouvée aussi belle qu’à ce jour.

Les journées s’allongeaient à mesure que le printemps s’épuisait sous l’oeil d’Hélios. Tu t’en gargarisais intimement, oiseau de jour à ces heures, chouette de la grande sorgue pour d’autres, lorsque Thomas laissait Elijah tirer les ficelles de la carcasse. Pantin consentant, tu tanguais entre les deux rives, te plaisant de ce jeu entretenu depuis des laps. Jeu devenu quotidien.

Retour sous familières pénates. L’accueil de Lottie se ponctuait du même enthousiasme, le Golden Retriever bondissant avec la même vigueur. « Du calme Lottie » La gargue rieuse, ses égards affectueux dissipait les dernières grisailles flétrissant l’humeur. Les phalanges s’égaraient en caresses sur sa toison mordorée, récoltant ses soupirs agités et bienheureux sans modération. Une fois ses ripailles servies, tu pouvais t’atteler à ta présentation. Pour ce jour, tu tenais particulièrement à soigner ton apparence, peaufinant ton artifice sur un trois-pièces noir, une chemise blanche léchant ta pomme d’Adam sur le nœud d’une cravate noire, ponctuée discrètement de motifs gris-doré. Quelques effluves parfumées de l’Eau d’Hermès, de Monsieur de Givenchy, en froissement de la carne. Le début des années cinquante s’est montré gourmand pour la gente masculine dans la nouvelle vente de parfums pour ces gentlemen. Poignet enlacé par le serpent du temps, annulaire étreint par celui de maintes promesses, tu t’engageais finalement dans le hall. Une boite de cerises fraîchement cueillies au petit matin accompagnait une seconde plus large et plate. Une rare beauté trouvée entre deux flâneries, à l’égal de sa future propriétaire. En parlant de la délicieuse concernée, la porte claquait à sa suite, te rappelant à elle sans entraves. « Bon anniversaire, ma belle tempête » Les phalanges glissaient sur les jumelles délicates, l’amenant à tes lèvres pour y apposant un baiser en délicatesse, le regard s’accrochant déjà à ses perles félines. La joue se creusait d’un sourire fin alors que tu tirais doucement sur cette même main pour l’attirer contre toi, les griffes voisines se glissant déjà sur sa joue. « Ce soir, je t’emmène à la Maison Claire » Un restaurant de Londres plus que respectable, pour ne pas dire privatif, rafraîchi par une noble famille sorcière venant des landes françaises. « Il paraît que leur cuisine étourdit les papillons jusqu’à l’euphorie. Je serai curieux d’expérimenter ces on-dits » L’air dubitatif n’était qu’artifice sous le couvert d’un tendre sourire, le regard en régal du tableau fascinant qu’elle te livrait. Une envie d’intimité, ‘de légèretés après les quelques remous ondulant sous vos pieds.  
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
mob: bang, bang u're dead ●
Solène Abbott
mob: bang, bang u're dead
Solène Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 229
pseudo : Foxie
faciès & dot : Adele Adkins (endlesslove)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Isadora ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Agnes ▸ Adam ▸ Ralph
gallions : 1024
Les douces tempêtes (Solène) Fb9fac16efb0ac73abbec6dd3a3a8eaf
pronoms : she-her (elle)
décade : 34 ans
labeur : gérante de la boutique Bulstrode le jour ; argentière de la pègre la nuit
alter ego : Solveig Amundsen, riche héritière sans emploi, femme de la bonne société que nul n'oserait questionner
storytime : DOLLYTHOMASHAZEL & MARYAENEASFASHION FLASHBACK
sang : la pureté des générations accumulées, arbre généalogique retracé à coup de célébrités
myocarde : épouse Abbott, coeur (é)pris de cette union... bien qu'un souvenir sorti du passé menace de la faire chavirer
allegeance : déchirée entre sa dynastie d'origine et celle qui l'a accueillie, double loyauté qui finira par lui en coûter
particularité physique : tatouage discret en forme de fiole, symbole de son engagement au sein de la pègre magique des psychotropes
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 52d896cba7ca1e65c01a55ff894d26b7

badges
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
serial voteur.se
mordu.e des top-sites.
prix rp
adepte des pavés.
dedoublator
posséder 5+ multi.
animation
a participé au trick or treat 3.0
ancienneté
6 mois sur le forum.
demiguise
vendeur.se de scénarios.
écrivain.e
avoir posté 5 rps.
floodeur
200 messages postés.
à l'honneur
membre de la période.
crésus
1000 gallions.
prix rp
participation aux tc.
https://inforthekill.forumactif.com/t2953-solene-money-smells-so https://inforthekill.forumactif.com/t2971-solene-c-est-l-heure-d
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
05.02.24 23:32
à mon tour d’avoir peur des regards que tu m’accordes et ceux dont tu me prives, peur de t’aimer trop et ne pas le dire assez
L
ES DOUCES TEMPÊTES
Trente-cinq ans. Chiffre rond, palier supplémentaire dans cet escalier que l’on ne peut que gravir sans trêve. Tu pourrais feindre de t’en préoccuper. Chasser les rides au coin de tes yeux immenses, de ta bouche purpurine. Tu le fais, en réalité : mais seulement lorsque tu es seule face à cette autre toi, Solveig qui désespère de voir l’horloge tourner, qui s’affole à l’idée qu’un jour ton corps ne soit plus aussi ferme, plus aussi rond, plus aussi attrayant - plus assez parfait. Face aux autres, tu es Solène, et tu te réjouis des années qui t’éloignent d’un passé auquel tu refuses de penser. Il ne manque jamais de s’inviter lors de telles occasions, nombres défilant dans ta petite caboche si joliment apprêtée.

Cinq ans de souffrance ; cinq ans de solitude et d’errance dans les couloirs de l’Académie. Six ans après cela, six longues années pour panser tes blessures et te faire à ce corps nouveau, sculpté par les potions de cette cousine si talentueuse. Vingt ans plus tard, on pourrait croire que tu as tourné la page - on se tromperait. La rancœur est toujours là, vipère lovée tout contre ce myocarde qui bat trop fort, et elle menace de cracher son venin à chaque rappel de ce passé qui est le tien, mais pas vraiment. C’est Solveig que tu abandonnes aux noirceurs de tes souvenirs, Solveig qui jour après jour se débat contre ses démons aux visages d’anges. Alors tu cherches d’autres chiffres pour faire sens de cette existence. Des chiffres d’amour et non de haine, pour croire que tu peux être meilleure que ces harpies, pour te rappeler que tu n’es plus seule - que tu ne le seras plus jamais. Tu te berces de cette décennie passée avec lui, quatorze ans depuis votre rencontre, onze depuis les épousailles, tu comptes les mois, les heures et les jours dans le désordre pour te rappeler que cela vaut davantage que toutes les nuits passées à pleurer.

Tu finis par y croire. Bientôt, tu te sens prête à fermer ton livre de comptes et à te lever, saluant les quelques employés qui travaillent encore d’un geste du menton. À cette heure entre la fin de journée et la tombée de la nuit, on ne presse pas encore l’allure pour rentrer chez soi. La clarté du jour de mai finissant guide tes pas jusqu’au domicile, nulle pensée de géopolitique à l’esprit alors même que le village tout entier porte les séquelles du funeste bûcher que les Moldus ont allumé moins d’une semaine auparavant. Pourquoi te soucierais-tu de cette unique brebis égarée, sacrifiée sur l’autel des ignorants ? Qu’ils viennent te chercher, Thomas te sauvera. Tu n’es plus seule - mantra seriné encore et toujours, à chaque claquement de tes talons aiguille sur le sol aux pavés inégaux que tu navigues avec une agilité surprenante. Tu ne seras plus jamais seule.

La porte claque dans ton dos - incapable comme toujours de ne pas faire une entrée remarquée. Les parfums familiers t’assaillent une fraction de seconde avant que tu ne l’aperçoives ; un battement de paupières avant qu’il ne t’attire à lui pour que vos lèvres se retrouvent. Fragrances d’agrumes et d’épices, cuir fraîchement ciré et notes de cerises griottes : le parfum du bonheur, de ton bonheur. Tu ne lui résistes pas - tu ne lui résistes jamais, sauf pour jouer un instant, plaisir de voir monter dans ses yeux la flammèche du désir que tu attises si expertement, toi l’incendiaire de la chambre à coucher. Tu ne lui résistes jamais, même s’il t’arrive de jouer les rebelles un instant, de lui rappeler qu’il est à toi autant que tu es à lui - de le punir d’un silence orageux qui t’a valu ton petit surnom.

« Mille mercis, mon doux rayon de soleil » réponds-tu entre deux embrassades, voix de velours alors que vos yeux s’entrecroisent comme autant de dagues à l’affût. Pour ce soir, la trêve est signée. Vous avez un anniversaire à fêter. Ta main suit la sienne, vos alliances s’entrechoquent dans ce tintement mélodieux que seul peut produire l’or pur alors que tu entremêles vos doigts pour le rapprocher encore de toi. Vous oubliez ensemble, commun accord qui se passe de mots, qu’hier encore le ton est monté. Que dans ta tour d’ivoire tu t’es réfugiée, fuyant le lit conjugal jusqu’à l’heure de ton départ pour la boutique.

