temporalité du rp : juillet, 1955
personnages concernés : @Juliet Malfoy @Malcolm Fairfax
trigger warnings : Langage grossier
intervention autorisée du mj : [ ] oui [ X] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) : roulette russe rp : infiltrer le monde moldu

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Tu traînes des pieds alors que t’arrives dans cette partie de Godric’s Hollow que t’es pas censé fréquenter, qu’on interdit presque. Trop dangereux qu’ils disent, trop risqué, pas tout seul. T’es pas assez idiot pour penser que toi tu pourrais t’en sortir, tu sais que tu fais pas le poids. T’es pas un sorcier très doué même si tu sais te battre, tu sais aussi que face à un groupe de moldus enragé, t’aurais aucune chance.

Mais t’es là ce soir, toi aussi t’es en chasse. La pègre est minuscule, la souricière renvoie l’écho de vos voix tellement y a peu de monde. Alors on vous mets la pression à vous les enrôleurs pour trouver le plus de gens possibles, allez chercher des vagabonds, de la racaille ou des orphelins. Comme si tu pouvais en commander un. Ils valent peut-être rien les orphelins, mais ils sont malins, ils savent qu’il faut pas traîner dans le coin, ils ont du se débrouiller pour trouver une autre ville où vagabonder, c’est comme les animaux qui sentent arriver les tempêtes ou les tremblements de terre, vous êtes doués pour savoir quand les choses vont mal tourner et qu’il vaut mieux trouver mieux ailleurs.

Tu trouverais bien quelques recrues à Londres mais pour le moment on t’interdit de bouger de ce patelin mais du coup tu rentres toujours bredouille, y a personne qui traîne après vingt-trois heures, à croire qu’un couvre-feu a été instauré.

Du coup tu tentes ta chance chez les moldus. C’est con tu sais mais tu te dis que peut-être tu vas tomber sur un mouflet qui traîne encore, un petit marmot qui sait pas encore qu’il est un sorcier, qui, avec ces putains de chasseurs est peut-être en danger, ça serait bien de l’aider et le protéger tu te dis, même si ça voudrait dire l’enlever à sa famille, c’est mieux ainsi, parce que peut-être, tu t’imagines, que cette môme là, qui fait voler ses poupées dans sa chambre, elle se prends des raclées et alors elle serait plus heureuse avec vous qu’avec des parents pas capables de l’aimer.

Alors tu traînes, tu traînes mais y a pas un chat dehors, c’est trop calme et t’aime pas trop beaucoup ça. Un calme pareil c’est pas normal, même la forêt est toujours agitée, il suffit de bien regarder, de se fondre dans les arbres pour observer.

Tu tournes en rond depuis une demi-heure quand tu vois de la lumière au loin. Tu t’approches un peu pour voir, on sait jamais, puis si tu restes assez loin tu risques pas grand-chose tu te dis. C’est un pub, tout ce qu’il y a de plus normal au Royaume-Uni, t’es même bien tenté de faire demi-tour parce que toi-même tu donnes assez tous les soirs et puis ça doit être pareil sauf que bien sûr c’est bien plus propre qu’au Hag’s Inn mais t’en as ta claques de marcher, un verre vite expédié ça ne te fera pas de mal et tu sais quoi baragouiner si on te pose des questions.

Tu pousses la porte et t’entre, tout simplement. T’aime bien, c’est sympa, l’endroit te fait un peu penser à une taverne que t’avais vu dans un album de pirates à l’orphelinat. Y a pas trop de monde, personne te calcule quand tu entres et tu te diriges vers le comptoir.

« Un cognac s’il-vous-plait. »

Le serveur te jette un coup d’oeil avant de s’exécuter. Ne pas en faire trop ou pas assez. Si on te pose une question, tu dis que t’es en visite chez un parent imaginaire. Tu parcours le pub du regard et ouais, c’est définitivement mieux qu’au Hag’s Inn, y a un peu de poussière ici et là mais c’est sans doute fait exprès parce que tout le reste est propre.

Un peu plus loin au bout, tu repères une petite blondinette descendre un verre. Ca te rappelle un peu Hazel. Même allure de princesse avec leurs cheveux blonds et leur petit minois tout délicat, leur poids plume.

