IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Septembre 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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run away, turn away, run away (agatha)
mob: bang, bang u're dead ●
Mila Rowle
mob: bang, bang u're dead
Mila Rowle
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hiboux : 153
pseudo : yoann
faciès & dot : Taylor Swift ( eternal love)
doublon(s) : Augustus Parkinson & Fenrir Greyback
gallions : 575
run away, turn away, run away (agatha) Tumblr-3d9afcd78e2cb8c9005494dde3145181-14432c58-500
pronoms : She/her (elle)
décade : Trente quatre balais à écumer les poussières du monde
labeur : Poste fumeux d'historienne de la magie pour couverture. Chercheuse d'artefacts magiques dans le quotidien
sang : Ichor préservé, carmin délicatement vanté par l'ire puriste d'un père devenu fou.
myocarde : Partout où le vent mène tes pas. Ils usent tous ton corps et tu uses le leur.
allegeance : A la pègre avant tout, sauveuse des jours maudits.
particularité physique : Tatouage sur le poignet gauche qui remonte dans le creux de l'avant-bras

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(#) run away, turn away, run away (agatha) ●
29.07.24 17:13
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : Août 1955
personnages concernés : @Agatha Trelawney
trigger warnings : Vulgarité, mention d'érotisme passé. A voir pour le reste.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) :

IN FOR THE KILL - 2021-2022
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(#) Re: run away, turn away, run away (agatha) ●
29.07.24 17:29
Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien
A

NARCHI
TECTURES


Mai 1955.

« T’peux pas faire attention gros con d’mes deux ? » Le nez qui prend l’air, le nez qui prend l’eau… Mais surtout le sang. C’est un flot incomplet d’abord, quelques petites gouttes qui viennent tacheter le mouchoir que t’as érigé en drapeau blanc, puis c’est une fontaine juste après. Ca pisse comme la bière à Munich par les soirs d’octobre, ça pisse comme ce bonhomme de merde que tous les citoyens belges se font une joie d’exhiber aux touristes. Bordel… Depuis quand est-ce qu’un gamin de dix centimètres qui pisse dans une rue même pas jolie est une attraction touristique digne ?
Bref. Ton nez lui ressemble en ce moment. Le nez qui remplace son petit sexe, la même main qui enserre le bout en espérant que le flot s’arrête. T’as pas son sourire aux lippes, non. T’as l’air des pires jours. Un dragon qu’il ne faut déranger sous aucun prétexte. Le trésor que tu gardes ? Cette rage qui bouillonne encore à l’intérieur. Un bien si précieux qu’il n’a jamais été question de l’exorciser dans de sombres rituels à la con. Non. C’est ta rage… Et tes affaires, tu aimes les garder précieusement dans les tréfonds de ton coffre interne. C’est rangé là-dedans comme dans une bibliothèque ; le classement des émotions est digne de celui que tu infliges aux bouquins que tu possèdes. T’imagines bien une bibliothécaire là-dedans dans le cœur ou dans le cerveau pour classer les émotions et les emprunts, t’imagines bien ses fesses posées sur une chaise en attendant qu’une version miniature de toi-même vienne en chercher deux ou trois sans jamais les rendre à l’heure.
T’as le flot au nez qui s’écoule comme les plus grands jours des anglaises. Dommage que ça n’existe pas les protections périodiques pour paf… Ca pourrait t’aider à te remettre d’aplomb. Qu’est-ce que t’es con, putain de ne pas avoir pensé à la magie plus tôt… Elle est sortie de ta tête pendant un instant, comme si elle n’avait jamais existé, comme si t’allait te réveiller d’un rêve plutôt bandant pour te rendre compte qu’en réalité t’étais juste une cinglée enfermée au fond d’un placard et veillée par des types avec des blouses blanches. S’ils ont des beaux-culs, pourquoi pas ? Puis c’est pas qu’il viendrait t’aider le petit Mickey du bateau.  Parce qu’il est gêné peut-être ? Parce qu’il n’a pas l’habitude de te voir en rogne contre lui… Mais t’as pas l’habitude qu’il te file un coup dans le nez non plus. Faut bien une première fois à tout, c’est comme ça que ça fonctionne. T’es bien placée pour le savoir, la première fois c’est rarement agréable. Ca pique, ça déchire et ça saigne. Le trio des premières fois qui accompagnent visiblement ta petite personne comme si t’étais l’élue d’un mauvais bouquin. « J’vais Beuh débrouiller à réparer Bickey, t’inquiète surtout pas. » Ta voix part dans les aigus, on dirait que t’as choppé un rhume costaud à parler comme un putain de canard. T’as les « m » qui ressemblent à des « b » parce que l’air est bloqué dans les sinus. Ca raille, ça s’enraille, ça déraille surtout.
T’es devant le miroir enfin. T’as les dégâts en visuel et c’est pas beau à voir. Parce que quand tu tires enfin le mouchoir et les torsades en fusées enfoncées dans les narines, ça recommence à pisser le sang. « Ba pas loupé ce pubain de rat. »  La tête qui part en vrille à gauche puis à droite. T’es ridicule, Mila, à te contempler comme ça. Alors tu attrapes ta baguette parce que finalement c’est mieux d’être servi par toi-même, parce que finalement, la magie existe et qu’elle peut réparer les tords. Alors tu excites ta baguette à couturer cette merde, tu réduis et tu répares. A la guerre comme à la guerre… Albert. T’as les yeux qui fixent encore ce reflet, avec ce nez musqué flambant neuf ou presque – il affiche autant de kilomètres au compteur que ce corps flétri – et t’as le sourire qui monte. Lui aussi, c’et une fusée atomique. « Ben voilà, j’suis baisable à nouveau ! »   T’exultes enfin.
T’as pas envie de remonter sur le pont. L’entrainement, c’est finipour aujourd’hui. T’as pas envie qu’on te casse le nez ou qu’on massacre une autre partie de ton petit corps. Souffrir c’est d’accord mais faut savoir mettre les limites avant qu’il soit trop tard… Parce que si on ne dit rien, on termine au milieu d’une ruelle à se faire prendre par un groupe pour dix noises la passe. Pas que Mickey pourrait l’oser, il est mignon le petit quand il ne t’éclate pas le nez avec ses poings parce qu’il n’arrive pas à contrôler sa force.  C’est plutôt une compagnie agréable d’habitude qui a sauvé ton cul du chavirement plus d’une fois. Parce qu’il faut te voir, Mila, quand le rhum prend possession de ces pieds, il faut voir comme tu danses quand l’alcool transperce les veines, il faut voir les mouvements de ce corps suicidaire qui voudrait inconsciemment basculer par-dessus bord à chaque nouvelle musique.
Alors tu installes tes fesses à côté du transistor que tu ne branches jamais. T’escrimes tes doigts sur les boutons pour trouver quelque chose d’agréable. Y’a encore des informations déprimantes qui passent en boucle. Y’a des évocations politiques qui passent bien au-delà de ta tronche. Les prix s’envolent, les hommes se foutent sur la courge pour des questions identitaires, les uns hurlent et les autres râlent. Rien de nouveau sous le soleil : l’Humanité est un trou qu’il faudrait recouvrir de chaux afin d’en incendier la globalité. Apocalypse pour les politiques, élévation pour les prolétaires. Un programme qui classerait ton mode de pensées du côté du Soviet Suprême. Tant mieux, t’as toujours trouvé que la chapka était un bel accessoire. Rien n’est has-been quand il est porté par une déesse en culotte courte.
Bordel. Cette voix-là. C’est clairement un truc que tu connais. Pas l’émission. Pas les banalités balancées à l’antenne. Nan. Juste cette putain de voix. T’as compris, Mila. T’as compris d’où ça venait. Et ça ramène un flot de souvenirs.

AOUT 1955

« C’est ça, ouais… Bois ça comme une catin, tiens. » Elle boit son café. Elle boit son putain de café avec délectation comme s’il s’agissait d’un grand cru. Enfin ce qu’en disent les autres, parce que le seul grand cru que t’as jamais bu c’était dans la cave du paternel, à douze ans, pour tester. Et le seul souvenir que ça a laissé c’est le goût de vinaigre sur la langue. Café avec du sucre, du lait et du caramel. Est-ce qu’on peut appeler ça du café ? C’est une tradition aussi ancrée que la corrida chez les barbares de français. Tous les matins, elle boit son mélange hyperglycémique à des heures précises. Parce qu’elle a la régularité d’une machine. On dirait qu’elle lape le gobelet, c’est presque drôle à voir.
Puis elle tourne au coin d’une rue alors tu accélères le pas. T’as eu l’intelligence de mettre des godasses silencieuses, des godasses pailletées quand même, parce qu’une filature ne doit pas excuser le mauvais goût mais elles ont cette faculté presque magique à être discrètes. Ca ressemble à un mauvais truc d’espionnage… Elle qui marche avec l’air béat au visage, cet air qu’elle a toujours eu d’aussi longtemps que tes souvenirs remontent. Dans cette chiotte, elle avait encore ce même air béat, dans les jours qui avaient suivi cette pseudo comédie dramatique, elle avait eu l’air d’une sacrée chieuse. Elles ont toutes l’air de chieuses au moment où elles comprennent… Où elles comprennent que l’infâme M n’est pas une poupée. Putain de raton-laveur, sans lui… T’aurais pas été là, à tripoter les boutons de la radio. Et tu serais en train de toucher les parties de ces messieurs ou de ces dames au lieu de jouer les détectives du dimanche.
La traque, c’est une longue partie de ta vie. Ça a été un moteur des années entières, à chasser les animaux puis à les faire découper par ta cousine. Talentueuse, très, au point de t’attirer les foudres des dirigeants au moment de dire aurevoir à cette joyeuse clique de tueurs – pour en rejoindre d’autres – t’as toujours eu l’amour de la filature. Elle marche toujours avec son allure régulière. Ça fait quoi ? Deux mois ?  Deux mois que t’observes sa petite silhouette quelques heures par jour.
C’est presque devenu un mécanisme. T’as fouillé les poubelles, t’as maté la fille chez elle, dans la rue, devant son travail… T’as mis des potes sur le coup pour qu’ils fassent des rapports. T’es obsédée parce que tu te souviens de tout, Mila. Tu te souviens de sa langue surtout.  T’as le regard qui se fixe sur ta montre, bracelet discret qui cerne ton bras gauche, puis qui se relève vers la source de toute ton attention. Elle n’a pas trop changé… Quoique. Si t’avais croisé sa tronche avant d’entendre sa voix et de te renseigner auprès de tes camarades des basfonds t’aurais pu passer à côté quand même. Des blondes bien roulées, ça court les rues. Mais cette blonde là avait partagé quelque chose d’unique, de quasi mystique. La petite mort, cette offrande ultime offerte en sacrifice à une matriarche, s’était dévoilée dans toute sa splendeur. Tu craques une clope pour faire passer le temps. Parce qu’elle s’est arrêtée aussi. Pour regarder des vitrines ? Elle se prend pour une vieille bourgeoise à regarder chaque baraque dans chaque agence immobilière sur la route ? A moins qu’elle dévisage la prochaine tenue qu’elle mettra sur ses épaules. Elle en aurait bien besoin parce qu’on dirait qu’elle s’est habillée au rayon enfants d’un magasin de clowns. T’exagères sans doute mais t’es pas franchement réputée pour ta tendance à la modération.
C’est LE matin. Ton moment. C’est un coup de tête qui surgit sur le torse d’un footballeur, c’est une pulsion qui transfigure tes veines entières. Sans raison, sans explication. T’es impulsive, tu le sais, et tu regretteras tes actions plus tard. Alors tu révises une dernière fois ta tenue dans une vitrine : un haut d’un blanc cassé qui colle à la blancheur de ta peau, une jupe noire qui descend à peine plus bas que ton entre-jambe et surtout ces chaussures où brillent des éclats d’or et d’argent. Tu passes une main sur ta nuque pour en décoller tes cheveux devenus collants à cause de ce soleil qui n’arrête jamais de cramer. En v’la une de blonde bien roulée ! Alors tu accélères le pas. T’es une fusée alors qu’elle reste toujours à l’arrêt. C’est un lampadaire ou quoi ? Tu bouscules son être avec la délicatesse d’un batteur sur un terrain de Quidditch. Le coup de butoir est parfaitement maitrisé. L’immonde boisson qu’elle tenait se répand sur le sol. La marre qui s’écoule n’a rien du noir caractéristique du café. Ca sent les pieds et ça ressemble à de la bouillie. On dirait Jack qui s’excite en cuisine en se prenant pour un grand chef. La première salve est remportée par la joueuse britannique. « Oh bordel, que j’suis conne… Désolée, j’avais la tête dans les nuages. » Un sourire sur le visage qui va d’un côté à l’autre. On dirait une idiote. Tu ramasses la clope tombée qui miraculeusement n’a pas terminé sa course dans son suicide aqueux. T’en tires deux bouffées.   « C’est d’la faute de ce putain de soleil de merde, j’vois rien. J’suis une connasse de taupe. » Tu joues la panique parce que t’aimes ça. Comme un chat, Mila, jouer avec sa proie fait partie de l’expérience. « Tu veux que j’te rachète cette merde ?  » Jettes-tu en pointant du doigt la flaque qui s’est étendue sur le trottoir. Un sourire imprimé sur les lèvres où va et vient ta Marlboro.

