IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Juillet 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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et après la flamme, l'incendie (maligan)
witch hunter: never bow ●
Saoirse Finnigan
witch hunter: never bow
Saoirse Finnigan
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
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WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 244
pseudo : Foxie
faciès & dot : Luca Hollestelle (ralhiel)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Isadora ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Solène ▸ Agnes ▸ Adam ▸ Ralph
gallions : 756
et après la flamme, l'incendie (maligan) Giphy
pronoms : she-her (elle)
décade : 25 ans
labeur : impertinente tenancière (Drunken Sailor's Pub)
storytime : DOLORESNATALYAKEIRMALIGAN IIIMISSION CHASSEURS
sang : moldue, sang aussi bourbeux que la bière de son pays natal, étincelles qui coulent dans les veines.
myocarde : lesbienne assumée et revendiquée, coeur qui bat pour les beaux yeux d'une blonde en particulier.
allegeance : les copains d'abord, la bande avant tout ; mais de bande il n'y a plus, alors elle se jette dans une nouvelle cause à corps perdu. Les Chasseurs sont sa nouvelle famille, dynamique dysfonctionnelle et conflits compris.
particularité physique : cicatrice de brûlure couvrant l'intégralité de sa cuisse droite. Taches de rousseur qui constellent le visage, les épaules et les bras.
gif feuille : scène du quotidien (Maligan) by kathee

badges
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
serial voteur.se
mordu.e des top-sites.
prix rp
adepte des pavés.
dedoublator
posséder 5+ multi.
crésus
500 gallions
animation
a participé au trick or treat 3.0
floodeur
200 messages postés.
écrivain.e
avoir posté 10 rps.
à l'honneur
membre de la période.
ancienneté
1 an sur le forum.
prix rp
participation aux missions.
https://inforthekill.forumactif.com/t3504-saoirse-some-fires-can https://inforthekill.forumactif.com/t2828-saoirse-if-there-s-a-f
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(#) et après la flamme, l'incendie (maligan) ●
22.03.24 0:16
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : fin juin 1955
personnages concernés : Juliet Malfoy & Saoirse Finnigan
trigger warnings : deuil
intervention autorisée du mj : [] oui [x] non
autre(s) : /

IN FOR THE KILL - 2021-2022



JEUX 2024
et après la flamme, l'incendie (maligan) Vks8giC6_o
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Saoirse Finnigan
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gallions : 756
et après la flamme, l'incendie (maligan) Giphy
pronoms : she-her (elle)
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labeur : impertinente tenancière (Drunken Sailor's Pub)
storytime : DOLORESNATALYAKEIRMALIGAN IIIMISSION CHASSEURS
sang : moldue, sang aussi bourbeux que la bière de son pays natal, étincelles qui coulent dans les veines.
myocarde : lesbienne assumée et revendiquée, coeur qui bat pour les beaux yeux d'une blonde en particulier.
allegeance : les copains d'abord, la bande avant tout ; mais de bande il n'y a plus, alors elle se jette dans une nouvelle cause à corps perdu. Les Chasseurs sont sa nouvelle famille, dynamique dysfonctionnelle et conflits compris.
particularité physique : cicatrice de brûlure couvrant l'intégralité de sa cuisse droite. Taches de rousseur qui constellent le visage, les épaules et les bras.
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(#) Re: et après la flamme, l'incendie (maligan) ●
22.03.24 0:16
She's a lucid dream
A gin martini and nicotine fiend
She's a dark soul with a heart of gold
E
T APRÈS LA FLAMME, L’INCENDIE
« Eh ben, ça aura été rapide » je lâche, laissant mon corps s’effondrer sans trop de cérémonie sur le lit au sommier grinçant. Je crois qu’il nous a fallu à peu près dix minutes pour amener ici toutes mes affaires : deux caisses de carton et trois sacs de bric et de broc, déposés au hasard de nos envies sur les planches de ce que je peux désormais appeler ma piaule. L’endroit ne paie pas de mine, mais moi je ne paie pas de loyer, alors je m’en contenterai : un lit - si on peut appeler comme ça le matelas posé sur un sommier plus musical qu’un violon mal accordé - ; un semblant de cuisine composé d’une table, d’un évier à l’émail endommagé, et de deux malheureux becs à gaz ; un sofa tellement défoncé qu’on croit toucher le sol en s’y asseyant, et quelques étagères. Les sanitaires sont sur le palier, dans une pièce minuscule et dépourvue de toute source de chaleur : c’est à ce genre de détails qu’on comprend qui était l’occupant précédent des lieux. Mon ancien patron, Anthony Black, disparu sans laisser autre chose qu’une note bien pauvre en explications. On a vu mieux, comme cérémonie de transmission… Mais bon, c’est du grand Tony Black : des phrases laconiques, une hygiène de vie qui laisse à désirer, et toute la civilité d’un âne bâté.

« Qu’est-ce que tu penses de mon nouveau royaume, Princesse ? » je questionne, en me retournant pour mieux voir la demoiselle à laquelle je m’adresse. Même dans ce contexte pour le moins trivial, Jules est superbe. Ses cheveux blonds attrapent le maigre rayon de soleil que laissent passer les fenêtres encrassées, et sa taille est bien trop élégamment mise en valeur par le T-shirt noué qu’elle a dû emprunter à l’un des garçons. Trop tard pour leur rendre, maintenant… Harry est à Londres - « Vous m’écrirez. Allez, promettez ! » Et on a promis : pour le coup c’est une promesse que je ne sais pas comment tenir. Lui écrire, d’accord, mais pour dire quoi ? Qu’il nous manque, que Pete me manque autant qu’à lui, que je veux qu’ils reviennent et que la bande reprenne sa vie d’avant, comme s’il ne s’était rien passé ? - Jake s’est enrôlé dans l’armée de Sa Majesté et si ça n’est pas la pire blague de l’année, je ne sais pas ce que c’est. Lucy, fidèle à elle-même, va et vient au gré de ses envies. Je lui ai dit et répété qu’elle pouvait crécher avec moi, que mon canapé était le sien - mi canapé es su canne à pêche, comme disent les Espagnols ? J’en sais foutrement rien, je parle pas espagnol - mais elle s’est contentée de sourire et de déposer le dernier sac avant de disparaître plus vite que son ombre. « C’est sûr, l’endroit mériterait un coup de peinture » je propose, face au silence retentissant. « Ou deux… Mais bon, au moins c’est proche du boulot, je vais enfin arrêter d’arriver en retard pour mon shift ! »

La plaisanterie est forcée, et ça s’entend. Enfin, je crois. On sait, elle comme moi, que je ne suis pas une fée du logis, et tant pis pour le papier peint aux motifs défraîchis. Mais on sait surtout que ni elle ni moi n’avons vraiment envie d’être ici. Elle, parce que Princesse est habituée à mieux - je ne lui ai jamais vraiment demandé, mais j’imagine un genre de château aux tourelles couvertes de lierre, et les douves profondes qui vont avec, salle de bal incluse dans le package de l’enfance dorée. Et moi, parce que… Parce que je ne voulais pas que ça s’arrête. Je ne voulais pas qu’ils partent, je refuse d’admettre que la bande a perdu toute raison d’être au moment précis où la vie a quitté le corps de notre ami. On avait trouvé une sorte de routine, avec Jules : chacune sa chambre, chacune ses habitudes, et la nuit on se rejoignait en catimini. Quelques jours, devenus des semaines sans qu’on y fasse attention, et de plus en plus d’affaires de Princesse qui trouvaient leur chemin jusqu’à mes recoins d’intimité - une note laissée dans l’étui du saxophone, un bâton de rouge abandonné, un recueil de poèmes français sévèrement annoté - et l’inverse aussi. Baisers volés sur le toit, et au diable le vertige parce que j’avais ses bras.

Il va falloir reconstruire tout ça, tous ces morceaux de trois fois rien dispersés au vent par un sortilège cruel - Lucy est formelle, ceux qui ont fait ça ont employé la magie. Je voudrais lui proposer d’emménager ici, avec moi, j’imagine déjà les mots pour lui demander : « Viens, Princesse, on se construira un château rien qu’à nous. Juste toi et moi, et on mettra ton piano dans le bar juste en bas »… Mais je la vois plantée là, apparition à peine réelle dans l’encadrement de la porte, bien trop belle pour cet endroit poussiéreux. Et je me dis que dans le fond, j’aime bien mon indépendance. Que je ne saurais pas faire, juste elle et moi. Que c’est trop, trop tôt.

Je voudrais me rapprocher, la prendre dans mes bras et lui dire que tout ça n’est que temporaire. Que bientôt, on pourra rêver à nouveau, rêver à deux. Que je ne suis pas prête aujourd’hui, que c’est beaucoup de changements en peu de temps et qu’il m’en faut encore, du temps. Faut que j’apprenne les codes de ce nouveau monde où règne la violence la plus absurde, où je suis devenue propriétaire d’un débit de boissons et de ce que je ne parviens pas à appeler une maison, moi qui avais toujours dit que mon arrêt dans ce village n’était qu’une halte temporaire. Faut que je me fasse à l’idée que ceux qui sont partis ne reviendront jamais - à tous les coups, Jake a déjà réussi à se faire exploser, je songe brièvement, dans une étincelle de cynisme qui ne me ressemble pas vraiment. « Si tu meurs, j’te promets qu’on se retrouve en enfer. Alors fais pas trop le malin » que je lui ai glissé lors du départ. Un aveu à demi-mots, mais c’était déjà presque trop. On s’est serrés dans les bras, avant de se retrouver comme des cons parce qu’on avait jamais fait ça avant, et que c’était un peu étrange. Ces jours d’adieux ont un sale goût d’irréel, et pourtant le changement est là et pour une fois je ne l’accueille pas. Je voudrais lui fermer la porte, mais même ma porte m’est étrangère, ici tout reste à refaire.

