IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


( clique pour voir en grand )

PÉRIODE DE JEU:
Juillet 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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ghost of you (bagshot brothers)
passeur: be kind & just ●
Adam Bagshot
passeur: be kind & just
Adam Bagshot
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 148
pseudo : foxie
faciès & dot : Will Poulter (harleystuff)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Isadora ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Solène ▸ Agnes ▸ Ralph
gallions : 1233
Being with her just makes me smile
pronoms : he/him (il)
décade : 22 ans tout neufs, fêtés en même temps que son jumeau et que le célèbre Godric Gryffondor
labeur : mécanicien, amateur et réparateur de belles bécanes moldues ; animateur de la RITM, partageant sa passion du rock naissant sur les ondes sorcières
alter ego : Adam Baggins, gamin londonien récemment arrivé
sang : mêlé, fils d'une moldue et d'un sorcier, famille heureuse malgré les tensions que l'époque et l'histoire leur imposent
myocarde : célibataire pas vraiment endurci, coeur doucement épris, offert sans y penser aux yeux immenses d'une jolie fille
allegeance : petit gland espère devenir chêne, rejoignant les passeurs par envie de protéger celleux qu'il aime
particularité physique : cicatrice pourpre (avant bras droit), laissée par un maléfice vicieux pendant la scolarité
gif feuille : ghost of you (bagshot brothers) Will-poulter

badges
dedoublator
posséder 5+ multi.
animation
a participé au trick or treat 3.0
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
prix rp
adepte des pavés.
ancienneté
6 mois sur le forum.
floodeur
100 messages postés.
à l'honneur
membre de la période.
crésus
1000 gallions.
prix rp
participation aux missions.
écrivain.e
avoir posté 10 rps.
https://inforthekill.forumactif.com/t3209-adam-courage-dear-hear https://inforthekill.forumactif.com/t3215-adam-i-m-just-out-to-f
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(#) ghost of you (bagshot brothers) ●
05.05.24 23:18
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : fin juillet 1955
personnages concernés : @Arthur Bagshot & @Adam Bagshot
trigger warnings : violence physique, bagarre
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : /

IN FOR THE KILL - 2021-2022


JEUX 2024
ghost of you (bagshot brothers) Vks8giC6_o
TEAM SOMBRAL
passeur: be kind & just ●
Adam Bagshot
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Adam Bagshot
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pseudo : foxie
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gallions : 1233
Being with her just makes me smile
pronoms : he/him (il)
décade : 22 ans tout neufs, fêtés en même temps que son jumeau et que le célèbre Godric Gryffondor
labeur : mécanicien, amateur et réparateur de belles bécanes moldues ; animateur de la RITM, partageant sa passion du rock naissant sur les ondes sorcières
alter ego : Adam Baggins, gamin londonien récemment arrivé
sang : mêlé, fils d'une moldue et d'un sorcier, famille heureuse malgré les tensions que l'époque et l'histoire leur imposent
myocarde : célibataire pas vraiment endurci, coeur doucement épris, offert sans y penser aux yeux immenses d'une jolie fille
allegeance : petit gland espère devenir chêne, rejoignant les passeurs par envie de protéger celleux qu'il aime
particularité physique : cicatrice pourpre (avant bras droit), laissée par un maléfice vicieux pendant la scolarité
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floodeur
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(#) Re: ghost of you (bagshot brothers) ●
05.05.24 23:24
le verre n’est pas à moitié vide, le verre n’est pas à moitié plein. Encore bravo, parfait, splendide. Le verre est brisé mais c’est rien
G
HOST OF  
YOU
Cette fois, il a dépassé les bornes.

Quand son crétin de frangin a cessé de donner des nouvelles, Adam n’a rien dit. Parce que le jeune Attrapeur a une carrière à poursuivre, parce qu’il fait ça bien en plus : il sait voler comme personne, même son jumeau peut le voir, et pourtant Adam ne s’y connaît en Quidditch qu’à cause d’Arthur. C’est à cause d’Arty qu’il a passé des heures en bibliothèque - davantage que pour la rédaction de n’importe quel devoir, le Gryffondor n’étant pas des plus studieux - à éplucher des tomes poussiéreux sur les feintes de Wronski et les triples passes arrière. Il peut expliquer en détails ce qu’est la ruse de l’escamoteur ou le tacle transylvanien, et reconnaîtrait son jumeau en vol même sans Multiplettes. Alors oui, quand Arthur a annoncé qu’il allait arrêter ses études un an avant le diplôme, pour devenir la vedette des Frelons de Wimbourne, Adam non seulement n’a rien dit mais il a applaudi. Il a attendu la première lettre comme d’autres attendent Noël, s’est contenté d’une carte postale lapidaire, de quelques mots griffonnés entre deux séances d’entraînement.

Tout va bien. Suis au top !

T’embrasse,
Ton frère.

Quand son imbécile de jumeau a décidé d’emménager seul dans un appartement de luxe, alors que le reste de la famille londonienne déménageait dans un quartier bien plus modeste de Godric’s Hollow, Adam n’a rien dit. Il a repris sans un mot sa place dans le lit du bas, au premier étage d’une ancienne fermette dans laquelle ils avaient parfois passé les vacances d’été. Il n’a même pas osé déranger les draps, pas osé espérer qu’il y retrouverait Mister Merlin - la peluche en forme de pingouin a vu de meilleurs jours mais elle est toujours là, soigneusement coincée sous l’oreiller qu’il n’a pas déplacé pour vérifier. Il manque un œil au compagnon d’enfance de son frère, mais Adam ne le sait pas parce qu’il n’a pas fouillé. Parce qu’il a cru qu’Arthur reviendrait. Pas pour se réinstaller, non - Adam est peut-être un grand nigaud, mais il n’est pas complètement idiot. Mais peut-être juste pour faire coucou, dire bonjour, signaler qu’il se souvient encore d’eux… Arthur n’est pas venu. Il doit avoir honte, le petit prodige, honte de cette famille modeste et de ces origines dont désapprouve l’aristocratie sang-pure. Parce qu’il est de sang-mêlé, mais ça il n’en parle pas dans les interviews, il se contente de pirouetter et il fait très bien ça, ça fait même sourire leurs parents quand ils lisent les articles de la Gazette du Sorcier ou d’Attrapeur-Hebdo. Adam a envie de hurler, de leur montrer qu’il est toujours là, lui ; qu’il n’est pas parti sans dire au revoir, qu’il revient tous les soirs, lui. Mais non, Arthur est une star, et si quelqu’un est né pour la célébrité, c’est bien lui. Alors, Adam se tait.

