07 SEPTEMBRE 1955

Comme à l’accoutumée, les changements de saison rythmaient les nombreux mets et breuvages proposés à la carte du Red Lion Pub. S’il demeurait bien une constance dans ce monde où les bouleversements n’avaient eu de cesse de malmener la jadis paisible vie des riverains de Godric’s Hollow c’était de découvrir les nouveautés proposés par l’établissement familial. Véritable institution du village, petits et grands s'y retrouvaient par tous temps sous l’oeil avisé de son gérant.

La soirée avait à peine commencé que le bar était déjà vibrant de vie. Têtes blondes se frayant un chemin avec précipitation entre les imposantes silhouettes des adultes, leurs éclats de rire se mêlaient aux discussions plus enflammées de certains quand d’autres se faisaient tempérées. Les pintes aux couleurs plus ou moins ambrées se vidaient à des rythmes disparates mais toujours accompagnées de quelques mets goulument dégustés. Si les palais se régalaient des saveurs aux inspirations automnales c’était bien les récents événements ayant animé la vie du village qui glissaient sur les langues.

Sous le couvert de l’agitation ambiante, quelques visages familiers se rassemblaient. Des hochements de tête entendus s’accompagnaient de messes basses avant que certains ne semblent s’évaporer. Le sous-sol du Red Lion Pub se garnissait ainsi progressivement de ses membres clandestins. Sécurité non négligeable des lieux où les langues pouvaient plus aisément se délier sur des questions sensibles pendant qu'à l'étage les festivités continuaient de battre leur plein.

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PRÉCISIONS : bienvenue dans ce nouveau topic officiel ! Que vous ayez reçu par hibou/courrier votre carton d'invitation ou accompagnez quelqu'un, vous avez tout à fait votre place au sein de ce topic !

- Afin d'avancer le plus possible, merci de faire des post dits courts (environ 500 mots maximum), et surtout, de résumer les interactions de votre personnage en spoiler.
- Pas d'intervention du MJ pour ce sujet mais un nouveau tour tous les 15 jours, afin de résumer l'avancée du sujet et le relancer s'il n'avance plus. Vous n'êtes pas obligé d'attendre l'intervention du MJ pour poster plusieurs fois !
- Dans le but de faire progresser l'intrigue par la tournure prise de ce topic commun, ce dernier s'étendra sur une durée maximum de deux mois IRL.
- N'hésitez pas de même à préciser l'inventaire de votre personnage, soit, ce qu'il possède à cet instant T sur lui, le topic pouvant totalement évoluer ! (Pour rappel, vous avez une case ACQUISITION dans votre fiche de personnage permettant de noter les armes, potions , autre(s) (lancer de dés…) etc que possède votre personnage.)
Have fun !!  

IN FOR THE KILL - 2021

Animation dans l’air, agitation dans les esprits. Le changement de saison est déjà amorcé et le paysage change progressivement. Les premières feuilles jonchent déjà le sol et le petit peuple de Godric’s Hollow se pare de vêtements plus chauds. Ron ne fait guère exception tandis qu’il pousse la porte principale du pub. Vêtu d’un pantalon gris dont la toile est plus épaisse que d’ordinaire, il porte une veste de la même couleur et sitôt les premiers pas à l’intérieur, le sorcier peut constater l’ambiance chaleureuse et animée qui s’est emparé du Red Lion. Les verres s’entrechoquent et on parle fort. Certains clients même, sifflent en directement du bar pour commander une nouvelle tournée. Ronald ôte son chapeau et approche du comptoir, cherchant un visage familier. S’il a rejoint les passeurs à la fin de l’été, tout ceci est encore nouveau pour lui et il ne connaît pas ceux qui partagent la même cause que lui. Peut-être cela est-il le moment justement ? C’est ce que l’homme s’est dit et c’est la raison qui l’a poussé à sortir de chez lui, délaissant l’Étranger comme compagnie pour la soirée.
L’ancien auror se faufile à travers les clients, manque de percuter un serveur, s’excuse dans sa barbe avant de trouver par miracle, une place au comptoir. Accoudé à celui-ci, il pose sur le tabouret haut son chapeau et sa veste qu’il ôte, dévoilant une chemise blanche par dessus laquelle il a enfilé un pull en laine, également gris. — Une pinte, triple en pression, s’il vous plaît dit-il alors pour le barman avant de balayer du regard la salle principale. Ronald, à la recherche d’un visage familier, de quelqu’un à qu’il pourrait entamer la conversation et peut-être, qui sait, lui servir de guide pour enfin se lancer activement parmi les passeurs. Et la pinte est avancée sur le comptoir de bois, ainsi que la note que le sorcier règle immédiatement avant de porter à ses lèvres la boisson. Après tout, peut-être devrait-il se laisser porter par l’ambiance qui berce les lieux, c’est agréable de lâcher prise, le temps d’une soirée, même en solitaire.

résumé:

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Ses quartiers sur le maudit rafiot de la pègre abandonnés pour quelques heures, la carcasse s’en était arrachée avec le petit mulot. Échappée discrète, passant sous le radar bien trop affuté du capitaine Ginsberg, Il avait soufflé quelques mots à Yuki pour ne pas la laisser dans l’ignorance. La promesse avait été faite de lui envoyer des signaux toutes les heures. Tout juste quelques pincements sur l’étoffe du bracelet d’ariane pour apaiser la conscience, le territoire moldu synonyme de bien des dangers laissait poindre au fond des entrailles et en coloration des bouclettes l’ébauche d’une angoisse. Heureusement, la présence de Timy saurait l’en distraire. Si la perspective de découvrir la nouvelle carte du Red Lion Pub faisait saliver les papilles curieuses, c’était principalement l’opportunité de faire rencontrer des passeurs à son petit mousse qui avait motivé pareille sortie. Non sans une flopée de recommandations nerveuses lâchées avec l’affolement d’un condamné à la potence dont la sentence sera exécutée à peine sa diarrhée verbale achevée, la caboche s’était revêtue d’une de ses habituelles gavroches. Les mèches sauvages méticuleusement dissimulées sous l’étoffe pour ne pas qu’elle laisse transparaître les humeurs fluctuantes le traversant, ils avaient rejoint sans peine les abords de l’établissement à l’animation évidente.

La foule guettée dans l’espoir d’y apercevoir visages familiers tels que celui d’Enid ou encore d’Agatha sans succès, l’attention se reporta sur le bar et son tenancier bien connu. « Deux pomme-gingembre, ‘teuplaît. Pour l’mien, lâche-toi sur l’gingembre surtout ! »  Pas qu’il en ait besoin pour son retour sur le bateau, l’âme hurlait plutôt son envie d’épices, compensation de la brûlure du rhum abandonnée pour tenter de remonter la pente. Les shillings déposés sur le zinc à l’arrivée des deux demis non alcoolisés, un bref signe de la caboche lancé à Timy en direction des tables du fond et il amorça un début d’échappée. À peine élancé qu’un mouvement de foule le fit percuter son voisin accoudé au bar. « Hop là… »  Flot retenu in extremis par les fils de magie lancés par l’esprit en réflexe, la vague du liquide orangée se replia sur elle-même pour réintégrer son contenant. « D’solé l’ami, j’failli t’en foutre jusque dans les chaussettes. »  Éclat de rire rauque lui échappant avant que les perles ambrées ne s’égarent sur son contour, sourcils unis au minois vaguement familier. « J’connais ta gueule… On s’est d’jà croisé, non ? »  Les connexions fusaient jusqu’à ce que l’éclair ne finisse par jaillir au fond du ciboulot. « P’tain ça y est j’te r’mets ! Y a genre 18 balais et des brouettes… À Londres dans les forces spéciales. Tu bossais avec ce rouquin grande gueule là ! C’tait mon mentor à mes débuts. »  Ne pas mentionner le bureau des Aurors, ne pas citer Weasley. « Ça fait un bail. T’me r’mets ? »  ‘Abbott. Le patronyme laissé en suspens. « Uriel Brodie. »  Pour pas lâcher l’identité sorcière qui brûlait pourtant le palais. « Lui c’est Noé ! »  La paluche de libre s’apposait sur l’éclanche du petit mousse, large sourire égayant les vermeilles face à l’amorce de ces retrouvailles insolites.

résumé:

inventaire:

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Timy-Belle-Gueule avait toujours cultivé cette nonchalance, une barrière invisible entre lui et le monde. Aux yeux des autres, il semblait glisser, indifférent, sans jamais s’attarder. Mais en lui, des tempêtes cachées agitaient son silence. Depuis que le corps et l’âme d’Ephy portaient les marques de la torture des chasseurs et que Gawain avait été transformé en loup-garou, tout avait changé. Le danger, qu’il croyait lointain, était devenu intime. Ce soir-là, au Red Lion, l’atmosphère feutrée, les rires légers et le parfum du bois mêlé à celui de la cannelle imprégnaient l'air, créant une sérénité trompeuse. @Ephraïm Schalit commandait deux verres non alcoolisés. Pour certains, c'était un geste banal, mais Timy percevait la lutte intérieure qui se manifestait derrière chacun de ses gestes. Son ami, autrefois noyé dans l’alcool, affrontait ses démons, encore et encore. Sans un mot, Tim-tim effleura sa nuque d’une caresse furtive avant d’attraper son verre. Ils n’avaient jamais eu besoin de mots.

