temporalité du rp : mai 1955, anniversaire de Jules.
personnages concernés : @Dolores Abbott et Juliet Malfoy.
trigger warnings : grossièreté, bagarre, agression.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : il s’agit de la suite de ce rp qui retrace une soirée particulièrement arrosée et rocambolesque scellant l’amitié de Dolly et de Jules !

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Les heures défilent et ne se ressemblent pas. Le trio reste à trois, la fille Carrow ne les rejoint finalement pas, disparaît dans la mêlée et les verres s’enchaînent. Jules arque un sourcil, elle serait tentée de dire à la baronne d’y aller doucement, l’alcool peut jouer des tours, encore plus les mélanges. D’autant que ce n’est pas le genre des filles de bonnes familles, mais le sont-elles ? Pas Jules en tout cas, ni Ollie, mais Dolly ? D’une œillade discrète, la princesse surveille sa jeune amie. Elle ne souhaite pas qu’elle termine avec une belle ivresse dans le sang. L’expérience n’a rien d’agréable et elle imagine déjà le retour à la maison. La musique se fait entendre. Quelqu’un a lancé un titre sur le jukebox, machine d’ailleurs qui crache les premières notes. Un titre du King, ce cher Elvis Presley dont les musiques ont traversé le continent. On dit qu’il deviendra un grand, peut-être bien, en tout cas, sa musique donne envie à Juliet de se déhancher, de bouger, de s’évader, de vivre cette soirée qui est sienne, son anniversaire.
L’effort lui donne des couleurs, les joues rouges, elle a besoin de souffler et retourne s’asseoir. On l’accoste, on lui propose une danse tandis qu’elle vide son verre. D’ordinaire, elle accepte volontiers, Juliet. Des bras forts pour l’élever en l’air, la faire voler, mais elle n’en fait rien. Car désormais, quand elle pense au cavalier qu’elle aimerait, à la personne à qui la belle veut saisir le bras, un seul visage se matérialise dans son esprit. Une crinière rousse, un visage constellé de tâches de rousseur et un accent irlandais dans la voix, Saoirse. En pensant à la jeune femme, le cœur de la blonde accélère brièvement. Elle aurait aimé que Tasha soit présente, mais leur relation reste encore secrète à ce jour. Quelque chose de précieux qu’elles ont pour elles deux. Oui, mais j’aimerai aussi que tu me fasses voler dans une danse qui n’aurait aucun sens. Le moment viendra, assurément.

La nuit s’étire et le bar se vide. L’aube se veut plus proche, quelle heure est-il ? Jules l’ignore, mais suffisamment tard ou tôt, cela dépend du point de vue qu’on adopte, pour que les lampadaires soient éteints et les ruelles, désertes. Dehors, l’air est frais, mais pas froid. C’est agréable, car après l’alcool et la danse, un peu de fraîcheur n’est pas de tout refus. Un dernier signe de la main et la baronne s’en va. Elle laisse Juliet en compagnie de Dolores. Un sourire sur les lèvres de la princesse, elle s’estime chanceuse de les avoir à ses côtés et déjà, elle détache ses cheveux, les libère d’un chignon qu’elle avait fait plus tôt et les rabat en arrière. — J’ai les pieds en feu, je crois que je pourrai rentrer pieds nus elle dit alors à Dolores en laissant échapper un petit rire avant de chercher ses cigarettes dans sa pochette. La voici qui en prend une, la garde entre ses doigts. — Un dernier verre et on rentre à notre tour ? Je vais te raccompagner. Après tout, Dolly reste la plus jeune et Jules se fait très protectrice avec elle. Telle une grande sœur, marraine la bonne fée, elle refuse qu’il lui arrive quelque chose.
De retour dans le bar, Jules approche du comptoir. — Deux brandys s’il vous plaît, merci. Elle tend l’argent quand les deux verres sont servis et s’assoit. — J’ai pensé qu’un petit digestif ne serait pas de refus dit-elle en allumant enfin sa cigarette à l’aide d’un briquet. La blonde expire la fumée qui s’élève. Au fond, la musique est bien moins forte. — Merci d’être venue Dolly, ça m’a fait plaisir, vraiment commence Jules avant de porter à ses lèvres le verre pour y déguster une gorgée. — Je crois que c’est le plus bel anniversaire que j’ai eu depuis… Elle marque une pause, réfléchit. Les souvenirs lui viennent en mémoire. Juliet Malfoy a toujours affectionné son anniversaire car il est annonciateur du printemps. Enfant de Beltane, elle a lu dans les livres parlant des fêtes païennes qu’un enfant né ce jour est porteur de chance, la blonde aurait aimé que sa mère voit les choses de cette façon, mais ce ne fut pas le cas. En grandissant, son anniversaire a toujours été célébré certes, mais un goût amer en bouche s’est installé. Des reproches, des médisances et une querelle qui n’a eu de cesse de prendre de l’ampleur avec son aîné, si bien qu’à la fin, Jules évitait de le célébrer chez elle et préférait qu’on le fasse à Hogwarts Au moins là-bas, elle échappait à Madrigal. — Depuis bien longtemps, en fait. Elle achève, sourire aux lèvres.

