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the morning after (edina) |
death eater: always pure ● hiboux : 186
pseudo : pollypocket
faciès & dot : Kaya Scodelario + jo-tag
doublon(s) : Dolores + Saturnine
gallions : 1291 pronoms : elle/she/her
décade : Trente-six années écoulées
labeur : Editrice au sein de la maison familiale Obscurus Books et accessoirement écrivain à ses heures perdues
alter ego : Angelina Burton, écrivaine
sang : Sans tâche, pureté dont elle tire une fierté sans limite
don : Pénétrer les esprits, avec plus ou moins de délicatesse... legilimens
myocarde : Nul n'a encore su faire battre son coeur au point qu'elle accepte de l'offrir. Alors qu'elle se destinait à une existence indépendante, la voilà fiancée.
allegeance : Les Mangemorts, jusqu'à la fin
particularité physique : La marque des ténèbres sur son avant-bras gauche
gif feuille :
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posséder 1 multi.
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| ( #) the morning after (edina) ● 02.09.24 21:29 |
| ● ● ● you have nothing to fear if you have nothing to hide ● ● ● temporalité du rp : juillet 1955personnages concernés : @Edith Trelawney & @Paulina Parkinsontrigger warnings : Mentions de fausse couche intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non (cochez la case correspondant à votre choix)autre(s) : roulette russe rp etc… IN FOR THE KILL - 2021-2022 JEUX 2024 TEAM PHENIX
Dernière édition par Paulina Parkinson le 07.11.24 21:19, édité 1 fois |
| death eater: always pure ● hiboux : 186
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sang : Sans tâche, pureté dont elle tire une fierté sans limite
don : Pénétrer les esprits, avec plus ou moins de délicatesse... legilimens
myocarde : Nul n'a encore su faire battre son coeur au point qu'elle accepte de l'offrir. Alors qu'elle se destinait à une existence indépendante, la voilà fiancée.
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| ( #) Re: the morning after (edina) ● 02.09.24 21:33 |
| Everyone said, it wasn't meant to happen. Yet, the Tsunami rose that night for their union. T HE MORNINGAFTER
Les profondeurs se sont emparées de toi, et tu as sombré, à peine la tête posée. Il semblerait presque que les ténèbres te recouvrent toute entière, te maintenant dans un sommeil profond et sans rêve, qui a tout d’un gouffre sans fond. Pourtant, un éclat de lumière transparait soudain, rompant l’obscurité. Tu aimerais le repousser, il te gêne cet éclat, mais plus tu essaies, plus il s’impose. Peu à peu, tu reprends conscience de ton corps. Tu es allongée sur des draps frais, dont l’odeur te réconforte sans que tu saches trop pourquoi. Malheureusement, même le moelleux de l’oreiller ne suffit pas à soulager le mal de tête qui te vrille le crâne. Contrainte et forcée, tu finis par ouvrir péniblement les yeux, pour vouloir les refermer aussitôt tant la lumière t’éblouit. Tes paupières clignent jusqu’à ce que tu puisses distinguer un brin de jour qui a réussi à passer la barrière des rideaux.
Où es-tu ?
La question s’impose à toi alors que tu réalises ne rien reconnaitre de cette pièce. Tu n’es pas chez toi, c’est certain. Tu te redresses péniblement et détailles les lieux dont le vert émeraude est la teinte dominante. Tu portes une main à ton front douloureux et le froissement du tissu lorsque tu bouges te fait réaliser ce que tu portes, cette robe rouge que tu avais revêtue pour te rendre chez Maybell. Une idée particulièrement idiote, bien en-dessous de toi. Mais là-bas, il y avait Edith, Edith qui était là alors que tu… oui ça y est, tu te souviens, tu as été malade. Terriblement même. Ce simple état de fait t’agace profondément; voilà qui n’est pas dans tes habitudes. Tu gardes le contrôle, tu ne perds pas pied et certainement pas de cette manière. Tu parviens finalement à te lever, non sans effort pour te diriger vers un meuble près du lit. Tu saisis entre tes doigts l’insigne que tu reconnais parfaitement pour l’avoir vu maintes fois épinglé sur la poitrine de la plus bêcheuse des préfètes. Un bref sourire se dessine sur tes lèvres à ce souvenir avant que tu le reposes pour contempler rapidement la photographie. Les enfants d’Edith, probablement. Tu arrives à voir l’air de ressemblance. Tu ne sais pourquoi, tu as comme un pincement au coeur face au témoignage de cette vie qu’elle a construite. Ce qui est idiot, tu savais qu’elle avait des enfants. Peut-être vois-tu là ce qui pourrait t’attendre, et tu n’es pas certaine de la souhaiter, cette maternité qu’on ne cesse de te faire miroiter.