« Cela sonne délicieusement français » glisses-tu, sans un accent lorsque ta langue devient celle de Molière. « Tu sais comment me parler, Thomas Abbott. » Oh oui, il sait. Il semble savoir tous les mots sans que tu ne lui aies jamais rien dit, il te voit comme aucun autre ne saurait te voir. Ou peut-être un seul autre, mais il est loin et tu t’es promis de ne jamais plus penser à lui. Tu t’interdis jusqu’à son nom, fermant les volets sur les fenêtres de ton âme pour l’écarter de tes pensées, pour mieux embrasser encore une fois l’homme qui t’a passé la bague au doigt.

« Laisse-moi dix minutes pour me changer, il faut que je sois à la hauteur de l’occasion… Et de mon ravissant cavalier » susurres-tu à son oreille, lèvres tout contre son cou, souffle chaud qui promet déjà d’autres délices que ceux du palais. « Promis, je serai rapide ! »

Tu es déjà à mi-chemin de l’escalier, et tu files sans te retourner jusqu’à la pièce où tu as disposé ta coiffeuse et trois tenues en partant ce matin. Parce que c’est ton anniversaire, alors tu savais. Tu avais beau ne pas savoir à quoi t’attendre exactement, tu savais qu’il te surprendrait. Votre union est ainsi faite de ce parfait mélange entre la sécurité et la surprise, équilibre précaire que vos éclats passionnels ne suffisent pas à faire sauter - pas encore, souffle une petite voix, quelque part, mais tu ne l’écoutes pas. Le chien ne peut te suivre ici, seule pièce de la demeure qui lui soit strictement interdite : tu es la seule à pouvoir passer ce seuil, et dans cette pièce étroite qu’éclairent des lumières artistiquement tamisées, tu peux te déshabiller - au sens propre comme au figuré.

La robe carmin passée par-dessus les cheveux défaits, le poudrier de beauté instantanée secoué pour produire l’effet désiré, deux ou trois coups de brosse ensorcelée pour parachever ton effet, une bague qui vient complimenter ton alliance, et te voilà parée. Tes seconds choix gisent à même le sol, et tu piétines le satin et la soie comme s’il ne s’agissait de rien, tu as dit que tu serais prête en dix minutes alors le vernis se passera de retouches mais tu sais qu’il est parfait de toute façon - tu es toujours parfaite. Ta beauté est ton armure autant que ta parure - qu’elles viennent donc, ces grognasses de Vélanes. Qu’elles tentent seulement de te voler une miette de ton bonheur. Tu les anéantiras d’un simple regard.

« Et voilà le résultat » lances-tu depuis le haut des marches. « Qu’en penses-tu ? »

Tu tournoies lentement, image même de la grâce des reines de ce monde, avant de t’emparer de sa main pour mieux te lover au creux de son bras. Les arômes de citron t’émoustillent et déjà une perle de complicité vient illuminer tes yeux. « Dis-moi que tu m’aimes, Thomas Abbott » commandes-tu, à moitié joueuse seulement. « Dis-moi que tu m’aimes autant que je t’aime. »

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022



JEUX 2024
Les douces tempêtes (Solène) Vks8giC6_o
TEAM SOMBRAL
mob: bang, bang u're dead ●
Thomas Abbott
mob: bang, bang u're dead
Thomas Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 156
pseudo : coyop
faciès & dot : henry cavill @jawnressources
doublon(s) : Georgie(Gawain(Gabriel(Olivia(Warlock(oona
gallions : 560
Les douces tempêtes (Solène) 0a85fdda662c135cca9178f8c570587b33c16802
pronoms : il
décade : 36 décades
labeur : Asticote sérieusement au conseil d'administration de Poudchem, nourri de grasses ambitions ( Le double, 'Elijah', nourrit labeur en Maître-Justicier dans la pègre (Fletcher)
alter ego : Ian Fitzgerald ( Elijah (pègre)
storytime : [RP]

[Solène], [Jezabel], FB Poudlard

sang : pureté de l'ichor vemeil
don : métamorphage ( Chuchotement sourd, silence d'or
myocarde : Il cogne tel un tambour, il s'enflamme sous les flammes insolentes, ce coeur épris, offert à l'épouse estimée, Solène.
allegeance : Silentio.
particularité physique : tatouage (pègre) à l'intérieur du bras droit
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 35d0c88f548320dca32876a947f74ed2ab6249fc

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
floodeur
100 messages postés.
crésus
500 gallions
https://inforthekill.forumactif.com/t3393-thomas-intimate-parado
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
11.02.24 22:02
D

ouceurs piquantes
ft    @Solène Abbott   


Même au retour du labeur, elle resplendissait. Esquisse de beauté, abîme d’impétuosité, elle soulevait tes limbes de rafales aussi accablantes que grisantes. Les joues rehaussées d’un rosé sucré, les yeux s’allongeant en amande tels ceux d’un félin, la pulpe ourlée de gourmandise de ses lippes et sa magnifique toison d’or feraient pâlir de jalousie Aphrodite. Fougueuse. C’était sans doute le terme qui la définissait le mieux. La commissure droite s’allongeait d’un sourire à son arrivée, le myocarde cognant contre le sternum dans un affolement silencieux. Trouble acide et onctueux alors que pas plus tard que la veille, vous vous embourbiez encore dans la rivalité, la collision de vos mots vous percutant avec autant de douleur que d’hardiesse, car chacun avait son dernier mot à dire. Elle te fascinait autant qu’elle t’agaçait. Ricochet constant de vos sautes d’humeur, votre relation n’en était que plus passionnelle. Pourtant, elle te semblait différente ces derniers jours, ‘presque absente, comme perdue dans une vague insaisissable. Ces laps, certes courts, ne manquaient pas d’être captés par ton attention. Par moment, son regard si chatoyant s’égarait dans le lointain proche. Une fraction de seconde de trop, l’inquiétude d’un incertain s’engraissant. À quoi pensait-elle ? Quelque chose l’inquiétait-elle ? Vous aviez bien des discordes, comme le sujet de fonder une famille, ‘par exemple, et bien d’autres, mais jamais jusqu’alors elle ne t’avait semblé si pensive, ‘presque mélancolique. Aussi avais-tu décidé de mettre les petits plats dans les grands. En ce jour si spécial, le désir de l’enchanter plus que jamais t’asticotait l’encéphale et, peut-être de lui délier la langue sur des non-dits. Le plaisir de la gâter cognait contre tes rapacités, celui d’apprécier son délicieux minois s’enthousiasmer aux petites surprises à celui des confessions, sans doute plus sombre ? Sans doute étais-tu culotté pour t’en contrarier, toi le Judas, toi mussant derrière ton silence l’existence d’un fils, ‘d’un bâtard. Isaac sera l’inépuisable témoignage de ta lâcheté. Et pourtant que tu l’aimais, ce garçon intrépide et sensible à la fois.

Labres scellées en friandise croquée, elle t’embrasait d’un serpent de feu se répandant sous la carne. L’élan d’une possessivité en exclusivité que tu lui dédiais se manifestait dans l’étreinte de tes bras, dans la farouche délicatesse de ton baiser. Chacun d’eux se délivrait d’une saveur exquise, t’enhardissant un peu plus dans l’union de vos corps. Qu’il était bon de la sentir rentrée, de la sentir contre toi. La carne s’écorchait en frissons au miel foisonnant de son palais, les écoutilles s’en gargarisant toujours plus. « Peut-être aurons nous l’impression d’une petite virée à Paris, le temps de savourer leurs mets. Je l’espère » Paris, la ville des amoureux, disait-on. L’esquisse d’un sourire à son affirmation. Si tu savais comment l’emmieller, elle le savait tout aussi bien avec toi. Sirène t’appâtant sans difficultés sur son rivage, tu t’y coulais sans résistance.

Aussi patientais-tu sans broncher à ses coquetteries habituelles, dilapidant les minutes dans les caresses adonnées à Lottie. Et la voilà sortant du clair-obscur de l’escalier, les bougeoirs contournant sa silhouette d’un mystère élégant. « Par Merlin... » soufflais-tu, l’haleine coupée à son apparition. « Solène Abbott...vous feriez chavirer un équipage complet de tribord... » Belle et classe, encore et comme toujours. Pourtant, tu la trouvais particulièrement gracieuse sous le vermeil de ses étoffes. Une couleur qui lui seyait à merveille. « Ma chère, vous me mettez la pression. Je ferai bien pâle figure à vos côtés » La gutturale se voulait récréative, s’égarait en murmure chaud et rauque à son oreille, les labres froissant son pavillon. Les bras l’enlaçaient à nouveau sous son initiative pour mieux la contempler. « tu es resplendissante » Les crocs dévoilés sur un sourire fasciné, tu avais le cœur en surchauffe. Aussi belle qu’une chimère, aussi exquise d’une sucrerie, elle se dévoilait... « foudroyante » susurrais-tu, le palais débordant de chatterie. Et la reine se faisait exigeante, pour ne pas dire impérieuse. Tu aimais cette facette d’elle, ce désir dévoilé sans tambour ni trompette. Aussi la faisais-tu virevolter dans un pas de danse, ses pans de robe voletant avec légèreté avant de l’étreindre contre toi, un bras serpentant au creux de ses reins quand la main jumelle se glissait déjà sur la soie de sa joue. Et tu l’observais, apôtre de sa séduction, pantin de ses mots, ‘pantin rebelle n’hésitant pourtant pas à contrarier parfois sa Dame, à la provoquer. Jeu inconscient, jeu aussi dangereux que délicieux dans la passion partagée. « Que vous êtes gourmande, Madame Abbott » Ponctuation sur le statut matrimonial, tu le lien qui vous unissait depuis quelques années déjà. « Seulement pour ton anniversaire... » ‘tu répondrais à ses désirs, tu ploierais ton genou en chevalier servant pour satisfaire les convoitises de cette dame de pique. Tu n’étais pas homme à répondre si facilement et pourtant, pour ce jour si spécial, tu répondrais à n’importe quelle de ses faveurs. « je t’aime, ma douce tempête, ‘mon orage affamé... » Les velours se froissaient, les haleines se bousculant, se chatouillant. Tu l’embrassais comme le premier, ‘comme le dernier d’une longue ribambelle prisée. L’envie d’elle te percutait l’encéphale. ‘Pas maintenant. L’heure était aux joyeusetés. Il fallait fêter sa reine, ‘sa dulcinée. Aussi lui prêtais tu ton bras, le sourire mielleux en préambule de délices, l’espérais-tu, point trop acides. «  Hâtons-nous, ma belle... »

