temporalité du rp : Mars 1955
personnages concernés : Blaise Crabbe
trigger warnings : mention de mort enfantile
intervention autorisée du mj : [] oui [ x] non
autre(s) :

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Elle ne veut pas être là. Par les poils de Merlin, elle préfèrerait encore devoir discuter avec cet imbécile de Weasley, récurer le sol de la boutique, aller nettoyer les oreilles d’un troll, plutôt que de se tenir là. Bien trop proche de la demeure familiale. Elle n’était pas revenue ici depuis des mois, l’évitant comme la peste que son géniteur représentait à ses yeux. Pour se protéger, elle certes, mais avant tout l’enfant qu’elle avait mise au monde et le souvenir de celui qui n’avait jamais pu ouvrir les yeux, et ce, bien loin de l’approbation paternelle. Elle n’ose avancer la Crabbe ayant repris son nom de jeune fille. Le noir du veuvage jeté en pâture aux commères de la bonne société. Nul souffle n’agite sa poitrine alors qu’elle reste là, les semelles de ses chaussures solidement enracinées au sol. Le bout de ses pieds n’étant pas encore en contact avec l’allée qui la mènerait avec cette porte qu’elle avait, à de si nombreuses reprises, traversée. Le poing se serre, chiffonne la lettre reçue il y a de cela quelques jours. Encore une. Et si elle avait pu faire la sourde oreille aux précédentes, le ton de la missive malmenée devenait pressant. Et c’est pour cette raison et pour éviter qu’il n’ose venir la déloger chez elle, dans ce havre qu’elle s’était construit avec l’aide du Borgin, qu’elle se tenait là. Indécise. Figée. Laissant ses pulsions combattre sous son crane pour savoir laquelle l’emporterait. Mettre le feu à cette demeure qu’elle ne souhaitait plus revoir. Fuir. Aller combattre pour montrer au géniteur potentiellement présent ce dont elle était capable elle aussi.

C’est avec un soupir qu’elle s’avance enfin. Avant d’être délogée par un elfe de maison. Non pas que cela la dérangerait de créer un esclandre. Elle n’est plus à ça près. Flamme trop vive pour ces quartier ternes et sans reliefs. Rien ne semblait avoir de goût, pas la moindre saveur s’attardant sur le palais alors qu’elle inspirait lentement. Un pas après l’autre, elle s’approche du battant de bois imposant. Remerciant Merlin de ne pas avoir vu son père sur le pas de sa porte une fois que le scandale l’ayant éclaboussée avec l’inculpation de Vadim eut éclaté. Affaire qu’elle avait vite oubliée et dont elle se fichait bien. Ses relations avec le père de ses enfants n’étant déjà plus au beau fixe depuis un bon moment. L’instinct hurle, la pousse en avant. Les faire reculer avant la moindre attaque. Pour Inna.

Elle ne prend pas la peine de frapper à la porte d’entrée. Elle qui fut ici chez elle il y avait de cela encore quelques années. Avant qu’on ne la vende à Antares Malfoy. Elle n’avait ensuite que peu remis les pieds ici. Les talons claquent contre le marbre qu’elle veut maltraiter. Blesser ces murs, y laisser sa trace indélébile. Preuve qu’elle est devenue elle aussi un monstre à considérer, une tempête à craindre pour qui n’y prêterait pas attention. C’est une furie qui s’avance, snobant les elfes de maisons qui disparaissent bien rapidement. Et si la brune se dirige vers ce qu’elle sait être les appartements de son frère ainé, elle n’imagine pas qu’il ait pu changer quoi que ce soit dans l’agencement de la maison, surtout avec leur père encore sous le toit, elle est vite arrêtée dans sa traque par une voix qui s’élève d’un des petits salons sur sa droite. « Ici, Aoife. » La fureur fulmine, pourlèche sa carne alors qu’elle se tourne vers l’origine de la voix fraternelle. La vague impression d’être sommée comme un chien que l’on rappelle à ses pieds. Elle déboule dans la pièce, ne prenant pas la peine de le saluer. Elle se contente de lui renvoyer sa missive chiffonnée. Balancée au sol comme le déchet que le parchemin est devenu à ses yeux. « Tu peux me dire ce que c’est que cette mascarade ?! » Elle invective, se retient d’injurier l’ainé. Les mots contenus dans la missive, explications, droits chemin, sonnant faux à ses oreilles. Une réprimande faite à une enfant désobéissante qu’elle n’était plus depuis longtemps.