La réalité te frappe alors; tu es chez elle. Elle t’a emmenée jusqu’ici, cela te revient maintenant. Comment tu es parvenue à transplaner dans l’état où tu te trouvais, c’est un mystère. Tu ne devrais pas, mais tu ne peux t’empêcher de détailler la pièce du regard, d’en noter mentalement les élément. Le livre sur la table de chevet, de l’histoire de la Magie. Les bibelots, tous parfaitement coordonnés à la teinte des murs. Ton regard finit par se poser sur un large fauteuil où se trouvent des vêtements pliés et un papier, que tu saisis entre tes mains avant d’en lire l’inscription.
« La salle de bain est sur ta gauche en sortant »
Tu constates non sans une pointe d’amusement nostalgique qu’elle possède la même écriture soignée qu’au temps de votre scolarité. Tu récupères les vêtements, plutôt soulagée à l’idée de pouvoir te laver et te changer. Tu aurais détesté devoir te présenter dans cette robe, te sentant comme une adolescente ayant commis quelques frasques. Tout ce que tu refuses d’être.
En sortant de la chambre, il te vient à l’esprit que tu pourrais croiser le mari ou les enfants d’Edith. Non que tu craignes qui que ce soit, mais tu aurais bien du mal à trouver une explication convaincante, et puis être vue dans un tel état serait humiliant. Heureusement, tu te retrouves rapidement dans la salle de bain et prends soin de verrouiller la porte derrière toi. Tu comprends bien vite que tu avais raison de t’inquiéter de ton allure, tu as une tête à faire peur. Tu es plus pâle encore que d’ordinaire et deux cernes violettes soulignent tes yeux, le tout sans compter ta chevelure décoiffée. Tu te défais de ta robe et décides d’opter pour une douche froide. La température de l’eau te fait un bien fou, te revigore et calme ton mal de tête. Pour le reste, user de magie n’est pas du luxe. Tu extirpes ta baguette dissimulée dans une poche de ta robe et arrange tes cheveux. Pour le visage, tu ne peux faire grand chose à défaut d’avoir un poudrier de beauté à disposition. Tu te permets d’emprunter un semblant de maquillage à ton hôtesse, afin d’avoir au moins meilleure mine.
Tu t’habilles ensuite avec des gestes rapides. Edith a bien des défauts, mais elle a toujours su faire preuve d’élégance et au moins n’auras-tu pas à rougir de la tenue qu’elle te prête. Tu plies soigneusement la serviette que tu as utilisée et la dépose dans un coin en évidence, puis récupères ta robe et sors de la pièce.
Tu avances au hasard dans le couloir et réalises en voyant l’escalier que tu dois être au rez-de-chaussée de la maison. L’intérieur te plait et tu sens la patte de ton ancienne camarade dans les divers aspects de la décoration. Tu finis par tomber sur le salon et t’arrêtes à l’entrée de la pièce. Edith est là, mais elle ne t’a pas vue. Assise devant un secrétaire, elle est concentrée sur une feuille de parchemin, la plume à la main, des mèches de ses cheveux blonds tombant sur son visage et caressant sa joue. Tu restes immobile, à l’observer, sans trop savoir pourquoi. La vérité est que durant quelques instants tu ne peux détacher ton regard d’elle. Vous êtes infiniment différentes, et tu trouves presque drôle que l’écriture soit quelque chose qui vous relie, qui fasse autant partie de votre vie, l’une et l’autre.
Tu sors soudain de tes pensées, réalisant qu’elle ne peut te surprendre en train de la fixer ainsi. Alors tu toussote, pour signaler ta présence, jusqu’à ce qu’elle tourne la tête vers toi. « Bonjour Edith. » Tu ne bouges pas. En vérité, tu te sens presque une intruse dans cette maison, après ce qu’il s’est passé.
Tu es en sécurité ici, alors tout ira bien.