Le joli cœur n’avait jamais été du genre à s’immiscer dans les affaires des autres. Il se tenait à l'écart, semblant être un spectateur muet, une ombre discrète dans le décor. Mais cela avait changé. Ephy, hanté par ses traumatismes, était devenu sa raison d’agir. La cause des passeurs n'était plus un choix, mais une nécessité, et il n’y avait plus d’échappatoire. Alors que son poto avançait dans la foule, Timy le suivait, en retrait, scrutant les visages, analysant les mouvements. Puis, soudain, un choc. Ephy avait percuté un homme accoudé au bar. Le liquide vacilla, suspendu dans l’air avant de retomber dans son verre sous l’effet de la magie. Les rires éclatèrent, mais Timy resta immobile, vigilant. L’échange était plus profond qu’il n’y paraissait. Les regards se croisèrent, un éclair de reconnaissance passa entre Ephy et l’inconnu, comme un souvenir qui refait surface.

Sans hésitation, le pirate se tourna vers Timy et l'introduisit d'une voix claire : « Lui c'est Noé ! » Ce nom d’emprunt dans le monde moldu flotta dans l’air comme un masque. Fidèle à lui-même, Timy hocha la tête, mains dans les poches, sans un sourire. Il n’était pas de ceux qui se dévoilent, mais ses yeux restaient accrochés à l’inconnu, déchiffrant les non-dits. Sous les lumières tamisées du Red Lion, les conversations s’entremêlaient, légères et empreintes d’insouciance. Mais Timothy savait que l’essentiel se jouait dans la pénombre, dans ces regards échangés. Ce soir, il ne pouvait plus se contenter de regarder. Le monde changeait, et il devait s’y plonger.


 

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Rouge à lèvres rouge pour souligner ta tenue noire et faire le rappel avec tes escarpins vermillon. Du soin apporté à ton apparence pour t’insuffler un peu de confiance. Les émotions entremêlées. Les sentiments mélangés à l’idée de cette soirée. Mixture imprécise qui te laisse légèrement angoissée. Ravie de revoir tes amis, tu as hâte de rejoindre les têtes connues et, pour une fois, rassemblées. La boule au ventre révélait cependant l’angoisse à l’idée de retrouver Mila. Tu avais eu la bonne idée de l’inviter à cette soirée, désireuse de renouer cette vieille amitié que vous aviez abandonnée durant plusieurs années. L’idée de ne t’avait pas traversé qu’il allait falloir jongler entre tout ce beau monde avec la plus grande dextérité, jusqu’à ce soir, alors que tu finis de te préparer.

Prédictions faites pour cette soirée qui restent floues. Inachevée. La pyromancie te laisse parfois sur ta faim. Moyen de te rassurer qui ne t’a pas servi cette fois-ci. Il est l’heure de faire ton apparition. Lorsque tu pousses les portes du pub que tu connais si bien, ton regard s’accroche directement aux visages amicaux. Tu reconnais la silhouette d’@Ephraïm schalit, réconfort instantané à la vue de son sourire chaleureux. Puis, tu remarques aussi la présence de @Ronald abbott, avec qui une belle complicité se crée. Un troisième visage, inconnu, se tient à leur côté. Il ne te semble pas l’avoir déjà croisé, mais il semble accompagné ton cher ami. Tu jettes un coup d’œil rapide, mais ne décèles pas encore les contours si reconnaissables de @Mila Rowle. C’est donc d’un pas serein que tu rejoins le petit groupe déjà formé. « Je vois qu’on ne m’a pas attendu pour commencer ! » Jettes-tu à l’assemblée, le visage riant. Qu’il est bon de faire preuve de nonchalance pendant quelques instants. Douceur dans les traits, tu offres ton plus beau sourire à tes interlocuteurs. Un regard curieux pour le jeune homme dont tu ne connais pas l’identité, que seul Ephy, qui te connait si bien, aura pu remarquer. Tu ne penses pas l’avoir déjà croisé dans votre QG, ni ailleurs d’ailleurs. « Tu nous as ramené du renfort ? » Lâché à ton ami de longue date pour en apprendre plus sur son comparse. Question qui veut tout dire et rien à la fois, car les oreilles indiscrètes doivent rester dans l’ignorance la plus totale.

Résumé:

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Red Lion Pub. Le nom du club qui fait directement penser à un truc de coquins. Le lion rouge, c’est le code d’une pratique que tu ne connais pas, c’est certain. Ça doit être un truc à plusieurs où on se grimpe dessus. Ça serait pas déconnant avec la vie décadente d’Agatha. Bien qu’elle refuse franchement de se l’avouer, sa position sur les ondes doit lui en ouvrir des envies bien particulières. Ils sont tous comme ça dans le show-biz. Ils ont la poudre au nez et des picotements dans le slibard. Personne n’établit les règles, ça se fait le plus naturellement du monde. C’est offert avec le package.
Mais c’est pas pour te déplaire. Qui serais-tu pour juger le cul d’autrui ? C’est déjà bien compliqué de gérer ses propres humeurs et ses propres envies alors celles de vedettes dans le secret de leurs loges hein… C’est pas la priorité la plus absolue. Septembre est un mois visiblement fait pour se rencontrer. Alors que l’annonce d’une soirée mondaine s’est déjà propulsée jusqu’à toi par un hibou de malheur, c’est Agatha maintenant qui s’est manifestée. Manquerait plus qu’le gilet jaune pour qu’on y soit.  La rentrée est toujours essentielle après un été mortifère où les évènements semblent stagner. La preuve chaque putain d’année que tout roule même lorsque le gouvernement magique se contente d’expédier les affaires courantes. La preuve s’il en fallait une au milieu de la figure que PUTAIN ça tournait même sans eux. On pourrait y foutre le feu à leurs carcasses que ça roulerait quand même parce que la civilisation est civilisée justement.  Parce qu’ils ne servent à rien sauf à opprimer, à visser comme des p’tites frappes toujours un peu plus la vis. Bande de connards, ils verront ce qu’ils verront quand Fawkes se réincarnera en sorcier bien vénère. Ça fera tout drôle. M comme Vendetta.

