IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Septembre 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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every blessing ignored (edith)
death eater: always pure ●
Amara Shacklebolt
death eater: always pure
Amara Shacklebolt
feuille de personnage

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hiboux : 316
pseudo : foxie
faciès & dot : Angela Bassett (louloul)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Solène ▸ Agnes ▸ Adam ▸ Ralph
gallions : 1239
every blessing ignored (edith) 2369ae4679c1d950fdcc95a729120056
pronoms : she-her (elle)
décade : 59 ans, décennies gracieuses qui ont laissé peu de marques sur la peau de la sorcière
labeur : directrice de Sainte-Mangouste
alter ego : Susanna Rhodes, tranquille épouse coulant des jours heureux en tant que femme au foyer
storytime : EDITHCÉLIASSATURNINEFENRIR
sang : maudit, pureté entachée d'une jalousie qui rend ses colères mémorables,
don : semi-harpie, le lourd secret qui pourrait faire d'elle une paria, reléguée au rang de créature si cela s'apprenait
myocarde : heureux mariage que celui des Shacklebolt, deux fils en héritage d'une union qui a surmonté les tempêtes
allegeance : la cause des suprémacistes, embrassée par peur de ces autres qui rallument les flammes d'un passé qu'elle croyait éteint
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(#) every blessing ignored (edith) ●
04.06.24 16:39
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : juillet 1955
personnages concernés : @Edith Trelawney & @Amara Shacklebolt
trigger warnings : traumatisme, deuil
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : /

IN FOR THE KILL - 2021-2022


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sang : maudit, pureté entachée d'une jalousie qui rend ses colères mémorables,
don : semi-harpie, le lourd secret qui pourrait faire d'elle une paria, reléguée au rang de créature si cela s'apprenait
myocarde : heureux mariage que celui des Shacklebolt, deux fils en héritage d'une union qui a surmonté les tempêtes
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(#) Re: every blessing ignored (edith) ●
04.06.24 16:39

every blessing ignored becomes a curse.
E
VERY BLESSING IGNORED
Le ciel londonien avait pris la couleur de l’orage, mais pour le savoir, il aurait fallu qu’elle regarde à l’extérieur. Les pupilles de la sorcière étaient dirigées dans une toute autre direction, et c’était une autre tempête qui menaçait d’éclater - sous son crâne, celle-là. Le rapport était implacable, son vocabulaire alambiqué peinant à amoindrir l’impact des conclusions tirées : la situation financière de Saint Mungo’s Hospital était critique. Pas encore désespérée… Mais il était indéniable que les derniers incidents en date avaient creusé une dette déjà astronomique. L’argument financier n’était toutefois pas le plus crucial, aux yeux de la sévère directrice de l’institution. Pour elle, la crise était ailleurs, dans le moral des troupes. Les psychomages, en particulier, étaient débordés : leur service croulait sous les nouveaux dossiers, et de nouveaux engagements étaient plus que nécessaires. Mais comment aurait-elle pu débloquer les fonds nécessaires à de telles créations de postes, alors même qu’elle peinait à convaincre les gobelins de Gringotts d’ouvrir une nouvelle ligne de crédit permettant de payer les bandages et autres plants de dictame qui constituaient l’essentiel des fournitures du service des Accidents par Artefacts ?

Le casse-tête était redoutablement complexe, même pour une sorcière aussi intelligente et déterminée que ne l’était Amara Shacklebolt. L’Américaine se leva de son fauteuil au dos droit en soupirant. Elle ne résoudrait pas ce problème aujourd’hui, pas plus qu’elle ne l’avait résolu hier. Peut-être demain serait-il davantage propice à une illumination - par Merlin, il lui faudrait au moins cela si elle voulait mettre fin à la pression constante qui pesait sur ses équipes. Ses équipes, parce qu’elle en était responsable, et qu’il ne s’agissait pas là d’un fait qu’elle prenait à la légère. Les infirmières et infirmiers, les médicomages, jusqu’au personnel de la réception, tous ces gens dépendaient de ses décisions. Ils et elles étaient devenus une seconde famille, l’accueillant sans poser d’autres questions que celles de ses qualifications, lorsqu’elle était arrivée en Angleterre. Et c’était sans même parler des patients. Elle ressentait une affection particulièrement profonde pour les alités de l’aile Janus Thickey, dans laquelle elle avait travaillé plus de dix ans ; mais dans le fond, tous ceux qui passaient la porte de Saint Mungo’s avaient sa sympathie.

Même celles dont les piaillements faisaient hausser le ton à sa placide secrétaire. Maggie était une femme dont le flegme parfaitement britannique semblait à toute épreuve, et pourtant Amara pouvait déceler une note d’énervement dans ses syllabes avalées par un accent redoutablement cockney. Qui donc poussait ainsi dans ses retranchements sa plus fidèle alliée ?

« Puis-je savoir ce qu’il se passe ? » La voix se fit impérieuse, davantage qu’inquisitrice, lorsqu’Amara passa une tête enturbannée dans l’encadrement de la porte de son bureau.

