10 SEPTEMBRE 1955

Suite au récent article paru dans le Daily Prophet, l’agitation s’était emparée des plus hautes sphères. Le très huppé club The Emerald présent dans Mandrake Alley n’avait pas été épargné par l’effervescence politique. Tandis que les murmures s’intensifiaient dans les soirées mondaines, l’urgence de faire de son établissement l’épicentre des discussions s’était épris de la jeune Mulciber. Sous son impulsion les cartons d’invitation s’étaient élancés en nombre alors que les elfes de maison travaillaient déjà d’arrache-pied en cuisine quand sortilèges et enchantements habillaient les salons de nouvelles teintures émeraude.

Dans une atmosphère fastueuse, sous les voûtes étoilées de la bâtisse, l’argenterie débordait de bouchées raffinées. La pyramide de coupes de champagne à peine entamée se remplissait à nouveau, offrant son nectar délicat aux invités de choix conviés ce soir. Tandis que le salon principal se garnissait des représentants des familles les plus distinguées que pouvait compter la Grande-Bretagne, des groupes se formaient déjà. Amas régis par quelques subtils jeux de pouvoirs quand ce n’était pas les affinités qui tiraient les ficelles, les exemplaires du Daily Prophet trônaient en subtilité entre les victuailles. Rappels silencieux de cette rentrée politique agitée. Les flashs illuminant le visage impassible de la Manitou suprême ne manquaient pas de peupler les échanges de son nom autour des mignardises collectées par les palais friands de commérages.

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PRÉCISIONS : bienvenue dans ce nouveau topic officiel ! Que vous soyez issu.e d'une famille de haut rang de la société sorcière, employé.e du Ministère de la Magie, membre du groupuscule des Mangemorts ou simple partisan de l'ombre, vous avez tout à fait votre place au sein de ce topic !

- Afin d'avancer le plus possible, merci de faire des post dits courts (environ 500 mots maximum), et surtout, de résumer les interactions de votre personnage en spoiler.
- Pas d'intervention du MJ pour ce sujet mais un nouveau tour tous les 15 jours, afin de résumer l'avancée du sujet et le relancer s'il n'avance plus. Vous n'êtes pas obligé d'attendre l'intervention du MJ pour poster plusieurs fois !
- Dans le but de faire progresser l'intrigue par la tournure prise de ce topic commun, ce dernier s'étendra sur une durée maximum de deux mois IRL.
- N'hésitez pas de même à préciser l'inventaire de votre personnage, soit, ce qu'il possède à cet instant T sur lui, le topic pouvant totalement évoluer ! (Pour rappel, vous avez une case ACQUISITION dans votre fiche de personnage permettant de noter les armes, potions , autre(s) (lancer de dés…) etc que possède votre personnage.)
Have fun !!  

