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mob: bang, bang u're dead ● hiboux : 362
pseudo : komorebi, marine.
faciès & dot : rudy pankow — rastathetys ; harleystuff (profil en reconstruction, crédits soon)
doublon(s) : jules la princesse, edith la pimbêche, ron le papa ours et alicent la moldue.
gallions : 1106 pronoms : masculin.
décade : vingt-deux grains tombés au fond du sablier, cri poussé quelques fractions de secondes après le jumeau, apogée de son existence sous l’essence de sa jeunesse.
labeur : talent inné pour voler, acrobate des airs et esprit ambitieux, attrapeur vedette des frelons de wimbourne, le numéro sept sur le maillot, joueur professionnel qui rêve des sommets, notamment de rejoindre l’équipe nationale et de rafler tous les trophées.
alter ego : aaron ackerman.
sang : liqueur mêlée depuis trop longtemps pour prétendre à une quelconque stupide pureté, né d’une moldu et d’un sorcier, exemple parfait d’une cohabitation qui peut exister, mais autour du portrait de famille, le danger rôde toujours, à l’affût du moindre faux pas.
don : morsure maudite une nuit de pleine lune, désormais enfant de la lune, dans ses artères coulent la colère de la bête, loup-garou affligé de mille maux.
myocarde : brisé en petits morceaux, éclats d’une romance avortée.
allegeance : égaré, perdu, ne sachant où aller.
particularité physique : souillure de la chaire, crocs de la bête plantée dans le derme, arrière-train côté droit infecté, vilaine cicatrice à jamais douloureuse.
gif feuille :
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| ( #) le tombeau des lucioles. ● 24.10.24 20:43 |
| ● ● ● you have nothing to fear if you have nothing to hide ● ● ● temporalité du rp : début du mois de septembre de l’année 1955.personnages concernés : @Dolores Abbott et Arthur Bagshot.trigger warnings : mort, sang, violence, corps démembrés et dévorés, massacre, horrifique.intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non autre(s) : suite directe du rp ici gît l’abîme. IN FOR THE KILL - 2021-2022
Dernière édition par Arthur Bagshot le 11.11.24 12:26, édité 1 fois |
| mob: bang, bang u're dead ● hiboux : 362
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décade : vingt-deux grains tombés au fond du sablier, cri poussé quelques fractions de secondes après le jumeau, apogée de son existence sous l’essence de sa jeunesse.
labeur : talent inné pour voler, acrobate des airs et esprit ambitieux, attrapeur vedette des frelons de wimbourne, le numéro sept sur le maillot, joueur professionnel qui rêve des sommets, notamment de rejoindre l’équipe nationale et de rafler tous les trophées.
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sang : liqueur mêlée depuis trop longtemps pour prétendre à une quelconque stupide pureté, né d’une moldu et d’un sorcier, exemple parfait d’une cohabitation qui peut exister, mais autour du portrait de famille, le danger rôde toujours, à l’affût du moindre faux pas.
don : morsure maudite une nuit de pleine lune, désormais enfant de la lune, dans ses artères coulent la colère de la bête, loup-garou affligé de mille maux.
myocarde : brisé en petits morceaux, éclats d’une romance avortée.
allegeance : égaré, perdu, ne sachant où aller.
particularité physique : souillure de la chaire, crocs de la bête plantée dans le derme, arrière-train côté droit infecté, vilaine cicatrice à jamais douloureuse.
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| ( #) Re: le tombeau des lucioles. ● 24.10.24 20:53 |
| l’année 1955 est l’année où mes amis et moi, nous sommes morts dans cette forêt par cette chose sans nom, abomination. L E TOMBEAUDES LUCIOLES
Yeux ouverts subitement. Souffle court, nuage qui s’échappe des lèvres, froid mordant l’épiderme douloureux. Le sang a séché, la rossée s’est installée et des gouttes perlent sur le bout des feuilles. Il est trempé, Arthur et à bout de souffle . T’es où, gamin ? Pas chez toi, c’est certain. Non. Arthur n’est pas chez lui. Il n’est pas dans son lit, bien au chaud. Il est encore dans les limbes, pire, le Tartare et ses tréfonds, gorges profondes qui l’ont broyé le temps d’une nuit. La nuit de l’horreur, celle dont on se souviendra jusqu’à la fin de sa vie. Pourtant, le Tartare n’est pas si sombre que ça. Arthur regarde autour de lui. Les enfers ressemblent à s’y méprendre à une forêt. Des arbres à perte de vue, des fougères maculées et des troncs déracinés. L’odeur est étrange. Un mélange terreux, fraîcheur et pourtant, puanteur dans l’air. La mort qui embaume le lieu du crime, du triple meurtres. Ça lui revient soudainement. Tout en mémoire. Le cauchemar qui n’en est pas un. Le monstre, ce loup-garou, bête carnivore qui a tué ses amis. Non. Ils sont en vie, forcément se dit Arthur en essayant de se relever. Il se cambre, cri de douleur qui s’échappe. Frelon cabossé, il est