Et tandis que la blonde termine son digestif calmement, son regard se pose sur une table située plus loin. Le barman discute avec un autre client et ne semble pas avoir vu les deux hommes qui les observent un peu trop au goût de Jules. Elle plisse les yeux et tire un long moment sur sa cigarette. — Ne te retourne pas, Dolly qu’elle dit alors qu’un des deux hommes se lève. Il doit avoir l’âge de Juliet, à quelques années peut-être. Il est grand, dans la moyenne et il a le teint blafard, mais de beaux habits. D’un coup d’œil rapide, Jules remarque que le tissu est de qualité, il a été chez un tailleur, assurément. — Mesdemoiselles, vous êtes seules ? Il esquisse un sourire un peu trop familier, un peu trop charmeur. C’est typiquement le genre de type que Saoirse adore remettre à sa place, plus avec ses poings qu’avec ses mots d’ailleurs. Tout le contraire de la blonde qui recrache la fumée sur le visage de ce-dernier. — Nous l’étions. Peut-on vous aider ? D’un geste de la main, l’homme balai la fumée et reprend — J’aurai aimé vous inviter à danser, mon ami aussi. Il désigne d’un signe de tête l’autre garçon. Du même âge, mais plus petit. — Comme c’est dommage, nous devons justement partir. Ça ne va pas être possible, mais merci quand même ? Elle marque une pause, écrase son mégot dans son verre après avoir terminé celui-ci. Sourire mielleux et peut-être trop provocateur sur le bout des lèvres, Jules se redresse. — Allons-y, Dolly.
Le garçon semble marmonner quelque chose et prend un air renfrogné avant de saisir soudainement le poignet de Jules. C’est à cet instant qu’elle constate son haleine fortement alcoolisée. Ceci explique cela. — Allez ! Juste une danse ! On vous raccompagne après, c’est promis !
Et c’est ainsi qu’on commençait les mésaventures de Dolores et Juliet.

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Elle se retrouvèrent à trois, la quatrième ayant refusé leur invitation visiblement. Dolly se jeta sur son verre avec peut-être un peu trop d’enthousiasme, trop déstabilisée par la présence d’Olivia, avec qui, il est vrai, les choses n’avaient pas toujours été simples. Mais ce n’était pas là sa première sortie, ni la première fois qu’elle s’enivrerait. Au besoin elle pourrait toujours appeler son oncle Thomas à la rescousse afin d’éviter une confrontation quelque peu désagréable avec son père qui n’aurait peut-être pas apprécié de voir sa fille débarquer au petit matin complètement saoule. Mais pour l’heure, elle ne s’en souciait guère et la musique ne tarda pas à prendre le pas sur tout le reste. Rien de tel que se déhancher pour apaiser les tensions. Quelques heures plus tard celles-ci semblaient avoir disparu et la petite brune en venait à se demander pourquoi elle s’était fait tout un monde de ces histoires qui lui semblaient maintenant futiles.