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passeur: be kind & just ●
Agatha Trelawney
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run away, turn away, run away (agatha) Tumblr_inline_n4bkckRcnh1s2djns
décade : Les années passent sans laisser de rides sur ton visage d'ange. Trente-quatre années depuis ta naissance et pourtant tu continues de vivre une jeunesse qui a désormais disparue.
labeur : Animatrice radio chez ritm. Tu animes deux émissions. « Jus de citrouille » qui donne la parole aux auditeurs à la recherchent de conseils. « A coeur ouvert » où tu interviewes des sorciers connus sur leurs vies privées.
storytime : MILA -AUGUSTUS - EPHY - OONA - EDITH - ENID - RONALD - AGNES - OONA
sang : Sang mêlé, fierté d'accueillir la différence. Ce mélange ne rend que plus fort ton envie d'unir l'univers sorciers à celui des non-sorciers.
don : Troisième oeil qui réagit au toucher, objets, lieux et personnes. Il prend la forme de visions parfois floues, parfois nettes du passé. Tu possèdes également des compétences en pyromancie.
myocarde : Les courbes féminines, les contours masculins. Tu aimes ce qui est beau à tes yeux.
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(#) Re: run away, turn away, run away (agatha) ●
01.08.24 19:12
RUN AWAY
L'un des sentiments les plus accablants est de ne pas savoir s'il faut attendre ou abandonner.  @Mila Rowle
Il y a des matins où rien ne semble se dérouler comme prévu. Ton réveil était éteint, pourtant tes paupières se sont soulevées à exactement 7h32. Comme tous les matins où tu travailles. Tu t’es levée, pas sans un soupir las, puis tu t’es préparée. Ta tenue soigneusement sélectionnée, parce que tu rêvais d’enfin pouvoir mettre ce pantalon beige chiné quelques jours plus tôt. « Il va falloir faire gaffe aux tâches. » Penses-tu bêtement. Il est encore tôt. Trop tôt. Le ménage, la vaisselle, le linge, tout ce joyeux petit bordel t’attend sagement depuis la veille. C’est ça devenir adulte, les jours de repos n’en sont jamais vraiment. L’envie a d’autant plus fiché le camp lorsque tu as jeté un regard vers l’évier bien trop rempli. Tu ouvres le placard à la recherche de ton thé favori. Horreur. Rien dans la boîte à thé. Tu souffles, mains sur les hanches, regard jeté vers le plafond. Tu n’aimes pas vraiment rompre avec les petites habitudes que tu as établies ces dernières années, mais l’exception sera faite. Tu rejoins le café situé à quelques mètres de chez toi pour te procurer le breuvage divin que tu bois d’ordinaire avant d’aller travailler.

Une fois le gobelet brulant en main, tu sens déjà une sensation rassurante envahir ton corps, encore plus lorsque le liquide chaud navigue le long de ton œsophage. Tu te promènes dans cette rue que tu aimes tant, avec ces magasins que tu estimes et ces commerçants qui connaissent ton prénom. Tu te laisses bercer par cette atmosphère rassurante. Ta ville prend vie. Ton regard s’arrête sur les vitrines, tu prends le temps d’observer ces boutiques, faisant des signes de la main aux vendeurs qui te reconnaissent. Puis, tes yeux sont attirés vers un bijou dans l’une d’entre elles. Tu penses automatiquement à Astoria, parce qu’il ferait ressortir magnifiquement ses yeux. Tu hésites. Tentes d’imaginer ta nièce avec ce collier. Le souci du détail, toujours.

Tu es là. Tranquillement. Tu ne demandes rien à personne et pourtant. Un choque violent vient bousculer ton dos, ta boisson se déverse sur le sol et un peu sur ton pantalon. « Oh non ! » « Oh bordel, que j’suis conne… Désolée, j’avais la tête dans les nuages. » Tes yeux encore rivés sur la catastrophe qui vient de se produire. « Ce n’est pas grave, ça arr… » Ta tête se redresse en reconnaissant cette voix inoubliable. Celle qui a hanté bon nombre de tes nuits. Celle qui t’a donné tant de plaisir, mais tant de souffrances aussi. Surtout, celle qui ne t’a pas donné signe de vie depuis tant d’années. Le sourire qui s’apprêtait à se dessiner sur ton visage est remplacé par une mine sérieuse. « Mila ? » Tes yeux étonnés scrutent la jeune femme de la tête aux pieds. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Tu as envie d’ajouter « Habillée comme une prostituée », mais tu t’abstiens. Tu n’es pas franchement heureuse de la voir, tu hésites même à passer ton chemin. Puis, elle propose de racheter ta boisson. « Je… » Tu allais dire non, parce que c’est tout ce qu’elle mérite. Tu allais dire non, parce que tu as continué à vivre sans elle et que tu n’as pas vraiment envie de lui dérouler ta biographie au beau milieu de Godric’s Hollow. Mais tu fixes son sourire et tu comprends que cet accident n’a rien d’un hasard. S’il y a une qualité qui te définit, c’est bien ta gentillesse. Alors tu ravales un peu ta fierté, en espérant que ça soit mérité. « Je peux me la payer, mais tu peux m’accompagner si tu n’as rien de mieux à faire. » Tu n’as pas souri, parce qu’il ne faudrait pas pousser le bouchon non plus et que tu ne sais toujours pas si tu es heureuse de la voir ou non.

Tu commences à marcher. D’un pas assuré comme à ton habitude. Il n’y a que ton visage qui ne correspond pas à la moue bienveillante que tu affiches d’ordinaire. Tu te tournes vers Mila, tu es là à te torturer l’esprit pour savoir ce qui lui est arrivé. Le silence s’éternise un peu, tu le brises pour assouvir ta curiosité. « Comment ça se fait que je te croise sur Merlin Square aujourd’hui ? » Juste aujourd’hui. Alors que ça fait des années que tu vis ici et que tu n’es pas du genre à rester cloitrée dans ton quartier. Non, tu as la bougeotte. Pourtant, jamais tu n’avais aperçu cette femme à la chevelure blonde et ses jambes élancées si reconnaissables.
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mob: bang, bang u're dead ●
Mila Rowle
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02.08.24 20:39
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NARCHI
TECTURES


Ben merde. C’est que ce n’est pas la moitié d’une abrutie, l’autre. Elle a des souvenirs, elle a la tête qui tourne correctement. Ca surprend un peu, ça pique quand ça passe. T’as l’habitude des plans foireux et des trucs douteux. Parce que dans l’ensemble, t’as jamais eu trop de chance avec la race humaine dans son ensemble. Ce n’est pas que t’attires les problèmes, c’est que t’es littéralement le putain de problème. T’as toujours cette propension à te foutre dans la merde absolue. T’es une mouche ; les emmerdes un vinaigre particulièrement aigre.
Tu plonges, Mila, parce que t’es pleine de bonne volonté et que t’aimes toujours tendre l’autre joue, surtout celles du bas, pour y recevoir quelques claquades bien senties. Ca pique aussi mais ça passe encore mieux, ça fait même un bien fou après une journée chiante… C’est la récompense du seigneur qui règne sur son petit royaume de plaisir, tu pourrais porter des tenues en cuir comme ces bourgeois dégénérés dont le sens du dévoiement est total… T’es au courant parce qu’ils en parlaient souvent quand les oreilles enfantines ne pouvaient rien entendre mais n’est pas une petite souris au nez renfrogné qui le veut, c’est un titre qui se mérite, un titre qui se mérite tellement que t’as passé des heures à les entendre s’égosiller de la prochaine soirée à la mode, de la prochaine et délicieuse ode au mélangisme dont ils sont friands dans les sphères privées alors même qu’ils condamnent les outrages des mœurs trop légères en public.
La bourgeoise dans son ensemble, à ne pas voir comme des individus mais bien comme cette masse informe de têtes régnantes est une dégueulasserie pour qui la guillotine est une libération trop agréable. Oh Mila… Qu’est-ce que tu ne ferais pas pour les voir tomber des piédestaux sur lesquels ils se sont élevés, solitaires, en pensant qu’ils pouvaient gouverner du haut des manoirs qu’ils possèdent et qu’ils s’échangent pour les vacances. T’as des envies meurtrières chevillées au corps. Qu’ils pourraient y passer tous ces connards que t’irais bien mieux. Papa a crevé dans des souffrances ultimes apparemment mais ça restera trop faible, ça ne restera jamais assez. Tu espères qu’il a pissé le sang par tous ses trous, t’espères qu’il a dégobillé du sang, de la gerbe et des fluides inconnus en transpirant. Qu’ils suivent tous le même chemin et tu aurais le sourire figé aux lèvres jusqu’à la fin de tes jours. L’autre en tête-là qui n’arrête pas sur la pureté du sang et qui s’prend pour un putain de roi parce qu’il a trois poils au menton et des beaux costards. Parkinson tu crois bien. Il aurait bien le look à se mettre des tenues de cuir pour aller titiller des gamines dans le fond des parcs, c’est même certain.
Tu reviens à ton vis-à-vis et à sa mémoire d’éléphant. Visiblement c’est que tu as du marquer son existence autant que sa langue a marqué la tienne. Pas sa gouaille parce que ça, franchement… Non. Sa langue sur tes parties, ta langue dans ta bouche puis un peu partout sur ton corps. Parce que t’es une sacrée affamée et que t’as aimé chaque instant. Si y’avait pas eu l’autre à se la ramener tout le temps, cette putain de Greyback qui s’prenait pour la reine des pestes – à juste titre – t’aurais sans doute pu t’échouer avec elle à la fin de Poudlard. Ca aurait pas empêché papa de te dérouiller sans doute. T’as la clope au bec que tu serres un peu fort. Le filtre fait presque mal sur l’inférieure, ce con, à pas se mouvoir comme tu voudrais. « Ouais, c’est moi. J’me disais bien qu’ton visage me disait quelque chose… Agrripa, c’est ça ? » Tu joues la conne avec beaucoup de naturel. Faut dire que ça imprime bien sur ton visage parce que t’as parfois le sourire abruti et le cerveau en fusion. T’es loin d’être la plus rusée de la meute mais une intelligence moyenne ça suffit à tirer son épingle du jeu puis réfléchir trop ce n’est jamais bon… On termine à dominer le monde avec un manche à balai dans le trou de balle et à se croire au dessus des masses. « Quoi qu’est-ce que je fous là ? La rue elle t’appartient peut-être ? T’habites sur le trottoir ?» T’écrases ta clope sous la semelle de ta godasse à paillette. « Ca m’étonnerait pas en vrai… T’es fringuée pour tailler des pipes à trois noises la passe. » Elle t’énerve l’autre. Alors quand t’es énervée tu deviens presque vulgaire. Tu deviens presque une saloperie imbuvable, loin, très loin de ta tenue légendaire. T’attrapes une clope dans le paquet que tu as dans la main puis presque mécaniquement parce que les pirates t’ont appris à partager, tu tends le paquet à la blonde.  Le zippo qui craque dans l’air pour enflammer le petit tube blanc et beige.

Elle se vante, l’autre ? D’avoir de la thune ? Qu’est-ce qu’elle croit ? Que t’es le bon dieu puis que t’as l’humeur d’écouter les argentés se vanter de pouvoir en dépenser sans compter ? Elle a pas l’air heureuse de te voir. Comme si t’étais un morpion bien accroché à sa vie merdique. Parce qu’elle doit pas avoir une vie bien jouasse pour se tenir là à cracher et à pester contre une fille aussi douce que toi. T’as pas franchement envie de la suivre en fait parce que ça se passe encore plus mal que ta cervelle de colibri l’avait songé… Mais t’aimes jouer parce que t’es une flambeuse et que rien n’est grave sauf la mort. Encore que. Pour quelqu’un qui reçoit la mort c’est chaud mais pour celui qui l’a donne…Ben rien à branler. T’as le souffle court parce que tu clopes trop, t’as le souffle d’un vieux ventripotent qui n’arrête pas de s’empiffrer de pâtisseries. Trente quatre balais et les poumons d’un type qui sniffe de l’amiante pour le petit déjeuner et les deux autres repas quotidiens. Mais putain y’a rien de comparable à ce goût de cramé au fond de la gorge, y’a rien d’aussi meurtrier et d’aussi délicieux en même temps.  Vivre vite et bien plutôt que lentement et mal. « Ouais, j’vais venir. Et crois pas que j’ai rien d’autre à faire hein… C’est juste que, ben… J’ai le temps quoi. » Cette répartie légendaire qui s’est barrée en vacances, quinze jours à l’Ile Maurice dans un ressort all-inclusive sans même te prévenir. C’est une salope qui n’intervient que sur ton commandement sauf quand elle est en flemme généralisée. Une putain de française à faire ses grèves quand ça lui chante surtout quand t’as besoin d’elle.
Elle marche vite. Elle va presque te semer si elle continue avec sa fougue de coureuse olympique. Mais t’es une fourmi, Mila, alors tu joues la fourmi. Elle laisse des phéromones auxquels tu t’accroches. Elle se tourne, elle pose des questions. Elle se la joue meuf de Scotland Yard maintenant. Mais elle aurait presque tous les défauts sauf celui d’avoir la langue bien pendue… Et pendante. Ca fait des chatouilles dans l’extrémité humide, hein ? La flore qui s’échine à ne pas y penser. Heureusement que t’as une jupe noire, tu peux t’humidifier sans trop de problème.  Puis avec cette chaleur, ça serait presque rafraichissant. « Ben parce que j’y étais en même temps que toi ? C’est logique de s’croiser si on est au même endroit en même temps… T’es con ou quoi ? » T’as un sourire qui s’affiche sur le visage. « J'avais des trucs à faire dans l'coin. Le genre de trucs qui impliquerait de t'buter si j'devais t'le dire. » T'as le rire qui sort du gosier. T'enchaines en marchant, tu souffles comme une malade. Elle peut pas ralentir son allure, non ? « Alors dis-moi, qu’est-ce qu’tu deviens depuis que tu m’lèches plus ? » Tu sais très bien ce qu’elle devient avec sa voix de radio et son physique qui donnerait des envies pas catholiques à un curé, ça tombe bien, t’es athée comme pas deux. Tu sens bien que sa deuxième boisson pourrait bien atterrir sur ta gueule mais t’as toujours eu le goût inconsidéré du risque.