blessé le jumeau Bagshot. D’abord, son pied, toujours tordu et quand il remonte doucement les pans de son pantalon sale et qui schlingue l’urine, il remarque que sa peau pâle vire au violet. Chier ! Qu’il pense. Sans doute une fracture et il se souvient du bruit de son os qui a craqué, crac, quand il a voulu s’échapper. Mais il n’y a pas que ça. Son joli petit cul. Arthur en a perdu un morceau. Il penche la tête, ne voit pas bien la plaie sous le tissu. Les crocs plantés sur le flanc droit et du sang qui a coulé, suffisamment pour sécher. Impossible de s’asseoir, difficile de se lever pour marcher. Il est pathétique Arthur, mais il ne fait pas le lien. Son cerveau recule plus qu’il ne marche, fonctionne de travers, oubli des informations essentielles. La morsure, malédiction, enfant de la lune, son sang déjà, est souillé. La prochaine lune signera la fin de son ancienne vie, le début d’une nouvelle, bien plus anarchiste. Sauf que le gamin, il ne pige pas tout ça. Il n’y pense pas. L’information, complètement oblitéré par le cerveau, volontairement ou non, pour le protéger ? Les psychomages diront que oui. Mais qu’importe. Arthur ne fait pas le rapprochement, ne comprend pas et dans sa tête, les flashs. À la chaîne, ça défile, diaboliquement horrifique. Le gamin saisit son visage entre ses mains, attrape ses cheveux entre ses doigts et se met à crier, crier si fort qu’il a mal à la gorge, qu’il sent que plus tard, il sera aphone, le larynx douloureux. Tant pis, on s’en tape, il a besoin, Arthur, d’exprimer tout ce qu’il a ou à défaut, tout ce qu’il peut. Inspire, expire. Et instinctivement, sa tête se tourne vers le ciel. Gris, mais premières lueurs de l’aube. Il est vivant, il a tenu jusqu’à l’aube et… la lune, où est-elle, cette chienne ? Disparue ? Il inspire, expire. Il ne doit pas paniquer, elle est partie, emportant avec elle, le monstre. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Ils ne reviendront pas. Et à force de se le répéter, Arthur arrive à y croire. Oh, mais patience mon petit. Patience. Rusée la lune. Cecilia a laissé traîner un de ses petits, le voici devenu sien. Mais ils ne reviendront pas.Profond soupir et douleur latente qui perce le corps, lancinante. Le jeune homme est dans un piteux état. Sale, de la terre, du sang, il se souvient alors. Ses amis ! — Laurel ! Voix cassée d’avoir trop hurlé, d’avoir trop pleuré, il se tourne subitement vers le champ de bataille. Mais, c’était où, déjà ? Sans boussole, gamin noyé dans la forêt, il est déboussolé. Tourne la tête à gauche, à droite, craquement d’une branche. Arthur se retourne vivement, sent son fessier lui faire mal, grimace, mais sueur froide. Au loin, une biche qui le fixe. Et son cœur fait boom boom très fort. Il bat la chamade. La biche, dans l’esprit du garçon, prend une autre forme, celle d’un monstre, créature bipède, à la fourrure sombre, les babines retroussées, de la bave et du sang. Arthur cligne des yeux. La bête a disparu et la biche aussi, sautille plus loin dans les sous-bois. Calme-toi, ils ne reviendront pas. Ni le monstre, ni sa mère. — Emrys ! Il doit les retrouver, il doit les sauver. Et autour de lui, brouillard du matin tombe, s’épaissit dans la forêt des malheurs, bois dormant, bois meurtri. Arthur, convaincu de pouvoir les sauver, tous, tous les trois. Il rampe, ver de terre sur le sol. Il avance vers ce qu’il pense être le bon choix. — Bonnie ! Répondez-moi ! J’arrive ! Je vais les sauver, je dois les sauver ! Il doit faire quelque chose, Arthur. Il doit être fort, aussi fort que son jumeau. Adam, s’il était là, il aurait fait quelque chose, il aurait réussi à se lever. Rien n’arrête le chevalier au grand cœur qu’est Adam Bagshot. Alors, Arthur approche d’une souche d’arbre et prend appui pour essayer de se relever. Il use de toutes ses forces, mais force est de constater qu’il est épuisé et sans doute, pas aussi fort que son jumeau. Son pied le lance, mais le pire, c’est la morsure. La douleur est différence. La douleur lui brûle les entrailles, feu dévastateur qui brûle tout son être, il tombe à genou, les mains enfoncées dans le sol, à court de souffle. Arthur ne peut pas voir son reflet, mais ce qu’il verrait lui ferait peur. Le teint morbide, aussi blanc qu’un cadavre, les lèvres d’un bleu froid, dévoré par une nuit glaciale et les yeux fatiguées, les cernes marquées, mais surtout, une croûte épaisse collée à la peau. Elle est composée de sang qui n’est pas le sien. Celui de Bonnie et celui du monstre, dont de ses amis, ainsi que de bave et de terre. Une main dans ses cheveux qu’il rabat en arrière, il doit les retrouver. — LAUREL ! Plus fort, plus alarmé. Ils ne peuvent pas… Non. Ils ne peuvent pas. Tant pis. Arthur ira en rampant. Il recommence et n’abandonne pas. Il doit se concentrer sur ses amis, car il ne veut pas penser. Il ne doit pas