Madame Claire se dévoilait en flatuosité. Rempart d’ivoire aux soupiraux lumineux, les châssis bleus rappelant la fraîcheur marine. L’entrée vous accueillait sur une moquette bleu-nuit, des reliefs argentés témoignant d’un travail en finesse. Des bougeoirs léchaient les murs en bienvenue cotonneux, le confort vous engageant vers le réceptionniste. « Madame et Monsieur Abbott » Parce-qu’elle était reine en ce jour, elle méritait les honneurs en premier « Bienvenue chez Madame Claire. Je vous en prie, suivez-moi » Les éclanches rehaussées d’un costard noir, la dégaine élégante, l’homme se déplaçait vers une petite alcôve du restaurant. La pièce rampait entre moquette et plancher, les murs se dressant dans la pâleur de reliefs sculptés, le plafond se dressant sur un toit en verre, vous offrant le plaisir d’une nuit étoilée. ‘Quoi de plus romantique ? Les circonstances se prêtaient finalement bien à l’ambiance souhaitée. « J’espère que cette table vous conviendra » Une nappe blanche apposait la petite table ronde sur laquelle flottait un bougeoir plus qu’enchanteur. De quoi nuancer d’intimité votre petite sortie gourmande. Cintré de politesse, tu acquiesçais d’un signe de tête, l’homme guindé invitant l’honorée à s’asseoir, les mains la guidant par-dessus le dossier de son siège avant de faire apparaître sous vos yeux une carte sobre mais raffinée. « Pour le cocktail du jour, nous servons de la liqueur de cerise sur un champagne du sud, avec des fragrances de sureau et de citron »   
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
mob: bang, bang u're dead ●
Solène Abbott
mob: bang, bang u're dead
Solène Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 229
pseudo : Foxie
faciès & dot : Adele Adkins (endlesslove)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Isadora ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Agnes ▸ Adam ▸ Ralph
gallions : 1024
Les douces tempêtes (Solène) Fb9fac16efb0ac73abbec6dd3a3a8eaf
pronoms : she-her (elle)
décade : 34 ans
labeur : gérante de la boutique Bulstrode le jour ; argentière de la pègre la nuit
alter ego : Solveig Amundsen, riche héritière sans emploi, femme de la bonne société que nul n'oserait questionner
storytime : DOLLYTHOMASHAZEL & MARYAENEASFASHION FLASHBACK
sang : la pureté des générations accumulées, arbre généalogique retracé à coup de célébrités
myocarde : épouse Abbott, coeur (é)pris de cette union... bien qu'un souvenir sorti du passé menace de la faire chavirer
allegeance : déchirée entre sa dynastie d'origine et celle qui l'a accueillie, double loyauté qui finira par lui en coûter
particularité physique : tatouage discret en forme de fiole, symbole de son engagement au sein de la pègre magique des psychotropes
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 52d896cba7ca1e65c01a55ff894d26b7

badges
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
serial voteur.se
mordu.e des top-sites.
prix rp
adepte des pavés.
dedoublator
posséder 5+ multi.
animation
a participé au trick or treat 3.0
ancienneté
6 mois sur le forum.
demiguise
vendeur.se de scénarios.
écrivain.e
avoir posté 5 rps.
floodeur
200 messages postés.
à l'honneur
membre de la période.
crésus
1000 gallions.
prix rp
participation aux tc.
https://inforthekill.forumactif.com/t2953-solene-money-smells-so https://inforthekill.forumactif.com/t2971-solene-c-est-l-heure-d
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
23.03.24 23:13
et j’ai peur des regards que tu m’accordes et ceux dont tu me prives, peur de t’aimer trop et ne pas le dire assez
L
ES DOUCES TEMPÊTES
La tenue choisie produit exactement l’effet que tu escomptais. Vile tentatrice, tu sais te glisser dans la peau d’Ève aussi facilement que dans le rôle de Lilith. Peut-être aurait-on pu faire de toi une star de cinéma, l’une de ces femmes fatales qu’adulent les jeunes filles comme ta nièce Dolly. Mais ces femmes sont des Moldues - des moins-que-rien souffle la voix de ta mère, brise glaciale venue d’un pays où l’on murmure que le plus grand des suprémacistes sorciers est enfermé. Ton esprit volage ne s’attarde guère sur ces considérations politiques, toutefois - tu respectes trop la beauté pour circonscrire ton regard au monde sorcier. La mode des sans-magie a ceci de captivant qu’elle évolue à une vitesse folle, mais tu en suis les évolutions lorsque tu parviens à mettre la main sur un magazine clandestin. Tu ne voudrais pas que l’on te prenne pour une traître à ton sang, mais c’est plus fort que toi, il faut que tu voies ces coupes inventées par des hommes, par des Français, par tout le monde et n’importe qui tant que c’est joli.

Tu ne seras pas une star de cinéma, mais tu es l’étoile de Thomas Abbott : et pour ce soir, cela te suffira. Tu pivotes doucement, laissant son regard s’attarder sur tes courbes les plus tendres. Tu peux presque sentir son regard sur toi, avant que ses mains ne viennent tracer tes contours en murmurant mille mots d’amour à ton oreille avide. Il te couvre de compliments, et tu le laisses faire - après tout, c’est ton anniversaire. « Je ne vous savais point capitaine, Monsieur mon époux… Mais je suis certaine que vous saurez vous montrer à la hauteur » chuchotes-tu au creux de son cou. Oui, tu es gourmande : de sucreries, palais éduqué aux meilleurs desserts depuis l’enfance, regrets adolescents que tu as effacés à grands coups de philtres amincissants ; de beauté, regard expert qui comptabilise et recense froidement, qui établit la valeur d’une gemme ou d’un vêtement en un battement de cils ; d’amour, surtout. Tu pourrais te damner pour être aimée.

Oui, tu as faim d’amour, faim de son amour surtout. Et si Thomas se montre expansif ce soir, ce n’est pas toujours le cas, ce que tu as l’art et la manière de lui reprocher. Tu veux qu’il te couvre de baisers, que ses mains retrouvent sans cesse le creux de tes reins. Que vous dansiez mille valses, pour oublier celle que tu as accordée à un autre, pour oublier toutes ces fois où ses yeux ont trouvé le chemin d’autres tentations. Tu veux qu’il te rappelle constamment qu’il n’y a que toi, qu’il n’y aura plus jamais que toi. Et si ses mots t’apaisent, tu sais que cela ne durera qu’un instant ; si ses baisers te rassurent, tu sais que ce n’est que passager. Tu es assoiffée de lui, et pourtant ivre de ces mots dont il te couvre. Un baiser, un autre encore, tu peux sentir son désir et le tien, escaladant les mêmes façades de bienséance, puis le temps se rappelle à vous et il te propose son bras. Déjà, soupires-tu intérieurement. Enfin, crie une autre part de toi. Entre vous, c’est éternellement le même refrain, trop et pas assez à la fois, il t’étouffe et t’abreuve, tu l’inondes et l’assoiffes. « Puisque nous sommes attendus… Mais je compte sur toi pour terminer ce que nous avons commencé. » Mutine, tu te loves au creux de lui et tu le laisses t'emmener vers la suite de vos délices.

Il donne ton nom d’abord, et ce petit détail fait naître un sourire sur tes lèvres carmines. Tu es une rose dans un jardin d’étoiles, une comète éclatante qui trace son chemin sur le tapis couleur de ciel. Et lui à tes côtés, le soleil de tes nuits : l’image est parfaite, l’occasion aussi. Tu profites des centimètres que t’offrent les talons hauts pour murmurer à son oreille que « C’est parfait, mon amour. Tu te surpasses d’année en année. » Au même instant, tu songes que bientôt, ton tour viendra. Et que la barre est placée haut, il faudra que tu innoves pour égaler - non, pour surpasser - tout cela. Entre temple grec et jardin d’hiver, l’endroit a tout pour te plaire, et il le sait. Tu calcules déjà ce que tu devrais lui offrir afin de lui rappeler que tu l’aimes autant qu’il t’aime - tu ne peux t’empêcher de décortiquer ton souvenir tout récent, et son je t’aime qui n’a pas insisté, qui n’a pas souligné qu’il t’aime autant que tu l’aimes, sinon plus. Tout est parfait, pourtant déjà ton esprit fourmille de mille anxiétés absurdes, et heureusement qu’il est à ton côté, car sinon tu le sais, il serait aisé de basculer…

Le serveur vous guide vers votre table, la meilleure évidemment. Il doit t’aimer vraiment, tu tentes de raisonner avant que l’infernale spirale ne te rattrape, il doit t’aimer sinon il n’aurait pas choisi ce restaurant si proche de tes goûts - si français, la classe érigée en mot d’ordre et l’élégance en évidence. Il t’aime, Solène. Il n’aimera jamais Solveig mais Solveig n’est pas là, tu la tiens enfermée dans cette pièce à laquelle il n’a pas accès, dans ce recoin de ta forteresse où tu as mis sous clé tes souvenirs adolescents et tes douleurs d’enfant blessée.