« Bon bah… je crois que c’est tout ? Je vais déballer tout ça… » je lance, désignant le petit bazar entassé autour de moi, de l’autre côté de la pièce d’où Jules garde le regard rivé sur moi. Je ne lui demande pas de rester, elle fera comme elle voudra - elle n’en fait jamais qu’à sa tête, et c’est pour ça que je l’aime. Non, j’ai pas dit ça. Juste pensé. Juste pensé, pas dit, ça va. Je lui dirai… Au bon moment - les pensées comme des rafales de vent, des rafales de sentiments. Je voudrais que ça soit une occasion spéciale, pour ces mots-là. Pour cette fille-là.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


JEUX 2024
et après la flamme, l'incendie (maligan) Vks8giC6_o
TEAM SOMBRAL
neutral: no mans land ●
Juliet Malfoy
neutral: no mans land
Juliet Malfoy
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hiboux : 582
pseudo : roi de pique, marine.
faciès & dot : florence pugh, caelestis & infatuation, caravage.
doublon(s) : arthur l’endive, edith la pimbêche.
gallions : 959
et après la flamme, l'incendie (maligan) 182537d8459c33654c2cbda80cf8a66e59efa620
pronoms : elle, femme cisgenre.
décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
alter ego : annie montroses, petite française égarée en quête d’une vie bohème.
storytime : en cours ;
totally witches zorahdolly iitc défilé de mode/juillet 51maligan iiirp libremalcom

à venir ;
— augusta, toi ?

terminés ;
tashadollytasha ii

sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : sentiment puissant, étincelle qui se transforme en incendie causé par cette fille à la crinière rousse, couple fragile qui se consolide un peu plus chaque jour.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
gif feuille : et après la flamme, l'incendie (maligan) 30b594450009c8f14b750c7cd7951568f9215888

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(#) Re: et après la flamme, l'incendie (maligan) ●
24.03.24 18:02

cette fille, c’est un soleil, c’est un brasier et c’est définitivement ma plus belle histoire d’amour.
E

T APRÈS LA FLAMME,
L’INCENDIE

Le dernier carton déposé dans la pièce, un rapide coup d’œil aux murs.
Ça n’a pas besoin d’une retouche, mais de travaux si on demande l’avis à Jules. Princesse n’a pas l’habitude de ce genre d’endroits. Non pas qu’elle soit superficielle - quoique si, à ses heures perdues, ça lui manque de ne pas être la gamine capricieuse d’autrefois avec cette moue boudeuse qui vous fait fondre - mais elle doit avouer que le logement laisse à désirer. Pourtant, c’est un toit, quelques murs, au dessus d’un bar qui est populaire, amène sa clientèle fidèle, piliers de bar habitués et quelques nouveaux venus au gré des habitants de Godric’s Hollow. Alors pourquoi Jules se sent aussi mélancolique, à la fois triste, à la fois pensive, avec ce sourire qui veut tout et rien dire sur le coin des lèvres. Cœur lourd, qui pèse dans la poitrine, ne s’allège pas malgré le temps qui passe. Peut-être parce que ce n’est plus la même chose. Peut-être parce qu’il manque des équations au problème. Avant, c’était le Black Dog. Une maison abandonnée que la bande a fait sienne. Chaque chambre avait sa propre identité, son propre univers, fidèle à son occupant, quant aux pièces communes, un gros mélange de tout, un univers unique et surtout, vivant.
Ici, tout reste à faire, tout est à recommencer. Ça manque de vie, ça manque de plein de choses. Ça manque des injures prononcées entre les dents à chaque fin de phrase de Jake. Ça manque des vêtements excentriques, colorés à souhait de Harry qui n’hésite pas à donner son avis sur la tenue de chaque personne. Ça manque des cadavres de bières laissés à l’abandon par Pete dans la cuisine. Ça manque des garçons.
Cruellement, fatalement, ils sont là et pourtant, ils ne sont pas là. Oui, il reste Lucy qui arpente le monde tel un chat, va et vient et qui désormais, va vivre au gré de ses envies avec Saoirse. Et bien sûr, il y a cette dernière. Heureusement qu’il y a elle, qu’elle a accepté de reprendre ce bar. Quelque part, ça rassure Jules que sa belle rousse puisse avoir une attache, un engagement ici pour s’enraciner car si elle disparaît aussi, si elle manque à l’appel, Jules craint de s’effondrer. C’est incroyable quand on y pense, comment l’irlandaise, volontairement ou non, a réussi à prendre une place aussi importante dans la vie de la fille Malfoy. Elle est son roc, solide et inébranlable au cœur de la tempête. Car c’est bien ce qu’elles traversent toutes, les nanas de la bande, non ? Une tempête. Violente, injuste et mesquine. La mort qui frappe, la bande qui se brise, des morceaux qu’on ne peut pas recoller, mais Saoirse est toujours là et heureusement. Jules garde ça en elle, ancrée dans son silence qui peut apparaître comme pesant. Elle s’en doute, elle le sait, ce n’est pas dans ses habitudes de se taire. La blonde est du genre bavarde, elle parle souvent, parfois trop d’ailleurs, Jake s’en plaignait souvent. Elle se tait en revanche quand elle se perd dans ses lectures françaises, lunettes sur le bout du nez. Mais depuis le décès de Pete, désormais sous terre avec les vers - vision d’horreur matérialisé dans l’esprit de la sorcière - Jules s’est presque elle-même soumise au jeu du silence, reine et non roi.

Quelques pas dans la pièce, Juliet observe l’absence de mobilier. Elle se dit qu’ici, une coiffeuse aurait sa place. Un sourire s’étire sur ses lèvres, ce n’est définitivement pas le genre de la rousse, mais c’est le sien. Est-ce qu’elle aurait sa place ici ? Aux côtés de sa petite-amie ? Leur relation a commencé après de longs mois à s’observer, s’envoyer parfois de belles répliques et s’opposer, pour s’enflammer en une soirée, sous les étoiles. C’est presque un conte de fées. Presque. Et puis après, ce fut doux, agréable de vivre sous le même toit. Ne pas le dire aux autres, garder ça secret, rien que pour elles le temps qu’il faut, le temps qu’elles le souhaitent non sans se retrouver sur le toit, dans une chambre, se frôler, se dévorer des yeux et apprendre de l’autre, apprendre ensemble. Mais encore une fois, la réalité revient à la figure de Jules. Pete est mort et la bande n’est plus. Elle doit faire le deuil des deux, elle n’y parvient pas, cela va demander du temps. Alors dans son esprit s’insinue le doute, est-ce que leur relation va tenir ?
Un rapide coup d’œil par dessus son épaule, Saoirse apporte le dernier carton. Ce fut rapide ? Oui, bien trop à son goût. Mais les clefs ont été rendues et tout ceci appartient au passé. Elles, leur avenir, leur couple, il est vivant, il existe et Jules doit s’y accrocher. Ce n’est pas la bande, encore moins le lieu qui ont fait qu’elles se sont mises ensemble, mais bien les sentiments qu’elles ressentent l’une pour l’autre. Cette fille, cette lionne rousse, c’est sans doute sa plus belle histoire d’amour, nouveau sourire sur les lèvres tandis qu’elle saisit ses cheveux détachées entre ses doigts pour commencer à les tresser grossièrement. Oui, de l’amour, nous sommes d’accord, non ? Ce n’est pas juste un flirt, pas juste une passade. Plus le temps passe, plus la fameuse princesse le sait, le ressent, le veut. Une autre œillade vers la nouvelle propriétaire des lieux, de dos, elle est superbe. Et une certitude qui s’imprègne dans l’esprit, je veux que ça soit elle, pas une autre. Elle.
Tasha.
Non, ça, c’est pour les autres, justement.
Elle.
Saoirse.

Et la voix de celle-ci s’élève, sort la sorcière de ses pensées. Ce qu’elle en pense ? Elle arque un sourcil, s’adosse contre le mur en terminant sa tresse. Saoirse veut vraiment connaître son avis ? Un sourire taquin apparaît sur les lèvres de l’intéressée avant que son regard détaille la pièce quelques instant. — Et bien, j’en pense que pour un cinq étoiles, c’est assez rudimentaire. Elle laisse échapper un petit rire, non sans une pointe de malaise au fond. Oui, ce n’est pas un cinq étoiles, pas même un deux étoiles. Jules en a visité des palaces, surtout aux côtés de son grand-père Ménélas. Ce vieux sorcier exubérant aime le luxe et la décadence. Il a fait découvrir un monde à sa petit-fille qui lui plaisait, mais ce monde justement, il semble bien loin. Au revoir les suites luxueuses et tout ce que cela englobe, services et champagne party, le monde que Jules a choisi se tient devant elle et il va vivre dans cette pièce, une nouvelle histoire, nouveau chapitre auquel la blonde veut faire partie. Cette-dernière se détache du mur, fait quelques pas. Sa tenue d’ailleurs, arracherait à coup sûr une grimace à son grand-père. Un t-shirt noir délavé trop grand - il appartenait à Pete, elle en a gardé quelques uns de son ami - qu’elle a noué rapidement au niveau de la taille et un pantalon en tissu bleu marine, une tenue inhabituelle chez elle, mais pour un déménagement, c’est bien plus pratique. — Et spartiate. Elle conclut enfin en observant à nouveau les lieux. La blonde va mettre du temps à se familiariser à ses lieux, à trouver ses repaires. Tout ici lui rappel que le Black Dog est terminé. Définitivement. Alors elle reste là, debout, à  attendre. Attendre quoi ? Rien. Ce n’est pas chez elle, elle n’a pas vraiment de chez elle d’ailleurs.
Ce n’est pas son monde, mais Saoirse est son soleil, celui autour duquel la blonde a décidé de graviter. Ça lui revient d’ailleurs, à l’esprit subitement. Encore cet air triste sur le visage de la princesse. Elle est une sorcière, elle vit dans l’autre monde et surtout, elle est de ceux qui ont tué leur ami. C’est véridique, fait avéré relaté par Lucy. Elle a été témoin, du moins en partie, du meurtre. Des voix qui s’élèvent, une incantation interdite et une lumière verte qui arrache l’essence même d’une vie. Le regard se perd dans le vague et seul le silence se maintient. Combien de secondes, combien de minutes à rester debout ici, dans la pièce sans répondre, à se perdre dans ses doutes, dans ses questions ? Regard posé sur son électron libre qu’est sa petite amie. Je suis une sorcière, j’ai des pouvoirs magiques Saoirse, je suis Juliet et mon nom, mon vrai nom, c’est Malfoy. Oh, si tu savais… Est-ce que si elle l’apprend, elle va la rejeter ? Mettre un terme à leur relation ? Non, Jules ne veut pas, car Saoirse est ce qui lui ait arrivé de meilleur depuis un moment, depuis longtemps même. Elle est le rouge, celui du cœur, elle est la troisième arcane majeure, elle est l’impératrice au royaume de la princesse. Cette-dernière cligne des yeux, retour à la réalité quand l’irlandaise reprend la parole. Continuer de ranger ? Oh, bien sûr, il y a encore du travail, mais non. Jules approche alors de son amie, pose une main sur son épaule pour qu’elle reste assise. —  Non, attends, Saoirse…

Mais qu’est-ce qu’elle fait, au juste ? Elle ne sait pas, Jules. Elle se sent simplement perdue, étourdie et apeurée. Loin d’être assurée comme la jeune femme aime à le faire croire, avec Saoirse, elle a conscience qu’elle peut se montrer entièrement, cesser de jouer aux apparences, de donner l’illusion. Alors doucement, la princesse se pose sur les genoux de Saoirse, vient chercher ses bras, les réclame presque en cachant sa tête contre elle, à la naissance de son cou. — Reste encore un peu. Elle ferme les yeux un instant. Serre moi, s’il te plaît.
Serre-moi fort, rappelle-moi que ce monde que nous formons existe et qu’il gravite si haut dans le ciel qu’il ne va pas s’effondrer comme tout le reste.