Elle avait bu juste assez pour se sentir légère et euphorique, à moins que ce soit l’adrénaline due à la musique et la danse qui pulsait dans ses veine. Les heures avaient défilé, semblant à peine des minutes alors qu’elle s’affalait sur le siège à côté de Jules, les joues rouges, des gouttelettes de sueur perlant sur son front et le sourire au lèvres. Elle s’essuya le front du dos de la main avant de remettre ses chaussures, qu’elle avait délaissées depuis longtemps pour se mouvoir sur la piste. Si sa tête avait l’impression d’avoir vu la soirée défiler à toute vitesse, son corps lui ne semblait pas du même avis, en témoignaient ses pieds endoloris. Olivia les quitta à ce moment là et Dolly se retrouva seule avec Jules, qui visiblement s’était autant dépensé qu’elle. « Moi aussi. » répondit-elle en grimaçant alors qu’elle remettait ses chaussures. Elle allait avoir du mal à marcher sur ses talons pour rentrer. Il était bientôt temps, le matin se lèverait sous peu et la jeune fille acquiesça d’un signe de tête. Tandis que la blonde allait chercher leurs verres, Dolores sortit à son tour une cigarette de son sac et emprunta le briquet de son amie une fois celle-ci revenue avec leurs verres. « Merci de m’avoir invitée. Je suis contente d’être venue. » répondit-elle avec un sourire. La formule pouvait sembler banale, mais n’en était pas moins sincère et elle en était la première surprise. Qui eut cru qu’elle en viendrait un jour à considérer la princesse des vipères comme une amie ? Car c’était bien ce qu’elles étaient en train de devenir, n’est-ce pas ?

Je crois que c’est le plus bel anniversaire que j’ai eu depuis…

Elle porta son verre à ses lèvres afin de contenir les questions, parce qu’elle s’était imaginée que Juliet Malfoy devait avoir eu des anniversaires bien plus beaux et prestigieux que celui-ci. Mais elle avait compris, lors de leur première réelle conversation, que sa famille était un sujet douloureux et que les choses n’étaient peut-être pas si reluisantes qu’il y paraissait. Elle se rappelait vivement la manière dont Madrigal Malfoy l’avait humiliée publiquement des années auparavant alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Si elle était capable de se comporter ainsi envers la fille de quelqu’un d’autre, difficile d’imaginer ce qu’il en était vis à vis de sa propre enfant. Ne sachant que répondre, ne trouvant rien qui semblât suffisamment réconfortant, la petite brune se contenta de poser brièvement une main sur celle de la jeune femme.

Elle profitait des derniers instants de la soirée, alternant entre son verre et sa cigarette qui se consumait. Elle aurait été ignorante des regards qui se posaient sur elles si Jules ne l’avait pas prévenue. Difficile d’obéir à l’ordre de ne pas se retourner, mais de toute façon un homme se trouva rapidement dans son champ de vision et elle se tendit d’un coup, ayant déjà été plusieurs fois confrontée à ce genre de situations bien trop banales. Souvent, heureusement, les types étaient lourds mais finissaient par partir une fois un énième refus entré dans leur caboche. Il n’empêche qu’elle se méfiait et plus encore en voyant que son amie n’était pas à l’aise non plus. Elle la laissa prendre les devant en la voyant faire preuve d’un aplomb qui forçait l’admiration et l’imita, laissant tomber son mégot dans son verre encore à moitié plein avant de se lever.

Puis les choses dérapèrent lorsque l’un d’eux saisit le poignet de Jules. De tendu, tout l’être de Dolly passa en alerte face au danger. Elle avait sa baguette avec elle, mais ne songea pas à l’utiliser, surtout pas ici, au milieu de tous ces gens. Elle n’en réagit pas moins immédiatement, alors que la fureur montait en elle. « Lâche là ! » Elle tenta de lui attraper le bras et de le tirer, avec autant de succès que si elle avait été un vulgaire moustique. Son regard balaya rapidement la table, et la seule chose qui lui vint à cet instant fut d’attraper son verre et d’en jeter le contenu (reste de boisson et mégot) à la tête de l’assaillant; ce qui, vu son expression, ne lui plut pas vraiment. Ce fut l’autre pourtant qui la repoussa. « Tu vas te calmer toi ! »

Elle ne sut s’il le fit exprès ou si c’était un accident dû à l’altercation qui avait débuté entre eux alors qu’elle se débattait, mais le coup qu’elle sentit sur sa pommette fut suffisant pour la faire tomber sur le sol poisseux du bar. C’était la première fois qu’on la frappait de cette façon (si on oubliait les cognards) et autant dire qu’elle ne comptait pas renouveler l’expérience de sitôt, parce que la douleur était atroce. Elle garda sa main plaquée sur sa joue, tentant avec peine de se redresser.