« Je prendrai un cocktail du jour, dans ce cas » demandes-tu, et déjà le serveur disparaît de ton monde, il n’y a plus que lui et toi, votre danse éternelle qui reprend tandis que le monde alentour s’ébat et s’ébroue. Vous êtes deux cygnes sur un étang placide, et pour un soir, tu voudrais qu’aucun mouvement brusque ne vienne troubler votre tranquillité temporaire. Main tendue en offrande de paix, tu écartes le menu pour étreindre sa paume et lui proposer « Choisis pour moi, mon amour. Surprends-moi… Puisque jusqu’ici, tu y parviens très bien. »

Pendant qu’il étudie le menu, tu découvres le décor de cette soirée enchanteresse. Le ciel au-dessus de vous est empli d’étoiles, que la douce lueur des chandelles vous permet d’apercevoir - tu hais la lumière électrique, celle qui révèle la moindre imperfection et ne pardonne à aucun défaut. Les murs sont ornés de statues pâles et de peintures au goût délicieusement classique, portraits d’enfarinés antiques que tu croirais tout droit sorties d’un musée ; quant à votre table, une flammèche y flotte dans une bulle d’eau maintenue par magie. En fond sonore, un violoncelle mêle sa voix aux douces notes d’un pianoforte, l’ensemble égrené parfois de notes pincées sur une harpe invisible. Face à tant de beauté, dans ce cadre éminemment pensé pour vos semblables, tu peux te laisser aller un instant. Tu peux oublier les tracas de ta journée passée à égrener les comptes de Pimentine - l’un de vos potionnistes semble vous coûter le triple de ses confrères, mais c’est un souci que tu règleras un autre jour - et même tes velléités de combat. Votre dispute, celle qui toujours semble couver sous vos mots attendris, devra attendre. Tu refuses de gâcher le moment.

« Raconte-moi ta journée » demandes-tu, sincèrement curieuse de savoir à quoi ton époux a occupé ses heures. « Comment s’est déroulée la réunion du Conseil d’Administration ? Qu’ont-ils pensé de tes idées ? »

Ces mêmes idées dont vous avez discuté, ces plans pour l’avenir que vous avez tracés ensemble - mais que les barbons qui pensent gérer PoudChem ont l’art de critiquer à mots couverts - qu’en est-il advenu ? Te voilà bien curieuse d’un futur auquel tu affirmes souvent ne pas penser - mais mieux vaut le futur que le passé, pour ce soir du moins. Ce soir, vous pouvez vous projeter et rêver ensemble sous le ciel scintillant.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


JEUX 2024
Les douces tempêtes (Solène) Vks8giC6_o
TEAM SOMBRAL
mob: bang, bang u're dead ●
Thomas Abbott
mob: bang, bang u're dead
Thomas Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 156
pseudo : coyop
faciès & dot : henry cavill @jawnressources
doublon(s) : Georgie(Gawain(Gabriel(Olivia(Warlock(oona
gallions : 560
Les douces tempêtes (Solène) 0a85fdda662c135cca9178f8c570587b33c16802
pronoms : il
décade : 36 décades
labeur : Asticote sérieusement au conseil d'administration de Poudchem, nourri de grasses ambitions ( Le double, 'Elijah', nourrit labeur en Maître-Justicier dans la pègre (Fletcher)
alter ego : Ian Fitzgerald ( Elijah (pègre)
storytime : [RP]

[Solène], [Jezabel], FB Poudlard

sang : pureté de l'ichor vemeil
don : métamorphage ( Chuchotement sourd, silence d'or
myocarde : Il cogne tel un tambour, il s'enflamme sous les flammes insolentes, ce coeur épris, offert à l'épouse estimée, Solène.
allegeance : Silentio.
particularité physique : tatouage (pègre) à l'intérieur du bras droit
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 35d0c88f548320dca32876a947f74ed2ab6249fc

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
floodeur
100 messages postés.
crésus
500 gallions
https://inforthekill.forumactif.com/t3393-thomas-intimate-parado
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
07.04.24 17:11
D

ouceurs piquantes
ft    @Solène Abbott   


Bourgeon de beauté, elle éclatait en mille charmes, ‘aussi doux que mordant. Miel et ginguet sur le palais, elle se déroulait en saveurs inattendues. Saisissement journalier. Tu ne savais jamais sur quel pied danser, à quelle humeur te froisser. Monotonie disloquée. Vous laissiez ça pour les autres. L’impression de la considérer une nouvelle fois à chacun de vos réveils. Une étrange sensation t’exhortait sur le qui-vive. Curiosité de l’âme à l’aimer, ‘l’admirer, quand l’œil pourtant traînait en peccadille sur d’autres dryades. ‘Parfois. Jadis ? Incartade d’antan que la conscience refoulait derrière une porte. Pourquoi regarder ailleurs alors que devant toi ployait une aussi délicieuse femme? Renégat rangé aux promesses soufflées, tu t’y accrochais fermement, ‘à cette houle endiablée.

Les lagunes en accroche vorace de ses onctuosités, de son charme délivré en abondance, tu laissais le charme opérer. Elle savait si facilement te séduire, ‘t’aviver d’un feu follet aussi doux qu’indomptable. Friandise tendue sous l’avaloir, tu n’en ferais qu’une bouchée, ‘mais savourer lippée reste malgré tout plus...exquis. La carne s’écorchait de frissons à ses chuchotements, agitant le brasier en toi. Sourire en coin, en grignotement de la commissure gauche. « Je tâcherai de répondre au mieux à vos désirs, ma chère » Elle savait si bien se faire désirer. Soupçon de déception perçu dans le timbre ronronnant de sa voix, t’engraissant d’un malice insolent. « Tout arrive à point à qui sait attendre, ma chère » L’éternelle taquinerie, ‘le jeu constamment allongé, pour mieux l’asticoter, ‘pour mieux l’enflammer, car de braise, elle devenait vite bûcher. La voir s’impatienter sous un masque d’imperceptibles froncements du visage te gargarisait intimement. Tu jouais avec le feu. Indécrottable tu étais. Et parfois, tu en payais les frais. L’excitation se muait en frustration, en prurit irritant. Les humeurs remuaient au rythme des mots.

Satisfaction sur le palais. Rien n’aurait pu t’enchanter davantage. Au préambule des festivités, ‘ou peut-être seraient-ce des hostilités?, ‘tu te faisais ambroisie. Il fallait ravir sa reine pour s’octroyer ses faveurs. Un regard en caresse de ses yeux chatoyants, en voracité du félin qui s’y mussait. « Ce n’est que le début » soufflais-tu, énigmatique et lutin. La vie aux côtés d’une telle femme obligeait constamment à se damer le pion. Peut-être te mettais-tu seul en porte-à-faux ? À te mettre la pression pour te dépasser, ‘pour plaire à cette tigresse au sourire de velours? Ce besoin devenu viscéral de faire des preuves, de t’extirper de l’ombre, que ce soit sur ses rives ou au sein de l’entreprise familiale. Hardiesse en mascarade d’une confiance boiteuse.

La table ronde se révélait charmante, suffisamment large et petite à la fois pour que vos griffes s’entrecroisent. Aussi cherchais-tu la délicatesse de sa main, sa chaleur en douceur. Sans surprises, le dévolu jeté sur le cocktail maison alors que tu commandais un whisky. Tes doigts en caresse possessive sur sa main, t’y accrochant doucement, le regard s’imbibant d’une dévotion que tu lui réservais en exclusivité. Choisir pour elle ? Rictus amusé, ‘les limbes en ébullition de l’épreuve proposée en subtilité. Elle te testait, assurément. Le pensais-tu, tout du moins. L’envie d’y croire, à ce défi journalier, à ce mérite de partager sa destinée. C’était pourtant distraite que tu l’avais remarquée ces derniers temps, presque chagrinée. Quelles tracasseries asticotaient donc sa conscience ? Transe en bourgeon dans l’abîme. L’encéphale chahutait. Tu voulais savoir, ‘devais savoir. « Soit... »  L’œil s’embrasait de récréation, les labres s’élaguant d’un sourire mâtin en sobriété. Tu traînassais sur la carte, les idées se concentrant finalement rapidement sur l’assortiment qui charmerait les papilles de ta souveraine, d’amoindrir les frictions de ces derniers jours. Tout devait être parfait pour ce jour.

Intérêt soufflé en curiosité pour tes démarches à Poudchem. Le sourcil se relevait spontanément de surprise, la joue se fendant d’un creux contenté. Tes doigts s’entremêlaient dans les siens, presque pensif. « Eh bien, si ce n’est la dissidence que je partage avec Susan qui a encore tapé des pieds à mes interventions, je dirai que ça s’est plutôt...bien passé ... » Ta sœur et toi ne partagiez pas la même vision de l’avenir pour l’entreprise au souffle trébuchant. Désir d’en préserver les traditions, les vieux rouages pour l’une quand tu aspirais à l’animer d’un nouveau souffle de fraîcheur. « Certains membres du conseil appuient mes décisions mais je sens bien que la plupart d’entre eux sont frileux de sortir des sentiers battus. Il est temps que Poudchem se fasse peau neuve. Je ne comprends pas Susan...ses désirs sont tellement...obsolètes » soufflais-tu, sentant la contrariété de sa peau te remonter dans les narines en poivre inhalé. « Je pense que si on crée des sous-branches spécifiques, comme par exemple cantonner les uns à la trésorerie, les autres aux moyens techniques de transport, d’autres encore aux interactions avec la politique, nous obtiendrons un travail encore plus fructueux. Mais non...ils veulent avoir pour la plupart un pied dans les moindres interdépendances de la société... » Le serveur arrivait à point nommé pour briser l’humeur s’envenimant. C’était pourtant le cercle de la vie, partager des divergences jusqu’à trouver un équilibre qui satisfasse chacun, avec quelques frustrations pour d’autres en toile de fond.


