IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Septembre 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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le contraire de la liberté (emma)
death eater: always pure ●
Mona Parkinson
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Mona Parkinson
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hiboux : 1299
pseudo : foxie
faciès & dot : Ruth Wilson (thinkky)
doublon(s) : Mycroft ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Solène ▸ Agnes ▸ Adam ▸ Ralph ▸ Amara
gallions : 3095
le contraire de la liberté (emma) 200w.gif?cid=82a1493br7sj5gkir53w09vv914q64owlkns38785v27zv8c&rid=200w
pronoms : she-her-elle
décade : 46 ans
labeur : éditrice (Obscurus Books)
alter ego : Patricia Brown, peintre aquarelliste
storytime : MARYWARLOCKEMMAPERSEUSTC DÉFILÉ (FLASHBACK)
sang : pur, depuis toujours et à jamais, fierté portée en héritage, couronne invisible mais bien réelle
don : legilimens et animagus (hermine)
myocarde : veuve de Quintus Avery, jamais le grand amour mais il eut au moins le mérite d'être le père de ses enfants avant de disparaître tragiquement
allegeance : l'extrémisme de la suprématie sorcière en étendard, fanatisme brûlant les entrailles depuis l'enfance
particularité physique : tatouage sur l'avant-bras gauche, marque de ce sombre seigneur à qui elle a prêté serment
gif feuille : le contraire de la liberté (emma) FvgKPsF8_o

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le.a speedy gonzales du rp.
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olympiades 2023.
demiguise
vendeur.se de scénarios.
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a participé au trick or treat 3.0
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à l'honneur
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https://inforthekill.forumactif.com/t2337-mona-she-who-advises https://inforthekill.forumactif.com/t3783-mona-i-got-the-abattoi
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(#) le contraire de la liberté (emma) ●
23.06.24 23:05
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp :  fin juin 1955
personnages concernés : @Emma Parkinson & @Mona Parkinson
trigger warnings : pensées et propos suprémacistes, mentions d’infidélité
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : /

IN FOR THE KILL - 2021-2022


JEUX 2024
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(#) Re: le contraire de la liberté (emma) ●
23.06.24 23:08
Bien sûr, il s’agissait d’un piège. Le privilège est le contraire de la liberté, une forme d’esclavage plutôt.
L
e contraire de la
liberté
L’habitude relevait pratiquement du rituel. Toutes les trois semaines, le jeudi à dix-sept heures et dix-sept minutes très précisément, les deux sorcières se retrouvaient pour le thé au March Hare. Leur table était évidemment réservée - et Mona Parkinson, anciennement Avery, n’aurait pas hésité à faire renvoyer tout elfe ayant oublié ladite réservation. La dame avait sa table de prédilection, située dans une alcôve d’où l’on pouvait observer les allées et venues des autres clients, tout en préservant un minimum de discrétion quant à ses propres conversations. Certains jours, elle venait ici pour voir et être vue ; en d’autres occasions, elle appréciait la tranquillité de ce recoin particulier.

« La même chose que d’habitude. » Ni bonjour ni merci : il n’aurait pas fallu donner des idées au petit personnel, c’eût été la porte ouverte à toutes les extravagances. Et puis quoi encore, leur donner des vêtements ? Lèvres étirées en un sourire cruel à cette ridicule pensée, le vernis ne craquait pas - ne craquerait jamais. La faiblesse, c’était bon pour les autres, ces pauvres âmes qui n’avaient pas eu la fortune de naître avec dans leur veine le sang des élites. La faiblesse, c’était le rebut des exclus, de ces masses suppliantes qui jamais n’auraient accès à ce cénacle. Qu’ils quémandent donc : peut-être s’abaisserait-elle à leur laisser quelques miettes de sa gloriole si bien acquise. Car, non contente d’être bien née, Mona avait travaillé dur. Elle avait lu, avait écrit - dans plus de langues que n’en parlait le commun des mortels au cours d’une seule vie. Elle lisait et écrivait toujours, les projets bourgeonnant sans arrêt sous le crâne impeccablement coiffé et chapeauté. Point de taches d’encre sur le bout des doigts encerclés d’or et d’argent, évidemment. La dame dictait - à son fidèle assistant, voire à sa Plume à Papote lorsque les textes prenaient cette tournure idéologique qu’il valait mieux dissimuler. Les esprits n’étaient pas encore prêts - pas tous. Ce n’était plus qu’une question de temps, cependant. Nul n’arrêterait la marche de l’histoire qu’elle rédigeait. Muse et scribe tout à la fois, modestie remisée au placard avec les autres attributs inutiles des médiocres, Mona savait que ses mots avaient le pouvoir de persuader les individus et d’exciter les foules fébriles. Leur jour viendrait - bientôt.

En attendant qu’advienne l’inéluctable victoire de ses idéaux, toutefois, son calendrier se remplissait. Mais toujours, la case du troisième jeudi à dix-sept heures et dix-sept minutes restait barrée de cette seule mention : thé avec Emma. Tradition maintenue depuis plus de vingt ans, parce que tu es ma sœur aussi, à présent. Le pensait-elle véritablement ? Bien malin, celui qui aurait pu le deviner. La sorcière aux yeux pers avait été élevée dans l’idée que seuls comptaient les intérêts de la famille ; et ces intérêts n’étaient-ils pas les siens, puisqu’elle était l’aînée ? Il lui semblait naturel de se mêler plus ou moins discrètement des affaires de ses cadets - le fait que le plus jeune ait passé le cap de la trentaine ne lui avait pas échappé, mais n’avait en rien modifié ce qu’elle percevait comme une mission quasi-divine, puisque confiée par l’autorité paternelle. Veille sur tes frères et sœurs. Commandement jamais énoncé tel quel, et pourtant intériorisé par l’enfant, qui très tôt avait joué les maternelles. Le rôle lui convenait à merveille, aussi ne s’en était-elle jamais tout à fait départie. La famille s’était agrandie, d’abord par son propre mariage puis par celui d’Augustus - éternel second, puisque telle était sa malédiction. Ce malotru l’avait pourtant coiffée au poteau en produisant avant elle un héritier - même si jamais, aux yeux céladon, Octave n’éclipserait son cousin Aurelius. Puis, l’union d’Aeneas. La naissance de Marcella. La guerre et le déclin du patriarche, phénomène dont on évitait jusqu’à la mention détournée, parce que le vieux gardait des réflexes de prédateur, parce qu’il restait une héritière à désigner formellement. Dans ce récit des gloires passées, son époux n’était guère plus qu’une parenthèse, vilaine note de bas de page qui s’achevait en interrogation - disparu, présumé mort ?

