Deux bières plus tard, Ronald décide qu’il est tant d’arrêter, non pas que la bière soit forte ou que la tête commence à lui tourner, mais il se fait tard et de nombreux départs ont déjà eu lieu. Ronald, qui discutait encore il y a presque une heure est désormais l’un des seuls encore au comptoir à siroter la dernière gorgée de sa boisson. Cependant, l’ancien auror ne regrette pas d’être venu. Cette soirée lui a fait du bien, sortir de sa tanière depuis son retour est une nécessité et lui, devenu casanier, doit se forcer à le faire. Il se promet de revenir au Red Lion plus souvent pour s’évader et qui sait, faire des rencontres ? En tout bien, tout honneur bien sûr !
Une œillade en arrière, discrètement, il surveille sa fille, mais constate qu’elle a délaissé son petit-ami, ce cher Arthur. Non. Ça c’est le jumeau, c’est Adam. Adam. Ronald ne sait pas pourquoi, mais il pense que s’il se trompe publiquement de prénom, cela peut créer un drame. Et il sait très bien que sa fille est éprise du géant Adam et non de l’autre, alors pour se tromper de prénom comme ça, c’est peut-être que l’alcool fait enfin son effet sur son organisme, malgré toute la résistance du papa ours ? Il bougonne dans sa barbe et termine le fond du verre avant de laisser sur comptoir, un généreux — La monnaie est pour toi qu’il dit pour la serveuse avant de ramasser sa veste et de l’enfiler.

Cependant, l’homme ne sort pas, mais s’approche du garçon. Il cherche sa fille qui est plus loin au comptoir, à l’autre bout en compagnie de Juliet Malfoy et d’un homme. Ce visage, Ronald le reconnaît. Il acquiesce et se laisse tomber sur la chaise face au jeune Adam qu’il dévisage un instant. Oui, l’alcool fait peut-être effet, mais Ronald Abbott a toujours eu une excellente résistance. — Alors, Adam, comment vas-tu ? Il demande, avant d’ajouter — Ma fille semble t’avoir abandonné pour son amie, profitons en pour parler un peu, veux-tu ? Sourire s’étire entre ses lèvres, mais dans les paroles de l’homme, aucune agressivité quelconque, de la douceur même. Sa fille aime ce jeune homme et si parfois Ronald bougonne, il est content. Adam a l’air d’être quelqu’un de très convenable et surtout, de gentil, de respectueux. C’est exactement ce que souhaite le père pour sa fille. — Parle moi un peu de toi, qu’est-ce que tu aimes faire ? As-tu des passes temps, des occupations ? Tu es animateur à la radio, non ? Tu fais ça depuis longtemps ?

résumé du papa ours:

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La chute n’en est finalement pas une grâce à une intervention non pas divine, mais au timing parfait. Juliet se retrouve bien malgré elle dans les bras d’un homme qu’elle ne connaît pas. Son visage ne lui parle pas, mais elle le gratifie d’un large sourire et se propose de lui offrir l’une des deux bières que la serveuse pose sur le comptoir. — Tenez pour vous, c’est la moindre des choses qu’elle dit avec un large sourire sincère et franc, elle lui en doit bien un à ce bel inconnu car sans lui, elle aurait pu se faire mal, la princesse. Juliet est ainsi, tantôt très pointilleuse et princesse à ses heures, tantôt d’une maladresse déconcertante que l’on peut qualifier à la fois de désespérante et de mignonne, elle fait sourire, mais pas cette fois, cette fois, le prince du soir était là au bon endroit, au bon moment. — Merci encore se répète la blonde avant d’apercevoir son amie qui approche. Dolores est là et Jules lui tend la seconde pinte. — Oui, pour toi. Je vais me prendre hm… Elle marque une pause et réfléchit. La majorité des clients tourne à la bière ce soir, mais Juliet est une princesse après tout et une princesse, ça a l’habitude d’avoir des goûts de luxe, non ? Après tout, malgré son statut de fugitive, elle est et reste une Malfoy. On ne se refait pas, alors elle demande à la serveuse tout autre chose — Un Bloody Mary ! Bien corsé, cela fait longtemps, merci.
Et sans attendre, Juliet en revient à Dolores. — Il y a quelques instants et figure-toi que sans l’intervention de… Hm… ? Son regard se pose à nouveau sur son sauveur dont elle ne connaît pas le nom. Moldu, sorcier ? Qu’importe, elle lui doit une fière chandelle, elle en est consciente. Elle reprend, faute de prénom à mettre sur ce joli minois. — J’aurai encore terminé avec une entorse ou pire. Il m’a semblé apercevoir ton père, d’ailleurs fait-elle remarquer avant de se tourner vers l’homme. — Ah non, restez je vous en prie ! Vous m’avez sauvé, littéralement. Et je m’appelle Annie. Annie Montroses qu’elle dit dans un français parfait, pour parfaire sa couverture, avant de tendre chaleureusement sa main.

résumé d’une vie de princesse saltimbanque:

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« Si tu le dis » appuie le jeune homme. Il a bien envie de croire Dolly, mais tout de même… L’ancien Auror reste une figure intimidante, et ce d’autant plus que leur première rencontre ne s’est pas passée comme il l’avait imaginé. « Mais tu promets de nous rejoindre, hein ? » demande-t-il tout de même, alors que Dolly s’éloigne déjà. Seul reste le souvenir de sa présence, une marque imprimée sur sa joue qu’il caresse rêveusement. Pas de doute possible : Dolores est la femme de sa vie.