« Il se passe, Madame la Directrice, que cette… dame » - Maggie avait choisi l’option la plus diplomatique, même si on devinait qu’elle aurait préféré d’autres termes pour désigner la frêle blonde qui lui faisait face - « prétend avoir un rendez-vous  avec vous. Or, j’ai bien vérifié votre calendrier, et vous ne recevez pas aujourd’hui, d’autant plus que vous êtes attendue à Gringotts pour une réunion des actionnaires dans… »

« Annulez la réunion, Maggie. »

« Mais, Madame la Directrice… »

« Je sais. Je le regretterai demain. Mais ils ne peuvent pas décemment tenir cette réunion sans moi, n’est-ce pas ? Et quelle sorte de médecin ferais-je si je refusais d’accorder mon aide à celles qui semblent en avoir désespérément besoin ? »

Un sourire faiblard traversa brièvement ses traits. Oh oui, elle le regretterait. Elle pouvait déjà entendre la voix de Perkins lui vriller les oreilles ; elle pouvait imaginer la lettre particulièrement acerbe que lui enverrait l’un ou l’autre donateur, vexé qu’elle ait une fois de plus reporté leur entrevue. Mais, d’une part, elle n’était pas parvenue là où elle se trouvait sans vexer l’un ou l’autre sorcier persuadé que ses Gallions pouvaient acheter le temps lui-même. D’autre part, elle croyait reconnaître dans les yeux clairs de la blonde impatiente une lueur de besoin criant - pour ne pas dire de désespoir. Et elle n’avait jamais su comment rester de marbre face à cette demande informulée - ou, plus exactement, elle n’avait jamais voulu apprendre. Elle s’était armée contre bien d’autres agressions du quotidien… Mais le besoin d’une autre personne, non, jamais.

« Entrez donc, Madame… Comment dois-je vous appeler ? » demanda-t-elle en fermant le vantail derrière elles. Un fauteuil aux courtes jambes, bien plus confortable que son siège de bureau, se précipita aussitôt pour accueillir l’inconnue. « Prendrez-vous une tasse de thé ? » Elle-même était davantage partiale au café, mais elle connaissait les penchants britanniques pour la décoction sous toutes ses formes. « Je crains d’être à court de citron, mais j’ai du lait quelque part. Et maintenant, dites-moi » reprit-elle, après avoir gesticulé de la baguette pour lancer la confection de leurs boissons, « qu’est-ce qui vous amène jusqu’à moi, en particulier ? »

Parce qu’on ne demandait pas à voir la Directrice de Saint Mungo’s pour une vulgaire réaction allergique à la Branchiflore…

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neutral: no mans land ●
Edith Trelawney
neutral: no mans land
Edith Trelawney
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pseudo : roi de pique, marine.
faciès & dot : vanessa kirby — vixen ; rampld.
doublon(s) : jules la princesse, tuthur l’endive et ron le papa ours.
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pronoms : féminins.
décade : trente six plaies.
labeur : historienne et autrice, fascinée par les grands évènements du monde magique, conservatrice de cet héritage d’autrefois.
alter ego : une certaine nancy bates.
sang : mélange des âges qui ont donné le précieux don, mêlé ou maudit, la frontière semble si mince.
don : sa langue accérée, venin qu’elle crache par excès de jalousie et d’impuissance, elle dénuée du précieux don.
myocarde : mariée, mère de famille, mais union décousue, mariage piétiné et promesses disparues depuis bien longtemps, pourtant un refus profond de la rupture, les apparences sont bien trop précieuses pour les gâcher.
allegeance : de plus en plus dubitative vis à vis du ministère, favorable aux mangemorts sans être partisane, mais les liens du sang avant tout, protéger la famille en premier.
particularité physique : elle porte toujours son alliance, contrairement à son époux.
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(#) Re: every blessing ignored (edith) ●
05.07.24 19:18
ce ne sont pas juste des drames, c’est une malédiction qui déferle dans nos veines.
E

VERY BLESSING
IGNORED


tw : mention d’une fausse couche.

Le temps est épouvantable, mais ces-derniers temps, il ne cesse de l’être. Malgré l’été officiel, la chaleur écrasante provoque une succession d’orages qui amènent à la fois humidité et vents balayant le paysage, le tout accompagné d’une pluie battante. Ce jour-là, Edith n’a pourtant pas le temps de s’occuper de son jardin. Le fait-elle pour autant ? Non, jamais. Pourtant, c’est bien elle qui a insisté auprès de son époux pour avoir un jardin. Irvin a donc ramené des pieds d’hortensias, un bleu magnifique et un violet incroyable, mais elle ne s’en occupe pas. C’est le sorcier qui les a planté et s’il ne les arrose pas, Edith n’y pense pas. Elle a la tête ailleurs en ce moment et lui demander de se rappeler qu’il faut arroser des plantes ou des fleurs, c’est au dessus de ses forces. Et puis d’abord, la mère de famille n’a jamais été douée avec tout ça. Ce n’est pas son domaine. Quiconque connaît un temps soit peu Edith Trelawney sait qu’elle est brillante, acerbe, pince sans rire et surtout, maudite avec tout ce qui touche à la botanique. Sa hantise à l’école, la matière qu’elle détestait le plus car elle avait beau essayé, lire littéralement tous les livres de la bibliothèque qu’elle pouvait à ce sujet et s’entraîner encore et encore après les cours dans l’une des différentes serres, elle n’y arrivait pas. Alors tant pis pour les hortensias. Et puis, il y a aussi le petit potager que Astoria a construit avec son père. Les tomates, les salades et même des haricots. Edith ne les regarde pas, cependant, elle a ordonné à sa chienne de ne pas uriner dessus. C’est déjà un exploit en soit !
Maudite en botanique. À cette pensée, la sorcière fronce les sourcils alors qu’elle termine de se préparer. Une malédiction, c’est justement le sujet de ses préoccupations ces temps-ci. À telle point que ses nuits sont agitées car outre le fait que Edith ne parvient plus à écrire, syndrome cuisant de la page blanche, elle réfléchit trop et elle a besoin d’une réponse. Pourquoi l’inspiration ne vient pas ? C’est forcément lié à sa famille, à tous les malheurs qui sont arrivés depuis plusieurs années. Le décès de leur père, la disparition de Edna, le tragique accident qui a coûté la vie à son beau frère Sebastian, la dispute avec Agnes, oui Edith range cet évènement dans cette case car selon elle, sa petite sœur ne peut pas simplement lui en vouloir parce qu’elle a manqué d’un peu trop de tact ? Et bien sûr, sa récente fausse couche. Tout ceci est forcément lié, telles des racines vers un tronc qui est la solution. Et après de multiples recherches dans des livres qu’elle possède ou qu’elle a été achetée du côté sorciers, Edith s’est informée sur les malédictions. Tout dans sa tête, semble s’additionner et concorder vers cette réponse. Elle n’en a pas touché mot à son époux. Irvin est trop occupé au ministère de toute façon et puis… Cela voudrait dire évoquer la perte de leur petite Cassandra. Quelque part en elle, la sorcière sent ses entrailles devenir douloureuses. Elle ne veut pas. Alors Edith a fait ce qu’elle sait faire de mieux, intérioriser et faire taire tout ça en elle pour s’en occuper seule, comme une grande, comme la cheffe de famille qu’elle est, n’en déplaise à ses sœurs.