« Tu préférerais pas un verre de lait ? »

Tu lances malicieusement. Tu devrais la fermer. C’est pas parce qu’elle ressemble à une princesse que s’en est forcément une mais tu peux pas t’empêcher de faire le con avec les filles, parce que tu sais qu’elles vont se vexer un moment ou un autre et toi t’aime bien ça, les asticoter, t’étais fort pour faire ça quand t’étais minot même si tu te retrouvais souvent par terre après.

Le serveur dépose ton verre, tu le remercie sans lâcher du regard la blondinette.

« C’est pour les grands tu sais. »

Tu portes ton verres à tes lèvres pour boire une gorgée d’un air narquois et t’attends qu’elle te réponde.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022

— Un brandy, s’il vous plaît.

Elle commence au comptoir. Elle veut la paix, la princesse. Elle n’a pas passé une bonne journée. Elle a besoin de décompresser, de se vider la tête, penser à autre chose. La journée, pourtant, avait bien commencé. Soleil qui perce l’horizon, chaleur étouffante du mois de juillet. La belle se décide à porter une robe évasée d’un jaune pétillant, jupon comme accessoire avec des escarpins pour gagner quelques précieux centimètres. Foulard de soie, carré signé par la maison Hermès soigneusement noué autour du cou, l’habitude d’un geste répété depuis l’enfance, la journée peut commencer. Mais le destin a décidé de jouer des tours à la fille Malfoy. Tandis qu’elle se rend chez son employeur, le gérant d’un restaurant, Juliet se retrouve dans le bureau de ce-dernier. Il lui reproche de jouer des morceaux inadéquates pour son établissement. « Trop joyeux » « Trop dynamique » « Trop classique » des reproches qui n’ont, pour Jules, ni queue ni tête. Il veut une pianiste ou un bal musette ? Elle se pose la question en arquant un sourcil. Sur un ton un peu agacée, elle lui demande alors ce qu’il cherche, l’ambiance qu’il veut. Le patron lui explique, quelque chose de lent, mais pas triste, pas mélancolique, mais pas joyeux pour autant. Un entre deux qui laisse Juliet perplexe. L’envie de l’envoyer balader se fait forte, de claquer la porte, elle qui n’a jamais eu de patron, elle qui, à quelques rues de là, est une sorcière et potionniste de talent, sa propre cheffe, qui propose ses services. Mais ça, c’était avant la misère, avant la chute. Elle ne peut pas y retourner Jules, alors elle ravale sa fierté, acquiesce et promet de faire de son mieux. Le patron se veut bon prince, lui accorde une dernière chance car elle est douée. Bien sûr qu’elle est douée, pauvre idiot. Il lui donne une enveloppe, l’argent d’un salaire intégral, mais ça sera la dernière fois. Jules plisse les yeux, se dépêche de saisir le tout et de sortir avant de dire un mot de trop.
En sortant, elle jure entre ses dents, aucun doute, Saoirse a forcément déteint sur elle, cigarette déjà allumée, elle tire longuement dessus. — Quel petit merdeux ! Tandis que ses jambes l’emportent loin de ce restaurant. Elle aime ce qu’elle fait, jouer à nouveau lui permet de s’évader, mais être sous les ordres d’un petit cancrelat qui croit que son précieux restaurant vaut un Ritz, c’est trop pour elle. Elle vaut mieux que ça ! Après tout, elle est Juliet Malfoy aussi. Mais Jules doit se cacher et elle ne peut pas nier que cette situation la pèse de plus en plus. Une main dans ses cheveux, elle remonte le tout en un chignon bas avant de s’installer sur un banc. Rapidement, elle compte les précieux billets. Elle a enfin assez pour envisager d’acheter un chiot. Tout est déjà prêt dans la tête de Jules. Elle imagine déjà la tête de sa petite amie quand elle va ramener la chose chez elle et lui présenter l’animal. Ça l’amuse, Jules esquisse un sourire et se calme quelque peu, terminant sa cigarette. Mais au fond d’elle, une crainte. Lui dire qui elle est. Bientôt, ce n’est qu’une question de jours, même pas de semaine. Et le cœur serré par l’angoisse, elle tire la dame de pique.

Constat est fait plus tard, Jules a besoin d’un verre pour se calmer, pour éteindre sa colère contre le patron, ce cher Monsieur Tucker, un moldu ignare de premier ordre et beaucoup trop imbu de sa personne. Mais aussi et surtout pour apaiser son angoisse, car quand Jules observe ses cigarettes restantes, elle remarque surprise qu’elle en a fumé beaucoup trop. Définitivement accro, elle doit se calmer. C’est ainsi qu’elle arrive dans ce pub et demande un premier brandy au comptoir avant de finir plus loin, sur une table, seule.

