IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Juillet 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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des fleurs pour les morts. (zorah)
neutral: no mans land ●
Juliet Malfoy
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Juliet Malfoy
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INVENTAIRE:
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KNIVES
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hiboux : 582
pseudo : roi de pique, marine.
faciès & dot : florence pugh, caelestis & infatuation, caravage.
doublon(s) : arthur l’endive, edith la pimbêche.
gallions : 959
des fleurs pour les morts. (zorah) 182537d8459c33654c2cbda80cf8a66e59efa620
pronoms : elle, femme cisgenre.
décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
alter ego : annie montroses, petite française égarée en quête d’une vie bohème.
storytime : en cours ;
totally witches zorahdolly iitc défilé de mode/juillet 51maligan iiirp libremalcom

à venir ;
— augusta, toi ?

terminés ;
tashadollytasha ii

sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : sentiment puissant, étincelle qui se transforme en incendie causé par cette fille à la crinière rousse, couple fragile qui se consolide un peu plus chaque jour.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
gif feuille : des fleurs pour les morts. (zorah) 30b594450009c8f14b750c7cd7951568f9215888

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le.a speedy gonzales du rp.
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(#) des fleurs pour les morts. (zorah) ●
25.10.23 19:11

● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : mai, année 55
personnages concernés : @Zorah Yaxley
trigger warnings : mort, deuil.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) : //

IN FOR THE KILL - 2021-2022




    suis-je meilleure,
    suis-je pire qu’une poupée de salon ?
    et je vois la vie en rose bonbon.
    je suis partout à la fois,
    brisée en mille éclats de voix.
    — press play.



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myocarde : sentiment puissant, étincelle qui se transforme en incendie causé par cette fille à la crinière rousse, couple fragile qui se consolide un peu plus chaque jour.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
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(#) Re: des fleurs pour les morts. (zorah) ●
25.10.23 19:25


et j’aimerai qu’un jour, nous nous retrouvons quelque part, sur un pont entre deux mondes, pour à nouveau, me perdre dans tes bras.
D

ES  FLEURS
POUR LES MORTS




Mois de mai déjà dégusté. Soleil s’impose, chaleur sur les bras dénudés de la princesse qui marche le long du sentier. Dans sa main, un bouquet, des lys blancs, symbole de la royauté française, rappel des origines, pincement au coeur. Ses fleurs préférées à lui. Parfum délicat, puissant et raffiné à la fois, les lys, comme pour se souvenir qu’un jour oui, il a existé, ce père qui lui manque cruellement. C’est dangereux bien sûr, de se rendre ici. C’est prendre le risque de croiser un autre membre de la famille, pire encore, l’autre parent encore vivant. Qu’on force la blonde à rentrer, qu’on lui impose une volonté qui n’est pas sienne, sortilège impardonnable si besoin, l’imperium murmuré pour mieux soumettre la rebelle. Pourtant, elle prend le risque car elle le sent, au plus profond d’elle, qu’elle doit le faire, la belle.
Le chemin qui mène vers le jardin des morts, joli nom pour un cimetière dédié aux sorciers des plus grandes maisons, est désert en ce jour. Le mois de mai n’est pas destiné aux morts, on lui préfère le frileux mois de novembre qui annonce les prémices du grand froid. Pourtant, Jules s’y attarde elle, marche sans un mot. Elle ne vient pas ici le jour du décès de son père, elle vient ici, pour son anniversaire. Car tout comme elle, l’homme est un enfant des beaux jours. Son père est né le quatrième jour du mois, il y a bien longtemps, mais cela fait déjà quelques temps que le décompte s’est arrêtée. À l’aube de ses quarante-huit ans, misère, terrible sentiment qui tenaille sa fille chérie, tandis qu’elle approche du cimetière. Face à elle, un portail en fer forgé. L’entrée du jardin. La main dessus, Jules s’arrête, inspire et expire lentement. Elle lance un regard par dessus son épaule, toujours seule. Et devant elle, personne non plus. La pointe d’anxiété qui la poursuit depuis qu’elle a décidé de venir ici s’atténue, mais ne disparaît pas complètement pour autant.

Grincement se fait chant,
La princesse entre alors,
Jardin des morts —
Ici s’est arrêté le temps.

Quelques pas avant de s’arrêter, de regarder les allées. Elle se demande alors Jules, si son père aurait vraiment souhaité être enterré ici. N’aurait-il pas souhaité autre chose ? Forcément, sa mère devait savoir, mais elle n’en a soufflé mot à personne. Et tandis que la jeune femme cherche la tombe portant le patronyme Malfoy, elle repense à tout ça, à ce jour là. Il était tôt, le matin et Madrigal portait encore son peignoir de soie quand l’elfe de maison lui a indiqué que des employés du ministère attendait à la porte. Jules les avait vu depuis la fenêtre de sa chambre. Son père n’était pas rentré, mais ça n’avait alerté personne car au sein de la famille, on savait. On savait que Henry et Madrigal ne dormaient plus ensemble depuis longtemps et que parfois, le mari préférait dormir dans l’appartement familial à Londres.
Mais cette fois, quelque chose n’allait pas. Jules l’a senti au plus profond d’elle, temps figé quand elle est sortie et a marché vers l’escalier. Le marbre sous ses pieds était glacé et elle se souvient aujourd’hui encore de cette désagréable sensation. C’est étrange que le cerveau puisse graver ça à tout jamais, le rattacher à un souvenir aussi douloureux. Car après ça, Jules a vu sa mère ravaler un sanglot - et ce fut bien la première fois - avant de se tourner vers l’escalier, d’apercevoir sa fille. Darès, petit dernier, toujours entrain de dormir et Abraxas, ne vivant plus ici. La voix cassée de Madrigal, ça aussi, ça reste dans sa tête. Comme une fausse note, comme un instrument désaccordé, lui intimant de retourner dans sa chambre. Alors à cet instant, Jules a compris. Elle a compris qu’au fond d’elle-même, elle ne reverrait plus jamais son père vivant.
Lors de l’enterrement, Madrigal n’a pas pleuré. Jules l’a vu comme elle la voit depuis toute petite. Une statue de marbre. Une belle statue, mais au coeur de pierre. La seule fois qu’elle a vu de l’émotion en elle, une pointe de souffrance pour avoir perdu son époux, c’est ce jour-là, quand le ministère lui a annoncé avoir trouvé le corps sans vie de Henry. Après cela, la matriarche n’a plus jamais cédé à sa peine. Pas la moindre miette. Alors sa fille se demande, se questionne. Est-ce qu’elle vient ici ? Est-ce qu’elle entretient la tombe, comme un lien ? Henry Malfoy reçoit-il de la visite ? Réponse est donnée quand elle trouve enfin la sépulture de l’homme.