Peur au ventre de perdre encore quelqu’un qui compte, que l’on aime. Jules est mortifiée par ses propres démons. Elle veut dire beaucoup de choses à Tasha, notamment sa véritable nature, mais elle sait que c’est à double tranchant. Elle peut tout perdre en révélant ça, mais comment construire un possible avenir en continuant de mentir autour d’elle ? Ce petit jeu a assez durée et Jules sait que même si ce n’est pas aujourd’hui qu’elle le dira, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle en parle. Peut-être d’ici la fin de l’été, mais qu’est ce qui se passera après ? Après est incertain, demain est loin, maintenant nous appartient, c’est nous. Elle inspire après un instant, ouvre les yeux et relève le visage pour embrasser la joue de la rousse, un sourire plus franc sur les lèvres.
Pardonne-moi d’avance pour les mensonges, Saoirse.
Pardonne-moi.

— Je peux t’aider à ranger, je n’ai pas de réel couvre-feu. Elle doit d’ailleurs penser à son avenir la blonde, son avenir proche. Elle a renoncé à la magie, à la sorcellerie pour se cacher parmi les moldus. Elle va bientôt manquer d’argent, faute de pouvoir exercer sa profession de potionniste et elle ne peut pas vivre éternellement chez son amie et protectrice Cassiopea. Tôt ou tard, sa mère viendra toquer à cette porte, ce n’est qu’une question de temps. Les grandes maisons se côtoient, se disent tout et si Cass ne la trahira jamais, d’autres le feront s’ils l’a perçoivent. Qui né Malfoy est facilement identifiable dans la foule à sa chevelure blonde virant même sur le platine parfois. Il faut à Jules, un autre endroit où dormir et rapidement. Elle aimerait en parler à Saoirse, elle espérait s’installer ici avec elle, mais c’est peut-être, non, sans doute même, trop tôt et la princesse n’a pas osé s’imposer. Elle se débrouillera Jules. Elle se débrouille toujours. Si Lucy est un chat de gouttière qui va et vient, Jules est un autre type de félin, de ceux qui retombent toujours sur leurs pattes. — Mais je pense aussi qu’avec mon aide, tu vas pouvoir rendre ce royaume bien plus agréable. Déjà, ici, elle désigne un pan de mur vide, un portrait gigantesque de moi semble tout approprié pour que tu puisses m’admirer nuit et jour et te dire que tu as de la chance de m’avoir dans ta vie. Ça gonfle un peu l’égo, mais c’est aussi là pour détendre l’atmosphère bien plus que pour se donner de l’importance. Quelque part, cela dit, son portrait irait très bien sur ce mur se dit-elle, il faut tout repeindre, pas juste donner un petit coup de peinture dit-elle enfin, non sans donner un coup de coude à la rousse gentil, attentionné. — Tu as de la chance, j’ai du temps à tuer. En revanche, je n’ai jamais tenu un pinceau de ma vie, je ne garantis pas le résultat. Et si c’est comme en cuisine, ça sera un désastre. L’image d’une blonde recouverte de peinture lui vient à l’esprit.

Princesse s’échappe des bras de son amie, non sans déposer un baiser volé au passage et fait quelques pas, lui offre un sourire qui pétille, comme pour dire que ça va, mais rien ne va pas, pas vraiment. C’est coller un pansement sur une plaie qui suinte encore. Ça ne guéris pas totalement, pas comme il faut.
— On devrait trinquer ce soir à ton emménagement.
Comme pour donner un nouvel élan, mettre fin aux silences amers et se dire qu’à partir de maintenant, ici, c’est le nouveau point d’orgue de leur histoire.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022




    suis-je meilleure,
    suis-je pire qu’une poupée de salon ?
    et je vois la vie en rose bonbon.
    je suis partout à la fois,
    brisée en mille éclats de voix.
    — press play.



    carnet de bals:
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sang : moldue, sang aussi bourbeux que la bière de son pays natal, étincelles qui coulent dans les veines.
myocarde : lesbienne assumée et revendiquée, coeur qui bat pour les beaux yeux d'une blonde en particulier.
allegeance : les copains d'abord, la bande avant tout ; mais de bande il n'y a plus, alors elle se jette dans une nouvelle cause à corps perdu. Les Chasseurs sont sa nouvelle famille, dynamique dysfonctionnelle et conflits compris.
particularité physique : cicatrice de brûlure couvrant l'intégralité de sa cuisse droite. Taches de rousseur qui constellent le visage, les épaules et les bras.
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(#) Re: et après la flamme, l'incendie (maligan) ●
02.04.24 21:09
She's a lucid dream
A gin martini and nicotine fiend
She's a dark soul with a heart of gold
E
T APRÈS LA FLAMME, L’INCENDIE
Tu as le mouvement de sourcil facile, Princesse. J’adore ça, j’adore pouvoir parfois lire en toi comme dans un livre ouvert. Et pourtant, tu conserves encore tant de mystères. Ton passé, pour commencer, demeure une contrée inexplorée. Tu ne souhaites pas en parler, et ça tombe bien parce que je suis de celles qui aiment laisser le passé là où il est. Ton sourire est une autre énigme, il va et vient sur ces lèvres au goût de tabac et d’agrumes, et je ne parviens jamais à l’interpréter tout à fait correctement. Ça a un côté extrêmement frustrant, et en même temps… C’est excitant. Chaque baiser qu’on échange est une question à laquelle tu as la réponse, un éclat de miroir que tu me tends pour mieux te découvrir, sans jamais entièrement te comprendre. J’aime me dire qu’il nous reste l’éternité pour qu’on s’apprenne, mais il y a des événements qui rappellent que nous sommes diablement mortelles, et ça me flanque une panique que je dissimule mal, cette idée qu’on puisse se retrouver séparées sans s’être tout dit. Et pourtant, je garde moi aussi des secrets - des blessures que je n’ose pas encore te montrer - des convictions brûlantes, violentes même, incandescentes - cette certitude, absolue mais encore tue, ce je t’aime qui attend son moment.

On se regarde en chiennes de faïence, porcelaine fragile qu’un mot de trop pourrait bouleverser. Tout est à reconstruire, et dans la tourmente ça devient d’autant plus difficile de t’interpréter. Parce que c’est comme ça que je te vois, Jules, comme un langage à apprendre. Pas comme un pays à explorer, et encore moins une terre à conquérir. Je ne veux pas te soumettre, seulement te comprendre.

Puis enfin, tu t’avances. Et je ne bouge plus, je te laisse apprivoiser cet espace que j’ai encore du mal à considérer comme le mien. Rudimentaire - spartiate : tes mots sont polis, si je ne te connaissais pas je pourrais presque croire qu’ils ont quelque chose de flatteur. Que tu aimes cette simplicité presque martiale. Mais je te connais déjà un peu trop pour ça - je te comprends un peu, dorénavant. Pas assez bien pour toi, j’ai envie de grommeler dans un mouvement d’humeur. Pas pour dire que tu es une bourgeoise, que tu ne peux évidemment pas comprendre l’attrait que je ne peux m’empêcher de trouver à cette pièce unique aux murs défraîchis. Je la déteste et je l’aime, elle est trop vieille et décrépie, et en même temps… En même temps, il n’y a ici aucun souvenir de notre autre vie. Mais ce n’est pas assez bien pour toi, tu mérites tellement mieux que ça. Un lit queen size, pour la reine de cœur - la reine de mon cœur. Une coiffeuse, sûrement - meuble dont je n’ai jamais vu l’utilité, mais qui servirait au moins à emmagasiner tes flacons de parfum, tes rouges à lèvres carmins et ta collection de bijoux qui pourrait nourrir une petite famille.

Je comprends ta déception, ce silence que tu laisses planer et que j’essaie de remplir d’une mauvaise blague, forcée, sur mes horaires de travail. Je me contrefous des horaires - d’autant plus qu’il semblerait que je peux désormais les définir toute seule, et au diable les clients impatients de siffler leurs pintes dès potron-minet. Et tu le sais aussi bien que moi, mais aucun éclat de rire ne s’échappe de tes lèvres belles et bien closes. Tu t’es enfermée en toi-même, et je n’ai pas toutes les clés, pas encore, on n’a pas encore eu le temps de s’échanger nos mots de passe et nos passages secrets.

Je m’impatiente déjà, tu sais que je ne sais pas rester tranquille plus de trente secondes, j’ai du feu jusque dans le sang et ça bouillonne, il me faut de l’activité. Bouger, pour ne pas trop penser, pour ne pas avouer que j’ai peu - et si tu partais ? Parce que lui, il est parti. Et depuis, j’ai découvert un recoin dissimulé de moi-même, une peur enfouie sous les débris de mon enfance : celle d’être abandonnée. J’ai toujours été celle qui part, celle qui s’en va quand ça ne lui va plus, quand le cadre se fait trop étroit. Mais si tu partais… Non, attends. Reste encore un peu, et si c’est toi qui demandes, je peux attendre. Tu t’installes sur mes genoux comme une reine en son trône, et pourtant quand tu quémandes, tu as la voix d’une enfant. Étrange langage, qui a pourtant des allures d’évidence, évidemment que je t’étreins, que nos corps se rapprochent et s’imbriquent, s’enlacent dans une posture dont on a déjà pris l’habitude. Ton cœur bat au même rythme que le mien, ton souffle réchauffe mon cou, et pendant un instant tout est bien. Pendant un instant, je parviens à me convaincre que tu es tout ce dont j’ai besoin.

Reste encore un peu, c’est moi qui voudrais te le demander, c’est moi qui quémande désormais tes mots si jolis. Ne me laisse pas seule ici, je ne veux pas ouvrir ces cartons emplis de morceaux brisés de notre ancienne vie sans toi à mes côtés. Je ne suis pas assez forte, je vais juste tout envoyer valser.

Et au lieu de te dire tout ça, je me contente de te serrer un peu plus fort, juste là, tout contre moi. Je passe une main dans tes cheveux couleur d’or fondu, et je joue à inspirer profondément le parfum qui se dégage de chaque mèche déplacée. Tes lèvres déposent leur sceau sur ma joue et je te laisse faire, j’aimerais que tu laisses ici ta marque, à défaut de ta présence constante.

« Ben voyons » je réagis, mutine, à l’idée d’un portrait géant. « Comme si j’avais besoin d’un rappel pour me souvenir de ça. » Crois-moi, Jules, je ne sais que trop bien à quel point je suis chanceuse. À travers les flammes et les aléas de la vie, malgré les pronostics, envers et contre tout, tu es là, lovée dans mes bras. Crois-tu vraiment que je pourrais un jour oublier le goût unique de ta bouche, les saveurs de ton corps et les sensations que tu éveilles en moi ?