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décade : Les années passent sans laisser de rides sur ton visage d'ange. Trente-quatre années depuis ta naissance et pourtant tu continues de vivre une jeunesse qui a désormais disparue.
labeur : Animatrice radio chez ritm. Tu animes deux émissions. « Jus de citrouille » qui donne la parole aux auditeurs à la recherchent de conseils. « A coeur ouvert » où tu interviewes des sorciers connus sur leurs vies privées.
storytime : MILA -AUGUSTUS - EPHY - OONA - EDITH - ENID - RONALD - AGNES - OONA
sang : Sang mêlé, fierté d'accueillir la différence. Ce mélange ne rend que plus fort ton envie d'unir l'univers sorciers à celui des non-sorciers.
don : Troisième oeil qui réagit au toucher, objets, lieux et personnes. Il prend la forme de visions parfois floues, parfois nettes du passé. Tu possèdes également des compétences en pyromancie.
myocarde : Les courbes féminines, les contours masculins. Tu aimes ce qui est beau à tes yeux.
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(#) Re: run away, turn away, run away (agatha) ●
05.08.24 21:46
RUN AWAY
L'un des sentiments les plus accablants est de ne pas savoir s'il faut attendre ou abandonner.  @Mila Rowle
Visage figé par cette rencontre inattendue. Tu es crispée, tout ton être est tendu et ce n’est pas son comportement qui va t’aider à te détendre. Mila est… Mila. Égale à elle-même, esprit marqué par son souvenir inoubliable. Si à l’époque ses remarques et ses coups d’éclat avaient le don de te faire rire, il en est autrement aujourd’hui. Elle était une bouffée d’air frais dans ce monde trop étroit. Elle était puissante et fragile à la fois. Elle osait ce que tu ne faisais pas et tu la protégeais de ceux qu’elle avait un peu trop énervés. « Agrripa, c’est ça oui. »  Tu lèves les yeux au ciel. « Tu n’as pas…changé. »  Malheureusement. Si le temps n’a pas eu d’emprise sur ses traits, si ce n’est pour les affiner, il semble néanmoins qu’elle ait gardé l’esprit d’une adolescente qui a besoin de se cacher pour exister. Cette rencontre aurait pu t’émouvoir. Elle aurait même t’émouvoir, pourtant elle sait être si détestable que ce sentiment a disparu avant même d’arriver. Elle écrase sa cigarette de ses chaussures pailletées et un sourire en coin naît sur tes lèvres pincées. « Je te remercie. » Tu l’observes, de bas en haut. L’ironie est belle. « Apparemment, j’ai une nouvelle collègue. »  Tu as l’impression que c’était hier, quand vos joutes verbales amusaient la galerie. Vous aimiez tant être le centre d’intérêt. Tu aimes toujours ça. De ta main droite, tu refuses d’un simple geste la cigarette qu’elle te tend.

Ta cheville brûle. C’est léger, mais assez important pour que tu remarques les dégâts sur ton pantalon. Tu hurles intérieurement. Heureusement, tu connais un sort pour en effacer toutes traces. La jolie blonde avoue à demi-mots qu’elle n’a en effet rien à faire, ce qui ne fait que confirmer qu’elle est bien ici pour toi. C’est plutôt flatteur, il faut l’avouer. « Bien sûr… »  

Elle suit tes pas rapides. Tu connais cette rue comme ta poche et ta fierté veut le lui montrer. Tu es ici chez toi. Ces rues, ces gens, ils font partie de ton quotidien. Petite bulle qui contient ce qui t’apaise. Petit cocon qui renferme ce qui ne s’ébranle pas. « D’une logique imparable, suis-je bête. »  Tu te demandes si cette conversation est une bonne idée. Pas certaine qu’elle arrive à être honnête. Elle vient probablement simplement assouvir sa propre curiosité et ça ne te plait pas tellement. Rester en surface ne te dérange pas, mais les maux peuvent rapidement se transformer en mots quand tu te laissais aller. Elle rit. Ce rire qui te fait sourire instantanément, car il ne va absolument pas avec le physique avantageux de l’ancienne serpentard.

La fameuse question dont les formes laissent à désirer. Tu t’arrêtes net. Personne n’est censé parler comme ça, encore moins ici. Dans cette rue calme et sans prétention. Tu jettes un regard autour de toi, vérifiant que personne n’ait pu entendre ses paroles. « Si tu pouvais surveiller ton vocabulaire, ça m’arrangerait. »  Tu la toises d’un regard sévère. Cet air réprobateur que tu n'utilises même pas sur tes neveux. « Pourquoi je te répondrais ? Depuis tout à l’heure tu esquives mes questions. »  Tu reprends la marche, ça te permet de réfléchir. Tu voudrais être gentille, mais tes tripes te conseillent le contraire. Elle t’a abandonnée. Du jour au lendemain, elle a disparu. Plus aucun signe de vie. Alors, tu penses à Edna qui a fait pareil et tu en viens presque à te demander si ça n’est pas toi le problème. A nouveau, tu t’arrêtes, juste avant d’arriver dans le café. « Pourquoi tu as disparu ? »  Vous n’étiez pas vraiment restée proches après Poudlard. Entretenant ce petit bout de relation que vous aviez eu par des lettres. Après quelque temps, les tiennes étaient restées sans réponse. Tu t’étais fait un sang d’encre, puis tu avais compris. Elle n’avait plus rien à tirer de toi donc elle t’avait laissé tomber comme une vieille chaussette. Parce que tu lui poses une question, tu te sens obligée de répondre à la sienne. « Je suis animatrice radio et je vis ici, sur Merlin Square. »  

Vous rentez dans le café et tu te diriges vers le comptoir. « Un latte macchiato caramel s’il te plaît Bob. »  Et tu te tournes vers Mila qui semble aussi à l’aise qu’un troll dans un magasin de porcelaine. « Tu veux quoi ? »
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myocarde : Partout où le vent mène tes pas. Ils usent tous ton corps et tu uses le leur.
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06.08.24 21:33
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A

NARCHI
TECTURES


T’es con. Parce que t’as cette force idiote qui brûle dans le corps. Cette force qui prend naissance dans une jeunesse compliquée et dans une vie pas très nette… Enfin. T’es pas psy et t’as pas la prétention de le devenir sous peu. Parce que les métiers où il s’agit de se branler le cerveau pour en tirer des rapports cliniques c’est vraiment pas ton truc. Mais il n’empêche que t’as ce truc au fond de toi qui fait en sorte que chaque relation que tu développes se termine soit dans les larmes et le sang soit dans une baise infinie et passionnée. Parfois c’est mouvant et ça se mélange : t’as pu en baiser un ou une – pas de sexisme – par le passé et avoir envie de lui enfoncer un pieu dans le séant. C’est parfois l’inverse et c’est bien comme ça aussi. Cette force c’est celle de saccager, sans trop savoir pourquoi, la majorité des relations que tu pourrais avoir.
Ca pourrait être une vie tranquille à faire la popotte et à rencontrer tes amies pour le thé, à vomir les derniers ragots autour d’un Earl Grey à peine chaud. Mais t’es pas du style à boire de l’Earl Grey avec la moitié d’un manche à balai dans l’intimité. Parce que t’as horreur du thé, on dirait de l’eau amère et aromatisée avec de l’écorce. T’es ni un putain de castor à bouffer des rondins et à les tailler en bâtonnets ni un animal pour t’infliger de l’eau chaude parfumée dans le gosier. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Le type qui a balancé ça sur un bout de papier dans les temps anciens n’était certainement pas la moitié d’un con non plus. Et sans doute qu’il avalait autre chose que de l’eau chaude pour avoir ce genre de réflexions. T’y connais rien en littérature mais c’était brodé sur un des cadres du paternel. A la minute, il pouvait en sortir des citations à la con comme ça. Parce qu’il ne faisait plus que ça, se pencher sur ses bouquins et balancer des conneries ultimes. Une espèce d’épouvantard à l’odeur fétide et à la présence bien réelle.
Alors t’es là, à vaincre avec un péril certain et une humeur un peu bizarre. T’es là à suivre comme un clébard la blonde qui te rappelle des souvenirs perturbés. Au lieu de l’aborder comme une fille normale t’es passée par des cercles et des cercles de conneries pour te persuader toi-même. T’es la pire des idiotes et ça tu le sais bien.   « Oh fais pas chier… C’était une boutade. » Tu hausses les épaules dans une gêne absolue. Parce que visiblement t’as pas le même humour qu’elle. Enfin… T’as un humour ce qui apparemment est une sacrée différence. Elle en avait avant. Certainement que son humour s’est évaporé avec l’âge. Parce que les femmes de plus de trente ans prennent en pleine face le rocher de l’âge mûr. Faut se montrer comme une parfaite petite femme intégrée qui ne rit pas trop fort et qui lève bien le petit doigt pour le thé. Sinon tu termines avec une prime sur ta tronche. « T’as vu ça Gaga… J’ai pas pris une ride ni un kilo. » Tu bougeottes sur toi-même pour qu’elle puisse profiter du spectacle : ce corps parfaitement taillé que tu n’entretiens plus qu’avec l’entrainement sur le rafiot et les missions. Plus même le temps – ou l’envie – de faire un footing.
T’as levé une godasse dans un mouvement sol-fesses impressionnant. Puis t’as de belles jambes alors autant les mettre en valeur. « T’as pas changé non plus. Toujours ce cul d’enfer. » T’as la tête qui se dévisse pour jeter un œil vers son derrière. Ca reste largement potable.

Apparemment elle vient de retrouver son sens de l’humour de manière expresse. Ca va plus vite que ce con de train pour faire Londres/Pré-Au-Lard au moins. T’éclates de rire à sa remarque. « Si j’peux t’apprendre deux ou trois tours pour faire plaisir à ces messieurs. Ben faut pas hésiter…. C’est que j’commence à m’user comme un balai à force. » T’as mimé le mouvement d’une fellation avec tes mains et ta bouche. Parce que tu donnes autant que tu reçois… Après tout c’est ça le partage dans l’amour de son prochain : être capable d’encaisser et de faire encaisser. Elle refuse la clope en un mouvement curieux. Elle ne peut pas dire « non » avec sa bouche ? On dirait que son temps est trop précieux pour être gaspillé à faire preuve de politesse.
« J’dois vraiment faire des trucs après… Y’a des gamins qui me cassent les burnes, j’dois trouver un moyen de me venger. » C’est pas tout à fait faux… Une bande de mioches qui s’est amusée à se moquer de toi l’autre fois quand t’étais ivre. Ils ont bien rigolé les morveux parce que tu titubais à la sortie d’un bar. T’étais pas assez bourrée, en tous cas, pour oublier leurs trognes hilares. Pas difficile en même temps l’un des gosses étant le fils du patron. Il trainait là parce que c’est les vacances et qu’il n’avait pas mieux à faire que de gueuler comme un abruti dans la salle surchauffée avec ses potes. Un magasin de farces et attrapes, voilà ce que t’aurais dû lui répondre en première instance. T’as le cerveau qui marche à retardement.  
Elle marche toujours aussi vite. On dirait qu’elle a le diable au cul. En vrai… Ca ferait de toi le diable non ? C’est une allégorie plaisante parce que tu imagines bien ton look avec une fourche et ta gueule à cracher des flammes. Ça serait bon de châtier un peu ces coincés.   « La logique, c’est mon truc. N’hésite pas au besoin. » Tu jettes ça en mimant le matelot remerciant avec un képi imaginaire. T’es toujours prête à rendre service après tout. C’est le côté angélique qui balance avec le mal que t’infliges.