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Je me demande vraiment pourquoi certaines personnes aiment se rebeller contre ce qui est rationnel et cohérent. La soif d’attention est-elle impérieuse à ce point qu’il leur faille aller à contre-courant, se mettant à dos famille, connaissances et amis dans le seul but de se montrer d’une marginalité insipide? Sérieusement, l’éloignement d’Aoife du noyau fort de notre famille est justement le parfait exemple de cette rébellion. Son Après tout, le fait de quitter la famille pour un mariage ne l’autorisait certainement pas à nous oublier. En fait, elle pouvait oublier tous nos frères et même mon patriarches – ils étaient tous plutôt ordinaire comparé à moi- mais m’éviter sciemment? MOI? C’est IN-NA-CEP-TA-BLE ! Je devrais être continuellement le centre de son univers, loger chacune de ses pensées, paroles et actions. Était-ce trop demander qu’elle s’interroge en permanence sur ce que je penserais de ses choix de vies? Ma petite sœur que j’ai personnellement toujours trouvée fragile, discrète et écrasée sous le joug de notre père faisait maintenant preuve d’une adresse et d’une imagination sans limite lorsque venait le temps de m’éviter ou d’ignorer mes hiboux. Aujourd’hui pourtant, elle ne pourrait pas faire comme à son habitude, elle serait obligée de venir. Je m’étais assuré de mettre de la pression et une touche de mon impérialité impressionnante dans ma missive alors soit elle se sentirait obligé de venir par obligation familiale, soit elle viendrait par curiosité. Dans les deux cas, ça serait satisfaisant en mon sens et m’éviterait d’aller la rejoindre par moi-même, comme un vulgaire laquais.


Je l’attendais alors tranquillement dans le salon, élégant comme toujours dans mon costume chic d’un bleu sombre. Même décontracté avec les deux boutons du col de ma chemise détachés, je demeurais parfaitement gracieux et royal, comme l’exigeait ma place d’héritier dans la famille. Mon choix d’accueillir Aoife ici plutôt que dans mes appartements était une tentative de lui montrer une ouverture plutôt que de l’écrase par mon importance. Par ce geste merveilleux et inclusif, j’avais espoir qu’elle comprenne le caractère familiale et convivial de cette rencontre plutôt que de se braquer en pensant à une intervention autoritaire de son futur chef de famille. Bien vite, le bruit si caractéristique de la lourde porte d’entrée qui s’ouvre se fait entendre dans tout le manoir, vite suivi de claquement de talon sur le sol du manoir familial. Des bruits fermes, rageurs et impatient. De toute évidence, ma frangine n’a pas apprécié de voir mon écriture élégante la sommer de venir me rencontrer dans cette demeure qu’elle cherche tant à éviter depuis son court mariage avec Malefoy. Se rend t-elle compte à quel point c’est insultant?


« Ici, Aoife » Dis-je d’une voix ferme sans même me donner la peine de sortir du salon, lorsque je me rends compte que les bruits de pas s’éloigne de moi plutôt que de se rapprocher.


De toute évidence, les elfes de maisons ne lui ont pas du tout indiqué où je l’attendais. Depuis quand mes elfes se permettaient d’être aussi incompétent? Il allait me falloir remettre les baguettes en ordres avec eux le plus rapidement possible. Aoife n’était pas un haut dignitaire et le fait de bousculer sa sensibilité avec leurs manquements n’est pas quelque chose qui m’empêchera de dormir la nuit, mais ils ne pouvaient clairement pas faire ce genre de bévues devant des éléments réellement important de la société. Confortablement installé sur un large fauteuil en cuir foncé dans une posture décontracté, un verre de bourbon à la main, je vois ma furie de sœur entrer dans le salon sans salutation et jeter au sol le morceau de parchemin sur lequel je peux apercevoir les arabesques de mon écriture sensuelle. Directement, elle m’agresse avec sa voix brutale et ses formulations peu élégantes. Ma foi, trainer avec Antares Malefoy lui a clairement fait perdre toute notion d’éducation et de bon sens. Je savais que cette famille était beaucoup trop blonde pour être totalement honnête.