La voici prête. Un dernier regard dans le miroir de l’entrée. Ses cheveux, attachées en un chignon bas stricte, maquillage léger et élégant, on pourrait lui reprocher un tailleur brun aux couleurs qui ne correspondent pas à la saison, trop terne sans doute, mais quand on observe le temps dehors, on se demande si on est vraiment en été. Et puis, Edith a rendez-vous et ce n’est pas pour parler de mode. Son sac à main attrapé, elle regarde l’horloge. Irvin est au travail, Cornelius avec ses grands parents et Astoria, aussi. Parfait, elle peut filer. La cheminée est prête et la poudre aussi. Sa destination ? L’hôpital pour sorcières et sorciers, St Mungo’s.
Car oui, qui de mieux que des spécialistes des pathologies en magie pour convenir qu’il s’agit bien d’une malédiction qui ronge petit à petit la famille Trelawney ? Même sa cousine, l’américaine qui se prend pour la prochaine grande star du cinéma a eu son lot de malheurs, c’est dire. Edith veut donc obtenir des réponses et à la source, auprès d’une spécialiste. Son nom ? Amara Shacklebolt et sa réputation n’est plus à faire, autant celle de la femme que de la famille. Néanmoins, quand Edith arrive à l’accueil, elle sait qu’un petit obstacle l’attend. Elle n’a pas de rendez-vous à proposer parler, tout du moins pas sur le papier. Elle va devoir user de quelques stratagèmes pour espérer voir Miss Shacklebolt, encore plus pour espérer obtenir un entretien avec elle. Cependant, la sorcière est prête à tout. C’est sa famille qui est en jeu et pour cela, Edith est prête à tout. Vipère se veut lionne quand elle veut, farouche et surtout, déterminée.
Une fois devant l’hôtesse d’accueil qui semble complètement dépassée, le ton monte rapidement. Cette-dernière tient tête à Edith qui arque un sourcil. — Évidemment que j’ai un rendez-vous et ce-jour. Je ne ferai pas demi-tour ! Je viens de très loin pour voir votre patronne. Et ça sera elle et personne d’autre songe-t-elle dans sa tête. — Vous voulez peut-être des lunettes pour vous aider à trouver mon nom ? Trelawney ! Ça vous parle ?! L’agacement légèrement accentué, Edith fronce les sourcils avant d’entendre une nouvelle voix qui vient se mêler à la conversation. Amara Shacklebolt sort de son bureau. Ah ! La situation semble lui être favorable, mais la blonde n’en laisse rien paraître et manifeste sa fausse exaspération avec un soupir à l’intention de l’assistante. — Je ne suis pas une simple dame. Je suis une dame exaspérée qu’on ne retrouve pas mon nom. Elle lève les yeux au ciel. Peut-être que finalement, les pseudos talents d’actrice de Saturnine ont dépeint sur Edith ? Elle se pose brièvement la question avant de revenir à la conversation. Et cette fois, le destin semble se ranger de son côté car elle va être reçue. Un petit sourire fier se dessine alors sur ses lèvres tandis qu’Edith contourne le bureau de… Maggie, la gratifiant au passage de son plus beau sourire narquois et entre dans le repaire de la sorcière.