Ces mots là prononcés de sa bouche te reviennent en mémoire sans que tu les aies convoqués. Tu repense à ton état de la veille, non sans une vague de honte. Alors, comme un réflexe, tu te redresses plus encore, le dos droit, la tête haute, parce que plutôt mourir qu’admettre que tu puisses être mal à l’aise. « Merci pour hier soir. J’espère que tout ça ne t’a pas causé trop d’inconvénients. »
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| hiboux : 180
pseudo : komorebi, marine.
faciès & dot : vanessa kirby — caelestisart ; rampld.
doublon(s) : jules la princesse, tuthur l’endive, ron le papa ours et alicent la moldue.
gallions : 619 pronoms : féminins.
décade : trente six plaies.
labeur : historienne et autrice, fascinée par les grands évènements du monde magique, conservatrice de cet héritage d’autrefois.
alter ego : une certaine nancy bates.
sang : mélange des âges qui ont donné le précieux don, mêlé ou maudit, la frontière semble si mince.
don : sa langue accérée, venin qu’elle crache par excès de jalousie et d’impuissance, elle dénuée du précieux don.
myocarde : mariée, mère de famille, mais union décousue, mariage piétiné et promesses disparues depuis bien longtemps, pourtant un refus profond de la rupture, les apparences sont bien trop précieuses pour les gâcher.
allegeance : de plus en plus dubitative vis à vis du ministère, favorable aux mangemorts sans être partisane, mais les liens du sang avant tout, protéger la famille en premier.
particularité physique : elle porte toujours son alliance, contrairement à son époux.
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| ( #) Re: the morning after (edina) ● 04.09.24 20:06 |
| Et c’est du chaos que naît une étoile, un amas lui, naît d’une explosion. T HE MORNINGAFTER
Tw : mention fausse couche.
Il fait nuit. La pénombre est tombée et les lampadaires sont allumées dans les ruelles. Nous sommes en plein cœur du mois de juillet, minuit a déjà sonné et Edith ne parvient toujours pas à dormir. Assise sur la terrasse, elle fume une seconde cigarette, observant d’un regard vague, le ciel étoilé. C’est une nuit chaude d’été avec un ciel dégagé. La lune n’est cependant pas visible, nouvelle lunaison oblige, elle est voilée, cachée loin des regards indiscrets. Edith croise les jambes, tire un long moment sur la cigarette entre ses lèvres en essayant de retrouver les constellations. À l’école, elle était douée en astronomie. Manipuler un compas stellaire, lire une carte du ciel, elle savait faire. Ainsi, c’est sans difficulté qu’elle trouve la plupart des alignements d’étoiles que l’on connaît tous. La Grande Ours, mais aussi sa petite sœur, celle du Chasseur ou encore, quelques unes de la roue zodiacales de ces chers moldus. Edith a d’ailleurs toujours trouvé ridicule leurs douze signes. Ils ne font pas sens comme l’astrologie sorcière. Chez les moldus par exemple, la sorcière est associée au signe du Cancer, un signe d’eau, sentimentale à souhait, tout dans l’émotion. C’est absolument le contraire d’elle. Edith Trelawney ne s’accorde pas d’émotion, cache tout au fond d’elle-même, conserve un contrôle parfait pour tout diriger. À cela, elle dirait qu’au mieux, elle se rapproche bien plus d’un signe associé à l’élément de la terre comme la Vierge ou même le Capricorne, elle qui apparaît comme austère. L’est-elle véritablement ? Ses yeux se posent sur le cendrier où elle fait retomber la cendre avant de tirer une dernière fois sur sa cigarette. Dans sa chambre, une invitée dort. Et ce n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Paulina Parkinson, sa némésis de l’époque, sa rivale éternelle quand toutes les deux, elles portaient les couleurs de Serpentard. Paulina a été comme un amas d’étoiles. Plein de choses contraires qui se sont mélangées. À la fois source de colère, éveillant une profonde envie de lui rabaisser son caquet, de lui couper même la langue, de la coller contre un mur et d’en rire, comme une source de fierté, que de partager la même maison de cette fille au patronyme lourd de sens. Mais Paulina a aussi été source de fascination. Elle attire le regard, cette jeune fille devenue une très belle femme. Par ses yeux d’un bleu marin, d’un bleu profond, on souhaite lire en elle, mais on y parvient pas. Elle incombe le respect, intimant sans ordonner de se taire en sa présence. Et pourtant, si on perd sa voix, le regard lui, ne peut se détacher d’une personnalité aussi forte, elle ensorcelle, Paulina Parkinson. Edith l’a toujours ressenti ainsi, un amas d’étoiles, c’est ça. Un amas qui ne forme rien, auquel on ne peut donner un nom précis, ni mettre une description juste. Quelque chose qui éveille plein de sentiments et d’émotions contradictoires. Cependant, Paulina Parkinson était un élément du passé jusqu’à hier. Jusqu’à ce qu’Edith la retrouve à une même soirée et qu’à nouveau, elle n’arrive pas à saisir toutes les émotions chez elle, tout cet amas inconnu autour duquel la sorcière et mère de famille gravite. L’astronomie n’est peut-être pas si simple en fin de compte songe Edith en écrasant son mégot.