IN FOR THE KILL - 2021

Le hibou était arrivé comme un cheveu sur la soupe. Aussi dégueulasse et aussi crasseux qu’un morceau de tignasse dans un délicieux potage de citrouilles. Oui, il en existait des délicieux même s’ils se comptaient sur les mains d’un lépreux en phase finale de la maladie. Le hibou, donc, était arrivé comme une mauvaise surprise. Celles qui laissent un goût pâteux dans la bouche. Mais il était arrivé tout de même avec une missive enroulée autour de la patte. Une invitation aussi surprenante que l’envolée du piaf. Les bourges donnaient une fiesta de l’enfer au Emerald. Un club que tu avais autrefois fréquenté mais dans lequel tu n’avais plus foutu les pieds depuis la fuite de chez papa dingo et maman foldingue. Mais papa bouffait les pissenlits par la racine et ta maman ne bougeait plus de son manoir. Vigie perdue d’un royaume maudit.  Hésitante, paquet de clopes pour compagnon dans la longue réflexion, t’avais terminé en écrivant simplement « ouais » sur l’invitation avant de la retourner fissa à l’expéditeur sans même nourrir le piaf de malheur. Y’avait qu’à bouffer des graines sur l’chemin du retour s’il n’était pas content. Pis les bourges devaient en avoir des sacs de graines. Même leurs oiseaux bouffaient mieux que la plèbe. L’occasion rêvée. L’occasion rêvée de passer un moment drôle. Les s’couer un peu comme des vieilles putes et puis faut dire aussi que boire et bouffer aux frais de la princesse est toujours un immense plaisir. Surtout quand la princesse en est vraiment une et qu’elle peut s’fourrer des diamants sans jamais crever.
Les bourges ont cette façon bien empruntée à eux d’être cons et de le paraître encore plus. Mangemorts et mange-merdes comme synonymes dans ton dictionnaire très particulier. Mulciber avait toujours eu le goût pour les évènements guindés où les manches à balais disparaissaient dans les tréfonds d’aristos ventripotents.
Guidée par ta faim dévorante et par l’envie de déconnexion d’un cerveau surchauffé à blanc, t’avais pris la peine de revêtir une robe de circonstance. La journée à se défigurer dans un putain de miroir aussi inutile qu’utile pour trouver l’ensemble qui pourrait faire mouche. Juste aux yeux de ceux chargés d’exclure les pique-assiettes et trop cons pour se rendre compte qu’ils venaient, juste sous leurs yeux, de laisser passer la pire d’entre tous. Tout ça parce qu’un nom de famille dégueulasse pouvait ouvrir plus de portes que des cuisses bien écartées dans le bureau de l’autre crade de Parkinson. Il serait sans doute là lui aussi avec sa cour d’abrutis prêts à lui offrir de petites tapes sur l’épaule dés lors qu’il ouvrirait la bouche même si c’était pour balancer une connerie plus grosse que son ego.
Avec un sac à main débordant : rouge à lèvres d’un rouge si vif qu’il pourrait servir à faire le trottoir, deux paquets de clopes pour assumer la soirée et quelques plantes pour s’envoyer dans l’espace réduites en fleurs friables. Merci les dieux et merci Ephy pour l’offrande magique. Tu passes les cerbères aux cerveaux défraichis pour arriver dans une salle magnifique. Une salle encore un peu évidée de sa populace. « Les bourges ont huit cent putains d'montres et pourtant hein... » Jettes-tu à voix haute en jetant des regards furibards dans la salle. Le vert et l'argent partout  rappelant des souvenirs malheureux. Le temps venu, après presque dix piges d’absence, de renouer – OU PAS – avec ce monde de tocards et de parvenus. Le temps d’une soirée au moins.

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Les boucles d'oreilles fixées d'un geste habile. Tu jettes un dernier regard au miroir, lissant ta robe noire de tes paumes.  L'inquiétude présente au creux de ton estomac. Tu te faisais une joie de te rendre à cette soirée, fierté à l'idée de faire partie de la haute société. Tu avais hâte d'arriver au bras de Mikhail. Presque pressée à l'idée de passer une soirée en sa compagnie loin des problèmes qui t'assaillent depuis quelque temps. Loin de tes mensonges. Malheureusement, un hibou était arrivé quelques heures plutôt t'avertissant qu'il ne pourrait t'accompagner, retenu par une mission. La déception visible sur tes traits trop tirés depuis plusieurs semaines. Tout était organisé pour que vous puissiez profiter de votre soirée, les enfants profiteraient eux aussi d'un moment en compagnie d'amis, alors tu avais décidé d'y aller malgré tout. Derniers bijoux apposés sur ta peau. Parade scintillante pour masquer les tracas du quotidien. Les pensées, éventail de tes défaites, qui hantent ton esprit. Il est temps de te rendre à cette fameuse soirée, plus si attendue. Un brin angoissée. Une dernière mèche rebelle plaquée sur le reste de ton chignon. Un baiser apposé sur les fronts de tes enfants chéris. Une caresse qui vient s'ajouter à ton geste. "Soyez sages mes amours, je viens vous chercher demain matin et on fera un brunch, ça vous dit ?" Les yeux étincelants de Noah, le sourire angélique d'Anya, te répondent d'eux-mêmes. Vous vous dirigez vers la cheminée et tu les regardes fièrement rejoindre leur destination d'une nuit. Poudre cheminette agitée, ils disparaissent sous tes yeux émus. A ton tour d'effectuer ton trajet.