— Merci Madame. Edith Trelawney, mais simplement Edith ça suffira dit-elle et pour cette-dernière, terminé le masque de la fausse femme énervée. Elle se doit d’être sincère et surtout, ouverte à la femme qu’elle est venue voir pour lui expliquer le problème. Laisser parler un temps soit peu ses émotions, un véritable défi pour Edith, mais la situation est grave, alarmante même. — Oh, du thé, avec plaisir, oui, merci répond la sorcière en prenant place sur le fauteuil qui s’avance.
Edith ne peut s’empêcher un regard pour observer la pièce. On dit que la décoration est le reflet de la personnalité de l’hôte. Peut-être qu’elle pourrait déchiffrer un peu qui est l’intrigante Amara Shacklebolt en observant le papier peint ? Mais Edith chasse ses théories farfelues de son esprit avant de poser ses yeux sur la dite sorcière justement. Pourquoi est-elle ici au juste ? Bonne question. Maintenant, elle doit parler. — Sans lait, ça sera parfait. Merci de me recevoir. Elle ajoute avant de se taire un instant. — Je… Comment commencer cette conversation ? Edith aime les mots, elle aime les mots qui tranchent, qui ont un sens, qui percutent, en bien comme en mal, elle ne fait jamais dans la demi-mesure, cependant, cette fois-ci, elle en perd ses mots. Ainsi, il lui faut bien quelques longues secondes pour trouver par où commencer. Une inspiration l’aide et elle se lance : — Je souhaite savoir si ma famille est victime d’une malédiction. Le ton est sérieux et son regard, posé sur son interlocutrice. Outre la belle femme qu’elle est, Amara suscite chez Edith un sentiment à la fois de confiance et de puissance. Tel un puit de savoir, elle va pouvoir l’aider, n’est-ce pas ? Et puis, elle, elle a tout d’une lionne, femme ayant réussie à se hisser à la tête d’un hôpital réputé. À elle, Edith peut se livrer. À elle, elle peut faire confiance. — Voyez-vous… Ma famille a enchaîné plusieurs drames en quelques années. Nous avons d’abord perdu mon père, une maladie foudroyante qu’aucun médicomage n’a su dépister, encore moins expliqué, une mort qui reste aujourd’hui encore, un mystère et puis, ma sœur Edna, nous sommes quatre sœurs dans la famille, a disparu subitement, sans donner aucune raison. Après quoi, mon beau frère, l’époux de ma petite sœur Agnes, est mort dans un accident de la route. Honnêtement, est-ce possible de mourir comme ça, aussi bêtement ? Ces mots, Edith ne les dit avec aucun dédain, car même si elle trouvait Sebastian un peu trop burlesque à ses yeux, il était gentil et doux, alors elle ne comprend pas comment cela se peut, comment on peut accumuler ainsi autant d’évènements ? Et lentement, elle baisse les yeux, fixe ses mains. Elle n’a pas le choix, elle le sait, elle doit l’évoquer. Sa mort à elle, son deuil qu’elle fait taire. — Et en mars dernier… J’ai… Nouvelle pause et cette fois, il lui faut plus que quelques secondes pour trouver ses mots, des mots éparpillés, j’étais enceinte, tout allait bien… J’ai déjà eu deux enfants, une fille et un garçon, deux accouchements sans encombre, mais là… Je ne l’explique pas et mon conjoint non plus… Je l’ai perdu, à sept mois… Au beau milieu de la nuit, ça m’a déchiré le ventre sans que je ne sache pourquoi. On m’a juste dit… C’est comme ça, c’est la vie, ça arrive malheureusement plus souvent qu’on ne le croit.
Un rire acerbe, profondément cynique s’échappe de ses lèvres. Comme si c’était une explication viable. Edith ne veut pas et ne peut pas l’accepter. Elle relève les yeux vers Amara et dans le bleu de ses pupilles, désarroi et peur, un appel à l’aide. — Ma sœur, Agnes, elle a perdu son époux et elle est désormais mère célibataire, avec une petite fille d’à peine deux ans. J’ai moi aussi deux enfants et je refuse que ma famille continue de subir ainsi des drames. J’ai peur, Madame Shacklebolt, peur qu’à nouveau, le malheur s’abatte sur les miens et que demain, cela touche les enfants. Si une telle horreur venait à se produire, je ne m’en remettrai pas.

Elle souffle un peu, Edith. Elle sent que ça remue à l’intérieur d’elle, comme une tempête, comme dehors, comme ce temps exécrable. Elle inspire pour ne pas pleurer, mais à l’orée de ses yeux, ça brille, des larmes qui ne tomberont pas, elle refuse la sorcière, elle ne cédera pas.

— Je me demande chaque matin qui sera le prochain à perdre à ce petit jeu de la mort. C’est entrain de me détruire de l’intérieur, alors je vous le demande du fond du cœur, Madame, s’il vous plaît, aidez-moi, aidez ma famille.

C’est tout ce qui compte.
Ce sont eux.
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(. . .)
mais cette vie,
elle m’aura,
à l’usure.
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(#) Re: every blessing ignored (edith) ●
07.08.24 12:09

every blessing ignored becomes a curse.
E
VERY BLESSING IGNORED
Amara n’était pas le genre de femme qui tolérait que l’on manque de respect au personnel. Elle laissa couler l’affront à Maggie, même si le répit n’était que temporaire. Elle se faisait fort de rappeler à son invitée impromptue que les bonnes manières n’étaient pas une option mais une nécessité, avant que leur entretien ne soit achevé. Mais dans l’immédiat, la priorité était d’apaiser cette âme tourmentée au point d’en venir à piailler dans son antichambre : elle ne tirerait rien de l’entrevue si elle avait en face d’elle une… harpie. Merlin, que le terme était ironique. Passé dans le langage courant pour désigner une femme particulièrement en colère sans que la raison en soit apparente, il désignait également la condition qui affligeait la sorcière depuis sa naissance. Héritée de sa mère, Khadija aux cent mystères, l’affliction ne connaissait aucun remède - un problème auquel la médicomage avait un temps cru pouvoir remédier. Sa fougue avait toutefois fini par se porter sur d’autres combats, parmi lesquels celui de sauver les finances de l’institution dont elle avait pris les rênes depuis quelques années.