Après avoir retrouvé son sens de l’humour pendant quelques minutes il semble de nouveau repartir. C’est une montagne russe de l’humour cette femme. Elle rit puis elle te toise en faisant des leçons comme si t’étais une putain d’enfant. Alors t’es emportée jusqu’aux traits de ton visage qui se crispent. Tu mords le filtre de ta cigarette avec violence. « Mais qui tu crois que t’es pour m’donner des ordres ? J’suis pas ton clébard, t’es pas ma mère alors j’parle comme j’veux. » Tu fais mine de réfléchir… Comme quoi les miracles arrivent. « A moins que t’aies honte d’avoir BROUTÉ UN MINOU ?» Tu as hurlé la dernière partie de ta phrase en mettant ta main libre en porte-voix. T’en sais rien si c’est une de ces connasses qui pensent que finalement les femmes sont impures et que pour être heureuse dans la vie il faut absolument souffler dans la trompe d’un type. Parce que t’as cru voir une femme à la fenêtre de chez elle quand t’es allée voir mais t’as aucune idée de la tronche de ses sœurs.   « Parce que j’ai une gueule d’ange ? Puis arrête de dire que j’évite tes questions… Faut en poser des bonnes, c’est tout. Le sourire narquois qui est revenu sur les lèvres… Et qui s’efface à nouveau immédiatement. Parce qu’elle pose LA QUESTION. Parce qu’elle rentre dans les détails et puis que toi t’aimes pas ça. Parce que ça te révulse toujours un peu, parce que ça fait mal de se souvenir. Parce que t’es passée à autre chose en jouant la femme forte mais que ça blesse toujours dans le creux de l’âme. Parce que t’es toujours cette gamine paumée qui s’est barrée avec une bourse en poche et une valise. Parce que t’es toujours au fond celle qui s’est ramassée des coups dans la gueule et des cicatrices aux jambes. Parce que c’est froid quand t’y réfléchis et que ça écœure ton corps et ton cœur. T’arrêtes pas de marcher. T’arrêtes pas et tu caches même le sel qui pourrait s’écouler des joues. « J’vais tout t’expliquer… J’te jure que j’vais tout t’expliquer. Mais j’ai besoin d’un remontant pour ça. Pas à jeun, steuplait. » T’as tenté le sourire. T’as craqué une nouvelle clope après avoir laissé l’autre se consumer sur le chemin. Tu sèmes les mégots comme cet abruti de Poucet sème les miettes de pain. Avec la merde chimique dans les filtres ça risque de persister plus longtemps sur le sol… Alors tu aspires parce qu’il va falloir se montrer forte. Encore une fois.
Tu siffles à sa réponse. Tu fais mine d’être impressionnée alors que tu sais déjà tout. T’es impressionnée en vérité alors t’as pas besoin de trop jouer la réaction. « Et ben merde Gaga. On peut dire qu’au moins toi t’as une vie de rêve ! Ne me dit pas que t’es mariée et que t’as un labrador parce que ça niquerait tout !  » T’expulses un rire et tu manques de crever avec ta fumée. Ca gratte la gorge.

Les portes du café qui s’ouvrent. Cet endroit pue. Ca chlingue le café, ça chlingue les épices et ça chlingue les pâtisseries. Bordel. Doit pas y avoir une goutte d’alcool dans ce machin. Elle commande auprès du type, Bob visiblement, dont l’étiquette indique qu’il est « barista ». Putain quel mot galvaudé pour qualifier un type qui appuie sur deux boutons et qui verse des trucs dans un gobelet. Pourquoi pas « poutiniste spécialiste des boissons à l’odeur immonde » ? Ca collerait mieux à la réalité. T’es pas chercheuse d’artefacts t’es « artefacista » dans la novlangue dégueulasse qu’ils utilisent tous. Elle te demande ce que tu veux. Y’a de l’amélioration. Alors tu t’approches de son oreille. Tout contre elle à renifler son parfum délicieux et à souffler sur son cou adorable. Tu pourrais la croquer. T’as la main qui se met en confidence de son oreille pour masquer au monde entier tes prochains mots. « Ta langue où j’pense… » Puis t’exploses de rire sans voir sa tête. Et tu reprends ton sérieux en regardant Bob le barista. « J’veux ça Bob. Sans glace et double dose mon coquin. » T’as le doigt pointé vers le panneau qui indique « ici Whisky Pur Feu artisanal ». C’est vraiment un endroit de bobo qui n’est pas étonnant de trouver dans le coin. Merlin Square et ses richous qui vivent en autarcie. T’as plus l’habitude des troquets où on balance de la piquette en la faisant passer pour un millésime inconnu. « On prend une table sur la terrasse ? Si tu veux que je te raconte va falloir que j’en enquille des verres de ce truc. » T’as un sourire qui traduit cette non-envie de t’y coller mais au fond de toi… Ca te fera peut-être du bien. Ou pas… T’as l’habitude d’en chier alors autant le faire de bon cœur.


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(#) Re: run away, turn away, run away (agatha) ●
10.08.24 0:12
RUN AWAY
L'un des sentiments les plus accablants est de ne pas savoir s'il faut attendre ou abandonner.  @Mila Rowle
C’est étrange de retrouver un petit bout de ce passé au milieu de cette place que tu connais par cœur. Encore plus bizarre de te dire qu’elle ne devait jamais être bien loin de toi. Tu es restée des années, les ongles rongés, à l’idée des malheurs qui avaient sûrement dû lui arriver et là, tu l’observes en parfaite santé. Le temps n’a pas laissé de traces des épreuves qu’elle a forcément vécues. Et toi ? Est-ce qu’elle arrive à voir les ombres laissées par tes larmes qui ont trop souvent coulées ces dernières années ?

Elle se dandine devant toi. Te laisse observer chaque partie de son corps très peu couvert. Ça te laisse rêveuse de la voir ici, rien que pour toi. Puis tu te souviens qu’elle t’a lâchement abandonnée alors que tu as continué à lui envoyer des hiboux de longs mois après sa dernière lettre. « Oui, j’ai carrément l’impression d’avoir fait un bond dans le temps. »  Elle te parle comme si toutes ces années ne s’étaient pas envolées. Comme si votre dernière conversation datait de quelques jours. Elle te fait un compliment et toi, tu souris bêtement. Tu voudrais que ça ne te fasse pas plaisir, mais tu ne peux pas t’en empêcher, lui plaire te remuera toujours les entrailles. « Merci ! »  Alors que l’ambiance semble s’améliorer, que ton corps se détend et que tes poings se desserrent, elle poursuit. « C’est bon à savoir… »  Tu réponds sans conviction. Entendre ces mots te fait un peu de peine, tu ne sais pas vraiment pourquoi, parce que tu ne t’es pas privée non plus pour continuer ta vie sentimentale. Tu lèves les yeux au ciel lorsqu’elle se sent obligée de t’offrir un spectacle de mime. Décidément, elle n’a plus aucun savoir vivre ! La suite de ses paroles est d’autant plus spectaculaire. Il faudrait qu’elle se taise, qu’elle te laisse le temps de souffler, d’absorber ses palabres avant d’enchainer sur la suite. « Se venger de gamins ? » Dans quel monde ce genre d’occupation existe ? « Ah oui, quand même ! Ils te font quoi ces gosses ? »  Tu te sens obligée de demander parce qu’au plus profond de toi ça te fendrait le cœur que cette femme ait des ennuis. C’est incompréhensible parce qu’aujourd’hui vous ne vous connaissez plus. Même si vous avez partagé de bons moments, le temps a creusé un fossé entre vos deux personnalités.

Voilà qu’elle s’énerve. Elle n’a pas aimé ta remarque. Mila fait et dit toujours ce que se passe dans sa tête sans s’embarrasser du monde autour. Si tu laisses tes émotions exploser et tes submerger peu importe les circonstances, jamais tu ne seras au niveau de Mila. Encore moins lorsqu’elle crie en pleine rue. Tes poings se crispent, tu tapes du pied. Tu grognes presque. Tu as envie de t’éclipser et de la laisser planter là, c’est tout ce qu’elle mérite après tout. « Je n’ai honte de rien du tout. Là, c’est toi qui me fais honte ! Je n’étale juste pas ma vie en public, c’est tout. »  Ton regard furieux a plongé dans ses yeux bleus. « Ça ne suffira pas cette fois. »  Bien souvent tu t’es laissée amadouer par ses sourires et ses moues attendrissantes, pas aujourd’hui. Puis tu poses la question fatidique. Celle qui te brûle les lèvres depuis qu’elle t’a abordée. C’est sûrement la seule raison pour laquelle tu es encore avec elle. Cette réponse que tu attends depuis tant d’années se fera apparemment encore attendre, car Mila te demande de patienter. Tu n’as rien à perdre, à part un peu de temps.

« Une vie de rêve. » « Oh que non, le mariage, très peu pour moi ! »  Évidemment si tu omets de dire que depuis que tu as eu le cœur brisé tu n’arrives plus à t’engager, que ton père est décédé et que ta sœur est portée disparue, ta vie semble sûrement idyllique. Ça te fait du bien de ne pas devoir expliquer ces aspects de ton existence. Pas pour le moment. Elle n’a pas besoin d’être au courant, elle s’en fiche d’ailleurs très probablement.

Votre trajet se termine au café où tu commandes ton habituel latte au caramel. Ce qui est moins habituel, c’est d’en boire un second. Tu demandes ensuite à Mila ce qu’elle veut boire. Le rouge te monte aux joues alors que le souffle de son chuchotement atteint tes oreilles. Tout comme sa phrase si bien placée qui te fait écarquiller les yeux et te retourne l’estomac. Le souffle coupé. Elle, elle rit puis s’empresse de commander à son tour.

Vous vous dirigez vers la terrasse en attendant vos boissons. Tu choisis une table pour deux, dans un coin, espérant avoir un peu d’intimité et en profiter pour découvrir les secrets de l’ancienne serpentard. « Tu t’enquilles ce que tu veux, mais je veux tout savoir ! »  Tu t’assois, croises les bras. « Tu sais que ça m’a fait beaucoup de mal que tu m’ignores du jour au lendemain, alors j’espère que tu as une sacrée bonne excuse ! » Tu es un peu énervée parce que tu te souviens de l’inquiétude que tu as ressentie et qui n’était sûrement pas justifiée. Tu te doutes aussi que si elle a réussi à te retrouver aujourd’hui, elle aurait pu le faire longtemps avant. Surtout que tu n’as pas changé d’adresse pendant un moment. Tu te demandes ce qu’elle va encore te sortir. « Mon hibou est mort.» ?, « J’ai eu un accident et je suis devenue amnésique. » ? Tu es préparée au pire. Le serveur arrive avec les boissons et tu as presque hâte qu'elle trempe ses lèvres dans l'alcool pour se laisser aller à quelques confidences.

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11.08.24 21:10
Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien
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C’est moche. C’est très moche. Non pas les promesses d’une conversation. Non. Juste que c’est moche la vie. Ca te percute comme un putain de moustique puis ça suce l’essence de toutes les belles choses. Ca aurait pu être une belle histoire qu’on conte aux gamines dans les livres pour les exciter et surtout pour les conditionner. Parce qu’être une femme ça se conditionne chez les moldus comme chez les sang-purs. Pour les deux côtés, ceux que la magie a oublié dans sa grande conquête des corps et ceux qui revendiquent la magie comme le plus puissant des fluides, la femme est un objet dont on peut disposer comme d’un balai – qu’elle doit s’entrainer à passer d’ailleurs -. Alors c’est moche la vie. Parce qu’il aurait suffit de pas grand-chose pour qu’elle soit belle et délicate. Ca tient à pas grand-chose : à deux burnes et à une bite pas trop dégueulasse pour pouvoir tirer son épingle de ce putain de jeu grandeur nature et sortir avec les félicitations. La phallocratie érigée comme  un principe du seizième siècle. C’est le cul qui gouverne le monde, c’est le cul qui gouverne l’univers entier et c’est encore le cul qui décide. Parce que les gamines ont ça dans le sang : elles doivent baiser dés qu’elles ont l’âge de porter un gamin dans le creux du bide.
Faudrait pas qu’elles se sentent belles, faudrait certainement pas qu’elles se sentent pouvoir exister autrement qu’à élever une équipe de Quidditch à la vingtaine passée de peu. Parce que des types ont décidé que c’était là une fonction gratifiante. Gratifiante mon cul. C’est pas eux dont les entrailles étaient menacées d’un déchirement absolu, pas eux dont l’organe devait s’ouvrir en deux de façon béante pour laisser passer la tête et le corps entier d’un moutard. Alors forcément que c’était plus simple quand on se contentait d’apporter et de semer la graine comme un putain de paysan sur son champ. Mais t’as refusé le dictat, t’as refusé d’en pondre des gamins. D’où cette ligne effilée, d’où ce petit cul qui peut se dandiner devant la blonde sans une once du temps qui s’écoule. « Ben s’tu veux faire des bonds… J’peux pas te promettre l’temps mais j’peux te promettre des sauts.  » Que tu jettes en pâture d’un petit rire cristallin. Puis t’observes son cul. Faut dire qu’il est appétissant dans son petit pantalon taché. Faut dire que des tâches tu te verrais bien en causer ailleurs… Avec tout l’amour du monde, évidemment. Ou pas. Juste la baise et la baise pure, c’est bien aussi. C’est même mieux. Ça évite les tourments, ça évite les chialades du lendemain. Ça évite plein de trucs de ne pas avoir d’attaches et surtout les emmerdes. Puis t’es morte de rire parce qu’elle n’aime pas que t’imites les pipes de l’enfer que tu tailles. Oh ouais, elles ne sont pas taillées dans l’écume de mer ou dans un bois particulièrement rare celles-là mais elles font monter la sève bien comme il faut. C’est une tactique apprise des meilleures. La pègre a des avantages dont celui de fréquenter les bordels où les filles de joie procurent de sensationnelles gâteries en moins de temps qu’il ne faut pour l’dire. Parce qu’après tout que le client mette dix secondes ou vingt minutes, elles sont payées de la même façon alors autant que ça soit fait vite et bien. Alors t’as regardé, t’as regardé encore et encore jusqu’à apprendre.
Puis la conversation dévie, ça prend des chemins de traverses comme rarement. Parce que t’es foutrement conne et qu’il faut toujours que tu parles trop. T’as toujours eu ce défaut là, celui de baver, de baver et de baver encore. Ca ferait trois trucs techniquement si ce n’était pas la même chose. T’as la clope au bec qui remue et tes poings crispés. Parce que revoir la gueule de Georges et de sa bande de potes qui n’arriverait même pas à terroriser une vieille femme à poil dans la rue par un soir d’orage dans ton esprit c’est un aller certain pour l’énervement le plus complet. Le p’tit gras du bide ne mérite rien de mieux que ce qui lui arrivera bientôt. «  C’est une bande de p’tites merdes. Des gamins à la con qui croient qu’on peut s’moquer de quelqu’un parce que ce quelqu’un a un coup dans l’nez. Enfin tu vois quoi ou faut t’faire un dessin Gaga ? » Tu hausses à nouveau les épaules dans un mouvement puissant. « J’vais me la jouer Jésus pour multiplier les pains dans leurs gueules de merdeux. » T’as vraiment la haine qui monte au visage. Ouais vivement qu’ils prennent chers ces gosses à la con. Puis t’as aucune idée de si elle connait Jésus. C’est pas donné à tout le monde ces incursions dans le monde moldu, c’est pas donné à tout le monde de visiter les églises et de déterrer des trucs dedans parce que les moldus ont littéralement les genoux sur des trucs précieux qu’ils ne comprennent même pas. Ils prient alors qu’ils feraient mieux d’creuser un peu. Mais la religion c’est l’opium du peuple, faut bien qu’ils fument un peu de tout ça pour être tranquilles et pour croire aux conneries dont ils sont abreuvés à longueur de temps.

