temporalité du rp : Août de l’année 1955, début du mois.
personnages concernés : Les Frelons de Wimbourne, les différents joueurs, notamment @Albin Potter et Arthur Bagshot.
trigger warnings : Pour le moment, aucun.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : C’est le premier entraînement de reprise et aussi la présentation officielle d’Albin qui a été transféré au début de l’été auprès de l’équipe. Entre temps, Thomas a été limogé par le club. Le stade est encore en travaux, mais on peut jouer et de nouveaux maillots sont également présentés.

IN FOR THE KILL - 2021-2022

L’odeur du gazon sous un soleil écrasant en plein été. Ça a manqué à Arthur qui se laisserait bien tomber en arrière sur le terrain de Wimbourne comme Bonnie le fait sitôt qu’elle sort des vestiaires suivie par Lauren. En voyant sa précieuse amie, l’attrapeur des Frelons se dit qu’il doit avoir prochainement une discussion avec cette-dernière, car désormais, Arthur a une petite-amie, une vraie copine. Ce n’est pas juste une aventure d’un soir ou de quelques jours comme avant, il est avec Hazel Greyback. D’ailleurs, son nez s’en souvient encore. Et Hazel a beau venir d’un monde marginal, totalement à l’opposé de celui de joueur au maillot portant le le numéro sept, il veut faire les choses bien, pour une fois, Arthur. Il ne veut plus que la presse croit et relaie l’information selon laquelle il est avec sa coéquipière. Il ne tient pas spécialement à ce que tout le monde soit au courant pour Hazel non plus, non pas qu’il ait honte, mais il craint une forte affluence aux urgences des hôpitaux alentours quand les photographes viendront devant sa roulotte. Cette image le fait sourire brièvement tandis qu’il ajuste ses nouveaux gants en cuir d’hippogriffe. C’est bien plus souple et léger que le cuir de dragon, idéal pour un joueur qui évolue à son poste. Les pensées du jeune homme restent focalisées sur Laurel un bref instant. Il espère que son amie va trouver une solution, car leur fausse relation était aussi un service qui lui rendait. Il revient à lui quand Reiner passe un bras autour de son épaule. Le capitaine de l’équipe a vu sa côte financière explosée depuis la finale, tout comme celle de tous les joueurs. On dit que Reiner a été approché par de grands clubs et qu’il aurait refusé. Arthur veut bien y croire. Il a aussi reçu des offres.
— Arthur, ça fait longtemps. En fait, ça fait depuis la dispute chez toi et la bagarre avec Maverick. Ce dernier n’est d’ailleurs pas encore arrivé, mais Rick arrive toujours en retard aux entraînements. C’est systématique. Arthur ne répond pas. — La saison va reprendre, alors on laisse les griefs d’autrefois et les paroles blessantes de côté sur le terrain, d’accord ? Il ne répond toujours pas, mais Reiner insiste et resserre son étreinte. — D’accord ? Il n’aime pas se répéter, le capitaine. — Hm, ouais, d’accord qu’il marmonne avant d’être relâché, une tape sur l’épaule. L’envie n’y est clairement pas, mais Arthur fera un effort, pour l’équipe, pour sa carrière, pour tout un tas de raisons.