« Bien… Edith. » Elle appréciait la familiarité, chose trop rare sur le Vieux Continent, où les convenances prenaient souvent l’apparence d’un énième masque. Elle ne répondit cependant pas que l’on pouvait l’appeler Amara : dans ce bureau, elle serait toujours la digne directrice de St Mungo’s. Elle avait trop besoin de cette distance instaurée par le titre de madame pour l’abandonner immédiatement. Dans les cercles académiques, elle préférait le préfixe docteur : ce dernier lui avait toutefois toujours semblé froid, clinique même. Ce n’était pas ce dont ses patients avaient besoin, surtout celles et ceux qui consultaient la spécialiste en malédictions. Ils et elles avaient besoin d’être écoutés, entendus, rassurés surtout. Aussi, après les premières formalités, autorisait-elle l’usage des prénoms. Cette fois, pourtant, un instinct profond lui soufflait de garder ses distances. Peut-être était-ce dû au froid qu’avait provoqué l’attitude conflictuelle d’Edith Trelawney.

Le nom ne lui était pas inconnu : la dynastie de voyants était réputée bien au-delà des frontières britanniques. En bonne mondaine, la dame Shacklebolt avait de plus acquis une rapide maîtrise des grands noms du pays. N’avait-elle pas d’ailleurs lu un ouvrage de la femme qui lui faisait face ? Edith Trelawney… Une rapide incursion dans sa bibliothèque mentale évoqua des tomes épais, traitant des siècles passés. Impossible de se rappeler des titres précis, mais cela ne serait sans doute pas nécessaire. Elle doutait en effet que Madame Trelawney soit venue la voir pour discuter de l’histoire de l’hôpital sorcier : on ne forçait pas l’entrée de son sanctuaire professionnel pour l’interroger sur ce sujet. Non, c’était quelque chose de plus pressant qui pesait sur l’esprit de son interlocutrice. Quelque chose de personnel.

Amara avait depuis longtemps appris que l’intime était ce qu’une femme avait de plus précieux. Les hommes, certes, pouvaient eux aussi souffrir des matières du cœur. Mais seules les femmes, dans sa longue expérience, avaient l’intelligence de comprendre que de tels sujets n’avaient rien de trivial. Et l’on ne parlait pas seulement d’amour, ou plus exactement, de romance. Non, le cœur humain était une étrange machine qui pouvait encompasser bien des sortes d’affections  et de rancœurs dans un espace mathématiquement inextensible, et pourtant métaphoriquement infini.  Aussi la médicomage se doutait-elle qu’Edith Trelawney avait un poids sur la poitrine : restait à déterminer lequel. Tout en s’affairant de la baguette à la préparation d’un thé aux propriétés réconfortantes, mêlant pétales de rose et passiflore dans une harmonieuse décoction, la dame Shacklebolt prit soin de ne pas laisser mourir la conversation.

Par bonheur pour elles deux, Edith ne semblait pas être de ces créatures hésitantes, mouches voletant autour du pot de miel pendant des heures avant de s’y engluer les pattes. Au contraire, lorsqu’elle prit la parole, les mots cascadèrent en succession rapide. Droit au but, donc.  Amara ne l’interrompit pas : elle n’avait suivi aucune formation de psychomagie, mais tout médicomage digne de son serment d’Hippocrate savait que les patients étaient encore les mieux à même d’expliciter leurs symptômes. Elle creuserait le sujet par la suite, si cela s’avérait nécessaire, se dit-elle, gesticulant avec élégance pour qu’une théière remplie fasse son office sans autre bruit que le clapotement de l’eau chaude. L’Américaine laissa donc son interlocutrice lister les tragédies qui s’étaient succédées : des drames privés, dont elle avait peut-être entendu parler mais qu’elle n’avait pas elle-même liés entre eux. Peut-être était-ce la faute aux patronymes, puisque si ses souvenirs étaient bons, les Trelawney portaient toutes le nom de leur plus célèbre ancêtre, transmis de mère en fille. Quoi qu’il en fût, un fil conducteur semblait en effet relier les événements. Elle ne prenait aucune note, pressentant qu’une telle attitude renforcerait l’évidente tension qui hantait Edith Trelawney.

Et, comme toutes les pressions retenues trop longtemps, celle-ci mettait du temps à s’évacuer. Elle devinait dans les yeux clairs trop de larmes retenues. Il ne relevait toutefois pas de son rôle de les provoquer : le deuil, qu’il soit provoqué par une malédiction ou non, était un phénomène que chaque être humain affrontait à son propre rythme. Elle laissa le silence enfler, rendant presque audibles les protestations des barrières qu’elle devinait sur le point de craquer. Et si l’éclat de rire froid, presque métallique, de la jeune femme face à elle l’avait surprise, Amara n’en montra rien. Elle avait connu une perte similaire, celle de sa petite Malika, morte avant même d’être véritablement née : ce deuil avait été plus dur peut-être que celui de son propre père, mais comment comparer l’intensité de douleur entre deux personnes différentes ? Non, cela ne pouvait être mathématique. Elle n’avait pas le droit même d’y penser, d’oser songer que sa douleur était pire ou plus douce que celle de l’impatiente blonde qui lui faisait face. Pas le droit d’aborder ce sujet, car ce n’était pas d’elle qu’il était question, et ce même si la tragédie intime de la blonde trouvait en son interlocutrice un écho tout particulier.

