IN FOR THE KILL - 2021

Elle aime le calme qui règne dans la chapelle, la fraîcheur entre les murs de pierre malgré le soleil implacable de l’extérieur. Ici, elle peut enfin penser, laisser son cerveau si nerveux errer et se perdre dans toutes ces pensées qui sont pour elle comme autant d’oiseaux en vol. Le silence profond n’est troublé que lorsqu’elle s’agite : froissement du tissu rugueux de l’uniforme du Standish Catholic Orphanage for Negliged Elements, craquement du banc de bois qui doit avoir au moins dix fois son âge… Et, bientôt, le cri strident de Sister Agnes.

C’est toujours Sister Agnes qui la réprimande, et elle a toujours une bonne excuse.

Izzie n’est pas un prénom chrétien, c’est I-sa-do-ra, répète après moi !

Tiens-toi droite !

Reste concentrée !

Tes cheveux, qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ?! (Bon, ce coup-là, elle ne savait pas, mais alors vraiment pas. Ca ne pouvait pas être de sa faute, en plus. Elle-même ne comprend toujours pas comment ses cheveux, soigneusement tressés en une couronne qui lui comprimait le crâne, se sont soudainement retrouvés libres, et raccourcis d’une vingtaine de centimètres !)

Mais cette fois, Izzie sait qu’elle a dépassé les bornes. Elle n’est pas bien sûre de comprendre comment elle a fait son coup, mais ce qui est certain, c’est que cette peste de Margaret l’a bien cherché. Elle n’avait qu’à pas lui dire toutes ces horreurs. C’est même pas vrai, en plus. Izzie sait qu’une famille finira par l’adopter, malgré ses cheveux courts et son cerveau qui pense trop vite, et sa manie de corriger les adultes quand ils disent des idioties, et…

Elle essuie d’une main rageuse la grosse larme qui se forme au coin de son œil. Elle va encore avoir des ennuis, et elle aura beau prétendre qu’elle ne comprend pas comment Margaret s’est retrouvée propulsée au milieu de la fontaine, les pieds pris dans un bloc de glace en plein mois de juillet, elle sait que personne ne la croira. Personne ne la croit jamais. Mais Izzie Standish - le nom générique donné à tous les "éléments" de l’Orphelinat Standish - ferme les yeux et revoit la scène. Ses bras tendus, comme pour repousser la petite brune qui n’a de cesse de la tourmenter ; sa volonté de la repousser ; la sensation presque physique qui a crépité sur le bout de ses doigts.

Dans le calme de la chapelle, la blonde tend ses paumes tremblantes, ferme les yeux et se concentre. Elle imagine une famille qui l’aime, une femme blonde comme elle, un homme aux traits flous, portant un chapeau qui dissimule ses yeux. Elle imagine des sourires, des premiers pas, des bras tendus pour la rattraper. Mais ses doigts ne rencontrent que du vide, et la voix qui s’élève dans son dos n’a rien de maternel.

ISADORA STANDISH ! Viens ici, tout de suite !



Les vitrines colorées du Chemin de Traverse étalent leurs mille et unes merveilles devant ses yeux écarquillés. Ici, des balais à la silhouette aérodynamique - COMETS ARE THE BEST clame un panneau aux dorures enchantées - là, des chaudrons rutilants - TOUTES LES TAILLES, CUIVRE ET MÉTAL affirme le slogan de la boutique. La foule se presse devant le chariot d’un glacier itinérant, cédant à la chaleur de ce mois d’août et profitant des glaces aux arômes délicieux. Un peu plus loin, l’entrée de la librairie Flourish & Blotts attire son regard : les livres empilés semblent presque déborder des étagères, et déjà elle tire sur le bras de sa mère.

Mama El, regarde, c’est une édition originale des prédictions de Nostradamus ! Et là, le troisième tome d’Enchantements par tous les temps ! S’te’plaît, s’te’plaît, on peut entrer, juste cinq minutes ?

Tu ne veux pas dire bonjour à tes cousins, d’abord ? sourit Ma’Mary.

Izzie manque de se déboîter l’épaule en se retournant, tourbillonnant pour répondre à l’appel d’une voix qu’elle ne reconnaît que trop bien : celle de son cousin favori - elle ne devrait pas avoir de préférés, c’est ce que dit Ma’Mary, mais Nicholas a son âge à quelques mois près, et puis ils se comprennent si bien…

Nick !

