Que nulle dorure ne vienne agrémenter l’humble patronyme dont il fut affublé à la naissance - si l’on ne vante ni les richesses, ni les lettres de noblesse de la vieille lignée des Moody, au moins se targuent-ils d’inspirer un respect non feint pour ces hommes et femmes de loi dont la poitrine se bombe sous la lueur de la justice. Décades passent, et les rameaux se fortifient d’avantage à mesure que les descendants de Russel Moody se succèdent, fierté et dévouement dégueulés. Voie toute tracée que celle de Charles, il ne pouvait en être autrement - comme si les étoiles s’étaient alignées pour lui éclairer le chemin, de ces grandes destinées dont on ne saurait dévier. Il a été bercé par le récit des ancêtres le chiard, s’enorgueillissait des exploits d’antan dès la tendresse de l’enfance, s’imaginait alors arborer à son tour l’insigne des chasseurs de mages noirs, frapper mémoires et corridors de son nom en lettres d’or. Vocation insufflée ou fardeau à porter, l’une et l’autre étroitement liés alors qu’il s’érige auror à son tour, emboîte les pas de son frère, de son père, de ces aïeuls avant lui.

Ambition dévorante, ogre morfale dans les viscères, espérances et convictions au diapason. L’infiltré, jeté aux crocs et aux griffes des plus noires organisations, pâture destinée, si ce n’est à démanteler de l’intérieur, à voir et entendre ce que tous ignorent, à glaner les miettes de desseins plus sombres. De ceux qu’on ne voit pas, ombre mouvante dans la masse, il excelle dans l’art du déguisement le Moody, endosse ses identités comme l’on se draperait d’une nouvelle cape chaque jour. Traîtrise en apparats pour celui qui jurait fidélité à la paix. Les éclats de son âme morcelée semés au gré des humeurs, parant l’être de mille nouvelles nuances dont il pensait pouvoir se délester aussitôt le marionnettiste. Il s’étrangle dans son arrogance, se vante de flairer les plus obscures facettes de la magie à mille lieues, clébard truffier - il s’égare pourtant un peu plus à chaque escapade en dehors de lui-même, s’alourdit l’ossature de ces doubles qu’il tricote, au point de perdre pied.

L’univers suffoque, et avec lui les certitudes s’ébranlent. Institution pour laquelle il avait offert sa foi aveugle s’effrite, le Ministère s’armant de mille velléités mensongères. Le marionnettiste devient poupée de son aux aspirations de justice piétinées, l’esprit déchiré, oscillant entre une volonté de cohabitation pacifique prônée par les passeurs, en écho à sa propre tolérance d’un monde hétéroclite, et ce besoin de demeurer dans le droit chemin, de n’emprunter aucun détour délictueux, de s’imposer homme de morale là où d’autres se laisseraient happer par l’interdit. Les questionnements fluctuent sous la caboche, s’esquintent dans une obsession lancinante - à quoi bon rester juste alors que les visages se fardent de leurs masques, camouflant sous leurs ombres des supercheries jusqu’alors insoupçonnées ? À quel point peut-il encore avoir confiance envers le Ministère le Moody, tandis que l’inaction des plus grands laisse champ libre à ces autres d’avancer leurs pions dans les caniveaux ? Quelles sont encore les frontières d’une neutralité ébranlée quand le chaos étend son manteau de terreur ici bas ?

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hors codage & introduction

DÉFI 01 DU 04.05 : décrire dans un rp de 500 le rôle et l'implication du perso dans sa faction