« Je vois. » Les mains croisées devant son visage, coudes posés sur le bureau, l’Américaine dévisagea un instant sa patiente. « Je voudrais tout d’abord vous remercier pour la confiance dont vous faites preuve, Edith. Pour votre force, aussi, car il en faut pour effectuer les démarches que vous venez d’entamer. Vous avez toutes mes condoléances, évidemment. »

Elle laissa le temps à la sorcière d’assimiler la sincérité de ses propos, détournant le regard un instant afin de se resservir d’un peu de thé. Dans de telles circonstances, les mots n’étaient que peu de choses, et pourtant, la sorcière savait trop bien à quel point certaines paroles rituelles avaient toute leur importance.

« Vous comprendrez, j’en suis sûre, que je ne peux vous faire aucune promesse. Les malédictions sont un domaine d’étude encore relativement frais, et nous savons si peu de choses de leur fonctionnement… Je ferai évidemment tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à comprendre et à affronter ce qui vous arrive, à vous et à votre famille. » Voilà tout ce qu’elle pouvait jurer, en cet instant. Elle se tiendrait au côté de la blonde, car c’était son devoir, parce qu’elle avait prêté un serment il y avait bien longtemps. Parce qu’elle ne pouvait se détourner d’une âme en peine, surtout lorsque les douleurs de cette dernière pinçaient ses propres cordes d’un accord similaire. « Je voudrais toutefois m’assurer que vous soyez bien consciente d’une chose : il se pourrait, c’est une possibilité, que les pertes que vous accusez ne soient pas le résultat d’une malédiction à proprement parler. Je vous en conjure, gardez bien ceci à l’esprit, tout au long de notre conversation. »

Elle pressentait que la blonde aurait l’une ou l’autre protestation : Edith Trelawney était le genre de femme qui n’acceptait pas aisément d’être contredite, il ne lui fallait pas davantage d’indices pour le deviner. Aussi poursuivit-elle rapidement, sans reprendre une gorgée de son thé.

« La première chose à savoir, au sujet des malédictions, c’est qu’elles ont toujours une source. Une source humaine, s’entend. À ce jour, je ne connais aucun cas recensé de malédiction provoquée par des êtres magiques non humains, je pense donc que nous pouvons raisonnablement éliminer une telle explication. Reste à savoir pourquoi votre famille toute entière pourrait être frappée d’un tel sort. Avez-vous des ennemis, notoires ou non ? Cela pourrait-il être lié aux activités pour lesquelles votre famille est… renommée ? »

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Edith Trelawney
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pronoms : féminins.
décade : trente six plaies.
labeur : historienne et autrice, fascinée par les grands évènements du monde magique, conservatrice de cet héritage d’autrefois.
alter ego : une certaine nancy bates.
sang : mélange des âges qui ont donné le précieux don, mêlé ou maudit, la frontière semble si mince.
don : sa langue accérée, venin qu’elle crache par excès de jalousie et d’impuissance, elle dénuée du précieux don.
myocarde : mariée, mère de famille, mais union décousue, mariage piétiné et promesses disparues depuis bien longtemps, pourtant un refus profond de la rupture, les apparences sont bien trop précieuses pour les gâcher.
allegeance : de plus en plus dubitative vis à vis du ministère, favorable aux mangemorts sans être partisane, mais les liens du sang avant tout, protéger la famille en premier.
particularité physique : elle porte toujours son alliance, contrairement à son époux.
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(#) Re: every blessing ignored (edith) ●
09.09.24 19:22
ce ne sont pas juste des drames, c’est une malédiction qui déferle dans nos veines.
E