« Je crois que… » Une idée germe, mais il me faut un moment avant de l’exprimer. « Tu sais si on a des photos de la bande ? Je voudrais en encadrer une, pas une immense, mais juste… Je sais pas. Un souvenir. »

« Et puis, il vaudrait mieux ça que te laisser explorer une nouvelle forme artistique, parce que je ne te fais plus confiance pour mélanger deux ingrédients ensemble, même pas deux teintures différentes » je plaisante, trop vite, trop fort - trop faux. Parce qu’évoquer la bande, c’est risquer de réveiller nos démons, c’est risquer de déterrer le passé.

« Mais il y a un mélange que je pourrais tenter, une nouvelle variante du Princess Jules - autant que je commence à profiter des avantages que me confère l’accès illimité à la cave du patron, pas vrai ? Ca ferait un bon cocktail, si tu tiens à trinquer » je dis en souriant, parce qu’on est deux à jouer à ce jeu qui consiste à cacher nos blessures béantes derrière des sourires un peu creux. Tu crois t’échapper mais je te poursuis, je te rattrape en deux pas - et avec ça, j’ai traversé la pièce, cet endroit est vraiment minuscule, bien trop petit pour toi. « Mais d’abord, il faut inaugurer proprement l’endroit » j’affirme, en te reprenant dans mes bras - jamais prisonnière mais éprise, j’espère. Et je pose mes lèvres sur les tiennes, une première fois puis une seconde, plus appuyée.

« Tu sais ce que je viens de réaliser, Princesse ? » je reprends, légèrement essoufflée. « C’est même pas notre premier baiser, ici. »

On a dansé, ce soir-là. Toi, la ballerine, et moi, avec toute la grâce d’un ours fraîchement sorti des bois. Tu as dansé, plus exactement, avant de te réfugier dans mes bras - colonisant à tout jamais cet endroit si spécial, qui désormais n’appartient qu’à toi. Avant que je n’ose ce premier baiser, et cette fois ce n’était plus au creux de tes doigts mais bien sur tes lèvres.

J’ai soif soudain, mais pas d’alcool. J’ai soif de premières fois, de toutes ces choses qu’on n’a pas encore faites, de tous ces mots qu’on n’ose pas encore se dire, même si au fond, on sait. Je voudrais que tu le devines, que tu saches parler mon langage de grognements et de vannes stupides aussi bien que j’ai appris à déchiffrer les mouvements de ton corps - pas seulement ceux de ta bouche. J’ai soif de toi, Princesse.

« Va falloir qu’on trouve autre chose, pour inaugurer en beauté. »

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pseudo : roi de pique, marine.
faciès & dot : florence pugh, caelestis & infatuation, caravage.
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pronoms : elle, femme cisgenre.
décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
alter ego : annie montroses, petite française égarée en quête d’une vie bohème.
storytime : en cours ;
totally witches zorahdolly iitc défilé de mode/juillet 51maligan iiirp libremalcom

à venir ;
— augusta, toi ?

terminés ;
tashadollytasha ii

sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : sentiment puissant, étincelle qui se transforme en incendie causé par cette fille à la crinière rousse, couple fragile qui se consolide un peu plus chaque jour.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
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(#) Re: et après la flamme, l'incendie (maligan) ●
09.04.24 19:44

cette fille, c’est un soleil, c’est un brasier et c’est définitivement ma plus belle histoire d’amour.
E

T APRÈS LA FLAMME,
L’INCENDIE


TW : érotisme.

Et là, dans ses bras, Juliet se sent apaisée. Elle est bien, elle aimerait y rester, s’y réfugier, bercer par les mains de la jeune femme dans ses cheveux. Si bien qu’elle y ferme les yeux un instant, inspire, respire, essaie de calmer sa peine, tristesse qui demande à être réconfortée, essaie de faire taire sa peur qui pourtant, souhaite être réconfortée. Jules ne le sait que trop bien, si elle demande à Saoirse de le faire, de la réconforter, sa petite-amie le fera. Peut-être que ça sera maladroit, car les mots, ce n’est pas son domaine, mais elle le fera. Elle offrira tout ce qu’elle a, tout ce qu’elle possède à l’intérieur d’elle, tout ce que ses tripes peuvent offrir, mais Jules ne le fera pas. Elle refuse d’infliger à Saoirse ce rôle, de la forcer à enfouir elle, son traumatisme pour mieux soigner les plaies de la blonde. Ça lui paraît profondément égoïste et malhonnête. Malhonnête. Ne l’est-elle déjà pas ? Elle ment Jules. Elle ment trop, tous les jours, de plus en plus, elle s’enfonce dans ses mensonges. Les yeux clos, tout se mélange dans son esprit. La blonde sait, se doute que Saoirse ressent, voit cette inquiétude sans savoir comment l’interpréter. Tout n’est pas lié à Pete, à son décès, non, son meurtre d’ailleurs. Pourtant, c’est si facile de faire croire au monde entier que tout est lié simplement à ceci. La facilité, le choix de Jules face à la vérité et pour cela, elle se déteste.
Un peu plus, dans les bras de Saoirse, encore un peu, le visage enfoui dans son cou, elle inspire. Cette odeur, nul parfum, mais des effluves diverses et versées. Elle est son amortentia, même si la rousse en ignore jusqu’à l’existence. Quelque chose d’impossible à définir et c’est ce qui fait toute sa puissance. On peut y distinguer une odeur boisée, peut-être proche du santal ou du pin et pourtant, une forte note de bois fumé s’en dégage, note de cœur et pourtant, note de tête, entêtant, résistant, puissant, du musc et des baies sauvages, le tout enveloppé par un ingrédient terreux, l’odeur même de la nature, de tout ce qu’elle a de sauvage à offrir, telle que Saoirse l’est, entière et indomptable, l’incarnation même du fracas des éléments. Oui, définitivement, cette odeur unique, si reconnaissable pour Juliet désormais, arrive à apaiser cette tempête qui la consume en elle un peu plus jour après jour. Elle est le point zéro, celle qui parvient à organiser ce chaos. Car chez la blonde, les émotions se bousculent. Joie va et vient, apparaît là, au creux des bras de la belle irlandaise. Colère se tait, mutisme forcé dont les verrous peuvent céder à tout moment, quant à la peur, elle est omniprésente, au même titre que la tristesse, mais chez Juliet Malfoy, c’est un chaos organisé. Aussi étrange que cela puisse paraître, la belle y parvient, à maintenir un semblant d’équilibre grâce à Saoirse. Son ancrage, son point d’orgue. C’est incroyable quand on y pense, non ? Comment une personne peut prendre autant d’importance, avoir un impact si puissant que l’on se demande comment on faisait avant. Avant toi. Et Jules le sait, il ne peut y avoir un après, sans toi.

Alors, ça la déchire, littéralement. Elle laisse échapper un léger soupir, à peine audible, dans les bras de la rousse. Elle sature, Jules, n’en peut plus de lui mentir. Si Pete était encore là, si on ne lui avait pas arraché aussi injustement la vie, elle lui aurait dit. Elle avait décidé, la princesse, de tout avouer. Mais tout a été remis en question. Les départs se sont enchaînés, le Black Dog a fermé ses portes et sans doute pour toujours. Pourquoi alors, infliger à Saoirse une autre peine en lui avouant que depuis le début, une partie de ce qu’on vous dit est un odieux mensonge ? Mais un mensonge pour survivre, par nécessité. Ça reste malgré tout un mensonge pense Jules tendant que sa main trouve celle, libre de la jeune femme pour venir entrelacer ses doigts avec les siens. S’il y a bien une chose sur laquelle la sorcière ne ment pas, c’est sur ce qu’elle ressent. Ses sentiments sont sincères comme jamais ils n’ont pu l’être. Elle veut tout avec Saoirse. Des rires, des chamailleries, des étreintes, des plaisirs interdits, mais aussi des colères, des réconciliations, des contradictions, des débats enflammés, des acceptations, des refus, des négociations. Tout ce que la vie a à offrir. Avec cette femme, elle veut un avenir à construire Jules. Un avenir qui soit solide, même s’il est petit, elle veut, non, elle exige, des fondations solides. Car Saoirse en vaut la peine, elle vaut bien plus que tout l’or que peut contenir le coffre de la famille Malfoy. Elle vaut toutes les batailles contre sa mère et bien plus. Il n’y a pas deux filles comme elle, Jules en a conscience. Elle sait que des deux, elle est la plus chanceuse, car elle l’a. Des princesses, il en existe et sans doute certaines qui n’ont pas raconté des mensonges sur leur vie passée, même si c’est pour se protéger dans un monde hostile, instable. Saoirse peut trouver mieux, Jules le sait. Mais l’inverse lui paraît difficile. Alors, la crainte lui ronge le ventre tandis qu’elle porte à ses lèvres, leurs mains liées et dépose sur le dos de l’une d’elle, celle appartenant à la rousse, un baiser. Un baiser, ça dit tout et parfois bien plus que ce que les mots peuvent dire. Les actes avant la parole, un langage que Saoirse connaît bien, pratique au quotidien. Jules l’a vu, elle connaît l’irlandaise. Les mots, c’est son domaine à elle. Sa petite-amie préfère les actions. Elles ne s’opposent pas, les deux, elles s’assemblent, forment un tout.
Alors, un regard sur la pièce, Jules se dit que ici, dans ce petit appartement à l’aspect rudimentaire, bien plus qu’un nouveau chapitre peut s’écrire. Une histoire complète. Des ratures, il y en aura, mais c’est ainsi que va la vie. Elle se veut capricieuse, comme toutes les princesses, comme Jules. Mais pour que ça fonctionne, la sorcière doit lui dire justement, sa véritable nature. Le mot reste au fond de sa gorge, mais elle se décide à le faire. Pas aujourd’hui, mais bientôt. Elle s’en fait la promesse. Qu’importe les conséquences, pour Saoirse, elle lui doit. Car celle-ci est honnête, entière dans leur relation. Juliet veut en faire autant, chasse cette petite voix lointaine dans son esprit qui lui dit que si elle fait ça, il existe un risque qu’elle puisse la perdre. La rancune est tenace, ma chère. Oui, mais qu’importe. La lâcheté a assez duré.