Arrivée devant la splendeur de la salle. Tu entres d'un pas confiant, laissant l'être que tu ne reconnais plus pour retrouver celle que tu étais il y a encore quelques mois. Tu fais partie des premières arrivées. Ton regard parcourt la salle à la recherche de visages connus. Tu reconnais plusieurs personnages, mais il n'y en a qu'un dont le visage t'est assez sympathique pour t'en approcher. "Bonsoir Mila ! J'avoue être étonnée de te voir ici, je pensais que tu aurais plutôt évité ce genre de soirée." Relation ambivalente qui vous poursuit depuis Poudlard. Cet été, la jeune femme a pourtant été d'un grand secours à ton arrivée dans la pègre. Bien qu'extravagante, elle a su se montrer rassurante quant à ta nouvelle condition.

Résumé et inventaire:

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C’est trop tentant pour ne pas s’y rendre. Edith n’a pas hésité une seconde, elle savait qu’elle devait se rendre là-bas, auprès de tout le gratin puritain de la bonne société sorcière pour poser ses fesses sur un coussin en plume d’oie hors de prix et savourer des petits fours ainsi que du bon vin, pas comme lors de la soirée chez Maybell cette été et écouter les derniers ragots et commérages. Non pas qu’elle soit friande des potins, elle a même tendance à les avoir en horreur, mais Edith doit penser à sa famille, à ses sœurs, même à Agnes. Surtout à Agnes en fait. Depuis leur dernière rencontre, le sujet reste particulièrement sensible et Edith craint pour l’avenir. Elle voit bien que le ministère est en perte de vitesse. Son époux enchaîne les heures, tente en vain de justifier les décisions, mais Edith se contente de lui répondre — La ministre est une incapable et comme tout incapable elle s’est entourée de bras cassés. De quoi jeter un froid sur le dîner et clouer le bec de ce pauvre Irvin qui, au passage, est inclu parmi les bras cassés.
La situation est d’ailleurs suffisamment grave pour justifier l’arrivée d’une nouvelle figure politique. Edith se doit donc de s’y rendre, de se forcer à sourire pour entendre de ses propres oreilles ce qui va être dit, ce qui va être fait. Elle doit se rendre là-bas en personne, car premièrement, on est toujours mieux servi par soi-même et deuxièmement, cela évite les erreurs de compréhension. De plus, l’aînée des quatre sœurs Trelawney aimerait tisser des liens qui peuvent servir pour la suite, des relations qu’elle peut juger intéressante, dans l’intérêt de sa famille, sans leur demander leur avis, cela est évident, car seule Edith sait finalement ce qui est bon pour ses sœurs. Agatha est trop gentille et pourrait trouver qu’un troll ferait un excellent animal de compagnie. Agnes est aussi butée qu’un hippogriffe et prend toujours les mauvaises décisions, quant à Saturnine… Ne parlons pas de Saturnine. C’est donc Edith qui doit porter seule ce poids et se soucier de l’avenir de toute la famille, les enfants compris.

Vêtue d’un long manteau en tweed dans les tons de gris, Edith cache sa robe noire en dessous. Ses cheveux sont détachés cette fois. Pour la fragrance, la maison Dior et quelques gouttes dissimulées dans le cou, mais pas trop, pour ne pas se démarquer. La sorcière veut se faufiler parmi les convives, faire partie de la grande messe. C’est bien suffisant pour l’instant. Ses cigarettes dans sa pochette, un briquet magique qui ne tombe jamais en panne et ses talons. Elle est prête. Évidemment, Edith n’a rien dit à son époux. Irvin n’a pas besoin de savoir où elle va et de toute façon, il ne serait pas d’accord.