Bientôt, ce serait au tour de Paulina de convoler. Pour peu qu’elle cesse les enfantillages, ne put s’empêcher de ruminer la brune, ses prunelles se teintant d’un orage qui menaçait d’éclater. Puisque sa véritable soeur, la seule de son sang, avait décidé de se retrancher derrière mille et une obligations - Mona était trop intelligente pour ignorer qu’il s’agissait là d’une ruse quelque peu transparente, visant à l’éviter, ce dont elle était profondément heurtée - elle faisait néanmoins contre mauvaise fortune bon coeur. Elle souriait, comme si de rien n’était. Parce que jamais le vernis ne devait craquer. Parce que, lorsqu’on était riche, belle malgré les ans - et sans même l’intervention d’un poudrier enchanté - et par-dessus tout lorsqu’on était intelligente, on ne se plaignait pas. On planifiait. On organisait, enfouissant la douleur sous une kyrielle d’obligations : une conférence de presse pour la parution du dernier tome de l’Histoire revue et corrigée de la magie et des sorciers, un thé dansant le dimanche, une conversation entre amies le jeudi… Tous les prétextes étaient bons, et celui-ci ne faisait pas exception.

« Emma, darling. Tu es en retard » pointa la sorcière, d’une voix où pointait l’âpreté. On ne négligeait pas les convenances, entre gens aussi bien nés que les Parkinson et les Rosier. Toutefois, l’humeur belliqueuse de la brune s’évapora en remarquant les paupières rougies d’avoir été trop frottées. Les yeux de sa belle-soeur étaient secs, mais il ne fallait pas être descendante de Cassandra Trelawney pour deviner qu’elle avait très récemment pleuré.

« Assieds-toi » reprit aussitôt Mona, « le thé sera bientôt servi. » Le miel avait remplacé le vinaigre, le ton était onctueux désormais. Un soupçon de souci se glissa - fut glissé ? - subrepticement dans l’interrogation : « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Inutile de lui mentir, Emma le savait. Mona finirait par débusquer le défaut de l’armure. Mieux valait se confesser, et peut-être - si l’esprit de la sorcière voguait en des contrées clémentes - consentirait-elle même à offrir son assistance.

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Emma Parkinson
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doublon(s) : Agatha Trelawney, Judith Gregorovitch
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décade : 43 années se sont écoulées depuis sa tendre naissance.
labeur : Briseuse de sorts en chef pour le département des accidents et catastrophes magiques.
alter ego : Emily Andrews
sang : e sang-pur qui coule dans ses veines et celui de son fils. Ce liquide rouge si ridiculement adulé et qui lui a permis de tant posséder. La tête haute, le torse bombé, la démarche assurée, tout provient de là.
myocarde : Mariée à Augustus Parkinson.
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(#) Re: le contraire de la liberté (emma) ●
24.06.24 22:04
Where there is a flame, someone's bound to get burned
L

e contraire
de la liberté

Dans ces murs devenus prison, Emma est assise sur le lit. Cet endroit autrefois témoin des passions déchainées du couple. Cocon isolé. Coquille intime où les premières disputes avaient éclaté, loin des oreilles indiscrètes de ses beaux-parents. Les réconciliations brûlantes restées en mémoire. Des souvenirs aujourd’hui écaillés par les années. Du papier peint effrité par les nombreux non-dits. Les discussions jusqu’au petit matin s’étaient brutalement arrêtées. Les désirs, communs d’abord, s’étaient transformés. Mutés en d’autres volontés pour Augustus. En acharnement pour Emma. Son regard encore perdu dans le vague. Les larmes s’écoulant sur ses joues rosées. Un papier chiffonné dans la main. Missive brève de son cher époux. Celle de trop. Depuis des semaines, elle portait un fardeau. Épaules déjà fragiles qui ne supportaient plus la moindre contrariété. Une lettre s’excusant pour son absence pendant plusieurs jours. Le travail brandit comme un étendard. Son métier comme échappatoire. Son métier comme alibi à cette seconde vie qu’il menait depuis un moment surement. Sa respiration saccadée par les sanglots, la frêle Emma se laisse aller à tant de lâcher prise qu’elle en est la première étonnée. Pleurer, un acte qu’elle s’autorisait rarement. Probablement parce que son père lui avait enseigné que c’était pour les faibles. Sa pauvre mère bien trop fragile ne donnait effectivement pas le bon exemple. Edmond, au lieu de compatir, s’en moquait ouvertement. Les larmes n’étaient pas une arme pour les Rosier. Emma sait aussi que ses pleurs n’éveilleraient aucune compassion chez son époux. Au contraire, il se jouerait de ses faiblesses.

La douleur est puissante. Tel un serpent constricteur, elle entoure sa proie jusqu’à la dévorer. Emma ne voit pas d’issue pour le moment. Tout est flou. Elle n’a aucun plan pour son avenir.