« Ce n’est pas une mascarade, mais un parchemin d’excellente qualité que tu viens de froisser comme une barbare » Fis-je remarquer avec malice avant de boire une gorgée de mon verre.


Une migraine pulsait à mes tempes depuis mon réveil et normalement, ça indiquait une transe possible. Boire pour endormir ce don de troisième œil était toujours plus efficace que de me fracasser le crâne jusqu’à l’évanouissement.


« Je peux savoir ce qui explique ton attitude discutable et merdique, petite sœur? Voilà un moment que tu dédaignes répondre à mes hiboux et que tu m’ignores totalement, tu m’expliques pourquoi tu te donnes le droit arrogant d’être celle qui a le droit d’être furieuse? » Rajoutais-je sans me départir de mon ton lent et malicieux, bien qu’un ronronnement d’avertissement dangereux vînt faire gronder chacun de mes mots comme une menace de ne pas me pousser trop à bout.


Je suis prêt à faire des efforts, lui pardonner ses maladresses et ses oublies, mais il ne faut pas trop me pousser à bout. Sous mes sourire malicieux, mon délicieux postérieur adorable, mon sourire à faire fondre un pingouin de désir, je demeure tout de même un homme incroyablement dangereux et sérieux. Pour l’instant, je reste sympathique, mais ma petite sœur a clairement intérêt à ne pas chercher les noises au dragon qui dort.


« Alors Aoife, tu m’expliques pourquoi tu as une telle volonté d’hurler par ton attitude qu’être une Crabbe t’es intolérable? Il me semble que j’ai toujours été bon et protecteur envers toi et cette haine que tu me portes me laisse perplexe. Faut-il que je te rappelle qui je suis pour que tu daignes répondre à mes hiboux? » Demandais-je en plantant mon regard onyx aussi profond que l’abysse dans le sien.

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La colère gronde. Elle se rapproche. Menace d’éclater et de tout dévaster sur son passage. Mais rien ne semble vouloir l’apaiser, et certainement pas son frère. De par son injonction répétée. Venir. Ici. Et elle s’emporte d’autant plus qu’elle suit la voix de son ainé. Elle s’en veut d’autant plus qu’elle à l’impression de lui obéir. Elle n’est pas obéissante Aoife. Ne l’a pas été depuis bien longtemps. Préférant mettre les rues à feu et à sang plutôt que de se conformer à ce que l’on attend d’elle. Elle n’est pas et ne serait jamais de ces petites poupées policées que l’on pose dans une vitrine pour qu’on puisse les observer à loisir. De beaux objets certes, mais vides. Froids. Elle hurle Aoife. Elle griffe. Elle mord. Elle brûle. Aux antipodes des manières guindées de cette société qui l’a pourtant vue naitre. Elle fulmine donc quand elle arrive dans le salon où son frère semble l’attendre. Il n’a même pas daigné venir la chercher lui-même. Pas plus qu’il ne semble enclin à se lever à son arrivée. Bien trop occupé à finir son verre. Elle explose alors la brune. Hurle la frustration qui la dévore depuis des mois, jetant comme premier affront la missive l’ayant convoquée en ces lieux qu’elle froisse sans cérémonie. Elle ne répond même pas à son trait d’esprit qu’elle laisse tomber à plat. Elle ne serait pas celle qui flattera l’égo de son frère aujourd’hui. Elle laisse glisser l’insulte qui n’en est pas tellement une.