Une tombe imposante, mais isolée. Du marbre blanc lézardée de gris et à côté de l’entrée de la crypte de la famille. Pourquoi ici et pourquoi pas avec ses proches, ses ancêtres ? Madrigal n’a jamais expliqué son choix et Jules ne le comprend toujours pas aujourd’hui, mais elle ne cherche plus à comprendre à dire vrai. Un soupir, elle s’assoit, dépose les fleurs et constate que la tombe est propre, entretenue et surtout, qu’une broche en or est déposée soigneusement dessus. Jules la prend entre les doigts et la reconnaît avec aisance. Elle prend la forme d’un paon, animal symbolique de la famille. Un cadeau que feu Henry a jadis fait à son épouse, le tout début de leur relation. Sa mère vient donc ici. Le sentiment qui prend possession de Jules est alors étrange, profonde dualité. Entre colère contre sa génitrice et soulagement de savoir que non, son père n’est pas seul, pas tout à fait. Doucement, elle repose le précieux bijou et reste ainsi assise en silence. Les coudes posées sur les jambes, la tête soutenue par ses mains. La princesse est simple ce jour, vêtue comme un homme, un pantalon pour tenue avec une chemise à carreaux qu’elle a emprunté à Saoirse - sans son autorisation bien sûr - par dessus un haut blanc classique. Un haut trop grand, un haut d’homme. Elle n’est pas venue ici pour être la plus belle, elle est venue ici pour se recueillir. Manches retroussées de moitié, Jules ignore combien de temps elle reste ainsi assise, en silence à regarder dans le vague.

— Je sais parfaitement que tu n’es pas là, que tu ne seras jamais là, mais laisse moi y croire papa, d’accord ? Laisse moi croire à cette illusion. Main tendue vers le sol, elle ramasse une branche d’arbre au sol et la casse en plusieurs morceaux. S’occuper pour ne pas craquer, parler en espérant obtenir une réponse qui finalement, ne vient pas. Ne viendra jamais, vide sidéral, néant, chaos. — Je n’y arrive pas tu sais, à les détester. Les moldus, je veux dire. Soupir encore alors que la belle lance un par un devant elle, les petits bouts de bois. — Je sais ce qu’ils t’ont fait, mais tous ne sont pas comme ça. C’est comme chez nous, les sorciers. Il y a de bonnes et de mauvaises personnes. Et elle aimerait que tout le monde, les deux parties, puissent entendre et comprendre ça. Mais malheureusement, cela lui semble peine perdue. — Je ne pense pas que je rentrerai. Je suis désolée pour toi, pour Darès, mais je ne suis pas comme ça, comme eux et je crois que toi, tout au fond de toi, tu l’as toujours su. Regard posée sur l’imposante pierre tombale. Sourire mélancolique qui se dessine sur les lèvres de la fille, une larme roule sur sa joue. — Tu me manques. Mais tu le sais, non ? … On dit que le temps permet de soigner les maux, atténuer la douleur, mais je ne pense pas que ça soit vrai. On apprend simplement à vivre avec.

Et perdue dans ses pensées,
La princesse ignore que dans l’ombre,
Elle est observée.
Solitude est un doux —
Mirage.

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alter ego : Anastasia Dobrev
sang : Ichor à la pureté intouchée
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myocarde : Union scellée avec le cadet des Yaxley, les libertés jadis accordées nourrissant l'ombre d'un ressentiment féroce
allegeance : Neutralité fièrement affichée, seule la protection de sa famille compte. Un désintérêt total pour le climat ambiant. Seules les affaires et ses convictions l’ont poussé à s’allier à la pègre. Maigre tentative pour protéger les créatures à son échelle.
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(#) Re: des fleurs pour les morts. (zorah) ●
17.12.23 18:01
ET J’AIMERAI QU’UN JOUR, NOUS NOUS RETROUVONS QUELQUE PART, SUR UN PONT ENTRE DEUX MONDES, POUR À NOUVEAU, ME PERDRE DANS TES BRAS.
D

es fleurs
pour les morts
ft       @Juliet Malfoy    
Les lagunes perdues contre les reliefs des beautés vertes offertes à sa contemplation, la petite fleur s’était égarée. D’une perle de pensées à l’autre, elle avait dérivé sur des terrains hostiles. Landes si souventefois fuies, leurs contours s’étaient imposés à elle. Rappels incessants des horreurs venues secouer son univers. Les secousses imperceptibles de l’enfance n’avaient eu de cesse de gagner en intensité avec les années. Deux mondes aux frontières poreuses étaient entrés en collision, sa neutralité malmenée alors qu’autour d’elle les récits de proches affectés se multipliaient jusqu’à… Jusqu’à l’impensable. La chair de sa chair. Le fruit de ses entrailles. Sa délicate et sublime princesse avait été victime de leur barbarie. Par salves délétères, l’inquiétude revenait l’assaillir, emprisonnant la frêle carcasse de son étau, affaiblissant les rares forces dont elle disposait depuis que la maladie était venue ronger la chair. Pourtant la sorcière se dressait fière, petite fleur aux rhizomes fragilisés, l’encéphale résonnait d’affirmations venues emmieller l’abîme. Contrairement à d’autres, Natalya avait été chanceuse. Contrairement à son cousin éloigné, elle avait échappé à un sort funeste.

C’était l’accroche des prunelles contre les chiffres virevoltant sur le calendrier magique disposé dans l’antre des fourneaux qui était venu en triste rappel des événements. Une fois de plus, l’attention se détournait en direction de la filleule tant appréciée. Véritable princesse à la grâce indéniable, le départ du père était venu en choc, séisme cruel semblant jusqu’à ébranler l’entente si longtemps cultivée avec l’héritière Malfoy. Les échos de sa fugue venus la trouver, l’inquiétude galopante pour celle qu’elle s’était également jurée de protéger et accompagner s’était immiscée sous la carne en lente brûlure. Un peu plus maintenant qu’Henry n’était plus. Encore plus depuis l’attaque subie par Natalya. Les griffes s’animaient enfin contre l’argile poreuse du pot qui avait su susciter son intérêt. Ballet résonnant contre le squelette dans une douce hypnose, le grattement emplissait l’air de sa symphonie répétitive, ponctuant les réflexions informulées quand les lagunes sillonnaient d’une plante à l’autre. Rien qui ne flétrirait au contact des températures encore peu clémentes su l’île, rien qui ne saurait éclipser les autres décorations florales déposées, rien qui n’amoindrirait l’affection si longtemps florissante pour ce cousin. Dévolu jeté sur quelques unes de ces beautés fleuries aux teintes délicatement poudrées, les phalanges laissèrent parler leur art.