Elle se lève difficilement, l’amertume présente au fond de la gorge. Elle attrape la robe posée sur la chaise ce matin. Ses affaires soigneusement préparées pour sa rencontre hebdomadaire avec Mona. Pour une fois, elle était rentrée plus tôt du Ministère, profitant d’une journée calme pour passer au manoir avant de se diriger vers le salon de thé. Alors qu’elle enfile son vêtement, son visage se reflète dans l’immense miroir de la coiffeuse. Les yeux rougis, les paupières boursouflées et le mascara coulant. Elle regarde avec horreur l’horloge accrochée sur le mur d’en face. Constat effroyable, il est temps de partir, mais elle ne peut quitter les lieux en affichant un tel faciès. Un sort jeté avec aisance lui permet de retrouver un visage plus clément, malheureusement elle ne pourra masquer la souffrance de ses traits. Plaies béantes exposées aux yeux de tous. Elle espère que sa figure s’adoucira durant le trajet. Ses entrailles criantes ne la font pas renoncer à son rendez-vous.

Mona est un personnage particulièrement impressionnant. Surement le membre de la famille Parkinson qu’elle a rencontré avec le plus d’appréhension. Les années à Poudlard témoignent de la dureté de Mona envers son petit frère. Un tableau dépeint par Augustus avec beaucoup de rancœur et un goût de supériorité qu’il n’a jamais perdu. Contre toute attente, les deux femmes se sont bien entendues, devenant amies très rapidement. Emma considère Mona comme la sœur qu’elle n’a jamais eue. Son sens de la famille bien perturbé y était peut-être pour quelque chose. Sororité puissante. Combattantes dans l’ombre des idées arrêtées de la gent masculine. Misogynie avec laquelle elles avaient grandi. Réflexions bien ancrées par les patriarches.

Elle se racle la gorge avant d’entrer dans le salon de thé. Mona est déjà installée. Pointilleuse, la remarque sur son retard ne l’étonne pas. Excessives au point de se donner rendez-vous à dix-sept heures dix-sept chaque jeudi. « Toutes mes excuses ma chère, je n’ai pas vu le temps passer cet après-midi. » Elle sent le regard de Mona s’attarder sur son visage. L’anxiété lui tord l’estomac. Elle s’assoit en face de sa belle-sœur, affichant son plus beau sourire. Espérant noyer le poisson. La façade est rapidement détruite par la question sèche de son interlocutrice. Un affreux sentiment se dégage de sa gorge. Les mots veulent sortir, mais c’est tellement affligeant. Elle se sent piéger. Perdre contenance. La carapace si durement construite peine à se briser, même pour les âmes les plus proches. « Oh Mona, je ne suis pas venue ici dans l’optique de t’accabler avec mes ennuis. »  Bien naïve si elle pense que cette simple phrase suffira à assouvir la curiosité de Mona Parkinson. Son regard croise le sien. Elle sait pertinemment qu’elle ne pourra tenir sa langue. Son esprit torturé, baigné dans la solitude depuis trop longtemps. Si la dépression lui avait bien appris une chose, c’était qu’il ne servait à rien de garder ses problèmes pour soi. Mona n'est simplement pas le choix le plus subtil pour tenter de trouver du réconfort. Elle combat les larmes qui veulent faire leur retour. « Surtout quand ces « ennuis » portent la marque de ton propre frère. » Lâche-t-elle sans vraiment comprendre ce qu’il lui prend. Le thé arrive enfin. Emma observe le liquide remplir la tasse en porcelaine et y ajoute immédiatement une pointe de lait, sans oser reporter son attention sur Mona.  
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(#) Re: le contraire de la liberté (emma) ●
02.07.24 21:44
Bien sûr, il s’agissait d’un piège. e privilège est le contraire de la liberté, une forme d’esclavage plutôt.
L
e contraire de la
liberté
Quel cataclysme avait pu ainsi ébranler la façade de sa presque-soeur ? L’interrogation prenait la forme d’un grondement protecteur sous le crâne ébranlé, qui pourtant maintenait l’éternel vernis de convenances. Les émotions avaient une place, mais seulement celle qu’on daignait leur accorder. Elles suivaient un ordre presque protocolaire, et ne se manifestaient chez Mona Parkinson que sous un strict contrôle. La colère, cette alliée des luttes et des soulèvements, cette meneuse de mille révolutions, viendrait en son temps. Mais ce dernier n’était pas encore arrivé. En attendant de laisser l’orage divin éclater, la curiosité primait.

C’était d’abord une étincelle dans le regard de jade. Une inclinaison de la tête, infime pour un observateur moins avisé. La question ne franchissait les lippes carmines qu’après avoir été mûrement réfléchie, mais elle portait un monde de soucis. On voulait confier son secret à l’inquisitrice, tant ses yeux couleur chlorophylle promettaient une compassion à toute épreuve. On se soumettait sans même y songer, parce que l’appel de sa voix de velours était irrésistible. On se sentirait forcément mieux après avoir déposé à ses pieds le lourd fardeau qui encombrait l’esprit d’un irrépressible tracas. Mona saurait quoi faire, Mona savait toujours quoi faire. C’était inscrit dans le pli délicat qui se creusait entre ses sourcils : l’aînée des Parkinson avait affronté ses propres soucis et les avait matés façon saint Georges et le dragon - elle aurait pu trouver la comparaison apte, si elle avait su ce qu’était un saint Georges. Une race de chiens, peut-être ? Elle avait le vague souvenir que certains portaient un prénom sanctifié, mais impossible de se souvenir duquel il s’agissait. Saint Brelin ? Saint Barnabé ?

C’était ensuite un geste, qui en disait plus long encore que tous les mots. Une main tendue, bien souvent. Dans le cas présent, les ongles ornés d’un vernis impeccable survolèrent la vaisselle de porcelaine, la paume s’offrant au dernier moment en étreinte brève de l’autre. Je suis là pour toi. Raconte-moi ce qui ne va pas. Un tel mouvement avait en son temps rassuré ses cadets, puis ses enfants. Jusqu’à ce que son premier né semble fuir le moindre contact, jusqu’à ce qu’elle cesse de le materner - qui pouvait encore dire lequel des deux avait le premier commencé à creuser l’abysmal fossé qui les séparait désormais ?