Le serveur revenait à point nommé pour épuiser les nébuleuses ondulant dans ta caboche, les apéritifs déposés avec grâce sous vos yeux. « avez-vous choisi ? » Le timbre mielleux sur une corde rauque rendait sa voix berçante. Sans doute avait-il pris l’habitude de travailler son élocution pour ravir ses clients sans les froisser. « Nous prendrons des huîtres chaudes gratinées au champagne en entrée, un carpaccio de flétan aux cèpes et à la truffe en plat...hum ajoutez à cela un accompagnement d’asperges, sauce gribiche et en dessert ….mhhh je pense qu’un soleil levant pour moi et un Olivier pour ‘mon épouse’ seront plus que parfaits » L’esquisse d’un sourire. Langue s’enlisant sur le statut matrimonial. Œillade partagée avec la dite concernée, les eaux éternelles se remplissant d’houles muettes.  Rien de tel qu’un mélange de chocolat et d’orange pour l’un, de chocolat et de mûres pour l’autre, ‘connaissant sa gourmandise pour les fruits rouges estivaux, pour laisser les papilles s’émerveiller en clôture d’un repas. Deux desserts pour picorer dans l’un comme dans l’autre. Un écart que vous vous autorisiez, en partage de bien des choses, ‘en partage d’une complicité sauvage. Tu la savais friande de ces mignardises, toi-même en était sensible. Il te prenait l’envie de ramener quelques succulences de Madame Guillotine, bien que tu remarquais l’épouse se retenir de ces légèretés. Sans doute comme bien des femmes ? Et tandis que le serveur prenait congé pour exécuter votre commande, tu t'égarais dans la grande sylve de ses lucarnes. « et toi, ma chérie, comment se passe tes activités à la boutique ? J’ai entendu dire qu’elle battait à plein régime » Combien de sylphides ne se damnaient pas pour cultiver leur charme en dépendant des coquettes fortunes dans sa boutique ? Avait-elle toujours été aussi belle ? L’œil flagornait sur le velours écarlate de ses lèvres en appel à la gourmandise, glissant sur la délicatesse de ses traits pour t’accrocher à ses lagunes troublantes. A n’en point douter, elle faisait l’égérie parfaite pour sa boutique.
 
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
mob: bang, bang u're dead ●
Solène Abbott
mob: bang, bang u're dead
Solène Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 229
pseudo : Foxie
faciès & dot : Adele Adkins (endlesslove)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Isadora ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Agnes ▸ Adam ▸ Ralph
gallions : 1024
Les douces tempêtes (Solène) Fb9fac16efb0ac73abbec6dd3a3a8eaf
pronoms : she-her (elle)
décade : 34 ans
labeur : gérante de la boutique Bulstrode le jour ; argentière de la pègre la nuit
alter ego : Solveig Amundsen, riche héritière sans emploi, femme de la bonne société que nul n'oserait questionner
storytime : DOLLYTHOMASHAZEL & MARYAENEASFASHION FLASHBACK
sang : la pureté des générations accumulées, arbre généalogique retracé à coup de célébrités
myocarde : épouse Abbott, coeur (é)pris de cette union... bien qu'un souvenir sorti du passé menace de la faire chavirer
allegeance : déchirée entre sa dynastie d'origine et celle qui l'a accueillie, double loyauté qui finira par lui en coûter
particularité physique : tatouage discret en forme de fiole, symbole de son engagement au sein de la pègre magique des psychotropes
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 52d896cba7ca1e65c01a55ff894d26b7

badges
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
serial voteur.se
mordu.e des top-sites.
prix rp
adepte des pavés.
dedoublator
posséder 5+ multi.
animation
a participé au trick or treat 3.0
ancienneté
6 mois sur le forum.
demiguise
vendeur.se de scénarios.
écrivain.e
avoir posté 5 rps.
floodeur
200 messages postés.
à l'honneur
membre de la période.
crésus
1000 gallions.
prix rp
participation aux tc.
https://inforthekill.forumactif.com/t2953-solene-money-smells-so https://inforthekill.forumactif.com/t2971-solene-c-est-l-heure-d
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
23.04.24 15:36
et j’ai peur des regards que tu m’accordes et ceux dont tu me prives, peur de t’aimer trop et ne pas le dire assez
L
ES DOUCES TEMPÊTES
Ce n’est que le début. Et pourtant, le préambule de vos délices a des allures de festin complet, tant pour le palais que pour les pupilles et les esgourdes. Les sens comblés - ou presque, foutu parfum d’insatisfaction dansant sur les bords de ce sixième sens qui t’anime de mille velléités, pourquoi la perfection paraît-elle constamment hors de ta portée ? - tu voudrais profiter de l’instant, te laisser porter vers un avenir radieux par cet homme dont les bras sont ta demeure depuis plus de dix ans déjà. Tu voudrais, oh tu voudrais tant, mais c’est impossible - impensable. Et le cerveau déjà se précipite, dessine mille scénarios : l’opéra ? Il sait que tu aimes la scène, tant que l’on n’y danse pas, tu trouves les danseuses d’un vulgaire impardonnable. Si l’on veut valser, c’est en société, et non en spectacle - dans ton opinion, jamais très humble. Oui, l’opéra ferait un excellent point culminant à votre soirée, avant le point d’orgue de la sarabande des draps défaits et de vos corps aux sentiers cent fois retracés. Ou peut-être a-t-il choisi une promenade digestive, le paysage nocturne en décor de votre histoire, les étoiles dans vos yeux autant que dans les cieux. À moins qu’il n’ait d’autres plans encore, cet homme que tu connais par cœur et qui pourtant te surprend continuellement.

Oui, tu connais ton mari. Tu as l’impression de l’avoir toujours connu, d’avoir compris à l’instant de votre rencontre que ce serait lui, que cela avait toujours été lui. Tu connais son corps dans les plus intimes détails - du moins le crois-tu, persuasion dont tu ne saurais douter, car cela fait onze ans que vous êtes mariés, que pourrait-il encore te cacher ? - et son esprit n’a plus de secrets pour toi, tu te fais fort d’en manipuler les leviers même s’il prétend parfois pouvoir te résister, et s’il insiste tu joues sur le corps, encore et encore. Tu sais exactement où appuyer pour blesser, tu sais intimement comment caresser pour amadouer. Et c’est réciproque, mens-tu face au miroir, ignorant le reflet que te renvoie Solveig, prisonnière de tes secrets jamais dévoilés.

Et pourtant, le connais-tu réellement ? Pernicieuse suspicion qui se glisse sous ta peau veloutée, oui, tu le connais. C’est plutôt la question du contrôle qui te titille, comment pourrais-tu le contrôler totalement ? Le désires-tu seulement ? Oui, tu le veux tien, entièrement. Mais le veux-tu soumis, privé de toute volonté, de ce feu intérieur auquel tu veux te brûler, encore et encore ? Non, tu ne le désirerais pas brisé, gisant à tes pieds, chevalier sans armure et sans honneur. Tu le veux lion, tu le veux rugissant pour toi, face à toi - contre toi s’il le faut, mais rugissant, bel et bien vivant. Tu le veux debout, égal à toi, parce que vos corps s’imbriquent si bien comme cela, parce qu’il est bon de savoir que tu auras toujours en lui un partenaire - de jeu, de danse, de combat. Certes, il se fait parfois adversaire. Et alors ? Tu mentirais si tu prétendais que cela n’avive pas quelque chose en toi, pulsion bien enfouie mais néanmoins présente, tu aimes le voir s’encolérer de toi, de tes manies, tu aimes cela autant que tu le crains, parce que la frontière est si mince, parce qu’elle serait aisément traversée. Parce qu’il suffirait d’un rien, trois fois rien, pour qu’il décide qu’il ne veut plus de toi, qu’il en a assez de rugir - et cela suffit parfois à t’assagir, à abandonner pour un temps les tempêtes, à remiser l’ouragan qui saura revenir et balayer vos fragiles progrès, qui saura attiser ses flammes encore et encore, dans cette danse complexe que vous esquissez sans jamais la maîtriser pleinement.

Ta main danse sur la sienne, valse lente des ongles traçant des arabesques éternelles sur la carne palpitante, tu le distrais alors qu’il se concentre pour deviner tes préférences. Oui, tu joues avec lui autant qu’il s’amuse de toi, vous ne comptez pas vraiment les points toutefois, si bien que le vainqueur n’est jamais couronné, le perdant jamais humilié. Il a l’esprit aussi compétitif que toi, l’ancien Poursuiveur reconverti, et tu sais lui proposer sans cesse de nouveaux défis dans lesquels vous n’êtes plus adversaires mais complices - partenaires. Fine mouche, tu as su percevoir l’ébullition de ton bien-aimé, la diriger - la canaliser, transformant la rivière indisciplinée de ses ambitions en fleuve inarrêtable, capable de mettre à bas tous les barrages. Tu as repris en main les finances de la pègre, jouant les comptables de boutique pour préserver la façade de la bienséance ; mais pour lui, rien d’illicite. Tu veux assurer votre avenir autrement que par les ressources quasi infinies mais extrêmement volatiles de ta propre famille, dynastie mafieuse au secret soigneusement préservé - pour combien de temps encore ? Aussi as-tu poussé l’époux dans la direction de son patrimoine à lui, cette entreprise léguée par un paternel en fin de vie, dont l’aîné s’est désintéressé.