Ikebana savamment travaillé, composition de finesse, les boutons de roses jaunes se mêlaient avec subtilité aux oeillets blancs, quelques lys d’une pureté inégalé surplombant l’arrangement. Les doigts se murent une dernière fois. Formule résonnant dans la caboche, nuage délicat enrobant les précieuses beauté de leur voile protecteur, seul un soupir satisfait brisa la barrière des lippes élégamment relevées d’un rose discret. Geste mécanique intimé à la carcasse, lissant les plis de la robe de jais, la cape fut ajustée, capuchon rabattu sur sa crinière d’or parfaitement domptée. Un simple craquement et les talons foulaient déjà l’allée aux nombreux passages éplorés. Lieux chargés d’une lourdeur sinistre, le climat lui assombrissait l’humeur. Éternel éclat du minois terni par le cadre, diminué au contact du deuil qui suintait en voile englobant. Sa progression se faisait lente, l’offrande fleurie flottant à quelques mètres derrière la silhouette solennelle, le chemin emprunté de mémoire. Quelques repères glanés ici et là au contact des stèles ponctuant les allées quand les orbes céruléens ne s’accrochent avec surprise à une silhouette familière.

Douce tendresse brièvement affichée par les traits, la petite fleur interrompit sa progression. Elle décelait les lippes de la jeune Malfoy se mouvoir dans des confessions au père. En dépit de sa joie nourrie par la simple contemplation de sa filleule, l’inquiétude revenait rampante, le besoin de lui apporter son soutien dans cet épreuve rongeant la patience si savamment cultivée. Une Lady ne s’impose jamais, Zorah. Une Lady sait quelle est sa place et la conserve. Les mots de la matriarche résonnaient inlassablement au fond de la caboche, imposant stoïcisme à la carcasse. Distance tenue, bien assez pour ne pas déceler les mots formulés, trop peu pour ne pas lire sur ses traits l’expression de ses émotions. L’anonymat du capuchon dissimulait encore pour un temps la pleine identité de cette âme solitaire, endeuillée, arpentant les allées avec le poids de son deuil sur sa frêle charpente. Une discipline qui s’étiolait à mesure que les secondes s’écoulaient. Une retenue grignotée par le besoin de lui apporter un soutien à sa façon. La petite fleur ne savait se faire véritable ombre au tableau. Pas quand ceux qu’elle aimait souffraient. Pas quand on l’avait toujours si habillement privée de cette expression de ses propres émotions. Si elle ne faillissait jamais devant audience, n’autorisant que rarement les perles salées à déborder des lagunes derrière l’abandon d’une porte close, solitude en certitude, le simple acte la répugnait. Une faiblesse non admise. Pas venant d’elle. Encore moins depuis que la fragilité définissait tout son être. Petite fleur aux rêves de devenir cactus, elle s’imaginait chêne ancestral pour abriter de ses rameaux ses bien-aimés.
La distance savamment grignotée d’un pas mesuré, ce fut le maigre chaos sonore des gravillons foulés par les talons qui alerta la jeune âme de sa progression. Doux rictus en reconnaissance, les phalanges libérèrent la crinière de sa captivité, finissant de réduire la distance. Maigre espace conservé pour son confort, pour ne pas la brusquer, pour ne pas s’imposer à elle. « Bonjour Juliet. » La mélopée se faisait tendresse, comme toujours dès qu’elle s’adressait à la fille de son défunt cousin. « Pardonne-moi, je ne souhaitais pas te déranger… Je venais déposer quelques fleurs… » A ces mots, la composition trouva place à ses côtés, flottement perpétuel sans encore rejoindre son ultime lieu de résidence aux côtés des présents déjà déposés. « Comment te portes-tu, маленький цветок ? J’ai l’impression que cela fait des lustres que nous ne nous sommes pas vues. » petite fleur
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29.12.23 19:07


et j’aimerai qu’un jour, nous nous retrouvons quelque part, sur un pont entre deux mondes, pour à nouveau, me perdre dans tes bras.
D