Hello, boys, lâche Mama El de sa voix grave. Un large sourire dément le sérieux de ses mots, alors qu’elle serre dans ses bras son jumeau. Esteban - il refuse qu’on l’appelle Oncle Esteban, ça le vieillit bien trop dit-il - se penche pour saluer Izzie et soudain il la soulève pour la faire tourbillonner dans les airs, les pavés deviennent flous pendant un instant, elle serre de toutes ses forces parce que ça lui fait un peu peur, tout de même, d’être si loin du sol. Lorsqu’il repose sa nièce, toutefois, celle-ci sourit aussi.

Prête à visiter la boutique ? Je vous préviens, pour votre venue, on a tout rangé !

Nick et ses frères ne peuvent s’empêcher de corriger leur père en une cacophonie allègre : toute la famille Ollivander connaît la propension de son chef à laisser derrière lui un bazar sans nom. Si c’est trop rangé, il ne s’entend pas penser, prétend Papy Ernest, et puis ce sont les baguettes qui choisissent leur sorcier, alors à quoi bon les organiser ?

Lorsqu’elle passe la porte du magasin qui porte son nom - Ollivander’s, vendeurs de baguettes magiques depuis 382 av. JC proclame la pancarte - Isadora ne peut s’empêcher de sentir son coeur se gonfler de fierté. Elle fait partie de cette dynastie, si prestigieuse, qui a pignon sur rue depuis des siècles ; elle fait partie de cette famille, si joyeuse, qui l’a accueillie sans poser de questions, qui lui a donné son nom sans demander de contrepartie.


Dans le ciel dégagé du mois de juin, lire le message des étoiles est un véritable jeu d’enfant. Mais, comme elle le sait déjà, le plus important n’est pas de savoir lire ; c’est de comprendre ce que l’on lit. Distinguer la silhouette écarlate de Mars est facile. Repérer la constellation du Phénix, nichée juste au sud de l’astre planétaire, est déjà plus compliqué. Et établir, sans avoir recours à ses manuels, que la conjonction de ces deux signes promet l’arrivée d’un conflit renaissant des cendres d’une guerre que tous croient terminée… Cela relève de la divination, plus que de l’astronomie, lui a dit le professeur.

Mais Izzie sait déchiffrer les visages des adultes aussi bien que les messages sibyllins offerts par le ciel estival. Et les yeux du Professeur Mackintosh recèlent bien trop de peur pour la rassurer.

Elle est encore perturbée par le sérieux soudain de l’enseignant, d’ordinaire fantasque, lorsqu’elle quitte la tour pour rejoindre la Salle Commune qui est la sienne. Tout le long du trajet, qu’elle fréquente quasi-quotidiennement depuis près de trois ans, elle ne peut s’empêcher de visualiser encore et toujours la position des astres. Tourner à droite après la salle de Métamorphoses ; Ankaa est l’étoile alpha de la constellation du Phénix. Attraper les escaliers du Grand Hall juste avant qu’ils ne changent de destination ; deux ailes composées de quatre étoiles chacune. Prendre à droite, une porte presque dérobée, et descendre en droite ligne jusqu’aux donjons ; le corps du phénix figuré par les étoiles encercle cette nébuleuse connue sous le nom de Robert’s Quartet.

Gargouille, murmure-t-elle.

Pourtant, il n’y a aucune statue dans ce couloir sombre. Mais le pan du mur de pierre devant lequel elle se tient s’anime, et laisse entrevoir une salle aux reflets verdâtres. À moitié endormies dans des fauteuils brodés d’argent, Pippa et Addie ne sont pourtant pas longues à bombarder leur meilleure amie de questions.

Alors ?

Tu l’as réussi ?

Qu’est-ce que tu as vu ?

Et Mackintosh, il a dit quoi ?