- Que pensez-vous des derniers événements ?
Avez-vous un mot pour rassurer vos fans dans le contexte tendu de ces derniers mois ?


- Oh, vous savez, la politique et moi… Je joue au Quidditch, c’est tout.
Si mes fans tiennent à être rassurées, je les invite à venir nous voir jouer,
car une chose est certaine :
cette coupe, nous allons la gagner !

Quand son nabot de petit frère refuse de s’engager publiquement sur le terrain glissant de l’actualité, Adam ne dit rien. Même aux anciens amis de Poudlard, qui le pressent de questions ; même aux copains de la RITM avec qui il partage l’antenne et les soirées, avec qui il peut parler de tout et de rien. C’est le sujet que l’on n’aborde plus, parce que lorsqu’on parle d’Arthur, il pleut dans les yeux couleur de ciel. Une tristesse indicible que l’absence a sculptée, un trou dans le cœur que personne ne saurait combler. Alors, les autres aussi se taisent, et ça fait comme un gros nuage de silence qui passe, pas un ange mais un démon dont personne ne prononce le prénom. Et le fossé se creuse, un peu davantage à chaque heure qui passe.

Jusqu’au jour où il décide de construire un pont. Parce qu’il est costaud, Adam, son jumeau l’a parfois surnommé le demi-géant tant il est grand, et avec ça il a les muscles qui vont bien, mais le poids de tous ces mots qu’il ne dit pas, ça lui pèse tout de même. C’en est trop, alors il veut voir son frangin, pas pour le confronter ni pour l’affronter, juste pour lui montrer qu’il l’aime et qu’il est là. Toujours présent, même s’il se tait. Toujours prêt à répondre à l’appel, mais l’appel ne vient pas. Et pire que ça. Quand les mots viennent enfin, ce n’est pas la pluie mais le tonnerre, ça gronde et ça reproche.

Ne me dis pas que tu es venu pour moi.
Tu viens de ruiner ma réputation…

Et ces mots-là, c’est le brin de paille qui brise le dos du chameau. Il préférait encore le silence à ces coups de poignard dans le dos, parce que déjà il se détourne et fuit, d’habitude c’est Arty qui fuyait la bagarre et Adam qui restait parce que trop brave - trop con, peut-être - pour comprendre que les emmerdes seraient pires s’il se tenait debout face à des gamins plus âgés. Mais face à Arthur, face à ce roi de camelote, Adam ne peut pas se battre. Il n’a pas les armes pour ça, et puis il n’en a pas envie, c’est son frère, la meilleure moitié de lui ! Arthur, lui, veut en découdre, il en a des choses à dire soudain, des mois de silence et puis cette averse assassine.

Qu’est ce que tu peux être con quand tu t’y mets !
Tu comprends vraiment rien à rien !
Celui qui pense à sa petite personne ici, c’est toi !

Alors, Adam ne dit rien et s’en va. Il pleut toujours dans les yeux couleur de ciel, ça confine à l’orage là aussi, mais il ne dit rien. Arthur est un petit con colérique, et plein d’autres qualificatifs pas franchement flatteurs, mais ça lui passera. Adam, comme toujours, ne dit rien et attend que l’orage passe. Dans les contes de GranGran Batty, il ne s’est jamais identifié au roi trop fier mais bien au chevalier trop preux, il est celui qui ploie le genou d’ordinaire, c’est ainsi depuis l’enfance. Mais ils sont bel et bien sortis de l’enfance, il est grand temps que le roitelet du Quidditch comprenne cela.

Arthur, toutefois, s’amuse et s’acoquine. Il sort et éblouit la galerie, ça fait tant de bruit que même ce frère qui le boude en entend parler, et là le coeur d’Adam tente une feinte de Wronski à son tour, plonge au plus profond de lui lorsqu’il croit que Dolores s’est jouée de lui et que c’est Arthur, une fois de plus, qui emporte les honneurs et la gloire sans même avoir fourni un effort. C’est moche comme sentiment, la jalousie. Ça ne figurait pas trop dans les contes de GranGran Batty, ou alors c’était dans l’histoire de Lancelot, celle qui finit mal et fait pleurer tout le monde. Et Adam se sent mal, sale même, de laisser bouillonner en lui ce vilain ressenti, il prend la plume et à défaut de dire ce qu’il a sur le cœur, il écrit quelques mots maladroits.

Je vous souhaite tout le meilleur.

Et là, enfin, Arthur répond. Toujours aussi lapidaire, la missive est à l’image de son abruti de frère jumeau, trop courte. Adam n’y comprend rien, il faut que Dolly elle-même lui explique qu’il ne s’est rien passé entre elle et le cadet des Bagshot, que c’est Adam qui lui plaît et là ça tombe vachement bien parce qu’elle lui plaît aussi, la feinte de Wronski est réussie et le match est remporté, Adam a tous les points et la vie n’en a aucun. La vie, oui, parce qu’il refuse de croire qu’il joue contre son frère. L’équipe, c’est les Bagshot avant tout, lui et son double contre le reste du monde. Contre la vie et ses vicissitudes, et si Arthur ne dit toujours pas qu’il est farouchement opposé à la discrimination entre les sangs, ça n’est plus si important. Il finira par le dire, il finira par trouver le courage des lions, lui qui a toujours préféré voler avec les aigles. Il finira par appeler leurs parents pour leur proposer de venir le voir en finale de la coupe d’Angleterre. Adam a foi en son jumeau, une foi pas aveugle mais sacrément bigleuse, parce qu’arrive le mois de juin, et toujours aucune enveloppe dans la boîte aux lettres. Toujours aucun billet pour la tribune d’honneur, alors Adam finit par dégainer les siens, trois mois d’économies à peu près pour offrir à ses parents la possibilité de voir leur fiston préféré depuis les meilleures places du stade. Le troisième ticket, il l’a glissé à Susan - il sait que Lucy, dont il est plus proche, refuse par principe l’accès à tout événement magique. Il espère un peu que l’Attrapeur vedette de la saison les a vus, ses parents et sa cousine, fièrement installés sur leurs sièges numérotés, au côté des grands de ce monde. Il espère même qu’Arthur a remarqué qu’une silhouette manquait à l’appel. Que ça lui a pincé le palpitant, pas trop longtemps parce qu’il n’est pas cruel non plus, mais juste assez pour lui rappeler qu’Adam aussi existe. Qu’Adam aussi a des sentiments, une fierté peut-être mal placée mais qui est encore bleue de ces mots qu’ils ont échangés.