Elle se prend pour qui ? Elle se prend pourquoi ? Elle s’prend pour un geignard, elle s’prend pour une autre à monter sur ses grands hippogriffes. On dirait que Madame est une grande bourgeoise à tapoter du pied comme si elle attendait sa foule d’esclaves pour la satisfaire. Elle s’énerve et plonge ses yeux dans les tiens. T’as l’impression qu’elle pourrait t’avaler. Mais pas dans le bon sens du terme. Dans celui qui implique de saigner et d’avoir mal. Parce qu’elle est furax. « J’te fais honte ? Pardon, Madame LECHOUILLES de vous causer grande peine et surtout grande gêne. » Puis tu t’abaisses dans une parodie de révérence bourgeoise comme autrefois. T’as appris ça avant d’apprendre à marcher ou presque.
Puis ça se détend presque après sa question fatidique. Parce que t’as gagné un peu de temps, parce que le pécule est économisé encore un brin de temps. Faudra que ça sorte, t’es conscience d’avoir fait une connerie en venant… Mais c’est trop tard et se défiler ne te ressemble pas. Dans la famille de cœur que t’as trouvé on assume ses travers comme ses bons côtés mais on ne se défile pas. Jamais. On tergiverse un peu, on chiale, on rit mais on fonce. Alors Yallah. Elle n’est pas mariée ? C’est une information que tu ranges dans la partie « intéressante » de ton cerveau. Ce dernier se compose principalement de trois zones bien définies : « intéressantes » d’abord où sont rangées les informations utiles, « mouais » est la zone où se rejoignent les informations peu intéressantes mais utiles quand même et enfin « à oublier » où sont en attente de suppression toutes les merdes bouffées par l’audition à longueur de temps. Se classent dans cette dernière catégorie énormément de pollution auditive captée par inadvertance.   « On se retrouve au moins dans quelque chose Gaga… Le mariage ça pue du cul. J’les emmerde avec leurs traditions débiles. » T’as englobé de ta main toute la place et toutes les existences de ces cul-serrés qui croient que le mariage est une partie de la solution quand il est au mieux le putain de problème. Qu’on arrête de promettre des gamines à des gamins pour rassurer les liens entre les familles. Ils ont qu’à s’y coller ces putains d’animaux à s’enfiler comme dans une mauvaise chenille pour solidifier leurs intérêts mutuels.
Puis c’est la libération en voyant qu’ils servent autre chose que des cafés qui puent des pieds et des tartes à la merde dont ils semblent pourtant coutumiers. Bob le barista est un abruti qui ne voit pas plus loin que l’bout de son nez parce qu’il n’a même pas répondu à des avances. Il s’contente de hocher la tête et de s’afférer à la longue préparation des boissons. Tu suis la blonde en marchant bien derrière histoire de t’abreuver encore un peu de la source des plaisirs. Faut pas bouder comme ça, ça fait boing-boing et ça remue bien… C’est plutôt agréable à l’œil c’que tu vois là.   « OK maman… J’compte bien m’enfiler des trucs et pas qu’par le gosier s’tu vois ce que je veux dire. » T’approuves dans un hochement de tête. Puis tu écrases ta clope dans le cendrier posé sur la table. Tu croises les mains avec le sourire disparu du visage.   « Tu crois que j’ai eu l’choix Gaga ? » La voix est un filet. Un putain de filet du diable qui enserre chaque particule de la gorge. Y’a pas de Lumos Maxima pour lui faire lâcher prise. Y’a rien. Bob arrive avec les boissons qu’il dépose sur la table et que tu remercies d’une tape sur les fesses. Mais même ça le cœur n’y est pas. T’avales la moitié du verre avant de craquer une nouvelle clope et de poursuivre. « Tu t’souviens de la septième année à Poudlard ? Y’a eu un mariage dans ma famille et j’ai été obligée d’y retourner à Noël… Tu t’souviens de l’état dans lequel j’suis revenue ? Moralement j’veux dire ? » Puis physiquement aussi… Mais ça, maman avait pu faire des miracles à rafistoler correctement ton corps avec des décoctions et des sortilèges. Parce que ces chiens avaient toujours la magie pour les aider. T’as le regard qui se plonge dans les siens et tes yeux qui luttent pour pas déverser des torrents par milliers.


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décade : Les années passent sans laisser de rides sur ton visage d'ange. Trente-quatre années depuis ta naissance et pourtant tu continues de vivre une jeunesse qui a désormais disparue.
labeur : Animatrice radio chez ritm. Tu animes deux émissions. « Jus de citrouille » qui donne la parole aux auditeurs à la recherchent de conseils. « A coeur ouvert » où tu interviewes des sorciers connus sur leurs vies privées.
storytime : MILA -AUGUSTUS - EPHY - OONA - EDITH - ENID - RONALD - AGNES - OONA
sang : Sang mêlé, fierté d'accueillir la différence. Ce mélange ne rend que plus fort ton envie d'unir l'univers sorciers à celui des non-sorciers.
don : Troisième oeil qui réagit au toucher, objets, lieux et personnes. Il prend la forme de visions parfois floues, parfois nettes du passé. Tu possèdes également des compétences en pyromancie.
myocarde : Les courbes féminines, les contours masculins. Tu aimes ce qui est beau à tes yeux.
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14.08.24 21:36
RUN AWAY
L'un des sentiments les plus accablants est de ne pas savoir s'il faut attendre ou abandonner.  @Mila Rowle
« La proposition est… tentante, mais je mérite quelques explications d’abord. » Ce qui t’embête le plus, c’est que tu ne peux pas nier que la revoir n’émoustille pas ton être. Les souvenirs brûlants viennent cogner dans ton bas-ventre. Mémoire ravivée par la couleur de ses traits. Tu en as passé des nuits à rêver d’elle. Avant même que vous ne puissiez vous toucher, il y avait cette attraction presque mystique. Vos deux corps attirés tels des aimants. Depuis, il y en avait eu d’autres, plus intenses encore. Tu ne peux cependant pas oublier que Mila t’a fait découvrir qu’il était tout à fait normal d’apprécier la beauté du corps féminin.

Tu la regardes, les mots qui sortent de sa bouche sont aussi vulgaires qu’elle est magnifique sous cette lumière. Tu l’écoutes parler, attentivement, avec ses grands gestes. Tout dans son attitude est théâtral. « Je vois oui, mais ils ont quel âge ? » Soit, elle était bourrée beaucoup trop tôt, soit ces « gamins » n’en sont pas vraiment. Tu ne la juges pas, tu as toi aussi parfois un rapport compliqué avec l’alcool. Quelques rencontres amères que tu aurais pu éviter en restant sobre. Sa remarque te fait rire, à gorge déployée. « Même pas besoin d’être barbu ! » Ton rapport à la religion chrétienne est très limité, mais tu connais ces tableaux moldus qui le représentent, tu en as vu plusieurs lorsque tu essayais d’en apprendre un peu plus sur les sans-magies. Tu te dis qu’il faut absolument qu’Enid t’amène dans un musée moldu. « Je pense qu’ils ne sont pas près de t’oublier ces gosses. » Tu ne lui proposeras pas ton aide, parce que taper des enfants ne fait pas partie de tes priorités. Ça serait même contraire à la plupart de tes valeurs, mais tu te dis qu’il vaut mieux ne pas contrarier Mila à ce sujet.

Tu as déjà assez bien à faire avec son vocabulaire scandaleux. Tu jettes un coup d’œil dans toutes les directions. Rassurée que personne n’ait pu l’entendre. Elle imite une révérence bancale et ça te fait rire. Ça t’adoucit aussi. « Ne le prends pas mal Mila, mais je n’aime pas étaler ma vie dans la rue, même si je n’ai rien à cacher. »

Heureusement pour toi, la conversation dévie sur des valeurs que vous partagez. Le mariage n’a jamais été une priorité pour toi. La seule chose que tu regrettes en ayant fait ce choix, c’est le risque de ne pas avoir d’enfants. C’est sûrement pour ça que tes neveux ont une telle importance pour toi. « Et oui, il y a des choses qui ne changent pas. » Dis-tu, clin d’œil à l’appui. Votre relation a complètement changé quant à elle et tu ne sais pas si tu seras capable de pardonner à Mila. Effacer le passé douloureux et l’accueillir dans ton lit comme si de rien était. Comme si les années n’avaient pas creusé un gouffre énorme entre vos deux corps.

Vous êtes enfin installées. Tu peines à y croire, être assise dans un café avec la célèbre Mila Rowle qui ne t’avait pas donné signe de vie depuis toutes ces années. Tu fais suite à son allusion sexuelle, à peine masquée. « Je pense que tu ne m’as pas attendue pour ça hein. » Tu n’es pas jalouse, parce que tu n’en as aucun droit. Vous avez chacune menée votre barque comme bon vous semblait. Elle devient sérieuse, cigarette écrasée, mains croisées. Tes sourcils se haussent alors que tu l’écoutes étonnée. « Pas eu le choix ? » Tu te demandes un instant si elle se fiche de toi ou si vraiment sa situation s’est dégradée à ce point. « Pour être honnête, je pensais oui. » Pour toi, ça avait toujours été clair, elle était partie et elle t’avait oublié. Elle gratifie le serveur avec une tape sur les fesses et tu ne sais plus où te mettre. Il faut quelques secondes pour te reprendre et répondre à sa question. « Oui… enfin non, pas vraiment. » Tu réfléchis, fixes ses prunelles bleues. « Vaguement, en fait. C’était pas la première fois que tu revenais toute retournée. Et je te signale qu’à cette époque-là, on gardait un peu nos distances. » Oona était passée par là, faisant circuler des rumeurs sur vous. Des rumeurs qu’à cet âge-là, vous n’étiez pas capables d’assumer. « Il s’est passé quoi ? » Tu prends une gorgée de ta boisson. « Tu m’en as jamais parlé dans nos lettres… » Et pourtant, il y en avait eu des lettres, remplies de vos nouvelles aventures et de vos souvenirs de cette scolarité marquée l’une par l’autre. À moins que tout ça ait été un mensonge ?