Et pour chasser toutes ses pensées perpétuelles qui assaillent constamment Jules, cette dernière change de sujet, volontairement, se décide enfin à parler. Elle se doute pourtant, la princesse, que Saoirse perçoit ses troubles sans mettre des mots dessus. Elle n’est pas aussi douée qu’elle le voudrait Jules, pour cacher ce qu’elle ressent. Alors elle joue, la sorcière, imagine un grand portrait d’elle et son éclat de rire résonne dans ce lieux creux. Elle veut inonder les murs de ces sons de vie, entendre aussi ceux de Saoirse et commencer à bâtir quelque chose avec cette fille à la crinière de feu. Elle se retourne, lui fait face, toujours dans les bras et se perd dans la contemplation de son visage. Leurs cœurs lourds, à l’évocation de la bande, d’une possible photo, quelque chose. Jules écoute, esquisse un sourire à la fois nostalgique en y pensant, à la fois triste de se dire que c’est terminé. — Harry en a quelques unes, il me semble. On devrait lui écrire et lui en demander une. Je m’en occupe si tu veux, il ne peut rien me refuser. Nouveau rire, nouveau son qui perce ce silence qui fait si mal. Et encore un baiser sur la joue, l’autre cette fois, pas de jalouse, de la rousse. — Et je trouve que c’est une excellente idée, cette photo dit Jules avec douceur avant de se lever, s’échapper de cette étreinte. Oh, elle pourrait y rester toute une vie, la belle, mais elle veut aussi prendre un peu de cet espace, poser ses marques ici et là. Elle observe, tourne en rond, il faut dire que c’est assez à l’étroit. À vue d’œil, ça doit faire à peine la moitié de la chambre de Juliet au manoir familial.
Saoirse se risque à l’humour, Jules le sent, c’est bancal, c’est imparfait, mais ça la fait sourire. Ton humour maladroit est tout ce dont j’ai besoin, je l’aime moi, cette maladresse. Cette imperfection est parfaite, car la rousse est une fille qui grogne, une fille qui refuse de se soumettre, qui parle parfois avec des injures, qui remet autrui à sa place, s’enflamme pour un oui, pour un non, mais c’est une personne magnifique, avec ses failles, avec ses fissures, avec ses défauts. Et de ses blessures, de son histoire, Jules ne sait pas tout, se demande si un jour, l’irlandaise se laissera aller à lui céder cela, à lui raconter ses aventures, évoquer cette part d’ombre que l’on a tous en nous. Chaque chose en son temps et ce jour-là, s’il arrive, Jules sera prête à écouter, à aimer chaque parcelle qui forme cette personne qu’est Saoirse Finnigan. L’aimer un peu plus, car l’aimer, c’est déjà le cas, sans le dire à voix haute, mais en ayant conscience. — Ma chère, tu serais étonnée de mon talent inné à associer certains ingrédients entre eux dit-elle, prenant une mine faussement vexée, tournant le dos volontairement. Le poids du mensonge revient un instant. Oui, Jules ne sait pas cuisiner. C’est catastrophique et ce n’est un secret pour personne, mais sorcière qu’elle est, créer les potions, paradoxe d’une recette à l’autre, elle est reine en cette discipline. Mais cela, elle ne le dit pas, garde volontairement le mystère, espère qu’un jour, elle pourra montrer à Saoirse tout l’étendu de son savoir. Est-ce que tu me jugeras, ce jour-là ? Est-ce que tu me détesteras ?
L’évocation du mélange, nouvelle version, améliorée du Princess Jules, cela va de soit, sort la jeune femme de ses sombres pensées, de ses doutes parsemées ici et là. Elle arque un sourcil tandis que déjà, la propriétaire des lieux la rattrape, il est impossible de lui échapper et ça lui convient très bien. Pas le temps de répondre que déjà, la blonde se retrouve dans ses bras, ses lèvres contre les siennes. Un premier baiser qu’elle accepte, un second qu’elle rend, plus appuyé, plus prononcé et des lèvres qui se connaissent, familières, mais qui à chaque nouveau voyage, s’apprivoisent un peu plus. Et les mains de Jules se posent sur les épaules de Saoirse, ses doigts s’amusent à tortiller des mèches autour. — Tu sais, il y a beaucoup d’avantages à être devenue la patronne des lieux. Déjà, l’accès à la cave comme tu dis, ensuite, les horaires que tu aménages comme tu veux et puis, avoir sa petite-amie comme gérante car j’imagine que désormais, je ne vais plus payer mes consommations ? Un sourire presque enfantin avant d’ajouter — Je suis partante pour essayer cette nouvelle version en avant première. Ah, je suppose que le comptoir est toujours interdit ? Elle aime s’asseoir dessus, en faire son trône et Jules ne se gênera pas pour continuer à le faire, que Saoirse soit patronne n’y changera rien, ça va même accentuer son envie de le faire, de poser ses fesses dessus dès que l’occasion s’y présentera. Après tout, elle est une princesse, non ?

Ses doigts libèrent enfin les mèches rousses de Saoirse. Jules l’écoute, se met à sourire avant d’acquiescer. En effet, le baiser n’inaugure pas les lieux, elles se sont déjà embrassées ici, il y a plusieurs semaines, mois désormais. Son regard se pose sur celui de la rousse et à l’intérieur, elle y voit briller une flamme qui veut exploser en un incendie. Encore un message crypté, le langage de l’Irlande est parfois difficile à suivre, mais par chance, Jules a toujours été douée pour apprendre les langues. Bien plus que pour faire la cuisine d’ailleurs et heureusement pour elle. Si douée qu’elle pense, qu’elle croit, non, qu’elle sait où veut en venir Saoirse, qu’elle ressent ce même feu qui prend naissance. L’idée de l’interdit, pour y avoir déjà pensé, pour s’être dit qu’elle attendait le bon moment pour cet instant, pour s’offrir à des bras, à une passion. Pour brûler ensemble, s’étreindre ensemble. Cette pensée ferait presque rougir Jules si elle était un peu plus chaste, mais elle aussi, elle veut partir avec Saoirse, s’en aller loin. Ses mains se joignent derrière la nuque de la belle rousse pour mieux appuyer son corps contre le sien et venir l’embrasser. À elle de saisir l’instant, s’emparer de ses lippes pour y offrir un baiser. Baiser désireux, baiser ardent, avant goût de quelque chose, mise en bouche taquine. Goûter un peu plus à cette terre, sans chercher à la dominer, juste à l’explorer. Et Jules ne rompt pas l’instant, prend le temps d’appuyer son baiser, d’aimer ces lèvres un peu plus, elle ne peut pas s’en lasser, la belle le sait, jamais. Ça l’essouffle presque quand elle recule enfin, saisit entre ses dents un morceau avant d’ouvrir les yeux. Nouveau regard, nouvelle plongée dans ses yeux à elle, à Saoirse, car elle n’est plus Tasha pour Jules, elle est Saoirse, pour toujours.
Et ce n’est pas une étincelle qu’elle voit, c’est bien plus, c’est un bûcher. Et toi, mon capitaine, vois-tu le mien qui brûle en écho au tien ? Elle se sent prête Jules, à passer à une autre étape, elle le veut, elle en a envie. Son corps frissonne presque à cette idée, jusqu’à l’échine, un frisson de s’imaginer étreinte dans les bras de Saoirse. Une première fois avec une femme et pas n’importe laquelle, celle dont elle est tombée amoureuse, tout simplement, aussi naïvement que cela puisse paraître, aussi beau que cela puisse paraître. Je veux partir avec toi, je veux voguer avec toi et faire naufrage avec toi, se perdre avec toi.

— J’ai peut-être une idée… Elle marque une pause, non sans se trahir, ses joues, légèrement teintées qui la trahissent avant de reprendre, à voix basse, comme si c’est un secret : — Pour l’inauguration de ce cinq étoiles. Et une de ses mains glisse le long du corps de Saoirse, s’empare de sa main à nouveau pour la saisir dans la sienne et la tirer en avant. Jules, en marche arrière ne quitte pas des yeux sa belle rousse. — Viens par ici. Pas un ordre, jamais, car entre elles deux, pas de rapport de domination et c’est aussi ça, qui fait la beauté du tout qu’elles représentent. Et la sorcière a confiance, une confiance aveugle, sincère envers l’autre. Elle n’a pas besoin de lui préciser à Saoirse qu’elle sera la première dans ce domaine. Elle n’a pas non plus besoin de lui dire qu’elle craint de se perdre, car elle sait que Saoirse ne lui lâchera pas la main, qu’elle sera là pour la guider, quoiqu’il arrive. Oui, c’est bien ça, son capitaine, ce phare dans la nuit et bien plus, tout. Un tout flamboyant pour guider la sirène qu’elle est. Et quelques pas suffisent pour arriver à la même place qu’avant, juste aux pieds du sommier. Ses doigts, gourmands de toucher, d’explorer saisissent les passants du pantalon de la rousse. Ses yeux n’ont toujours pas quitté ceux de la rousse et d’un geste, elle la tire contre elle, son corps contre le sien et un baiser qui cette fois, n’a rien ni de chaste, ni de vertueux. C’est fougueux, passionné et désireux de faire passer un message, celui d’une faim partagée, d’un même désir qui ne demande qu’à être satisfait, ici, maintenant, dans cet appartement spartiate comme unique témoin.

Saoirse, toi aussi, tu la ressens ? Cette passion dévorante, ce besoin d’aller plus loin, de goûter à autre chose qu’à nos lèvres, d’exprimer nos sentiments autrement, un langage dont nous sommes les seules à pouvoir le comprendre ? Le nôtre, rien qu’à nous, notre tout. Et Jules quitte les lèvres de la belle, le regard fiévreux, elle ne dit mot, se hisse sur la pointe des pieds pour un nouveau baiser sur la joue, non sans descendre, s’en suit d’autres, plusieurs, le long du coup jusqu’à ce creux où se niche la clavicule. Des baisers, des empruntes où sa langue laisse son désir se manifester de longues secondes, où ses mains relâchent les passants pour entourer la taille de la rousse, non sans soulever quelque peu le tissu du haut pour effleurer du bout des doigts, cette peau qui transpire l’insoumission, la désobéissance et la désinvolture.
De ses baisers, Jules remonte le chemin, lentement, s’arrête au creux de l’oreille, non sans s’amuser, mordille un bref instant le lobe avant de murmurer de sa voix si particulière, à la fois rauque, à la fois princière ces quelques mots.

— Et si tu commençais par me déshabiller ?  

Déshabille-moi, mais pas du regard, avec tes mains, avec ce désir brûlant qui nous consume car à cet instant, au diable les anges, que nos démons s’apprivoisent.

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    suis-je meilleure,
    suis-je pire qu’une poupée de salon ?
    et je vois la vie en rose bonbon.
    je suis partout à la fois,
    brisée en mille éclats de voix.
    — press play.