Un soupir et la femme reste encore quelques minutes dehors. Elle baisse les yeux sur un lampadaire dans la rue voisine qui clignote, sans défectueux et attire son regard. Est-ce l’œuvre de la magie, d’un sorcier ? Peut-être. Peut-être, d’ailleurs, serait-il temps de rentrer se dit-elle. Après tout, les temps ne sont pas sûrs en ce moment, surtout pas avec la menace des chasseurs. Depuis la St Godric, certes, il ne s’est rien passé d’aussi dramatique, mais Edith reste prudente. Ainsi, elle renferme la porte sans un bruit. Dans le panier, la chienne dort paisiblement. La maison est endormie et pour revenir au sujet de Paulina, sa rencontre chez Maybell a été étrange se dit Edith en déposant sur le bord du canapé, le plaide beige qu’elle avait pris pour recouvrir ses épaules. Paulina était là, Paulina lui a parlé. Paulina surtout, va se fiancer. Léger froncement de sourcils, Edith doit s’avouer à elle-même qu’elle n’aime pas ça. La nouvelle ne l’enchante pas, d’autant que sa rivale d’autrefois le fait par intérêt, pour la famille. Alors même si cela ne la concerne en rien, Edith est contrariée. Contrariée autant qu’inquiète, elle qui retourne encore une fois vérifiée si Paulina dort paisiblement. La porte entrouverte sans un bruit, elle observe la sorcière toujours dans sa très belle robe rouge. Les bras croisés contre sa poitrine, Edith peut voir la respiration de Paulina, le haut de son corps qui monte et qui descend paisiblement. Car si Paulina Parkinson dort chez elle cette-nuit, c’est parce qu’elle a été victime d’un canular de très mauvais goût. On lui a fait boire quelque chose, sans doute une potion incolore et inodore, mélangée à du vin de mauvaise qualité, qui lui a donné des vertiges semblables à une gueule de bois soudaine. Edith sait que Maybell est responsable, car c’est le genre de cette bécasse, sa signature. Elle voulait tourner en ridicule ses invités pour obtenir des cancans et faire jaser sans doute. On peut imaginer sans mal les ragots « Oh ! Vous avez vu comment Paulina Parkinson était ivre hier ? Qu’est ce que cela fait mauvais genre, quand même ! » « Paulina Parkinson va se marier et profite encore un peu de sa liberté pour s’enivrer ! » « Mona Parkinson doit avoir honte d’avoir une sœur alcoolique… » etc… La liste est longue et pourtant, le plan de Maybell pour égratigner la superbe statue de marbre qu’est Paulina a échoué, car Edith l’a ramené ici, à l’abri, loin de ces misérables. D’ailleurs, à bien y réfléchir, Edith se dit que Maybell a eu tord de s’en prendre à Paulina. Ce n’est pas quelqu’un que l’on souhaite avoir comme ennemi pense Edith en poussant un peu la porte pour entrer sans un peu la porte pour entrer. Un peu, puis deux, elle ne fait pas de bruit. L’aînée des Trelawney a toujours eu le pas léger. Et elle se permet de rabattre un peu plus la couverture sur Paulina. D’ailleurs, sommes-nous des ennemies, Paulina ? Et sinon, que sommes-nous, pas des inconnues. La question taraude l’esprit d’Edith une fois qu’elle sort, referme sans bruit la porte. Elle ne sait pas Edith, mais au fond, elle espère que non. Paulina n’a jamais été perçue comme une ennemie, plutôt comme une énigme insoluble, quelque chose que l’on ne peut atteindre, même si on tend la main. Ce n’est pas un gouffre qui nous sépare, c’est un univers tout entier, deux mondes que tout oppose. Et un regard vers le haut de l’escalier. Irvin dort à l’étage. Edith pourrait aller le rejoindre, il a le sommeil si lourd, son cher époux, qu’elle n’est pas certaine qu’il se réveillerait, mais elle n’y tient pas. Quelque chose semble retenir Edith qui préfère se rendre dans le salon. Les chambres des enfants ? Vides. Ils passent la semaine chez leurs grands-parents paternels, chez les Fudge et ceci, même si Astoria n’était pas pour. Ce n’est pas plus mal songe Edith en s’allongeant sur le canapé, remettant le plaid sur elle. Paulina ne risque pas de les croiser comme ça et Cornelius ne poserait pas de question gênante. Quant à Irvin… Forcément, il voudra savoir. Un nouveau soupir. Edith ferme les yeux, essayant enfin de s’endormir.
