IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
SEPTEMBRE 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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looked up to you (aurelius)
death eater: always pure ●
Mona Parkinson
death eater: always pure
Mona Parkinson
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 1338
pseudo : foxie
faciès & dot : Ruth Wilson (oolympia)
doublon(s) : Mycroft ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Agnes ▸ Adam
gallions : 3324
looked up to you (aurelius) 200w.gif?cid=82a1493br7sj5gkir53w09vv914q64owlkns38785v27zv8c&rid=200w
pronoms : she-her-elle
décade : 46 ans
labeur : éditrice (Obscurus Books)
alter ego : Patricia Brown, peintre aquarelliste
storytime : MARYAURELIUS
sang : pur, depuis toujours et à jamais, fierté portée en héritage, couronne invisible mais bien réelle
don : legilimens et animagus (hermine)
myocarde : veuve de Quintus Avery, jamais le grand amour mais il eut au moins le mérite d'être le père de ses enfants avant de disparaître tragiquement
allegeance : l'extrémisme de la suprématie sorcière en étendard, fanatisme brûlant les entrailles depuis l'enfance
particularité physique : tatouage sur l'avant-bras gauche, marque de ce sombre seigneur à qui elle a prêté serment
gif feuille : looked up to you (aurelius) FvgKPsF8_o

badges
parrainage
méfaits accomplis.
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
prix rp
adepte des pavés.
dedoublator
posséder 5+ multi.
team niffleur
olympiades 2023.
demiguise
vendeur.se de scénarios.
animation
a participé au trick or treat 3.0
prix rp
participation aux tc.
crésus
2000+ gallions.
team sombral
jeux d'iftk 2024.
floodeur
1000+ messages postés.
écrivain.e
avoir posté 20 rps.
ancienneté
2 ans sur le forum.
https://inforthekill.forumactif.com/t2337-mona-she-who-advises https://inforthekill.forumactif.com/t3783-mona-i-got-the-abattoi
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(#) looked up to you (aurelius) ●
28.10.24 22:13
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : septembre 1955
personnages concernés : @Aurelius Avery & @Mona Parkinson
trigger warnings : deuil, pensées et propos élitistes
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : /

IN FOR THE KILL - 2021-2022



JEUX 2024
looked up to you (aurelius) Vks8giC6_o
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myocarde : veuve de Quintus Avery, jamais le grand amour mais il eut au moins le mérite d'être le père de ses enfants avant de disparaître tragiquement
allegeance : l'extrémisme de la suprématie sorcière en étendard, fanatisme brûlant les entrailles depuis l'enfance
particularité physique : tatouage sur l'avant-bras gauche, marque de ce sombre seigneur à qui elle a prêté serment
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(#) Re: looked up to you (aurelius) ●
28.10.24 22:14
The truth is, we’re all scared.
We’re terrified of each other.
I’m terrified of myself - and of my mother in me.
L
OOKED UP TO
YOU
On aimerait dire que son pinceau dansait sur la toile. Qu’il y dessinait des arabesques gracieuses, des déliés élégants, embellis ci et là d’ombres venant souligner la délicatesse du trait. Il n’en était rien - ou du moins, pas grand-chose. Lorsque Mona peignait, comme lorsqu’elle écrivait, sa créativité paraissait étrangement canalisée. Son trait était précis, presque architectural. S’il y avait là-dessous des sentiments, ils ne se laissaient deviner qu’une fois le tableau achevé - et sans doute fallait-il connaître personnellement l’artiste pour pouvoir apprécier la pleine subtilité de l’image et de son message. Car les œuvres de Mona Parkinson portaient toujours un message : encore fallait-il le décrypter.

L’aquarelle était un choix étrange, pour une artiste aussi dénuée de spontanéité. C’était Mona, là aussi : une femme pleine de paradoxes - comme toutes les femmes, peut-être, mais elle le faisait évidemment mieux que toutes ces autres. Mona était la meilleure, c’était ainsi. Cela avait été, cela serait toujours, exactement ainsi. Comme si la vie même de cette dame était organisée par une invisible providence, qui en sus de l’avoir fait naître première et avec la cuillère en argent massif dans le gésier, l’avait dotée de toutes les qualités nécessaires à la navigation d’une vie qui n’avait connu comme troubles que ceux qu’elle avait elle-même créés.