Parce que tu es là, parce que tu n’as pas pu t’empêcher d’être là.

Eh bien si, il peut très bien s’en empêcher, la preuve.

Il peut se taire pendant des mois, des années même. Il peut être patient, il peut espérer contre toute logique.

Mais lorsqu’Arthur fait pleurer Dolores, lorsqu’il l’accable de maux aussi ridicules que ses mots sont blessants, et que la pluie envahit les pupilles couleur chocolat, Adam ne peut plus demeurer silencieux. Les aveux de son frère ne le surprennent guère, il n’a pas besoin qu’Arty décrive comment ni pourquoi il les a mis de côté. Qu’il l’admette aussi facilement montre tout simplement à quel point ils comptent pour rien dans la vie brillante du tout aussi brillant joueur de Quidditch. Ils sont ternes, les Bagshot, ils sont discrets et humbles - tout ce qu’Arthur n’est pas. Et c’est vache, de penser cela, mais Adam s’en persuade à force de répétition, Arthur est peut-être brillant mais qu’est-ce qu’il est con et méchant… Un demi-nain aux sentiments qui ont pourri à force de ne pas être exprimés, d’être ravalés parce qu’il est trop fier, lui aussi. Il les a lus, ses mots.

Je n’ai tout simplement pas envie.

Tant pis pour tes envies, Tuthur.

Adam n’en peut plus de voir le petit génie blesser tout le monde autour de lui, simplement parce qu’il ne peut pas trouver le temps et l’énergie de faire un putain d’effort. Leurs parents, d’abord, leurs amis d’enfance ensuite, et maintenant Dolores - c’en est trop. Il faut que ça s’arrête, et si personne d’autre ne se dévoue, le chevalier de pacotille ressortira de son carton pour affronter le roitelet à la couronne trop serrée qui l’empêche visiblement de réfléchir correctement. Pourtant, Adam n’a pas d’armure, et la résolution est plus facile à prendre qu’à suivre. Aller dire ses quatre vérités à son jumeau, ça sonnait très bien dans sa tête, quand il est parti de chez lui à grandes enjambées après avoir mariné la réflexion pendant plusieurs jours. Ça sonne déjà un peu moins juste lorsqu’il franchit la limite du quartier sorcier, les doutes qu’il a tout autant ressassés semblent soudain bien plus raisonnables. Et s’il était en train de se mêler de ce qui ne le regarde absolument pas ? Et s’il dérangeait à nouveau Arty en pleine… action ? Ou pire, si Arthur n’était pas chez lui ?

Pour se donner du courage, pour éviter de faire demi-tour - un chevalier ça ne fait pas demi-tour, ça charge au pas de course pour faire chuter son adversaire d’un coup de lance bien placé, seulement voilà, Arthur a beau être le dernier des idiots il n’en demeure pas moins son seul et unique frère, son meilleur allié, comment peut-il devenir ainsi un adversaire ? - le blond décide de faire un arrêt stratégique. Il a ses habitudes au Drunken Sailor, parce que la tenancière est sympa - quand elle n’arbore pas une moue qui indique qu’elle vous referait bien le portrait à coup de tatanes, s’entend - et parce que la bière n’y est pas trop chère. Mais il est côté sorcier, cette fois, alors c’est vers le Flying Seahorse que le dirigent ses pas. Il ne s’installe pas, il veut juste boire un coup pour se désaltérer, parce qu’il fait chaud non ? Si, fait chaud. Alors on lui propose une bière sorcière, mais c’est un shot de Whisky Pur Feu qu’il choisit, maintenant il a chaud à l’intérieur autant qu’à l’extérieur. Peut-être qu’un second shot l’aidera davantage ?

Quatre descentes plus tard, le monde semble enfin s’être acclimaté à lui - à moins que ce ne soit l’inverse. Les patrons du bar sont extrêmement sympathiques, trouve-t-il, et il resterait bien pour un septième shot, en plus le barman lui affirme que sept c’est un numéro qui porte chance - Adam le sait, c’est le même numéro qui est floqué sur le maillot d’Arthur, ça lui rappelle d’ailleurs que c’est ça qu’il voulait faire. Aller voir Arthur, pour lui dire…

T’es qu’un bête garçon. Puis, t’es méchant.

Hum non, il y a erreur. Ça sonnait mieux dans sa tête, avant… Merde, peut-être que boire autant ça n’était pas l’idée du siècle. Pourtant, il se sent d’attaque, maintenant, il veut voir le nabot au cœur de diamant et lui expliquer par a plus z que… A plus Z ? Bah oui, pour faire tout l’alphabet, au moins ses explications seront complètes. C’est qu’il se trouverait presque drôle, le doux géant, à réfléchir ainsi. Il est très intelligent, en fait, tant pis si Arthur pense le contraire. De A à Z, on refait tout l’alphabet et c’est beaucoup plus clair comme ça, en plus si A est 1, que Z est 26, ça fait 29 arguments pour prouver à Arthur qu’il est vraiment stupide. Non, pas 29. 27. Mais à ce stade de son ébriété mal contrôlée, Adam n’est plus en état de faire un tel effort mathématique. Y a pas à chicaner, les sorciers sont fortiches en matière d’alcoolémie, les Moldus ne leur arrivent pas à la cheville. Il devrait revenir boire ici plus souvent, en plus le quartier est très joli. Il se verrait bien s’y installer avec Dolores, un jour.

