I - Le secret magique n'est plus suite à l'attaque des Churchill revendiquée par les mangemorts. Quelle a été ta réaction ?
Bien qu’au fait du déroulé des événements avant même que l’attaque ne soit portée, la désapprobation ravageait les entrailles. Si partisan convaincu du jeune Tom, l’âme prônait mesure et discrétion. Ainsi posté en retrait, recul jugé nécessaire à adopter tant les répercussions semblaient désastreuses, aujourd’hui la consternation peuplait les abîmes. Un avis peu soufflé, tenu fagoté dans la gargue pour ne point susciter d’agitation parmi les siens, Aeneas regrettait le temps plus léger où se fondre parmi les moldus était tâche aisée pour quiconque s’en donnait la peine.

II - Quelle a été ta réaction suite à la mort tragique d'Adhara Goyle sur le bûcher de la Saint Godric ?
L’effroi écorcha le derme en salves redoutables. Retour de flamme attendu. Craint. Prévisible. La guerre était officiellement déclarée, une excuse de plus pour eux de déchaîner leur haine. Une opportunité offerte pour laisser parler le feu et la poudre, si ce n’était pas pire,   à leur encontre. Quand ils inventaient arme de destruction massive pour éradiquer leurs semblables, qu’iraient-ils inventer pour rayer de la carte ceux les menaçant par leur différence intrinsèque ?

31 octobre 1918 ● NAISSANCE - Le ventre arrondi s'affranchit de son attente. Un puis deux. Les poupons aux prunelles miroirs des cieux calmes échoués sous le voile de Samhain. Ajouts de plus. Presqu’aussitôt confiés au personnel, la génitrice peu intéressée à jouer son rôle quand les mondanités l’attendaient en source de distraction. Ce fut auprès de l’aînée que les jumeaux trouvèrent affection et présence rassurante, mère de substitution, modèle à suivre tant l’admiration brillait de mille feux au fond des lagunes émerveillées.  
1923 ● 5 ANS - Les allées foulées d’un enthousiasme juvénile, le gosse faisait fi des nombreux appels à l’ordre l’intimant à réduire sa cadence effrénée. Précipitation de la jeune âme fascinée par les créatures fantastiques se dévoilant à chaque nouvel enclos découvert, la course ne prit fin que face aux majestueux hippogriffes. Les rhizomes d’une obsession entêtante s’enfoncèrent dans le terreau fertile de sa curiosité, intérêt savamment cultivé à chaque page des ouvrages tournée, à chaque visite effectuée en ces lieux de merveille, le début d’une passion dévorante, d’un amour inconditionnel pour ces bêtes aux contours multiples et variés.
1924 ● 6 ANS - Étoffe aux couleurs chamarrées revêtues sans opposer de résistance. Pâtes aux teintes miroirs étalées sur le minois, le gamin emprunta les pas du père et du frère. Deux modèles à suivre, deux âmes à ne pas décevoir. La promesse d’un moment d’anthologie sans que la caboche n’en saisisse la signification, les mirettes ne retinrent que ces héros volants. Silhouettes propulsées à pleine vitesse dans les airs. Une étincelle embrasant le bûcher des fascinations dans l’abîme, il avait été mordu. Nouvelle passion dévorante pour celles et ceux qui chevauchaient ballets volants en quête du petit oiseau d’or, la promesse muette de devenir un des leurs. Lui aussi voulait s’envoler.
1926 ● 7 ANS - Satisfaction et soulagement dans les prunelles des géniteurs et chez son autre, le scintillement miroitait encore dans les lagunes. Il était comme eux. Il était bien un Parkinson. A la place affirmée parmi les siens, l’âme s’allégeait d’un poids.
1927 ● 8 ANS - Âme vagabonde. L’inquiétude en pourriture des entrailles quand, tiré de sa rêverie égarée, les échos lointains d’une altercation lui parvinrent. Trop tard. Remords venus s’accrocher dans l’encéphale à la vision de sa moitié, de son monde s’écroulant à la jumelle lésée. Plus jamais. Le besoin de la protéger, de s’assurer qu’aucun mal ne sache l’atteindre à nouveau, encore moins venant de leur part. Ils venaient de faire éclore les bourgeons d’une défiance savamment implémentée dans l’abîme. Haine cultivée par ceux qui s’érigeaient en modèles. Supériorité murmurée aux écoutilles juvéniles devenue croyance fermement ancrée. Il fallait les remettre à leur juste place.