ES  FLEURS
POUR LES MORTS



La famille. Oui, la famille. Ca a toujours été un sujet délicat au sein de la maison des Malfoy. La famille est un beau mensonge, une belle mascarade, une farce grotesque et burlesque. Chez les têtes blondes, on aime prétendre en public qu’on ne forme qu’un, tel un clan soudé, on fait valoir que l’adage est un pour tous, comme l’écrit si bien ce cher compatriote français qu’est Dumas. La réalité est toute autre. Les membres se déchirent entre eux, se glorifient en s’imaginant une couronne invisible - car inexistante - sur la tête et se tirent dans les pieds, coups bas, trahison et médisance, chez les Malfoy, tous les coups sont permis. Le crédo qui s’applique devient alors tous pour un. Petite, cachée derrière son père, rarement dans les jupons de sa mère, la gamine qu’est Juliet n’a rien vu du jeu auquel se sont adonnés ses aînés. En grandissant, elle s’y même prêtée, inconsciemment et a placé quelques coups ici et là, notamment face son frère aîné. Des coups que ce-dernier lui a bien rendu. Mais aujourd’hui, adulte, Juliet se rend bien compte que sa famille s’auto-détruit à agir de la sorte. Tôt ou tard, le système implosera de l’intérieur et ne restera de la maison des Malfoy, qu’un vulgaire tas de cendres. L’as-tu aussi compris, papa ? L’orpheline de père se le demande, toujours assise sur le rebord de la tombe. Son père n’a jamais été friand de ce jeu, le « noble » jeu comme disent encore certains Malfoy, au contraire de sa mère qui trouve cela exquis. Henry a toujours été plus spectateur qu’acteur et s’est rapidement lassé des autres, se perdant dans le travail de la couture, dessinant des croquis, mais sans chercher à viser toujours plus haut. Une absence totale d’ambition chez l’homme, une tare pour tous les autres. Alors, est-ce que la mort du patriarche a été libératrice ? Peut-être. Cette pensée arrache un brève sentiment de colère et d’indignation chez Juliet qui, instinctivement, serre les poings contre les pans de son pantalon avant de laisser échapper un soupir. Cela a ouvert la voie à Antarès, le pouvoir basculant d’une branche à l’autre. Mais son cousin a payé cela de sa vie. À nouveau, le pouvoir est alors revenu dans le foyer de Henry, mais en son absence, c’est le premier né qui l’a récupéré. Pour le meilleur et pour le pire.
Surtout pour le pire.
Le pouvoir qui va et qui vient, tel une pendule qui se balance sous le regard hébété de son public. Triste représentation et pourtant, Jules ne peut s’empêcher de ressentir une pointe d’amertume au fond d’elle-même, vraiment tout au fond. Ce manque, ce sentiment d’appartenance par les liens du sang. Bien sûr, elle trouve cela ridicule et si Pete était là, il lui donnerait un coup de coude pour lui rappeler que la famille du cœur vaut mille fois celle du sang. Et il aurait raison. Mais quand même, Jules le ressent. Elle regrette des choses d’avant et le nier serait se mentir à elle-même. Elle regrette les grandes réunions de famille. Les repas autour de la grande table avec trop de plats pour tous les finir. Les défilés de mode avec les enfants, ses cousins et ses cousines comme mannequins. Elle-même se prêtant au jeu. Les débats houleux sur la politique et les femmes qui s’isolent des hommes pour laisser ces-derniers autour d’un cigare. Jules se demande depuis petite quel goût à un cigare. Maintenant qu’elle est adulte, elle pourrait y goûter songe-t-elle. Que dirait son père ? Henry aurait un sourire aux lèvres avant de se dérober, faisant comme s’il n’avait rien vu.

Des souvenirs,
C’est tout ce qu’il reste.
Des souvenirs —
Et trop de regrets pour les compter.

— Bon, je crois que je vais y aller. Elle se retourne, brise le silence et fixe la pierre tombale une dernière fois. Sourire triste sur les lèvres. — Ne jouons pas avec le feu, je ne voudrais pas faire une mauvaise rencontre. Et cette mauvaise rencontre, elle a plusieurs prénoms. Celui de son grand frère, celui de sa mère également. Jules se lève alors et enfin, elle la voit. Non, pas sa mère, mais un autre membre de la famille. Pas n’importe lequel d’ailleurs. — Zo.. Rah. La jeune sorcière articule lentement, le regard stupéfait. Une autre tête blonde, mais surtout sa marraine. Zorah Yaxley, l’épouse de Warlock Yaxley, un puissant de ce monde, celui de la magie. Zorah Yaxley, celle qui soigne les maux par les incantations, cherche des remèdes aux pathologies que les moldus ne comprendraient pas, ne connaissent même pas. Zorah Yaxley, celle qui lui a appris les rudiments du russe, sa langue natale et qui n’a jamais terminé de former Jules car Jules, elle a pris ses jambes à son cou pour éviter sa mère. Sa mère justement.
Jules recule instinctivement de deux pas, craignant presque de voir l’ombre de Madrigal sortir de derrière sa marraine, pourtant, Madrigal est plus grande et elle n’est pas du genre à se cacher. Elle aime s’afficher et montrer sa présence, la madone. Tout l’inverse de Zorah qui est dans la retenue et dans l’observation, une véritable lady comme l’a toujours pensé Juliet. Le regard de cette dernière se baisse vers la composition florale d’ailleurs. La plus âgée la dépose sur la tombe. Zorah se souvient de toutes les dates. Elle n’oublie pas les anniversaires, les événements heureux où elle régale ses proches de ses excellents talents culinaires - un mystère que Jules ne comprendra jamais, elle qui parvient à rater des œufs au plat et à les rendre immangeables - mais aussi les évènements moins heureux. Comme celui-ci. Comme le décès de Henry avec qui elle était très proche.

Zorah,
Si tu savais,
Combien la petite fleur —
Est heureuse de te voir.

Mais il faut à Jules de longues minutes pour réagir, pour se connecter à la réalité. Elle ne répond donc pas immédiatement à sa marraine et reste en retrait. Elle est même prête à fuir en courant, la gamine, pourtant, elle n’en fait rien. Ses pieds sont solidement enracinés, ancrés, dans le sol par des liens invisibles. Pourtant, elle devrait fuir. Elle devrait. Mais Zorah n’est pas un danger. Zorah est une amie, un membre de la famille de sang, mais aussi du cœur. Elle est les deux. Elle n’oserait pas la trahir et l’emmener de force au manoir se confronter aux autres.
— Ça fait longtemps oui… Elle dit enfin, d’une voix faible. Inutile de compter en jour ou en semaine, c’est bien plus long. — J’imagine que tu es au courant. Ma mère en a forcément parlé… Au moins à la famille proche. À défaut de vouloir le cacher, Madrigal a été forcée de le dire aux Malfoy, Jules s’en doute. Celle-ci baisse la tête, met ses mains dans ses poches, comme si elle était honteuse, comme quand petite, elle faisait une bêtise et qu’elle attendait sa punition. Mais Zorah n’est pas Madrigal. — Tu sais, c’était devenu invivable. Elle n’entre pas dans les détails, elle ne parlera pas de la violence physique et verbale d’Abraxas. — Et moi, je ne veux pas d’un mariage forcé. Jules se mord la lèvre, elle devrait s’excuser non ? Zorah a eu un mariage de raison, pourtant, elle a aimé son époux, elle a même eu des enfants. Un fait trop rare dans la société qui est la leur. — Merci pour les fleurs, pour lui. Elle préfère changer de sujet, toujours mal à l’aise. — J’allais y aller.

Elle ne sait pas si elle doit mettre fin à la conversation ou non. Dualité au sommet en son sein, d’un côté, Jules qui veut retourner chez les moldus pour vivre la vie dont elle souhaite et de l’autre, Juliet qui ne demande qu’à se jeter dans les bras de sa marraine pour parler de tout et de rien, de Natalya la ballerine, de Louis le virtuose, de Warlock et de sa carrière au ministère, mais aussi de la mode, des pâtisseries, savoir si Zorah a essayé de réaliser un Millefeuille français et si oui, s’il était bon ! Tant de questions et pourtant, pas un son ne sort de la bouche de la petite sorcière, prisonnière de ses propres peurs.