C’est justement pour Dolly qu’il est ici, finit-il par se rappeler. Et d’ailleurs, ce n’est pas tout à fait ici qu’il doit aller. L’Attrapeur champion de la saison vit, comme toute célébrité sorcière qui se respecte, dans le quartier particulièrement raffiné de Mandrake Alley. Un endroit où ça pue l’argent et les bonnes convenances, décrète Adam au moment exact où il y met les pieds. Il n’aime pas cet endroit, ça ne ressemble pas à Arthur tout ça. Qui a enfermé l’aigle dans une cage de pierre ? De la pierre de taille, certes, et puis c’est propre et lisse mais c’est trop lisse justement, Arthur n’est pas lisse, il est plein d’aspérités auxquelles on prend le risque de se couper si on s’approche de trop près. C’est ça, Arthur est un cactus, un Wimbultus Pimbletoria… un Mimbulus… un Nimbus… Arthur est une endive avec des épines. Voilà.

Et c’est sur cette image particulièrement drôlatique qu’Adam parvient devant la demeure où une petite plaque clame qu’ici réside un certain A. Bagshot. Ça pourrait être lui, sourit-il. Ça pourrait, mais ça ne le sera jamais, il n’en a pas la moindre envie. Comment est-ce que ça peut plaire à Arty, de vivre ici où tout le monde est roi de quelque chose, où les demeures se font la compétition à qui aura l’architecture la plus grandiose, les jardins les plus verts malgré la vague de chaleur qui traverse le pays ces derniers temps ? C’est ridicule, ça lui donne envie de rire tellement c’est loin de sa propre vie, de ses propres rêves. Une maison tranquille, pleine de rires et de souvenirs, voilà ce qu’il désire plus que tout. Un endroit où chacun peut trouver une place, même un frangin bête comme son balai, parce que tout le monde est accepté comme il est. C’est ça qu’il veut, dans le fond, une vie simple et heureuse, et comment pourrait-il être heureux s’il ne partage pas cette vie-là avec celui qui a toujours été sa meilleure moitié ?

C’est reparti pour un tour d’arithmétique, soudain, parce qu’Adam se fait la réflexion qu’il est composé de pas mal de moitiés. Il y a Arthur, il y a sa moitié sorcière et sa moitié moldue, sans parler de sa douce moitié aux cheveux bruns qu’il adore entortiller autour de ses doigts… Tout ça fait qu’il est un peu perdu, parce que comment voulez-vous qu’il réconcilie toutes ces moitiés un peu trop entières ? C’est compliqué, si compliqué, et le soleil de cette chaude journée de juillet achève de lui cuire la nuque alors qu’il réfléchit et additionne, il ne veut surtout pas diviser, et puis les fractions ça va encore tout re-compliquer. Est-ce que la complexité, ça se multiplie ? Ou est-ce que ça s’additionne ? Il n’en a pas le début de la moindre idée. Il se dit vaguement qu’un bon moyen de mettre fin à toutes ces complications, ça serait qu’on lui ouvre la porte, pour qu’il puisse enfin s’expliquer avec son frangin… Mais il réalise soudain que la raison pour laquelle la porte reste fermée est qu’il n’a pas encore frappé à l’huis. Ce qu’il s’empresse de faire, trois grands coups portés sans grande délicatesse, et il croit entendre du bruit derrière le battant, ça ne se presse pas mais la porte finit par s’entrouvrir, et le reflet déformé de son propre visage passe un œil dans l’embrasure.

« T’as vu, Arty ? Cette fois, j’ai frappé avant d’entrer » annonce Adam, fier comme un paon - et rond comme une queue de pelle.

« Alors maintenant, tu vas me laisser rentrer, parce que sinon je fais un très gros scandale. Et je sais que t’aime pas les scandales, sauf quand c’est toi qui les causes. Et puis j’ai des choses à te dire, t’as pas idée » poursuit-il, la diction un rien pâteuse mais étonnamment claire pour un type qui a descendu six shots de whisky Weasley et qui a ajouté à cela une superbe insolation qui échauffe son crâne blond. Ce qu’il affirme a des intonations de promesse autant que de menace, et le cocktail détonne un peu dans sa bouche plutôt habituée aux blagues sans conséquences - et, plus récemment, aux déclarations romantiques un peu niaises.

Il sent bien que son endive de frère hésite encore à le laisser entrer, alors il décide de lui expliquer ce qu’il voudrait lui dire - en chanson. Et plus précisément, sur l’air d’une ritournelle que les deux gamins ont maintes fois entonnée, lorsqu’ils couraient à travers les rues de ce même village pour échapper à la surveillance d’une Bathilda déjà vieillissante.

« Allez Tuthur… Tu te caches on ne se voit plus, dis que fais-tu ? Tu n’es plus vraiment toi… Nous étions frères et amis, mais c’est fini… Je voudrais savoir pourquoiiiiii ! » geint-il, exagérant les mimiques ridicules qui accompagnent la chansonnette. Complètement ridicule ? Sans aucun doute. Mais redoutablement efficace, car l’huis finit de céder et il pénètre dans le sanctuaire qu’il n’a encore jamais visité.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


JEUX 2024
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doublon(s) : la princesse jules, edith la pimbêche.
gallions : 789
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pronoms : masculin.
décade : vingt-deux grains tombés au fond du sablier, cri poussé quelques fractions de secondes après le jumeau, apogée de son existence sous l’essence de sa jeunesse.
labeur : talent inné pour voler, acrobate des airs et esprit ambitieux, attrapeur vedette des frelons de wimbourne, le numéro sept sur le maillot, joueur professionnel qui rêve des sommets, notamment de rejoindre l’équipe national et de rafler tous les trophées.
alter ego : aaron ackerman.
storytime : en cours ;;
etheldollyarazel iidolly/défi rpbagshot bro ii

à venir ;;
— cass — dispo.

terminés ;;
brothershazel

sang : liqueur mêlée depuis trop longtemps pour prétendre à une quelconque stupide pureté, né d’une moldu et d’un sorcier, exemple parfait d’une cohabitation qui peut exister, mais autour du portrait de famille, le danger rôde toujours, à l’affût du moindre faux pas.
don : élu sourire le plus charmeur selon sorcière-hebdo, ça compte n’est-ce pas ?
myocarde : la presse prétend qu’il est un bourreau des cœurs, balivernes, son regard se tourne à sa surprise vers la gamine greyback.
allegeance : son frère en drapeau tatoué sur sa peau, mais la pègre à ses trousses, petit trafiquant des riches.
particularité physique : petite taille, idéale pour fendre les airs et saisir le vif, se tient souvent courbé, effet secondaire de ses entraînements sur son balai, fine cicatrice sur l’avant bras droit, vestige du derby contre les flèches et d’une faute à son encontre où il fut percuté contre les gradins.
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(#) Re: ghost of you (bagshot brothers) ●
06.05.24 20:16
je me dis, c’est comme ça, plus on a mal, plus on se pose des questions, qui a tord, qui a raison ? ça fait mal et moi, je ne dis rien.
G