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storytime : DOLORESNATALYAKEIRMALIGAN IIIMISSION CHASSEURS
sang : moldue, sang aussi bourbeux que la bière de son pays natal, étincelles qui coulent dans les veines.
myocarde : lesbienne assumée et revendiquée, coeur qui bat pour les beaux yeux d'une blonde en particulier.
allegeance : les copains d'abord, la bande avant tout ; mais de bande il n'y a plus, alors elle se jette dans une nouvelle cause à corps perdu. Les Chasseurs sont sa nouvelle famille, dynamique dysfonctionnelle et conflits compris.
particularité physique : cicatrice de brûlure couvrant l'intégralité de sa cuisse droite. Taches de rousseur qui constellent le visage, les épaules et les bras.
gif feuille : scène du quotidien (Maligan) by kathee

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(#) Re: et après la flamme, l'incendie (maligan) ●
29.04.24 13:55
She's a lucid dream
A gin martini and nicotine fiend
She's a dark soul with a heart of gold
E
T APRÈS LA FLAMME, L’INCENDIE
ft. @Juliet Malfoy | thème | tw nudité, sexe
Est-ce que c’est ridicule ? Peut-être. Mais si tu me dis qu’il ne reste aucun souvenir visuel de ce qu’on a été - pas seulement toi et moi, Princesse, mais les autres aussi, cette bande sans forme et sans autre nom que ça, la bande - je pourrais me mettre à pleurer. Oui, c’est ridicule, tout à fait stupide et puéril, mais c’est le cas. Vous êtes la première famille - la seule famille - que j’aie jamais aimée. J’ai été infichue de le dire, parce que ces mots-là ne me viennent pas, ou trop tard. Mais si Pete revenait - chose impossible, je sais - si Harry ou Jake faisaient demi-tour et revenaient - improbable, mais c’est déjà mieux qu’impossible, c’est mieux que le rien en forme de Pete qui flotte dans les recoins du Black Dog… Je crois que je pourrais leur dire. Je vous aime, bande d’imbéciles. Ne me faites plus jamais une frayeur pareille.

Sauf que. Sauf que je n’oserais pas. J’aurais bien trop peur qu’on se moque de moi - Jake, surtout, mais Harry aussi, pas le dernier à sortir l’humour acerbe pour se protéger des attaques de la vie. Je suis téméraire, pas courageuse, je fuis ou j’incendie plutôt que d’assumer quoi que ce soit. Mieux vaut pratiquer la tactique de la terre brûlée que de nourrir des sentiments pour ce qui est passé, ce qui est brisé. Mais de la bande, même brisée comme elle l’est, je veux garder un souvenir. Je veux que ce soit réel, que ça ait vraiment existé, cette bulle de temps et d’espace dans laquelle on a été heureux, à notre manière. Et je ne dirai jamais aux autres à quel point je les aime, mais à toi… Oui, à toi, je saurais trouver les mots pour le dire.

Même si tu ne sais pas cuisiner un œuf au plat. Même si tu piques les fringues de tout le monde, telle une pie voleuse : tu chapardes tout ce qui brille et attire le regard, tu as même volé mon cœur alors qu’il ne brillait que pour toi. Je t’aime, Jules - un jour, je te le dirai à voix haute. Et quand je le répète, dans le secret de ma petite tête, ça sonne terriblement vrai et raisonnable, tellement facile. Je t’aime quand tu joues du piano à n’importe quelle heure de la nuit ; je t’aime quand tu t’endors tout contre moi ; je t’aime quand tu t’assieds sur le comptoir du bar - de mon bar, désormais - même si je t’ai déjà dit cent fois que c’était interdit ; je t’aime quand tu me forces à danser, quand tu me laisses t’embrasser.

« Je veux bien » je finis par murmurer, parce que tu proposes de demander pour moi, parce que ça m’évitera de devoir chercher mes mots pendant des heures pour envoyer cette lettre que je redoute autant que je l’attends. Les mots, ça n’a jamais été mon fort. Les comment ça va, les je vais bien, et toi ? Dans ma bouche, tout ça sonne faux, alors par écrit… Harry serait dégoûté. Il sait que je ne m’exprime pas comme ça, que je parsème mon phrasé d’insultes en lesquelles je ne crois pas vraiment, c’est juste une autre ponctuation et il s’y est habitué. « Personne ne peut rien te refuser, de toute façon » et surtout pas moi. Demande-moi les étoiles, et pour toi, je les arracherai au ciel pour t’en faire un collier. Couvre-moi de tes baisers, et je t’apprendrai le langage du feu qui brûle en moi.

Je te laisse vagabonder, j’aime te voir danser sans chorégraphie, simplement remplir cet espace encore nu de ta vie, de tes éclats de rires encore un peu trop tranchants - parce qu’on le sait, on le sent, toi comme moi. Il est encore trop tôt pour rire vraiment de tout ça. Il est encore trop tôt, la blessure suppure et ça fait mal quand on appuie dessus mais il faut appuyer, sinon ça ne va jamais cicatriser. Alors je force un sourire sur mes lèvres, il fait mal aussi ce sourire, il heurte quelque chose au fond de moi, cette Saoirse qui ne veut pas jouer à prétendre et qui veut juste crier qu’elle a mal, tellement mal, que ce n’est pas juste, qu’on lui a pris son meilleur ami et les meilleures années de sa courte vie. Cette Tasha-là doit la mettre en sourdine pour un moment, elle criera plus tard, écrira sa peine en lettres rageuses et pleines d’étincelles dangereuses. Elle rejoindra une nouvelle bande, aux objectifs encore lointains : les chasseurs de monstres, ceux qui veulent venger ces proches qu’on leur a pris. Chasser les monstres avant qu’ils ne nous pourchassent, c’est ce que j’ai décidé déjà, mais je ne peux pas encore te le dire parce que j’aurais peur de t’effrayer, de t’éloigner. Je te veux près de moi, encore et encore, je veux tes lèvres sur ma peau et tes doigts qui s’entortillent de mes cheveux. Je ne veux pas te faire prisonnière, et pourtant j’ai si peur que tu t’en ailles, qu’il ne reste plus que moi et ma solitude, parce que quand je suis seule je peux m’entendre penser - et je déteste ça.

Alors ne me laisse pas seule, pas ce soir du moins. Et on se comprend de mieux en mieux, toi et moi, tu entends même les mots que je ne dis pas et ça vaut mieux, parce que je ne saurais pas comment formuler tout ce qui me passe par la tête lorsque je te propose d’inaugurer l’endroit. J’ai vaguement une image en tête, toi et moi dans ce lit trop étroit, avec ou sans les draps parce qu’il fait chaud de toute façon, parce que j’ai chaud soudain d’imaginer tout ça.

« Le comptoir est toujours strictement interdit. » J’essaie d’avoir l’air sévère mais c’est un échec, et ton sourire mutin me tire le premier éclat de rire sincère de cette soirée. Le premier depuis une éternité. Je sais que tu vas transgresser cette règle, comme tant d’autres, j’aime quand tu fais ça, même si c’est pour jouer avec mes nerfs que tu sais bien trop à fleur de peau. J’aime te voir jouer avec le feu sans que jamais tu n’aies l’air de te jouer de moi.

Nos corps se rapprochent, eux se connaissent déjà un peu, si peu. Je veux tout apprendre de toi, pas seulement le tracé de tes courbes mais ce qui te fait danser, ce qui te fait sourire - ce qui te fait plaisir. Tu m’embrasses, un peu plus longtemps, un peu plus fort qu’avant. As-tu entendu ma supplique silencieuse ? Peux-tu seulement percevoir le début des idées qui m’enflamment en cet instant, alors que tu joues de mon corps comme d’un instrument ? Alors que tu mords ma lèvre, petite vipère lovée contre mon sein, si tu savais ce que ça provoque comme incendies au fond de moi… Je voudrais te rendre tout ce que tu me donnes, et bien plus encore, mais je sais que pour toi tout ceci n’est qu’un début. Tout a le goût des premières fois, et je ne veux rien forcer, pour une fois dans ma vie je refuse de brûler les étapes. On ira à ton rythme, Princesse, c’est une promesse que je t’ai déjà faite et que je prendrai le temps de réitérer.

Mais du temps, tu n’en veux plus, je le comprends rapidement lorsque tu m’attires à nouveau vers cette couchette rudimentaire - à peine mieux que le simple matelas dont j’avais fait mon lit, là-bas, au Black Dog. Tu ne donnes pas d’ordres mais tu diriges, tu t’improvises cheffe d’orchestre pour me guider à travers les trois caisses abandonnées au sol - le rangement attendra. On remplira cet endroit de nos souvenirs, toi et moi, éclats de rire et éclats de voix - parce qu’on cause trop fort, toujours. Parce qu’on se disputera, je n’ai pas peur de ça et je sais que ça nous arrivera aussi, on criera des idioties qui ne veulent rien dire parce que c’est aussi ce que font les gens qui s’aiment, parce que tu transgresses trop de règles et que je te le rappellerai, parce que tu me diras que je suis bien la dernière à pouvoir te reprocher ça. Et tu auras raison, bien sûr, on se réconciliera, c’est ce que font les gens qui s’aiment. Et je t’aime, Juliet. Je t’aime princesse, je t’aime cheffe d’orchestre, je t’aime allumeuse de mes plus beaux incendies.

J’aime cet air confiant que tu prends lorsque tu t’amuses de mes vêtements, lorsque tu m’embrasses un peu trop fort pour masquer que tu as un peu peur d’avancer, de sauter ce pas-là. Parce qu’il est important, il veut dire quelque chose, ce dernier pas qui nous amène jusqu’au lit trop étroit. Tu as eu d’autres expériences, on le sait toutes les deux, je ne connais pas leurs noms et je m’en contrefiche, tu as ton passé et j’ai le mien. Et pourtant, c’est la première fois - avec moi. Avec une fille, aussi. Alors je sais toute la nervosité que tu mets dans tes baisers langoureux, je peux sentir le rythme de ton cœur qui bat, trop vite et trop fort mais j’adore ça. J’adore tout de toi - tout ce que je sais déjà, et tout ce qu’il me reste à apprendre. J’adore que tu joues les téméraires exploratrices à ton tour, et si d’autres filles que toi ont embrassé ces endroits-là, c’est différent quand c’est toi. Tu veux prendre de l’avance et je te laisse faire, je laisse les flammes doucement naître en moi lorsque tu plonges avidement vers mon cou, lorsque tes mains viennent chercher le creux de mon dos. Je presse mon corps tout contre le tien, explore-moi, apprends-moi. Mon tour viendra - quand tu le demanderas. Pour toi, je saurai être patiente.

Et tu demandes - tu suggères, mais d’une voix juste assez suppliante pour me donner envie de craquer complètement. De laisser l’incendie nous ravager entièrement, tout de suite. Mais j’ai promis, ce sera à ton rythme, mes battements de cœur synchronisés sur les tiens mais je prends le temps d’inspirer longuement pour tenir le désir en respect pendant un instant de plus.