Il est un peu plus de quatre heures du matin quand Edith est réveillée. Elle n’a pas bien dormi, non pas que la sorcière ne soit pas fatiguée, mais les rêves l’ont tiraillé, le sommeil onirique l’a emmené à l’école, à ses parties d’échecs contre Paulina avant de la ramener brutalement chez elle, dans une maison vide, silencieuse. Le silence a longtemps été l’ami invisible d’Edith qui l’a toujours apprécié, mais depuis sa fausse-couche, depuis l’absence de deux de ses sœurs, elle n’est plus certaine d’apprécier autant le silence. Alors, la maîtresse de maison se lève, décide de commencer sa journée par un thé à la bergamote qu’elle se fait en restant dans la cuisine après avoir fait sortir la chienne qui enfin, s’est réveillée, heureuse d’aller gambader dans le jardin de bon matin. Qu’elle aille aboyer contre le chat des voisins se dit Edith en se rappelant que les Baker l’ont insulté de pimbêche la dernière fois car Daisy a osé uriner sur les hortensias de madame. Le thé une fois bu, sa baguette à la main, Edith en profite pour ouvrir les volets du salon avant de ranger quelques affaires ici et là qui virevoltent dans tous les sens. Elle prend un moment pour elle, dans la salle du bain du rez de chaussée. Autant que possible, la sorcière évite l’étage. L’étage, c’est désormais le royaume de son époux et des enfants. Dès qu’elle y met un pied, la sorcière se sent mal, encore plus quand elle doit passer devant la porte de la chambre qui était destinée à Cassandra. N’y pense pas, qu’elle se dit en fermant les yeux, laissant l’eau couler sur son visage. La douche est chaude, l’eau brûle presque la peau, mais Edith a toujours apprécié les bains chauds. À l’époque de l’école, elle n’hésitait d’ailleurs pas à se vanter des bains qu’elle prenait auprès des élèves de sa promotion, car elle était préfète et les préfets ont accès à une pièce privée. Paulina, que ressentais-tu quand Edith disait cela ? La question demeure. Est-ce que la sang-pure enrageait ? Est-ce qu’elle jurait entre ses dents ? Edith sait qu’au fond, elle ne faisait pas cela pour rendre jalouse sa rivale, absolument pas. Elle cherchait à attirer son attention, à lui dire, j’existe, regarde-moi, vois-moi, accepte-moi, car Edith est de sang-mêlée et en ça, elle n’a jamais apprécié être perçue comme moindre par rapport à l’élite des sang-purs, surtout par Paulina. Cet amas d’étoiles est vraiment complexe.
Une fois la douche prise, les cheveux séchés et attaché grossièrement en un chignon bohème, à la mode d’Agnes comme dirait Agatha, Edith enfile rapidement un chemisier beige et une jupe mi-longue brune. Elle profite d’être dans la salle de bain pour laisser une serviette propre à Paulina. Sans doute, voudra-t-elle prendre une douche après sa mésaventure d’hier, mais remettre la même robe ? Non. Edith alors, s’aventure à nouveau dans la chambre. La lumière du jour ne perce pas encore l’horizon. Sans un bruit, elle ouvre l’armoire et prend quelques vêtements à elle, déposés soigneusement sur le gros fauteuil, non sans avoir écrit quelques mots avant sur un morceau de parchemin. Les deux sorcières font pratiquement la même taille, une carrure similaire, cela devrait lui aller songe Edith avant de laisser Paulina encore un peu, dans les bras de Morphée. À cet instant, elle croise Irvin, déjà prêt lui aussi. Le couple se dévisage. Edith baisse les yeux sur la palette qu’il tient. Il part donc travailler et déjeunera sans doute au ministère. Est-ce qu’il sait qu’elle a dormi sur le canapé ? Apparemment pas et ce n’est pas plus mal. Ils échangent brièvement quelques banalités, surtout au sujet des enfants avant qu’il ose un baiser sur la joue et ouvre la porte pour disparaître. Edith le regarde partir depuis la fenêtre de la cuisine. Combien de temps encore, cette situation va-t-elle durer ? Aucune réponse à fournir, mais la sorcière veut chasser cette pensée de son esprit. Paulina dort encore et peut-être devrait-elle manger à son réveil pour entamer une bonne journée ? Quoique non, elle voudra sans doute rentrer chez elle. Après tout, elle n’a rien à faire ici, non ? Les deux femmes ne sont définitivement pas du même monde. Sauf qu’Edith n’est pas certaine d’avoir envie que sa rivale rentre chez elle. Elle aimerait… Qu’est-ce qu’elle aimerait au juste ? Peut-être continuer de parler comme hier avant que la potion de malheur ne fasse hier ? En apprendre un peu plus sur Paulina, que celle-ci ose s’ouvrir à elle, comme de vieilles « copines » du temps de l’école ? Ce qu’elles n’étaient pas et ne seront sans doute jamais. Et puis, Edith n’a pas envie d’être seule ici, avec le silence pour unique compagnie en dehors du chien. Alors oui, échanger des banalités, critiquer le monde, surtout Maybell et envisager son meurtre prochain autour d’un toast lui semble une bonne idée.