Elle reste debout, lui faisant face. Il ne peut vraiment pas lui poser cette question. Pas sérieusement. « Peut-être parce que je ne suis pas un chien qu’on siffle quand bon te semble ? » Qu’elle gronde la brune, laissant ses mains exprimer son exaspération. « Tu es au courant, mon très cher frère, que le monde ne tourne pas autour de ton petit nombril ? » Que si elle désirait se faire petite et se faire oublier durant quelques mois, elle avait largement ses raisons. « Tu as peut-être oublié que je suis mère maintenant. » Qu’elle doit protéger quelqu’un en plus de sa petite personne. D’autant plus des yeux de leur paternel. Qu’il n’avait pas non plus été des plus présent lorsqu’elle avait dû faire le deuil de son fils. Qu’elle avait vu son monde basculer du jour au lendemain. Blaise n’avait pas été le frère à la recueillir lorsqu’elle voulu s’éloigner des Malfoy.

La brune prend appui sur le fauteuil faisant face à son frère. Elle ne dévie pas le regard, ne ployant pas face à un simple regard. Il avait beau vouloir marquer son territoire, elle ne le connaissait que trop bien. Et qu’elle n’était plus la gamine qu’on avait vendue à Antares Malfoy. « L’idée t’a peut-être traversé que j’ai une gamine à protéger et à élever seule ?  Le deuil de mon fils mort-né à faire ? Alors excuses moi si franchir la porte de cette maison était la dernière chose au monde que je voulais faire lorsque je pouvais croiser notre cher Père. Manquerait plus qu’il se mette en tête que je suis encore un pion sur son échiquier. » L’amour de son père avait laissé assez de marques sur sa carne pour qu’elle veuille remettre les pieds ici volontairement. Et Blaise aurait dû le savoir. Il était bien placé pour cela. « Mais encore une fois, tu ramènes ça à toi. Et à ce que je sache, tu ne l’as pas empêché de me fiancer à Antares. » La verve sort, les blessures anciennes se rouvrent puisqu’il cherche tant que cela à savoir pourquoi elle voulait à tout prix éviter de revenir. Il allait le savoir. Et qu’il ne vienne pas dire qu’elle n’était pas complaisante de temps en temps.

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Dans la vie, il y a trois types de personnes; les amusants, les ennuyants et les exceptionnels. Évidemment, je fais partie de la magnificence de l’humanité, je suis ce qui se fait de mieux au monde. En toute humilité, je crois que cet univers fonctionnerait beaucoup mieux s’il était gouverné par un homme tel que moi. Que dis-je? Par moi directement! De toute façon, je sais que je suis parfaitement unique, pourquoi ne m’a-t-on pas encore offert le rôle de ministre de la Magie directement? D’un autre côté, j’avoue que mon esprit à souvent tendance à s’envoler sur des pensées lyriques à ma propre gloire, un peu comme en ce moment. Le pays deviendrait sans doute trop fabuleux et attiserait la convoitise de tous nos voisins. Non. Pour le bien-être de l’Angleterre et des plans de Jedusor, je ne pouvais décemment pas devenir le maître de notre nation. Il était beaucoup plus judicieux de laisser le pouvoir à quelqu’un de plus beige et moins étincelant, comme Mary et de me concentrer sur des problèmes à plus petite échelle. Des problèmes comme ceux que me crée ma propre famille, à commencer par l’unique porteuse d’une absence d’appareil pénien. Porteuse d’une absence…ça se dit comme phrase? Oh sans doute oui, puisque je viens de la penser.


Bien installé dans le salon, j’attends qu’elle vienne me rejoindre, mais comme toujours lorsque ça concerne ma petite sœur, c’est difficile. Elle aime créer du chaos, montrer de façon désagréable à quel point elle existe alors qu’en réalité, tout le monde s’en moque un peu. Je l’aime, c’est ma sœur et mon sang, mais elle n’en reste pas moins une femme et l’une des plus désagréable qui m’eut été de rencontrer. Pourquoi? Parce qu’elle est incapable de parler sans mordre, attaquer ou accuser. C’est désagréable, complètement désagréable. Comme si j’étais l’auteur de tous ses malheurs. Notre père est un indécrottable connard qui l’a un peu martyrisé, d’accord, j’admets que ce n’est sans doute pas agréable, mais pouvait-elle me reprocher ses gestes à lui? Il y a une sacrée nuance entre poser un geste et ne pas l’empêcher, non? Toujours confortablement installé sur mon fauteuil, je reçois un morceau de parchemin à la gueule, vite suivi de la voix de ma charmante petite sœur. Claquante et insultante. Encore et encore. Pourtant, mon sourire courtois ne quitte pas mon visage et je continue à l’observer calmement.


