temporalité du rp : Juillet 1955
personnages concernés : @Agnes Trelawney & Saturnine Trelawney
trigger warnings : Aucun pour l'instant
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) : roulette russe rp etc…

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Quelle merveilleuse journée. J’adore l’été, surtout quand il fait si beau, plus encore quand c’est le mois de mon anniversaire. Bon c’est vrai, je m’attendais à être davantage fêtée, à me trouver couverte de cadeaux. Les gens sont de moins en moins généreux de nos jours. Edith n’a même pas pensé à moi, alors que c’est ma cousine tout de même. Enfin, ça ne m’étonne pas, elle ne pense qu’à son stupide gamin de toute façon. Si vous voulez mon avis, c’est d’un égoïsme sans précédent, après tout ce que je fais pour elle tout de même ! Enfin tant pis, je me console parce qu’Agnes au moins m’a fait un cadeau, ELLE, un flacon entier de Potion de Beauté de la meilleure qualité ! J’espère seulement qu’elle ne sous-entend pas que j’en aurais besoin, parce que je peux vous assurer que ce n’est pas le cas DU TOUT. Mais ma cousine ayant bon coeur, je ne veux pas croire qu’elle aurait été aussi mesquine. Et puis, la Potion de Beauté, ça peut toujours servir, surtout après une mauvais nuit. Il se trouve que malheureusement, beaucoup de mes nuits sont mauvaises.

Essayons donc ! Seulement, j’ai beau m’examiner devant le miroir, je ne vois pas la moindre différence. Tiens donc… est-ce parce qu’il n’y avait rien à améliorer ? Ce ne serait pas étonnant, quand on y pense. Si une part de moi est déçue, je ne peux pas nier être flattée. Ah quelle dommage d’être si belle qu’une telle potion ne puisse fonctionner ! Et Agnes, qui a sans doute dû se donner du mal pour me trouver un cadeau, elle va être bien déçue la pauvre. Enfin, qu’est-ce qu’on y peut ? Il faudra quand même que je lui suggère subtilement qu’elle devrait choisir autre chose. C’est naturel après tout, puisque ce qu’elle m’a offert est inutilisable !

Comme j’ai toujours été d’une générosité sans commune mesure, il me semble tout à fait normal de sortir partager ma gracieuse personne au reste du monde, et accessoirement prendre un peu l’air. J’ai déjà sorti Bijou ce matin, et comme elle est profondément endormie je décide de ne pas la déranger. C’est qu’elle est un peu grognon quand on la réveille et puis parfois j’aime bien sortir seule aussi. Je trouve que ce jour mérite que je m’offre une nouvelle sublime tenue. J’ai un peu d’argent, ça devrait suffire, et sinon on doit bien pouvoir négocier.

Je n’ai malheureusement pas les moyens de m’offrir une tenue de la Maison Malfoy, et de toute façon ce n’est pas plus mal. Quelle bande de snobs ceux-là, comme si leurs créations étaient si incroyables que ça ! Quand on a été habillée par les meilleurs couturiers d’Hollywood, on a un peu plus de goût tout de même ! A force de flâner, j’aperçois une robe qui me plait bien. Bon, ce n’est pas au niveau de ce que je pouvais dégoter aux Etats-Unis, mais je n’oublie pas que je me trouve dans un village de bouseux, alors il faut bien faire quelques concessions et baisser ses exigences. J’entre donc de ma démarche de reine, sans trop en faire néanmoins. Avoir une actrice dans sa boutique, c’est déjà suffisamment impressionnant, les pauvres vendeuses n’ont pas en plus besoin que je les submerge de mon charisme débordant. D’ailleurs en voilà une qui se précipite vers moi pour m’accueillir. « Bonjour Madame, puis-je vous aider ? Cherchez-vous quelque chose en particulier ? » Je lui offre mon plus charmant sourire (ce n’est pas parce que c’est du petit personnel qu’il faut être désagréable, et je ne voudrais pas qu’un malencontreux coup de ciseau se perde dans ma nouvelle tenue). « Je suis intéressée par cette robe en vitrine… » J’étais sur le point de demander ma taille, mais je la vois qui soudain change de visage. Puis de couleur, passant du blanc au verdâtre, avant de se couvrir la bouche et de fuir en courant.