HOST OF
YOU


Le miroir reflète un reflet terne et désagréable. Des traits tirés, des cernes qui commencent à être visibles et ce cocard. Magnifique œil au beurre noir qui trône du côté droit. Signature des poings de ce cher Maverick et de cette querelle qui a éclaté chez Reiner la nuit dernière. Arthur sait très bien qu’il n’aurait pas dû frapper son coéquipier, qu’il est responsable parce qu’il a porté le premier coup, mais l’as des as comme on le surnomme a été trop loin. De lui, on peut se moquer. De son sale caractère, tête de dragon, version sorcière de tête de cochon, on peut se moquer. De sa petite taille, on peut se moquer. On peut même se moquer de son titre de sourire le plus charmeur de l’an dernier, tout, absolument tout, mais pas de son jumeau. Point hautement sensible, point de rupture même qui a été la cause du combat, duel perdu par l’attrapeur. Mais aucun regret, car malgré l’ecchymose bien noir, Arthur ne regrette rien. Il a frappé en premier, lui qui n’aime pas se battre, lui qui petit, se cachait toujours derrière son frère. Le soldat, c’est lui, c’est Adam. Arthur lui, c’est le gars en retrait qui attaque de loin, c’est l’archer. On dit que l’arc est l’arme des lâches, mais Arthur Bagshot n’est pas lâche, il est simplement malin. La mêlée, très peu pour lui, lui, il survole toujours tout. Mais pas cette fois, cette fois, il a écrasé son poing sur Maverick et même s’il a récolté ce trophée, il a éclaté la lèvre de Maverick et l’a fait taire, du moins, quelques instants.
Le jeune homme vient effleurer du bout des doigts l’œil. Il grimace. Par les couilles de Salazar, ça fait un mal de chien. Il regrette à cet instant de ne pas avoir fait ses réserves en potion, notamment d’être à court d’essence de dictam. Ça aurait pratiquement fait disparaître ce cocard. Tant pis, il va devoir faire avec, le nabot. Etant en congés jusqu’à la prochaine saison qui débutera d’ici un peu plus de quatre semaines, d’ailleurs, les Frelons devront faire le match d’ouverture, Arthur n’a guère d’interview ou d’évènement à venir en public. Il peut se cacher ici, avec son cocard et attendre que ça passe. Pourtant, le jeune homme ouvre sa pharmacie et regarde ce qu’il a dedans. Il fouille. Des pansements, des bandes, du désinfectant, ça, c’est le côté moldu, celui de sa mère. Elle est celle qui autrefois, grondait son époux en disant qu’un pansement, c’est bien plus efficace qu’un sort pour soigner les vilains bobos. Et le remède miracle, le bisou magique. Toujours sur le front du petit Arthur. En y pensant, ça arrache un pincement au cœur du fils. L’absence se fait encore plus grande, mais derrière ce silence, une vérité oppressante, la honte de revenir. Hé, papa, maman, Ady, c’est moi, la star, j’ai réussi, j’ai atteint mon rêve, je suis champion ! Il a tout fait pour y parvenir Arthur, quitte à sacrifier les siens, quitte à les mettre sur le banc de touche. Est-ce que ça en valait la peine ? Il fronce les sourcils, ne trouve rien, une fiole de wiggenweld vide et du sang de salamandre dans une autre. Tant pis pour lui. Arthur laisse la salle de bain et retourne dans sa chambre. Toujours en caleçon, sans haut, car même dans son petit chez lui, on crève de chaud, il se laisse tomber sur lit et observe le plafond.

(. . .)