« Je n’ai jamais aimer les chiens. Trop indisciplinés, ça te rappelle quelqu’un? » Demandais-je avec courtoisie et élégance avant de finalement faire un effort pour me lever. « C’est là que tu te trompe ma belle, ton monde devrait tourner autour de moi, après tout, je suis la seule personne capable d’empêcher notre père de te vendre à nouveau à un gros dégueulasse de pervers » Fis-je remarquer toujours avec une nonchalance aimable.


Sa prochaine remarque me fait me figer quelques secondes. Elle est mère? Je me gratte la tête. Avais-je été invité à une fête pour l’annonce ou quelque chose du genre? Je ne m’en rappel plus tellement, mais si elle prétend être mère, je ne peux pas trop la contredire là-dessus? Il fallait vraiment que je porte une attention plus appuyée à ce qui se passait dans ma propre famille si je ne voulais pas finir par perdre le contrôle un jour, par Merlin!


« Raison de plus pour te montrer douce et adorable avec moi…notre père ne te laissera jamais élevé un mioche toute seule, quel exemple que ça donnerait à l’enfant? » Susurrais-je finalement, décidant qu’elle était belle et bien une mère, tout compte fait.


Je la regarde s’appuyer sur un fauteuil dans une attitude rebelle alors que je plante mon regard étrange dans le sien. Pour l’une des premières fois depuis mon existence, j’aimerais bien avoir une vision pour savoir ce qui se trame derrière cette attitude si sévère. Lorsqu’elle ouvre la bouche, elle me rappelle l’existence d’un mioche mort et d’un autre vivant, ainsi que sa crainte de voir notre père se mêler de sa vie. Évidemment, en tant que femme, elle pouvait être utiliser pour créer des alliances, mais elle était réfractaire à tant de chose à cet instant que ce n’était pas évident.


« Et toi, tu ne comprends pas que plus tu vas gueuler que tu es une mère veuve et célibataire, plus notre cher père voudra te marier. Une chance que tu es jolie Aoife parce que niveau logique ce n’est pas encore tout à fait ça » Dis-je en pouffant de rire. « Tu dis ne pas vouloir être son pion, mais on dirait que tu le supplie de le devenir avec ton attitude » Continuais-je doucement, de ma voix toujours amusée.


Elle est contradictoire au point que ça en est mignon. Enfin…. Aussi mignon qu’un piranha, on va dire.


Elle ramène le sujet d’Antares sur le tapis, un nouveau soupire sort d’entre mes lèvres. Je me demande combien de fois elle va parler de ce macchabé. Jusqu’à sa mort, sans doute.


« Et dis-moi petite sœur, ce que j’aurais pu dire ou faire pour l’empêcher de te marier à lui? Je ne suis pas chef de famille et moi-même, je ne suis pas marié. Pendant qu’il s’occupait de toi, il me fichait patience et tu sais que si ce n’était pas le Malefoy, ça aurait pu être quelqu’un de pire. Au moins lui, il n’était pas trop mal à regarder avec sa gueule d’ange déluré » Fis-je remarquer avant de me lever pour lui saisir le menton entre mon pouce et mon index pour la forcer à me regarder droit dans les yeux. « L’avenir…ton avenir…pourrait être sur point de changer. Reste à savoir jusqu’à quel point tu es assez gentille pour que j’intervienne, cette fois que j’ai plus de pouvoir et d’influence sur le vieux » Dis-je froidement, devenant mortellement sérieux pour l’une des rares fois de ma vie.

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