penser. Dans sa tête, une tête roule, une tête est arrachée. Bonnie. Non. Ils ne sont pas morts. Non. Ils sont plus forts que ça. La bête n’a pas pu tous les avoir. Ce n’est pas vrai. Et le jeune homme se répète la même phrase inlassablement, en boucle, jusqu’à s’arrêter, jusqu’à entendre le croisement des corbeaux. Il tourne la tête vers les volatiles. Le plumage noir ne trompe pas, ils sont plusieurs autour de quelques masses sombres gisant sur le sol. — Non… Que souffle le garçon en se remettant à ramper plus vite. — Non, non, non !Ils sont morts. Nous sommes tous morts. C’est la tête de Bonnie sans son corps qui lui fait face et Arthur sent qu’il va vomir. Non. Il se met à vomir. De la bile, estomac vide et la gorge le brûle. Mais la nausée le reprend et il se vide encore avant de détourner le visage. Non. Elle ne peut pas le regarder comme ça avec ses grands yeux vides d’expression, vides de vie, vides. Il inspire profondément, il doit se reprendre. Il doit trouver les autres. Mais sur sa gauche, Emrys, inerte. — Emrys… ? Non, pas toi. Mais ça lui revient alors. Son ami courant vers eux pour leur dire de partir vite, poursuivi par l’horreur, terreur élevée sur ses deux pattes arrières qui lui a saisi le bras pour mieux l’arracher d’un grand coup. Une main sur sa bouche, les larmes qui montent aux yeux, piquent et coulent. Ce n’était pas un cauchemar, c’était réel et il est le seul survivant. Non ! Laurel ! Arthur voit son corps plus loin qui ne bouge pas et un corbeau qui semble donner des coups de bec sur ses jambes. — Dégagez qu’il dit en saisissant un bout de bois au sol qu’il lance. S’il ne touche pas le volatile de malheur, cela suffit à l’effaroucher pour qu’il déploie ses ailes et disparaisse plus loin avec ses congénères. Mais quand l’attrapeur arrive, il comprend que le corbeau bectait les morceaux de chair qui pendent du corps sans vie de Laurel. Ici, on devait trouver ses jambes. Elle n’a plus de jambe. Elles ont été déchiquetées comme le bras d’Emrys, comme la tête de Bonnie. — Non, je… Non qu’il bafouille en observant son amie, gisant sur le sol. Cette forêt est un tombeau, le leur. — S’il vous plaît… Quelqu’un, aidez-moi ! Comme si quelqu’un allait venir, crétin. Mais Arthur y croit, il appel à l’aide, bouge nerveusement la tête dans tous les sens en espérant voir arriver quelqu’un. — Adam… Sa voix tremble. Il a besoin de son frère, il a besoin de lui et surtout, ses amis ont besoin d’aide, n’est-ce pas ? Salive ravalée, le regard d’Arthur à nouveau sur Laurel et au sol, à côté de sa main, sa… baguette ? Sans doute, son amie a voulu se défendre, mais le monstre a été le plus rapide. Et la sienne alors ? Disparue ? Tant pis. Arthur doit trouver de l’aide, il peut le faire. Il doit le faire. Sa main se referme sur la baguette de Laurel et que faire ? Quoi faire ? Il sait Arthur, mais il ne sait pas s’il va réussir. Les yeux se ferment un moment. Il pense à Adam, il pense à maman, il pense à papa. Ce bon repas qui s’annonce, l’odeur qui chatouille les narines, le plat encore au four qui va bientôt sortir. La radio qui grésille une vieille chanson que papa adore, Adam qui aide maman à mettre la table et Arthur qui cherche le tire-bouchon pour accompagner ce bon repas du dimanche d’une bouteille de vin. Oui. Son foyer, sa famille, ses parents, son frère. — Spero patronum.Fumée d’argent s’échappe de la baguette. Il doit maintenir la connexion, la concentration. Pourtant, dans l’ombre, la jungle, la loi de la Lune qui veut que son petit soit son port-étendard. Il faudra respecter le pacte du sang le moment venu. Oui, mais pas maintenant. Et de la fumée, une forme se matérialise, pingouin qui le calme et l’apaise. Première fois depuis des heures, depuis hier. Et le sort s’envole, disparaît à travers les arbres pour se fendre en deux sphères qui quittent les lieux. Adam. Ils doivent trouver Adam ? Mais pensée dit non, quelqu’un d’autre. Adam aura honte d’avoir un jumeau dans cet état, de voir qu’il a été incapable de protéger ses amis, de les défendre face à la chose. Arthur ne veut pas que son jumeau le trouve dans cet état pathétique, il ne… Non. Il frissonne. Dolores alors. Elle acceptera de l’aider, n’est-ce pas ? Son amie de toujours. Il s’en veut, il lui a fait du mal, il ne voulait pas. Et puis, Hazel, bien sûr. Son sang se glace. Elle aussi, monstre. Comment pourrait-il la regarder en face, l’aimer en sachant qu’elle peut devenir ça ? Ce monstre ? Mais elle va l’aider, elle comprendra elle, tout ça, elle… — RAH LA FERME ! Parce qu’il en marre d’entendre toutes ces voix dans sa tête. La baguette toujours en main, il se demande s’il peut tenter de ramener les morts à la vie. Belle farce. Et son pied. Il connaît des sorts, mais il est incapable de les lancer, il est tourmenté, il est égaré. Déjà entrain d’être façonné par l’astre lunaire, le