« Tes désirs sont des ordres » je réponds, prenant le temps de plonger mon regard dans tes pupilles couleur forêt, je ne m’y perds plus parce que tu traces le chemin pour moi, je sais désormais reconnaître les étincelles du feu follet de ton propre désir, qui me confirmes que tu ne joues pas - on a fini de jouer, pour cette fois. Il est temps de braver un nouvel interdit, de t’éloigner encore davantage des sentiers que tu as déjà fréquentés.

Tu portes juste un vieux T-shirt, pas l’un de ces chemisiers trop doux que tu sembles affectionner, et je laisse mes doigts jouer avec le noeud de tissu que tu as formé, juste une main occupée à ce petit jeu, pendant que l’autre s’attarde sur ta nuque, mes lèvres encore trop concentrées sur le fait de te rendre tout ce que tu m’as donné. Les baisers glissés, posés, glissés à nouveau, tout le long de ton cou. L’arête de ta mâchoire, tracée de baisers elle aussi, fichu nœud qui résiste, je dois m’y reprendre à deux mains pour enfin libérer la contraption et doucement, tout doucement, soulever un pan de tissu. Laisser mes doigts découvrir à nouveau la peau de ton ventre, qu’ils ont déjà tendrement enserrée au moment de s’endormir, mais jamais caressée ainsi. Puis de l’autre côté, pour égaliser, découvrir ta peau qui se hérisse de doux frissons, tracer mille sillons de mes doigts fébriles.

Le T-shirt qui remonte découvre une peau qui te correspond bien, douce comme une pêche d’été, pâle comme si seule la lueur de la lune l’avait jamais touchée. Le tissu passe par-dessus ta tête, et je prends un instant pour déranger un peu plus tes cheveux, pour t’embrasser à nouveau, sur la bouche cette fois. Les mains enfin libérées du coton noir, je peux caresser ton dos, tes épaules - la gauche est légèrement différente sous mes doigts, le tracé d’une cicatrice que je remarque pour la première fois, mais je ne questionne pas - le moment viendra. Un autre soir. Pas celui de cette première fois. Je recule un peu, pour mieux t’observer, voir ton visage se colorer en teintes rosées alors que je souffle : « Tu es superbe. » Et tu l’es, plus que jamais, à moitié nue devant moi, j’en veux plus encore et pourtant l’instant est déjà suffisant, je marque cette nouvelle étendue de doux baisers, laissant ma langue s’attarder sur ton décolleté, une main déjà occupée à déjouer le dernier garde-fou de ton soutien-gorge - sous le T-shirt emprunté, c’est la princesse qui s’est cachée, toute en dentelle passementée. Je libère enfin ton torse de sylphide, et je trace du bout des ongles des cercles concentriques sur tes seins magnifiques. Bientôt, je les embrasserai eux aussi, bientôt… Mais je veux faire durer le plaisir. Je veux brûler, te consumer, qu’on s’embrase ensemble dans une flamme lente et délicieuse, laisser le désir ramper sur nos corps et faire naître mille autres étincelles dans tes yeux couleur forêt.

« À ton tour, Princesse. » Et je fais glisser de mes épaules la chemise en flanelle que je porte ouverte, ne laissant que le top sombre sous lequel se dessinent clairement mes seins pleins d’un désir que tu as initié, pas de sous-vêtements en dentelle pour dissimuler les pointes peu pudiques qui se dressent déjà.


Parce que je veux qu’on soit à égalité - toujours. Parce que je veux qu’on prenne le temps de se découvrir, de se comprendre - de s’aimer, encore et toujours. Alors découvre-moi, Princesse.


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neutral: no mans land
Juliet Malfoy
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Feuille de personnage
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hiboux : 582
pseudo : roi de pique, marine.
faciès & dot : florence pugh, caelestis & infatuation, caravage.
doublon(s) : arthur l’endive, edith la pimbêche.
gallions : 959
et après la flamme, l'incendie (maligan) 182537d8459c33654c2cbda80cf8a66e59efa620
pronoms : elle, femme cisgenre.
décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
alter ego : annie montroses, petite française égarée en quête d’une vie bohème.
storytime : en cours ;
totally witches zorahdolly iitc défilé de mode/juillet 51maligan iiirp libremalcom

à venir ;
— augusta, toi ?

terminés ;
tashadollytasha ii

sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : sentiment puissant, étincelle qui se transforme en incendie causé par cette fille à la crinière rousse, couple fragile qui se consolide un peu plus chaque jour.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
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(#) Re: et après la flamme, l'incendie (maligan) ●
04.05.24 19:23

cette fille, c’est un soleil, c’est un brasier et c’est définitivement ma plus belle histoire d’amour.
E

T APRÈS LA FLAMME,
L’INCENDIE


TW : érotisme.

Cette fille là, elle est d’ailleurs.
Certitude ancrée chez Jules à l’instant même où elle a croisé ce regard enflammé pour la première fois. Une crinière rousse, des manières qui laissent à désirer, l’étiquette, ce n’est pas pour elle et un prénom difficile à prononcer, qu’elle refuse qu’on écorche, elle, l’Irlande gravée dans le cœur et le feu comme élément. Au début, l’incompréhension, deux mondes qui entrent en collision, union impossible et pourtant, ne dit-on pas que les opposés s’attirent ? Visiblement, si. Car après, l’observation, les œillades discrètes ou non, du coin de l’œil, observer l’animal, la lionne en restant discrètement à sa place, tapis dans dans l’ombre, elle, vipère venimeuse. Et ensuite, la révélation, ce moment qui fait que le lien se fait, qu’on perçoit autrui différemment, que l’on se dit et si … ? Et si toi et moi on pouvait … ? Et si j’osais t’embrasser, qu’est ce que tu ferais ? Me repousserais-tu ? Tu n’es pas celle que je pensais, tu es bien plus que ça, tu es tellement de choses, en fait. Et à la fin, la tentation, un jeu qui se termine par une déclaration. Quelques mots qui pourtant, veulent tout dire. Quelques mots qui peuvent changer beaucoup de choses. Jules le sent, le ressent, ce besoin de le dire, de l’exprimer. J’aime cette fille-là, mais je l’aime d’une façon unique. Ce n’est pas comme avec les autres, c’est différent, c’est intense, c’est unique. Car cette rouquine, elle est la seule à faire naître un incendie en elle, mais un feu qui ne brûle pas, un feu brûlant, mais qui réchauffe, en aucun cas qui ne blesse. Cette fille, elle, Saoirse.
C’est d’elle qu’elle est tombée amoureuse. De ce visage, de ces manières, de cette pyromane qui porte le trèfle en étendard. Elle en prend conscience, la princesse, elle n’est pas dans un des romans français qu’elle lit à ses heures perdues, c’est réel ici, c’est leur histoire, à elles, à ces filles égarées. Perdues, elles se sont trouvées et ont accepté de se tenir par la main. Jules refuse de lâcher cette main si précieuse, elle veut la serrer pour toujours. C’est ça, aimer, non ? C’est vouloir continuer avec l’autre ? Tout affronter, les pires tempêtes comme les plus beaux moments, tout partager, les rires, les sourires, les recettes ratées, l’exaspération de l’autre, la complicité conjointe, la tendresse dans des gestes simples et parfois, dans des gestes bien plus intimes, que certains pourraient qualifier d’inappropriés, mais ces gens là, ils ne comptent pas. Ils n’ont jamais compté. Il n’y a que nous, n’est-ce pas ?

Et dans la main de Juliet Malfoy, ça lui brûle. Des crépitements qui gagnent en intensité pour lui rappeler, éveiller chez elle cette passion. Autrefois, les lèvres de Saoirse ont déposé un baiser dans le creux de cette main, mais pas que. Elles ont aussi laissé un aveu, des mots silencieux, qui n’ont pas été prononcé à voix haute, pudeur de l’instant, mais le message a été compris. Oui, c’était la réponse à une question. Désormais, au tour de la blonde de donner sa réponse. Réciprocité des sentiments, non, Saoirse, tu n’es pas juste une passade, juste un moment, tu es aimée. Et la princesse se sent prête à aller plus loin, à vivre de nouvelles expériences avec sa petite-amie. Une première fois et un nouveau chapitre, confiance aveugle qu’elle accorde à la belle rousse, en sachant parfaitement que celle-ci l’écoutera, prendra son temps et ne lui imposera rien. Elle lui a assuré, on ira à ton rythme, on va s’aimer et vivre tout simplement. Et aujourd’hui, ce soir, cette nuit qui approche, recouvre le jour, Jules veut accélérer ce rythme et s’aimer d’une autre façon. Elle le sent, Saoirse n’a pas envie de rester seule dans cet appartement. Elle, nouvellement propriétaire, n’a pas encore posé ses marques véritablement. Il reste beaucoup de choses à faire. Créer de nouveaux souvenirs, donner vie par des rires à ces murs, sans oublier le fameux portrait.
Pourquoi ne pas le faire ensemble ? Pourquoi ne pas rester avec toi ce soir, mais cette fois, en laissant la bienséance sur le pallier ? Dépasser les limites ?
Alors dans ses baisers, Jules y met sa réponse, y met ce désir qui chemine du creux de sa main vers son cœur. Le rythme s’accélère, la cadence monte d’un cran, si ce n’est deux. Et une fois le tout dans l’organe, implosion dans tout le corps, flamme qui jaillit. Myriade d’envies naissantes ici et là, ce souhait de lui appartenir à elle, rien qu’à elle, mais pas comme une prisonnière, non, comme une reine. Elle le vaut bien, après tout Jules. Et Saoirse, sans son armure, dévoilée et qui la garde pourtant férocement dans ses bras, elle, chevalière de la dame. Pourtant, dans les baisers de Jules, pointe de nervosité se glisse. Après tout, la rousse a déjà connu ça, non ? Ces moments-là, quand la tentation s’installe, quand on souhaite goûter à autre chose ? Elle a déjà vu des femmes nues, déjà partagée des nuits entre tendresse et passion, ça fait presque peur à Juliet. Peur bête, celle de mal faire, de ne pas savoir comment s’y prendre, de ne pas bien la comprendre, de rater quelque chose. Parce qu’elle y a déjà pensé la blonde. Elle a même essayé de trouver un livre qui expliquait la chose, un roman entre deux femmes, mais visiblement, les auteurs n’osent pas aborder le sujet. Elle a abandonné cette idée, mais pas les scénarios qu’elle s’est construit dans sa tête. Pourtant, dans ces derniers, la princesse n’a jamais imaginé que ça pouvait se passer ainsi, ici, maintenant, comme ça. Alors instinctivement, la petite voix dans la tête de Jules lui dit d’arrêter simplement de réfléchir et de laisser cette flamme prendre le dessus. Qu’on s’en moque des autres, des histoires d’avant avec des hommes, avec des femmes, que seul compte l’instant présent. Avec toi, Saoirse.