Il faut dire que cette saison sera particulièrement suivie. Les Frelons ont remporté le titre pour la toute première fois, ils sont naturellement attendus cette année pour savoir s’ils vont réitérer l’exploit et si l’an dernier, ils ont créé la surprise, nulle doute que leurs adversaires vont cette fois-ci, avoir étudié leur jeu pour les contrer au mieux. Et pour marquer ce changement d’envergure pour le club, le terrain est d’ailleurs en travaux. Tout du moins, les gradins. Ils sont entrain d’être rénovés et agrandis. Tout n’est pas terminé, mais le stade va pouvoir accueillir bien plus de spectateurs. Et si c’est le seul changement. Il y en a un qui a notamment fait la une de la presse. Le transfert du très célèbre Albin Potter. Ancien joueur des Pies de Montrose, véritable star sur un balai, le joueur, vétéran dans sa discipline a pris la place de Thomas. Arthur repense à sa dispute avec son ancien coéquipier. Durant la saison, tous les joueurs ont démontré un talent certain, de la jeune et précoce Bonnie à l’as des as, Maverick qui malgré son caractère infecte, est une machine de marquer, surtout quand on l’associe à la virtuose Laurel. Les batteurs ne sont pas en reste. Emrys est un colosse qui a fracassé plus d’un balai et Reiner est un tacticien hors pair en plus d’être un capitaine qui sait fédérer aux moments cruciaux. Et puis Arthur est quand même celui que la presse a surnommé « le petit prodige », on s’accordera à dire que l’adjectif sur sa taille n’était pas nécessaire et complètement erronée, mais passons. Ils ont tous quelque chose, sauf Thomas. Thomas qui était le maillon faible suite à une blessure qui a laissé des traces autant sur le corps que psychologique. Les dirigeants du club s’en sont donc débarrassés, l’ont à peine remercier pour profiter de l’occasion, des nouveaux fonds et recruter un joueur qui associe talent et prestige. Le « génie » Albin Potter.
Arthur ne sait pas ce que pense ses coéquipiers de cette arrivée. Lui, il reste mitigé, non pas qu’il doute du talent certain de Potter. Ses trophées et ses nombreux prix parlent pour lui, mais il a un goût amer en bouche. Thomas était, malgré leur dispute, un modèle et un ami. Il n’apprécie pas comment on l’a gentiment poussé vers la porte.

— Sors de tes pensées, Bagshot.
La voix de Bonnie le ramène à la réalité tandis que la gardienne s’assoit à même le sol après avoir attaché sa tignasse sauvage, son roux si significatif. Au loin, le coach approche. Eleazar tient sa baguette et s’en sert pour faire léviter derrière lui, un coffre. Il contient sans doute les nouveaux maillots. Tout est nouveau cette année, notamment la personne qui se tient à ses côtés. Albin Potter. Quel numéro va-t-il avoir ? Est-ce qu’il va récupérer celui de Thomas ? Le quatre ou un autre numéro ? Quel rôle va-t-il avoir en dehors d’être poursuiveur ? Laurel a émis en privé l’hypothèse qu’il puisse prétendre au poste de capitaine, mais Reiner l’acceptera-t-il ? Seul le coach et les dirigeants ont la réponse et ils sont connus pour ne pas diffuser les informations, rien ne filtre chez eux et les joueurs sont les derniers au courant, parfois même après la presse comme pour le transfert. Dans l’équipe, c’est le silence. On entend finalement que le craquement des os de Bonnie qui jouent avec ses doigts.

— Bonjour à toutes et à tous dit le coach. Le coffre tombe lourdement au sol. Eleazar les observe un instant et arque un sourcil. Bien sûr, le retard de Rick doit l’agacer, mais comme à son habitude, l’ancien joueur semble rester impassible. — La saison reprend officiellement d’ici quinze jours avec notre tout premier match. Nous affronterons pour le match d’ouverture en amical, les Harpies de Holyhead que nous avons affronté lors de la demie-finale l’an dernier. Elles sont coriaces et comme vous le savez, cette saison, on va nous attendre au tournant. C’est pourquoi le club a décidé de recruter un nouveau joueur et pas n’importe qui. Un joueur d’expérience. Vous le connaissez sans doute déjà, mais je vous présente Albin Potter qui nous vient tout droit des Pies de Montrose.
Arthur ne fait rien, il observe l’homme. Il est plus grand que lui, en somme ce n’est guère difficile, mais il a surtout une carrure impressionnante. On dirait Emrys un peu plus vieux. Reiner est le premier à approcher et tend la main à Potter. — Bienvenue dans l’équipe. C’est un honneur de te compter parmi nous. Et même Bonnie se redresse pour l’occasion. — Franchement, ça c’est de la pépite, coach qu’elle dit. Thomas semble donc définitivement enterré, aux oubliettes. Ou alors, est-ce seulement Arthur qui n’arrive pas à avancer ? Après tout, le Quidditch est un sport difficile et on brille peu de temps. Peu de joueurs peuvent se vanter d’avoir une carrière aussi longue et éclatante que Potter. On finit tous par tomber un jour. C’est la réalité, même Arthur doit l’accepter. Il inspire et approche à son tour. — Enchanté Albin. Je suis Arthur Bagshot. Et sa main tendue, en signe de salutations.  