1928 ● 9 ANS - Introduction timide aux premiers événements mondains, le gamin papillonnait ça et là entre sources de distractions. Éternel distrait, l’attention uniquement captée que quand les bêtes ailées fendaient le ciel. Il s’égayait en leur présence, s’enthousiasmait à la simple perspective d’un jour prochain les chevaucher à son tour. La patience grignotée, la convoitise grassement entretenue à chaque course se déroulant sous les lagunes scintillantes de fascination, les cieux semblaient l’appeler en partenaires de jeu.  
Septembre 1930 ● 11 ANS - Qui d’autre que les verts et argent pour accueillir les jumeaux Parkinson ? Certitude ancrée dans l’âme, terrain de jeux géant pour laisser la complicité flamboyer aux yeux de tous, Poudlard s’érigeait en nouveau chapitre riche en possibles.
1931 ● 13 ANS - Des activités proposées au château, le Quidditch s’affichait en convoitise ultime. Sa candidature acceptée pour rejoindre l’équipe des Serpentards au poste de poursuiveur, l’euphorie transportait la carcasse du gamin. Les tripes nouées d’extase, ses premiers vols aux couleurs des siens, les premiers matchs disputés lui inspirèrent ses premiers écrits. Plume volant au contact du parchemin, apposant les mots dans une frénésie délectable, ses créations prenaient formes diverses et variées à chaque expérimentation.
1933 ● 15 ANS - Les succès s’enchaînaient en feu follet exaltant l’humeur. Victoires arrachées au prix de rudes efforts, les serpents victorieux semblaient ne plus pouvoir être stoppés dans leur ascension jusqu’à ce que le vent ne tourne. Cognard fracassant l’épaule, l’impact l’arracha de son balais. Les os fragmentés, chut freinée sous les fils de magie tissés, si la convalescence ne fut qu’une formalité, la fragilité résultant du trauma le cloua au sol. Les sensations perdues, l’aisance et l’agilité en triste souvenir amer, il se contentait du banc en soutien à ses anciens coéquipiers. Rancoeur macérant dans l’être, acidifiant la bile qui ne demandait qu’à être éructée, la pétition anti-moldus instiguée par son double s’offrit en excuse de sa rage, de l’injustice l’ayant durement frappé.
Été 1937● 18 ANS - Rien de plus qu’une formalité, règlement contourné de concert avec Paulina pour s’assurer que l’excellence transparaisse dans leurs résultats, la supercherie scintillait en secret de plus partagé entre les âmes miroirs. Au diplôme obtenu sans heurts il gagna les faveurs de son géniteur afin de démarrer son apprentissage de la legilimencie, transmission familiale devenue tradition. Ce fut également durant cet été que la première proposition de fiançailles avec la jeune Solène Bulstrode naquit. Arrangement très rapidement avorté tant les prétendants semblaient peu enclins à nourrir un quelconque intérêt. Une rencontre de laquelle naquit une amitié timide, intérêt commun pour les courses hippiques aériennes et ses bêtes majestueuses.
Novembre 1937 ● 18 ANS - Sans que l’ombre d’un doute ne s’abatte dans la caboche, les portes de la maison d’édition familiale furent poussées. Labeur cultivé depuis le berceau de l’adolescence. Option de repli aux espoirs broyés sous l’assaut du cognard, la passion n’en était point ternie. Intérêt savamment cultivé pour les lettres, l’aspirant écrivain comptait bien mettre sa ferveur au service de l’entreprise détenue par les siens.
Septembre 1938 ● 18 ANS - La formation enfin complétée, premier poste confié au sein de l’entreprise familiale, c’est en tant que correcteur que le jeune Parkinson faisait ses débuts chez Obscurus Books. Ambitions démesurées bouillonnant dans la caboche, rêves de grandeur pour l’heure maintenus sous cloche, son heure viendrait.
Mars 1938 ● 19 ANS - On lui rappelait une fois de plus son devoir. L’héritage des Parkinson à honorer, transmettre. Nouvelle union à sceller avec celle qu’on désignerait « d’acceptable » pour la tâche. Guère d’intérêt porté à la chose, l’ambitieux laissait à ses aînés la tâche de lui sélectionner prétendante de bonne famille. Demoiselle présentée comme la perle rare. Aucune flamme ne l’embrasait à son contact, rares échanges enlisant le désintérêt venu gangréner l’entente, la perspective d’un nouveau refus scintillait dans les recoins de l’encéphale.