Tout à ses pensées amoureuses - quelque chose qui semble lui arriver très fréquemment ces derniers mois, au point où il en oublierait presque de respirer, parce que tout de même, ça fait beaucoup de choses auxquelles penser - Adam n’aperçoit pas Ronald avant que ce dernier ne se tienne juste devant lui. Est-ce lui qui a avancé dans le bar sans même s’en rendre compte ? Ou bien est-ce l’univers qui a bougé, Dolores en son centre de gravité comme un soleil resplendissant ? Pas de doute, la journée a été longue. Pas sûr que boire de l’alcool soit vraiment une si bonne idée…

« Je, hum, je vais bien, Monsieur ! Et… » Le tutoiement lui brûle la langue, pas aidé par le contexte familier du pub, qui invite aux conversations informelles. Mais, à nouveau, le statut de son idole d’enfance lui reste coincé dans la gorge. « Et vous ? »

« Oh, heu, vous savez, je dirais pas qu’elle m’a abandonné ? » Il est tout de même un peu vexé, le grand blondinet, de se voir ainsi considéré comme à peine mieux qu’un chiot abandonné sur le bord de la route. « Elle a de chouettes amies, vous savez » tente-t-il, avant de réaliser à quel point cela sonne comme un pitoyable aveu de son propre manque d’intérêt. Car après tout, que peut-il bien apporter à cette jeune fille qui a déjà tout ? Lui, le fils de rien, pourtant peu honteux de ses origines, se sent soudain terriblement… ordinaire.

« Je, hum… J’aime bien la pâtisserie ? » répond-il tout à trac. « Enfin, la cuisine en général, c’est mon père qui m’a appris. Et le football. Puis la mécanique aussi, même si c’est un passe-temps de m… » - de Moldu. Un mot à éviter, même si personne d’autre ne saurait espionner leur conversation au vu du joyeux vacarme dans lequel baigne le pub. « Enfin, bref, c’est pas très intéressant, quoi. Pas autant que votre propre carrière, je veux dire ! Parce que bon, vous n’êtes pas n’importe qui, et j’ai toujours pensé que vous auriez mérité l’Ordre de Merlin, au moins ! » Encore un mot qu’il devrait éviter. Il y en a tant, tant de codes et de secrets, dans ce monde si divisé… Un autre garçon pourrait finir démoralisé, mais la simple idée d’un monde meilleur est de celles qui peuvent donner des ailes à ce grand idéaliste, même s’il déteste voler. « J’ai rejoint l’antenne à la sortie de mes études. Au départ, c’était juste pour dépanner, réparer les antennes qui commençaient à dater, ce genre de choses… Et puis, de fil en aiguille, j’ai obtenu ma propre émission, avec des copains. On y passe beaucoup de musique, je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de ce type venu d’Amérique, un certain Elvis Presley ? Il a une voix incroyable, et puis son sens du rythme, c’est quelque chose ! »

L’Auror a bien joué son coup. Faire parler Adam de ses passions est encore le meilleur moyen de le voir s’animer, ses joues rougissant non plus sous l’effet de la gêne, mais désormais de l’enthousiasme contagieux qui l’anime.

« Mais je parle, je parle… Et je vous empêche de partir ? » questionne-t-il, en voyant que Ronald s’accroche à sa veste. « Si vous avez encore un peu de temps, est-ce que je pourrais vous offrir un verre de quelque chose ? »

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résumé Finally, Adam est de retour. Sans @Dolores Abbott à ses côtés, il se sent un peu paumé, mais heureusement pour ce grand benêt, @Ronald Abbott prend les choses en main. Adam lui explique un peu ses principales passions et son cerveau sort progressivement de la troisième ère glaciaire.

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Elle avait promis à Adam de les rejoindre, d’un signe de tête. Et maintenant qu’elle était auprès de Jules, qu’elle récupérait la pinte avec un sourire, elle ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’oeil en direction de son père et son petit ami. Pas besoin d’être legilimens pour comprendre que le jeune homme était terriblement nerveux, et Ronald n’avait absolument pas aidé en jouant les papas bourrus lors de leur première rencontre. Si Dolly n’avait pas du tout apprécié cette démonstration de surprotection paternelle, elle avait peur que la dynamique se poursuive. C’était la première fois qu’elle présentait un garçon à son père, et ce n’était pas n’importe quel garçon, il était celui qu’elle voulait voir rester. Alors, c’était important pour elle que les choses se passent bien, qu’ils s’entendent tous les deux. Elle acquiesça à peine aux paroles de Jules avant de regarder de nouveau le duo. La soirée touchait peu à peu à son terme et elle voulait croire qu’elle ne se terminerait pas mal. De là où elle était, il lui était difficile de distinguer l’expression sur le visage de l’ancien Auror, ce qui la rendait elle aussi d’autant plus nerveuse. Elle était terriblement tentée de les rejoindre pour faire tampon au cas où mais se retint. A un moment, il allait bien falloir laisser les choses se faire…

Son attention s’était à présent totalement détachée de la conversation qui se déroulait tout près d’elle entre son amie et le sauveur de cette dernière. Et c’est alors qu’elle vit la posture d’Adam changer, son visage s’animer et elle se détendit à son tour, sourit, persuadée alors qu’il s’en sortirait très bien et allait réussir à briser la glace, si glace il y avait toujours. Un peu confuse, elle revint à son présent le plus proche tout en réalisant qu’elle devait paraitre particulièrement grossière. « Pardon, j’étais… plongée dans mes pensées. J’ai eu une longue journée. » s’excusa-t-elle avec un petit rire gêné, tout en sachant que Jules ne serait certainement pas dupe. Elle les regarda tour à tour, puis la serveuse, en étant totalement incapable de réaliser de quoi ils parlaient, il lui semblait simplement avoir entendu son amie s’exprimer en français, sans trop savoir pourquoi. Elle avala quelques gorgées de sa pinte en attendant de pouvoir rattraper ce qu’elle avait malencontreusement manqué.

résumé:

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