Comme toutes les règles, cependant, celle-ci avait quelques exceptions. Ainsi, la sorcière aux yeux pers devait lutter sans relâche contre son propre frère, afin de garantir sa primauté familiale. De plus, elle avait perdu son mari, dans des circonstances assez troubles pour que certains y voient autre chose que la divine et susmentionnée providence - tout ça parce que le mariage s’était entaché d’une vilaine monotonie au fil des ans, parsemée d’une acrimonie peut-être moins bien dissimulée qu’elle ne l’avait cru. Et pour couronner le tout, voilà que cette disparition, en plus de priver Mona du contrôle de ses finances dans un avenir plus ou moins proche, provoquait chez elle une certaine tendance à la nostalgie. Or, la nostalgie, comme le savait tout sorcier valant son pesant de Gallions, c’était pour les faibles. C’était comme la tristesse, ou le spleen, ou la morosité. Les puissants, eux, n’avaient pas de temps à consacrer à de telles oisivetés d’un goût douteux. Et voilà pourquoi Mona peignait : parce que c’était encore ainsi que  sa psyché s’exprimait le mieux. Parce que dans le trait du pinceau, elle seule pouvait distinguer toutes les nuances de ces mots qu’elle n'avait jamais prononcés.

Sur la toile, un endroit prenait forme. Heure après heure, le canevas s’emplissait de touches acajou, marron glacé, miel brut, puis passait au fauve, dans une palette aux nuances parfois indécelables. Ici et là, une silhouette prenait forme, émergeant du décor comme si elle s’apprêtait à prendre son envol. Nulle présence humaine dans cette image, et pourtant, il était partout. C’était sa casquette de chasse, posée négligemment sur un accoudoir de fauteuil éventré. C’étaient ses bottes encore sales, abandonnées dans un recoin obscur. C’était son tablier, maculé de viscères et de taches trop anciennes pour en déterminer la provenance, qui pendait à la patère. Quintus était invisible, mais ce tableau ne parlait que de lui. De cette absence à durée prolongée, de ce deuil qu’elle avait fait sans vraiment le faire. De ce départ qui ne pouvait constituer une fin.

Leur histoire aurait mérité davantage. Ou, à tout le moins, leur mariage et ce qu’il en restait : leurs enfants. Aurelius et Marcella auraient mérité davantage qu’un tombeau vide, qu’un père parti sans même laisser de note ou de testament. Le mystère n’était pas un compagnon joyeux, lorsqu’il empoisonnait ainsi l’air de ceux qui demeuraient sur la rive des vivants. Et Mona lui en voulait, à son imbécile d’époux, d’être ainsi débarrassé de toutes ses responsabilités. De l’avoir ainsi abandonnée. Parce qu’elle était restée, elle. Elle aurait pu partir - elle avait failli, plus d’une fois, claquer la porte. Mais elle était revenue de chaque promenade, de chaque escapade. De chaque nuit clandestine, à frôler les limites de l’impensable - les frôler, parce qu’elle avait une fois soulevé le jupon de la décence, et failli y laisser sa dignité. Oui, elle avait failli, et même fauté, mais jamais elle n’était partie. Elle n’avait jamais quitté sa précieuse progéniture, ni son égoïste mari. Quintus, lui, n’avait pas eu autant d’égards. Et le tout, sans même laisser un mot ! Le culot…

Elle n’avait pas voulu y croire, lorsque le soir était venu sans que l’époux ne soit de retour au nid. Il n’aurait pas osé lui être infidèle : il était dénué du courage nécessaire à une telle fourberie. Sans doute la partie de chasse s’était-elle éternisée… Peut-être avait-il enfin croisé un animal plus fort que lui. Oh oui, cette pensée l’avait traversée. Plus d’une fois, alors qu’elle éteignait les dernières chandelles d’un geste de sa baguette, alors qu’elle se tournait et se retournait dans les draps de satin d’une couche depuis longtemps solitaire, alors qu’elle se servait un thé bien corsé le lendemain matin, plus d’une fois la sorcière aux yeux pers avait souhaité que quelque chose soit arrivé au ficus ambulant qui lui servait de mari. Cela lui aurait appris une leçon : on ne quitte pas le domicile conjugal sans rien dire, nom d’un Hippogriffe !