VERY BLESSING
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Edith Trelawney n’est pas du genre à quémander de l’aide. Pour cela, il lui faut déjà accepter l’idée qu’elle puisse en avoir besoin, ce qui est extrêmement rare. Non, Edith est une femme forte ou qui veut donner l’illusion de l’être. Toujours la tête haute, elle ne parle pas de ses sentiments et fait taire depuis longtemps ses émotions. Quand un problème se pose, elle l’affronte. Elle n’aime pas tourner autour du pot, elle se veut pragmatique et efficace. La perte de temps, ce sont pour les autres, ces gens qui aiment se draper de bons sentiments et se disent sensibles au monde qui les entoure. Or le monde est froid, difficile et il ne pardonne pas. Il faut le confronter, lui montrer qu’on est fort et que rien ne peut nous atteindre. C’est là, la vision très étriquée qu’Edith entretient avec le monde depuis sa plus tendre enfance, depuis qu’à chaque année, un an de plus au compteur, elle s’est persuadée qu’elle avait un rôle majeur, d’une grande importance, à jouer pour sa famille, pour ses sœurs. Edith l’a su très tôt, bien avant la naissance d’Agnes, elle voyait en ses deux autres petites sœurs, des choses précieuses à protéger, d’une grande fragilité. Ce rôle lui revient, elle est l’aînée et pourtant, premier coup dur, elle n’a pas le don. Elle ne l’aura jamais. La seule sur les autres. Le temps a aidé à digérer l’immense déception, à avaler la pilule comme on dit, mais elle l’a eu mauvaise. Non pas qu’elle soit jalouse de ses sœurs, mais plutôt, en colère contre le destin qui se joue d’elle. Pourquoi elle ne peut pas avoir le don ? Elle n’en est pas digne, c’est ça ? Pourtant, elle est bien Trelawney, la première de la portée en plus ! Le même sang coule dans ses veines, elle porte le même nom, le même héritage et pourtant.
Peut-être qu’à ce moment-là, ce fut la première épreuve de la vie. Le premier coup de poing qu’on lui a donné, en plein visage. Aucun hématome, pas de nez cassé, rien, c’est invisible, mais bien présent, existant. Et c’est sans doute dès cet âge, très tôt, qu’Edith a refusé de montrer ses émotions, d’exprimer quelque chose qui ne demande qu’à hurler au fond d’elle-même. Museler sévèrement, elles n’ont pas le droit de s’exprimer, les émotions. Le non verbal parfois, le peut. La colère, par le biais d’un verre que l’on serre très fort, trop fort. L’irritabilité, par le besoin de tabac, une cigarette, vite. La tristesse, par la nécessité de trouver le premier prétexte qui vient pour sortir, promener la chienne, voir autre chose pour ne rien laisser paraître. Et la joie, tout ce qui est bon, tout ce qui procure du bien, de la plénitude, par un sourire à peine visible, mirage qui s’efface sitôt qu’il s’étire sur les lèvres. Edith est de marbre et c’est à se demander si son cœur bat sous sa poitrine.
C’est un muscle après tout, alors oui, il bat. Mais ne fait-il que ça ? Remplir sa fonction et rien d’autre ?
Alors oui, venir ici, demander de l’aide à Amara Shacklebolt en personne, la supplier presque de répondre à ses questions, de l’écouter, c’est un exploit. Edith ne le fait pas, Edith n’aime pas qu’on se mêle de sa vie, des problèmes qu’elle peut avoir, qu’elle nie avoir d’ailleurs. Et pourtant, elle est au pied du mur, face à une muraille bien trop grande pour elle, impossible à gravir. La sorcière a remué ciel et terre si on peut dire, chercher en vain mille explications plausibles pour expliquer les drames. Elle a même retracé la chronologie des évènements jusque tard le soir, faute de trouver le sommeil. Ça a commencé avec le père et le poison s’est répandu. Edna, ensuite, disparue, volatilisée sans laissée de trace un beau jour. Et puis, le poison se répand, nouvelle goutte, il descend la lignée jusqu’à la benjamine. Agnes et son époux, fauché alors qu’il embrassait à peine sa paternité. Et puis, le poison remonte, s’accroche à une autre sœur. Edith et sa famille. Agatha semble épargner pour l’instant, mais pour combien de temps ? Edith a aussi fouillé du côté de l’autre branche, de Saturnine et de sa sœur. Sont-elles en danger ? Les faits ne peuvent être un hasard. Lui est venu alors l’évidence, l’explication, car Edith en a besoin. Une malédiction.

Le Monde, dernière lame du tarot. Si la carte est inversée, elle représente l’inertie, le cycle qui cesse, qui se brise, l’équilibre qui est rompu. Est-ce dont ce qui nous arrive, à nous, les Trelawney ?