Tiens voilà qui est curieux, et passablement malpoli. J’aperçois une cliente à l’air dégoûté, sans doute est-elle aussi surprise que moi. Enfin, je préfère que cette vendeuse soit partie plutôt qu’elle rende son dernier repas sur mes chaussures. Sauf que c’est bien moi que la rombière regarde maintenant en se couvrant le visage. Alors là c’est un peu fort ! Pour qui elle se prend cette mégère ? « Qu’est-ce que vous regardez vous ? » Je lui lance, la foudroyant du regard. Mais la voilà qui se recule. « Quelle horreur ! Quelle honte ! » s’exclame-t-elle avant de fuir le magasin à toutes jambes. D’ailleurs, je réalise qu’ils sont plusieurs à me regarder. Par Merlin, voilà qui me plonge dans le doute: aurais-je une pustule disgracieuse sur le nez ? Je sors mon poudrier de mon sac pour m’examiner. Mais non, rien ne vient déformer mon habituelle splendeur. Alors que signifie tout ce cirque ?

Je vois la vendeuse de tout-à-l’heure revenir, à moitié cachée derrière une femme plus âgée que j’imagine être la responsable. Je ne peux m’empêcher de noter qu’elle s’arrête à bonne distance. « Madame, je vous demanderai de sortir. Votre haleine incommode nos clientes. »

J’en crois à peine mes oreilles. Mais de quoi cette vieille bique parle-t-elle ? « PAR-DON ! Comment OSEZ-VOUS ? J’exige des EXCUSES ! » Pour couronner le tout, la voilà qui se couvre elle aussi le visage. Quelle humiliation ! C’est pire encore quand elles s’y mettent à deux pour me faire sortir sans ménagement et que je me retrouve jetée dehors comme une malpropre. « QUELLE HONTE ! JAMAIS JE NE REVIENDRAI ! VOUS VENEZ DE PERDRE UNE CLIENTE DE VALEUR ! » Je m’époumone, sans succès.

Est-ce que je rêve où est-ce que vraiment les gens s’écartent de moi dans la rue ? Il faut que j’en ai le coeur net, bien que la chose soit ridicule. Je place ma paume face à ma bouche et souffle, avant d’en respirer l’odeur.

C’est épouvantable, je crois que je vais m’évanouir. Comment est-ce possible ? M’aurait-on empoisonnée ? Ce n’est pas à exclure, une personne de mon calibre attire les convoitises.

Ou alors… je repense soudain à la Potion de Beauté avalée ce matin, celle qui n’a soi-disant eu aucun effet. Comment Agnes a-t-elle pu me faire une chose pareil ? C’est affreux, jamais je ne m’en remettrai ! Il faut absolument que j’aille la voir, tout de suite. Gardant cette fois la bouche bien fermée, je me précipite pour parcourir la distance qui me sépare de la pâtisserie où elle travaille. J’ouvre la porte avec fracas, dévisageant ma cousine. « AGNES, QU’EST-CE QUE TU M’AS FAIT ? » Je veux des explications, ici et maintenant ! Et un antidote par la même occasion ! Un homme que je n’avais pas vu, visiblement sur le point d’acheter quelques gâteaux s’écarte brutalement. « Qu’est-ce que c’est que cette odeur ? Il doit y avoir quelque chose de mort ici, vous devriez vérifier. » Avant de s’enfuir comme l’ont fait tous les autres. Dépitée, je porte une main à mon front. « Ma vie est fichue, j’espère que tu es contente de toi ! »

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022

La boutique est tranquille, en ce matin de juillet. Un peu trop tranquille, peut-être. C’est trop calme, Agnes n’aime pas trop beaucoup ça. Elle a trop de temps pour penser, et ça la tracasse parce qu’elle ressasse. Elle connait désormais par cœur les mots de cette missive anonyme, qu’elle garde soigneusement, pliée en six, dans la poche de son tablier. Cela va faire trois jours qu’elle tente d’en percer les secrets. Elle n’en a parlé à personne - comment pourrait-elle leur expliquer ? Elle ne saurait pas par où commencer : par l’arrivée de la lettre ou par son contenu, par la calligraphie soignée qu’elle croit reconnaître ou par les mots et leurs mystères, qu’elle ne parvient pas à percer ?

Elle a hésité à la jeter au feu, comme l’auteur lui-même le conseillait. Et pourtant, il n’en est rien. L’enveloppe n’a pas concédé davantage d’indices, anonyme morceau de parchemin qui s’obstine à ne pas cracher ses secrets. Quelles mains ont scellé le pli ? Quel esprit a possédé l’auteur, au moment d’y apposer la plume ?

Les tournures de phrases sont quelque peu ampoulées, mais elle comprend néanmoins l’esprit du message. Agnes a un admirateur secret, et c’est aussi ridicule que si elle était encore à Poudlard. Qu’a-t-elle fait à Merlin pour mériter cela ?