nabot. Minutes s’étirent et Arthur s’est éloigné des corps, adossé contre un chêne, il garde la baguette à la main et observe les corbeaux qui volent. Danse macabre, réflexion de l’instant, désormais le sombral tu apercevras. Un sort fuse dès qu’un charognard ose s’approcher de ses amis. Il va veiller sur eux, il va rester là, sentinelle meurtrie à son poste, jusqu’à la fin, mais au bout de quelques minutes déjà, il sent que ses paupières se ferment. La fatigue se joue de lui et tout son corps lui fait désormais mal. Il ne distingue plus la douleur du pied, de sa fesse droite du reste. Il sent juste que Morphée l’emporte avec lui et bientôt, Arthur tombe de fatigue. Mais dans ses songes, pas ses amis non, simplement un grand garçon de dos qu’il ne voit pas, mais qu’il veut rejoindre. Adam.MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
Dernière édition par Arthur Bagshot le 11.11.24 12:29, édité 2 fois |
| passeur: be kind & just ● hiboux : 896
pseudo : pollypocket
faciès & dot : Ella Purnell + starrynightavatars
doublon(s) : Paulina + Saturnine
gallions : 2245 pronoms : elle
décade : dix-neuf ans, entre une adolescence perdue et l'âge adulte qui lui ouvre les bras
labeur : diplômée depuis un peu plus d'un an, elle était jusqu'à il y a peu assistante parjurante au Magenmagot. désormais sans emploi, elle cherche sa voie
alter ego : Nicole Desplat
sang : sang pur, bien que ça n'ait pas la moindre importance à ses yeux
myocarde : le coeur accroché et offert à un doux géant
allegeance : passeuse depuis janvier 1955, branche aubépine
particularité physique : une cicatrice sur la tempe droite, due à une malheureuse rencontre avec un cognard lors de son tout premier match de quidditch
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| ( #) Re: le tombeau des lucioles. ● 27.10.24 19:19 |
| l’année 1955 est l’année où mes amis et moi, nous sommes morts dans cette forêt par cette chose sans nom, abomination. L E TOMBEAUDES LUCIOLES
Le silence qui régnait dans les rues du village était presque assourdissant. La jeune sorcière avait l’impression que le claquement de ses semelles contre les pavés résonnait si fort qu’il pourrait bien réveiller tout l’immeuble d’à côté. Elle frissonna un peu, mais plus de fatigue que de froid. L’été semblait avoir décidé de paresser, s’étirant au-delà de ses prérogatives et rechignant à laisser sa place à l’automne. Même en cette heure bien trop matinale, elle avait presque chaud avec sa veste sur le dos. C’était pourtant là le moindre de ses soucis. La prudence était de mise. Elle n’avait pas eu pour intention de se promener dans Godric’s Hollow à pareille heure, mais une urgence l’avait menée à passer presque l’intégralité de la nuit entre les murs du quartier général des Passeurs. Son père dormait déjà lorsqu’elle avait été appelée et elle lui avait simplement laissé un mot lui expliquant la situation. « Je reviens vite, promis », avait-elle conclu. Une promesse qu’elle n’avait su tenir, cependant elle avait bon espoir de rentrer avant qu’il ne soit réveillé et ne réalise son absence. Tout était bien plus simple à présent que ses activités secrètes ne l’étaient plus pour Ronald, mais ça ne voulait pas dire qu’il avait cessé de s’inquiéter, au contraire.
Elle jeta un coup d’oeil nerveux vers le ciel. Elle détestait sortir les soirs de pleine lune, pour des raisons qui lui semblaient évidentes. D’ordinaire, elle transplanait pour l’éviter, mais à présent elle était si fatiguée qu’une telle manoeuvre lui semblait dangereuse. Elle aurait pu appeler Adam avec le téléphone du pub. Il serait venu, elle en était sûre, mais cela valait-il vraiment la peine de le réveiller pour si peu, non seulement lui mais également ses parents qui n’auraient sans doute pas manqué d’être dérangés par la sonnerie de l’appareil ? L’aube pointait le bout de son nez, la lune avait effectué sa ronde pour disparaitre. Dolly ne craignait rien, du moins de ce côté-là. Non pas qu’on apercevait beaucoup de loups-garous dans les rues du village. De toute façon, elle était trop épuisée pour s’inquiéter. La seule chose qu’elle désirait à présent, c’était se réfugier sous la chaleur de son édredon et profiter d’un sommeil bien mérité. Elle pourrait dormir autant qu’elle le voudrait, l’avantage de ne plus avoir d’emploi. Son existence avait pris des aspects plus doux, plus paisibles depuis qu’elle avait quitté le Ministère. Elle pouvait voir Adam quand elle le souhaitait, passer plus de temps avec ses proches, lire aussi. Et pourtant… quelque chose manquait. Etre entrainée par quelque chose, passionnée par quelque chose, sentir son sang affluer dans ses veines, cette sorte de tension qui la portait. Ses activités chez les Passeurs parvenaient à compenser une partie de ce manque, mais pas totalement. Et elle ne savait pas tellement comment le combler.