Je crois que j’ai réussi, oui, répond-elle. Le sourire n’est pas forcé, tant l’enthousiasme de ses condisciples est contagieux. Comment a-t-elle pu croire qu’elle ne se ferait jamais d’amis à Serpentard ? Il ne lui a pas fallu deux jours pour faire la connaissance de ses voisines de lit ; deux semaines plus tard, elles étaient inséparables. Le trio est pourtant disparate : Izzie la bûcheuse aux enchantements parfaits, le nez penché sur des cartes astrologiques détaillées ; Pippa la sportive, les bras musclés par d’intenses séances de Quidditch ; et Addie aux potions toujours réussies, mais aux yeux distraits par le moindre élément perturbateur. Elle n’aurait sans doute pas parié sur cet alliage étonnant, mais le fait est qu’elles sont là, que les deux autres partagent sa joie à l’idée que Mackintosh ait validé son épreuve d’Astronomie.

Et vous, finalement, vous avez décidé ? Qu’est-ce que vous faites pour vos vacances ?

Addie proposait qu’on se retrouve toutes chez elle, apparemment son père et sa mère partent en vacances en Egypte…

En Grèce, Pippa, ils partent en Grèce !

… Et donc on pourrait garder la maison, enfin… poursuit Pippa, comme si elle n’avait pas été interrompue.

… Mon frère sera là aussi, corrige une nouvelle fois Addie. Mais il est sympa, tu verras. Qu’est-ce que tu en dis ? Tes mères vont accepter, pas vrai ?

Sûrement ! Et comme ça, l’été prochain on va toutes à la mer, chez Pip’s !

Deal ! s’exclament les trois filles en chœur.



Le vent s’engouffre sous son aile, fait tanguer ses rémiges un instant, mais elle garde le contrôle. Un mouvement souple et elle s’élève, plus haut que la bourrasque passagère. Le sol s’éloigne et pourtant elle n’a pas peur. Elle se sent invulnérable sous cette forme animale qu’elle apprend encore à maîtriser. Infiniment plus puissante que dans ses habits d’humaine, plus agile aussi.

Elle joue un instant à ouvrir et refermer des serres puissantes, aux ongles cruels. Elle n’a pas encore éprouvé la faim animale, l’instinct qui pousse à plonger vers une proie clouée au sol, à emporter la pauvre créature vers les cieux glacés. Elle sait que, tôt ou tard, ce moment viendra : c’est la dure loi de la nature, après tout.

Pour l’instant, Izzie profite de la brise pour s’élever encore, un coup d’aile puis un autre. De nouveaux muscles qu’elle découvre à chaque mouvement bruissent sous ses épaules. Son regard porte si loin ! Nicholas est à plusieurs pieds de distance mais les contours de son corps ne sont pas devenus flous, pas encore. Il se détache nettement sur les flancs enneigés du Kilimanjaro, alors même que sa cousine se confond avec le nuage sous lequel elle passe à présent.

Des plumes blanches, tachetées de brun ; deux pupilles d’un jaune doré inimitable ; des ailes larges d’un mètre et demie. Dès sa première transformation, Isadora a compris que la forme qu’elle avait prise était celle d’un oiseau majestueux. Nicholas, qui a évidemment parcouru avec elle les étapes ardues de l’animagie - impossible de les séparer, leurs voyages même n’ont fait que les rapprocher encore et toujours - lui a décrit un harfang superbe. Elle n’est pas persuadée par l’adjectif, mais il n’en reste pas moins que cette forme lui plaît énormément. Elle qui a longtemps rêvé de pouvoir se rapprocher des étoiles… Oui, c’est parfait.

Déconcentrée par ses souvenirs, elle en oublie de battre des ailes un instant - un instant de trop : la gravité se rappelle brutalement à elle, et si elle parvient à atterrir, ce n’est pas sans se froisser une plume ou deux. Avec la fougue de la jeunesse, toutefois, elle se relève comme si tout cela n’était qu’un jeu, comme si elle venait de faire l’équivalent aviaire d’une roulade dans la neige, et pas l’équivalent humain d’une chute de plusieurs étages.

À toi maintenant ! lance-t-elle. Je te défie de faire mieux !

Une étincelle pétille encore dans ses yeux redevenus vert pâle alors même que Nick s’élance. Uagadou, la plus célèbre école de magie du continent africain, n’a qu’à bien se tenir : les cousins Ollivander sont arrivés.


Un rayon de soleil s’égare sur sa joue, et elle entrouvre un œil, puis deux. Il est encore tôt, et elle est sans doute la première à s’éveiller, dans cette maison de couche-tards. Pieds nus, mais déjà vêtue d’un élégant tailleur vert d’eau, elle passe devant la chambre d’Edward. Vide, encore. Une légère pointe d’irritation pique sa gorge, à moins que ce ne soit de la jalousie… Pourquoi son cadet a-t-il encore droit à l’insouciance ?