Mai 1938 ● 19 ANS - Étoile au scintillement connu. Reconnue pour l’avoir croisée sur les bancs de Poudlard, pourtant boudée. Elle était belle. Certes. Aeneas ne faisait guère cas de pareille banalité. Il ne s’attardait point sur un tel critère jugé futile. Le Parkinson voulait plus. Il exigeait l’exaltation de l’âme, la fascination si entêtante que son être tout entier en serait ébranlé, aimanté dans un besoin impérieux de son autre. Obsession de tous les sens. Désir incandescent irrépressible. Il voulait bien plus qu’une banale et vulgaire demoiselle de bonne famille à la plastie flatteuse à son bras. La chose l’avait rarement intéressé. Plus occupé à accorder son attention aux ouvrages dont la richesse accaparait son attention que de s’épuiser à courtiser une promise, l’intérêt fut pourtant cueillit. Étoile devenue si scintillante, si brillante, si puissante qu’elle en épuisa toutes les autres, qu’elle l’obligea à sa contemplation. Elle étincelait d’une nouvelle lueur parmi ses semblables. D’une promesse scandant son chant idyllique. Elle serait sienne. Il deviendrait son plus fidèle dévot, corps et âme enchaînés à sa déesse, à celle qui par une expression d’enchantement, une remarque, par un éclat cristallin divin venait de l’attraper à tout jamais dans ses filets. Cette énième rencontre marqua le début de leur histoire. Une seule soirée mondaine avait suffi pour qu’il s’éprenne d’elle avec ferveur, plongée dans une quête perpétuelle de sa présence, se languissant de son contact en offrande ultime, sa main en seule et unique obsession.
Juin 1938 ● 19 ANS - À la nouvelle symphonie scandée par le myocarde jusque là pris de mutisme, les labres s’avortèrent de leur dessein. Volonté témoignée d’unir les Shackelbolt aux Parkinson, la certitude que la jeune Miyelani serait l’élue idéale, les prémices des précédentes négociations échouèrent non sans fracas. Scandale affiché en public par la ‘Lady’ à son rejet, il n’avait plus qu’à séduire la belle ayant emprisonné son âme, l’égo que peut embarrassé des effusions de sa prétendante déboutée.
Juin 1939 ● 20 ANS - « Oui » résonnant en délicieuse note cristalline dans la carcasse, elle lui réveillait l’âme, lui électrisait la chair d’une enivrante déflagration. Obsession de l’être et des sens, il l’avait fait sienne. Elle en quête délectable, en partenaire auprès de qui toutes les épreuves semblaient moins lourdes, plus accessibles, en soutien indéfectible envers et contre tout. Elle s’était offerte une place de choix dans le palpitant. Espace partagé avec sa moitié. Deux reines de coeur pour régner sur son âme dévote.
Décembre 1939 ● 21 ANS - Première promotion obtenu, le poste d’assistant éditeur convoité enfin obtenu après de dures années de labeur.
Février 1940 ● 21 ANS - Désintérêt le plus total pour l’effervescence entourant l’événement, ses détails confiés aux êtres enthousiastes par l’union sur l’autre continent, le Parkinson n’en perçut l’ampleur du labeur qu’une fois Kampala rejoint. Attention offerte à toutes ces fioritures dilapidée à peine la promise franchissant le seuil de la pièce, elle rayonnait en soleil illuminant son existence de sa douce chaleur.
Mars 1940 ● 21 ANS - Après de dures années de labeur, une montagne de parchemins délaissés sur le bas côté car jugés peu dignes, il avait franchi le pas. L’oeuvre assemblée sur laquelle il avait apposé un nom d’emprunt, volonté de ne disposer d’aucun traitement de faveur, avait été envoyé à Obscurus Books. Mois d’attentes dilapidés dans l’impatience pour que la sentence tombe. Rejeté par la maison d’édition de sa propre famille. Pas assez bien. Travail d’amateur. Il lisait entre les lignes, trouvait accusations derrière les tournures pourtant bien connues des lagunes pour avoir envoyé pléthores de courriers de refus à ses débuts. Les espoirs volaient en éclats. Il ne serait jamais un grand écrivain. Il ne serait jamais publié par Obscurus Books pour ses romans.
Juin 1940 ● 21 ANS - Seconde union officielle, simple formalité quand les voeux avaient déjà été partagés en début d’année, ils s’y étaient pourtant pliés. Mariage célébré sur le sol pluvieux de l’île, Londres en lieu de célébration pour l’élite sorcière demeurée en Angleterre, ils allaient pouvoir enfin officiellement s’échapper en voce de noces tant convoité.
Juillet 1941 ● 22 ANS - Preuves faites, on lui confia la responsabilité d’éditeur, favorisant les écrits non fictionnels, la rancoeur était toujours grasse dans l’abîme.