Les jours s’étaient écoulés comme une rivière de perles, et l’inquiétude n’avait bientôt plus été feinte. Et s’il était véritablement arrivé malheur à l’homme de sa vie ? Et si ses souhaits macabres s’étaient réalisés ? Mais non. Cela aurait impliqué une espèce de fin glorieuse, digne d’un conte ou d’une fable. Et Quintus n’était pas de ces hommes qui inspirent la littérature - ni quoi que ce soit d’autre pouvant approcher la notion de désir, d’ailleurs. Il l’avait été, autrefois… Mais il reviendrait. Les disputes infinies reprendraient là où elles s’étaient interrompues, le quotidien se glisserait à nouveau dans son costume couleur d’ennui et d’acrimonie.

Sauf qu’il ne revenait pas. Les semaines s’étaient transformées en mois, et l’évidence avait fini par s’imposer. Il ne reviendrait pas. Il avait alors fallu s’occuper de cent et un détails inimaginables : domesticité, obsèques, archives, notaire, belle-famille à consoler, exécuteur testamentaire et amis à nourrir pendant d’interminables veillées funéraires pour un mort qui n’avait même pas daigné donner un corps à inhumer… Les enfants, et le vide en forme de lui inscrit au fond de leurs yeux clairs : voilà sans doute ce qui l’avait le plus enflammée. Car c’était alors à la colère que Mona Parkinson avait tout cédé. Cet incapable, avait-elle hurlé dans un manoir vide dont les échos ne toléraient aucune dissonance, cet empaffé de crétin des îles de trou du fion de Veracrasse puant, les joyeusetés s’étaient succédées, répétées comme une litanie pour empêcher la réalité de la percuter de plein fouet. Si elle l’insultait, après tout… Il reviendrait ? Juste par esprit de contradiction : ça lui aurait bien ressemblé.

Mais Quintus n’était pas revenu. Et un an plus tard, l’évidence avait toujours un détestable arrière-goût d’échec. La sorcière aux yeux pers obtenait toujours ce qu’elle voulait, et là, juste comme ça, non ? Quel idiot croyait bon de lui refuser la seule chose qu’elle demandait ? Qui était le coupable de ce malheur inopiné, de cette solitude soudain exécrée ?

Le travail, comme souvent, était venu à son secours. Les collections neuves et puis la Cause et ses demandes incessantes, qu’elle avait accueillies avec un soulagement mono-maniaque, les pamphlets et les traductions, les rééditions et les réunions, le machiavélisme de ses toiles si ardemment tissées pour arranger un futur parfait à chacun de ses proches, et bien sur l’agenda social toujours si chargé… Le fil de sa vie s’était emmêlé à ces mille détours, mais face à la toile vierge, les vagues successives d’un deuil trop longtemps refoulé l’avaient enfin heurtée.

Les yeux secs, mais rougis, l’artiste contemplait son œuvre. Il y manquait quelque chose, mais quoi, au juste ? Peut-être la preuve qu’elle aussi avait existé : une fleur égarée, peut-être desséchée, ou bien un foulard enroulé autour d’une poignée de pinceaux. Mais, du temps de Quintus, cet atelier avait été son espace, un saint des saints dans lequel Mona s’était bien gardée de pénétrer. La pièce puait le formol et le poil mouillé, et même ses trois dalmatiens refusaient d’approcher du couloir au bout duquel officiait le taxidermiste. Elle en avait fait un endroit lumineux, désormais, une baie vitrée offrant une vue plongeante sur le jardin que d’autres auraient aisément qualifié de parc privé. Elle avait dénaturé jusqu’au souvenir de l’endroit, et voilà qu’elle échouait à lui rendre justice sur son propre canevas. Jusqu’au bout, tu m’auras fait ch…

Un craquement de tissu, un fil rompant dans une immensité qui en comptait tant, un froissement d’étoffe, quelque part dans son dos. La dame au regard d’acier trempé sursauta comme une enfant prise en flagrant délit, la main dans le pot de biscuits.