La sorcière ne s’attarda pas sur les malingres tentatives de justification offertes par sa blonde belle-sœur. Peu lui importaient les occupations de cette dernière, qu’elles soient ministérielles ou d’une autre nature. Si Mona elle-même s’était rendue disponible pour ce rendez-vous, son interlocutrice ne pouvait rien de moins qu’en faire autant. L’impolitesse pouvait souffrir d’une excuse, mais cette dernière avait tout intérêt à être imparable - et à ne jamais être recyclée. La brune disposait d’une mémoire exceptionnellement sélective, et était parfaitement capable de tenir rigueur d’un retard excédant les trois minutes pendant plus de trois années. Voir le masque des convenances glisser ainsi du visage d’Emma lui suffit toutefois à comprendre que l’heure n’était pas aux remontrances.

Son amie avait besoin d’elle. Aussi Mona remisa-t-elle rapidement le registre des récriminations pour s’offrir pleinement à celui d’une compassion soucieuse - et pas qu’un peu impérieuse. « Ne sois donc pas ridicule, darling. Nous sommes bien trop proches pour cela » - bien trop proches pour que tu puisses me dissimuler quoi que ce soit. À ce petit jeu, la sorcière aux yeux pers surpassait les dames de sa génération : elle n’était pas la meilleure source de ragots de ce cher Julian Skeeter pour rien. Combien de secrets étaient ainsi tombés dans son escarcelle, sans qu’elle en cède aucun en retour ? Seules Mary et Paulina savaient à quel point la relation avec son époux s’était dégradée avant la disparition de ce dernier. Emma n’était pas idiote, et avait sans doute observé le mariage se déliter… Juste assez, peut-être, pour voir en Mona une consoeur. Juste assez, pour lui donner envie de commencer à se confier.

Et c’était en tirant ce mince filament de vérité offerte que la brune entendait dévider la bobine de soucis qui pesaient sur le front de sa belle-sœur et amie. L’envie était encore attisée par la confidence offerte, par ce mot - ton frère.

Elle savait, la rusée vipère, qu’Augustus n’était pas parfait. Elle le savait mieux que quiconque, et aurait pu lister sur plusieurs pages les mesquineries et les coups bas, les geignardises et autres insupportabletés de son cadet. Elle avait vu grandir le petit prince, l’avait vu se conformer aux attentes paternelles mieux peut-être qu’elle ne le pourrait jamais. Et pour faute, elle était née fille. Une injustice profonde, dont la relation entre les aînés Parkinson avait souffert dès le premier jour ou presque. Il était considéré comme l’héritier, alors même qu’elle était la première-née. Mais il en fallait davantage pour que Mona concède la couronne, et elle l’avait fait savoir : il devrait lui passer sur le corps pour s’emparer des privilèges qui lui étaient dus, à elle.

Elle savait de quoi était capable le roué renard. Elle savait qu’il avait enterré ses scrupules en même temps que l’espoir de croiser un jour le Père Noël. Qu’il était capable des mots les plus vils, s’ils soutenaient la cause la plus juste - elle devait au moins lui reconnaître cela : ils se battaient dans le même camp, lorsqu’ils n’étaient pas trop occupés par leur lutte fratricide. Elle savait aussi que, dans cette lutte, tous les coups étaient permis. Et si on lui offrait celui-ci sur un plateau… Elle ne serait pas assez stupide pour le laisser passer.

« Augustus ? » questionna-t-elle, sa voix dégoulinant d’une sincérité hypocrite et pourtant indéniable. Comme si Emma avait pu parler d’un autre de ses cadets. Aeneas n’était pas du genre à causer des tracasseries à sa belle-sœur, pour peu qu’il soit capable de se rappeler de son existence. Quant à Perseus… Ce dernier semblait incapable de fixer son attention sur autre chose que la dernière demoiselle encore célibataire qu’il puisse songer à courtiser - un champ d’action qui le préoccupait trop que pour lui laisser le temps de s’engager proprement, apparemment.  Il ne pouvait s’agir que d’Augustus, l’époux de la belle blonde. « Tu connais mon opinion sur mon petit frère… Mais qu’a-t-il bien pu faire pour te causer pareil chagrin ? » Manière subtile - mais pas tant que cela - de confirmer les évidences. Mona et Augustus ne s’entendaient pas. Mona demeurait l’aînée, la seule capable de ramener l’ordre dans les foyers de ses adelphes. Et elle interviendrait… Pour peu qu’on le lui demande.

« Est-ce son dernier décret, qui le préoccupe au point de ne plus trouver de temps pour vous ? » questionna-t-elle, espérant éliciter davantage de loquacité. Parce que, si cette hypothèse d’une charge de travail trop conséquente suffisait à expliquer la voix étranglée de sa belle-soeur, Mona voulait bien être transformée en Niffleur. Elle savait les épaules d’Emma trop solides pour si peu de tracas. Il devait s’agir d’autre chose. Et, avec un peu de chance, de quelque chose qu’elle pourrait utiliser pour nuire aux chances de succession de son infernal cadet. Qui avait dit qu’on ne pouvait pas allier l’utile à l’agréable ?

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07.07.24 19:12
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e contraire
de la liberté

Rivières aux nombreux méandres. La vie d’Emma n’est pas si douce qu’on pourrait le croire. Le visage fier, un léger sourire agrafé au visage et les yeux inquisiteurs, Emma a su se faire respecter par le peuple sorcier. Son nom si lourd de sens, son sang si pur, tout la prédestinait à devenir une grande dame. Admirée et parfois crainte, Emma a entretenu avec beaucoup d’énergie cette aura bien particulière. Cette bulle dans laquelle elle est née et a grandi. Cette parenthèse dorée à la vie si rude pour la plupart de la population. Elle ne remet pas en cause les valeurs inculquées, ni les choix prédestinés. Elle souffre cependant du mal qu’elle a dû endurer. Naitre avec des atouts non négligeables vous donne l’impression que la vie est un don. Que chaque bataille sera gagnée. Que chaque porte sera ouverte sans le moindre effort.