Une malédiction. Elle ne peut pas retirer cette idée de sa tête, c’est presque devenu obsessionnel depuis plusieurs jours, d’où la nécessité de rencontrer une personne comme Amara, le sommet de la pyramide, pour lui expliquer l’urgence. Edith se fait violence et parle, évoque tous les faits en faisant attention à ne rien oublier. Et si elle le fait aussi bien, avec une franche sincérité, c’est sans doute que la blonde en a besoin, bien plus qu’elle ne souhaite l’admettre. Silence s’en suit quand elle termine son récit et tente de boire une fine gorgée de son thé, pour se réchauffer le gosier autant que les entrailles. Mettre des mots sur des maux, ce n’est pas dans son habitude, encore une fois, cela lui demande un effort incroyable.
Quand Amara la remercie de pour la confiance accordée, l’intéressée ne répond pas, esquisse un bref sourire en guise de politesse. Si elle ne peut pas faire confiance à Amara Shackleblot, à qui donc le pourrait-elle ? Et Edith n’est pas certaine que si elle évoquait cette idée avec ses sœurs, ces dernières seraient de son avis. Ah, pour cela, il faudrait déjà que Agnes accepte de lui reparler. Mais Edith chasse rapidement cette pensée de son esprit et en revient à la directrice de l’hôpital. Elle l’écoute, ne peut s’empêcher de se pincer les lèvres. Oui, les malédictions sont encore un sujet entouré de mystères. Edith l’a bien compris quand elle a cherché des informations à ce sujet. Les livres sont nombreux, mais très peu finalement, traitent vraiment du sujet. On suppose des choses, des idées sur les malédictions, mais rien de concret. Difficile de croiser ses sources et de s’informer comme il faut. Edith a pourtant essayé et force est de constater qu’elle s’est résolue à s’adresser à Amara car trouver des réponses par elle-même n’était pas chose possible.
— Je comprends qu’elle répond enfin. Bien sûr, on ne peut rien promettre. La sorcière le sait et n’attend pas un miracle, mais quelque chose en elle a besoin d’une réponse, d’une explication. Non, tout ceci ne peut pas être le fruit d’un quelconque malheureux hasard. Alors, quand la directrice des lieux l’évoque, la mâchoire d’Edith se contracte et ses sourcils froncent très légèrement, mais elle n’exprime rien à voix haute, conserve le silence et se contente d’acquiescer en silence. Tout au fond d’elle-même pourtant, la blonde ne peut pas repartir sans une réponse, même une miette de celle-ci. On ne peut pas la renvoyer chez elle à attendre le prochain drame, car il viendra ! C’est certain, Edith en est persuadée. Elle en ferait presque une psychose tant elle craint qu’à nouveau, l’épée de Damoclès s’écroule sur une nouvelle cible portant le même patronyme. Trelawney, ce nom est maudit, forcément… Mais Edith se garde bien de le dire.
À la place, elle boit à nouveau une petite gorgée de thé et repose la tasse, écoutant Amara. La source doit donc être humaine ? Cela paraît logique. Ainsi, si et c’est une certitude qui est gravée dans le marbre pour Edith, sa famille est maudite, il y a un responsable derrière tout cela. Et ce-dernier est forcément un sorcier. Un moldu ne peut engendrer une malédiction. Cela retire finalement peu de candidats car les Trelawney ont beau être de sang-mêlé, à la connaissance de l’aînée, ils entretiennent peu de liens avec ces-derniers, surtout quand il s’agit de la magie, quoique… ? Edith ne sait pas tout, même si elle pense le contraire. — Des ennemis ? Elle répète soudainement. — Vous voulez parler de la divination. Autant appeler un chat un chat. Les Trelawney sont connus dans ce domaine, ceci, même si Edith n’a pas le don, ce que seul son entourage proche sait. Tabou qu’on ne nomme pas et dont la concernée ne tient pas à le préciser, cela ne servira à rien dans leur affaire. — Pas à ma connaissance elle répond enfin, avant de reprendre — Officiellement en tout cas, nous n’avons personne contre nous, je veux dire, qui s’est déclaré. Nous avons bien d’autres sorciers qui ne nous apprécient pas spécialement, qui se méfient de nous à cause du don de voyance j’imagine, mais personne n’a jamais exprimé une quelconque animosité envers notre famille, non. Elle marque une pause pour réfléchir aux liens que peuvent entretenir la famille et ses différents membres. Aucun nom ne lui vient à l’esprit. Peut-être que du temps de ses parents… ? Mais Amara a sans doute raison. Les Trelawney n’ont pas que des amis et des défenseurs. La voyance et plus largement, la divination n’est pas une discipline magique très bien perçue. Elle possède de nombreux détracteurs et il se peut que les Trelawney en aient froissé quelques uns pour d’obscures raisons.

— Est-ce que cela peut remonter à plusieurs générations ? Elle demande alors, se posant la question de l’antériorité des « ennemis » en question. — Par exemple, du temps de mes grands-parents ou même avant ? De la très célèbre Cassandra qui était connue et reconnue pour cet art. Forcément, elle n’a pas donné que de bonnes prédictions et des prophéties joyeuses. La voyance est un don à double tranchant, il n’apporte ni joie ni peine, seulement la vérité dans un sillon brumeux où il faut décrypter ce que l’on voit. C’est du moins ce qu’Edith en sait par les propos de ses proches. — Imaginons qu’une personne ait été en colère contre les Trelawney il y a de nombreuses années, bien avant la naissance de mes sœurs et moi, voir, de nos parents pour je ne sais quelle raison, une prédiction réalisée qui a confirmé un malheur ou un refus de lire l’avenir par exemple, je ne sais pas, tout est possible. Se peut-il que cette personne ait lancée une malédiction sur la descendance des Trelawney ? Ou que la malédiction se soit… Endormie ? Pour frapper après avoir sauté quelques générations ?
De nombreuses questions assaillent Edith et elle se demande si la sorcière qui se tient face à elle peut y répondre, car comme cette dernière l’a dit quelques minutes avant, on sait peu de choses sur les malédictions, trop peu, mais Edith veut ses réponses. — Comment peut-on lancer une malédiction ? Avez-nous une idée du procédé magique ? Cela doit demander une grande puissance, j’imagine ? Ce n’est pas à la portée du premier jeteur de sort du dimanche.

Silence à nouveau, Edith termine sa tasse doucement, comme pour temporiser, réussir à rester calme. Elle se promet de remonter la généalogie de sa famille, d’interroger les vieux tableaux et portraits qu’elle trouvera. Si c’est un jeu de pistes qu’elle doit mener, elle le fera. Des réponses, elle en a besoin et un coupable à blâmer, à maudire justement, la sorcière le souhaite, pour enfin cesser de croire que c’est simplement le destin qui est cruel. Non, sous le masque de la destinée se cache forcément un visage, mais lequel ? Les yeux d’un bleu froid à nouveau posés sur ceux de la sorcière, Edith attend tellement de cette femme, peut-être trop, sans doute trop, mais elle a besoin d’aide et d’écoute. C’est elle, l’aînée, c’est donc à elle qu’il incombe de protéger ses sœurs, les enfants et toute la famille. Elle ne peut pas échouer davantage dans sa mission, elle doit les sauver du malheur, quoique cela puisse lui coûter et tant pis pour le prix à payer, elle acceptera, mais pour l’heure, Amara est son dernier recours pour obtenir des réponses, des pistes à suivre dans sa quête.
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mais cette vie,
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