I - Le secret magique n'est plus suite à l'attaque des Churchill revendiquée par les mangemorts. Quelle a été ta réaction ?
Le nez froussé en découvrant le scandale étalé dans la gazette sorcière, la déception plus que visible envers l’engeance humaine capable de s’en prendre à une gamine pour passer un message aussi stupide aux yeux d’une communauté possédant des armes toutes aussi meurtrières que des baguettes. A croire que ce groupuscule, aussi imbu de lui même, ne pensait pas aux conséquences de leurs actes. Une enfant. Une innocente. Comment pouvaient-ils espérer s’accorder la faveur de l’opinion publique avec un tel méfait ?
II - Quelle a été ta réaction suite à la mort tragique d'Adhara Goyle sur le bûcher de la Saint Godric ?
Déni, incompréhension, colère, tristesse et résignation. Les cinq phases de deuil traversé pour cette inconnue dont la fin fut aussi spectaculaire que tragique. Une barbarie à la hauteur de celle des mangemorts, la torture poussée à son paroxysme alors que le feu se chargeait de l’emporter dans l’outretombe en faisant hurler chacune de ses terminaison nerveuses. Scène outrageante, affligeante. Ecoeurante par son manque d’humanité.  

1927 ● NAISSANCE - Naissance du dernier bambin de la fratrie, féminité dévoilée aux yeux d’un pater à la déception difficilement cachée. Des trois, seulement deux pourront perpétuer le nom, la dernière ira renforcer celui d’autre lignée.
1928 - 1938 ● ENFANCE - La petite fleur délicate grandit, évolue, se défait des atours de la future lady pour s’emparer des attributs du goupil malicieux. Les écarts qu’on lui pardonne par son jeune âge, les yeux trop perçants qu’on mais sur le compte de la simple curiosité enfantine et les questions trop brutes, le tact inexistant. La petite tête rousse qui ploie sous le regard paternel, l’envie de lui plaire, de le rendre fier. Sans comprendre qu’elle a pas les codes pour réussir, qu’elle vise trop loin, à imiter ses frères.
1939 ● 11/12 ANS - Silence perdure dans la grande salle. Dix secondes. Puis trente. Une minute entière s’écoule et les murmures commencent à s’élever alors que son nez saupoudré de taches de rousseur se frousse, avant que l’expression empreinte de mutinerie ne s’évapore en un sourire ravi. Serdaigle, qu’il beugle, le Choixpeau. Une presque évidence qui aura mis du temps, le besoin de savoir contrebalancer par l’ambition de l’enfant.
1946 ● 19  ANS - Aspic obtenues sonnent la fin des années d’études dans l’école de magie. La jeune sorcière se tourne donc vers le ministère. Décision presque naturelle, la simple étape à suivre, sans même vraiment avoir besoin d’y réfléchir. La Prewett se plonge dans une nouvelle voie et s’éprend des ramifications des diverses lois.
1952 ● 25 ANS - une personne serpent est découverte dans un cirque par une moldue, la dr. Bhavna Craine. Fondation des chasseurs de monstres. Premier dérapage et mise en péril du secret magique. Les nouvelles sont accueillis d’un froncement de sourcils. Les probabilités que ça ne dérape sont infimes, le Ministère se chargerait d’effacer ce genre d’informations auprès de la population moldue. Une confiance encore saine et sauve envers un système qui ne les ont pas encore trahi. Et pourtant, le doute s’installe, dans le fin fond de sa caboche incapable de se mettre en sourdine. Les pensées qui virevoltent, calcul les probabilités que tout partent à la dérive.
1953 ● 26 ANS - l'illustre monsieur Ollivander disparaît aux mains des chasseurs. Le monde magique quitte progressivement Londres. Création des passeurs, une organisation secrète pro-cohabitation moldue et sorcière par les enfants d'Ollivander et des moldus. Fondation des mangemorts en secret également. Le nez se frousse devant les faits divers. Une simple réaction presque anodine, de celle qui détonne des mines choquées de ses comparses envers la mort du célèbre fabricant de baguette. La mine presque impassible si l’on ignore la pointe d’agacement visible dans les yeux clairs. A croire que les probabilités les plus faibles avaient finalement pris le dessus, faisant dangereusement pencher la balance. Des humains en tuant d’autres, pour la simple raison d’une différence que personne ne contrôle. Un point qui ne devraient pas tant l’étonner mais qui la désole quand même.
1954 ● 26/27 ANS - époque actuelle. Le ministère ordonne aux sorcier·e·s de se faire passer pour un·e moldu·e tandis qu'un dénommé Tom Riddle rassemble ses premiers fidèles mangemorts. Fin août, le secret magique à explosé suite à l'assassinat de la fille Churchill, les moldus sont au courant de l'existence du monde sorcier. Nouvelles règles émises, et la sorcière y adhère sans vraiment songer à broncher. C’est avec phlegme qu’elle se trouve un nom, un certain amusement de parfois utiliser cette identité, se glisser dans la peau d’une autre. De devenir l’une de ces jeunes femmes volubiles, l’espace de quelques minutes. Un simple mensonge sans importance. Même si elle n’y croit qu’à moitié, à ces mesures de sécurité. Comment une simple identité passagère pourrait les protéger ? Comment ne pas éveiller de soupçons dans ce village où personne ne les connaît ?
La nouvelle de la tuerie de la gamine moldue lui arrache une grimace évidente. Ca l’agace, ce manque de discernement. Qu’espéraient-ils donc faire avec une telle ignominie ? Oubliaient-ils les capacités destructrices des sans-magie ? Ne se doutaient-il pas que ça finirait forcément par retomber sur l’ensemble de la population sorcière ?  
1955 ● 27 ANS - époque actuelle. Lors des célébrations de la fête de la Saint Godric, à l'occasion du grand bûcher, Adhara Goyle, une sorcière disparue depuis quelques temps est dévoilée par des hommes d’Église dans le ventre de la bête. Le bûcher est allumé avec la jeune femme en son sein. Représailles pour l’assassinat de la fille de Churchill.
La vengeance tant redoutée prend forme, coup d’éclat de la part de l’autre côté d’une humanité gangrenée. Pas un pour rattraper l’autre. Une simple escalade de la violence qui prend des propensions gigantesques. Et Lorna fixe le journal, dévore les quelques miettes d’informations qu’on accepte de leur donner avec une mine clairement renfrognée.