Ses mains, dans le creux du dos de la rousse, ses doigts, qui effleurent sa peau, resserrent l’étreinte, viens, tout contre moi ou moi contre toi, peu importe. Et enfin, la demande, un murmure à l’oreille, une suggestion ou plutôt, une invitation à laisser ce feu grandir, devenir un incendie, bûcher de notre passion commune. Il n’y a plus de crainte, plus de doute quand Jules recule le visage, appuie le regard de Saoirse dans le sien. Toi, tu vois une forêt familière désormais dans mes yeux, moi, dans les tiens, je vois un feu qui ne me brûle pas. Au contraire, une flamme gardienne, qui protège le bois de la belle princesse. Cet instant, sans un mot, sans un son, hormis celui du cœur de la blonde qui s’accélère, c’est fort, c’est intense, Jules a l’impression que Saoirse peut l’entendre. L’entends-tu ? Et deux battements, un écho, le sien aussi, dans sa poitrine, il explose. Je l’entends. Cet instant, il dure un moment, combien de temps ? On ne sait pas, on s’en moque, car le temps ne compte pas.  
Et bientôt, nos désirs feront désordre dans cet appartement, sur ce lit de fortune.

Pluie de baisers versées par cette fille de feu, Jules ferme les yeux, en savoure chacun. Elle s’amuse, sourire qui s’étire quand elle sent que Saoirse doit s’y prendre à deux mains pour enlever ce nœud. C’est vrai qu’elle l’a serré un peu fort ce matin, mais elle en viendra à bout, l’irlandaise, rien lui résiste et surtout pas Jules. Cette dernière laisse ses mains se balader dans le dos de Saoirse, effleurer sa peau du bout des doigts, des artistes de l’instant qui tracent des lignes abstraites, savourant chaque baiser offert par la femme qu’elle aime. Encore un ici, frisson, encore un autre ici, nouveau frisson et un autre ici, le long du cou, suivant les traits du visage, la mâchoire et un peu plus bas ensuite, un autre qui la fait presque frémir, cet endroit, plus sensible qu’autrui, le ressens-tu, Saoirse ? Apprends de Jules, apprends son corps comme tu aimes apprendre son âme. Et à la fin, elle ne les compte plus, les baisers, elle se perd pour mieux se retrouver dans les flammes des terres sauvages de l’Irlande. Alors enfin, le nœud cède. Décidément, rien ne lui résiste, à cette fille et sûrement pas la princesse qu’elle tient dans ses bras. Et doucement, Saoirse remonte le haut de Jules, doucement, elle fait naître en sa princesse des sensations uniques. Oui, on l’a déjà embrassé, oui, on a déjà posé ses mains ici, laissant ses doigts jouer sur son ventre, mais ce n’était pas Saoirse, ce n’était pas cette fille pour qui elle pourrait décrocher la lune. Toi aussi, demande-moi ce que tu veux, je le ferai, même les pires folies. Pour Saoirse, Juliet renierait jusqu’à son nom. Un frisson plus fort traverse la blonde, la flamme gagne en intensité et les bras levés, Jules laisse Saoirse tout le loisir de lui ôter ce t-shirt qui n’est pas à elle pour le mettre on ne sait où, on s’en fiche, reviens-moi.
Nul besoin de le dire, car déjà, la rousse reprend son étreinte et Jules croise ses bras autour du cou de la jeune femme. De sa tresse sauvage réalisée un peu plus tôt, il ne reste rien et d’ordinaire, ça fait grogner la princesse, car ses cheveux, elle y tient. C’est sa parure à elle, comme une signature et elle ne laisse personne ou presque y toucher. Combien de fois elle a râlé contre Harry quand il voulait la coiffer. Personne ne dispose de ce droit, personne sauf Saoirse. Sauf cette fille qui brûle, Jules le sent, cette chaleur qui inonde la pièce, qui l’enveloppe à son tour. Puis, les lèvres de Saoirse sur les siennes. Jules lui rend son baiser, enflammé, brûlant. Elle sent les mains de la rousse qui découvre son corps, son dos, ses épaules. Son épaule. La gauche. Elle tique légèrement, recule le visage. Cette cicatrice dont elle ne peut pas se débarrasser, que même la magie ne peut pas masquer. Ce souvenir douloureux. Pas maintenant pas pour tout de suite. Cependant, le moment venu, elle lui dira l’origine de tout ceci. D’ailleurs, Juliet ne repousse pas Saoirse en sentant le toucher de celle-ci, elle la laisse découvrir aussi cette trace, facette d’elle-même. À son tour, la jeune femme à la crinière de feu recule le visage. Elle peut voir les joues légèrement colorées de la blonde dont un sourire s’étire en l’écoutant. Superbe, vraiment ? C’est parce que c’est toi qui la rend bien meilleur. — Je ne veux que toi qu’elle souffle enfin comme réponse. Que toi, dans mes yeux, que toi, dans mes rêves, que toi, dans ma vie. Toi, fille de feu. Toi, Saoirse Finnigan et l’éternité comme uniquement témoin.

Le prochain assaut est plus sulfureux, plus passionné. Sous une nouvelle pluie de baisers, le souffle quelque peu plus court, la flamme s’étend, incendie brûlant et nouvelle terre à conquérir, plus bas que le cou, plus haut que les seins, juste l’entre-deux. D’ailleurs, l’a-t-elle vu, ce tatouage iconique et interdit, juste sous le sein droit ? Non, pas encore, mais bientôt, pour l’instant, les seins se dressent pour toi, sous ta gouvernance. Un nouveau frisson qui court dans le dos, jusqu’à l’échine, la belle lève la tête, donne accès plus facilement à son décolleté. La belle, ses mains qui se perdent dans les cheveux de Saoirse. Et doucement, un autre vêtement retiré. De la dentelle noire en guise de soutien-gorge qui rejoint le sol, non loin du t-shirt, la voilà qui rougit, la princesse, encore plus. Elle a chaud, à cause de Saoirse, pour Saoirse, de Saoirse.

Les regards qui se croisent à nouveau, un bref instant, sans un mot avant que les rôles s’inversent. À son tour à elle, à Jules, d’explorer, d’embrasser, d’aimer, passion et feu le tout, dans la même fiole. Elle acquiesce, saisit les pans de la chemise pour la faire tomber en accompagnant le mouvement d’épaule de la rousse. Ses mains se posent ensuite sur les joues de cette dernière pour venir saisir ses lèvres des siennes. Baiser lent, baiser long, baiser langoureux. Des je t’aime inavoués glissés ici et là, dans un soupir étouffé avant de laisser les mains se détacher du visage, descendre en suivant les courbes du corps pour se glisser sous le tissu. Elle a chaud Saoirse, elle transpire d’un feu qui brûle presque les doigts de la pianiste, mais elle en redemande Jules, dessine mille tracés dans le dos de sa belle. L’une de ses mains s’amuse à suivre la colonne jusqu’à la nuque lentement pour mieux redescendre tandis que l’autre remonte le tissu, pas trop vite, pas trop lentement non plus. Jules remonte le top jusqu’à la limite presque interdit de la poitrine avant de reculer le visage, reprendre son souffle et admirer ce visage dont elle est folle, folle amoureuse.
Un instant, avant que Juliet ne retire le haut noir de Saoirse et n’ose venir tout contre elle. Sa peau nue contre la sienne, ses seins contre les siens et un baiser presque à la dérobée sur les lèvres avant d’en poser un autre, comme un sceau sur le menton, puis de suivre ce chemin. La langue goûte, les lèvres aiment et parfois même, les dents mordillent avec affection. Ce n’est plus une flamme, mais un incendie bien réel, bien existant. Une des mains de Jules saisit doucement un sein, telle une coupe, petite hésitation dans le geste, débutant au bal la princesse, pourtant, elle continue. Caresse de ses doigts, l’autre main, perdue dans le dos de la rousse, explore pour apprendre, percer le secret de ce corps d’amazone, insoumis et brûlant, découvrir les points sensibles, les désirs inavoués, disséminés ici et là. Et les lèvres de Jules cessent leur course dans le creux des seins, elle reprend son souffle, elle dont les joues sont brûlantes. Les yeux relevées vers Saoirse qui la domine, elle dit enfin — C’est toi qui es magnifique.
Puis, le cœur fait boom un peu plus fort tandis que la princesse se redresse, reprend de la hauteur, même si Saoirse est toujours la plus grande. Sa main droite cherche sa jumelle chez la rousse pour l’attirer un peu plus vers le lit. Voir même, pour la pousser à s’asseoir sur celui-ci. Jules reprend place sur son trône, les genoux de la rousse, à califourchon et avec tendresse, remplace une mèche de Saoirse derrière son oreille. Et en parfaite petite inquisitrice qui revient embrasser sur la bouche la rouquine, un baiser plus doux cette fois, pour marquer de plusieurs temps l’instant. Ses doigts pianotent le long des épaules de Saoirse, pas de cicatrice pour elle, pas à ces endroits en tout cas, mais une Voie lactée dessinée. Des milliers de grains de beauté, peut-être moins, on s’en fiche, nous ne sommes pas là pour les compter, mais nombreux ils sont. Comme des étoiles qui forment des constellations encore inconnues. Jules recule le visage, revient déposer un baiser, puis deux dans le cou, puis du côté gauche, sur l’épaule, effleure du bout des doigts la peau de la rousse. Tu es si belle.
Elle ne le dit pas, mais Jules espère, se dit que forcément, Saoirse le sait, le ressent, qu’elle est la muse de la princesse, sa gardienne.  La voici qui refait le sens inverse de son chemin, de l’épaule au cou puis aux lèvres, en un baiser plus long, sa langue en cheffe d’orchestre de ce morceau. Elle recule le visage après un instant, souffle saccadé, le regard qui fixe l’irlandaise avec intesité, dans les yeux, des étincelles en veux-tu, en voilà, pour dire entre deux respirations — J’ai envie de nous qu’elle dit alors. J’ai envie de nous s’embrassant jusqu’aux morsures, j’ai envie de nous se mordant jusqu’aux baisers et bien plus. À cet instant, toi, moi, sous les draps ou même sans, nos corps bientôt nus et à la fin, nos souffles courts. Des idées qui brûlent encore plus, alimentent le foyer à l’idée d’être réalisées. L’interdit porte ton nom, Saoirse, ensemble craquons l’allumette.


Et le cœur qui fait toujours plus vite boom, boom boom.
Emmène-moi avec toi.

(2846 w.)

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    suis-je meilleure,
    suis-je pire qu’une poupée de salon ?
    et je vois la vie en rose bonbon.
    je suis partout à la fois,
    brisée en mille éclats de voix.
    — press play.



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