C’est juste un canular, tente-t-elle vainement de se rassurer. Mais ça ne fonctionne qu’à moitié : la petite pâtissière est un peu trop lucide que pour y croire tout à fait. Le cœur n’y est pas, lui non plus. Ce traître bat un peu trop fort, un peu trop vite, chaque fois qu’un client masculin passe la porte de l’échoppe. Est-ce lui ? Ou bien lui ? Depuis ce matin, trois potentiels suspects se sont succédés : l’un est marié et père de famille, venu d’ailleurs avec madame et les enfants ; le second est resté un peu trop longtemps devant les vitrines, mais peut-être était-il juste aux prises avec un quelconque régime ; le troisième, enfin, est un habitué. Il est encore assis à sa place préférée, aussi loin du comptoir que ne le permet l’étroitesse du salon de thé. Ce n’est sans doute pas lui : il n’a pas levé les yeux vers Agnes une seule fois depuis qu’il s’est assis. À moins que, justement, il ne soit derrière la troublante missive ?

La blonde s’apprête à le lui demander, le suspense est insoutenable… Mais elle finit par se raviser. Elle est ridicule, à s’émouvoir ainsi d’une simple lettre. Elle aimerait croire à une erreur de destinataire, mais les mots lui reviennent en tête sans même qu’elle doive consulter le bout de papier. Dans l’attente de voir cet instant arriver, je me contente d’observer votre mine concentrée sur ces délicieuses pâtisseries que vous confectionnez. On parle d’elle, sans doute possible. D’elle, ou de Marie-Séraphine-Floralie-Hélène-Cerise de Notre-Dame Chancies du Jousselinier Senestre lez Castiche de l’Auberivière, comtesse de Champignac-sur-Saône et tenancière de cet établissement. Allez savoir pourquoi, elle a comme un doute sur cette dernière possibilité. Déjà, parce que Sa Seigneurie est ectoplasmique, et puis parce qu’elle a un caractère aussi doux qu’un scroutt à pétard a de talent pour la danse classique.

Elle voudrait que la boutique se vide, ou se remplisse, elle voudrait que quelque chose se produise, quelque chose qui la distrairait de cette absurde préoccupation. Elle a passé l’âge des émois adolescents, sans parler du fait qu’elle a d’autres demiguises à fouetter - enfin, elle n’a aucune envie de fouetter une quelconque créature, mais vous avez l’idée. Elle pourrait préparer un autre gâteau, elle a plein de recettes à tester - Sa Seigneurie est prise d’une frénésie créative, ces derniers temps, à croire que les événements qui secouent la communauté des vivants ne l’émeuvent aucunement.

Mais il faut faire attention à ce que l’on souhaite… L’événement tant espéré finit par arriver, prenant la forme d’une cousine particulièrement agitée. Agnes est ravie de revoir Saturnine : déjà, parce qu’elle se fait du souci pour sa parente, qui a le chic pour se fourrer dans des ennuis plus grands qu’elle et nier en bloc qu’elle a le moindre problème. Et puis, aussi, parce que qui dit Saturnine Trelawney dit animation garantie. Et c’est exactement ce qu’il faut pour égayer les pensées de la petite pâtissière, qui déjà se réjouit de voir la chevelure blonde, si semblable à la sienne, s’approcher de la vitrine.

C’est le moment que choisit l’unique client du salon de thé pour se lever et venir régler sa commande. « Cinq Gallions et douze Mornilles » annonce doucement Agnes, guettant le moindre signe qui indique que cet homme soit l’auteur d’une mystérieuse missive. Pas de taches d’encre sur le bout des doigts, pas de joues rougissantes… Son analyse est toutefois troublée par l’arrivée tonitruante de Saturnine - qui a l’air un peu plus en colère qu’à son habitude.

« Ah non, tu ne vas pas t’y mettre, toi aussi ! » répond-elle, un peu vexée.  « D’abord Edith, et puis toi… Qu’est-ce que je vous ai fait, par Merlin ? » murmure-t-elle, plus pour elle-même que pour son client, qui déjà ramasse sa monnaie et se carapate. Avant de partir, il commente sur l’odeur des lieux, et Agnes s’apprête à nier en bloc, avant que… Par Cliodhna, mais c’est que quelque chose schlingue pire qu’une bouche d’égout ! « Dis, Ninine… Tu as marché dans une bouse de dragon avant d’entrer ? » demande-t-elle, aussi poliment qu’elle le peut. Parce qu’elle en est convaincue, ça ne sentait pas aussi terriblement mauvais avant l’arrivée de sa cyclothymique cousine…

« Mais enfin » - c’est atomique, comme odeur ! Il ne reste plus qu’à espérer que ça ne soit pas le dernier parfum à la mode d’Hollywood, sinon elle est partie pour supporter la fragrance maudite pendant des mois… « Ninine, qu’est-ce que tu crois que j’ai fabriqué pour te nuire ? Tu me connais, je ne ferais jamais quoi que ce soit qui puisse te heurter ! »