Il mêle ses doigts aux tiens, et tu devines que son choix est arrêté. Quelles surprises te réserve-t-il encore ? Tu as la curiosité fermement chevillée à la gorge, mais si tu laisses tes yeux clamer l’émotion, tu retiens les mots et la langue frétille d’impatience mais ne claque point. Tu ne lui feras pas l’affront de demander tant que le serveur ne vous aura pas rejoints : ce jeu-ci, c’est toi qui l’emporteras. Tu forces ton regard à rencontrer le sien, à chercher ce point si particulier dans la pupille où se dessine une imperfection que tu as toujours trouvée charmante, tache brune dans l’océan bleuté. Tu détectes la surprise qui s’inscrit sur ses traits - bien sûr, que tu t’intéresses à ses journées, tu es sa femme ! Comment peut-il en être ainsi étonné ? - et un sursaut de culpabilité te fouaille les entrailles. Te croit-il réellement si égocentrique pour s’étonner ainsi que tu veuilles savoir comment s’est déroulée cette cruciale réunion du Conseil ? Quelle image a-t-il donc de toi, cet époux dont tu crois les exigences surhumaines, cet homme que tu connais si mal malgré tes meilleurs efforts pour percer le moindre de ses secrets…

À moins que ce ne soit ta faute. Oui, c’est forcément cela. S’il te voit désintéressée, c’est parce que tu es trop souvent la première à raconter ta journée, à étaler tes soucis insignifiants pour cacher ceux qui te rongent l’âme, les petites anecdotes de la boutique dissimulant les rages homériques qui te secouent lorsqu’un sous-traitant de Pimentine décide de se croire immunisé des règles qui régissent l’univers illicite de la pègre des potionnistes. S’il te croit égocentrique, c’est parce que tu l’es, à te préoccuper de tes secrets et de tes mensonges au point d’ériger entre vous des murailles en forme de miroirs.

Il a tort, décides-tu. Tu lui donneras tort, plus exactement. Tu vas l’écouter avec tant d’attention qu’il se mordra les doigts d’avoir un jour pensé que tu pouvais l’ignorer - tu n’as jamais su. Dès qu’il est entré dans ta vie, il n’y a plus eu que lui - et cet autre, abandonné, tu ne veux plus y songer. Soleil de tes nuits, soleil de ta vie, Thomas est l’astre autour duquel tu traces tes révolutions, jouant les insoumises pour mieux conserver sa volage attention.

La mention de Susan te tire un sifflement de désapprobation. Si Ronald a su trouver grâce à tes yeux, son intransigeance élevée en standard que tu rêves d’atteindre, sa fille en pupille de ton époux que tu voudrais tant t’attacher, Susan Abbott reste une ennemie. Belle-soeur, pouah ! Elle n’a de belle que l’apparence, et ses idées d’un autre siècle t’insupportent autant que le jugement que tu sens peser sur toi chaque fois qu’elle t’aperçoit. Susan se plaint, sans discontinuer, elle plaide et geint d’une voix qui t’irrite au plus haut degré - et pourquoi ne puis-je pas reprendre les rênes de l’entreprise familiale ? Et pourquoi voudrait-on tout changer, sous prétexte de modernité ? Ses complaintes sont bien connues, tant elles reviennent en refrain lancinant lors des repas de famille que la vie vous force à partager. « Elle est jalouse, voilà tout. Elle comprend certainement que ta vision » - votre vision, celle que vous élaborez ensemble lors de vos dîners ou entre deux disputes - « est celle qui permettra à PoudChem d’évoluer avec son temps, mais elle s’en veut de ne pas y avoir pensé elle-même… »

Thomas aussi s’insurge de la mauvaise foi de son aînée, et tu te permets d’en rajouter une couche, tu aimes le voir s’enflammer quand ce n’est pas à ton encontre, tu aimes voir la tension glisser telle une couleuvre le long de sa mâchoire - par Morgane, tu pourrais te lever pour l’embrasser, tant il est beau lorsque la colère soulève ses ardeurs. Il qualifie les désirs de Susan d’obsolètes, et tu dois retenir une phrase complètement inappropriée sur tes propres désirs, qui n’ont rien de sage en ce moment précis. Ce n’est ni le lieu, ni l’endroit, et pourtant déjà tu t’égares dans des fantaisies impliquant vos corps, nettement moins couverts et nettement plus entrelacés. Et toi, mon amour, que désires-tu ? Dis-le-moi, et je t’offrirai tout, le monde, ses trésors, demande-le et je m’offrirai, moi. Tes désirs sont mes ordres, tu le sais.

Une gorgée d’apéritif serait la bienvenue, tant les images qui traversent tes pensées t’assèchent le palais. Tu dois te forcer à revenir au moment présent, aux mots de celui qui redeviendra ton amant - bientôt, très bientôt, jamais assez tôt. Il cause stratégie, et tu reconnais tes idées derrière ses mots : moderniser, subdiviser pour davantage d’efficacité, mais surtout pour mieux régner. Tu sens aussi qu’approche le point critique auquel son humeur risque de se gâcher, la frustration colorant de manière indélébile le reste de votre soirée - pourtant, cette fois-ci, tu n’as aucune intention de le frustrer, tu pourrais t’offrir entièrement pour peu qu’il fasse l’effort de te le demander. Heureusement pour lui, heureusement pour toi et pour l’ambiance de ce dîner aux chandelles, le serveur revient avec vos boissons. Une grande lampée de ton cocktail plus tard, la cerise caresse tes papilles et le champagne les réveille, juste assez pour te rendre curieuse du repas que Thomas compose pour toi.

Il se surpasse, alliant avec dextérité les saveurs offertes par la carte pour ordonner que l’on te serve des mets raffinés, et c’est une nouvelle torture que d’attendre le départ de l’insignifiant maitre d’hotel pour pouvoir lui glisser sur le ton de la confidence, ta voix encore rauque de tout ce que tu as imaginé pour le récompenser :

« Si tout ceci n’est qu’un amuse-bouche… Je suis impatiente de voir ce qui suivra. Tu sais comment me combler, mon amour. »

Le roucoulement est naturel, un second langage qui pour certains paraît exagéré mais qui a pour vous la saveur unique de la sincérité. Tu hésites à revenir au sujet stratégique de l’entreprise Abbott, mais quelque chose te dit que ce n’est pas un dossier sur lequel Thomas souhaite s’appesantir. Sans doute pourras-tu brocher tes idées à l’occasion d’un autre repas, peut-être suffira-t-il d’attendre le lendemain pour lui suggérer de mettre de son côté les administrateurs qu’il pense les plus favorables en leur proposant des postes clés à la tête de l’une ou l’autre division - avant de les monter les uns contre les autres, pour que la direction revienne entre les mains de ceux qui savent comment gérer une telle entreprise. À savoir ton époux… Et toi-même, en sous-main. Tout cela peut attendre demain, toutefois.

Vos regards se rattrapent, et le jeu recommence, tu dois à nouveau lui cacher la vérité sans lui mentir ouvertement. Car comment pourrais-tu lui avouer que les comptabilités que tu tiens d’une main de maître sont d’une autre nature que celles de PoudChem ? Que l’on y liste bien des ingrédients dont la loi circonscrit le commerce, sans même parler des denrées prohibées, que vous vous procurez pourtant, fabriquant psychotropes et potions illicites autant que poudres et philtres de beauté ?

« Nous croulons sous les commandes particulières, en ce moment : la demande pour les poudriers de beauté explose, sans parler des demoiselles qui s’inquiètent du retour du soleil et souhaitent protéger leurs dermes délicats des rayons trop insistants… Je vais sans doute devoir faire des heures supplémentaires, dans les semaines qui viennent. »

Tu sais à quel point de tels horaires incommodent ton époux, qui aime te savoir sagement au domicile - qui se gausse sans doute de t’imaginer docile, préparant la chambre de cet enfant que vous ne sauriez tarder à concevoir. Aussi t’empresses-tu de promettre que « Cela ne saurait durer, c’est sans doute l’affaire de quelques jours, une ou deux semaines tout au plus. Et je te promets de me faire pardonner… »

As-tu réellement besoin de formuler la manière dont tu comptes implorer sa clémence ? À en voir l’étincelle qui pétille dans ses yeux couleur de ciel, tu en doutes. Tu laisses un doigt glisser le long de son poignet, effleurant la commissure de la chemise qui t’empêche d’accéder à la peau, promettant mille délices que l’on ne saurait énoncer en public.