La première déception, sûrement la plus grande de son existence, est de n’avoir jamais pu enfanter à nouveau. Octave, fils chéri tant désiré, mais fils unique. Pour celle qui s’est toujours imaginée entourée de plusieurs têtes blondes, la déception fût terrible. Plus atroce encore, les nombreuses fausses couches qui ont suivi ces années de désespoir. La plongeant, à chaque fois, dans une profonde tristesse. La dépression lui avait tendu les bras alors que son mari se faisait de plus en plus absent. Elle l’avait dorlotée. La gardant précieusement avec elle, la plongeant dans un noir profond, abyssal. Elle a mis plusieurs années à sortir du gouffre dans lequel elle était tombée. Chaque appui difficilement atteint. Puis un jour, elle avait sorti la tête hors de l’eau. Surprise de découvrir qu’elle ne pleurait plus en observant un poupon ou en traversant le hall aux chambres trop vides. Cette bataille contre ce mal, elle l’avait menée seule. Augustus disparaissant petit à petit. Aussi, quand le monde a repris ses couleurs, elle s’est rendu compte à quel point son absence était étrange. Ne disant rien au début, le ravin entre ces deux êtres, ne semblait jamais pouvoir se résorber. Petit à petit, mois après mois, elle a essayé de comprendre. Une excuse toujours au bord des lèvres, Augustus était passé à autre chose. Il l’avait laissé sombrer et il avait continué sa vie. Peut-être qu’Emma ne s’était pas laissé sauver ? Elle n’en sait plus rien aujourd’hui. Tout ce qui lui reste en mémoire, c’est cette fameuse soirée. La découverte de l’infidélité d’Augustus a creusé dans son cœur une cavité où se mêlent colère, tristesse et désespoir. Bien différente des douleurs déjà endurées, Emma ne sait pas si elle pourra se relever.

C’est dans cet esprit qu’elle s’est rendue au salon de thé. Atmosphère d’ordinaire rassurante qu’elle trouve aujourd’hui suffocante. Mona, déjà présente, parfaitement à l’heure comme à son habitude, a le regard fureteur. Si sa belle-sœur a des relations compliquées avec Augustus, il n’en est pas moins qu’elle a été une bulle de quiétude durant les années délicates. Leurs rendez-vous, accalmies en pleine tempête, ont toujours permis à Emma d’entrevoir un peu de soleil. En devenant Parkinson, elle n’aurait pu imaginer vivre une amitié aussi puissante. Peut-être devrait-elle se méfier, comme le lui a conseillé tant de fois Augustus, mais Emma n’en a pas la force, ni l'envie. D’ordinaire, les problèmes restent enfermés dans son cerveau, mais cet après-midi, elle ne peut pas cacher sa fragilité.
Un simple hochement de tête répond à sa question. Augustus, chef d’orchestre de ses tourments. Ses lèvres tremblent, il est si difficile de tout avouer. Si compliqué de laisser sa carapace se craqueler. « Cela fait des années qu’Augustus n’éprouve plus beaucoup d’intérêt pour notre mariage. »  Son attention se fixe sur la tasse de thé fumante. Elle n’ose plus la regarder, mais elle doit continuer. « Son travail lui donnait apparemment une excuse parfaite pour mener d’autres activités. »

La douleur se mêle à la honte. Parler de cette vie intime qui ne regarde qu’eux. Après tant d’années à éviter les confessions, voilà qu’elle révèle cette humiliation. Mélange de colère et de tristesse. Elle se livre à Mona, car elle sait que rien ne lui résiste. Cet épanchement peut lui apporter également, informations ou châtiments, elle peut compter sur Mona pour être de son côté. « Il me trompe Mona. »  Déclaration acide qui lui brûle l’œsophage. « Je ne sais juste pas depuis combien de temps. » Une larme perle au coin de son œil. Une sensation violente. Le regret ? La honte ? Tout s’entremêle pour la laisser là, face à celle qu’elle considère comme une sœur.

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16.08.24 12:27
Bien sûr, il s’agissait d’un piège. Le privilège est le contraire de la liberté, une forme d’esclavage plutôt.
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e contraire de la
liberté
Son propre mariage n’avait pas été dénué de tempêtes. Merlin seul savait encore combien de disputes, combien d’éclats de voix trop vite masqués - parce que pas devant les enfants, et surtout, pas devant ma famille - avaient opposés les époux Avery. Les tensions avaient approché le point d’ébullition tant de fois que Mona elle-même en avait perdu le compte, et pourtant, elle était restée. Les mots étaient importants, pour une Parkinson, d’autant plus pour celle qui en avait fait son gagne-pain et sa raison d’être. Et ces mots qu’elle avait prononcés devant l’autel, ce jusqu’à ce que la mort nous sépare murmuré avec une ferveur que seule la foi la plus pure pouvait susciter : ce serment l’engageait. Devant Merlin et devant les hommes, elle avait promis de rester au côté de son mari jusqu’à la fin de l’une de leurs vies, et rien n’aurait pu l’en dissuader. Pourtant, lorsqu’après six mois, elle avait considéré Quintus comme trépassé - six mois de recherches intensives, de larmes soigneusement dissimulées, de soudains moments d’exaltation à l’idée d’être enfin libérée de ce serment prononcé trop vite, trop tôt - Mona n’avait pu nier qu’elle était soulagée. Elle avait aimé son époux, profondément et sincèrement, mais l’amour s’était trop rapidement effacé sous la pression d’une routine que la mondaine supportait mal. Habituée à être au centre de toutes les attentions ou juste assez proche du centre pour qu’on oublie qu’elle n’y était pas tout à fait, la jeune femme avait souffert de la perpétuelle distraction d’un époux bien plus préoccupé par les parties de chasse, la taxidermie et les beuveries entre amis.