Le petit déjeuner est prêt quand Edith entend la douche qui fonctionne. Paulina est donc debout. Elle esquisse un sourire avant de se concentrer sur sa feuille, toujours vierge. Un soupir, la plume à la main, la sorcière est posée sur son secrétaire. Le syndrome de la page blanche persiste depuis plusieurs mois, depuis la perte de son enfant. Elle doit pourtant rendre compte à sa maison d’édition, mais rien n’y fait, rien ne va. Elle en est incapable, quelque chose semble la bloquer. Par Merlin, elle est vraiment maudite qu’elle se dit avant de se retourner quand enfin, Paulina fait son apparition. Daisy l’avait entendu avant que celle-ci ne tousse et déjà, la chienne approche joyeusement, sa queue, tel un plumeau, balai l’air et la voici qui renifle la sorcière. — Daisy, au pied. Mais la chienne ne semble pas décider à obéir. Magnifique se dit Edith, voici encore une preuve de sa grande autorité et devant Paulina, c’est presque risible. Enfin, tant pis se dit-elle avant de poser ses yeux sur la sorcière, de se redresser et de délaisser sa plume qui n’a servi à rien. — Bonjour Paulina dit-elle avant de faire quelques pas vers elle. La blonde observe la sorcière, son teint de peau semble encore pâle, mais bien mieux que hier. — Tu as repris des couleurs, je suis rassurée. Un léger sourire s’étire sur ses lèvres. La potion n’était pas si corsée que ça, pas si dangereuse, heureusement. — Des inconvénients ? Non, pas du tout. Ne t’en fais pas. L’important, c’est que tu ailles mieux. Et c’est la vérité. Daisy cesse enfin de renifler Paulina, mais décide de rester à ses côtés. Edith se dit que la chienne est bien plus affectueuse avec la sang-pure qu’avec la majorité des invités de cette maison. On dit que les animaux peuvent ressentir ceux qui leur sont hostiles de ceux qui ne le sont pas, est-ce le cas ? Edith en revient à Paulina. — Les vêtements semblent t’aller, tant mieux. La situation est cocasse, non ? Jamais Edith et Paulina ne se sont trouvées ainsi et jamais l’aînée des quatre sœurs Trelawney ne l’aurait d’ailleurs imaginée. Paulina est un amas d’étoiles situé dans une autre galaxie. Edith ne peut pas les attraper, juste les observer, envieuse. — Tu te sens comment ? Ça va mieux ? Car finalement, c’est ce qui compte vraiment, son état de santé. — Il y avait vraiment quelque chose dans ce vin… Maybell va regretter ce qu’elle t’a fait. Est-ce une menace ? Edith veut-elle venger Paulina ? Au fond d’elle-même oui, la blonde enrage, mais elle sait aussi que Paulina n’a besoin de personne, surtout pas d’elle, pour rétablir son honneur. — J’ai hâte de voir ce que le destin lui réserve ajoute Edith, un sourire subtile sur les lèvres. Le destin, pour ne pas nommer la main de Paulina en personne.
Mais Edith n’a pas oublié le petit déjeuner. Dans le salon, la table à manger est dressée et si le thé est encore fumant dans la théière, les toasts sont prêts, ainsi qu’un pot de confiture à la fraise déposé. — Tu as faim ? Non, Paulina veut sans doute rentrer vite chez elle et oublier tout cela se dit Edith, mais elle ne peut pas reculer, elle doit quand même le lui proposer et puis… Et puis la blonde aimerait que la brune dise oui. S’il te plaît. — Je veux dire, le petit déjeuner est prêt, si tu veux. Tu es la bienvenue qu’elle se retient d’ajouter avant de désigner une chaise si elle souhaite s’asseoir. — Je peux préparer du bacon si tu veux, des œufs aussi. Elle marque une pause. — Je n’aime pas le café, mais j’en ai, si jamais tu préfères. Nouvelle pause, Edith reprend sa baguette pour servir le thé qui s’exécute sous ses ordres. — Oh et nous sommes seules. Les enfants sont chez leurs grands-parents et Irvin est déjà au travail. Pourquoi lui précise-t-elle cela ? Paulina doit s’en moquer, n’a sans doute qu’une envie, s’en aller d’ici, d’une maison aussi banale, aussi triste. Elles n’ont jamais rien eu en commun hormis la même maison à l’école, sauf qu’Edith veut que Paulina reste encore un peu, avec elle, ici, chez elle. Alors pour la rassurer autant que pour se rassurer elle-même, elle lui précise que personne d’autre ne se cache ici, que Paulina n’aura pas à subir des questions gênantes. Hormis la chienne qui reste à ses côtés, Edith est l’unique témoin. — Je crois que tu plais à ma chienne. Petit sourire taquin sur les lèvres pour détendre l’atmosphère, mais en somme, est un fait avéré. Daisy est rarement aussi proche et collante envers quelqu’un à l’exception de sa cadette Agatha, mais c’est la famille. Paulina est une inconnue. Enfin, l’est-elle encore ? Non, la question serait plutôt, l’a-t-elle déjà été ? Pas pour Edith, jamais.