Hier soir donc, chez Reiner, du côté de Londres. Une soirée banale, des coéquipiers qui se retrouvent pour jouer une partie de poker. Arthur n’aime pas le poker, il n’a jamais bien compris les règles, mais il est doué pour feinter. On peut même croire qu’il a joué dans les meilleures tables du monde, le petit arnaqueur, sauf que non. Pourtant, il est là, avec à sa droite, Reiner qui relance la partie, de l’argent, du vrai, qui brille sur la table, des gallions et des mornilles. Le capitaine de l’équipe fait tourner avec adresse une pièce entre ses doigts. Maverick sur la gauche qui déguste un cigare, semble dubitatif, hésitant. Mais quiconque connaît l’as des Frelons sait qu’il manipule le mensonge aussi bien qu’il vrille sur un balai. Et dans le canapé plus loin, Laurel qui semble bien plus absorbée par la lecture de son magazine que par la partie. Comment ça s’est passé déjà ? Ah oui, Arthur a remporté la mise. On ne sait pas comment, lui même est étonné quand il tire une carte et constate qu’il a une quinte. Reiner semble s’avouer vaincu, c’est le jeu comme il dit, de toute façon, sa main est médiocre, mais Maverick a une bonne main, à peine en dessous du nabot. Et l’as des as n’aime pas perdre. Il râle, il tire la tronche, littéralement tandis que Arthur sort sa bourse pour y mettre sa petite fortune.
— Sois pas mauvais perdant, Rick qu’il lâche, le capitaine avant de reprendre une bière. Mais rien n’y fait, le poursuiveur ronge son os et se lève, fait les cent pas un instant dans la pièce ce qui semble agacer Laurel qui lève les yeux et quitte sa lecture pour le fixer. Combien de temps ça dure ? Arthur ne sait pas. Il ne retient que le grésillement du poste de radio qui le détourne de sa tâche, à savoir, compter la mise remportée honnêtement. Il lève les yeux, fixe Rick qui cherche une station. — C’est laquelle déjà, Bagshot ? Arthur hausse un sourcil, sans comprendre. — De quoi tu parles ? La réponse est immédiate. — La station pour laquelle ton frère jacasse ? Laurel pose son journal et fusille littéralement du regard Maverick, mais ça ne semble pas l’arrêter. — Ah oui ! Je sais, la RITM. Franchement, avoir un frère comme toi et ne rien trouver de mieux à faire de son temps que parler à la radio ou réparer des voitures, ça craint. Ça fait un déclic à cet instant dans la tête d’Arthur qui cesse de compter ses pièces. Laurel se tourne alors vers Reiner qui ne dit rien, visiblement trop occupé à siroter sa bière. Il est capitaine certes, mais sur le terrain, pas en dehors et il compte bien profiter de ses vacances sans entrer dans la fosse aux lions. — Je te demande pardon, Rick ? Il se lève Arthur. — Oh ? Prends pas la mouche pour si peu, Arty, c’est pour rire. Il est le seul à rire, il ajoute : — Ce n’est pas comme ça qu’il t’avait appelé quand il est venu te voir, ce fameux jour-là ? Quand t’avais visiblement autre chose de mieux à faire que de le saluer ? Laurel veut intervenir, mais Arthur est plus rapide. Il est monté vite en pression, si vite, trop vite. Pire que du lait sur le feu car déjà, il saisit Maverick, as de rien de tout, as de mes couilles plutôt, par son satané col blanc, chemise de soie et le plaque contre le mur avec férocité. C’est qu’il est petit l’attrapeur, le nabot, l’endive, appelez-le comme bon vous semble, mais il est hargneux, la rage au cœur quand on ose se moquer de son frère jumeau. — Ferme ta grande gueule ! Qu’il tonne soudainement. Laurel se lève alors, approche de Reiner qui observe la scène sans sourciller. — Fais quelque chose ! Mais il hausse les épaules, ce n’est définitivement pas son problème. — Tant qu’ils ne cassent rien…
Arthur, il bouillonne en lui pendant que Laurel s’exaspère du comportement de Reiner. Il sent la colère qui grimpe crescendo. Il a tout sacrifié pour le maillot, il a mouillé le maillot si fort qu’il a repoussé sa famille. Il le faut, pour sa carrière, pour l’équipe, pour la coupe. C’est ce qu’il dit, non ? Le coach. Eleazar, vieux roublard qui leur a toutes et tous lavé le cerveau. Fin manipulateur, l’entraîneur. Il est le serpent qui siffle à l’oreille, cette voix qui a conseillé à Arthur de laisser son jumeau, il ne comprendra pas tes choix, tous te jugeront, mais la gloire sera à toi. La gloire, oui. Ils l’ont enfin, tous, cette fichue coupe, ramenée à la maison. Si la fierté est là, gonflant un orgueil aveugle, la honte n’est pas très loin. Ne dis rien en public, ne dis jamais tes opinions. Pourquoi ? Arthur se mord la langue, lui qui veut parler, dire que les nés-moldus, moldus etc… ne sont pas les ennemis de la société. Non, dans ce monde, il faut mentir, il faut feinter, il faut perdre quelque chose, comme un échange, mais aucune équivalence dans la partie, pour obtenir ce que l’on veut. C’est donc ça, la rançon de la gloire.
— Lâche-moi ! Ordonne soudainement Maverick en repoussant Arthur. Ce dernier, perdu dans ses pensées manque de tomber en se cognant contre le dos du canapé. Il fronce les sourcils, dévisage le poursuiveur qui réajuste son col. — Tu es bien susceptible, petit Arty. — Ne m’appelle pas comme ça… Qu’il gronde. Il n’y a que Adam qui a le droit. Pas toi, toi, t’es rien. — Oh, pauvre Arty. Il est tout seul maintenant il n’a pas son grand frère pour le protéger. Mais tu devrais être content, non ? Il n’était pas de trop, dans ta vie ? Un ricanement et une cocotte minute qui explose. Le tout, en même temps. Maverick cesse de rire quand le poing de Arthur s’écrase sur sa figure, sur sa bouche. Vas-tu la fermer qu’il hurle dans sa tête. Laurel laisse échapper un petit cri de surprise et Reiner enfin, relève la tête et les fixe. Arthur recule d’un pas et secoue sa main droite. Par les tétons de Rowena, ça fait quand même sacrément mal ! Quand c’est son jumeau qui frappe, ça a l’air si simple, mais en fait, pas du tout. Cependant, Maverick n’aime pas qu’on le touche, encore moins de la sorte. Il porte ses doigts à ses lèvres et fixe le sang. Entre ses dents, une injure qu’il marmonne, mais Arthur ne l’entend pas. Il voit simplement le poing revanchard qui vient cogner son œil avant de perdre l’équilibre, vraiment cette fois et de tomber contre la table basse. — J’vais te refaire le portrait ! S’écrie Rick, furieux en lui attrapant le col à son tour, au dessus d’Arthur, l’autre poing en l’air, prêt à cogner. Alors, Ady, on fait quoi après ? Ce n’est finalement pas si facile d’être le chevalier, l’archer est quand même un meilleur rôle, non ?
— Stupefix ! Le sort frappe de plein fouet la poitrine de Rick qui est envoyé plus loin. Laurel a toujours été rapide et douée pour lancer des sortilèges. Elle range sa baguette et approche de Arthur pour l’aider à se relever. — On s’en va, viens ! Et Reiner se lève enfin, il dit quelque chose, commence à se disputer avec Laurel, des insultes tombent, Arthur n’entend pas, pas très bien. Il est comme déconnecté tandis qu’il sort de la maison, la dernière phrase qu’il comprend c’est cassez-vous de chez moi !

(. . .)