Pour toutes ces raisons, la sorcière aux yeux pers savait à quel point le sujet du mariage était propice aux écueils. Elle savait toutes les complexités inhérentes à l’amour entre deux personnes que la vie avait jusqu’alors favorisées. On pouvait croire que les élites étaient forcément plus heureuses, parce que leur richesse ou leur ascendance ou un autre facteur mystérieux les protégeait. Rien n’était plus éloigné de la vérité. Il y avait cette alliée infidèle, la réputation, à protéger en permanence. Il y avait les apparences à préserver, les soirées à organiser, la société à entretenir. Et toujours, cette exigence : être belle mais pas trop attirante, intelligente sans être menaçante, spirituelle sans jamais dépasser les limites floues de la bienséance. Être parfaite, toujours. Les pauvres n’avaient pas ces préoccupations, et si pour rien au monde la dame Parkinson n’aurait souhaité la disparition de sa fortune, il lui arrivait néanmoins d’envier ses inférieurs. Les tourments qui tracassaient ces âmes infortunées devaient, par définition, être moindres… Et elle les leur enviait. Les pauvres n’avaient pas de réputation à préserver, pas de statut social à protéger. Les pauvres, ironiquement, étaient riches d’une certaine liberté dont ne disposaient pas ceux que l’argent avait enchaînés dès la naissance.

Mais si les dames de son rang disposaient d’un unique avantage, c’était cette sororité particulière qui unissait les femmes face à l’ennemi. L’adversaire avait beau porter le visage et le nom de son propre frère, il n’en demeurait pas moins que Mona se faisait une joie sauvage à l’idée d’apprendre que derrière les façades soigneusement entretenues, son cadet n’était pas aussi parfait qu’il le prétendait. Elle le savait depuis longtemps, bien sûr, ayant veillé sur le poupon depuis son berceau. L’entendre de la bouche de sa propre épouse, toutefois, avait quelque chose de… satisfaisant. Comme une confirmation advenue au moment propice, une validation de ses soupçons les plus sombres.

La brune n’avait bien sûr jamais compris comment son cadet avait pu se dégoter une épouse qui l’apprécie sincèrement. Certes, Augustus n’était pas entièrement dénué de qualités, mais il fallait être aveugle et sourd pour ignorer que ses défauts étaient largement en surnombre : égocentrique, misogyne, geignard, et elle aurait pu continuer dans le même registre pendant un long moment. Emma semblait toutefois avoir fait l’impasse sur ces attributs rédhibitoires, et si cela avait étonné Mona, elle n’en avait rien manifesté - ou presque. Il avait peut-être eu l’un ou l’autre soulèvement de sourcil, une rapide remarque jetée ici ou là… Trois fois rien, en somme.

Mais aujourd’hui, la blonde semblait véritablement au bout du rouleau. Au-delà du pardon, peut-être ? Cette simple pensée provoquait chez sa belle-sœur une émotion indéfinissable, à mi-chemin entre la consternation et la jubilation. Quelle était donc l’erreur fatale d’Augustus ? La curiosité la démangeait fort vilainement, mais elle était trop grande dame que pour s’abaisser à un interrogatoire abrupt. Aussi laissa-t-elle Emma dérouler l’écheveau de ses tracas, tout en dégustant son thé à petites lampées. Que sa belle-sœur baisse le regard n’avait rien de surprenant : il fallait être un Parkinson né pour affronter longtemps le regard céladon de l’aînée. Le reste du monde ne pouvait que s’incliner : certes, la fortune avait ses désavantages… Mais être née au pinacle de la société n’avait pas que des inconvénients. Le droit de tutoyer les sommets et toutes les autorités de ce monde - ou presque - était un délice que peu pouvaient contempler.

Mona se garda bien d’interrompre le récit haché que lui offrait son interlocutrice, d’offrir toute consolation inutile - et, de toute manière, profondément insincère. Augustus était incapable de fixer son atention longtemps sur le même problème, comme tous les hommes : il n’était donc guère surprenant que son mariage n’ait pas retenu son intérêt plus longtemps que les mois nécessaires pour produire un héritier. C’était triste, bien sûr, pour l’épouse délaissée. Une tristesse à laquelle Mona pouvait d’autant plus compatir qu’elle l’avait partagée : elle s’en était épanchée auprès de sa propre sœur, à l’époque. Mais vraiment, cela ne suffisait pas à expliquer le désespoir d’Emma… Se croyait-elle assez exceptionnelle que pour pouvoir toujours satisfaire un Parkinson ? Elle n’était pas suffisamment stupide pour cela. L’autre hypothèse, celle qui troublait bien davantage Mona, était qu’Emma soit réellement amoureuse de son cadet. Ce qui signifiait qu’au moins une personne en ce bas monde avait une sincère affection, un respect et peut-être même une passion pour cet être qui lui était si semblable, et qui demeurait pourtant si différent. La pensée lui retournait l’estomac.

« En as-tu la preuve ? » demanda-t-elle avec autant de neutralité qu’elle le pouvait, avant d’ajouter, par mesure de précaution : « Je te crois, évidemment. » Son ton sous-entendait qu’il n’aurait pu en être autrement. Qu’il s’agissait là d’une évidence, qui ne serait jamais questionnée. « Mais… L’a-t-il avoué ? Ou bien est-ce l’autre femme… Qui est venue te trouver ? »

Elle paraissait hésitante, et peut-être l’était-elle véritablement. De toutes les tempêtes, Quintus avait au moins eu la grâce de lui épargner celle-là : l’infidélité ouvertement admise, ou même simplement mentionnée. Ils avaient eu leurs disputes, mais jamais Mona n’aurait soupçonné son époux d’avoir visité d’autres draps que les siens. Avec ce qui lui servait de charisme, en même temps… Qui aurait voulu de lui, passée l’adolescence fougueuse ? Non, si infidélité il y avait eu, elle en avait été la coupable. Et elle s’était juré de ne jamais, jamais plus en parler.

Une explication moins charitable de ses atermoiements était toutefois possible. Si l’on suivait cette seconde théorie, Mona cherchait avant tout à cerner l’étendue des dégâts… Et sans doute pas pour les circonscrire.