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022

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Le coach ne perd pas une minute pour présenter la nouvelle recrue de l’équipe et quelle recrue. Du caviar, le premier choix ! Arthur prend le temps d’observer Albin Potter, le fameux Potter. Celui qui a participé aux heures de gloire des Pies, qui a contribué au succès de cette mythique équipe. Quand il était à l’école des sorciers, Arthur a toujours fièrement affirmé qu’il soutenait les Pies, qu’il adorait le style de Potter sur un balai, la façon dont il exécutait ses vrilles, la rapidité dans ses mouvements. Alors, même si Arthur a choisi d’évoluer comme attrapeur, il ne peut nier qu’Albin l’a inspiré. Il se souvient encore des heures passées le samedi après-midi sur le terrain et l’été, jusque tard le soir chez ses parents à s’entraîner, à essayer de reproduire les mêmes mouvements. Combien de fois, Arthur a chuté, a trébuché, a mangé la poussière ? Une fois même, il s’est entaillé la lèvre, il a pleuré et s’est cassée une dent en bas, treize ans et plus toutes ses dents, le pauvre. Fort heureusement, son père a arrangé ça par la magie et la dent a repoussé dès le lendemain grâce à une potion conçue pour.
Alors, Arthur Bagshot est bien conscient de la chance qu’il a maintenant de pouvoir compter dans l’effectif, Albin Potter. Il sait que cet homme a beaucoup à leur apprendre. Car les Frelons embrassent déjà la gloire, mais ce sont des gamins, des diamants brutes qu’il faut tailler, polir en somme et quand on est tout en haut, la chute est toujours plus douloureuse et plus rapide. On peut rapidement tout perdre et l’attrapeur, comme le reste de l’équipe jurerait que personne n’a envie de ça. Ici, sauf Maverick, toujours aux abonnés absents et Thomas qui appartient désormais au passé, ils ont tous donné tout ce qu’ils avaient pour réalisé une saison incroyable, pour décrocher ce titre et ramener à la maison, la coupe de la ligue. Elle trône le temps d’une saison dans le club. Arthur jurerait d’ailleurs avoir vu Emrys admirer son reflet dedans et prendre la pose par moment devant, sans doute, le beau batteur s’entraîne pour des interviews à venir. Car l’été s’achève déjà, l’automne bientôt sera là et la saison aussi. Cette fois-ci, les Frelons seront attendus. Leurs précédents matchs auront été étudiés et il y a la pression. Elle sera un cran au dessus. L’effet de surprise semble impossible, alors il faut confirmer les acquis et réfléchir à de nouvelles tactiques. Pas le temps de se mordre se dit Arthur en se levant pour aller saluer Albin comme il se doit. À défaut de ne pas pouvoir oublier Thomas, il doit penser à l’avenir. Sa carrière est en pleine essor et s’il perce à cette saison, décroche le titre de « most valuable player » comme attrapeur, il peut viser plus haut encore. L’équipe nationale ? Ca sera un rêve, son nouvel objectif. Et pour l’instant, les Frelons représentent son foyer. Le jeune attrapeur ne se voit pas ailleurs.
Pourtant, il en a refusé des offres cet été. L’équipe des Orgueil de Portree a notamment manifesté de l’intérêt pour le jeune attrapeur, mais il a décliné l’offre, jugée pas assez intéressante, avec un salaire trop bas. Les Faucons de Falmouth se sont également approchés du jeune prodige, mais les négociations n’ont pas commencé, car Arthur tient à rester auprès des Frelons pour le moment. Mais parmi tous les joueurs de l’équipe, celle qui a reçu le plus d’offres, c’est la jeune Bonnie. Pas moins de cinq clubs ont cherché à l’acquérir cet été, mais elle a refusé pour le moment. Il est vrai qu’elle est très douée et quand Albin ose la qualifier de meilleure gardienne de sa génération, l’homme n’exagère pas. Arthur est de son avis et ça amuse la gamine qui se tourne vers le coach, toute fière en bombant sa poitrine, elle au physique pourtant frêle qui pourtant, n’a encaissé que si peu de buts par match, elle, qui a été nommée pour recevoir le possible « Gantelet d’or » cet hiver lors de la récompense annuelle de Quidditch, trophée ciblant exclusivement les gardiens à l’inverse « Balai d’Or » qui cible tous les joueurs qu’importe le poste en question. Une première pour une joueuse si jeune, ça a d’ailleurs fait la une des magazines de sport.
— Il me plaît coach, je l’aime bien ! Et elle montre toutes ses dents en souriant.