Mais ce mécontentement n’est que passager. Elle descend les escaliers sur la pointe des pieds, et traverse le salon sans émettre un son. Peine perdue, toutefois : Mary Everdeen a les yeux ouverts, et un mince sourire se dessine sur son visage parfaitement réveillé.

Pardon, Ma, je ne voulais pas te déranger…

Tu ne me déranges jamais, ma chérie, tu le sais. C’est moi qui ai insisté pour m’installer dans le sofa, mes quintes de toux empêchaient Elena de s’endormir, répond Mary Ollivander, née Everdeen.

Aussi blonde que sa fille adoptive, elle est encore plus frêle. Et lorsqu’une toux violente la plie en deux, elle paraît encore plus fragile que ne le laisse deviner son teint légèrement gris. Isadora se précipite pour la soutenir, ses escarpins tombant au sol alors qu’elle attrape le coude de sa mère.

Tu as…

Si tu comptes me demander de prendre mes médicaments, je te préviens, je me fâche tance la plus âgée. C’est notre rôle de prendre soin de vous, pas l’inverse, achève–t-elle, le sourire toujours présent démentant cependant la sévérité de son ton.

Un craquement sonore, et Elena apparaît dans le salon, une robe de chambre passée à la hâte sur un pyjama d’été. Brune comme tous les Ollivander, elle s’adresse à sa compagne de sa voix rendue rauque par de trop nombreuses cigarettes.

Mary, tout va bien ?

Qu’est-ce que je vous ai déjà dit sur le fait de transplaner à l’intérieur ?

Ce n’est pas parce que tout le monde ici peut faire de la magie qu’il faut en faire en permanence répondent en chorus Elena et sa fille.

Je vais très bien, El. Ce n’était qu’une quinte de toux, et c’est exactement pour cela que je dors au salon désormais. Nous en avons déjà parlé, je ne veux pas déranger…

Pressentant que la suite de la conversation n’est pas pour ses oreilles, Izzie ramasse ses souliers et se dirige vers la cuisine. Si elle ne veut pas être en retard au Ministère, il faut qu’elle se dépêche d’avaler sa tartine et d’enfiler ses escarpins. Le responsable du Département des Mystères n’est pas du genre à transiger sur les horaires, et la blonde veut désespérément faire bonne impression. Depuis qu’elle a décroché cet emploi, celle qui était auparavant passionnée de voyages s’est découvert un nouvel horizon : celui d’une carrière prometteuse. Elle n’est pour l’instant que la secrétaire de Monsieur Macmillan, mais elle a vite compris que l’incompétence du personnage n’est pas qu’une façade ; c’est également un tremplin - son tremplin, a-t-elle évidemment décidé. Toutes ces années après, elle réalise que le Choixpeau ne s’était pas trompé en l’envoyant dans la Maison des ambitieux et des roués Serpentards.

Tut-tut-tut, qu’est-ce que tu fais ?

Tu crois vraiment qu’on va te laisser partir comme ça ?

Pardon, Maman, s’excuse-t-elle une nouvelle fois, avant de planter un bisou rapide sur la joue d’Elena - et un autre, un rien plus délicat, sur celle de Ma’Mary. À ce soir ! lance-t-elle depuis l’âtre où crépitent déjà des flammèches colorées de Poudre de Cheminette.


Quelque part sous les draps, un corps remue. Elle ne se retourne pas, et si elle entend le froissement du coton, elle fait mine de rien. Isadora Ollivander enfile une paire de lunettes de soleil, noue un foulard couleur d’encre sur ses cheveux blonds, et referme doucement la porte de la chambre d’hôtel.

Caricature, lui crie le miroir du hall d’entrée. Traîtresse. Catin. Ordure.

C’était une erreur, et elle le sait. Jamais elle n’aurait dû céder. Certes, elle partage les sentiments qu’il lui a avoués. Certes, elle n’a pas résisté lorsqu’il l’a embrassée… Mais elle n’aurait pas dû laisser les choses prendre cette direction, celle de la chambre d’hôtel et du lit irrémédiablement défait, celle de ses bras et du désir qu’ils ont laissé monter, encore et toujours, jusqu’à le rendre explosif. Irrésistible.