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Tout se passe très vite, trop vite pour Juliet Malfoy. Certes, elle est sans doute moins alcoolisée que la plupart des personnes encore présentes dans ce pub, dont Dolores, mais elle n’arrive pas à suivre la scène aussi vite qu’elle l’aurait souhaité. Ce type, inconnu au bataillon mais dont l’haleine suffit à deviner que lui aussi, a abusé un peu trop de la bouteille, lui saisit le poignet. La sorcière fronce brièvement les sourcils et le fixe. Il y a un moment de flottement, comme un instant où le temps cesse et où on se demande ce qu’il va se passer, car on ignore la suite, mais on sait que la suite ne sera pas très agréable. Changement de ton et il suffit d’un rien pour que tout dégénère. Juliet n’y tient pas et elle a l’habitude des ivrognes un peu trop collants dans le genre de ce gars. Elle en a croisé à la pelle depuis qu’elle traîne au Drunken. Saoirse sait s’en débarrasser et quand ils refusent d’obéir, c’est Jake qui prend le relai, mais Jules n’est pas en reste. Elle ne s’est jamais laissée marcher sur les pieds. Princesse oui, mais en aucun cas soumise à autrui et sûrement pas à un type dans son genre. Cependant, Jules sait que l’alcool exacerbe les sens et qu’il suffit d’une étincelle pour que tout s’enflamme. Ce n’est pas nécessaire. Inutile d’embraser ce pub et d’en faire le terrain d’une bagarre qui dégénère. Le barman semble d’accord car au même moment, il cesse d’astiquer son verre et observe la scène en silence, prêt à intervenir. Que dire, que faire ? Juliet esquisse un sourire, elle a le verbe en bouche, la réponse sur le bout des lèvres, mais Dolores intervient.
Par Godric, elle intervient.
Trop vite au goût de Jules qui, même si elle apprécie la démarche, n’est pas certaine que cela va arranger les choses, bien au contraire. Fureur dans la voix, détermination dans le geste, la petite brune veut repousser l’homme, mais poids plume, c’est elle qui se retrouve bousculer. Et c’est à cet instant que Jules sait que l’allumette a été craquée, que le feu au poudre s’est enflammé et que tout va exploser. Quand Dolores ne sait quoi faire à part vider le contenu du verre sur l’assaillant. La blonde écarquille brièvement les yeux et recule le visage pour éviter d’être éclaboussée. C’est… D’accord, bravo Dolly ! La fille Malfoy aurait vraiment applaudi son amie pour l’audace et si elle apprécie sa réaction pour l’avoir protégé, elle sait, Juliet, que c’est le prélude de quelque chose de bien plus gros.