Voici ce que tu es devenue,
Oiseau perdu,
Hirondelle sans printemps —
Égarée dans le temps.

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    et je vois la vie en rose bonbon.
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    brisée en mille éclats de voix.
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pronoms : elle
décade : 43 printemps fleuris aux délicates pétales
labeur : Médicomage - cheffe du service des empoisonnements par potions et plantes
alter ego : Anastasia Dobrev
sang : Ichor à la pureté intouchée
don : Magie sans baguette / Occlumancie
myocarde : Union scellée avec le cadet des Yaxley, les libertés jadis accordées nourrissant l'ombre d'un ressentiment féroce
allegeance : Neutralité fièrement affichée, seule la protection de sa famille compte. Un désintérêt total pour le climat ambiant. Seules les affaires et ses convictions l’ont poussé à s’allier à la pègre. Maigre tentative pour protéger les créatures à son échelle.
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07.03.24 19:24
ET J’AIMERAI QU’UN JOUR, NOUS NOUS RETROUVONS QUELQUE PART, SUR UN PONT ENTRE DEUX MONDES, POUR À NOUVEAU, ME PERDRE DANS TES BRAS.
D

es fleurs
pour les morts
ft       @Juliet Malfoy    
Jeune âme bien souvent à tort considérée comme faisant partie de sa progéniture. Affection si aisément cultivée, façonnée par les instants de complicité qui n’avaient cessés de peupler leurs échanges, ces derniers étaient venus maigrement combler le vide laissé par sa propre poupée capricieuse. Rôle de mère dont la danseuse étoile s’échinait à la priver, entretenant le conflit, viciant l’ancienne complicité pour ne plus laisser que terrain aride, la petite fleur avait eu à coeur de ne pas abandonner cette autre princesse. Filleule accueillie avec une joie profonde, amour inconditionnel aussitôt conféré avant même que la découverte de l’enfant ne puisse se faire. Elle l’aimait cette enfant. Elle voulait la protéger de Madrigal. La chérir. Lui apporter tout ce que l’épouse de son cousin lui refusait. Elle voulait se faire piller, soutien infaillible parmi l’environnement familial complexe des Malfoy. Un peu plus en ce jour spécial. Un peu plus suite aux soins prodigués quand l’aîné l’avait si cruellement affrontée. Un peu plus quand elle avait appris sa fugue, renforçant l’inquiétude viscérale en seconde nature pour l’enfant devenue jeune femme. Comment pourrait-il en être autrement ?! L’indifférence impensable. Si la petite fleur avait fait le déplacement, avait revêtu ses plus sobres apparats, pris le soin de confectionner un bouquet à l’image de ce cousin tant apprécié c’était avec l’espoir un peu fou, comme inavouable, de la croiser là bas.

Enveloppe sombre, le minois contrastait, tranchait. Rayonnement instinctif, inerrant à sa nature, la petite fleur suintait de douceur face aux contours familiers de sa filleule. Inexorablement, elle sentait poindre l’inquiétude. Fragilité portée en son sein exacerbée par les émotions puissantes venues tourmenter corps et âme, tout se cumulait, fragilisait la structure de la petite fleur aux rêves illusoires de contenance. L’habitude était venue étreindre le squelette en partenaire cruelle. Rappels incessants de cette distance gagnée contre son gré. Rappels lancinants de sa propre retenue face aux besoins maternels lui ravageant l’âme en présence de Natalya. Elle demeurait distante. Les tendres étreintes semblaient appartenir au passé, à une époque révolue. Douceur des souvenirs viciée par les tragédies venues se semer sur leur chemin, elle n’était plus que flamme chancelante dans le lointain, chaleur dont le souvenir se ternissait. Les lagunes entreprenaient alors leur inspection inquiétante. Quête anxieuse comme pour s’assurer qu’elle allait bien, scrutant les signes extérieurs d’un malaise plus profond. Mangeait-elle à sa faim ? Mangeait-elle tout court ? N’était-elle pas en danger ? Son frère aîné n’avait-il pas tenté d’asseoir une fois de plus sa domination sur elle ? Silence contemplateur, secondes précieuses grappillées profitant du soudain mutisme de la demoiselle, l’enveloppe était prise du même immobilisme.

A la mélopée tranchant enfin la quiétude du silence, les lagunes regagnèrent les perles sylvestres de la jeune âme, le masque s’enlisant toujours plus dans une inflexion de douceur. Besoin impérieux de la protéger sous son aile, de l’abriter des tourments de ce monde devenu soudainement peuplé de dangers. Un simple hochement du minois à l’évocation informulée de son départ du manoir. Elle avait su. Elle avait appris des labres pincées d’amertume de Madrigal. Figure de marbre à la froideur perçante, parvenant toujours à lui glacer l’enveloppe jusqu’aux os, la petite fleur venue du grand froid avait dû apprendre à s’afficher cactus imperturbable en sa présence. Accusations de l’héberger déboutées, sincérité portée, inquiétude bien trop authentique pour être remise en doute, l’annonce avait été un choc. Partagée entre angoisse et étincelle d’une compréhension jugée indécente, elle luttait pour ne pas qu’elle grignote la conscience. Les rappels des débuts de son union avec Warlock, de ces promesses acceptées pour ne pas insuffler conflit dans leurs rapports, du besoin féroce et pourtant coupable d’une liberté dont on l’avait toujours privée. L’ébauche d’une compréhension était là, corrodant les perles de pensées, s’immiscent dans les tréfonds de la caboche, défiant les enseignements de la matriarche Madeleine. Aujourd’hui encore elle tirait les ficelles.