Agatha donc. Délicieux souvenirs d’un mélange consenti, délicieuses tournées langoureuses dans des chiottes puant la pisse d’un château formateur de jeunes mages et sorcières. Agatha qui n’avait pas manqué à sa promesse de se rappeler à ton bon soin après une entrevue pas si hasardeuse que ça. Peut-on appeler ça du hasard quand t’avais passée des jours entiers à fouiller ses poubelles, à la suivre jusqu’au point de faire mine de lui rentrer dedans. Ouais on pouvait. C’est l’avantage des esprits libres : ils font comme ils veulent quand ils veulent et ils envoient un majeur dressé comme l’marteau d’l’aut beau gosse blond Thor quand ça commence à craindre un max.
Le Red Lion Pub est bien moins cochon que dans tes espérances. Faut dire que l’ambiance est bonne franquette, on dirait presque le rassemblement de pouilleux pour protester contre la création d’une nouvelle centrale à charbon dans la campagne anglaise. Manque plus qu’un type avec un djembé. Robe satinée, rouge aux lèvres rouge pute sur les lèvres et clope au bec c’est comme ça que t’arrives sur les lieux. Immédiatement la silhouette foutrement bandante même si t’as pas les attributs nécessaires pour d’Agatha se dessine. Elle est en pleine discussion avec… Merde. Ephy, Timy et un type que tu ne connais pas mais qui a l’air assez costaud pour broyer les côtes de ses trois interlocuteurs d’un coup et d’un seul. Merde. Les deux mondes qui vont se percuter de plein fouet parce que ça craint. Gaga s’est-elle mélangée aux autres parce qu’elle est un brin sociable voire délurée ou parce qu’elle les connait ? Aucune foutre idée alors faut y aller à tâtons. La vie c’est comme un popcorn salé, ça a super apparence mais c’est dégueulasse. Faut la jouer fine Mila. Alors t’approches par derrière – non sans te marrer à cette idée – et tu poses tes mains sur les épaules d’Agatha. « B’soir m’ssieurs dames. » En regardant Agatha tout d’abord : « T’es foutrement bien gaulée toi ! » T’es certaine qu’elle va virer aussi rouge que l’foutu lion. Puis à Ephy et Timy. « Je crois qu’on se connait, non ? » T’es pas du tout certaine de ce qu’ils foutent là ni même de la bonne manière de les aborder. Parce que généralement, t’as la merde qui te colle au cul et tu fais tout capoter.  Puis encore au grand costaud.   « Par contre j'suis certaine de ne pas vous connaître.  » Nouvelle clope pour se faire toute petite.

Résumé et inventaire:

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“Oh boy ! Si tu savais Gaw, à quel point j’ai attendu cette bière touuuute la journée.” Enid parle fort, fort pour se faire entendre dans le brouhaha ambiant, fort parce que ses oreilles bourdonnent d’un léger mal de crâne sous jacent qui l'a guetté toute l’après midi, fort parce qu’elle s’est retenue toute la journée, toute la semaine d’intervenir de manière intempestives face au comportement de son professeur titulaire. Ensembles, elle marchant légèrement devant et se tournant vers lui, ils étaient parvenus à gagner l’extrémité du comptoir, il y avait déjà foule au Red Lion pour cette soirée annoncée et la foule était tout ce dont elle avait besoin pour surmonter cette rentrée scolaire qui était arrivée si vite que ça lui en fichait presque le tournis.
D’un geste gracile, elle avait dénoué le foulard de ses cheveux, l’avait accroché à sa ceinture, retiré son manteau que la fraicheur de septembre lui avait incité à retrouver, et frotté une tache de craie sur le jupon de sa robe brune.
Nul besoin de préciser leur commande que deux pintes de bière rousse étaient déjà déposées devant eux, la force de l’habitude. Sous le soupir qui passe ses lèvres, apparait un sourire doux lorsqu’elle pose son regard sur son frère ainé, faisant glisser vers lui son verre. La rousse au Red Lion Pub est une tradition importante pour la fratrie Brontë, elle est de celle qui comble les silences et assure le soutien indéfectible. Le jour où Gaw avait initié Enid à ce plaisir simple resterait sans aucun doute gravé dans sa mémoire à jamais.
“Mais assez râlé pour ce soir… Je t’ai assez soulé avec toutes mes histoires. Trinquons !” Elle avait levé son verre haut, regard espiègle et lippes ourlées d’un sourire radieux, tournant le dos au reste de la salle.
“Puisse nos chemins tortueux toujours nous ramener ensemble à la rousse du Red Lion” C’était faussement solennel dans le ton, dans l’attitude. Verres qui tintent l’un contre l’autre, c’est bien moins léger que ça en à l’air, compte tenu des derniers évènements, des dernières révélations qui avaient émaillées leur relation. “A la tienne Gaw ! ”
Il était de tradition aussi que la première pinte soit descendue en cul-sec, surtout lorsqu’il faisait grand soif, chose à laquelle Enid ne dérogeait pas, pas dans ces circonstances, même si elle ne parvenait quasiment jamais à réaliser cet exploit. Prenant une grande inspiration, elle avait commencé sa longue descente d’un trait, ponctuant ses gorgées d’un geste de la main parce que l’exercice était périlleux et qu’il fallait bien cadencer tout ça pour ne pas faiblir. Lorsqu’enfin elle était parvenue à vider son verre, elle l’avait fait claquer sur le comptoir avec fierté et dans un éclat de rire. “Et alleeeez ! bientôt je vais te détrôner Gaw ! Tu verras je vais devenir une championne de la descente !” Ponctuée d’un coup de poing dans son épaule et d’une démonstration de sa force avec l’exposition de son biceps contracté. Elle avait étouffé un rot bien senti entre ses lèvres closes, mais sur la bouche et joues rougies déjà par l’alcool. Quand dans le brouhaha plusieurs voix familières l’avaient interpellé, levant les yeux elle réalise tout d’abord la présence d’Ephy, avant que ses prunelles ne passent sur les traits de son voisin. Enid s’était figée, reconnaissant sans peine l’homme qu’elle avait rencontré à la librairie quelques jours plus tôt. Ronald qui se tenait à quelques mètres d’elle. Elle capte son regard - l’avait il dejà remarqué ?- esquisse un sourire et lui adresse un signe de tête, soudain beaucoup moins expansive. Elle a soudain très envie d’aller lui demander s’il a pu avancer dans ses lectures, mais n’est pas certaine que le moment s’y prête, même pas certaine qu’il se rappelle d’elle.
“J’ai l’impression qu’il va y avoir du monde à cette soirée.” Lâche t’elle de manière un peu bateau en regardant autour d’eux. Beaucoup de monde et c’est à lui qu’elle songe toutefois.

résumé:

tenue:

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« Pour sûr mon ‘tit pouillon. C’lle là, on va s’la siphonner direct » Le rire gras t’éclatait la gargue. Désir féroce de légèreté et d’euphorie. La claque aux burnes de t’enliser dans les emmerdes. L’heure était aux réjouissances. T’envoyais dans les orties les tintouins d’Hécate et branquignols en mousse, ‘parce que les roses, c’était pour les gonzesses. Fallait quelque chose qui pique pour les bonhommes en ton genre. « Pouah on s’croirait dans une boite d’sardines » Presque une chatte au mille morpions. La fièvre en dégoulinade sous la carne te chiffonnait l’étoffe du haut d’un coup de griffes grossier. « ‘tain la fournaise » Ça s’agitait à gauche et droite. Les tympans s’en froissaient, muselaient pourtant leurs rouspétances aux cacophonies si souvent boudées. Ricochet fragile de l’après-guerre. Grâce au ciel, tu t’étais un brin défoncé la tronche aux vapeurs de dragon. Fallait ‘la’ calmer, la bête tapie en coin. Elle grondait, faisait trembler tes dédales d’un chevrotant silence. Tu te sentais guilleret, l’étincelle chatoyant dans les prunelles. « ça pue la schneck » grondais-tu distraitement. La vieille moule, la pisse de chat (Ah pour schlinguer, Jean-Luc faisait des ravages quand il pissotait sur ton lit. Sale fauve !) « Oh p’don poussin. ‘Fin t’vois quoi ? » C’est que tu ne voulais pas l’offenser, sa petite cramouille à elle. Une simagrée te tordait la truffe à cette pensée parasite. Merci mais non merci. T’avais peut-être un peu trop boucané les poudres de perlimpinpin.  