L’incompréhension la plus totale se peint sur ses traits. Ou plutôt, se peindrait, si les traits en question n’étaient pas violemment tordus sous l’effet de l’odeur nauséabonde qui se dégage de sa - d’habitude mieux soignée - cousine adorée.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022

Je vais fondre en larmes, je le sens. Mais non, surtout pas en fait, imaginez qu’un journaliste se trouve dans les environs et me surprenne dans cet état de détresse ! C’est que je suis une célébrité, je ne peut pas me permettre de faire n’importe quoi n’importe où. Alors je reste digne, autant que je sais le faire, et je vous ferais remarquer que ce n’est pas facile quand on est victime d’une telle affliction. Par Merlin, qu’est-ce que je vais devenir ? Oh je vois le monde autour de moi s’écrouler, je ne m’en remettrai jamais c’est certain ! Tout ça, c’est la faute d’Agnes ! Pourquoi, pourquoi elle m’a fait ça ? Moi qui ai toujours été une cousine exemplaire, un ange, un bonheur à avoir près de soi ! Est-ce qu’elle m’en voudrait pour quelque chose ? Peut-être est-elle jalouse ? C’est vrai, on ne pourrait pas lui en vouloir, il doit être difficile de s’épanouir en ayant à côté un modèle tel que moi. Elle doit avoir l’impression de vivre dans mon ombre, forcément ! Il faudra que je lui dise que c’est naturel et qu’elle est aussi très bien dans son genre. Ce n’est pas si grave de savoir qu’on atteindra jamais la perfection voyons !

Enfin ça c’est seulement si elle me débarrasse de ce sale truc. Parce que sinon, sinon… je ne sais pas encore ce que je ferai, mais j’ai quelques idées sous le coude. Alors je déboule de manière théâtrale dans sa pâtisserie, devant encore subir l’humiliation de voir le lieu se vider de ses quelques clients qui me fuient. Quelle horreur ! C’est un tel traumatisme, je n’en ai pas l’habitude. Personne ne me fuit moi ! Pourquoi, oh mais pourquoi a-t-il fallu que ça m’arrive ?

Malheureusement ma chère cousine n’a pas l’air sensible à ma détresse. Vraiment, elle pourrait faire preuve d’un peu de compassion, avec mes yeux mouillés de larmes et ma vulnérabilité exposée, seul un coeur de pierre pourrait rester insensible. Je note quand même qu’il s’est passé quelque chose avec Edith. Ce n’est pas le moment mais il faudra que je me souvienne de lui demander quelques informations là-dessus plus tard. Me fournir des potins croustillants, c’est le moins qu’elle puisse faire pour se racheter !

Et voilà qu’elle se plaint de l’odeur ! Alors là c’est un peu fort ! « EX-CUSE MOI ! Comment tu peux dire ça ? Je te signale que tout ça c’est TA FAUTE ! » Joignant le geste à la parole, je brandis la fiole incriminée que j’avais glissée dans mon sac et la tend dans sa direction. C’est peut-être pas plus mal qu’on soit seules en fait, comme ça je vais pouvoir lui tirer les vers du nez. « Je me serais attendue à quelque chose de ce genre de la part d’Edith, mais pas toi ! Comment as-tu pu m’offrir une chose pareille, et pour mon anniversaire en plus ! D’ailleurs c’est quoi ce truc ? » Je me remets à pleurer des larmes de crocodile. Est-ce que je vais devoir me balader avec cette horrible haleine pour le restant de mes jours ? Agatha sera sans doute ravie, elle qui rêve de me voler la vedette ! Je serai condamnée à rester cloitrée chez moi jusqu’à la toute fin de mon existence ! Comment fera le monde sans mon beau visage ? En plus j’attraperai des rides à force de rester dans l’obscurité. C’est horrible, affreux, je ne veux même pas y penser !

« Pourquoi, pourquoi tu m’as fait ça ? Tu m’en veux c’est ça ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? » Ma voix prend des intonations mélodramatiques alors que je me laisse tomber à genoux sur le sol de la pâtisserie tout en redoublant mes sanglots. Je sais que je suis une bonne actrice, mais là c’est même pas de la comédie. Je suis désespérée. Comment font les gens que tout le monde fuit et repousse ? Moi qui pensais que la pire chose qui puisse m’arriver serait de devenir laide, je découvre que je me trompait amèrement… « Ma vie est fichue, je ne m’en remettrai jamais ! » Je m’exclame tout en portant une main à mon front, avant de me laisser tomber totalement (mais gracieusement tout de même, j’ai un certain standing à tenir) sur le sol de l’établissement avec un gémissement à fendre l’âme. Je ne me soucie même pas de savoir quand le carrelage a été lavé pour la dernière fois, c’est vous dire l’état de désespoir dans lequel je me trouve !

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022