Une autre rumeur a circulé d’ailleurs. Celle d’un transfert avorté pour Laurel, la reine des terrains. Arthur a essayé de lui tirer les vers du nez, sans succès, elle a simplement répondu qu’elle restait chez les Frelons. Cependant, les médias ont affirmé que la belle avait failli conclure un accord avec les Crécerelles de Kenmare. Vérité ou mensonge, Arthur doit reconnaître cependant qu’il est rassuré de la savoir toujours ici.
Arthur décide malgré tout de chasser tout cela de ses pensées pour aller à son tour saluer la vedette. Il se demande d’ailleurs si l’ancienne star des Pies pourrait lui montrer certaines de ses techniques de vol sur un balai. Il se souvient d’une figure qu’il a réalisé jadis pour échapper à un cognard lors d’un match, Arthur, gamin à l’époque, était impressionné et a tenté en vain de la reproduire. Mais il est peut-être un peu tôt pour lui demander ça ensuite ?
— Et moi je suis très content que tu aies changé justement. C’est une chance de t’avoir parmi nous. J’ai tellement de questions à te poser sur ta façon de faire, de voler, de réaliser certaines feintes pour échapper à l’adversaire… Vraiment, j’ai hâte de voler à tes côtés. Une poignée de main ferme et un hochement de tête en signe de respect avant de reprendre sa place, avant de laisser à Albin, le temps de s’exprimer comme le veut le coach. Reiner croise les bras contre son torse et écoute aussi. Il reste le capitaine, c’est un joueur qui s’est fédéré et se faire respecter, sur le terrain, il en impose, mais lui aussi a beaucoup à apprendre d’Albin et il en a conscience.
Il termine enfin, propose d’aller au pub et Emrys acquiesce immédiatement, il ajoute même :
— Excellente idée ! Il y a Le Dard du Frelon juste à côté, c’est un peu notre fief. Ce pub existe depuis la création du club et lui est dédié. Reiner ajoute pour Albin — En plus, ils ont vraiment une bonne cave. C’est souvent là que l’équipe se rend après les matchs à domicile qu’ils ont gagné. C’est aussi le point d’orgue des supporters. Mais pour l’heure, il faut s’entraîner. — Moi j’ai une question. La voix de Laurel se fait entendre. Elle est restée étonnement silencieuse depuis le début. Elle plante son regard dans celui de Potter. — Pourquoi avoir quitté les Pies ? Le coach arque un sourcil, tout comme Arthur. C’est une question osée en somme, mais légitime après tout car quand on pense à Albin Potter, on associe forcément le joueur à ce club. — Et pourquoi nous avons choisi nous ? Est-ce seulement parce que nous avons gagné cette année ? Elle y va fort pense Arthur, mais elle n’a pas tord, après tout. C’est sans doute mieux de répondre à ces questions pour partir sur une relation honnête plutôt que de les taire et de s’entraîner avec des non-dits. Le coach se tourne vers Albin et l’invite à répondre s’il le souhaite d’un hochement de tête.

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