Les commissures s’égayaient en luronnes aux pintes déposées à votre chevet. « T’me saoule jamais m’oignon » Des surnoms, elle en récoltait en la pelle, amorçant la gousse d’ail au petit poussin, du petit caillou au petit pois trop cuit. Les verres cognaient en éclaboussures festives. « Je nous le souhaite, Sir Enid Brontë, troisième du nom ! » Les langues s’enrobaient de miel théâtral. « A la tienne mirabelle ! » L’ambre amère ruisselait sans résistance dans l’avaloir. Ça t’humectait la muqueuse, te lénifiait aussitôt l’humeur plus qu’elle ne l’était déjà. Le godet claquait sur le bois quelques secondes avant le sien, t’engraissait les océanes de houles fières. « T’chu bientôt l’apprenti va d’passer le maître » Le poing s’abattait sur le poitrail, éructant un gras rot sorti des entrailles. « ah ah ah c’lui là, c’était l’tit préliminaire » L’éclat te grattait le gosier, la gueule liée de joie à sa force dévoilée. « C’qu’t’en as d’la force. T’vas pouvoir aller fendre la bûche avec moi » Le rire flânait, hagarde, dans les alcôves embrumées par la fumette. La sœurette semblait prise d’attention. Ton regard se promenait sur le sien, devinait une lueur derrière ses océans. L’échine se tordait pour reconnaître parmi la foule jacasse les têtes familières d’Ephy et...du morveux. Ça t’écrasait aussitôt les côtelettes, te noyant les alcôves. Les souvenances de vos dernières entrevues, ‘heurts ? glissades ?, te percutaient la caboche. T’avais ce lutin de gaieté qui battait le pavé sous tes remparts, le trouble suintant du lard moite. Esméralda dansait son insolence dans tes lagunes, dandinaient déjà des hanches dans l’espoir silencieux de capter son attention. Ah putain ! Tu devenais midinette en sa présence. Crevure d’artichaut ! Tu reconnaissais la trogne de la cousine de Cassiopeia s’insinuant entre eux. Ça devenait un bourbier à sorciers. Le salut d’Enid t’interpellait, t’apposait sur un grand dadais jactant avec le métamorphe. « C’qui c’guignol ? » Si le dédain semblait transpirer des mots, c’était pourtant tout autre. Curiosité en bourgeon pour ce gaillard recueillant l’attention du poussin. Tes perles d'acier se plantaient dans les siennes, le sourire gras de malice. « t’as oublié d’me raconter des ‘tits trucs on dirait ? »

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Suite à l’invitation reçue, elle avait cru à une petite célébration incluant principalement les Passeurs, mais visiblement, elle s’était trompée. Le pub était bondé, l’ambiance à la fête, partout on dansait, on riait et les pintes circulaient. Elle sourit, songeant que c’était peut-être la première fois, en tout cas depuis longtemps, qu’elle venait ici pour un autre but que travailler pour l’organisation. Et ces dernières semaines, elle y était venue souvent. Après avoir perdu son travail, ce n’était pas le temps qui lui avait manqué, et Dolores avait eu la confirmation que l’oisiveté ne lui réussissait pas. Ne plus avoir à se rendre chaque jour au Ministère avait tout de même un grand avantage, lui permettre de passer plus de temps avec Adam, et ça, elle n’allait certainement pas s’en plaindre. Elle pouvait l’attendre à sa sortie du travail, ou même apporter à manger à midi au garage pour qu’ils déjeunent ensemble, et c’était un quotidien qui lui plaisait plutôt bien.

Il faisait déjà chaud à l’intérieur et elle retira la veste qu’elle avait passée par-dessus sa robe bustier vert foncé, avant de la fourrer dans son sac dont l’intérieur avait été agrandi par magie. Elle saisit de nouveau la main du jeune homme, entrelaçant ses doigts avec les siens et jeta un regard circulaire à travers le bar, du moins ce qu’elle pouvait en distinguer. « Tu vois Jules quelques part toi ? » La blonde était censée les rejoindre ici et Adam avait bien plus de chance d’avoir un meilleur aperçu des environs étant donné sa taille. Mais peut-être n’était-elle tout simplement pas encore arrivée ? Alors, Dolly attira son petit ami vers elle et son sourire se trouva marqué d’une certaine gêne. « Puisqu’elle n'est pas encore là… je voulais te parler de quelque chose… » Qu’elle était prête, à ce qu’ils aillent plus loin que les baisers et les étreintes qu’ils échangeaient. Elle en avait d’ailleurs parlé à Jules pour avoir ses conseils.

Mais soudain son regard accrocha une autre silhouette connue et la surprise imprégna son visage. « Tiens mon père est là. » Ce qui coupait évidemment cours à la conversation qu’elle était sur le point d’entamer. Elle aurait dû se douter qu’il serait présent, il avait peut-être lui aussi reçu une invitation. L’attention de Ronald semblait accaparée par un petit groupe qui s’était formé, parmi lesquels la petite brune reconnaissait surtout deux autres membres des Passeurs. « Je suis heureuse de le voir s’amuser… après tout ce qu’il s’est passé. » Après la St Godric, la rupture, la mission au loin, les temps avaient été durs, sans doute bien plus qu’il ne voulait le laisser entendre.

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07 SEPTEMBRE 1955

Dans l'antre animée du Red Lion Pub, la bière coule à flot et le fumet des victuailles automnales régale déjà la foule présente. C'est autour du bar que d'anciens collègues de travail, amis et connaissances se retrouvent quand d'autres se reconnaissent parmi la foule relativement compacte de l'endroit.

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PRÉCISIONS : Voici la première relance de ce topic commun ! Pour rappel, que vous ayez reçu par hibou/courrier votre carton d'invitation ou accompagnez quelqu'un, vous avez tout à fait votre place au sein de ce topic !

- Afin d'avancer le plus possible, merci de faire des post dits courts (environ 500 mots maximum), et surtout, de résumer les interactions de votre personnage en spoiler.
- Pas d'intervention du MJ pour ce sujet mais un nouveau tour tous les 15 jours, afin de résumer l'avancée du sujet et le relancer s'il n'avance plus. Vous n'êtes pas obligé d'attendre l'intervention du MJ pour poster plusieurs fois !
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IN FOR THE KILL - 2021

Depuis quelques semaines, la vie d’Adam Bagshot est tout simplement parfaite. Il ne sait pas bien ce qu’il a fait pour mériter ça, et franchement il s’en fiche. Il profite de chaque instant, célèbre chaque rayon de soleil et même chaque averse - l’automne s’annonce bientôt, on peut le sentir dans le fond de l’air qui refroidit déjà. Il sort avec la plus jolie fille du monde, avec l’étoile la plus brillante du firmament et il est tellement heureux que ça irradie de lui comme une petite centrale nucléaire. Chaque nouveau matin le trouve plein d’entrain, et chaque soir s’éteint sur son sourire rêveur.

Parce que tout est parfait, depuis que Dolly est sa petite amie, mais Adam Bagshot a des projets. Il n’en a encore parlé à personne. En temps normal, son premier confident aurait été Arthur, mais les jumeaux sont fâchés - ultime ombre au tableau, à laquelle le gamin refuse de trop penser. Il a plusieurs fois songé aborder le sujet avec ses parents, mais les mots lui échappent. Et puis, il sait ce qu’on va lui dire - ou du moins, il croit le savoir. Adam est à cet âge encore tellement confus, et pourtant perclus de certitudes, cette frontière floue entre l’enfance qui refuse de se terminer et la vie adulte qui lui tend les bras.

Ils sont trop jeunes, déjà.

Cette histoire dure depuis quoi, trois mois ?

Mais tout ça, il s’en fiche aussi. Il a des projets, et surtout un grand projet, un secret qu’il n’a plus envie de porter seul. Il voudrait bien partager tout ça avec la première intéressée, et il se dit que ce soir serait une très jolie occasion.  Il s’imagine subtil, plein de sa verve radiophonique… Et puis elle apparaît, comme chaque soir ou presque, à la sortie du garage. Son cœur s’emballe et il se dépêche d’enfiler sa veste de cuir. Bien vite, ils sont au pub, et il n’a toujours pas abordé le sujet.

« Non, je ne reconnais personne » répond-il à la petite brune. Pourtant, avec son mètre nonante-cinq, il a un aperçu panoramique de la salle, mais il ne voit que des fronts étrangers, que des voisins avec lesquels il n’a pas trop l’habitude de causer. « J’ai pas entendu, tu peux répéter ? » Le bruit de la foule environnante vient limer ses espoirs d’envolée lyrique, et puis il ne voit franchement pas où, dans cette salle bondée, il trouverait l’espace de mettre un genou en terre.