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15.08.24 14:38
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T’as les épaules qui se haussent dans un mouvement presque théâtral. Puis les deux joues qui se gonflent comme si t’étais un putain de hamster avant qu’elles ne se dégonflent à nouveau dans un « prouuuut » légendaire. « Mais j’sais pas c’que vous avez tous à vouloir épiloguer… Y’a pas besoin d’tourner autour du pot pour y foutre la langue, t’vois ? »  T’as une moue sur le visage. Ca ressemble à une interrogation. Parce que ouais, t’as du mal pourquoi faut se brosser dans le sens du poil, partager un verre, s’plonger dans les yeux de l’autre et toutes ces conneries. Les bouquets de fleurs c’est daté ; les mots doux aussi. Et que dire de ces couillons qui débitent de la poésie avec des bougies et tout le cérémonial associé ? Non parce qu’ils faut les voir pour le croire tous ces trous duc qui s’voient déjà comme des charmeurs parfaits à déclamer des conneries que Shakespeare à la dulcinée qu’ils tentent juste de pénétrer avec la même vigueur qu’un panda impotent. A tes yeux, personne n’a jamais fait mieux que « bonjour «  et bam dans le cœur de l’action. Encore mieux quand le type s’arrache après sans même reparler. Ca servirait à quoi ? Tu as juste envie de profiter pour fumer une clope et te décrasser. Pas pour élaborer une thèse sur le meilleur moment d’un truc aussi plat que ça.
« Doivent avoir autour des onze balais, tu vois ? L’âge où t’sens plus pisser parce t’arrives à Poudlard et qu’tu crois déjà adulte… » Ouais, onze ou douze ans ces petites merdes avec leurs regards frits de merlans cannés. Ouais, tu sais à quoi ça ressemble… Sur l’putain de rafiot qui te sert de base opérationnelle comme t’appellerais ça si t’étais une militaire à la solde des fachos du Ministère, t’as déjà eu l’occasion d’en voir des merlans décédés et ça y ressemble fortement à ces merdes de gosses. « T’imagines de la barbe sur ce visage béni par j’sais pas qui ? » Que tu jures en passant ta main sur ton menton puis sur tes joues. Parce que t’es consciente, au fond, d’avoir un visage parfait. Juste ce putain de nez qui ressemble à celui  d’une souris… Même Tim sous sa forme de Mickey ressemble moins à un putain de raton laveur. Mais c’est pas grave, ça fait ton charme, ça va comme ça. Puis ça s’mélange bien au reste. T’as le sourire aux lèvres en pensant à la vengeance qui s’annonce. Oh non, ils n’oublieront rien parce qu’elle sera mémorable. Suffit simplement de savoir comment, suffit simplement de trouver le moyen de les faire chialer. V pour Vendetta avant l’heure. Ce connard de Guy Fawkes n’a qu’à bien se tenir parce Westminster pourrait bien exploser si c’est pour qu’ils ne retrouvent jamais envie de recommencer. « C’est clair… Ils vont s’en souvenir longtemps… Faut juste que j’trouve un truc pour les faire chier sans m’faire bannir du troquet… » Parce ouais, ça pourrait te faire chier d’être bannie d’un bar. Péter les dents à des gamins tout en conservant les avantages de pouvoir bibiner en paix, c’est le vrai défi.
T’as envie de rire parce qu’elle tourne le regard comme si elle avait le diable au cul. C’est peut-être le cas… Pour ce que t’en sais, elle pourrait avoir tout l’enfer au fiac… Après tout pour avoir des jambes pareilles, y’a forcément un démon quelque part avec qui elle a pactisé. Pourrait revenir chercher son dû que ça ne serait même plus étonnant. Depuis ces putains de chasseurs, plus rien en matière de vengeance débile peut te surprendre. Quand ça ressemble à des nazis que ça a l’odeur des nazis c’est que généralement c’est des nazis. C’est une leçon simple et basique héritée d’une longue lignée de génies. « Qu’est-ce que tu en as à foutre de ces connards ? Franchement ? » Tu hausses une nouvelle fois les épaules. A force, tu finiras sans doute par avoir une tendinite. C’est clairement pas la gêne qui pourra t’étouffer. Parce que ça fait bien longtemps que le regard des gens n’est plus un problème, bien longtemps que tu prends leurs avis pour te les mettre bien au chaud où tu penses. Parce que l’enfer c’est les autres et que t’as toujours eu un goût plus prononcé pour le paradis.
Puis ça tourne comme une ritournelle. Ca prend des détours, ça prend des raccourcis et des chemins. Etat d’urgence dans le palpitant parce que ça parle mariage. Et que le mariage est un sujet tabou, un sujet ne que t’aimes pas aborder. Parce que tu revois sa sale gueule, parce que tu revois sa tronche en biais, parce que t’as toujours envie de cracher sur sa tombe quand t’y songes. Ô père. Si seulement t’avais eu un cerveau à la place du pois-chiche qui peuplait le crâne. Son petit clin d’œil, ça veut tout et rien dire. Surtout tout pour ce que tu crois.   « Heureusement que y’en a d’autres qui bougent. Parce que putain… « Tu hoches la tête parce que t’es d’accord avec toi-même. Petit clin d’œil à ton tour. Parce que t’es une gamine.  C’est déjà bien d’avoir cette paix à l’intérieur qui apaise et qui évite que les deux parties de ton corps se mettent à se battre. Ca ferait chier de devoir gérer une révolution interne.

La chaise marque ton cul et marque tes cuisses. C’est inconfortable. Des magiciens et pas capables d’ensorceler les sièges pour les rendre aussi doux que la peau d’une bourse. Sont capables de dompter des dragons mais pas du métal. Le monde sorcier est quand même d’une ironie la plus pure, on importe des baristas mais visiblement pas de confortistats. Alors tu remues un peu en fumant ta clope. « J’attends plus personne Gaga. Parce que cette putain de vie est bien trop courte pour attendre, tu vois ? » T’es obligée d’ajouter. « J’veux pas me r’trouver sur mon lit de mort avec l’impression d’avoir gâché mon existence » C’est la plus pure des vérités. Parce que la mort que tu côtoies presque quotidiennement dans ton job est honnêtement terrifiante. Pas l’idée de mourir en elle-même : tu ne crains ni la douleur ni la souffrance. Mais tu crains l’obscurité par-dessus tout. Le néant, le fait de ne plus exister, le fait que ce putain de monde puisse continuer de tourner sans toi. Ça c’est une terreur de tous les instants, ça c’est terrifiant, ça c’est horrible à y songer. Qu’on puisse s’amuser, qu’on puisse baiser, qu’on puisse respirer alors que tu gis six pieds sous terre. C’est affolant, c’est terrifiant et chaque jour qui passe rapproche tes pieds du moment où ils seront froids. Alors profiter, profiter de jouir, profiter de cloper, profiter de boire et de niquer. Ouais, c’est la bonne philosophie de vie.

T’as écrasé ta clope, t’as les mains jointes. T’as le cœur qui tambourine un peu. Ca claque tant là-dedans que la crise cardiaque n’est pas foncièrement exclue de prime abord. « Ouais. Pas eu le choix. C’est bien ça. » La boisson qui brûle la gorge, la clope qui s’y met aussi. C’est délicieux, rien que pour ça que la vie mérite d’être vécue, rien que pour ça que le courage qu’il te faut mobiliser n’est pas si terrible, peut-être. « C’est vrai que c’te saleté avait déjà fait beaucoup de mal à cette époque… Mais bon. J’lui en veux pas vraiment, on s’tirait la bourre sans arrêt à l’époque. » Tu fuis le problème en évoquant Oona. Parce qu’elle s’était empressée de balancer des saloperies quand elle avait vu la séance de touche-pipi dans les chiottes du troisième étage. Ça avait été un truc fondateur ça aussi dans ton esprit. Tu respires fort puis tu lances la machine. C’est l’heure et reculer n’est plus permis. Alors avec la clope et la boisson comme saintes reliques, tu lâches la bride. « J’ai jamais rien dit. Ni à toi ni à personne en fait. Comme tu dis ça se voyait parce que j’étais retournée mais j’disais rien. Personne ne pouvait rien faire pour moi t’façon alors autant garder la gueule fermée… » Un souffle. « J’vais reprendre du début, ça sera plus simple, t’vois ? Comme tu le sais déjà, j’viens d’une famille de sang-purs. Pour eux, y’a rien qui compte plus que le sang. C’est un culte, une religion, une secte… Que des trucs funs quoi. Et rien ne compte plus que de préserver le sang. » Tu bois un peu parce qu’il faut bien être ronde comme une queue de pelle pour remuer la merde. « Alors pour préserver le sang, y’a pas trente solutions. Faut que bobonne s’y colle. Faut qu’elle prenne sa part de l’héritage et qu’elle aille tapiner. Pas littéralement hein. Faudrait surtout parce qu’elle choisisse de s’faire tirer et par qui. Non. On prend un gamin et une gamine qui n’ont rien demandé et pour des raisons d’alliance, on prépare des putains de noces. Parce que c’est bien connu, les femmes de sang-purs ne sont que des poules à la con. ‘Ferme ta gueule et baise’ c’est le crédo. » Tu marques une pause. Tu marques une pause parce que t’as juré de plus chialer alors tu t’astreins à mettre le mantra en application. T’as juré d’aller au bout alors tu vas y aller. « J’ai été tranquille jusqu’à la cinquième année. Parce que mon père avait d’autres problèmes. Sa carrière était fleurissante à l’époque. Puis il a eu un problème de boisson j’crois, j’sais même plus comment ça a commencé. Alors il s’est mis en tête que pour redorer son blason, fallait une union en grandes pompes. Le genre de mariage qui pourrait lui permettre d’accéder à une nouvelle position, tu vois le genre ? » Tu fais signe à Bob qui passe par là pour servir les deux dindes de la table d’à côté en lui montrant ton verre. Une recharge sera nécessaire.




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décade : Les années passent sans laisser de rides sur ton visage d'ange. Trente-quatre années depuis ta naissance et pourtant tu continues de vivre une jeunesse qui a désormais disparue.
labeur : Animatrice radio chez ritm. Tu animes deux émissions. « Jus de citrouille » qui donne la parole aux auditeurs à la recherchent de conseils. « A coeur ouvert » où tu interviewes des sorciers connus sur leurs vies privées.
storytime : MILA -AUGUSTUS - EPHY - OONA - EDITH - ENID - RONALD - AGNES - OONA
sang : Sang mêlé, fierté d'accueillir la différence. Ce mélange ne rend que plus fort ton envie d'unir l'univers sorciers à celui des non-sorciers.
don : Troisième oeil qui réagit au toucher, objets, lieux et personnes. Il prend la forme de visions parfois floues, parfois nettes du passé. Tu possèdes également des compétences en pyromancie.
myocarde : Les courbes féminines, les contours masculins. Tu aimes ce qui est beau à tes yeux.
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18.08.24 15:16
RUN AWAY
L'un des sentiments les plus accablants est de ne pas savoir s'il faut attendre ou abandonner.  @Mila Rowle
Onze ans, l’âge où l’insouciance se mêle aux pensées d’adolescent. L’impatience de découvrir ce que réservera l’avenir. Tu t’en souviens comme si c’était hier. Papillons dans le ventre, anxiété du lendemain. Ces émotions mélangées qui laissent peu de place à la réflexion. Ce besoin aussi de s’affirmer, alors qu’on ne s’est pas encore vraiment découvert. « Oh oui, je vois très bien ! Rappelle-toi comme on était bêtes à cette époque. » Tu essayes d’excuser un peu le comportement de ces enfants. « Dis-toi que tu aurais probablement fait exactement comme eux au même âge. » Elle ne va sûrement pas abandonner son entreprise, mais si son humeur s’adoucit un peu, ça sera déjà ça de gagné. « Pitié, non, ça serait tellement dommage ! » Tu la regardes, le sourire aux lèvres, tu en profites un peu pour la détailler encore. Les souvenirs se mêlent à son doux visage. Tu te souviens de ta langue qui venait titiller ses lobes, tes lèvres sur ton cou, puis tu es ramenée à la réalité parce qu’elle continue de parler de ces fichus gamins. « Pourquoi pas leur offrir une potion de babillage déguisée ? » Marrant pour elle, inquiétant momentanément pour les enfants sans que cela n’ait de conséquence.

Tu es devenue comme ça, à faire attention aux autres et à leurs pensées. La plupart du temps, c’est d’ailleurs à eux que tu penses avant toi. Un défaut et une qualité. L’altruisme te comble de bonheur quand tu peux aider ton prochain, quand tu rends service, que tu sauves une situation. En revanche, quand personne n’a besoin de toi, ou que personne ne veut de ton aide, tu es carrément perdue. « C’est bien le problème, Mila, j’en ai toujours eu quelque chose à foutre et ça ne changera pas. » Réponds-tu, pensive. Tu aimerais changer, mais ça fait trente-quatre ans que ça dure.

Au fil de la discussion, tu redécouvres Mila. Sa façon de penser, de réagir, tout ça semble si nouveau. Pourtant, il y a ces mimiques, ces mots et ces gestes que tu as l’impression de connaitre par cœur. « Tu as raison, c’est un peu ma philosophie de vie. Mais tu me connais, finalement, beaucoup de monde passe avant moi dans cette petite tête. » Ton index pointant ta tempe.