Elle s’arrêta un instant pour bailler bruyamment (tant pis pour les bonnes manières, elle était seule de toute façon), quand un éclat argenté attira son oeil alors qu’elle passait près de la forêt. Ce qu’elle crut d’abord être une lumière étrange devint une forme plus définie et la brune écarquilla les yeux. « Arthur ? » Elle regardait le pingouin comme s’il avait la capacité de lui répondre. Elle le connaissait, le patronus du joueur de Quidditch, elle s’était même un peu moquée plusieurs années auparavant du fait qu’un garçon aussi fier de son agilité dans les airs ait pour patronus un animal d’apparence aussi pataude, incapable de voler qui plus est.
Plus tard, elle se demanderait comme une telle intuition lui était venue, parce qu’à cet instant précis, elle eut la certitude que quelque chose de grave s’était produit. Ca faisait battre son coeur plus fort, tandis qu’une vague d’angoisse la submergea. Aussi, lorsque le pingouin argenté fila, elle ne se laissa pas le temps de réfléchir, elle sut qu’elle devait le suivre. « Attends ! » Asséna-t-elle, mais le patronus n’en avait que faire et elle n’eut d’autre choix que courir pour ne pas se laisser distancer. La fatigue, le manque de sommeil, ses membres engourdis, tout ça ne comptait plus. Elle courait, si vite qu’elle eut rapidement la gorge et les poumons en feu. Les ronces agrippaient ses vêtements et ses cheveux, griffaient ses chevilles mais elle devait continuer. A plusieurs reprises, elle crut avoir perdu la trace de la forme argentée, et accéléra sa foulée pour en retrouver l’éclat un peu plus loin.
« ARTHUR ! » Elle appelait parfois, mais aucune réponse ne lui parvenait. Il lui vint à un moment donné que c’était fou, absurde. Elle était en train de poursuivre un patronus, sans raison valable, en train de se perdre dans les bois à une heure indécente. Peut-être bien que les loups-garous étaient rentrés au bercail, mais déjà elle ne pouvait en être sûre, et ils n’étaient pas la seule menace dans les environs. Arthur n’était sans doute même pas là. Arthur était probablement dans son lit, avec une conquête, ou en train de fêter une quelconque victoire dans un pub jusqu’au petit matin. Mais elle ne pouvait pas s’arrêter, pas maintenant, parce que la sensation d’urgence au creux de son ventre ne disparaissait pas, au contraire; elle ne faisait que s’accentuer.
Sa course folle connut pourtant une fin abrupte. Elle n’eut pas le temps de réagir, alors que le sol soudain se déroba sous ses pieds. Elle tenta de se raccrocher un peu au hasard, ses mains à la recherche frénétique d’un support sans le trouver. La chute fut rude et une exclamation tant de surprise que de douleur s’échappa des lèvres de la sorcière alors que son corps rencontrait le sol humide. Et humide, c’était le mot; à peine tombée, ses vêtements absorbèrent l’eau sur la terre meuble. Une partie de ses cheveux était trempée et elle sentit des gouttelettes échouer sur son visage. La première pensée qui lui vint, c’est que c’était poisseux. Une grimace de dégoût s’imprima sur ses traits alors qu’elle se redressait, s’extirpant de cette boue visqueuse.
Puis elle baissa les yeux.
Ce n’était pas de l’eau. Ce n’était pas de la boue.
La partie droite de ses vêtements était imbibée d’un liquide rouge vif. Sa respiration s’accéléra, se faisant plus saccadée alors qu’elle saisissait des mèches de ses cheveux qui elles aussi avaient été touchées, pour constater ce qui s’y trouvait.
C’était quoi ça ? C’était du… du…
Elle en avait partout. Elle voulait l’enlever, frotta frénétiquement sa veste, son pantalon, pour un résultat inexistant, avant de lever les yeux.
Oh, elle n’aurait pas dû lever les yeux.
Car le regard qu’elle croisa, elle le connaissait et elle ne le connaissait plus. Ces grands yeux étaient vides, vides de tout. Laurel était là, mais elle n’était plus elle. Et au-delà de son visage, il n’y avait qu’une moitié d’elle. Dolly recula d’un coup, ses pieds et ses mains plantés dans le sol, ses fesses glissant sur l’herbe. Elle voulut crier, mais aucun son ne parvint à sortir de sa gorge nouée à part des gémissements de terreur au gré de sa respiration trop secouée. Rien ne fonctionnait, rien n’était capable de lui faire réaliser ce qui se passait, ce que ça voulait dire. Elle se leva précipitamment, faillit tomber de nouveau et découvrit le spectacle horrifique qui s’étendait sous ses yeux. Laurel. Puis Emrys, un peu plus loin. Les membres arrachés, la terreur sur leurs visages désormais sans vie. Ce n’était pas possible, ça ne pouvait pas être vrai.