« Aheum » est tout ce qu’il trouve à répondre, lorsque Dolly porte sans le savoir un coup de grâce à ses fantasmes plus tout à fait adolescents. « Tu crois que… Il accepterait que je lui offre une bière ? Ou bien il ne boit pas ? » demande-t-il, tout à trac, peinant à reprendre ses esprits. Il faut dire que sa première rencontre avec Monsieur Abbott ne lui a pas laissé que de doux souvenirs…

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résumé Équipé de sa baguette magique, et surtout au bras de la douce Dolly, Adam arrive à la soirée organisée au Red Lion Pub. Il aimerait aborder avec la jolie brune un sujet très particulier, mais lorsqu’elle aperçoit Ronald, Adam quant à lui voit son courage s’enfuir au grand galop.

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Anthea aime jouer. Enchaîner les rôles, tantôt innocente jeune femme, tantôt négociatrice au caractère de fer, l’amuse énormément. Ça lui rappelle ses jeunes années à Durmstrang où elle s’essayait à berner ses enseignants pour éviter certaines sanctions. Et d’une certaine façon, elle se plaît dans ce contexte un peu bancal qui règne ici. Il y a bien eu quelques appréhensions, mais surfer sur la vague de la double identité lui permet d’extérioriser bien des choses. Alors cette vie, elle l’embrasse. Bien que l’employée du ministère ait été claire lorsqu’elle s’est présentée au bureau pour obtenir des éclaircissements, l’emploi de couverture ne la contraint en rien à en porter l’habit. Et pourtant … cette vie de serveuse plus animée que celle de la libraire qu’elle s’est tout d’abord appropriée lui plait. Et comme tout bon comédien, elle a veillé à emporter des accessoires pour se glisser dans la peau de Kaja Lund. La serveuse aux lunettes fines, pétillante et dynamique qui anime certaines soirées du Red Lion Pub. Ici, elle est Kaja, celle qui parle un peu fort mais qu’on apprécie généralement. On ne lui pose pas de questions. Elle fait ce pour quoi on la paye. Les bons soirs, elle se surprend même à repartir avec des pourboires dans la poche.

Quand la semaine précédente, elle avait vu le message dans les vestiaires – ou plutôt le cagibi qui remplit la fonction de vestiaire – elle avait aussitôt proposé d’être présente pour le service. On attendait du monde. Beaucoup de monde. Une paire de bras en plus ne serait pas de refus, lui avait-on répondu.

« Eh ! » Elle braille un peu pour se faire entendre par-dessus la musique, à l'adresse de ceux qui se trouvent à proximité. Aucun bon de commande, tout est et doit être dans la tête des serveurs. Et bien, Anthea/Kaja est prête à parier qu’il n’y a pas grand-chose dans la tête de certains de ses collègues. Qui prépare encore des commandes et les abandonne sur le comptoir du bar ?! Elle se demande comment se passent les services quand elle n'est pas là. Ca doit être un joyeux bordel. Pire que ce soir. « Si ces deux bières ne trouvent pas rapidement preneurs, c’est moi qui vais les boire ! » La menace est lancée. Et croyez bien qu’elle l’exécutera. Elle l’a déjà fait, et ce n’est pas cette boisson de piètre qualité qui lui fera peur. Déterminée à ce que le comptoir retrouve un semblant de propreté, elle en oublie même de demander si cette commande a été réglé. Mais est-ce seulement son problème, dans la mesure où ce n'est pas elle qui l'a préparée ?

La soirée est très loin d'être terminée, et elle a autre chose à faire que de s'occuper de deux boissons abandonnées.

Resumé:

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Personne à la maison, mais est-ce vraiment chez elle. Foyer de la famille Abbott, Juliet se sent entre deux eaux, un peu chez elle et malgré tout, étrangère. Et puis, il y a Saoirse. Cette rousse qui lui a retourné le cœur, mais qui indirectement, lui cause bien des troubles. Comment lui dire la vérité ? Je suis une sorcière. C’est si facile de se répéter la scène devant sa coiffeuse, dans sa tête, mais en vrai, l’exercice est bien plus difficile. Si difficile que la fille Malfoy n’a toujours pas réussi à le faire, l’été passé, l’automne aux portes. Et chaque jour qui passe rend la tâche plus ardue et les conséquences, bien plus terribles, dévastatrices.
Nouveau soupir tandis que la blonde sort enfin de la douche, cheveux trempés, elle a profité de la solitude des lieux pour se perdre sous l’eau bouillante. Sa peau fume et derrière la porte, Hervé gratte. Combien de temps est-elle restée là dedans ? Assez pour que le miroir soit recouvert d’une épaisse buée et que ses joues soient colorées par la chaleur. La sorcière sort enfin, une serviette autour de la taille et traverse le couloir en direction de sa chambre. Un regard sur l’horloge, il est déjà si tard. Elle est en retard. Mais Juliet ne sait jamais être à l’heure. C’est l’apanage des princesses, après tout.

Elle arrive donc avec une bonne heure de retard au pub. Le pub qui est bruyant à souhait et bien loin des soirées mondaines dans lesquelles la princesse a baigné quand elle était gamine et jusqu’à l’aube de l’âge adulte. À l’intérieur, le monde est éparpillé partout et il fait chaud. Chaleur humaine et l’alcool n’aide pas. On entend des voix qui gueulent des paroles à tout va, des conversations qui s’entrechoquent et des serveurs qui enchaînent les pintes. Jules évite de justesse un client grâce à sa petite taille et serre un peu plus son sac à main contre elle avant de chercher un visage familier. Normalement, Dolores et Adam sont censés être déjà là et le géant qui fait office de petit-ami pour la brune est facile à reconnaître. Disons que le fils Bagshot passe difficilement inaperçu. Mais la mission s’avère plus difficile que prévu dans ce joyeux capharnaüm, alors Juliet a une idée, celle d’approcher du comptoir pour se hisser sur un tabouret haut et de regarder par dessus les têtes des convives.

La voici, dans sa jupe noire à petits pois blancs qui avancent, ôte son manteau noire, dévoilant un simple chemisier blanc aussi et pose son sac sur le comptoir. Elle bouscule un jeune homme au passage, croise son visage. — Pardon ! Dit-elle, désolée avant de prendre un tabouret. — Voyons voir… Et elle se hisse sur le tabouret et observe. Enfin, elle remarque son amie plus au fond.
— Nicky ! Que dit Juliet en faisant de grands gestes, surnom du faux prénom, histoire de rendre le tout plus authentique, mais équilibre perdu, elle manque de tomber, se rattrape de justesse dans les bras d’un client et fait son plus beau sourire penaude.  — Pardon ! Je suis sincèrement désolée, est-ce que je… Alors, son regard se pose sur les deux pintes qui attendent et sur la serveuse qui beugle qu’on doit les voir. — Je peux vous offrir un verre pour me faire pardonner ma maladresse ? On va les prendre ! Qu’elle dit alors pour la demoiselle derrière le comptoir. Le minois joli, mais son cœur se serre. Saoirse tient ce rôle et tout lui rappel sa belle irlandaise à qui elle ment un peu plus chaque jour.  

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Agitation et décontraction, les maîtres mots en ces lieux. Les boissons s’enchaînent et Ronald observe l’ambiance qui gonfle à mesure que les clients arrivent. Toutes les secondes ou presque, de nouveaux arrivants qui s’installent, commandent. Toujours accoudé au comptoir, il pose son regard sur la serveuse qui n’arrête pas, enchaîne le service. Le sorcier serait tenté de proposer son aide et il se dit que la magie serait bien utile pour envoyer les boissons grâce à la lévitation, mais pas ici. Ici, la magie est dissimulée sous le tapis pour le bien de tous. Ah, les moldus ne savent pas se faciliter la vie songe le vieux bougon avant de boire une nouvelle gorgée de sa pinte. Il lui reste de la mousse sur les lèvres et il prend une serviette quand une silhouette approche.
Ron arque un sourcil. Faut dire que l’ancien auror a toujours eu le visage expressif et il est interloqué. Il n’oublie pas un visage en général et ça le frappe immédiatement. Ephraïm. Le prénom, à défaut du nom, il ne pensait pas revoir cette tête avant de passer l’arme à gauche car on dit que tous ceux qui ont porté l’insigne se retrouve aux portes du paradis ou de l’enfer, tout ça, c’est une question de perspective. — Depuis quand, on est amis ? Qu’il baragouine entre ses dents. Il n’aime pas quand on prend ses aises avec lui, papa ours n’est pas très familier, pas aussi vite, sauf peut-être avec certaines exceptions dont il tait le nom, mais il se gifle intérieurement, le bougre. Ce n’est pas comme ça qu’on répond, c’est une simple expression et il écoute son ancien collègue, le laisse réfléchir alors qu’il descend une nouvelle gorgée. — Les forces spéciales… Il acquiesce. Le grand rouquin, Weasley. Les souvenirs dans les yeux, Ronald doit faire attention à ne pas se dévoiler si vite, comme il l’a fait avec Enid. Erreur de débutant, franchement, héros en carton quand il veut.
— Edgar Usher qu’il répond et tend la main pour la lui serrer avec ferveur. — Je me souviens de toi, à l’époque, pas un poil au menton, tu étais un gosse, maintenant, te voici devenu un homme. Tu deviens quoi ? Il se radoucit, l’ancien auror et esquisse un sourire sous sa barbe épaisse avant de poser ses iris sur un gosse. À peine plus âgé que sa fille, la bouille d’un gamin un peu perdu. — Noé. Qu’il dit alors en l’observant de bas en haut. Ron lui tend la main, nouvelle poignée. — Enchanté, Noé. C’est ma tournée, alors prends ce que tu veux, gamin. La mention est affective, volontairement. Ce gosse pourrait être son fils ou presque et s’il connaît Ephraïm, ça ne peut vouloir dire qu’une chose, ce petit est un bon gars.

Les arrivées s’enchaînent et bientôt, Ron qui sirotait seul sa pinte au comptoir se retrouve encerclé. Pris dans la meute entre des visages familiers, perdus et inconnus. Il offre à Agatha un signe de tête amical, content de revoir l’animatrice radio ici. Elle reste à ce jour, une belle rencontre. Hochement de tête aussi pour l’autre jeune femme qu’il ne connaît pas. Il ajoute alors — Tournée générale, j’invite. Que prenez-vous, mesdames ? Et Ronald se tourne vers la serveuse. — Mettez ça sur ma note, Edgar Usher qu’il dit avant d’en revenir à la fille inconnue. — On ne se connaît pas, mais retenez que ce soir, je paie. Grossière erreur ou petite folie ? Au contact de cette joyeuse troupe, Ron se détend un peu. Un degré en dessous, moins étriqué.
Moins étriqué jusqu’à croiser plusieurs regards. Premièrement, celui d’Enid car bien sûr, il se souvient d’elle. Il l’observe en compagnie d’un homme aux épaules carrées, à la barbe qui ferait concurrence à la sienne. Une pensée alors, soudaine, vive, comme le fer encore chaud, elle aime les hommes barbus ? Pire. Cet homme des cavernes est-il son compagnon ? Alors il boit une nouvelle gorgée et ne peut pas s’empêcher de lancer des œillades avant d’écarquiller les yeux quand elle descend, littéralement, sa pinte. Ronald n’écoute plus les joyeux lurons autour de lui. Il fixe Enid avant d’observer sa propre pinte, à peine à la moitié. Il tenterait bien, mais il en est bien incapable, le sorcier. Il repose sa pinte et lui lance un nouveau regard. Enid, une femme, plusieurs visages et… Par les couilles de Salazar, elle l’a vu. Sourire maladroit, il lève la main comme un signe, un « coucou » maladroit avant de se tourner vers Agatha, de venir murmurer à son oreille :
— Dites-moi, Agatha, une question au hasard comme ça… Vous connaissez le barbu à côté de la jolie blonde, là-bas ? Et ce crétin s’est grillé lui-même. Il reprend — Non, oubliez. Oublies, on devrait peut-être se tutoyer si tu veux bien.

Et pour mettre fin à la conversation, il reprend sa pinte et boit une gorgée, non sans arriver à quitter du regard le guignol qui accompagne la libraire. Elle a des goûts… Bref. Trop occupé à se parler à lui-même, le père ne remarque même pas sa propre fille qui entre avec Adam, vous savez, celui qui répare les téléphones le dimanche. Pourtant, Adam est grand et prend de la place, mais Ronald reste focus sur Enid et le pleu-pleu qui l’accompagne.

résumé du papa ours:

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Plus vraiment à sa place ici, plus depuis les événements du printemps, l’appréhension grondait dans les entrailles. Si l’agitation ambiante savait le distraire, étouffer l’alarme silencieuse rugissant en son sein, les ambres ne pouvaient s’empêcher de guetter l’approche d’une menace. Ils étaient toujours là. Il était chez eux. En quête d’une table à l’écart où ils pourraient déguster leurs boissons dépourvues de liqueur tout en restant alerte, l’enveloppe heurta une silhouette toute droit sortie du passé. Mister Abbott à l’éternel air bougon. Pain béni pour l’insupportable gamin qu’il était toujours. « Edgar ! V’là, c’est ça ! » Les paluches serrées, la joie s’invitait sur le minois, creusait les joues d’un entrain candide quand sous la gavroche, les mèches avaient revêtue rousseur. En voilà un visage qu’il ne s’attendait plus à croiser, encore moins ici. À ses mots, l’éclat se fit soudain. Mélopée rauque à la spontanéité vibrante, les griffes venaient gratter sa joue piquante. « C’est qu’ça pousse vite l’bordel… T’pas à t’plaindre toi. » Une oeillade appuyée sur l’imposante barbe dont son ancien supérieur s’était garni, la taquinerie foisonnait sur le palais. « Zoologiste… C’fait voir du pays. T’jours dans les forces spéciales toi ? » Sous le coup de l’enthousiasme que ces retrouvailles déclenchaient chez le caméléon, l’attention se porta sur le gamin pour le présenter à son ancien mentor. Alors que les lippes prenaient leur première gorgée du précieux nectar subtilement épicé, l’annonce du Abbott vint engraisser le rictus. « Trop aimable ! La prochaine s’ra pour moi, Edgar. » Cul sec dans une grimace où la satisfaction perlait derrière la gêne des papilles agressées par le gingembre, geste fut lancé en direction du bar pour en obtenir un second.

Le gosier avait eu à peine le temps de se régaler à nouveau des saveurs prononcées de sa boisson qu’un nouveau visage familier fit son apparition. « Ma p’tite orchidée… » Douceur invitée sur les traits du minois, les griffes s’élançaient déjà en capture distraite de ses fils d’or, caresse du pouce contre la soie délicate de sa joue. « Nouvelle recrue, Noé. » Le terme appuyé aux perspectives silencieuses motivant sa présence ici. « Noé, Agatha. » Présentations d’usage avec celle qu’il voulait faire rencontrer au petit mulot depuis quelques laps déjà, la surprise le faucha à l’arrivée soudaine de la compagne d’aventures. « Tiens donc… » Un regard entendu échangé avec le gamin, appuyé par un coup de coude complice, la malice flamboyait au fond des lacs dorés. « J’savais pas qu’tu ramènerais tes miches, blondie. » Les échanges joyeux entamés au sein du petit groupe hétéroclite apportaient distraction à l’esprit anxieux. Il en oubliait presque le cadre dans lequel ils s’étaient échoués. Du moins jusqu’à ce que les regards appuyés du Abbott ne l’interpelle. Sans la moindre once de discrétion, l’échine se prit d’une torsion pour tenter de déceler parmi la foule ce qui, ou tout simplement qui, avait bien pu ainsi le captiver. Aucune réponse à ses questions trouvées mais deux silhouettes reconnaissables entre toutes. Si la plus menue n’insufflait que douceur dans l’abîme, la seconde était devenue source de bien des conflits internes. S’il devait la vie à Gawain pour l’avoir extirpé de sa geôle chez les chasseurs, le savoir membre de ce groupuscule terroriste éveillait vagues d’angoisses. Sa dette payée après avoir extirpé le bucheron des crocs d’un lycan, la méfiance demeurait de mise. Pourtant, probablement exalté par tant de gingembre ingurgité, le bras s’élança dans les airs, agité avec frénésie quand la gargue lâchait un puissant. « HEY ! BRONTË ! » Après tout, plus on est de fous, plus on rit, non ?

résumé:

inventaire:

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Le bar ne désemplit pas et tu es heureuse de reconnaitre quelques visages dans cette jolie foule où tu pourrais te noyer. Tu as fait ton entrée dans un groupe, reconnaissant les traits chaleureux de ton ami, Ephy. Caresse sur ta joue qui ne fait qu’agrandir le sourire que tu lui sers. Tendresse dans les gestes que tu as pris pour habitude dans votre amitié. « Je suis contente de te voir. » Tu poses brièvement ta tête contre son épaule. Tracasseries laissées de côté pour cette soirée. Il semble aller bien, c’est tout ce qui importe. Ephy te présente son acolyte. « Enchantée ! Hâte de faire plus ample connaissance, Noé. » Son visage sympathique ne te dit rien, mais tu pars de principes que s’il s’entend avec Ephy, il y a toutes les chances que tu l’apprécies.

Tu n’as pas le temps de te retourner que Mila t’aborde d’une façon qui lui ressemble à la perfection. « Mais quelle entrée ! » Tu souris, légèrement gênée. Tu as l’impression de te retrouver dans ton corps d’adolescente. Un peu honteuse de ton état presque pitoyable, parce que tu es entourée d’amis, tu espères que personne ne remarquera tes muscles qui se sont tendus, le noeud dans ton estomac. « Je craignais que tu aies changé d’avis. » Mila est imprévisible et le doute est toujours permis la concernant. Un brin étonnée de voir qu’Ephy et elle ont l’air de bien se connaitre, c’est plus fort que toi, tu ne résistes pas à faire la remarque. « Je ne savais pas que vous étiez amis. » Alors que pour toi, Mila a disparu des radars pendant plusieurs années, il semble que d’autres ont eu la chance de pouvoir rester en contact avec elle après Poudlard.

L’attention reportée sur le groupe entier alors que Ronald offre généreusement la première tournée. « Oh c’est vraiment gentil, ça serait une bière pour moi. » L'ancien auror te fait le même effet que la première fois, tu décèles dans ses airs bourrus quelque chose de très touchant. Ronald fait un signe à l’autre bout de la salle et tu reconnais Enid, aux traits rieurs. Ronald s’approche de toi sans aucune subtilité. « Oui, on peut se tutoyer. » Tu prends une gorgée de bière. « Et la jolie blonde, là-bas, s’avère être une de mes meilleures amies, Enid. » Tu fixes l’homme qui est à côté d’elle. Un ami ? Son frère ? Tu doutes du fait qu’il puisse être son amant. Avec la plus grande sincérité, tu lâches cette dernière information. « Elle est célibataire » Un clin d’œil avant une nouvelle gorgée de bière. Ephy n’use pas de tant de finesse et appelle directement Enid à les rejoindre. Tu sers à ton amie ton plus beau sourire pour lui donner envie de venir à votre rencontre.

Résumé:

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Gardant la main d’Adam dans la sienne, la petite brune essaya de mettre de côté sa frustration de ne pas avoir pu s’exprimer comme elle le voulait. Plus tard peut-être, quand ils ne seraient que tous les deux. En tout cas pas dans un endroit aussi bruyant et surtout, surtout pas alors que son père était présent dans les environs. Elle vit tout de suite que son amoureux était un peu nerveux, et elle ne pouvait lui en vouloir étant donné sa toute première rencontre avec Ronald. Mais elle lui adressa un sourire se voulant rassurant, se rapprochant de son oreille pour être sûre qu’il l’entende. « C’est une très bonne idée, vas-y, je suis sûre que ça lui fera plaisir ! » Dolly ne put qu’espérer qu’elle disait vrai. Dans le cas contraire, il faudrait qu’elle ait une discussion sérieuse avec son père. Ce numéro de papa ours trop protecteur ne la faisait pas rire du tout, d’autant plus que ça mettait son petit ami mal à l’aise, ce qui la mettait elle aussi mal à l’aise. Tout ce qu’elle voulait, c’était que les deux hommes de sa vie s’entendent. Ça ne lui semblait pas si compliqué tout de même !

Son alias moldu scandé la poussa à se retourner et elle vit enfin Jules, perchée, qui lui faisait de grands signes. « Va offrir un verre à mon père, je vous rejoins après d’accord ? » Après avoir déposé un baiser rapide sur la joue d’Adam pour tenter de le rassurer, la petite brune se faufila à travers la mêlée pour arriver jusqu’à son amie. Elle lui offrit une accolade une fois celle-ci descendue de son perchoir avant de se tourner vers la serveuse. « Bonsoir, je vais vous prendre une pinte aussi s’il vous plait. » juste avant de réaliser que Jules en tenait en fait deux. « Oh mais y en a une pour moi ? » Ou pour quelqu’un d’autre ? Tasha peut-être ? La blonde avait-elle finalement réussi à parler à l’Irlandaise ? Mais Dolly ne la voyait pas dans les parages et jugea préférable de ne pas aborder le sujet pour l’instant.

« Tu es arrivée depuis longtemps ? » Tout en lui parlant, elle ne pouvait s’empêcher parallèlement de jeter des coups d’oeil en direction d’Adam et son père. Elle tenta comme elle pouvait d’accrocher le regard d’Agatha et de lui faire signe de veiller sur ces deux là, mais elle n’était pas sûre que ses oeillades soient suffisantes pour faire passer le message. 

résumé:

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Le bougre avait quitté ses sordides quartiers, mulot à tête blonde confié aux bras tendresse de l’aïeule - la moue brouillée d’émotions troubles, mirettes délavées d’iode, elle n’avait soufflé que bribes rassurantes, jurant qu’elle veillerait ses cauchemars en même temps que ceux de sa propre enfant, enfermée d’un sommeil sans lendemain. Les semaines s’étaient écoulées, fantômes resurgis du passé, l’été avait passé, et déjà au dehors l’horizon se teintait-il de ses nuances d’ocre et de rouille - Augusta, quant à elle, n’observait plus les feuilles craquantes jetées par paquet au dessus de la silhouette chétive du chérubin tout juste retrouvé, fixant plutôt l’intérieur sombre de ses paupières indéfiniment closes. Il n’y a rien à faire d’autre que d’attendre, avait murmuré du bout de ses lèvres tremblantes la doyenne, céruléennes rendues vitreuses de larmes silencieuses. Dans un soupir, alors que la lourde porte du manoir Longbottom se refermait sur sa carcasse, non sans un dernier baiser posé sur la trogne de l’angelot et quelques signes de pogne envolés dans l’allée roussie par l’automne en approche, il avait alors tourné le dos à la haute demeure et s’était traîné sur les pavés moites jusqu’aux frontières fragiles et intangibles séparant les mondes. Pour combien de temps ? qu’il rumine à part lui, les poings engoncés au fond des fouilles tandis qu’il descend les allées du Northside jusqu’à la bicoque bruyante et bondée de laquelle il pousse les portes dans une mécanique gestuelle.

La moiteur des lieux l’assaille à peine le pas franchi - la foule se bouscule joyeusement et déjà les bavardages animés emplissent la salle exiguë d’un brouhaha inaudible. La gueule froissé, il se remémore les raisons de sa venue - était-ce Agnès qui lui avait parlé de cette soirée ? À moins que ce ne soit Enid… mémoire oppressée, méninges aux rouages grippés que les éclats de rire et de voix ne laissent aucun répit à s’activer, le sorcier se fraye passage jusqu’au comptoir en mâchouillant sa langue, l’ébauche d’une angoisse au creux de la gargue. S’il n’a aucun mal à se fondre dans le décor, prétexte de son emploi moldu comme couverture on ne peut plus adaptée à la situation, l’organe se gonfle pourtant d’un mince espoir de pouvoir rencontrer quelques passeurs échoués là, entre deux gorgées de houblon. Le sourire entendu que lui avait adressé Agnès - ou Enid ? Bon sang, il ne parvenait plus à se rappeler laquelle des deux l’avait aiguillé - lui restait collé aux rétines : sans doute qu’une fois les esprits embrumés, il pourrait se glisser aux rivages des gardiens.