« Pimentine est en voyage d’affaires en France, et son départ signifie que je dois reprendre une bonne partie de ses responsabilités » ajoutes-tu, sans préciser que l’objectif du voyage susmentionné est l’acquisition d’une branche particulièrement lucrative du marché local des herbes à hallucinations. « Mais, dès son retour… Je serai toute à toi. Je pourrais même prendre quelques congés à mon tour, qu’en dis-tu ? »

défi mensuel : 2394 mots
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


JEUX 2024
Les douces tempêtes (Solène) Vks8giC6_o
TEAM SOMBRAL
mob: bang, bang u're dead ●
Thomas Abbott
mob: bang, bang u're dead
Thomas Abbott
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 156
pseudo : coyop
faciès & dot : henry cavill @jawnressources
doublon(s) : Georgie(Gawain(Gabriel(Olivia(Warlock(oona
gallions : 560
Les douces tempêtes (Solène) 0a85fdda662c135cca9178f8c570587b33c16802
pronoms : il
décade : 36 décades
labeur : Asticote sérieusement au conseil d'administration de Poudchem, nourri de grasses ambitions ( Le double, 'Elijah', nourrit labeur en Maître-Justicier dans la pègre (Fletcher)
alter ego : Ian Fitzgerald ( Elijah (pègre)
storytime : [RP]

[Solène], [Jezabel], FB Poudlard

sang : pureté de l'ichor vemeil
don : métamorphage ( Chuchotement sourd, silence d'or
myocarde : Il cogne tel un tambour, il s'enflamme sous les flammes insolentes, ce coeur épris, offert à l'épouse estimée, Solène.
allegeance : Silentio.
particularité physique : tatouage (pègre) à l'intérieur du bras droit
gif feuille : Les douces tempêtes (Solène) 35d0c88f548320dca32876a947f74ed2ab6249fc

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
floodeur
100 messages postés.
crésus
500 gallions
https://inforthekill.forumactif.com/t3393-thomas-intimate-parado
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
07.05.24 14:57
D

ouceurs piquantes
ft    @Solène Abbott   


Le restaurant se peuplait lentement au défilé de l’aiguille sur ta montre. Beauté en ornement de ton poignet gauche, en offrande de ta dulcinée pour un de tes anniversaires déjà bien éloigné. Nonobstant les couples s’invitant ci et là, les écoutilles continuaient à se ravir de l’accalmie ambiante. Une qualité que le maître d’hôtel s’évertuait à préserver dans le labeur de ses mots soigneusement choisis et placés au moment plus qu’importun. Nulle esclandre ne venait troubler le plaisir à venir des clients. Des bougies flottaient de part et d’autre des tables, parfaitement en équilibre pour vous laisser vous toiser dans la lueur intimiste qu’elles délivraient. Tes griffes tapotaient discrètement la petite boite dans poche gauche de ta veste en présent pour la belle gorgone. Le début d’un chapelet d’offrandes pour la plus désirable, ‘la plus désirée, car vous ne vous reposiez jamais sur vos lauriers. Besoin viscéral d’agiter toujours plus le brasier entre vous, d’attiser ces flammes qui vous léchaient si promptement l’humeur. Générosité dans la passion que tu lui nourrissais, dans la culpabilité qui te rongeait, dans les travers qui te poursuivaient encore et toujours. Obsession te corrompant la raison. Un regard sur toi, un battement de cils t’engraissait de confiance, celle-la même chancelant si souvent. L’égo flatté te grisait intimement, te cognait l’encéphale de convoitises prohibées, mais l’interdit n’avait-il pas un goût de délices insoupçonnés ? Étranglement des pensées aux dérives que l’esprit prenait en sa présence. T’étais pas croyable.‘Incorrigible. Tu te fourvoyais si facilement alors que demeurait constamment devant toi cette exquise nébuleuse, celle pour qui tu avais négliger ton fils et l’avenir prometteur que tu aurais préféré lui réserver. Si tu semblais gorgé d’assurance, chaque jour tu t’accablais pourtantd’incertitudes. Puis elle flânait ci et là autour de toi, te disloquant les tergiversations de l’esprit pour t’encrouer à ses pieds. Elle seule détenait ce pouvoir, celui de te garder à ses côtés et ce malgré les regards épars pour les courbes affriolantes de quelques inconnues. Quelque chose chez elle t’avait accroché le regard, une lueur indéfinissable t’hypnotisant, déversant son ambroisie en toi, t’en abreuvant sans retenue. Tu t’accrochais à l’étincelle mystérieuse de ses yeux chatoyants, t’y perdais encore une fois. Combien de fois n’avais-tu pas goûté à cette exquise perdition ?  Tu glissais ci et là sur la délicatesse de ses traits. Avait-elle toujours été aussi belle ?‘Bien sûr. Comment en pourrait-il être autrement ? Toi qui pensais préférer les brunes, elle t’avait apposé d’un sceau invisible sous sa couronne d’or. Il y avait du défi en aguicheuse dans ses orbes, en danseuse insolente sous le tricotage de ses mots. Mots judicieusement choisis sur un tapis de non-dits ressentis. Elle parlant, toi t’échinant à deviner la langue qu’elle parlait, t’en amusait presque. Jeu délassant, jeu pernicieux. Avec elle, t’étais fin joueur, ‘mauvais perdant. Il semblait pourtant n’y avoir jamais de gagnant. Vos langues se mordaient si volontiers, vos corps s’étreignant, se désirant et s’impatientant. A qui soulèverait plus vite l’émoi chez l’autre ? A qui irriterait plus vite l’autre d’agacement ? Bagatelle sempiternelle où le roi et la reine demeuraient sur l’échiquier. Le diablotin en toi dansait à l’exaspérer, s’en gargarisait avant de se pourfendre la conscience aux premières larmes récoltées. Tactique trébuchant, le badinage prenait parfois, ‘souvent, un tournant plus que mordant. Remords à la peine soulevée. Le gredin se muait en ange pécheur, délivrant tendresse et douceur en pardon quémandé.

Sa main en danseuse sur la tienne t’arrachait la fugacité d’un soupir, émiettant aussitôt les papillons noirs voletant dans la caboche. Si pendard tu te muais parfois, c’était pourtant de dévotion que tu la regardais, allaitant toujours plus son culte. Sourire en coin, en prémices de gourmandises muettes. L’esprit s’égarait, matérialisait les évidences de l’esprit. Solène t’avait apporté plus que toi tu ne lui avais amené ces dernières années. Elle te tirait toujours plus vers le haut, t’engraissait d’élans audacieux qui t’avaient affleuré au cœur de Poudchem. Tu lui devais bien plus qu’elle en retour, elle si confiante, elle pourtant si fragile. Curiosité en bourgeon pour elle. L’attention s’appliquait à la moindre tonalité de sa voix sulfureuse, l’incisive alerte à la moindre crispation de son doux, mais ferme visage. Une étrange sensation te chatouillait parfois l’encéphale, celle de non-dits. Étaient-ce seulement les tiens en macération fielleuse dans l’abîme ou ceux d’un tiers, ‘les siens, en compagnons silencieux ? Comment pouvais-tu seulement être pleinement serein en cachant l’existence d’Isaac et de tes baisers de Judas ? L’âme semblait s’alourdir d’attrition, pour s’en décharger aussitôt à la faiblesse de l’âme s’imposant sans tambour ni trompette. Tu devrais avoir honte. C’était pourtant le cas, le psyché vaguant rapidement ci et là entre deux humeurs. Tu n’avais pas la rancune facilement accrochée au ciboulot. Les doigts entrelacés en serpent, la joue se creusait d’un sourire à l’impatience soupçonnée. C’était bien une facette d’elle que tu décelais encore facilement, ces petites contorsions imperceptibles de sa soie en empressement. Et pourtant, elle se retenait la belle sylphide, se muait de contenance. La prise pourtant de ses griffes t’invitait à t’engager dans ses eaux troubles, t’y noyant volontiers, toi si hardi aux pulsions grignotées. Il te semblait deviner des discours muets dans ses amandes, des contorsions de l’esprit que tu t’esquintais à déchiffrer. Elle restait pourtant nébuleuse, te ravissant les limbes d’une inépuisable appétence. A quoi pensait-elle donc ? Intérêt pour ton labeur. N’était-ce tout simplement pas naturel au vu de ses nombreuses invitations à t’ériger toujours plus haut ? ‘Bien sûr. Pourquoi te rongeais-tu ainsi de doutes ? Pourquoi s’intéresserait-elle à toi ? Parce-qu’elle était ta femme. Une évidence qui trébuchait pourtant si souvent, qui chancelait aux remous agités des hésitations si souvent rencontrées. L’âme fébrile s’en grisait pudiquement à cette confiance si souvent froissée, cette confiance en fruit pourri dans l’abîme depuis l’enfance. Ce n’était pas de simple politesse mais d’intérêt que sa langue se tapissait. ‘N’était-ce pas cela, un couple ? Un partage de complicités, de faits aussi pompeux que croustilleux ayant rempli la journée ? Pourquoi semblait-elle alors différente ces dernières semaines ? L’ombre d’une mélancolie flottait en nuage sur sa jolie caboche. Des absences à tes mots, la surprenant dans le vague, le regard égaré par delà les alcôves, semblait observer le jardin attentivement. Quelque chose s’invitait en distraction de ses pensées, en bourreau silencieux. La passion voletait pour s’absenter, le temps d’un laps, le temps suffisant pour saisir un soupçon, une énigme. Peut-être se languissait-elle d’une autre vie ? D’un autre homme ? Pourquoi ? Pourquoi pas ? Tu n’étais pas si exceptionnel, ‘tu ne l’avais jamais été. Qu’avait-elle à tirer de toi ? Les goules flânaient en semeuses de discorde sous l’encéphale, le froissant d’une susceptibilité dont tu n’arrivais à te départir. Tapis d’épines dans la tentative de ravaler ces pensées létifères, une lippée du cocktail t’y aidant, la douceur enrobant l’aigreur des fustigations mentales. Martyr du syndrome du petit chat, tu t’égarais si facilement ci et là, si prompt à l’inadvertance. Un trait te portant si souvent défaut, la nonchalance en garde-fou de cette évasion de l’esprit.