Récit d’une nuit tourmentée qui ramène Arthur à la réalité. Comment a-t-il pu s’énerver autant pour quelques mots ? Sur un terrain pourtant, le garçon sait garder son sang-froid. Il a appris à le faire car des insultes, il en a eu, des provocations aussi. Ça a commencé à Hogwarts, lors de certains matchs et ensuite, ça a continué quand il est devenu joueur professionnel. Alors pourquoi, cette fois, il a craqué ? Tu devrais vraiment parler à ton frère, Arthur. Les derniers mots de Laurel après l’avoir raccompagné jusqu’ici puis d’avoir transplané. Oui. Elle a raison. Laurel a souvent raison d’ailleurs. Le jeune homme se redresse. Les volets sont toujours baissés, mais un fin faisceau de lumière les traverse. La journée doit être déjà avancée. Et si Arthur allait voir Adam dans son garage ? Qu’est ce qu’il lui dirait ? Hey, ça fait un bail ! Non, franchement, ça craint comme approche. Tu veux aller boire un verre ce soir ? Où tu veux, c’est moi qui paie ? Il n’est pas certain de ça non plus. Arthur a l’impression que plus le temps passe, plus le dialogue semble impossible et plus il devient l’ombre de lui-même. Il le sait, il a changé. Il a changé à cause de la vie, à cause des obligations de la vie, distance qui se creuse. Et si on envoyait tout balader pour mieux se retrouver ? Mais pour Arthur, il est plus simple de la maintenir justement, cette chienne de distance, plutôt que d’affronter la réalité, de dire à son jumeau combien il l’adore. Tu me manques. Les repas en famille me manquent. La chambre que je partageais avec toi me manque. Même Mister Pingouin me manque. Aucun trophée ne peut remplacer ça, c’est impossible. Et ça fait mal à Arthur, un mal affreux, pernicieux, c’est en lui, ça le bouffe de l’intérieur. C’est comme du poison et il sent Arthur, qu’il perd pied. Tout dans sa vie lui rappel son jumeau. Son visage, des traits similaires, des anecdotes qu’il voit partout. Cette radio qu’il écoute régulièrement, à chaque émission, la station RITM se fait entendre dans cette maison vide, absorbe un temps, le bruit du silence. C’est comme s’il était là, à ses côtés, mais c’est une illusion. Arthur est seul. Même s’il y a Hazel, même s’il y’a cette belle histoire à laquelle il n’aurait pas cru, il est seul. Il ne peut pas la partager avec Adam et ça le tue à petit feu. Et puis, il veut rentrer chez lui aussi. Sentir l’étreinte de sa mère, la main de son père sur son épaule. Ils étaient là, le jour de la finale, mais pas Adam. Adam, il était absent. Pourquoi t’es là ? Pourquoi il faut toujours que tu sois là ? Pourquoi tu n’es pas là ? Pourquoi il faut que tu ne sois pas là, cette fois ? Regarde-toi Arthur, comme tu es seul.
Et si les frères Bagshot cessaient de souffrir en silence.

Un profond soupir, Arthur prend sa baguette magique et se concentre. Inspiration, il repense à ce moment. Un sourire aux lèvres. Ils sont des enfants, ils iront à la rentrée prochaine, à Hogwarts. Ils pourront vivre pour de vrai, les histoires racontées par GranGran Batty, être les héros de leur propre histoire, mais avant, un dernier été. Un ballon de foot défoncé, mais qui roule ! Et Adam qui apprend à Arthur comment on dribble comme les pros ! Attends, non, pas entre les jambes tu triches Ady ! Un air bougon. Qu’est ce que je t’adore, mon frère. Ça s’appelle un petit pont, Arty. Et un air de fierté pour le grand, mais le petit, sournois, prend le ballon par les mains et part en courant. Hey ! T’as pas le droit ! Il veut le rattraper, il court aussi. C’est du rugby version sorcier ! Un éclat de rire.

— Spero Patronum.
Filet d’argent prend forme, du bout de la baguette, animal ô combien cocasse, atypique, certains diront, moquez-vous, il s’en fiche, Arthur. Il est content de le voir revenir, son fidèle pingouin qui se dandine joyeusement dans la chambre. Tu ne le sais pas, Ady, mais ce patronus est là, il a toujours été là grâce à toi, parce que tu existes, parce que tu es là. Et l’enchantement virevolte dans les airs avant de s’évanouir après un instant. Sourire désormais nostalgique, pointe de tristesse.
Arthur se décide à mettre des vêtements. Un pantalon quelconque, beige et une chemise blanche dont il retrousse les manches grossièrement. À défaut d’aller voir son jumeau, ce qu’il ne fera pas, le méchant jumeau compte voir s’il a encore le niveau pour fabriquer lui-même une potion de wiggenweld et faire disparaître cet affreux œil au beurre noir. Ça va lui occuper l’esprit au moins. Pourtant, dans sa tête, cette petite voix, toujours qui lui dit que plus il attendra, plus la distance va continuer de se creuser. Il n’est pas trop tard. Pas encore. Bientôt, si. Mais Arthur fronce les sourcils, il grimace. Ça lui fait vraiment mal, cet ecchymose ! Il ne peut pas aller voir Adam comme ça. C’est… Non, il est rongé par la honte, le nabot. À tel point qu’il l’a avoué à Dolores Abbott. Son amie ou ce qu’il en reste vu comment il a été méprisable et odieux avec elle. Arthur est vraiment doué pour éloigner les gens auquel il tient. Tandis qu’il prend son vieux chaudron d’écolier pour aller dans la cuisine, il se demande combien de temps son histoire avec Hazel va durer. Combien de temps faudra-il pour que Arthur Bagshot et son caractère d’endive gâche tout encore une fois ? Sans doute pas très longtemps. Alors, pour ne pas penser, il inspecte sa réserve d’ingrédients, prend la fiole de sang de salamandre, des pieds de champignons sauteurs et se met au travail.