Pour l’heure, les coudes s’enracinent plutôt au zinc alors qu’il adresse un signe à la jeune serveuse, levant l’index pour lui indiquer de glisser jusqu’à lui un de ces nectars gorgés d’or « Salut Anthea » qu’il lui glisse au passage tandis qu’elle tournoie telle une tornade à l’arrière du bar, familiarité jugée appropriée envers cette collègue de travail qu’il connait finalement si peu. Derrière la caboche, les échos enflammés semblent s’intensifier, noyant le flot de ses pensées rendues sourdes - à sa droite, une jeune femme juchée sur un tabouret appelle vainement son amie dans de périlleux gestes grignotant son équilibre déjà précaire. Chute guettant tandis qu’elle bascule de son perchoir, la belle se rattrape au vol en agrippant le bras de son voisin maussade, ce dernier la retenant de toutes ses forces avant que ce nez délicatement retroussé ne vienne humer de trop près le parquet piétiné. « Oula, on est pas passée loin ! » Il raille gentiment en l’aidant à retrouver prise sur ses deux pieds. Les prunelles se croisent tandis que la gêne semble empourprer le poupin minois. « Pas de mal, je t’assure. Rien de cassé Miss…. ? » Il demande, s’inquiétant qu’une de ses chevilles ait pu se tordre dans son manège. Mais déjà hèle-t-elle à la jeune Nielsen de rincer leur gosier assoiffé et que, dans un battement de cils, une rafale brune s’engouffre à son côté - sans doute l’amie scandée plus tôt. Alors il profite de cette interlude pour reluquer la foule le Rosier, repère le visage de la Brontë attablée à quelques enjambées, mais déjà reporte son attention sur les deux jeunes filles. « Je ne voudrais pas vous déranger dans vos retrouvailles après une entreprise si périlleuse pour rejoindre ton amie. » lâché dans un sourire maladroit. Par Merlin, il fallait vraiment qu’il sorte plus souvent de son trou à rats.

résumé:

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L’ambiance était au beau fixe, les chamailleries allaient bon train entre le frère et la soeur, et la petite blonde s’émerveillait toujours de la fierté qu’elle pouvait lire dans le regard de son ainé. La vie pour eux, entre eux, n’avait pas toujours été tendre, mais il y avait des choses qui ne changeaient pas, des expressions, des regards, des boutades dont la tendresse et l'espièglerie mettaient du baume au coeur de la petite Brontë. Pour sûr, il y avait des choses qui ne changeaient pas et d’autres… D’autres qui soudain apparaissaient ou disparaissaient sans que l’on s’y attende.
Lorsque le regard d’Enid avait croisé celui de Ronald, quelque chose de doux s’était rappelé à elle, leur échange passionné dans la librairie Brontë, ce qu’il avait dit sur l’amour et ses conséquences, la manière dont il avait signifié qu’il souhaitait que ce soit elle qui à l’avenir l’aide à choisir ses lectures. Ca l’avait fait rougir d’y penser, rougir de se dire qu’elle était bien heureuse de le trouver là ce soir… Elle s’était ainsi appesantie sur ses traits, se mordant l’intérieur de la lèvre tandis qu’une idée saugrenue lui venait à l’esprit et avant qu’il ne lui adresse un geste de la main qui l’avait surprise -en bien certes mais tout de même-, enchanté et se sachant sous le regard de Gaw immédiatement fait détourné les yeux.
« C’qui c’guignol ? T’as oublié d’me raconter des ‘tits trucs on dirait ? »
L’air faussement indigné qui s’était affiché à la remarque s’était accompagné d’une inspiration de surprise tandis qu’on lui servait déjà un second verre. “Quoi ? Non… Dis pas n’importe quoi grand couillon…Y a rien de…” Bredouillé maladroitement. Sauf que le regard de la blonde en disait long tandis qu’elle s’empêchait de débiter de nouvelles conneries en avalant une nouvelle gorgée. Elle avait bien envie d’aller lui parler au beau client de sa librairie, mais difficile de… « HEY ! BRONTË !”
L’invective gueulée par dessus la musique et les discussions l’avait fait sortir de ses hésitations, bien sur que la voix lui était familière et qu’elle n’eut aucune difficulté à reconnaitre Ephy… Ephy se tenant à proximité de quelques têtes connues dont Agatha en pleine discussion avec Ronald.
“Je pars devant…” avait elle lancé à Gaw avant de disparaitre dans la foule, tandis qu’il attendait de son coté d’être resservi et pour éviter toute question qui l’aurait amené à rougir davantage et à devoir trouver des explications fallacieuses. Se faufilant à travers la foule, elle était arrivée au niveau du petit groupe.
“Uriel !” la gymnastique des identités secrète était bien rodée maintenant, peut être le serait elle moins avec quelques pintes de plus dans le sang. Mais il serait toujours temps de s’en occuper plus tard. “Enid, enchantée.” lancé aux visages inconnus avant de se tourner vers Agatha et de l’étreindre avec tendresse. “Je suis contente que vous soyez là.” adressé collectivement aux présents. “Gaw et moi…” La petite blonde avait eu un regard derrière elle s’attendant à percevoir la silhouette de son ainé qui avait disparu dans la foule et ne captant que le regard du videur du Red Lion un peu plus loin, à qui elle adressa un sourire en guise de salut. “Peu importe.” dépassant son trouble, elle s’était cette fois tournée plus franchement vers Ronald, faisant passer une mèche blonde derrière son oreille. “Vraiment contente…” ajouté dans un souffle, sourire sincère se dessinant sur son minois avant d’ajouter, un peu moins rouge mais un peu plus amusée: “Je ne savais pas qu’en plus d’avoir d’excellents goûts en matière de littérature, vous étiez également un amateur de bière.” Elle avait légèrement soulevé son verre dans sa direction. “Aux plaisants hasards.”, puis reportant son attention sur le reste du groupe dans un éclat de rire. “Aux amis que l’on retrouve et à ceux que l’on découvre.” avant de se pencher davantage vers Agatha et de murmurer à son intention. “Je suis ravie de te voir, j’ai tellement de choses à te raconter.” Sur la rentrée scolaire bien sûr, mais aussi sur cet étrange client auquel elle pensait souvent et qui se trouvait justement tout proche d’elles à présent.  
 

résumé:

tenue:

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07 SEPTEMBRE 1955

Les verres s’entrechoquent et le Red Lion rugit d’une ambiance chaleureuse qui ambiance tout le quartier. Des petits curieux observent à travers les vitres le pub, mais ils sont trop jeunes pour venir y siroter une bière. À l’intérieur, on parle fort et on chante même, l’effet de l’alcool rend les clients joyeux, mais bientôt, le patron des lieux annonce qu’il va falloir penser à finir ses verres, car le pub fermera ses portes prochainement. Si plusieurs clients protestent, ils s’accommodent cependant de l’ordre et chacun prend le temps de finir sa dernière pinte avant de faire ses dieux.

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PRÉCISIONS : Voici la dernière relance de ce topic commun ! Pour rappel, que vous ayez reçu par hibou/courrier votre carton d'invitation ou accompagnez quelqu'un, vous avez tout à fait votre place au sein de ce topic !

- Afin d'avancer le plus possible, merci de faire des post dits courts (environ 500 mots maximum), et surtout, de résumer les interactions de votre personnage en spoiler.
- Pas d'intervention du MJ pour ce sujet mais un nouveau tour, celui-ci sera le dernier et nous vous invitons à vous diriger vers la conclusion de vos aventures, en effet, le topic prendra officiellement fin d’ici une quinzaine de jours, début décembre pour la timeline irl, merci d’en tenir compte.
- N'hésitez pas de même à préciser l'inventaire de votre personnage, soit, ce qu'il possède à cet instant T sur lui, le topic pouvant totalement évoluer ! (Pour rappel, vous avez une case ACQUISITION dans votre fiche de personnage permettant de noter les armes, potions , autre(s) (lancer de dés…) etc que possède votre personnage.)
Have fun !!  

IN FOR THE KILL - 2021