Comme Edith s’y attend, le lieu est soigneusement choisi et l’accent a été mis sur les couleurs de la maison Slytherin. Celle qui fut jadis la préfète surnommée la pimbêche par plusieurs camarades apprécie l’association des tons et se dit qu’elle aurait pu mettre son insigne sur son manteau telle une broche, juste pour rappeler à toutes et à tous qu’elle a été digne de recevoir cet honneur. Mais il est trop tard pour retourner chez elle. Déjà, Edith se faufile dans l’Emerald. De loin, elle peut apercevoir les flashs qui inondent la Manitou Ishida. La sorcière tend le cou, espérant l’apercevoir un peu mieux, mais c’est peine perdue pour l’instant. Léger soupir et déjà, une cigarette entre ses lèvres. Son regard se pose sur une personne à sa gauche qu’elle ne connaît pas. Edith observe un instant  @Mila Rowle et arque un sourcil. Celle-là au moins, elle n’a pas sa langue dans sa poche. — Vous savez, on peut leur reprocher beaucoup de choses, mais au moins, les bourges servent du bon vin, pas de la vignasse qu’on coupe avec la première liqueur que l’on trouve et comme c’est gratuit, autant en profiter, non ? Elle reprend l’adjectif volontairement, car elle ne pense pas être une bourge, même si elle fait attention à son apparence, elle n’a pas la fortune des grands noms qui traînent ici. Son regard se pose sur une autre personne qui semble connaître l’intéressée,  @Judith Gregorovitch. Edith se contente de la gratifier d’un hochement de tête pour la saluer. Sa rousseur semble la trahir, Weasley, assurément.
— Et où sont les elfes pour nous servir ? C’est qu’elle a soif, maintenant.

résumé:

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Tu observes d’un air attentif ton reflet dans le miroir, à la recherche de la moindre imperfection à corriger avant de quitter ton manoir. Tu éprouvais un certain mépris à l’égard des mondanités telles que celle à laquelle tu te rendais ce soir, et tu ne comptais pas donner matière au moindre ricanement moqueur. Aussi était-il d’une importance capitale que ton nouveau costume sur-mesure te siée à la perfection. Oh bien sûr, tu savais parfaitement que tu ne pourrais rien faire pour aller à l’encontre des rumeurs quant à l’absence de présence féminine à ton bras, mais on ne pourrait en tout cas formuler aucune remarque désobligeante quant à ta tenue irréprochable. Mince victoire.

Tu avais bien songé un instant à inviter Freya à t’accompagner lorsque tu avais reçu l’invitation par hibou.  Après tout, la présence d’une Abbott aux côtés d’un Carrow aurait fait jaser plus d’une commère. Tu te serais sans nul doute délecté des réactions de l’assemblée. Mais l’heure était encore loin de l’officialisation de votre relation. Quant aux membres de ta famille, il était évident que tu préférais les tenir à bonne distance. Et pourtant, tu avais l’intime conviction que ton aîné ne manquerait pas de faire son apparition au bras de la matriarche. Ces deux-là avaient un don certain pour t’insupporter de leur seule présence.

L’Emerald resplendit sous les couleurs de ton ancienne maison. Au loin, tu aperçois l'effervescence autour de la Manitou Suprême, que tu choisis d’ignorer sciemment, pour le moment. Le pas assuré, la tête relevée, tu te frayes un chemin à l’intérieur de l’établissement que tu ne connais que trop bien. Ton regard inquisiteur balaie la salle de réception du regard. Tes proches comparses, Yaxley et Parkinson, se font désirer, comme toujours. Mais ils viendront, tu en es persuadé. Pour l’heure, tu décides de te joindre au petit attroupement que tu viens de repérer, grâce ou à cause de la remarque parfaitement audible prononcée par @Mila Rowle, ta filleule quelque peu perdue de vue. Sa présence en ces lieux te paraissait on ne peut plus inattendue et tu étais bien décidé à en apprendre plus sur ses véritables intentions. “Bonsoir Mila, ravi de constater que tu es aussi ponctuelle que ton parrain.” Pour l’occasion, tes lippes en viennent même à afficher un mince sourire. Tu observes brièvement les deux autres sorcières en sa compagnie. Tu ne penses pas les avoir déjà rencontrées. Probablement des sang-mêlé, songes-tu quelque peu déçu par la sélection des invités. Néanmoins, tu les gratifies d’un bref salut poli. “Mesdames.”

résumé:

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