Le temps s’arrête un peu parce que Mila t’accompagne. Comme figées dans un monde parallèle. Tu te demandes si ce que vous vous dites aujourd’hui aura une quelconque incidence. Si vous allez renouer un quelconque lien. Mais surtout, si elle va enfin te révéler pourquoi elle t’a abandonné. Vous êtes assises à la terrasse du café où tu viens quasiment tous les matins. Simon, le vendeur de la boutique d’en face, te fait un coucou depuis sa vitrine. Tu lui réponds avec le plus grand sourire. Tu l’apprécies vraiment ce jeune, il aime son travail et ça se voit. Il a aussi pris l’habitude de te voir et de connaitre tes goûts, il n’est d’ailleurs pas rare qu’il vienne à ta rencontre sur le trottoir pour te parler de pièces qui pourraient t’intéresser. Tu recentres ton attention sur Mila, qui s’allume une nouvelle cigarette. Ta mine impatiente ne demande qu’à en connaitre plus sur son histoire. Elle parle de quelqu’un qui lui faisait du mal. « Ton père ? » Son père était un affreux comme on en fait peu, vous en avez parlé parfois, pas souvent, parce que Mila a toujours été très secrète à ce sujet. Elle continue d’expliquer et tu sens ton estomac se resserrer quand elle parle de mariage arrangé. C’est ce qui te faisait peur à l’époque, que tu allais la perdre pour un homme qu’elle n’aimerait pas. « Oui, je me souviens, tu m’enviais à ce sujet. » Parce que toi, personne ne comptait te forcer à quoi que ce soit. Mila évoque les problèmes de boisson de son père et le mariage qu’il avait prévu pour elle. Tout semble si flou, tu n’as pas de souvenirs que son avenir ait été aussi tracé à l’époque. Qu’elle masquait bien ses émotions, ses douleurs et ses peines. « Je suis désolée Mila, je pensais pas que c’était écrit à ce point… » Que pourrais-tu dire d’autre ? « Il s’est passé quoi ? Tu as fait comment pour y échapper ? » Il s’est forcément passé quelque chose. Elle est là devant toi, célibataire, ça t’étonnerait fort que son père soit revenu à la raison de son plein gré.
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myocarde : Partout où le vent mène tes pas. Ils usent tous ton corps et tu uses le leur.
allegeance : A la pègre avant tout, sauveuse des jours maudits.
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21.08.24 23:32
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NARCHI
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« Bêtes ? On était connes à manger du foin, ouais… » Ding dong. Ca tranche et c’est net. C’est un sabre, c’est un katana, c’est une épée médiévale à la con pour trancher dans le gras. T’as le souvenir facile. Parce que y’a de la mémoire derrière cette ignorance crasse. Faut dire que la formation s’est arrêtée très jeune. Poudlard était le seul endroit où ouvrir un livre servait à quelque chose. De l’autre côté, c’était plutôt la bouche qu’il fallait écarter dans le bon angle. Puis les cuisses après. Mais la mémoire c’est comme faire du balai, - t’es presque certaine que ça s’appuie d’ailleurs sur les mêmes mécanismes – c’est un truc tout facile à utiliser. Le symbole était fort. Le symbole du vert et de l’argent, le symbole du serpent, créature symbolisant la morsure mortelle et cette capacité aussi à se renouveler, à changer de peau, à devenir autre chose. Comme toi, Mila. Parce que rien ne pouvait te destiner à cette vie là. A naviguer sur les flots, à faire s’évaporer tout l’écume des océans et des mers intérieures. Rien ne pouvait te destiner à jeter sur ce monde ta présence inculte et si délicieuse. Parce que l’écume est une beauté. La mer est une grandeur, une splendeur même que peu de rétines ont pu contempler comme tu as pu le faire.
Suffit de se réveiller tôt, suffit de ne pas avoir abusé du rhum de ce bon vieux capitaine la veille et d’avoir les idées claires. Suffit d’ouvrir les yeux plutôt que les cuisses. Et ce spectacle est là. Gratuit, n’appartenant ni aux moldus ni aux sorciers, ni à ces putains de déglingués du sang ni à ces obsédés des lignées qu’on brode sur des tapisseries comme si les individus pouvaient être réduits à tes reproductions moches et à des noms imprimés sur des bandeaux dégueulasses. Franchement non. On ne peut réduire quelqu’un que par la taille modérée ou colossale de son sexe… ou de son talent pour s’en servir. Du moins c’est ainsi dans ton esprit. Ce spectacle, donc, est formidable. Le silence de l’ultra-mer, pas même une vague pour venir se briser contre l’esquif, pas même un ressac désagréable. Rien que le silence complet. Le silence et les couleurs. Chatoyantes, brillantes, délicieuses. Un jaune laiteux s’étirant vers la profondeur de l’orange, l’horizon déchiré comme une feuille de papier. En deux ces parties qui se réunissent dans un fondu délicieux. Puis cette boule de feu, cette force vive adulée par les peuplades rencontrées à l’est, tant qu’ils ont dressé sa figure sur un drapeau. Boule rouge parfaite sur fond blanc. Cette boule de feu qui déchire le ciel à l’heure dite. Accouchement ou ce qui s’en rapproche le plus. Rien, pas même le meilleur des hommes, pas même ce connard de dieu quelque soit son nom n’a pu pondre un truc aussi incroyable. Y’a que la Nature, qu’on personnifie au féminin comme si c’était une tâche, pour faire des choses aussi belles. Y’a que la mère nature comme ils disent pour faire chavirer le cœur de Mila R., infâme de son état et état de l’infâme.
« Non. A cet âge là, j’tais la parfaite petite princesse. J’me chiais dessus rien qu’à rencontrer c’enculé de Baron Sanglant. » Tu hoches la tête à ce souvenir. Quel putain de connard croyait intelligent l’idée de faire fréquenter à des gamins préservés la présence de fantômes aussi moches ? « Suis bien d’accord Gaga… La barbe, c’mieux pour les mecs. Même si ça gratte quand ils bouffent l’fruit défendu. » Encore un hochement de tête. C’est vrai que ça gratte, c’est vrai que ce n’est pas agréable. Mieux vaut, finalement et après la mûre réflexion de quelques centièmes de secondes, la délicatesse d’un tête-bêche avec une gonzesse. A de rares exceptions, elles n’ont pas de barbe pour gratouiller là-bas dessous. Puis tu ne dirais pas non à ce qu’elle vienne y gouter à la mûre trop mûre. Parce qu’à première vue puis la seconde aussi, il ne te semble pas que de la barbe soit au rendez-vous. Pas même quelques poils disgracieux sur le menton. Alors ouais, un petit échange en tout bien tout déshonneur. Faut se souiller un peu, c’est comme ça qu’on se sent vivre. Puis ça revire sur les gosses. Parce qu’ils hantent ton esprit nuit et jour. Surtout la nuit. Revoir les têtes de ces enfants causent une peine jusque dans ton fondement – comprendre le trouduc pour les non-amoureux de la littérature – et que t’aimes pas avoir mal. « Puis pourquoi pas des bisous aussi ? Faut que je marque les esprits, chérie. Mais j’vais trouver. J’vais faire chauffer autant ma caboche que mes cuisses et ça ira. »

Tu pourrais philosopher. Si t’avais du temps à perdre tu pourrais le gaspiller comme ça. En partant dans les « turpitudes d’un esprit solitaire » mais t’as aucune envie. Parce que les livres foutent la gerbe, parce qu’un principe, n’importe lequel, se vide de sa substance lorsqu’il est intellectualisé par un bande de connards en costard cravate qui pensent tout mieux comprendre que tout le monde. Que les masses se fassent guider comme des moutons n’a rien d’étonnant. Suffit de présenter bien, s’foutre le manche à balai dans le fiac pour la ménagère pense qu’on vient lui offrir un cadeau sans contrepartie. Mais tu connais la vie. Et tu connais la monnaie : si y’a un côté pile, y’a forcément un côté face. Autant dire que quand ça tombe d’un côté comme de l’autre, t’es baisée jusqu’à la racine quand même. C’est le même principe avec l’existence. « Ben c’est con Gaga. Parce que j’peux te dire qu’eux tous, ils regardent leurs nombrils avec des œillères. Et qu’vivre pour les autres, c’est refuser d’exister. » Faut croire, finalement, que t’as envie de philosopher un peu. T’imagines ta gueule avec une pipe et une paire de cul-de-bouteilles et tu rigoles. Parce que bordel de merde que ça puerait du cul.
La discussion glisse presque toute seule. C’est une ritournelle sympathique. Une pause agréable avant d’aborder le lourd, avant d’aborder le colis piégé qui empoisonne et que tu portes sur les épaules comme un putain de fardeau. Un poids qui s’imprime dans ta chair autant que dans ton esprit. Un truc indélébile qu’on a inscrit au marqueur ou plutôt à l’opinel sur ta peau. Agatha se révèle comme une femme épanouie dont la compagnie bien que platonique est d’une rare agréabilité. « J’en r’viens à ce que je disais Gaga. Faut vivre pour toi. Faut pas vivre pour les autres. Les autres, c’est souvent des gros enculés. » On pourrait dire que Sarthe s’inspirera de cette citation jetée dans une rue d’un village sorcier pour pondre une version nettoyée et polie de cette pensée.

Le whisky pur feu de ces hippies n’est pas mauvais. Dans ton catalogue allant de « bouse immonde à crû millésimé » on pourrait le trouver en bonne place. Faut avouer que le pressage aux pieds vantée sur l’affiche doit révéler un goût. T’espères juste que ce n’est pas le goût d’une mycose. Parce que l’herpès c’est encore pire qu’une bande de gosses. T’arrives pas à t’en défaire à moins de gober une saleté de potion qui elle se trouverait plus bas dans le classement que « bouse immonde ». Le whisky pur feu peut surtout et doit servir de carburant. C’est une huile formidable pour lubrifier la machine. Et pour faire délier les barrières mentales et pour faire chuter les barrières linguales. Parce qu’elles sont là, présentes, assassines embusquées prêtes à faire rompre les flots. « Mon père, ouais. Une saloperie sans nom… Que tu laisses trainer dans la bouche en mordant sur le filtre de ta clope. « Une belle ordure qui a mérité de s’tordre comme il s’est tordu quand il a expiré son dernier souffle. J’vais te dire. J’espère même qu’il a chié dans les draps de satin, ça aura emmerdé ma mère jusqu’au bout. » Les vannes sont ouvertes. Que vienne l’eau, que vienne l’inondation.
Alors elle vient. Elle vient, ample et formidable. On pourrait y voir les ténèbres glisser sur ce beau visage. Attentifs ceux qui verraient le rebours du temps imprimer sa trace sur les mains tordues et distendues. Elles sont belles, elles sont délicates, elles sont toi. Toutes, entières et pleines. Ô douce blonde que ta peau est belle, la plus belle du royaume. A l’exception, peut-être de celles d’en face. Blanche Neige et marâtre. « J’ai jalousé. J’ai jalousé Oona d’abord. Puis… ouais. Toi. Ton p’tit cul, faut se l’avouer d’abord. Puis ce truc… que des connards ont appelé la liberté. Parce que quand t’as les chaines aux poignets puis aux pieds puis surtout dans le ciboulot, la liberté c’est la chose à chérir. » Tu prends une gorgée pour écouter la blonde. T’es devenue polie tellement le caquet est rabattu. «  T’as pas à être désolée. Ce n’est pas toi qui m’a foutu dans cette merde. » Tu prends le temps de poser les mots sur les maux. C’est beau comme du Baudelaire sous stéroïdes. « J’en voudrais jamais à personne sauf à mes parents. » Que tu jettes avec dédain. Parce que c’est la pure vérité. La putain de vérité brute. Livrée sans mode d’emploi et qu’ils se démerdent avec.
Tu prends une respiration, puis deux, puis trois. Ca semble long le temps quand il ne se passe rien. Tu pourrais t’offrir en étoile de mer au pire amant de la terre que ça serait pareil. « Pour m’en sortir ? J’me suis tirée. »  Consciente, dans ta brève intelligence que ça mérite plus d’explications, tu poursuis. « J’venais de me faire détruire le portrait encore une fois. Parce qu’il voulait me maquer et que j’ai refusé. Alors il ne s’est même pas servi de la magie parce que je ne méritais même pas qu’on me lance un sort dessus. Non, il s’est acharné avec ses poings et ses pieds. Ses putains de godasses pointues qui font un trou du cul sur la peau à chaque fois qu’elles percutent. J’me souviens encore du bruit de cette merde. Clac, clac, clac. Alors après la dérouillée, ma mère a eu pitié. Elle m’a planquée en haut, au manoir, dans une chambre de bonne. Elle m’a retapé comme une vieille tapisserie de mes deux. Puis un jour alors que j’retrouvais les fonctions comme un babouin : marcher et chier toute seule, ils se sont barrés. Y’avait une réunion de la bonne société ou une merde du style. Alors j’ai choppé une valise et quelques vêtements puis j’me suis barrée comme la fumée d’une clope. »  Les larmes qui menacent de s’écraser sont au bord du précipice orbital. « Puis j’suis tombée sur la femme parfaite. Cassiopeia Lestrange, née Rowle. Elle m’est tombée dessus plutôt. » Jettes-tu dans un pseudo sourire qui ne trompe personne. Rire ou pleurer, faut choisir.






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07.09.24 13:16
RUN AWAY
L'un des sentiments les plus accablants est de ne pas savoir s'il faut attendre ou abandonner.  @Mila Rowle
Stupidité des cœurs d’adolescentes que vous étiez alors. Une époque qui ne semble pas si lointaine que ça. Tu te revois, les cheveux coupés au carré, les yeux pétillants, parcourant les couloirs, saluant tes amis d’un signe de la main. Cette période grandiose de ta jeunesse où tu étais appréciée de tous. Puis, tu l’avais rencontrée : Mila. Étrangeté de ressentir, dans le bas du ventre, une tension encore jamais ressentie pour une autre fille. C’était la première, celle qui t’avait fait réaliser que tu étais attirée aussi bien par la gent masculine que féminine. Celle qui t’avait fait comprendre qu’il n’y avait aucun mal à être émoustillé par un corps de femme. Ces moments suspendus avec Mila étaient grisants. « Surtout toi ! » Rire cristallin qui s’échappe de ta gorge, un coup de coude à ton ancienne amie perdue, mais retrouvée.

Le temps de la Mila sage et complexée est depuis longtemps révolu. Chatoyante personnalité aux limites peu dessinées, elle te parle de son ancienne version d’elle-même. La version qu’on avait façonnée contre son gré. « Il faut dire qu’il avait tout pour nous effrayer. » Le Baron Sanglant, fier fantôme de la maison Serpentard. « Le moine gras était son parfait opposé ! » Rassurant jusque dans les traits, il avait l’avantage de rigoler la plupart du temps et de sourire à tous ceux qui le croisaient.