« Je te connais, Emma… Tu ne m’en parlerais pas s’il ne s’agissait que de vagues soupçons. Alors dis-moi, ma chère sœur » - oh, le traître chant de la sirène, l’appel à cette sororité des dames bien nées, irrésistible car empreint d’une sincérité qu’elle ne feignait guère qu’à moitié - « que s’est-il passé exactement ? »

Le temps du soutien adviendrait. Elle serait là pour sa belle-sœur, sa presque sœur, contre vents et marées. Viendrait ensuite le temps des solutions. Mona aurait, comme toujours, la clé de cette situation. Et, de préférence, la solution serait de nature à l’avantager, elle… Peut-être plus que les principaux concernés.

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17.08.24 18:08
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L’estomac noué, l’œsophage brûlant. La pièce tourne, elle vacille, elle s’incline. Son être, au bord du gouffre, prêt à se laisser entraîner dans le vide. Sombre et inquiétant, le creux béant d’où rien ne se relève. Un pas de plus et c’est la fin. Un pas de plus et elle sombre dans la folie. La détresse qui marque ses traits, la tristesse qui compose cette douce symphonie. Emma est assise au salon de thé, mais tout s’efface un instant. Elle va prononcer ces mots qui ne pourront plus être annulés. « Il me trompe. » À peine murmuré. Cri d’un cœur meurtri qui ne sait plus comment battre. Les informations de ces dernières semaines infiltrant chaque parcelle de son être. Tambourinant dans son cerveau. Creusant une plaie béante dans sa poitrine.

C’est ridicule. Aucune situation ne mérite de la mettre dans cet état. Elle a essayé de se consoler, de se rassurer. « C’est un homme Emma, il a des besoins. » Voilà ce que sa mère lui dirait. Voilà ce qui la briserait un peu plus. Elle, elle n’a besoin que de lui. Encore plus depuis qu’elle sait qu’il lui échappe. Elle se souvient de ses sourires, de ses conversations charmantes, de ses regards profonds qu’il sert en mondanité. Elle se souvient de ses costumes, toujours impeccables, de la façon dont il a de réajuster sa cravate... Et son cœur se fend un peu plus.

Mona questionne, parce qu’elle ne se contentera pas de simple rumeur. C’est de son frère dont il est question. Les deux femmes ne sont pas liées par le sang, mais leur amitié n’est plus à prouver. Confiance aveugle que l’ancienne Rosier lui voue. Malgré tout ce qu’Augustus a pu dire. « Je l’ai découvert seule. » Souffle lent pour repousser ses sentiments. « Ça m’a été confirmé, Mona, de source sûre. » Elle se laisse quelques secondes. Juste le temps de réaliser ce qu’elle est en train de faire. La lourdeur dans ses entrailles. La honte lui glace le sang. Mona, qui en face, accepte divinement bien la confession. Mona qui reste de marbre. Mona qui écoute, puis elle incite la sorcière à plus. Elle veut connaitre les détails qu’Emma ne s’est pas préparés à avouer. Un « ma chère sœur » qui apaise déjà les maux. Une incitation à la confiance pourtant déjà acquise. Ces quelques lettres pensent déjà ses plaies. « Il y a plusieurs semaines, je suis allée à une soirée pour retrouver Augustus. » Idiote qu’elle est, vouloir faire une surprise à son mari, dont les mains étaient déjà tendues vers d’autres. Elle a mis longtemps à refaire surface, des années à passer au-dessus de tout ce que le couple avait déjà vécu. Quand elle était enfin prête, Augustus avait déserté. Elle avait laissé la situation glissée, trop longtemps, puis quand elle s’était décidée à renouer avec son époux, il était trop tard visiblement. « Ils étaient là, j’ai tout de suite compris. » Elle ne donnera pas le nom de la femme dont la proximité avec Augustus était indéniable. « Ça m’a été confirmé par son mari, à elle. » Emma ne prononce pas les noms, volontairement. Elle expose sa vie à Mona, mais n’est pas encore certaine de vouloir faire de même avec celle de son ami. Ses yeux font face à cette belle-soeur qu’elle chérit tant. Son regard sonde cette amie à qui elle livre sa vie. « Tu le savais ? » Elle poursuit. « Tu savais qu’il entretenait des relations avec d’autres femmes ? » Des noms, elle veut des noms. Elle veut en savoir le plus possible, même si cela la blessera. Elle tient sa tasse fermement, une nouvelle gorgée vient réveiller son œsophage. Les images dansent dans son esprit, ces images qui la quitter plus. Celles qui la laissent avec un regard perdu dans le vide et les « Maman, ça va ? » de son fils inquiet. Ses entrailles crient vengeance, mais son cœur est trop las pour ne faire autre chose que pleurer en ce moment. « Ça ne devrait pas m’étonner, après toutes ces années, pourtant, j’ai toujours cru que je lui suffisais. » Elle repose la tasse, la fait tourner entre ses mains et sur la soucoupe. Les réflexions en pagaille dans le cerveau.
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15.09.24 22:16
Bien sûr, il s’agissait d’un piège. Le privilège est le contraire de la liberté, une forme d’esclavage plutôt.
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Il me trompe, Mona.

Conclusion inéluctable, et pourtant dramatique. Issue inexorable, et pourtant déchirante. Augustus n’avait jamais été parfait - et loin de là - mais commettre une telle infamie et se faire attraper… Sans doute la seconde erreur était-elle plus impardonnable encore que la première. Mona Parkinson avait élevé la mauvaise foi au rang d’art, certes, mais c’en était trop, même pour elle. Augustus aurait dû savoir, pourtant, que la première règle de tous les tricheurs était de ne jamais se laisser prendre.