Ne pas penser à son visage, à ses mains, traçant encore et encore les moindres contours de son corps, ne penser à rien. Elle enfouit les souvenirs adultères, se promet que cette nuit sera sans lendemain. Car il est marié, et pas qu’un peu. Sa femme est l’une des Sang-Purs les plus influentes de la capitale. Sait-elle déjà que son mari n’a pas passé la nuit dans son lit ? Sait-elle seulement que ledit mari n’était pas en patrouille avec d’autres Aurors, mais avec les Passeurs ?

Un goût de bile monte aux lèvres de la blonde. Elle ignore le malaise qui grimpe en elle tel un lierre pernicieux. Ivy - le lierre - son alias moldu. Cruelle ironie qui ne lui échappe aucunement : le lierre incarne la fidélité, et est employé dans d’innombrables bouquets de jeunes mariées. Alors qu’elle grimpe dans un bus - elle aurait préféré le Magicobus, mais c’est beaucoup trop risqué - pour se rendre jusqu’au quartier des ministères moldus, ses mains aux ongles parfaitement manucurés se serrent et se desserrent autour de son sac de cuir.

Comme elle voudrait pouvoir se transformer, s’élever plus haut que la circulation de la capitale, plus haut que les toits de Buckingham, plus haut et encore plus haut, jusqu'à arriver là où même les oiseaux peinent à respirer… Mais déjà, l’accompagnateur signale qu’ils sont arrivés. Et, dès qu’elle a pu s’écarter suffisamment de la foule moldue, ce n’est pas vers le haut qu’elle se dirige, mais vers le bas. Toujours plus bas…

Niveau Neuf. Département des Mystères.

La voix désincarnée la ramène à la réalité. Confuse, elle laisse deux hiboux messagers quitter l’habitacle, avant de réaliser son erreur. Elle ne travaille plus ici, mais au premier étage ! Affolée, elle presse plusieurs fois le bouton qui indique les bureaux ministériels.

OÙ EST OLLIVANDER ? La voix tonitruante de Macmillan l’accueille à peine sortie de l’ascenseur. AH ! Vous pouvez m’expliquer ce que vous FOUTIEZ il alterne entre rage mal contenue et persiflage sérieusement mécontent alors que la foutue MINISTRE débitait ce tas d’ANERIES à la presse ?

Pour souligner ses propos - auxquels elle ne comprend rien, n’ayant pas encore eu le temps de lire les journaux ce matin - il lui agite sous le nez un exemplaire de la Gazette du Sorcier. En première page, une photographie de la Ministre Travers-Flint, et la légende suivante CONFÉRENCE DE PRESSE – EXCLUSIF !

Cela n’augure rien de bon - Macmillan exige d’être averti de chaque mouvement de la Ministre de la Magie, tâche compliquée pour Isadora qui n’a franchement pas que cela à faire de traquer la personne la plus puissante du Royaume-Uni, surtout que cette dernière ne reste pas en place ces derniers temps… Et lorsqu’elle parvient enfin à lire davantage que le titre, son sang tourne soudain à la glace dans ses veines.

Durant les prochains jours, l’ensemble du personnel ministériel sera également soumis à un interrogatoire poussé… j’ai pris la décision de ne plus recruter d’adjoint pour le moment… refermer cette brèche me semble effectivement inévitable.

Pourquoi, Isadora, POURQUOI je vous le demande, n’ai-je pas été CONSULTÉ ? Cette… les bajoues de Macmillan tremblent alors qu’il éructe cette HARPIE, ne même pas me demander mon AVIS…

Mais ses mots se noient, l’ouïe d’Isadora devenue tout aussi insensible que ce matin. Elle sait pertinemment pourquoi le Vice-Ministre n’a pas été contacté, il n’aurait rien eu d’intéressant à ajouter de toute manière. Et ce n’est pas cela qui la préoccupe, ni même la mention d’un interrogatoire - elle est entraînée à résister, elle n’aurait pas rejoint la branche des Sycomores si ce n’était pas le cas. Non, ce qui la pousse à se mordiller la lèvre, c’est cette mention, si brève et pourtant si définitive. J’ai pris la décision de ne plus recruter d’adjoint pour le moment…

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développement de l'animagie

MANIFESTATION ET IMPACT Isadora prend l’apparence d’un harfang des neiges, chouette plus habituée aux frimas des zones boréales qu’aux pluies anglaises. Son plumage blanc est tacheté de plumes plus sombres, dont certaines forment l’écho d’une tache de naissance située sur la hanche droite, et dont la forme rappelle vaguement celle des contours de l’île britannique.