« Aurelius ?! Que fais-tu ici ? »

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


JEUX 2024
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neutral: no mans land ●
Aurelius Avery
neutral: no mans land
Aurelius Avery
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pseudo : Mad.
faciès & dot : Louis Partridge - goldanthem (tumblr) + pinterest (gif).
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gallions : 1778
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pronoms : Il/lui.
décade : 18 ans.
labeur : En recherche d'emploi.
alter ego : Rufus Brown.
sang : Sang-pur.
don : Aucun.
myocarde : Jeune homme à marier.
allegeance : Il suit la pensée familiale.
particularité physique : Aucune.
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(#) Re: looked up to you (aurelius) ●
08.11.24 2:27
La peinture est à fleur de toile, la vie n'est qu'à fleur de peau.
Et moi, je suis à fleur de toi.
L
OOKED UP TO

YOU

Aurelius part du principe qu'il y aura toujours une rupture. Une armistice est signée par le divorce. Une paix fragile, voire inexistante. Pourtant la rupture ne se cache pas toujours derrière les documents de la fin... Mais ceux du début. Il a vu le déclin d'un couple qui avait tout pour eux : popularité, titre, richesse, notoriété, respect. Ils se sont aimés. C'est ce que mère lui a dit. Il pense que c'est la vérité, bien qu'il s'en méfie, mère peut se montrer... Sournoise. D'autant plus envers sa famille que n'importe quel inconnu. Parce qu'il y a une faiblesse notable chez les gens qu'elle côtoie, insidieuse vérité qu'elle ne se prive pas d'user : elle les connait. Ses connaissances visant à un but précis, la manipulation est le maître mot. Ce dernier pourrait être synonyme de famille à ses yeux.

Aurelius part du principe que sa famille vit sa première rupture. Il est vrai que rien n'est voué à durer. C'est inévitable. Il ne reste plus qu'à l'endurer. La rupture est inévitable. Ses parents l'ont bien prouvé. Un exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire non pas que le "tout" soit connu d'Aurelius. Toutes ces injures tues et ces fêlures dans les cœurs de marbre. Étonnamment, ils se mettaient rapidement d'accord : c'est l'autre qui a tort. Jusqu'à ce que la mort les sépare. Et maintenant, c'est encore pire depuis que le départ du paternel est teinté de noir. Quand l'amour se donne pour excuse qu'il n'est plus, il ne cherche même pas le disparu. La réalisation reste trois petits points suspendus. La fin ouverte, tel un livre qui permet à ses lecteurs de décider de la conclusion qui leur convient le plus. Bordel, l'auteur de cette existence, n'aurait-il pas pu terminer son foutu bouquin ? The END pour toute conclusion, écrit noir sur blanc à la dernière page. Non, il n'en a fait qu'à son bon vouloir, laissant le vide pour toute réponse. C'est d'autant plus grave qu'il s'est reposé sur ses lecteurs, attendant d'eux qu'ils écrivent la fin pour lui. Un incapable jusqu'au bout.