Une fois de plus, le minois s’inclina en compréhension silencieuse. Maigre rictus ourlant les labres délicatement parée de vermeille, le chant avorta son chant de la gargue. « Je comprends, Juliet. » Aucune précision apportée. Vague délibérément offert à son interprétation, elle ne pouvait daigner valider son comportement, pleinement accepter ses propos, son acte de défiance quand l’étiquette en voulait autrement, quand l’inquiétude de la savoir saine et sauve ponctuait chaque pensée, quand la femme en elle appelait à sa sécurité en priorité. Pourtant, elle sentait germer la graine d’un conflit en son sein. Fleur enivrante parée de ses plus féroces épines. Fragrance en appel entêtant à une liberté, à une affirmation encore jamais expérimentée. Du haut de ses vingt ans, de part son acte de rébellion pleinement assumé, la jeune Malfoy insufflait jalousie à son aînée. Elle daignait prendre et affirmer ce qu’elle souhaitait. Luxe dont on l’avait privée, dont elle s’était dépouillée sans l’ombre d’une résistance. Floraison sous cloche, rancoeur portée en son sein, gâtant la chair dans une lente agonie. Elle peinait à s’extraire de son terreau, de cet étau de bienséance à l’étreinte si ferme. « Je voulais le voir aujourd’hui… » Les lagunes s’échappèrent l’espace d’une seconde vers l’inscription gravée, douce mélancolie inscrite sur le marbre avant de reporter son attention sur l’héritière dont il avait toujours été si fier. « J’aurais adoré prendre une petite tasse de thé avec toi, Juliet. » Savoir ce qu’elle devenait. Comment elle allait. « Si tu as un peu de temps devant toi, bien évidemment. Je ne voudrais nullement te retenir si tu as à faire… » Un pas. Un simple pas. Pas un de plus. Pas un de trop. Dans l’approche, la petite fleur se faisait prudente. Quête délicate que de s’approcher de la fragile demoiselle dont elle redoutait la fuite, la progression se paraît de tactique. Main invisible tendue en direction de la créature farouche, comme apeurée d’une sanction qui ne tomberait pas, pas venant d’elle, pas de sa main, encore moins des phalanges auxquelles les fils de magie s’accrochaient à souhait. Si acte il devait y avoir ça serait pour la protéger, l’abriter des affres de ce monde.
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décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
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storytime : en cours ;
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à venir ;
— augusta, toi ?

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sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : sentiment puissant, étincelle qui se transforme en incendie causé par cette fille à la crinière rousse, couple fragile qui se consolide un peu plus chaque jour.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
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(#) Re: des fleurs pour les morts. (zorah) ●
26.03.24 12:18


et j’aimerai qu’un jour, nous nous retrouvons quelque part, sur un pont entre deux mondes, pour à nouveau, me perdre dans tes bras.
D

ES  FLEURS
POUR LES MORTS


À plus d’un titre, on a souvent pris Juliet Malfoy pour la fille de Zorah Yaxley. Une blondeur similaire, même si celle de la plus âgée était nettement plus platine, semblable parfois, aux reflets d’une poudreuse qui tombe sur les toits de la capitale anglaise pour s’y agripper des heures durant avant de mourir, soleil à son apogée. Mais à plus d’un titre, Jules a apprécié ces confusions, s’amusant et les confirmant parfois avant d’être reprise par sa mère, l’air sévère. Pourtant de Madrigal, Jules a hérité de certains traits. De dos, on les confond, même si la madone est plus grande que son enfant. Des cheveux d’un blond solaire, des traits fins et les mêmes expressions, à tel point que l’on a souvent rappelé du temps de l’école à Juliet combien elle rappelait l’époque de sa mère. Un sourire de façade pour masquer son agacement à cette remarque. De Madrigal Malfoy, sa progéniture ne veut rien, y être associée le moins possible. Est-ce qu’elle lui en veut ? Oh que oui.
Juliet relève les yeux vers Zorah. Si elle savait. Si celle qu’elle considère comme sa tante savait. Les disputes quotidiennes, les remarques incessantes, les critiques acerbes et surtout, Henry désormais absent, pour toujours, qui n’est plus là pour tempérer, apaiser et défendre sa fille unique. Sa mort a donné davantage de pouvoirs à Abraxas et a rendu Madrigal encore plus méprisable qu’elle ne l’était. Autre point commun entre la mère et la princesse, le piano. Jules aime jouer, aime se perdre dans ses notes, des accords saccadés aux pédales appuyées, marteaux qui cognent les cordes, elle tient cela de sa mère. Elle lui a appris à jouer, elle lui a enseigné ce qu’elle savait, unique point commun apprécié des deux femmes tandis qu’avec Zorah, il y a tellement d’autres choses. Il y a cette passion pour les langues, pour les cultures d’ailleurs, pour la pâtisserie, même si Juliet est une cause perdue, pour les arcanes de la magie, pour les repas de famille autour d’une belle table et pour la complicité que l’on doit avoir avec ses aînés, tout simplement.

Est-ce qu’elle doit le dire, Jules ? Dire qu’elle a, à plusieurs reprises, ressenti une quelconque forme de jalousie envers les enfants du couple ? Notamment Natalya, l’étoile montante de la scène sorcière ? Fille unique des Yaxley comme la princesse est celle des Malfoy, des reflets blonds, une artiste. Presque un reflet dans le miroir, sœurs siamoises sans lien du sang et pourtant, elle choyée, elle aimée, adorée du père comme de la mère, elle, sans cesse soutenue, jamais retenue, jamais reprise, bien plus libre que Jules ne l’a jamais été durant l’enfance. Est-ce qu’elle peut le souffler à Zorah, cette vérité viscérale ? Elle ne le fera pas, la fille Malfoy, elle en a trop honte et cache à nouveau au fond de ses tripes, ce sentiment qui remonte à l’instant où elle détaille la sorcière qui dépose les fleurs.