1941 ● 23 ANS - Au dénommé Grindelwald gagnant en puissance dans le monde magique, l’âme semblait transportée. Les mots apposés, idées exaltés par ses discours, il livra son essai à la lecture du paternel. Espoir un peu fou d’enfin pouvoir être publié par Obscurus Books, la déception s’engraissa un peu plus à son rejet. Retenue intimée. Idée abjecte jugée grotesque, ce fut au près de Mona qu’il trouva alliée et soutien. Une confiance réaffirmée en fin d’année quand elle le nomma parrain de sa princesse.
L’âme pourtant pesait d’un deuil que rien ne semblait à même de consoler. Le désir vorace de fonder un foyer avec sa douce dilapidé aux entrailles avortant trop tôt de la vie qui avait su y naître, le couple endeuillé se replia sur lui-même. Présence de l’autre en nécessité pour continuer d’avancer, ils noyaient leur peine dans l’amour les unissant. Le labeur en distraction de l’esprit, il s’abrutissait à la tâche pour ne plus que les bulles de pensées divaguent.
1942 ● 24 ANS - Le trauma encore bien présent dans les recoins de l’encéphale, poussant l’âme à s’échouer avec dévotion auprès de sa belle, l’envie n’en était devenue que plus féroce. Voir son délicat ventre se sublimer de rondeur. Porter dans le creux de ses bras le fruit de leur union, de leur amour. Rien. Les essais demeuraient infructueux. Potions, onguents, rituels, tout échouait encore et toujours. Les doutes commençaient alors leur travail dans l’abîme. Était-il fautif ? Portait-il un mal invisible les condamnant à ne jamais voir fleurir leur progéniture ?
1945 ● 27 ANS - Le choc ébranla les esprits. Déflagration brisant tous les espoirs, le Parkinson opta pour l’action à l’annonce de la défaite de Grindelwald. Pour contrer l’apitoiement observé chez son géniteur et le désintérêt chronique de celle qui n’avait de mère que le titre, l’encéphale se plongea avec plus de ferveur dans ses recherches. Manuscrits délaissés quand l’âme n’errait plus dans les couloirs de l’entreprise familiale, il s’épuisait en lectures moldues, analyses d’engins récupérés ça et là au gré de ses pérégrinations chez les sans magie. « Connais ton ennemi et connais-toi toi-même. »
1950 ● 32 ANS - Presque quinze ans passés à gravir les échelons de l’entreprise familiale, dur labeur offert sans que la cupidité ne daignait le gagner. Les heures dilapidées à s’enliser dans les manuscrits, ratifiant, étayant et soulignant les idées crachées sur les parchemins. Sa jalousie gangrénait l’âme d’un mal insidieux, aigreur portée à même la chair, l’espoir d’une libération offerte au poste de directeur concédé par le paternel.
1952 ● 34 ANS - Une personne serpent est découverte dans un cirque par une moldue, la dr. Bhavna Craine. Fondation des chasseurs de monstres. Vague écho dans le lointain, à peine un sursaut de l’âme tant l’attention demeurée captivée par les affaires.
1953 ● 35 ANS - Le murmure que la disparition de l’Ollivander serait l’oeuvre des chasseurs, frisson léchant l’échine à la perspective d’une menace de plus en plus présente. Vent de panique suffisant pour que la capitale soit désertée. Dans l’ombre, les individus se rassemblaient, organisations fondées aux idéologies diamétralement opposées, il trouva son chemin chez ceux nommés les Mangemorts.
1954 ● 36 ANS - Période trouble en urticaire dérangeant, rongeant la chair d’une terreur latente. La peur que la situation dégénère, l’identité moldue adoptée en signe de plus d’une guerre à venir. Fin août, le secret magique se rompt brutalement suite à l'assassinat de la fille Churchill. Méthode désapprouvée, grossière erreur pour celui qui prônait retenue et tempérance, méfiante et préparation face à l’ennemi et ses méthodes violentes.
1955 ● 37 ANS EN APPROCHE- Lors des célébrations de la fête de la Saint Godric, à l'occasion du grand bûcher, Adhara Goyle, une sorcière disparue depuis quelques temps est dévoilée par des hommes d’Église dans le ventre de la bête. Le bûcher est allumé avec la jeune femme en son sein. Représailles pour l’assassinat de la fille de Churchill. Déclaration ouverte d’un conflit qui macérait depuis trop longtemps. La bile ravalée durement alors que l’encéphale s’échappait dans toujours plus de recherches. Études frénétiques des inventions moldues avec l’espoir un peu fou de collecter suffisamment d’informations pour être à même de les contrer.