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| ( #) Re: the morning after (edina) ● Aujourd'hui à 15:37 |
| Everyone said, it wasn't meant to happen. Yet, the Tsunami rose that night for their union. T HE MORNINGAFTER
Tu la regardes, cette femme ainsi penchée sur son travail, si concentrée qu’elle ne semble pas même percevoir ta présence - ou peut-être attend-t-elle que tu te manifestes la première. Peu à peu, des bribes de souvenirs te reviennent et tu réalises ce à quoi tu as échappé, grâce à elle. Cet état lamentable dans lequel tu t’étais retrouvée aurait pu avoir été rendu public. Un embarras que jamais tu n’aurais supporté, toi qui attache tant d’importance à ta réputation. Sans compter celle de ta famille… Tu peux imaginer, déjà, le visage déçu et catastrophé de Mona, le sourire en coin d’Augustus, les sourcils haussés d’Aeneas, le regard aussi intrigué qu’inquiet de Perseus… non, cette simple idée t’est insupportable. Heureusement, à ce destin funeste, cet épouvantable scandale, tu as échappé. Qui eut cru que tu devrais tant un jour à Edith Trelawney, celle qui sur les bancs de l’école te faisait plus lever les yeux au ciel que de raison. La préfète t’agaçait tant, tu n’aurais pas été mécontente de la voir disparaitre tout en devant bien admettre que cette féroce adversaire aux échecs t’aurait peut-être bien manquée… Chose qu’à l’époque bien sûr tu n’aurais jamais avouée, mais après tout ce temps il y a prescription et les événements du passé ne t’embarrassent plus autant, pour la plupart. Mais tu la regardes et tu ne peux t’empêcher de la trouver belle. Pensée qui te traverse, comme un éclair, pour refuser de te quitter, alors même que tu manifestes ta présence. La chienne approche immédiatement, t’offrant là une plaisante distraction alors que tu te baisses pour la flatter, lui adressant l’un de tes rares sourires. L’appel semble ne pas suffire à l’éloigner de toi, pourtant tu te redresses à la réponse de la Trelawney, toujours droite et digne, malgré le coup qu’ont pu porter les événements de la veille à ta posture. Tu te contentes d’acquiescer alors qu’Edith s’adresse à toi. Tes réponses sont laconiques et faites de peu de mots. « Oui, je te remercie. Je te les ferai rapporter, après qu’ils aient été nettoyés bien sûr. » Tu as bien des défauts Paulina, mais le manque de manières n’en fait certainement pas partie.
Tu vas mieux, c’est vrai. Tu te sens encore un peu vaseuse, mais rien qui s’approche de ton état épouvantable de la veille. Des années plus tôt, tu aurais craint que la préfète qui te détestait tant ne répète la chose à tout le monde. A présent, ton instinct te souffle que tu peux lui faire confiance, au moins sur ce point là. Tu te contentes d’acquiescer d’un signe de tête, avant que la mention de Maybell t’arrache un petit sourire en coin, qui répond au sien. Edith confirme tes soupçon, c’est bien votre ancienne camarade qui doit être la source de tout ceci. Oh, lorsque tu seras totalement remise tu te feras un plaisir de réfléchir à son sort, et celui-ci ne sera pas des plus tendres… « Le destin a cette drôle de manière de punir ceux qui ont mal agi. » Tu lances à Edith un regard entendu. Elle au moins se souvient à quel point tu étais terrible, quelle réputation tu avais, réputation amplement justifiée, tu ne le nierais pas. Maybell l’a oublié visiblement, ou peut-être pense-t-elle que tu t’es adoucie avec les années… si elle savait. Tu es plus subtile cependant dans ce genre de situations, ce qui sans doute l’a menée à confusion. Cette offense-là, pourtant, tu as bien l’intention de ne pas la laisser passer.