APPRENTISSAGE OU ACQUISITION deux ans de recherches ardues dans la Bibliothèque de Poudlard ; six longues journées pour convaincre son cousin de la soutenir et de l’accompagner dans ses démarches. Après cela, le reste lui parut être un jeu d’enfants : même la première transformation ne lui parut pas si douloureuse, à moins que le temps ait adouci ses souvenirs… Son passage à Uagadou lui a permis d’affiner sa pratique et de rendre la métamorphose plus souple.

STADES DE MAÎTRISE OU DE DÉVELOPPEMENT après douze années de pratique intensive, Izzie est parvenue au stade final de maîtrise de son don. Elle peut rester de longues heures sous son apparence de harfang, ce qui lui est fort utile lors des nuits de patrouille avec les autres Passeurs.

LIMITES ET CONTRAINTES sous sa forme animale, Isadora laisse parfois ses instincts prendre le dessus, et peut être distraite par l’apparition d’un rongeur dans son champ de vision. De la même manière, sous forme humaine, elle oublie parfois que ses mains ne sont pas aussi puissantes que les serres du harfang dont elle prend l’apparence.

LOIS POSSIBLES EN VIGUEUR l’animagie étant sévèrement contrôlée par le Ministère britannique, pour lequel elle travaille, Izzie n’a pas eu d’autre choix que d'être recensée lors de son retour sur le territoire britannique.

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POUR LES BOTTINS:

● inventé, de famille, scénario ou sans visage ? inventé, sur base de la famille Ollivander.


II - ELENA OLLIVANDER (50 ANS, PNJ) & MARY OLLIVANDER NÉE EVERDEEN (50 ANS, PNJ)
→ @isadora ollivander (29 ANS, ADOPTÉE, PRISE)
→ EDWARD OLLIVANDER (25 ANS, ADOPTÉ, LIBRE)

● avatar :

Code:

<w>elizabeth debicki</w>, @"isadora ollivander"

● emploi et rôle:
quartier de l'emploi : Southside
nom de l'institution : Gazette de Godric's Hollow

Code:

<w>journaliste astrologue :</w> @"isadora ollivander"

quartier de l'emploi : Londres, côté magique
nom de l'institution : Ministère de la Magie, bureau du Vice-Ministre

Code:

<w>assistante :</w> @"isadora ollivander"

organisation : Passeurs

Code:

branche sycomore, sycomore, @"isadora ollivander"

● parcours scolaire:

école : Poudlard
maison et année de fin de scolarité : Serpentard, promotion 1943
était-iel préfet·e et/ou préfet·e en chef ? non
était-iel joueur·euse de quidditch ? non
faisait-iel partie d'un ou plusieurs club(s) ? Club d'Astronomie (1936-1943)

● groupe : pacificae

● faceclaim :

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<fi>ÂGE:</fi>  29 ans<br/>
<fi2>MÉTIER(S):</fi2> assistante du Vice-Ministre (sorcier) et journaliste astrologue (moldu)<br/>
<fi>FACTION:</fi> passeurs<br/>
<fi2>SANG:</fi2> mêlé<br/>
<fi>CRÉDIT:</fi> itsamooncalf
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<div class="names">ELIZABETH DEBICKI</div>
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Qu'elle est belle Isadora ! Son histoire est touchante, dévoile ses forces, et cette ambition qu'on a hâte de voir en jeu !

tu passes l'étape de la validation bravo petit monstre, l'équipe se joint à moi pour te souhaiter encore une bienvenue chaleureuse.

intégration direction cette section pour des liens. ne sois pas timide, tu peux poster directement dans les sujets des autres joueurs avec une idée.

rp et liens la roulette russe du rp est là pour trouver un partenaire et la roulette russe du lien si besoin. viens aussi participer au premier rp commun du forum. recenser ton rp du mois t'est aussi disponible.

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