Elle en avait vu, des choses pas belle chez les Passeurs, mais rien de tout ça. Et elle n’arrivait plus à bouger la petite brune, les pieds figés dans le sol, glacée malgré la température extérieure plutôt clémente. Peut-être serait-elle restée plantée là encore longtemps si soudain elle n’avait été pas prise de nausée. Ca monta si vite qu’elle eut tout juste le temps de se pencher en avant et de tenir autant que possible ses cheveux en arrière. Tout ce qu’elle avait pu ingurgiter ces dernières heures quitta son organisme tandis qu’elle était secouée de hauts-le-coeur. Si la sensation était horrible, elle lui permit au moins de reprendre conscience de son corps, de là où elle était et de sortir de cette torpeur qui l’avait prise. Elle s’essuya rapidement la bouche avec la manche de sa veste. Le pingouin n’était plus là, mais c’était bien son propriétaire qu’elle cherchait. Elle se retourna et elle le vit soudain. « Arthur ! » Alors qu’elle parcourait les quelques mètres qui la séparaient de lui, une seule injonction tournait dans sa tête, prière suppliante qu’elle adressait à son ami.
« Ne sois pas mort, ne sois pas mort, ne sois pas mort, ne sois pas mort… »
Il n’y avait pas que lui. Il y avait Bonnie, tête détachée d’un corps, visage qu’elle faillit ne pas reconnaitre. L’odeur de mort, de sang, mêlée à celle acre d’urine la prit à la gorge. Elle poussa un petit cri, écarquilla les yeux et se força à se détacher de cette vision d’horreur pour se laisser tomber à genoux à aux côtés de l’Attrapeur. Il avait les yeux fermés, ne bougeait plus, livide.
Calme toi calme toi, il faut que tu sois forte.
Le coeur de Dolores se serra dans sa poitrine alors que la peur la prenait aux tripes une fois encore. Elle plaça ses doigts au niveau du coup du jeune homme et un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. Il respirait encore. Il était vivant. Mais vivant, ça ne voulait pas dire sorti d’affaire. Elle se forçait à ignorer le visage sans vie et sans corps de Bonnie pour se concentrer sur son ami. Son pantalon était maculé de sang et il ne lui fallut pas longtemps pour identifier la blessure. Une morsure, plaie béante. « Oh non… Arthur… » Parce qu’elle savait ce que ça signifiait. Des corps affreusement démembrés dans les bois, après une nuit de pleine lune, il ne fallait pas être un génie pour comprendre. Il avait été mordu. Elle savait tout ce que ça impliquait, mais il ne fallait pas qu’elle y pense. Sa priorité, c’était de faire en sorte qu’il reste vivant. Mais comment faire ? Elle n’avait rien sur elle, à part sa baguette dans sa poche (quelle idiote, pourquoi n’avait-elle rien ?). Le Dr Umbridge lui avait bien dit qu’elle n’aurait pas forcément de moyens magiques sous la main, qu’il faudrait qu’elle sache se débrouiller sans. La morsure était béante un bout de chair manquait. La jeune fille n’avait pas la capacité de réparer ça, alors elle se précipita pour retirer sa veste souillée, puis son haut en coton blanc qui avait été miraculeusement épargné, qu’elle utilisa pour comprimer la plaie, tenter de stopper le flux de sang. « Tu vas t’en sortir Arthur, ça va aller. » Elle y croyait, il fallait qu’elle y croit. Elle ne pouvait pas le laisser tomber, pas maintenant. Peu importait qu’elle soit maintenant en soutien-gorge, que la brise sur sa peau lui donne la chair de poule. Elle répétait sans cesse « Ca va aller, ça va aller, ça va aller. » Parce que si elle cessait, si elle ne répétait plus ces mots, tout allait basculer. Elle n’y arriverait pas toute seule. Dans cet état, comment le transporter quelque part sans risquer que ça le tue ?
Et puis, elle entendit un craquement. Ce pouvait être le vent, ce pouvait être l’auteur des faits revenu achever le travail. Mais ça voulait peut-être dire une assistance, et elle ne réfléchit pas avant d’hurler. « A L’AIDE ! S’IL VOUS PLAIT ! »
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 JEUX 2024 TEAM PHENIX |
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labeur : talent inné pour voler, acrobate des airs et esprit ambitieux, attrapeur vedette des frelons de wimbourne, le numéro sept sur le maillot, joueur professionnel qui rêve des sommets, notamment de rejoindre l’équipe nationale et de rafler tous les trophées.
alter ego : aaron ackerman.
sang : liqueur mêlée depuis trop longtemps pour prétendre à une quelconque stupide pureté, né d’une moldu et d’un sorcier, exemple parfait d’une cohabitation qui peut exister, mais autour du portrait de famille, le danger rôde toujours, à l’affût du moindre faux pas.
don : morsure maudite une nuit de pleine lune, désormais enfant de la lune, dans ses artères coulent la colère de la bête, loup-garou affligé de mille maux.
myocarde : brisé en petits morceaux, éclats d’une romance avortée.
allegeance : égaré, perdu, ne sachant où aller.