Sans te déranger outre mesure, la barbe n’est pas un inconvénient aux ébats selon toi. « Tu es devenue difficile… » Sourire taquin, avant de reprendre une conversation plus sérieuse. Elle veut se venger, les réflexions s’entrecroisent pour trouver un moyen d’obtenir sa revanche. Douceur dans l’âme, tu tentes de lui vendre une punition sans conséquence. Pour toi, les jeunes esprits ont le droit à l’erreur. La réponse de Mila te fait rire, parce qu’elle est plus naturelle et spontanée que la plupart des gens que tu connais. « Bon, il faudra que tu me racontes ça alors. » Les mots sortent avant la réflexion. As-tu prévu de la revoir ? As-tu envie de la revoir ? Les questions fusent, mais aucune réponse ne sera apportée pour le moment. Elle est belle et le soleil vient caresser sa peau, dont le souvenir est si doux. Ritournelle marquée par la mémoire d’une jeune fille que tu n’es plus. La conversation glisse, dirigée par le hasard, elle vous emporte bien loin des discussions attendues.

Ces autres à qui tu dévoues une partie de ton existence. Fière passeuse, côté rebelle assouvi, mais surtout ton altruisme. Dévouée aux autres, dévouée à ceux qui en ont besoin. « On ne se refait pas Mila ! » Tu ne diras rien de plus, parce qu’il n’y a rien à ajouter. La vie est ainsi faite, on naît et on demeure avec un caractère parfois bien différent de ses compères.

Vous voilà autour d’une table, fièrement assises sur vos chaises comme si vous vous étiez quittées la veille. Vieille amitié ayant laissé une marque au fer rouge dans ton âme. Elle parle, se dévoile et pour la première fois depuis votre rencontre, tu as l’impression de percer ses barrières. Mila évoque la mort atroce de son père, elle jubile alors que les mots sortent de sa bouche. Puis, elle reparle de liberté, sujet si important pour elle et tu comprends mieux pourquoi. « Je comprends mieux pourquoi tu la chéris autant. Tu as été emprisonnée déjà bien trop longtemps. » Tu as envie de lui prendre la main, de lui faire comprendre que tu aurais été là pour elle, peu importe les circonstances.

La suite de son récit devient tragique et les larmes te montent aux yeux, tu n’imagines pas ce qu’elle a enduré. « Je suis désolée, Mila. » Désolée d’avoir osé lui reprocher son absence. « Je n’arrive même pas à imaginer par quoi tu es passée, ça me fend le cœur. » Main posée sur ta poitrine, tu pourrais presque sentir ton palpitant se briser. Tout devient net, la haine qu’elle voue à son géniteur, les lettres qui ont arrêtées de trouver des réponses. Tu t’enfonces dans ton siège. « Purée, j’étais tellement loin de la vérité. » Mila évoque Cassiopeia, tu ne la connais pas, mais elle semble avoir été d’un grand secours. « Il s’est passé quoi ensuite ? Tu as fait comment pour t’en sortir financièrement ? » Quitter sa famille aux revenus sans fin a dû être une décision lourde de conséquences, mais elle n’avait définitivement pas le choix.
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myocarde : Partout où le vent mène tes pas. Ils usent tous ton corps et tu uses le leur.
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(#) Re: run away, turn away, run away (agatha) ●
17.09.24 15:22
Je parle à des gens comme moi qui n'ont l'air de rien
A

NARCHI
TECTURES


« Mais j’le revendique fièrement même. Être une conne c’est une fierté. » Tu regrettes presque, Mila, de ne pas avoir de lunettes de soleil à expulser sur l’arrête de ton petit nez retroussé de rat musqué. Ça te manquerait presque. Une paire de lunettes vous manque et tout est dépeuplé. T’es la reine : la reine des connes, la reine des débiles puis encore un peu la reine des idiotes. C’est un vêtement que tu portes, c’est une épée que tu dégaines, c’est une dégaine qui te colle à la peau comme une capote usagée sous la godasse. Parce que ça t’arrive souvent ça. Une baise trop rapide et sploutch, ça reste accroché à la grolle parce que le con sait la mettre dans le mille quand il s’agit de viser les orifices mais s’avère être un sniper de pacotille quand il s’agit de viser une poubelle. Y’en a d’autres qui ne pincent même pas le bout et qui se retrouvent avec une bulle d’air qu’on dirait qu’ils ont une baudruche sur le bout de la queue. Les hommes sont décevants, les hommes sont stupides, les hommes ne valent même pas la peine qu’on souligne à quel point ils sont cons. Oh… Elles ne valent pas mieux, ces femmes, pour la plupart, à jouer les vierges effarouchées par le devant et à se comporter comme de vulgaires femelles avec certains autres. Qu’elles sont tristes à pleurer celles qui se veulent nonnes mais qui agitent le postérieur dans l’obscurité.
Toi au moins, tu ne caches ni l’envie exacerbée qui pointille sous la culotte ni la bave lorsqu’elle vient aux lèvres - supérieures -. Contrairement à la majorité de cette Humanité perdue, tu as le courage des convictions. Tu pourrais presque en faire un putain de slogan politique si t’avais l’envie de t’y lancer. Ça pourrait donner des résultats mémorables, à lutter avec la bite et le couteau contre les financiers du malheur, contre les prêcheurs d’austérité, contre les agents du système. Mais pourquoi faire ? Se faire buter d’une balle dans la tronche ? Se faire exciser par le premier dingue venu ? Ouais mais non, t’as pas que ça à foutre. Un avenir ça se construit, ça s’anticipe et ça ne s’arrête pas au premier cinglé armé venu. Avec l’obscurité qui plane sur le monde sorcier, t’as aucune envie de t’agiter à l’horizon. Dans un rassemblement de nazis, tu aurais eu aucune envie de t’y pointer avec une étoile de David autour du cou. Ben c’est pareil. Foutrement pareil. Le courage oui ; la folie non. « Pas flippant ce connard de moine ? » Tu bascules la tête de gauche à droite dans une négation parfaite. « Un p’tain de tripoteur de gosses obèse… J’peux te dire que j’ai encore des cauchemars d’ce trou d’cul. » Comme si on pouvait oublier, Mila, que cet enculé de moine bouffait l’équivalent de la production d’un village médiéval à lui tout seul pendant que les manants et autres serfs s’échinaient dans les champs à verser la portion de choix à cette église de malheur. Pas de portion congrue pour ce gros porc mais l’ensemble des récoltes. Devait certainement cramer des villages pis y baiser tout ce qui avait la chance d’avoir deux jambes. « Son sourire de connard… C’était pour mieux t’attirer dans les coins sombres… » Que tu lâches en tapotant ta tempe gauche. T’as percé le secret de l’existence, t’as trouvé le chemin et puis la voie royale vers les chimères de la connerie.

« J’suis pas difficile, j’sais c’que j’veux. Et c’est faire bouffer des clous à ces putains de marmots que j’veux. » T’as la haine facile, t’as la rancœur chevillée au palpitant comme la mitraille du para sur Verdun. T’es un chant du cygne, une apparition mémorable vouée à la disparition. T’es un putain de cri du cœur à l’agonie. Plombée comme une palombe en hiver. Gamins ou pas, le courroux est là, présent, trop présent. Parce que les choses sont tenues au profond dans le cœur, parce que les combats qui animent chaque pore de ta peau ont tous la même importance à tes yeux. Cigarette pour remplacer la vieille, fumée dans l’artère pour l’encrasser un peu plus. Mourir ici ou dans vingt ans. Mourir de toute façon. Avec cette peur toujours là, présente, que le monde ne s’arrête pas de tourner. Que survivent les autres, que survivent les boutiques, les rires, les pleurs, les promesses et les enfers terrestres. Que subsistent la vie alors que la tienne s’éteint. Etoile dans les étoiles. Quelle horreur absolue de mourir alors que vivent les autres. La Faucheuse n’est pas effrayante, parfois, tu as appelé de tout cœur qu’elle vienne te prendre et t’emporter vers les cieux moins dangereux, moins minés que la terre plate ou sphérique sur laquelle ton monde s’est ouvert. Il n’y a que la peur que tout continue après ton règne qui fait peur, trop peur, qui enserre, qui oppresse, qui déprime et désespère. Contre les vents et les orages, vivre un peu plus fort. « J’te raconterai ça, Gaga. » Que tu approuves en remarquant que les promesses sont murmurées, éditées dans le plus grand et délicieux secret. T’as un cul si parfait qu’elle ne peut y résister à cette envie oppressante de le revoir encore et encore.
Tu hausses les épaules à sa remarque. « Je peux t’assurer qu’yen a qui se refont… Le cul, l’paf et tout le toutim ! » T’as mimé une énorme poitrine. T’en connais des sorcières qui en viennent à songer qu’elles sont moches parce que Sorcière Hebdo publie sa Une sur un mannequin à la con avec les lèvres en cul de poule et les seins prêts à exploser tout le tissu que les p’tits gamins chinois s’échinent à cramer sur leurs machines. Alors elles se massacrent avec des sorts et des potions pour faire pousser les nibards, le cul ou pour se raccourcir le nez.

La conversation dérive, dérive et dérive. La conversation est une maladie galopante, une maladie ravageante et les paroles qui sortent de la bouche sont des perles acides. Des perles acides qui brûlent, qui brûlent les recoins de la bouche qui brûlent les papilles puis la langue. Des perles d’acide qui font ronfler l’air chargé d’une langueur inconnue, d’une mélancolie violente, puissante. « La liberté, c’est l’essence de la vie. » Que tu t’imagines guidant le Peuple, Sans-Culotte à la Lanterne, Delacroix de guingois pour offrir aux révolutionnaires l’émancipation tant recherchée. Que tu t’imagines à la guillotine, ébrouant les foules, hurlant à la gloire, fourche en avant pour la faire tomber cette Bastille qui s’est érigée dans l’esprit étriquée de ces aristocrates aux droits sans devoir. Carmagnole au son du canon pour les esclaves libérés, pour les serviteurs de l’ombre dont les chaines brisées frappent le sol. Parce que la liberté n’est pas une connerie, parce que la liberté n’est pas un mot vain qu’on agite comme le chiffon rouge. « Compagnon de colère, compagnon de combat » comme étendard de ta propre huile sur toile, les seins toujours nus en arrangeur des Gavroche de la Terre. A la bouche d’où montent les sifflets, d’où montent les appels aux armes. Chant des Partisans comme mantra pour toujours le combattre cet aigle noir volant sur les plaines de tes propres frontières intérieures. On peut en dresser des reproches, on peut en dresser des malédictions à ton encontre mais jamais nier que ta force est vive, que ton combat est juste et mené. « Le monde va changer de base » promet l’Internationale ; que son règne soit sanctifié comme dirait l’autre. « Qu’on lui vole sa liberté et le peuple se met à hurler… » Murmures-tu presque pour toi-même avec le nœud dans la gorge significatif des journées merdiques.  

Agatha est triste. On dirait qu’elle est bouffie avec ses yeux trempés et sa main sur le myocarde comme si elle allait se terrer ainsi ici sous tes yeux. De toute la souffrance, la pitié est un sentiment que tu refuses à inspirer. Que cette gueule l’ouvre, que tes gestes sont amples et exagérés pour qu’aucun être humain sur cette terre puisse un jour prendre pitié de toi ou de cette foutue situation. Que tu luttes à chaque instant contre le misérabilisme d’une situation l’appelant de tout cœur. Parce que tu n’es pas un putain de clebs à la patte blessée, parce que t’es pas une putain de blessée de guerre… Parce que la pitié c’est de la merde et que t’as jamais voulu te voir comme une victime même si parfois t’aurais dû. « T’as pas à être désolée de quoique ce soit Gaga… » Tu tapotes nerveusement sur la cendre pour qu’elle chute du tube mortel. « T’es ni mon connard de paternel ni ma salope de mère. T’aurais rien pu y foutre… Et s’tu crois le contraire c’est que t’as une putain de poutre dans l’œil. » T’as les larmes en farandole qui menacent. Mais pas question de chialer comme une madeleine. T’es pas un putain de cliché à chialer à la terrasse d’un café comme une connasse d’américaine en plein Paris. « Purée ? Vraiment ? T’es sûre qu’c’vicelard d’moine a pas touché ta kikine ? » Un sourire navré se dessine sur tes lèvres parce qu’il n’est pas question non plus de laisser la tristesse s’emparer du moment. « J’ai vendu mon cul… » Jettes-tu avant de pouffer franchement devant le regard d’Agatha. Tu balaies avec ta main l’air chargé. « Nan j’déconne. J’ai toujours baiser par plaisir et c’pas prêt de changer… Nouvelle cigarette après que la dernière soit décédée de sa belle mort de Marlboro. « J’ai eu de la chance, beaucoup de chance… Ça faisait un mois ou un mois et demi, pardon pour les détails j’suis pas l’Père Castor, que j’étais paumée… J’squattais à gauche à droite avec les quelques gallions qui restaient pis Cass’ m’a retrouvé. Et elle m’a hébergé… » Elle a fait bien plus que ça, elle a offert à tes horizons des lignes nouvelles, elle a tracé de belles courbes de fusain dessus tant qu’aujourd’hui, tu devrais presque ta renaissance à sa personne toute entière. « Et toi Gaga ? La vie est une p’tain de bénédiction, non ? » T’espères pouvoir changer un peu de sujet  même si tu sais  qu’elle va te sucer jusqu’à la moelle sans les petits cris de plaisir.






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