Moment de silence, envie de fuir, de prendre ses jambes à son cou. Jules craint de voir Madrigal surgir à chaque instant, pourtant non, Zorah ne lui ferait jamais ça et la princesse le sait. Loin d’être aveugle, Juliet l’a déjà vu, l’a déjà remarqué, les deux femmes ne s’entendent pas, feinte commune partagée pour garder l’apparence d’une relation cordiale, car l’époque fait que les femmes ne se querellent pas, elles se tolèrent et pestent dans le dos l’une de l’autre. Du moins, Madrigal le fait, assurément. Qu’en est-il de Zorah ? La question demeure. Et elle assure comprendre Jules. Elle comprend vraiment, madame Yaxley ? Sourcil arqué, léger étonnement. Elle comprend sa fugue, son départ soudain, l’abandon de tout. Privilèges balayés, obligations chassées pour vivre une vie de bohème, une vie sans lendemain, car demain est incertain, c’est aujourd’hui qui compte. Règle apprise auprès de la bande, sa nouvelle famille avec d’autres individus qui gravitent autour, comme Dolores, Olivia et d’autres. Non sans oublier la protection de ses parents de substitution, le duo formé par Gabriel et Cassiopeia. Elle comprend, Zorah ? Que Jules n’a besoin de rien que l’autre côté lui offre, que la comédie est terminée, elle a rendu le costume, claquer la porte pour ne jamais revenir. Pas de retour en arrière, c’est sa promesse, à elle-même, quand elle a décidé cette nuit-là, trempée jusqu’aux os, de fuir. — Vraiment ? Elle répond enfin, comme un réflexe. Non pas que la fille Malfoy ne la croit pas, elle s’étonne juste de cette réponse. Zorah est beaucoup de choses, mais Zorah reste le fruit d’une éducation stricte où l’on impose aux filles d’épouser pour engendrer, perpétuer la lignée. Est-ce que derrière cette femme qui laisse paraître l’image d’une mère et d’une épouse parfaite se cache une petite fille qui un jour, a aussi voulu claquer la porte ? Envoyer tout valser et qu’importe les conséquences.
Les fleurs déposées, la main tendue vers la tombe. Le regard de l’orpheline de père se pose sur la pierre tombale. À nouveau, cet étau qui se resserre dans son ventre, enserre ses organes, ses tripes, boule qui grignote l’estomac et lui coupe l’appétit, la parole. Son père lui manque et ça la frappe brutalement au visage à cet instant. Une partie de l’autre monde lui manque. Jules est Juliet et elle a beau le clamer haut et fort à qui veut l’entendre, elle est et restera une sorcière. Elle aime la magie et ne plus la pratiquer lui manque. Elle aime concocter des potions, écrire des notes sur son carnet, s’étonner quand son chaudron résiste à ses expériences. Elle aime lire la Gazette du Sorcier, voir les images qui se déplacent, découvrir les derniers cancans, les derniers scandales du maître en la matière, monsieur Skeeter. Elle aime déguster des friandises magiques, pester contre les absurdités du ministère. Oui, Jules aime ce monde, son monde et elle y a renoncé pour être libre. Le prix qu’elle a payé lui semble onéreux, mais nécessaire. Alors, se retrouver ainsi face à un fragment de son passé, avec qui la blonde partage un lien aussi fort, ça lui retourne l’esprit et ça lui rappel qu’elle ne sera jamais une moldue, qu’elle ment constamment aux gens qu’elle aime, ou à une grande partie d’entre eux, en tout cas.

— Une tasse de thé, qu’elle répète lentement. Une proposition tout en douceur, comme la sorcière. Juliet pose à nouveau ses pupilles sur Zorah, l’observe un instant. Peut-être qu’à elle, elle peut le dire ? Qu’elle se cache à Godric’s Hollow, qu’elle a des amis moldus, qu’elle a même rencontré quelqu’un et que ce quelqu’un compte énormément ? Mais la peur est tenace. Jules détourne le visage, à nouveau sur la tombe. Les lettres gravées dans la pierre, le nom de son père. Il se souvient que lui, il adorait Zorah et qu’ensemble, ils faisaient la paire, à parler des enfants, de la vie, de tout. Un jour, Henry a dit à sa fille qu’il pourrait toujours compter sur Zorah, quoiqu’il arrive. Henry avait bien des défauts, mais il n’était en aucun cas un menteur. Sincérité sous la langue là où son épouse elle, crache du venin à tout va. Elle inspire Jules, esquisse un sourire adressé à son aînée. — Avec un supplément de lait, ça sera parfait.
Fleur qui s’ouvre, range ses épines pour offrir une chance à Zorah de la retrouver, comme autrefois, de parler malgré les tempêtes, de voler au dessus des nuages, instant hors du temps. Jules commence à marcher en direction de la sortie du cimetière, glisse une main à son visage pour saisir une mèche blonde, la coincer derrière son oreille. Elle appuie son rythme sur celui de la mère de famille. Le nœud à son estomac semble se détendre. Finalement, ça lui paraît assez simple, plus simple qu’elle ne l’aurait imaginé, la gamine. — Comment vont tes enfants ? Et Warlock ? Autant prendre des nouvelles de sa famille. Jules sait que Zorah y accorde une grande importance et c’est tout à son honneur. — Et le travail ? Tu es toujours à St Mangouste ? Le souvenir de Zorah qui lui soigne son épaule lui revient en mémoire. Oui, elle a toujours été là pour la jeune femme, jusqu’à soigner ses plaies, visibles et invisibles. — La situation n’est pas trop compliquée de ce côté du pays ? Autrement dit, du côté des sorciers, avec les mangemorts qui gagnent en puissance, les récents évènements qui frappent ici et là et un ministère qui semble incapable de gérer une situation. — Si papa était encore là, je crois qu’il m’aurait envoyé, Lucerys et moi en France pour notre sécurité. Mais il n’est pas là, il n’est plus là.

En quittant le cimetière en compagnie de Zorah, Jules sent son absence lui peser à nouveau.

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01.05.24 15:48
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pour les morts
ft       @Juliet Malfoy    
Allées redoutées, symboles d’un sort inévitable duquel la fleur souhaitait toutefois préserver les siens, l’enveloppe s’y était engagée par respect pour ce cousin éloigné tant choyé. Pourtant, en dépit des efforts savamment déployés, en dépit du masque de douceur affiché, l’angoisse tissait sa toile dans l’encéphale. Sombre oeuvre envenimant l’âme d’une peur sourde, les perles de pensées roulaient inévitablement en direction de sa précieuse princesse. Celle qu’elle s’était imaginée un instant mettre en terre ici quand les heures s’étaient transformées en jours sans que nouvelles ne leur parviennent. Fleur aux sombres pétales s’enlisant sans peine dans le terreau de ses songes les plus effroyables, elle s’égarait, s’essoufflait à vouloir se raccrocher à l’espoir quand les ténèbres s’étaient déjà éprises de son être. Regagner les lieux pour rendre hommage à celui qui était tombé dans les mêmes circonstances que sa poupée éveillaient les entrailles d’une brûlure acide. Corrosion qu’elle ravalait, étouffait au contact de sa filleule. Ne rien laisser transparaître, ne pas l’affliger de sa peine quand celle de l’orpheline s’érigeait légitime.