L’essentiel de l’information tenait en cette petite phrase, ces quelques mots dont la sorcière aux yeux pers se délectait, tout en prétendant en être horrifiée. Il me trompe, et je le sais. L’amertume de cette victoire en diminuait à peine la saveur : certes, Emma pleurait - ou du moins, elle avait pleuré, le sel de ses larmes encore trop visible sur ses joues pâles - mais cela signifiait qu’enfin elle avait ouvert les yeux. Enfin, la véritable nature de son goujat de mari lui apparaissait pleinement. Et pour Mona, cela signifiait qu’il y avait enfin un jour entre l’époux et l’épousée, un interstice dans lequel la propagandiste saurait se glisser afin de jouer sa carte maîtresse.

« Je suis désolée » soupira-t-elle tout bas, si bas que l’on aurait pu douter de son élocution. « Désolée qu’il ait cru bon de te traiter ainsi, alors même que tu es la plus dévouée des épouses et des mères. Désolée qu’il t’ait imposé une telle disgrâce, que tu n’as aucunement méritée. »

Le miel, d’abord. Ingrédient crucial pour qui voulait appâter sa proie, cette apparente douceur qui dissimulait le prédateur. La compassion en étendard, la sorcière aux yeux pers se faufiler déjà sous les défenses de cette presque-soeur - mais chaque mot avait son importance, le ‘presque’ autant que les autres. Emma n’était pas une Parkinson, pas vraiment. Elle était une pièce sur un échiquier, une reine peut-être, mais les reines n’étaient jamais que des pions comme les autres, soumises à des règles inflexibles. Mona, tout comme Augustus, faisait partie des joueurs. Elle était de celles qui déplaçaient les pièces sans trop d’états d’âme - et si le cœur lui en pinçait parfois, la raison reprenait rapidement le dessus. Son adversaire, lui, ne se laisserait jamais berner par une sentimentalité mal placée.

En l'occurrence, cependant, l’émotion jouait un rôle clé. C’était cette connivence féminine, celle des femmes pudiques à qui l’on avait appris que la passion était inconvenante et la rage mauvaise pour le teint ; c’était cette discrète mais solide sororité que la brune exploiterait. Son atout dissimulé dans la manche, celui dont jamais le cadet ne pourrait saisir la véritable portée. Elle jouait de ses propres émotions comme une virtuose, sans même parler de celles des autres : pyromane passée maître dans l’art de maîtriser les incendies, Mona Parkinson pouvait enflammer une foule ou plonger un individu dans la contemplation quasi-mystique par la seule force de ses mots - et d’une gestuelle subtile.

Une main tendue, pont tracé par-dessus le service de porcelaine et le bois soigneusement ciré.

« Non, je ne savais pas… »

Cette partie, au moins, était sincère.

« … Mais je m’en doutais. Des soupçons, rien de plus » s’empressa-t-elle d’ajouter.

Dans quelle mesure était-elle sincère ? La brune elle-même eût été bien en peine de faire son examen de conscience. N’avait-elle pas toujours été persuadée que sa propre déviance des lois du mariage était répliquée et même empirée en la personne de son frère cadet ? Augustus lui ressemblait terriblement, jusque dans les détails les plus intimes. Ils avaient été formés par les mêmes instructeurs, soumis aux mêmes incursions paternelles dans leurs psychés adolescentes. Reflets déformés l’un de l’autre, lui tordu par l’inénarrable drame de ces deux années qui les séparaient, elle désespérée de ne jamais pouvoir être l’héritier dont leur père avait rêvé. Le miroir distendu, mais bien réel, leurs origines conjuguées pour rédiger un futur glorieux : ils étaient du même sang, personne ne pouvait en douter. Alors, comment exclure, comment douter même, que leur ressemblance s’étende jusqu’à ce défaut trop vilain de l’infidélité ?

Oui, Mona était convaincue que cette infidélité enfin prouvée avait des antécédents. Le fait qu’elle ne dispose d’aucune autre sorte de preuve était irrelevant. Qui volait un œuf volait un Hippogriffe, après tout. S’il avait fauté une fois, il ne pouvait s’agir d’une exception - et l’hypocrisie de cette pensée, dont elle était le contre-exemple vivant, ne suffisait plus à l’arrêter.

« Des murmures, auxquels je n’ai jamais voulu prêter attention. Des rumeurs, des allégations ici et là, des chuchotements trop vite interrompus. Je réalise à présent que j’aurais dû… Ma pauvre, pauvre Emma, si tu savais comme je suis désolée de ne pas t’avoir parlé de tout ceci plus tôt… Mais je refusais d’y croire ? Je n’avais aucune preuve ! Me pardonneras-tu de n’avoir rien dit ? »

Dans ses grands yeux céladon, le doute brillait - mais peut-être pour de fallacieuses raisons. Était-ce Emma qu’elle cherchait à convaincre, ou bien elle-même ?

« Tu suffirais à n’importe qui, Emma. Bien plus que cela, même, ton époux devrait s’estimer chanceux d’avoir une épouse aussi tendre et dévouée que toi. »

Mais la tendresse n’avait jamais été ce que les Parkinson recherchaient. Très peu pour eux, la douceur des amourettes et des regards langoureusement échangés. Ils n’étaient pas faits de ce bois-là, mais d’un matériau autrement plus résistant, aux flammes infiniment plus dangereuses. Ils étaient de ceux qui consumaient l’univers, qui le consommaient pour mieux le contrôler. La dévotion, passait encore : cela pouvait s’avérer utile. La tendresse, toutefois, n’avait jamais été une arme à laquelle leur arsenal - pourtant extensif - avait adhéré.

« Augustus est le dernier des crétins, si tu veux mon avis. »

Et si elle ne le voulait pas, elle l’aurait malgré tout.

« Tu ne peux pas laisser un tel affront impuni. Et tu as tout mon soutien, quelle que soit ta rétribution. »

Qu’il était cruel, ce sel versé dans la plaie encore suppurante pour mieux l’empêcher de cicatriser. Qu’il était crucial, aussi. Parce que, tant qu’il y aurait une faille dans cette union trop solide jusqu’alors, la vipérine propagandiste saurait y planter les graines du doute - et peut-être même, qui savait… De la revanche.

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le contraire de la liberté (emma)
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