Mention de la sœur, du bourgeon de contrariétés. Les mots de l’épouse pourtant te lénifiant l’humeur, te creusaient la joue d’un sourire satisfait. Elle avait toujours la parole juste pour t’arracher des nébuleuses que l’esprit se plaisait à concentrer en mal-être, visait avec habilité l’endroit précis à poindre de son dard subtil, ‘langue qui fourchait parfois. « Assurément ... » ‘Peut-être ? Mais tu n’avais pas l’étourderie d’offenser ta femme, pas en ce jour où elle s’imposait reine. Solène avait souvent raison, mais pas tout le temps, mais ses paroles avaient au moins la qualité de te rasséréner, de réparer ta confiance boiteuse. « Si seulement elle comprenait, mais elle est si butée... » comme toi, comme elle, comme bien d’autres peinaient à ravaler leur orgueil. «  ‘Ma’ vision est la nôtre, mon amour. J’aime nos débats. Tu me fais grandir... » ...quand vos langues ne fourchaient pas. « Tu me nourris d’inspiration » Parce-que c’était son jour, ‘parce que tu aimais cette femme, celle-la même qui t’agaçait autant qu’elle t’enflammait d’une simple tonalité, la bouche délivrait ses égards. Force était de constater que tu aimais l’entendre casser son sucre sur ta sœur. Marchand de sable t’arrachant tes maux, tes cauchemars. L’impression que ce ‘petit garçon imparfait’ était loin. Vos repas de famille s’avéraient plus que relevés dans vos joutes fertiles de lessivage. L’importance d’échauffer le palais avant d’attaquer l’entrée des hostilités, car chacun avait sa pierre à l’édifice à poser. Les implications subtiles de te femme autour de la ‘table ronde’ t’animaient de quelques élans sauvages, un serpent brûlant ondulant sous la carne à la farouche en délicatesse. Griserie en macération, en préparation de vos fougues une fois les pénates retrouvées. Tu aimais la verve chez autrui, encore plus chez ta femme. Elle maîtrisait l’art du langage dans la moindre manifestation de ses expressions, la moindre crispation de joue ou rehaussement de sourcil. Théâtre de fascination auquel tu assistais avec la même caresse, ‘la même ardeur. Pourquoi te semblait-elle alors rembrunie ces derniers temps ? ‘Oui ma douce, je reconnais bien là quand quelque chose te tracasse. Dis-moi ce qui te tracasse. Dis-moi et je te réconforterai. Mes bras sont tiens, n’attendant qu’à t’enlacer pour t’arracher des chimères t’accablant, ma voix est tienne en chuchotement des fleurettes que je pourrais te compter, mon cœur est tien, aux sentiments que tu sais si facilement ébranler.

Une fois le maître d’hôtel passé, tes pavillons se régalaient de ses mots, du timbre rauque de sa voix, du souffle que tu devenais chaud au baiser convoité. ‘Pas ici. Et pourtant, tu en mourrais d’envie. L’instance muselée sur la langue, une lueur chaude dansait dans tes alcôves. « Il te faudra pourtant patienter, ma douce... » La langue se faisait mutine, le regard malicieux. Tu’, vous aimiez si facilement préserver ce jeu d’asticotage. La conscience distraite en oubliait déjà les houles de l’entreprise familiale pour se repaître de la vision exquise qu’elle t’offrait. Par Merlin que cette femme était somptueuse, ‘féline. Tes écoutilles s’ouvraient béantes aux succès de son commerce, t’ourlant les vermeilles de contentement pour elle. Tu pourrais t’abreuver de ces mots des heures sans compter, te bercer de l’inflexion de sa voix. « Eh bien c’est une bonne nouvelle pour ton commerce ! Les femmes sont toujours sensibles à la coquetterie et connaissant ton perfectionnisme, je ne m’étonne même pas que les affaires prospèrent » Des heures supplémentaires ? La compréhension se heurtait au mur fragile d’une noire incertitude. Peut-être était-ce la raison de son vague-à-l’âme versatile ? Le labeur ? Et, ‘ou peut-être un tiers ? Un homme ? Tu ravalais une nouvelle gorgée apéritive pour exclure ces nuageuses pensées. L’obscurité en bourgeon aussitôt enterré sous la glèbe du démenti. « Je comprends » Pour ce jour, tu la gratifiais d’une compréhension singulière. Pour ce jour uniquement. « Le succès est gourmand d’heures. Je serai là pour ton retour... » ‘Pour te détricoter les pensées des nœuds de la journée, mes labres sur les tiennes en maux arrachés, mes doigts en caresses pour t’agiter de quelques frissons. Tout labeur méritait son lot de consolation. Je serai ton pansement, ton ressort à ta fatigue à venir. Je serai là pour m’assurer que tu ailles bien, ‘pour te montrer que ‘je’ suis là. Possessivité percluse derrière une porte. L’épouse se rattrapait aussitôt, devinant sans doute la moue bourgeonnante. Étais-tu si prévisible ? L’idée t’incommodait. Sans doute devrais-tu apprendre à t’abreuver plus amplement d’ambroisie. « Ma chérie, tu n’as rien à te faire pardonner, surtout pas quand on parle de travail » Tant que ce débordement ne devenait pas une habitude. N’étais-tu pas là pour assurer votre confort de vie ? L’idée qu’elle puisse s’apposer en chef de famille te froissait en fugacité urticante. Tu devrais pourtant nourrir fierté pour cette femme ambitieuse. Et c’était bien le cas. Et pourtant, dans les cloaques de tes pensées, un rat-crevard de rivalité te grattait l’humeur. Pas ici. Pas entre vous. Séance tenante, la nébuleuse rapidement chassée laissait l’estime affleurer l’horizon, ‘le désir à ses caresses en effleurements sur toi, à son regard te mordant l’humeur de douceurs sucrées. Les commissures révélaient leur appétit. « Enfin...j’imagine qu’il faudra consoler ce pauvre mari délaissé... » ajoutais-tu avec malice, avec envie. Tes griffes traînaient à leur tour sur le dos de sa main, serpentant autour de son délicat poignet pour revenir au creux de sa paume, t’entremêlant entre ses doigts.

L’évocation de Pimentine te tiquait intimement. Une autre femme au bagou piquant, au charme indéniable, ‘mais pas autant que l’épouse. Une belle femme, à n’en point douter, l’œil en spectateur attentif, en régal des brunes. Il semblerait que mordant et beauté soient des particularités de la famille Bulstrode. « Je ne doute pas que tu vas gérer ça d’une main de fer, aussi délicate puisse-t-elle être... » Tes griffes se déliaient des siennes à l’arrivée de la mise-en-bouche. Deux petits pots en verre dévoilaient des nuances éparses. « Je vous présente en amuse-bouche une mousse de saumon et sa salade d’aromates aux graines de sésame. Une croustille de cèpes et un tartare d’écrevisses au caviar. Bon appétit » L’homme au costard irréprochable s’échappait sans un bruit vers une autre table, se muant rapidement en oublie dans l’horizon. « Comment se porte d’ailleurs ta cousine ?  » Curiosité aérienne en banalité. Sa proposition te ravissait l’humeur, l’enthousiasme en danseuse discrète dans les flots bleus. « Toute à moi ? Voilà une proposition très alléchante... » La gutturale traînait aux désirs manifestes, aux esquisses alléchantes que cette suggestion te laissait en friandise dans l’abîme. « Peut-être pourrions même s’octroyer un petit séjour ? Après ces semaines harassantes, toi comme moi aurions bien besoin de vacances... » Depuis combien de temps ne vous étiez plus évadés tous les deux ? Bien trop longtemps. Quelques jours dans l’intimité, loin du travail et des racontars ci et là pompeux. La proposition te remplissait la caboche d’un doux nectar, d’une sérotonine qui te rendait fauve. «  Que dirais-tu de l’Italie ? Il paraît qu’on y chante l’amour à toute heure de la journée » Ta voix se faisait miel pour elle, en convoitise évidente. Pays étranger et pourtant maintes fois prisé, les échos sur leurs fins plats, leur humeur quotidiennement réjouie et la chaleur en délicieuse morsure te chatouillaient de nouvelles velléités. « Une petite maison en bord de mer, aux fleurs rugissant de couleurs ci et là...Il paraît que les Pouilles forment une région magnifique à voir...ou peut-être Florence ? » Les idées foisonnaient sous le cuir chevelu aux aspirations grisantes qu’une petite escapade te soulevait. S’arracher un temps de la fraîche humidité anglaise pour se régaler d’un temps estival, d’une beauté panoramique qui contrastait avec les étendues verdoyantes d’Angleterre. « Ou peut-être Venise ? La ville des amoureux... » Ville de passion, ville pour les lunes de miel...ou les ruptures. Proverbe récolté entre deux conversations. Une ville enroulée sur elle-même, contournée par ses canaux où flânaient les gondoles, entortillée entre ses venelles étriquées que foulaient les citoyens, loin des vrombissements incommodants des automobiles. Ville te nourrissant les songes, te gavant de curiosité. « Je pense qu’il serait sans doute plus intéressant d’y aller l’année prochaine, dans le décours du printemps. Il paraît que leur carnaval est un régal pour les yeux... » Parce-que tu la savais friande des belles choses, des somptuosités qui éclaboussaient les yeux.


Défi mensuel : rp de 2000 mots - 2757 mots
 
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
Contenu sponsorisé
feuille de personnage
WANDS
KNIVES
SOUL

badges
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Les douces tempêtes (Solène) ●
Revenir en haut 
Les douces tempêtes (Solène)
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: