IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Septembre 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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drifting silence
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Irvin Fudge
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Irvin Fudge
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hiboux : 23
pseudo : c.
faciès & dot : sam claflin, cheekeyfire
gallions : 147
drifting silence 124536b0af81ef2b75bf4a4e7c31b41b8e9a775b
pronoms : masculins
décade : 38
labeur : Directeur adjoint au Département de la coopération magique internationale
alter ego : david audley
sang : fier sang-mêlé
myocarde : marié à Edith Trelawney, probablement encore amoureux, mais las, blessé de cette union qui s'est usée et qu'on ne cherche pas à rafistoler. père des deux plus belles merveilles du monde, astoria et cornelius.
allegeance : pro-paix, pro-ministère qui risque de sombrer chez les Passeurs
particularité physique : il ne porte plus son alliance de mariage depuis quelques semaines
gif feuille : drifting silence MlmM41M

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https://inforthekill.forumactif.com/t3919-we-were-laughing-over-
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(#) drifting silence ●
27.08.24 1:48
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : mars 1955
personnages concernés :   @Edith Trelawney  & @Agatha Trelawney
trigger warnings : fausse couche
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non
autre(s) : roulette russe rp etc…

IN FOR THE KILL - 2021-2022
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Irvin Fudge
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labeur : Directeur adjoint au Département de la coopération magique internationale
alter ego : david audley
sang : fier sang-mêlé
myocarde : marié à Edith Trelawney, probablement encore amoureux, mais las, blessé de cette union qui s'est usée et qu'on ne cherche pas à rafistoler. père des deux plus belles merveilles du monde, astoria et cornelius.
allegeance : pro-paix, pro-ministère qui risque de sombrer chez les Passeurs
particularité physique : il ne porte plus son alliance de mariage depuis quelques semaines
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(#) Re: drifting silence ●
27.08.24 1:52
But my words like silent raindrops fell and echoed in the wells of silence
D

rifting
silence
Edith & Agatha

« Daddy, mais on va où? »

Ce fut la voix fluette de Cornelius qui arracha Irvin à ses pensées vagabondes. Ce dernier remarqua enfin la petite main de son fils qui tirait sur son pull gris (teinte gris lézard, si cette information intéresse quelqu’un) depuis une bonne minute. Cornelius avait attendu qu’ils aient dépassé l’école de trois coins de rue avant de poser sa question -  pensant en vain que son père se pencherait vers lui s’il ressentait la pression appliquée dans sa manche. En temps normal, la technique aurait fonctionné, mais depuis trois jours, les Trelawney-Fudge ne vivaient pas dans un temps normal (j’y reviens plus tard; j’adopte la même technique d’Irvin qui consiste à ignorer le négatif). Le père de famille esquissa un sourire à son benjamin – pour le rassurer ou pour se rassurer lui-même, qui sait –, remisa ses tristes réflexions dans un coin plus creux de son cerveau et sortit de peine et de misère son papa-joyeux-luron: « Ah-ha! Excellente question, quel esprit à l’affût! Je me suis dit qu’on pourrait faire un petit détour par la rivière de la Libellule. » Premier mensonge crédible qui lui était venu en tête pour expliquer sa brève absence… mais qui ne sut tromper Fiston.

« Mais papa, je vais être en retard à l’école. »

Un bref regard à sa montre lui confirma que Cornelius, ce matin-là, était beaucoup plus à son affaire que son père. S’avouant vécu par la temporalité des mortels, Irvin hocha de la tête, déposa doucement sa main droite sur l’épaule du fils.

« En effet… direction école dans ce cas. On pourrait voir la rivière en revenant ce soir. »

« Hhmmm »  se contenta de répondre le pré-adolescent. Le duo garda le silence jusqu’à la cour d’école, où Irvin souhaita une excellente journée à l’enfant, lui répéta de ne pas parler de sorcellerie. « Est-ce que maman viendra me chercher ce soir? »

« Je ne sais pas, mon grand. »

Je ne sais pas, je ne sais pas dans quel état sera ta mère aujourd’hui, je ne sais pas si elle sortira de son mutisme, si sa tristesse prendra moins de place, si elle se permettra de sourire ou si elle verrait cette action comme un affront à son deuil périnatal, je ne sais pas. La question de Cornelius le porta jusqu’à son retour à la demeure familiale, le hanta. Trois jours qu’Irvin essayait de percer la carapace qu’Edith s’était créée à la suite de cette nuit fatidique (qu’Irvin surnommait dans sa tête that moment, incapable de même verbaliser mentalement le drame qu’ils venaient de vivre – mais on y arrivera bientôt, ou pas), cette nuit où elle avait perdu leur troisième enfant, encore dans son ventre. Cette nuit où l’impensable était survenu.

Une fois dans la maison, Irvin toqua doucement à la porte de leur chambre, l’entrebâilla, puis, voyant qu’Edith ne dormait pas, s’assit au bout du lit. Ouvrit la bouche. La referma. Ouvrit. Ferma. Merlin merci, sa femme ne s’intéressait pas du tout à lui en ce moment ne le vit pas faire le poisson muet désemparé.   «Cornelius m’a demandé si c’était toi qui irais le chercher ce soir. » Parler des enfants, sujet neutre, habituellement, sans trop de risque. Pas de réponse, sans surprise. « Ça pourrait te faire du bien de sortir. On pourrait y aller ensemble? »  Ou pas. Pourquoi proposait-il cela alors qu’il avait l’impression d’être la dernière personne sur Terre que sa femme ait envie de voir? Son regard se buta sur la tasse de tisane vide; d’un coup de baguette, il la remplit. Des effluves subtils s’en échappèrent, mais il en faudrait bien davantage pour réconforter les parents endeuillés. «Didi…» Surnom des premières années; arme à double tranchant : l’invocation de leur complicité d’antan ouvrira-t-elle une brèche inespérée ou aura-t-elle l’effet contraire?   « Parle-moi, je t’en supplie. » Ne serait-ce que pour dire laisse-moi  tu ne peux rien contre ma tristesse aucun mot ne peut apaiser cette douleur va-t’en va-t’en va-t’en. Ou simplement un non. Ou même une onomatopée. 3 jours qu’Edith était une huitre scellée cimentée verrouillée. Trois jours qu’Irvin cherchait à percer son silence, à trouver une manière de la consoler (mais comment faire lorsque l’autre ne laisse aucun espace, aucune chance?). Trois jours vains, trois jours où lui-même avait mis de côté sa tristesse, son désespoir, ne voulant céder aux émotions qui le submergeraient s’il se risquait à trop penser à that moment, se refusant à réfléchir à la signification de ce deuil pour leur couple, s’occupant de Cornelius comme si de rien n’était… trois jours, trois nuits d’insomnie, à ne savoir quoi dire à Edith.
Voyant qu’aucun son ne serait émis dans les prochaines heures, Irvin plia bagage. Il se leva doucement pour ne pas créer de mouvement de ressac du matelas. « Je serai en bas au salon, si tu as besoin de moi. »

Une fois en bas, Irvin griffonna rapidement sur un morceau de parchemin. L’idée lui était venue hier soir, mais il avait espéré ne pas avoir besoin de l’utiliser. Force était de constater que la situation avec sa femme le dépassait, il était à court de mots, de ressources, de patience. Si un vil fouineur s’était penché sur son épaule, il aurait pu y lire ceci :

Belle-sœur,
Besoin d’aide, de ta présence avec E. Je ne sais plus quoi lui dire, quoi faire.
Viens quand tu peux (le plus tôt sera le mieux).
Affection,
Irvin
Ah oui, et on est à la maison, on ne risque pas de bouger. Et merci, surtout.


L’auteur de la missive somma ensuite à la chouette familiale de l’apporter le plus vite possible à Agatha Trelawney, la sœur de son épouse, qui arrivait souvent à trouver les bons mots avec son aînée. Plus d’une fois, Irvin avait sollicité son aide à différentes étapes de leur relation (en passant par des banalités du type appréciait-elle cette chanteuse pour laquelle il avait obtenu des billets à des questionnements plus profonds du genre sa colère contre moi après la petite-blague-visiblement-pas-drôle s’élève à combien sur l’échelle de Richter?), et aujourd’hui, Agatha était son dernier secours, son dernier espoir. Il lui semblait que si une personne pouvait aider Edith, c’était elle. Tout en regardant la chouette s’envoler, Irvin tenta de ne pas penser aux sentiments d’impuissance et d’échec qui l’envahissaient peu à peu.
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Edith Trelawney
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Edith Trelawney
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pseudo : roi de pique, marine.
faciès & dot : vanessa kirby — vixen ; rampld.
doublon(s) : jules la princesse, tuthur l’endive et ron le papa ours.
gallions : 615
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pronoms : féminins.
décade : trente six plaies.
labeur : historienne et autrice, fascinée par les grands évènements du monde magique, conservatrice de cet héritage d’autrefois.
alter ego : une certaine nancy bates.
sang : mélange des âges qui ont donné le précieux don, mêlé ou maudit, la frontière semble si mince.
don : sa langue accérée, venin qu’elle crache par excès de jalousie et d’impuissance, elle dénuée du précieux don.
myocarde : mariée, mère de famille, mais union décousue, mariage piétiné et promesses disparues depuis bien longtemps, pourtant un refus profond de la rupture, les apparences sont bien trop précieuses pour les gâcher.
allegeance : de plus en plus dubitative vis à vis du ministère, favorable aux mangemorts sans être partisane, mais les liens du sang avant tout, protéger la famille en premier.
particularité physique : elle porte toujours son alliance, contrairement à son époux.
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(#) Re: drifting silence ●
01.09.24 12:10
ne vois-tu pas qui je suis vraiment ? ma véritable nature, l’horreur dissimulée sous le visage.
D

RIFTING
SILENCE


TW : mention de fausse-couche, mort, suicide, mal-être, détresse psychologique, se faire du mal volontairement.

Qui suis-je ? Question qui tourne en boucle dans l’esprit de la sorcière. Qui suis-je ? Incarnation de la vie, ou de la mort ? Ce n’est pourtant pas si grave, si ? Beaucoup de femmes font des fausses couches, c’est malheureusement presque commun comme évènement, ça les frappe à tout âge tant qu’elles peuvent procréer, parfois, quand elles sont très jeunes, parfois quelques années plus tard et parfois, un peu avant la quarantaine, même après. La situation d’Edith n’a rien d’anodin et elle peut encore avoir des enfants. Elle en a déjà eu deux en plus. Une fille et un garçon, le choix du roi pour Irvin comme on dit, le choix de la reine pour elle.
Néanmoins, elle est meurtrie. Quelque chose à l’intérieur d’elle semble s’être cassée. Comme un élément indispensable de la mécanique qui depuis, est à l’arrêt, n’arrive pas à repartir. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, elle navigue, Edith Trelawney, entre deux eaux, entre deux mondes. À la fois vivant, mais porteuse de la mort, comme infectée, putréfiée, en phase de décomposition. C’est dans sa tête que tout se joue, elle en a conscience et pourtant, c’est l’impression qu’elle a. Elle se dégoûte la sorcière, elle se sent imparfaite, détruite, impure, maculée d’un poison qui s’est répandu, pernicieux, elle n’a rien vu venir, on lui a arraché la vie, on l’a privé de son enfant, on a assassiné Cassandra. Cassandra, c’est un beau prénom non ? Elle ne le portera pourtant jamais. C’était aussi un hommage, un choix, le sien, que Irvin a accepté, sourire aux lèvres. Irvin, il sourit toujours. Il est doux, gentil, attentionné et c’est trop. Les sourcils froncés, plongée dans la pénombre, Edith lui en veut. C’est injuste, c’est stupide et c’est ridicule, mais elle n’arrive pas à supporter sa présence. Le sorcier ne peut pas comprendre. C’est un homme et un homme, ça ne donne pas la vie. Bien sûr, il doit souffrir, il doit se sentir désemparé, car Irvin est un excellent père, un mari aimant, mais Edith, elle n’a pas besoin de ça, pas maintenant. Elle a besoin… De quoi a-t-elle besoin ? La sorcière elle-même l’ignore. Ce qu’elle sait en revanche, c’est qu’elle ne supporte pas la gentillesse de l’époux. Elle ne peut pas le regarder en face, car elle est fautive, car elle a tué cet enfant qui ne marchera jamais, qui était censé être le renouveau de leur couple. La dernière chance, tuée dans l’œuf, sans même avoir fait ses premiers pleurs. Et tout ceci, c’est forcément de sa faute à elle. C’était son rôle, à Edith, de lui donner la vie, de porter Cassandra pendant neuf mois et non six. Elle y était presque. La petite devait naître en juin, enfant de l’été, un soleil assurément. Mais c’est la nuit qui l’a emporté, la mort drapée d’un voile de sang, ce soir-là.


Et la douleur, par Merlin, la douleur. Impossible à décrire, quelque chose d’intense, de violent, qui vous prend aux tripes, les entrailles qui se serrent, littéralement. Est-ce plus douloureux ou moins, qu’une lame qui vous traverse ? Edith s’est posée la question. Elle se demande si une lame froide qui perce l’épiderme provoque quelque chose comme ça. Si c’est moindre, elle aurait préféré le subir plutôt que de perdre Cassandra. Oui, sa petite est partie et ne reviendra pas. Mais en quittant ce monde, elle a emporté quelque chose de précieux avec elle, l’essence d’Edith morcelé en plusieurs morceaux dont l’un a disparu avec Cassandra et ne reviendra pas.
Encore un froncement de sourcils quand elle entend enfin la porte qui s’ouvre. Ils sont rentrés. Ne venez pas, s’il vous plaît, laissez-moi. Elle laisse échapper un soupir, toujours dans ce même lit, toujours hideuse. Les cheveux grossièrement attachés à l’arrière de son crâne, le visage fatigué, les traits tirés. Se lever pour aller se doucher est une épreuve, la seule chose qu’elle arrive à faire ces derniers temps. Manger ne lui dit rien, Edith n’a pas faim. Tout dans sa bouche semble n’avoir aucun goût. A-t-elle perdu ce sens aussi ? Elle s’en moque. Même ses plats préférés n’arriveront pas à lui donner le sourire. Sourire, c’est bon pour les simples d’esprit, bon pour les gens qui veulent voir la vie du bon côté de la balance, des gens comme Irvin et ça, Edith ne le supporte pas. Elle serre les dents, la mâchoire se contracte. Elle devrait verrouiller la porte non ? D’ici, elle peut le faire, elle le sait. Pourtant, elle n’en a ni la force, ni l’envie. L’énergie et la volonté semblent aussi avoir disparu. Tout ce qu’elle veut, la sorcière, c’est disparaître. Instinctivement, elle resserre les jambes contre elle et inspire quand enfin, la porte s’ouvre.


Irvin.
Je suis désolée.
L’entends-tu ? Je parle sans mot, parce que je n’ai plus de voix, plus de force, je suis vide, creuse, maudite, décomposée.


Son cœur, est-ce qu’il bat encore ? Edith pose un bref instant sa main dessus. Une pulsion, puis deux et plusieurs, elle le sent battre. Mais il est forcément creux, il sonne dans le vide. Encore une fois, pardon, Irvin. Tu ne mérites absolument pas ça. Tu mérites bien plus, bien mieux qu’une femme comme Edith. Elle en est persuadée. Tout est sa faute, absolument tout. Alors, quand il rentre, toujours bienveillant, toujours gentil. Edith serre avec vigueur les pans de la couverture rabattue sur elle, sur l’avant de son corps. Edith baisse la tête, respire calmement, ne craque pas lui dit sa conscience. Elle n’entend pas les paroles d’Irvin, c’est fragmenté dans son esprit, mais elle sait qu’il est gentil, qu’il n’attend qu’une chose, qu’elle lui parle de ses maux, qu’elle ose craquer, pleurer, se réfugier contre lui. Elle ne peut pas. Il ne comprend pas, ne comprendra jamais. Ce qu’elle mérite, c’est sa colère, sa violence, sa haine. Elle est l’unique fautive, elle doit être rongée par la culpabilité et non pas soutenue par un mari qui ne lui veut pas. Ce n’est pas possible, forcément, Irvin doit la tenir responsable. C’est un menteur ! Elle inspire, un peu plus fort. Edith veut disparaître, Edith veut partir rejoindre Cassandra, peu importe l’endroit où elle se trouve. Edith veut se lever, se lancer à la poursuite d’une quête folle, celle de la Pierre de Résurrection pour ramener leur enfant à la vie, la remettre à sa place, au chaud, dans son ventre encore pour trois lunes puis lui donner la vie, l’entendre pousser son premier cri, voir Irvin lui chanter une berceuse et lui raconter des histoires, la prendre sur ses genoux, s’amuser à la coiffer et être fière d’elle quand elle entrera à l’école des sorciers. C’est ainsi que ça aurait dû se passer, que le couple aurait dû être à nouveau forgé, mais les anneaux du mariage sont brisés et aucune forge ne saurait réparé cela. L’enclume, fendu.
Alors non. Merde à la fin, non ! Irvin ne peut pas, ne doit pas être conciliant, être doux, gentil. Elle serre encore plus les pans de la couverture. Elle a envie de lui sauter au visage, de le griffer, telle une harpie, de le faire taire. Dis moi c’est horreur, dis moi que je suis lamentable et ne m’appelle pas Didi, je ne suis pas ton épouse, je suis la femme qui a tué ta fille !


Oui, définitivement, Irvin mérite tellement mieux qu’elle. C’est le constat qu’elle fait quand la porte se referme, quand les larmes se mettent à couler le long de ses joues, goutte après goutte sur la couverture. Edith pose une main sur sa bouche, elle ne veut pas que son époux puisse l’entendre, alors elle étouffe un sanglot et ramène ses jambes contre elle, sa tête sur ses genoux. Elle est pathétique, elle est misérable. Cornelius ne doit pas comprendre. Son fils a besoin d’elle, mais Edith ne peut pas le regarder. Elle voit en ce petit bonhomme, le reflet de ce que Cassandra aurait pu, aurait dû devenir. Et Astoria doit la juger, forcément. Elle est en pleine adolescence, elle a besoin des conseils de sa mère, mais quels conseils Edith peut bien lui donner, elle qui n’arrive même pas à parler à Irvin.

Je vous demande pardon, tout le monde.
Et ce monde, il devient de plus en plus petit à mesure que les années passent, à mesure que des absents disparaissent et on le sait tous, ils ne reviendront pas.


Et puis, ses sœurs. Elle ne veut pas les voir, elle ne peut pas. Elle n’y arrivera pas. Edna n’est plus là de toute façon et c’est encore une fois, entièrement sa faute. Avec Agnes, c’est compliqué. Ça l’a toujours été et Edith ne sait pas améliorer les choses. L’aînée ne s’est qu’empirer tout, trancher dans le vif. Elle est un poison, elle est maudite, elle est pourrie de l’intérieur, décomposée. Agatha non plus, ne comprendrait pas. Pourquoi personne n’arrive à comprendre ? À voir la véritable image derrière la froide première née des Trelawney ? Vous voyez des yeux d’un bleu glace, vous voyez un chevelure blonde et une silhouette élancée, fine, mais vous ne voyez pas, sous la couche de peau, l’horreur, l’abomination. Vous ne voyez pas la décomposition de l’âme, la puanteur qui l’accompagne et la mort qui tourne tout autour, tel un corbeau qui attend son festin, sa pitance, un véritable régal pour lui. Pourquoi, personne ne peut voir la véritable Edith ? Elle, elle parvient bien à le voir, à le ressentir ? Vous êtes tous aveugles, ici bas.
Une nouvelle inspiration, les yeux gonflés, rougies par les pleurs. Elle relève la tête, fixe la tisane chaude, fumante. Irvin est gentil. Irvin est un idiot. Comment est-ce qu’il peut l’aimer ? Après ça, après tout ça ? Edith tend la main, prend la tasse et observe de longues minutes le contenu. Elle pourrait se le verser sur la peau, peut-être que la brûlure serait assez profonde pour faire fondre la peau et permettre à tous de révéler enfin au grand jour, sa véritable nature. Elle n’a pas peur de souffrir, Edith. Elle a déjà vécu le pire. Mais c’est la colère qui prend le dessus. Colère qui hurle, elle serre la tasse dans sa main, elle a chaud, elle sent la porcelaine venir brûlée sa peau et elle lance la tisane avec férocité à l’autre bout de la chambre. La tasse touche le mur, se casse en plusieurs morceaux, retombe au sol et il y a une tâche au mur. L’eau coule et ça lui rappel le sang qui s’est échappée de son entrejambe quelques jours auparavant. L’eau et le sang, le sang ou l’eau ? Edith écarquille les yeux, elle revoit la scène en boucle, la douleur qui lui déchire le corps. Ça revient en boucle, ça la rend folle.


Je ne veux plus ressentir ça. Et elle pourrait, Edith, se lever, ramasser un morceau tranchant de porcelaine et mettre fin à tout cela. C’est facile, Irvin aurait du chagrin, car Irvin est suffisamment stupide pour pleurer la femme qui a tué sa fille, pour regretter l’objet de tous ses tourments, de tous ses malheurs, mais il trouvera quelqu’un d’autre. Il le mérite. Et Cornelius, et Astoria ? Mais Edith est trop fatiguée et lâche pour agir. Alors, elle rabat la couverture sur elle et disparaît en dessous. Se cacher du monde comme pour ne plus exister. Être là physiquement, mais mentalement, s’en aller.

S’il vous plaît, délivrez-moi du mal.  
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(. . .)
mais cette vie,
elle m’aura,
à l’usure.
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Agatha Trelawney
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décade : Les années passent sans laisser de rides sur ton visage d'ange. Trente-quatre années depuis ta naissance et pourtant tu continues de vivre une jeunesse qui a désormais disparue.
labeur : Animatrice radio chez ritm. Tu animes deux émissions. « Jus de citrouille » qui donne la parole aux auditeurs à la recherchent de conseils. « A coeur ouvert » où tu interviewes des sorciers connus sur leurs vies privées.
storytime : MILA -AUGUSTUS - EPHY - OONA - EDITH - ENID - RONALD - AGNES - OONA
sang : Sang mêlé, fierté d'accueillir la différence. Ce mélange ne rend que plus fort ton envie d'unir l'univers sorciers à celui des non-sorciers.
don : Troisième oeil qui réagit au toucher, objets, lieux et personnes. Il prend la forme de visions parfois floues, parfois nettes du passé. Tu possèdes également des compétences en pyromancie.
myocarde : Les courbes féminines, les contours masculins. Tu aimes ce qui est beau à tes yeux.
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(#) Re: drifting silence ●
07.09.24 14:37
DRIFTING SILENCE
Un jour, je parlerai moins, jusqu'au jour où je ne parlerai plus. @Irvin Fudge & @Edith Trelawney

Le soleil perce les nombreux nuages parsemant le ciel. Il éclaire la rue d’une nouvelle lumière. Tu es arrivée tôt ce matin, parce que tu n’arrives plus à dormir. Il faisait encore nuit quand tu as passé les portes de la radio. Tête baissée, tu ne voulais croiser aucun regard. La douleur accompagnant chacun de tes pas dans ces couloirs encore vides. Personne ne sait. Personne ne comprend ce qui se joue dans ton esprit. Obsédée par une seule pensée : Edith a perdu le bébé. C’est une rengaine qui tourne et qui prend toute ton énergie. Cette affreuse soirée, où tu avais appris la nouvelle, a laissé une marque indélébile dans ton cerveau. Tristesse du moment. Colère ensuite, pour ce que doivent endurer Edith et Irvin. Edith n’est plus que l’ombre d’elle-même. Figée dans sa douleur, rien d’autre ne semble l’atteindre et ça te brise le cœur. Tu aimerais pouvoir la consoler, mais aucun mot ne serait apaiser sa douleur. Irvin, quant à lui, accepte la nouvelle avec toute la peine qu’elle engendre pourtant, il reste fort pour sa femme. Son amour, que tu as toujours admiré, t’impressionne. Tu ne sais pas si le couple survivra à ça.

Tu envies celles et ceux qui peuvent percer le mur de l’avenir grâce à leur don. Le passé t’appartient, mais il ne changera rien. Les flammes, avec lesquelles tu tentes d’avoir des bribes d’informations sur l’avenir, n’étaient qu’empreintes de souffrance et tu comprends mieux pourquoi.

Te voilà dans cette rue que tu connais par cœur. Ton quartier, dont la vue a d’habitude le don de te calmer instantanément, se dresse devant toi comme un labyrinthe effroyable. Éviter les pièges pour ne croiser personne. Tu n’as pas la force de répondre aux inconscients qui brandiront des « comment ça va ? » auxquels tu n’auras pas le courage de mentir. Ça ne va pas. Ça ne va pas du tout. Au-delà de la terrible nouvelle, c’est toute la tristesse de ta sœur que tu ressens et pourtant, tu n’en imagines même pas un dixième.
Tête toujours baissée, tu franchis avec vigilance les quelques marches qui te séparent de ta porte d’entrée. Une chouette t’attend sur la barrière. Tu la reconnais immédiatement. La chouette d’Irvin. Ton estomac se noue, terrorisée à l’idée de lire une autre mauvaise nouvelle, tu déplies tout de suite le parchemin. Les quelques mots griffonnés de ton beau-frère finissent de t’inquiéter. Tu récompenses l’oiseau d’une caresse et transplanes instantanément. La porte de la famille Fudge-Trelawney devant toi, enceinte impénétrable où tant de non-dits règnent. Tu frappes, de ton faible poing tremblant. Irvin ne tarde pas à t’ouvrir. Son visage en dit long sur la situation. Le pauvre n’a aucune prise sur sa chère et tendre, il est tout l’inverse d’elle. C’est sûrement pour cela qu’il s’entend aussi bien avec toi. Toujours un sourire apposé sur les lèvres, toujours un mot gentil ou une bêtise à sortir pour faire rire les gamins. Le contraire d’Edith à qui tu voues un amour sans faille. Elle est ta grande sœur, ton guide, celle que tu admires par-dessus tout. Aujourd’hui, elle souffre et ton palpitant se brise en mille morceaux rien qu’à imaginer ce qu’elle doit ressentir. « Qu’est-ce qu’il se passe, Irvin ? »  Ton regard inquiet vient croiser celui de ton beau-frère à la mine défaite. Tu es là pour Edith, parce qu’elle sera toujours ta priorité, mais tu ne peux t’empêcher de te faire du souci pour Irvin. Le sourire qu’il porte d’habitude semble s’être effacé pour ne plus jamais revenir. Ses traits si doux, tirés par la douleur. « Tu tiens le coup ? »  Puis, tu murmures. « Je suis si désolée que ça vous arrive. »  Les larmes te montent aux yeux. Tu les retiens, attrapant le peu de force dont tu sembles être munie pour continuer à parler. « Elle est en haut ? »  

À l’étage, un bruit retentit. Un vase brisé ? Un verre cassé ? Tu gravis les marches, deux à deux, priant pour qu’Edith aille bien. Tu ne réfléchis pas et ouvre la porte, sans avoir frappé. Les morceaux de porcelaine jonchent le sol, une tâche beige parsème le mur. Puis ton regard se pose sur le corps d’Edith caché sous les couvertures. Tu viens t’asseoir à ses côtés, posant doucement ta main sur son épaule. « Edith ? »  Les larmes, coincées dans ta gorge, retenues avec beaucoup plus d’insistance. Torture de voir ta grande sœur, si fière, dans cet état. « Edith. Je sais que tu as mal, je sais que tu souffres, mais tu es la personne la plus forte que je connaisse. »  Voix brisée par tant de tristesse. « Tu vas surmonter tout ça. »  Tu tires délicatement la couverture. Caresse les cheveux de cette sœur dont la peine tourmente ton cœur.

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drifting silence
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