Voici ce qu'Aurelius pense en passant devant la pièce qui l’écœure. Celle qu'il fuit plus que de raison, allant jusqu'à faire des détours grotesques dans sa propre maison. Celle qu'il ne peut regarder. Traçant sans un regard, devant cette porte qui semble avoir perdu son odeur d'antan. Etrange. De la lumière filtre. C'est entrouvert. Il lève son poing dans l'optique de toquer, sachant que mère se trouve à l'intérieur -sa jeune soeur est de retour derrière les bancs de Poudlard, il ne reste donc plus que cette option-, il baisse sa main. Au lieu de cela, il l'amène à s'appuyer contre le bois, poussant légèrement. Il ouvre la porte dans un silence absolu. Il s'avance. La pièce n'a pas changé... depuis la dernière fois que j'y ai mis les pieds. Il fronce les sourcils. Il ne peut voir le tableau d'aquarelle de mère. Pourtant, malgré qu'il n'en voit qu'une partie, il est certain que cela lui est familier. Le tableau qu'elle peint, il a déjà été à l'intérieur. Il s'approche de quelques pas discrets, s'avançant plus profondément dans la pièce, passant cette frontière qu'il s'était juré de ne jamais franchir. Par curiosité, le désir d'en voir plus. Ce manque. Et plus il s'approche, et plus il se rend bien compte qu'il y a un manque... mais pas de son côté. Celui du tableau. Un vide. Il lui faut plus. Tout fait référence à son paternel. Ce tableau, c'était tout ce qu'il était. Miteux, poussiéreux, bordélique. Tout ce que mère méprise, non ? Pourtant, elle l'a aimé. Sur le vernis de la médiocrité, une couche de superficialité s'était sans doute mêlée à la jeunesse. Le quidditch comme protection, occultant tout ce qui faisait de Quintus Avery... Un homme commun. Ce tableau, c'était tout ce qu'il n'y avait plus. Un echo de ce qu'il y avait, un père, et de tout ce qu'il a pris en partant.

Aurelius s'avance davantage. La lumière ayant pris possession des lieux, et tandis que la luminosité agressait les yeux du fils, l'ombre du disparu ne faisait qu'augmenter également, s'en prenant à un organe qui n'avait pas le pragmatisme pour modèle mais bien le sentimentalisme. C'est ridicule. Ce n'est nullement vrai, si ce n'est dans une métaphore grossière et peu prompt à expliquer la vérité : il va bien. Il ne ressent aucun sentiment indésirable. Son paternel est mort, certes, mais peu importe. D'une certaine manière, cette maison, elle est à la hauteur du tableau. Il n'y a plus rien de lui, brillant par son absence et son mutisme. Il n'y a pas une lettre, une dernière parole, une dernière volonté. Il ne reste plus que cette image.

Il fait un pas supplémentaire. Tout lui rappelle son père. Les souvenirs ne sont pas précieux, ils sont puissants. Parce qu'ils restent, persistent. Aurelius se souvient de l'établi qu'il y avait, il souvient de ce porte-manteau dont le nombre de vêtements, ainsi que leur sorte, était relativement élevé et particulier pour un seul homme. Il se souvient de cette place, qu'Aurelius occupe maintenant, lors des repas de famille. Cette place de chef de famille, au bout de la table, de celle qui lui revient de droit. Droit d’aînesse, droit conjugué au masculin.

Zut. Il marche sur le plancher et un grincement se produit, trahissant sa présence tandis qu'il regardait l'aquarelle donner vie à la peinture. Ne se pouvant plus se confondre en silence, trahi par son propre poids, il a pris la parole.

-Bonsoir mère...

Il s'approche totalement d'elle, cherchant à être assez proche pour croiser son regard.

-Comment allez-vous nommer cette peinture ? Absence ou Présence ?

Ce n'est que plus tard qu'il répond à la question.
-Je vous cherchais. Je désirais vous parler. Voulez-vous que je revienne plus tard ?

Ce qui n'était pas totalement un mensonge. Il comptait attendre le souper pour ce faire. Il n'y aucun mal à avancer un peu cela de son planning, non ? Il préfère expliquer cela qu'avouer qu'il désirait la voir, sur un coup de tête, qu'il s'acclimate à l'idée que cette pièce ne soit pas la leur mais celle de mère. Certes, elle le lui a imposé mais il vaut mieux composer avec. Ce n'est pas la première chose qu'elle lui impose, mais il est vrai que c'était peut-être la plus brutale jusqu'à ce jour.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


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(#) Re: looked up to you (aurelius) ●
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