La réaction ne se fait pas attendre et si le type lui lâche enfin le poignet, l’autre pousse avec son amie avec force, non sans volontairement la frapper au visage. L’enflure ! Et Dolores se retrouve au sol. C’est donc maintenant, le moment, l’instant où la soirée chavire. On ne peut plus reculer et Jules sait qu’elle n’y tient pas, pas même si elle avait un retourneur de temps entre les mains. On a fait du mal à son amie et elle voit rouge. Vipère devient lionne quand il s’agit de protéger ses proches et tandis que le premier type s’essuie le visage en jurant, traitant au passage Dolores de sale petite traînée, l’autre ricane en la regardant au sol.
Au fond du pub, il n’y a pas foule, quelques soûlards qui les observent, mais aucun ne bouge le petit doigt. Tant pis, Jules n’attend rien d’eux. Aucun doute, si Saoirse était ici, elle aurait déjà écrasé ses poings sur le visage des deux types et ils pisseraient le sang, un nez cassé, mais Jules n’est pas sa petite-amie et elle n’est pas certaine de savoir cogner comme il faut, cependant, elle a d’autres atouts dans sa manche. Ses mains saisissent le tabouret haut sur lequel Dolores était assise et elle l’écrase avec toute la force dont elle dispose sur le dos du gars qui a frappé son amie. Ce-dernier est surpris, assez pour tomber à genou en grommelant quelque chose dont Jules n’en a strictement rien à faire. Elle veut voir comment la brune va, mais l’autre type, le premier n’est pas de cet avis. Il arrête Jules dans sa course en l’attrapant par ses cheveux. Ah, le salaud qu’elle pense tandis qu’elle lève la main pour le gifler, mais là encore, il est assez vif pour arrêter sa main. — Vous allez nous le payer qu’il assure. — Lâche-moi ! Ordre est donné et pourtant, Juliet ne le laisse pas obéir ou non que déjà, son pied écrase les bijoux de famille. C’est fourbe, mais tous les moyens sont bons et cela force le gars à la lâcher sa poigne non sans tirer quelques cheveux blonds au passage. — Dolly !
Juliet ne pense qu’à son amie et lui tend la main en l’aidant à se redresser. Pour le coup qu’elle a pris, on verra plus tard, il faut sortir d’ici. Le barman semble enfin décider à réagir puisqu’il sort de derrière son comptoir et approche des deux hommes. — Viens allons-nous en dit la blonde qui reprend sa pochette, celle de Dolly au passage. De sa main libre, elle saisit celle de la brune pour ne pas la perdre et se diriger vers la sortie. Il faut filer car Jules a déjà vu suffisamment de scène comme ça ailleurs pour savoir que ces gars sont comme des fauves, ils n’abandonneront pas des proies comme ça, après tout ça.

Quand Jules pousse la porte pour sortir du pub, elle entend le barman qui parle aux deux hommes. Veut-il les dissuader de poursuivre les femmes ? Peut-être, sans doute, mais la blonde ne tient pas à rester ici pour s’en assurer. Dehors, l’air est un peu plus frais, car la nuit est bien avancée, mais Jules a chaud. Le sang circule rapidement dans son cœur, l’adrénaline accélère la cadence du mécanisme intérieur. Transplaner ici et maintenant serait facile, mais il y a trop de monde dehors. Devant le pub, des hommes les dévisagent, étonnés de voir deux demoiselles sortir ainsi et sans chaperon. — Par ici. Et Jules avance, traverse le trottoir pour s’abriter dans une petite ruelle pavée déserte. Elles sont en sécurité, non ? Un lampadaire isolée semble éclairer la rue qui s’avère être une impasse et Juliet se tourne enfin vers son amie.
— Montre moi ça qu’elle dit en se permettant d’écarter du visage de la brune quelques mèches de cheveux. Le coup est déjà visible, elle marque vite, mais surtout, ça a été violent. — Heureusement que le maquillage fait des miracles, car je t’annonce que tu vas avoir un magnifique cocard… Un sourire gêné, désolé car Jules s’en veut. Elle aurait dû réagir avant, immédiatement, c’est elle la plus âgée ici, c’est son rôle de la protéger. — Tu peux transplaner ? C’est sans doute la meilleure option, sauf que déjà, les silhouettes des deux hommes apparaissent. L’un d’eux fait volontairement craquer ses doigts, quel abruti se dit Jules en se mettant instinctivement devant la brune. L’autre, celui qui s’est pris le coup dans l’entrejambe sort de sa poche un petit canif. Là, ça craint se dit Jules. — Laissez-nous… Qu’elle dit alors en glissant une main dans sa pochette. Sa baguette magique lui frôle les doigts, prête à être utilisée.
— Quoi ? On commence à peine à s’amuser dit celui qui joue avec son canif entre ses doigts. — Vous deux, on va vous faire regretter ce que vous avez fait, mes jolies. La confrontation semble inévitable. Juliet n’aurait jamais imaginé que sa soirée d’anniversaire allait se finir ainsi à cause de deux bois sans soif, mais elle est prête à tout pour protéger son amie. L’idée d’un petit crache-limace vient placer lui effleure l’esprit alors que les deux types approchent, déterminés à leur faire la peau ou pire.

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