Son contact ravivait les bribes de souvenirs. Un passé où tout brillait d’une lueur nostalgique. Voile trompeur apposé sur cette réalité que l’encéphale se plaisait à lisser, à atténuer de ses frictions, de ses heurts tus, encaissés et affrontés sans que le masque ne daigne s’affranchir de sa douceur. Il n’y avait que son beau Diable pour récolter sa froideur, le piquant des épines qu’il savait aussi bien lui faire dresser qu’esquiver. Un passé où sa filleule demeurait saine et sauve dans l’antre des Malfoy. Soutien du père quand la mère faisait défaut, quand les dissensions pullulaient, elle aimait se penser maigre alcôve protectrice. Éclat de tendresse passagère venue amoindrir l’espace de quelques heures les maux de la jeune âme. Chronos avait fait son oeuvre. Implacable écoulement des grains de temps dans le sablier. Ses graines de dissension semées, récolte de ses fruits aux coeurs gâtés, les obligations incombants aux demoiselles de son âge et de sa stature venaient gratter à la porte. Les unions arrangées en seule destinée, en avenir unique pour elles, dames à l’éducation élitiste, la fleur venue du froid ne pouvait que comprendre sa fuite. Un acte de rébellion qu’elle n’avait osé tenter. Une envie qui, malgré l’entente grassement cultivée avec cet époux adulé, était venue lui ronger les entrailles. Liberté tant prisée, admiration pour sa filleule au courage incommensurable. « Vraiment. » Une simple confirmation sans que détails supplémentaires ne soient ajoutés. Ne jamais trop en dire. Ne jamais s’apitoyer sur son sort et ressasser le passé. Si les recoins de l’encéphale se nécrosaient à ce qu’elle n’avait su formuler, ce qu’elle n’avait pu faire et ces rêves pourrissant dans le cimetière de sa jeunesse, les labres jamais n’avortaient la réalité brûlant dans ses entrailles. Un peu de pudeur, par Merlin ! que lui aurait scandé la matriarche.

La proposition lancée, main tendue pour espérer grappiller quelques instants de son temps, l’attention se suspendait à l’hésitation qu’elle pouvait presque déceler ramper sous sa crinière d’or. Éternelle tentative de lui offrir douceur et apaisement dans son univers qu’elle s’imaginait toujours plus sombre maintenant Henry disparu, la soudaine affirmation de sa benjamine élagua les vermeilles d’une sincère joie. « Avec supplément de lait alors… » Offert en confirmation, la gaieté illuminant un peu plus le masque de sa lueur bienfaisante.
Élancée à travers le dédale des stèles commémoratives, la quête mentale d’un lieu de quiétude débutait. Besoin scandé par chaque particule de son être d’offrir refuge à la princesse Malfoy quand elle savait sa génitrice entêtée à l’idée de la retrouver, il ne faudrait commettre aucun impair. Le Londres magique en destination à fuir, Paris ne brillait guère plus de sûreté, Moscou et Berlin éludés par leur morosité d’après guerre. Son chant vint interrompre les questionnements, un maigre sourire de politesse accroché aux traits du minois à la mention de Warlock et des enfants. « Warlock et les garçons vont bien… » Premier mensonge. Le climat de tensions avec l’époux éludé, les peines et angoisses de ses garçons tues à l’attaque subie par son joyaux, elle ne put s’empêcher de tout de même préciser. « Natalya se remet doucement… » Second mensonge. Volonté maladive de préserver les apparences, de couver sa pouparde après cette tragédie qu’elle avait connue. Son histoire relayée par les journaux. Une étoile montante de la scène artistique anglaise sauvagement attaquée par ces abjects chasseurs, du pain béni pour les torchons qui se vendaient à la sauvette. « Elle est retournée il y a peu dans son appartement sur Londres. » Réalité lui écorchant la gargue, lacérations toujours plus profondes dans le myocarde affaibli à la perspective que sa précieuse poupée puisse se retrouver si loin du nid familial. Une nouvelle affliction pourtant maintenue sous silence. Le sujet de son labeur au sein de l’hôpital s’offrant en distraction des pensées, en pansement à ses maux purulents. « Toujours, oui. » Il était devenu salvateur, excuse toute trouvée pour occuper les mains quand l’esprit divaguait, pour y engager la silhouette alors que le manoir demeurait désespérément vide. « La situation est tendue depuis le meurtre d’Adhara Goyle. J’imagine que tu en as entendu parler… Depuis on accueille de plus en plus de pauvres âmes qui ont eu le malheur de croiser ces individus. » Bref soupir tressautant dans l’étau qui s’enroulait autour de l’avaloir, l’ombre d’une douceur nostalgique traversa brièvement les traits de porcelaine à l’évocation du cousin. « Je demeure convaincue que c’est une bonne idée… Le Ministère français semble adopter une politique plus efficace que la nôtre en la matière. » Once d’amertume teintant les propos, les silhouettes finirent par franchir le seuil du cimetière, ses phalanges s’apposant délicatement contre l’avant-bras de sa filleule pour que dans un souffle elles ne s’évaporent.

Destination gagnée dans un fracas sonore, les quelques corneilles perchées à la cime des pins environnant prirent leur envol dans un chant réprobateur. La quiétude ne tarda pas à revenir sur le passage sauvage qui s’offrait à elles. Mélodie scandée par la houle heurtant le rivage de la petite île, les températures y étaient plus clémentes, flattant les enveloppes d’une tiédeur appréciable quand l’air se saturait d’iode et de fragrances florales. Elles s’étaient échouées bien loin de la morosité britannique, bâtisses aux teintes rappelant les chaleurs que la végétation méditerranéenne endurait, l’île de Beauté s’était affichée en évidence dans la caboche. L’idiome connu en partage complice, elles y jouiraient d’anonymat. « Ici nous serons tranquilles… » Soufflé en promesse rassurante alors qu’au loin se dessinaient des petites silhouettes, leur progression vers la bourgade permettant de déceler les visages de bambins à la malice évidente. Moments de distraction où les éclats de rire égayaient l’atmosphère de leurs chants exaltés. « Et ça ? »* questionnait l’un des chérubins en pointant la trouvaille de son comparse. « C'est une huître en plastique, quand t’appuies dessus ça fait pouet-pouet. »* Démonstration faite provocant l’hilarité du petit groupe à peine alerté par leur passage, les lagunes finirent par s’en détourner sans s’affranchir de la douceur que leurs jeux faisait naître sur le minois. « Et toi, ma douce ? Que deviens-tu ? Tu ne manques de rien ? »* Interrogation où l’inquiétude perlait, suintait malgré les efforts déployés de ne pas l’assaillir de ses propres sentiments, la leçon difficilement apprise malgré les éternelles remontrances essuyées provenant de sa propre progéniture. Le fardeau d’une mère, probablement.


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