Ça doit bien faire une demi-heure, peut-être même plus qu’il travaille sur sa potion quand on frappe. Arthur relève la tête. Il jure entre ses dents, qui vient l’embêter ? Il était presque serein, bien à ne penser à rien qu’à la texture de sa potion de wiggenweld entrain de prendre forme. Un soupir, il ne bouge pas, il n’a pas envie de répondre. Si c’est Maverick, qu’il aille se faire cuir un œuf de dragon avec ses excuses. Si c’est Laurel… Non, Laurel ne viendrait pas comme ça, elle rentrerait comme si la demeure était la sienne. Bonnie aurait toqué plus fort et Hazel aurait sans doute donné un coup de pied dans la porte. Enfin, Arthur n’en sait rien, mais il imagine bien la jolie petite blonde sauvage faire ça.
Et puis, il y a cette voix. Il se fige, Arthur. Il pourrait la reconnaître non pas entre mille, mais entre toutes les voix sur cette planète. Son cœur semble s’arrêter, le mécanisme se bloque et il se retourne lentement. C’est… Lui. Bien sûr que c’est lui, après tout, même si Adam n’est jamais venu ici, il connaît l’adresse. Arthur est tellement sidéré qu’il ne prête même pas attention aux paroles de ce frère qui est derrière la porte. Il ignore aussi sa potion qui semble faire des grumeaux à cause d’un feu trop fort soudainement. — Finite… Pour faire cesser le tout avant de sortir de la cuisine. Encore cette voix. Aucun doute, il ne reste pas Arthur. C’est bien lui. C’est bien Adam, mais quelque chose cloche. Il y a … Un truc qui n’est pas normal. Le corridor sépare la cuisine de l’entrée est petit. On le parcourt en quelques enjambées à peine, pourtant, il semble très long, des kilomètres même, pour Arthur qui fixe la porte. Il doit aller ouvrir non ? Son crétin de frère le menace à nouveau. Il joue avec ses nerfs, mais Arthur, il veut surtout disparaître là maintenant. Il a le temps de rejoindre la cheminée, de saisir une poignée de poudre et d’aller où il veut. Sans chaussure, pieds nus, des tâches de potion sur la chemise et son cocard. Les journaux vont adorer, mais tant pis. Ça semble toujours mieux que d’affronter le chevalier qui demande à pénétrer dans sa forteresse. L’archer est toujours en retrait, non ? Arthur déglutit lentement. Avaler sa salive lui semble compliquer. Il peut encore… Il peut prendre la fuite.
Pourtant, Arthur Bagshot ne bouge pas. Il reste stoïque de longues minutes avant d’entendre son jumeau qui chante ? D’accord, quelque chose ne va définitivement pas et il est hors de question pour Arthur de l’abandonner. Et si on avait fait à Adam la même mauvaise farce qu’à lui il y a quelques mois ? Non car Adam ne mange pas n’importe quoi, contraire à Arthur, mais quand même. Ce dernier inspire, prend son courage ou le peu qu’il en reste, à deux mains et ouvre la porte à la volée.

Oui.
C’est bien lui, c’est Adam. Il est là. Il est si grand qu’il fait de l’ombre au soleil en personne. Arthur le fixe sans un mot, il l’écoute chanter et il remarque alors le teint coloré de ses joues, mais surtout, son haleine. — Ady, mais… Enfin, tu empestes l’alcool !
Certes, on aurait pu trouver mieux pour des premiers mots de retrouvailles, mais ça sent vraiment très fort. — Tu as bu !? Ça lui paraît si étonnant, si impossible. Adam ne boit pas. Adam est toujours sage, ou presque. Il est gentil, Adam, même trop. Et par Merlin, ce que ça peut énerver le petit quand on profite trop de la gentillesse de son aîné. — Entre. Qu’il dit enfin en tirant par le bras ce colosse qui semble avoir des pieds d’argile à cet instant. Il renferme la porte derrière lui et l’entraîne dans le salon pour le laisser tomber sur le fauteuil. Il est là, chez lui, ivre et … Arthur se demande s’il doit appeler leur père. Lui qui ne voulait pas le voir, voilà que Adam est venu à lui. C’est burlesque comme situation et discuter à cet instant, ça ne changera rien. Un soupir. — Je reviens, ne bouge pas. Et ne touche à rien ! Parce que Arthur est un peu maniaque, il déteste que l’on déplace des choses. Rapidement, le garçon va dans la cuisine et prend un verre pour y verser de l’eau avec plein de glaçons. À défaut d’autre chose, ça va le désaltérer un peu se dit-il. Quand il revient, Arthur pose le verre sur la table basse face à Adam et s’assoit à son tour. Il le fixe un instant. — Qu’est ce que tu fais là… ? Et pourquoi tu as bu ? Je veux dire, en pleine journée ! Ça ne lui rassemble pas.

Arthur repense alors à ce que son frère a dit juste avant qu’il le fasse rentrer. Nous étions des frères, nous étions des amis. C’est conjuger au passé et ça crève le cœur du jeune homme. Il fronce les sourcils brièvement. Adam est ivre, discuter de tout cela ne servira à rien. Il risque même de tout oublier et pourtant, ça démange la langue de l’attrapeur. Mettre des maux, sur des mots. Quelque chose comme ça. — Tu es toujours mon frère et mon ami. Tu le seras toujours. Il le fixe, les mêmes yeux, la même couleur ciel, mais deux ciels différents. Des jumeaux que tout opposent, même la vie. — Nous deux, on n’a pas besoin d’être les mêmes tu sais, pour s’apprécier. Il aurait du dire, pour s’aimer. — Je veux dire, même si tu n’aimes pas le quidditch et moi le foot, ce n’est pas grave. D’accord ? J’ai toujours trouvé que tu étais… Je sais pas, jaloux de moi et je trouve ça ridicule ! Arthur se lève, fait quelques pas et s’en veut. Il a dit ça un peu trop brusquement. Il dévisage son frère. — Tu te mets la pression tout seul depuis toujours parce que tu n’arrives pas à te sentir à ta place chez les sorciers, mais ça n’a jamais été un problème pour moi. Je veux dire, tu es comme tu es et je l’accepte ! Tu comprends, Ady ? Sauf que… Inutile de lui parler avec de l’alcool noyé dans le sang.
— Décuve ici. Si maman te voit dans cet état… Elle ne va pas aimer. Et puis, Arthur ne vient pas le ramener chez eux. Premièrement, parce qu’il est trop long, trop grand à porter, même si la magie peut améliorer les choses. Deuxièmement, parce qu’il faudrait expliquer cela à leur mère, ça et son œil au beurre noir d’ailleurs. Enfin, troisièmement, parce que Arthur a l’impression d’être devenu un étranger. L’étranger qui prote le même nom que son jumeau, les mêmes initiales. Nous étions des frères, nous étions des amis. Nous étions, qu’est-ce que ça sonne laid. Pourquoi t’as bu, Ady ? Pourquoi tu as fait ça ? À cause de quoi, de qui ?

— Et hors de question de vomir sur la moquette ! Si tu ne te sens pas bien, tu me le dis.

Oui, avant, nous étions des amis. Avant, on se comprenait d’un regard. Avant, j’aurai compris que tu allais mal. Avant, nous étions des frères, mais surtout, nous étions un.

(4211 w, new record  bullecoeur )

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