Mais le sort de Maybell attendra. Pour l’heure, tu as d’autres préoccupations; te voilà dans la demeure d’Edith, lieu où jamais tu n’aurais imaginé poser un pied. Tu hésites à t’attarder, l’idée de croiser sa petite famille et surtout son époux t’enthousiasme bien peu. Sans compter qu’il te faudra expliquer ce que tu fais ici… L’odeur du petit déjeuner te chatouille les narines, et tu réalises qu’effectivement, tu es affamée. Information que tu gardes pour toi cependant, te laissant la possibilité de t’esquiver au moindre signe d’entrée indésirable. « Je ne mange pas de viande. » te contentes-tu de signifier d’un ton neutre à la mention du bacon. Tu restes plantée sur place, figée, à peine consciente des mouvements de la chienne autour de toi jusqu’au moment où Edith te signifie que vous êtes les seules âmes présentes en cette demeure. Nouveau signe de tête, alors que tu te sens un peu plus détendue. Tu ne sais pourquoi, toi qui pourtant est habituée aux mondanités, mais la simple idée de croiser Irvin Fudge te répugne tout particulièrement. Ce n’est pourtant pas comme s’il avait le pouvoir de t’impressionner d’une quelconque manière. « Je pourrais manger quelque chose. » finis-tu par admettre. « Du thé c’est très bien. » A vrai dire tu en rêves, alors que tu as la gorge particulièrement sèche. Tu t’avances vers la table, Daisy sur tes talons et tu jettes un regard à chienne. Regard qui pourrait presque passer pour attendri, trop incongru pour que qui que ce soit puisse y croire. « Je l’aime bien aussi. » concèdes-tu à voix basse.
Tu te prépares à prendre place, poses tes deux mains sur le dossier de la chaise devant toi. La table est parfaitement mise, tu reconnais le soin dont Edith Trelawney a toujours su faire preuve, qualité que tu n’étais pas sans apprécier, même à l’époque. Voilà qu’à présent tu es l’invitée dans la demeure de ta rivale de toujours - une sang-mêlée, te rappelles-tu, car il ne faudrait pas non plus l’oublier. Mais néanmoins une sang-mêlée qui t’a sortie d’une bien mauvaise situation. Tu t’arrêtes dans ton mouvement, la fixes d’un regard perçant. « Merci. » Tu l’as déjà remerciée, mais étant donné les circonstances, tu juges que tout ceci mérite un peu plus qu’un petit mot prononcé en passant, à côté d’un bonjour. « Pour ce que tu as fait. Les choses auraient pu très mal tourner. Je t’en suis reconnaissante. » Orgueilleuse que tu es, il n’est pas commun de te voir tenir ce genre de discours, ce qui appuie ta sincérité. Tu n’es cependant guère amatrices d’effusions et ne souhaites pas insister davantage, alors tu détournes le regard, tires la chaise devant toi, et prends place à table. La théière, guidée par les mouvements de baguette de sa propriétaire, s’est déjà affairée à remplir ta tasse. Tu en saisis l’anse avec l’élégance qui te caractérise et la porte à tes lèvres, sirotant quelques gorgées qui te font le plus grand bien. « Ton thé est délicieux. » reconnais-tu en déposant délicatement ta tasse sur sa soucoupe.
« As-tu bien dormi ? » En vérité, il y a bien d’autres questions que tu souhaiterais lui poser, car tu te souviens, peu à peu les pièces du puzzle se remettent en place. Tu te souviens de ses mains qui te soutiennent, de sa silhouette sur laquelle tu t’es reposée, de ses soins et de ses mots, ceux-là même que tu as entendus avant de sombrer dans le sommeil sur ce lit que tu as occupé, sous ses draps sur lesquels il t’a semblé respirer son parfum.
Tu es en sécurité ici, alors tout ira bien
L’as-tu vraiment entendu ? Ou n’est-ce qu’un effet de ton imagination, et de cette boisson que tu avais ingurgitée ? Voilà une question que tu aimerais lui poser, tout comme tu aimerais lui demander pourquoi, dans une chambre d’amis, il y a un livre que tu l’imaginerais tout à fait lire sur la table de chevet. Mais ces questions là, tu les sens dangereuses, sans trop savoir pourquoi, comme un lieu duquel te ne devrais pas t’approcher. L’interroger sur la qualité de son sommeil te semble alors une alternative bien plus certaine et prudente.
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| | ( #) Re: the morning after (edina) ● |
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| the morning after (edina) |
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