particularité physique : souillure de la chaire, crocs de la bête plantée dans le derme, arrière-train côté droit infecté, vilaine cicatrice à jamais douloureuse.
gif feuille :
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| ( #) Re: le tombeau des lucioles. ● 11.11.24 12:25 |
| l’année 1955 est l’année où mes amis et moi, nous sommes morts dans cette forêt par cette chose sans nom, abomination. L E TOMBEAUDES LUCIOLES
Arthur. Debout. Allez, p’tit gars, ouvre les yeux, lève toi. Mais c’est si dur, non. Pourtant, dans les abysses, abîmes profondes, une voix, cette voix. Familière et que le temps ne semble pas avoir changé. Cette voix qui s’accompagne d’une symphonie, mélodie de souvenirs qui s’émiettent dans l’esprit. Les bancs de l’école, robes et uniformes, le bruit des pas, un après l’autre, les descentes rapides dans les escaliers, ceux-là même qui n’en font qu’à leur tête et qui craquent, bois qui travaillent. Mais autre chose craque dans l’esprit, les os. Les os se brisent et la peau se déchire. Les corps sont lacérés, des morceaux éparpillés, poupées de chiffon. Une a perdu la tête, petit frelon désarticulé, le dard recourbé et l’autre, son bras quant à la dernière, ses deux jambes. Les yeux vides, toute vie ôtée brutalement, férocité d’une bête qui a réclamé son dû dans la nuit la plus noire et la plus froide que Arthur a vécu. Petit, il a toujours eu peur. Il avait peur du monstre sous son lit et de celui qui se cachait dans le placard et pire, celui dans le jardin, derrière le bros buisson. Mais le gamin n’a jamais été seul. On lui a toujours tenu la main. Surtout son frère, son jumeau, son double. Ady, toujours là, bouclier humain, bouclier-lige près à protéger le petit prince à l’orgueil démesuré. Sauf que ce soir, Adam n’est pas là. Aux abonnés absents et c’est tant mieux, car même le géant au cœur de guimauve n’aurait rien pu faire. La bête aurait pris son pied à le broyer entre ses crocs, comme elle a fait avec ses amis. Alors pourquoi ouvrir les yeux ? Pourquoi s’infliger cette énième torture ? Celle de les revoir au sol, sans vie. Il préfère s’endormir et pour dire la vérité, l’attrapeur n’a strictement aucune envie de se réveiller. Rêvés et songes se mélangent, cauchemars s’immiscent et la douleur est cuisante. La plaie lui arrache un gémissement qui perce le silence de mort qui règne en ces lieux. Il sent, il peut sentir, la malédiction qui prolifère dans son organisme, contamine chaque organe. La lune couchée, mais en promesse lui assure que je te retrouverai, je t’aurai et tu m’appartiendrais à tout jamais. Mais le cerveau se protège de lui-même, hisse des barrières pour occulter ce passage. Alors Arthur ne pense plus, Arthur flotte dans ses songes et oublie jusqu’aux conséquences de la morsure. Il s’endort, à la fois épuisé, à la fois à moitié vivant comme à moitié mort.
Ne sois pas mort, ne sois pas mort, ne sois pas mort ! Comme une supplique, quémandée à on ne sait qui, pas au Seigneur, car le divin a disparu depuis trop longtemps. Ou alors, divin n’est qu’un démon qui s’est amusé à jouer avec eux, poupées de chiffon, hier soir pour les céder à sa maîtresse, arcane lunaire, la salope. Alors Arthur préfère être mort, le roi a perdu, le roi est mort, longue vie au roi. Qui sera le prochain ? Couronne en lambeaux, comme le corps. Mais la chaleur d’un corps contre le sien lui arrache un frisson, sitôt qu’il sent le contact, des doigts contre son peau, vérifier qu’il respire encore. Une pulsation, lente. Comme si le palpitant reprenait vie, comme si on venait de déclencher quelque chose en lui. C’est lent, mais preuve est donnée qu’il n’est pas mort, pas encore. Son heure n’est pas venue et dans ses sombres pensées, Arthur Bagshot se dit que c’est terriblement injuste. Pourquoi lui ? Pourquoi sur les quatre, il est le dernier ? Il a toujours visé haut, trop haut. Et voici que la gloire réclame son dû, rançon qui précipite la chute, elle est violente, il s’est écrasé au sol et il se sent cassé. Non, pas juste cassé, mais brisé. Pourtant, cette chaleur qui fait corps avec lui éveille ses sens. Il sent un parfum, il ne sait pas ce que c’est, mais il apprécie l’odeur. Parfum de femme, la fragrance est délicate, douce, mais à la fois mordante, qui saisit le cœur. Mordante. Vision d’horreur défile sous les yeux, encore le massacre, encore les corps qui sont démembrés et les cris. Oh, oui. Les cris et les crocs. Sur les quatre, seule Bonnie n’a pas hurlé. Elle était ivre et c’est sans doute mieux, car aujourd’hui, elle a perdu la tête, littéralement. Et elle roule, la tête de la gardienne. Elle roule dans l’esprit d’un Arthur qui voudrait être plus vivant que mort, qui veut quitter ce monde car il est laid. Il n’a pas envie de vivre Arthur, si c’est pour vivre avec ces souvenirs, avec ce qu’il a vécu. Obliviate peut corriger ça, mais Arthur n’a ni la force, ni le courage de demander à quelqu’un d’agir pour lui. Autant s’éteindre ici et maintenant, dans les bras de la mort qui l’enveloppe de son doux parfum.