Jules, ce qu’elle veut à cet instant, c’est la paix. Une nouvelle cigarette, il ne lui en reste que deux, elle doit faire attention, entre ses doigts, elle tire dessus et déguste le nectar dans le verre. De piètre qualité, cela ne vaut guère ce que le Drunken Sailor peut lui offrir songe-t-elle, mais n’est pas Saoirse qui veut. Personne en fait, puisque sa dame de pique est unique. Cependant, faute de mieux, la princesse fera avec et boit une fine gorgée pour terminer le brandy avant de relever la tête. C’est là qu’elle le voit enfin, ce type. Elle l’observe. Il lui parle bien à elle non ? Son visage ne lui parle pas, pourtant Juliet a une mémoire visuelle. Elle serait presque tentée de mettre ses lunettes pour mieux voir les détails sur son visage. Comprenez qu’elle porte des lunettes depuis l’école, souffre d’hypermétropie d’après le langage scientifique, défaut des yeux, sa mère était folle quand elle l’a diagnostiqué, car c’est une maladie moldue. C’est quelque chose dont les sangs de bourbes souffrent, en aucun cas les sang-purs ! Madrigal a rendu sa fille honteuse, si ne que c’est ancré en Jules et qu’elle porte ses lunettes uniquement en privé, seule souvent, pour lire. Elle tolère la présence de Saoirse, n’a même pas encore montré ça à Dolores, c’est pour dire.
Il y a un moment de flottements. Juliet écoute l’homme. D’ordinaire, elle s’amuse de ce genre de commentaires, fait sa belle, fait sa princesse, mais à cet instant, sa colère reprend le dessus. Sa frustration envers son patron aussi. Elle n’a pas pu envoyer balader Georges Tucker, mais lui, elle peut. Lui, elle ne sait pas qui c’est et honnêtement, elle s’en fiche.
La belle se tourne vers le comptoir. — Un verre de lait, s’il vous plaît. Le barman la dévisage un instant. Elle ajoute, agacée — Vous avez entendu ce monsieur, non ? Les petites filles comme moi ne sont pas à l’alcool. Sourire mielleux sur les lèvres avant d’écraser son mégot dans le cendrier, fumée qui s’échappe de ses narines. Le barman s’exécute et lui serre un verre de lait que Jules saisit dans sa main. Depuis toute petite, elle n’aime pas le lait. Son frère aîné s’est toujours moqué d’elle. D’abord, pour ses yeux, mais aussi parce qu’elle était la petite de la famille. En effet, leur mère est grande, élancée et leur père l’était aussi. Lucerys frôle le mètre quatre vingt trois et Abraxas, encore plus. Forcément, dans le portrait de famille, la belle fait tâche et faire tâche, elle en a marre. Elle se souvient de ces mots, si tu ne bois pas du lait, tu ne grandiras pas ! Allez savoir si c’était vrai. Mais elle revient à la réalité, fait quelques pas en direction de cet cher monsieur on ne sait qui. Sans une once d’hésitation, elle lui vide le contenu du verre à la figure.
Assurément, oui, il aurait du la fermer. — À la vôtre. Et elle repose le verre désormais vide sur le comptoir. Dans le bar, plusieurs clients la dévisagent un instant, de même que le barman. Jules pianote sur le comptoir de ses doigts, ongles qui font du bruit, marquent la mesure, le tempo à un rythme rapide. — Un autre brandy, cette fois. Merci. Et elle glisse un billet pour les consommations à côté.

Cette fois-ci, le barman se dépêche de la servir. Jules alors, prend ce nouveau verre et s’assoit aux côtés de l’inconnu, jambes croisées. — Bien, à qui ai-je l’honneur, donc ? Elle marque une pause, boit une gorgée de son brandy. Ah, il a définitivement meilleur goût cette fois, maintenant qu’elle a passé ses nerfs sur cet illustre inconnu. — Oh, j’espère que le lait est à votre goût ? Moi, je n’ai jamais aimé ça. Trop soft. Sourire narquois, à son tour, elle ne se demande même pas si elle a bien fait, elle l’a fait et elle ne regrette rien. Dame de cœur oui, mais hors de question de se laisser faire par autrui, après tout, elle est une vipère et elle crache parfois son venin.

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DÉFI MENSUEL : rp de 1K.

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