Oh non… Arthur. Laisse-moi partir.
Tu vas t’en sortir, ça va aller. Voix familière, enfin, le souvenir émerge. Après l’odorat, l’ouïe prend le relai et pourtant, le roi déchu n’ouvre pas les yeux, reste immobile, jusqu’à ce qu’une vive douleur le force à réagir. Réaction du corps qui se frictionne quand on appuie là où ça fait mal. La plaie soumise à la pression d’un linge, de quelque chose en tissu pour stopper le saignement, flux sanguin qui coule, mais pas assez vite pour achever le petit roitelet. Et la bouche s’ouvre, des lèvres s’expriment un cri de stupeur, voix grave, il reprend vie sous la douleur, l’attrapeur. Aucune parole, un simple son des tréfonds de sa gorge pour manifester le mal qui le ronge. Oui, c’est vrai, la bête a laissé son emprunte sur lui, à vie, définitivement, elle a gravé de ses crocs son corps désormais meurtri, signant ainsi son effroyable méfait. Et dans les viscères corrompues, la malédiction déjà, se répand, elle est invisible, mais omnisciente, elle est là et à la prochaine pleine lune, mon petit, elle te fera hurler. Le loup-garou, car la vision se redessine malgré les yeux clos du garçon, est comme une épée soigneusement aiguisée. Le monstre, la bête, qu’importe le sobriquet qu’on lui donne, est une épée, ô abomination, glaive de la dévastation a tranché dans le vif et dans la chaire. Et le reste des paroles ne se fait pas entendre dans l’esprit du jeune homme. Il ne sent, ne ressent que la vive douleur qui à nouveau, perce son corps. Frissons arrachées à plusieurs reprises, il sent sa tête qui tombe, s’écroule contre un corps chaud, un corps qui respire la vie et le parfum. Il n’est donc pas si seul et son front, contre l’épaule, ses yeux s’ouvrent doucement. Enfin, la marionnette s’anime, enfin, il semble revenir à la vie. Mais il ne distingue rien, juste cette voix dont enfin, il arrive à établir un lien avec un visage, une connaissance, une amie. Elle est venue. Elle est ici, non, impossible, il doit rêver. — Do… Lores… Qu’il dit d’une voix faible, à peine audible, mais comme une bougie dans la nuit, lueur d’espoir, il parle. Son souffle s’active et il bouge doucement ses mains, cherche le contact avec la sorcière, la touche, lui saisit un bras, l’autre épaule et s’écroule presque de son poids sur elle, il est désolé, mais le gamin a besoin de la sentir vivante, de la sentir réellement là, présente. Ce n’est pas son esprit qui lui joue des tours cette fois, elle est vraiment ici, elle est là. Il n’est plus seul. Et son cœur s’emballe presque, rythme cardiaque grimpe, il a envie de pleurer, mais Arthur n’a plus la force de le faire. Et elle se met à crier, son amie. Un appel à l’aide, mais lui, il n’aime pas ça. Il ferme les yeux et fronce les sourcils. Dans sa tête, ça frappe, ça cogne. C’est trop violent, trop de bruit d’un coup qui tranche avec le silence qui règne ici bas, ici gît l’abîme. — Cris pas… S’il te plaît qu’il articule.
Sinon, elle va revenir, la bête, terreur et souveraine des bois. Que dit la chanson déjà ? Ah oui, si le loup y était, il nous mangerait. Et Arthur perd la notion du temps, du jour et de la nuit. La peur revient, refait surface. Il se crispe et sent davantage la douleur sur son flanc, plaie qui ne cesse de saigner malgré le linge. — Pars… Qu’il marmonne, cherche à relever la tête, le teint blafard. Elle doit comprendre. Ici, c’est la loi du plus fort, celle de la jungle et si elle reste ici, elle va finir dévorer par le monstre. — Dolly… Pars ! Un peu plus fort, un peu plus apeuré. Sueur qui perle, ruisseau sur le visage il la fixe, le souffle court. Le gamin est terrorisé, il en tremble, tout son corps est en trans. Le monstre a déjà pris trois de ses amis, Arthur refuse que Dolores soit la prochaine. Dolly, elle doit continuer sa vie, elle a un bel avenir devant elle, alors hors de question qu’elle meurt ici. Pas une de plus. Pas elle, pas Dolly. — PARS ! Plus fort, si fort que les corbeaux qui picorent les restes du batteur plus loin s’envolent, désagréablement surpris que leur festin soit ainsi interrompu. — Il va revenir… Le loup-garou qu’il dit avant de lâcheur n gémissement plus grave, râle de douleur, blessé et à l’agonie. — Sauve-toi… Et à nouveau, sa tête appuyée sur le tronc. — Nous… On est déjà mort.
Emrys, Bonnie, Laurel et puis lui. Tous morts.
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