temporalité du rp : Juillet 1955.
personnages concernés : @Cassiopeia Lestrange & @Augusta Longbottom
trigger warnings : peut-être aspects de faiblesses ou troubles psychologiques à prévoir.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [ X ] non
autre(s) : --

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Combien ?
Combien de jours s'étaient écoulés sans elle ?
Combien de nuits effacées sans qu'elle ne puisse rêver ?

Depuis son drame, tout semble différent. Quelque part, quelqu'un lui échappe et représente quelque chose de nouveau. Plus rien ne semble certain. Pour autant cette vie continue, elle seule et son alter obligés de la partager. Les chaînes invisibles, insécable et indicible, qui enchaînent ces deux êtres. Les rues pavées de Londres défilent une à une. Cœur alourdi par le poids des jours qui avaient passé sans elle. Les passants pressés et les étals colorés semblent flotter dans un monde familier devenu étranger. Tandis que la Longbottom chemine vers le ministère de la Magie, l'esprit volubile ne parvient pas à s'extraire des mille-et-une questions qui l'accompagnent. Selon ses derniers calculs, son dernier sommeil a duré six jours. Pour l'auror, ces levers et couchers de lune, bourreau de son malheur, ne pouvaient signifier que deux hypothèses : soit il lui fallait redoubler de ténacité pour égaler la capacité d'éveil du mage noir qui avait réussi à dépasser ses limites, soit il était parvenu à trouver une nouvelle faille.

L'heure n'était plus à l'attente. Au seuil d'un nouvel ère pour Augusta, les retrouvailles déchirantes avec son garçon pour autant d'images gravées dans sa mémoire. A cinq ans à peine et tant de souffrances gravitent autour d'une vie qui ne demandent qu'à trouver un énième jeu d'enfant à chaque instant. Du souvenir de ses paupières larmoyantes de louveteau apeuré à l'idée que sa mère lui échappe à nouveau. L'arrière-goût plein d'amertume de ces quelques mots murmurés contre sa peau tandis qu'elle s'accrochait à la seule évidence qui persistait dans leur monde : à jamais lui donner tout son amour. Mais aujourd'hui, la mère de Frank Longbottom n'arrive plus à savoir si cela sera suffisant.

Lorsqu'elle franchit les portes imposantes du Ministère, Augusta sent une vague de nostalgie l'envahir. Les couloirs empreints de sécurité et de familiarité, semblent entachés d'une atmosphère lourde et oppressante. Chacun de ses pas résonne comme un écho lointain, rappelant les jours où sa présence ici était synonyme d'accomplissement et de fierté. Et après ? Plus rien ne pourra être comme avant.

Au cœur de Londres, dissimulé aux yeux des Moldus, se dresse l'imposant édifice du Ministère de la Magie. Structure majestueuse, façonnée dans une pierre qui semble murmurer des siècles de la magie de leur monde. À l'entrée principale, des grilles de fer forgé, les visiteurs affluent, une fois passés sous l'arche ornée des armoiries magistrales, sont accueillis par le frissonnement familier de la magie dans l'air, un bourdonnement presque palpable qui parcourt les couloirs labyrinthiques du Ministère. À l'intérieur, l'atmosphère est à la fois solennelle et vibrante, imprégnée d'une histoire aussi riche que les parchemins entassés dans les rayonnages de la bibliothèque interdite à quelques étages inférieurs. Les murs sont tapissés d'images en mouvement, témoignant des hauts faits et des personnalités éminentes de l'histoire de leur gouvernement, tandis que les puits de lumière enchantée projettent des éclats de couleurs chatoyantes à travers les vastes atriums. Pourtant, au-delà de sa grandeur architecturale et de sa hiérarchie officielle, le Ministère de la Magie est aussi le foyer de mystères insondables et de couloirs secrets. Car derrière chaque porte, derrière chaque parchemin scellé, se cache une parcelle de magie, attendant d'être découverte par ceux qui ont le courage et la perspicacité de percer ces secrets les mieux gardés.

En direction du département des mystères, le cœur serré par l'appréhension. Augusta avait trop longtemps coopéré pour trouver des réponses, mais chaque piste avait, jusqu'alors, ajouté son lot d'énigmes, et la solution glissant entre ses doigts, laissant derrière elle un vide béant. Cette fois-ci -et pour son plus grand dam- pas de chapeau étonnant ne couronne sa tignasse brune relevée en un chignon tout juste décoiffé. Une semaine auparavant, juste en amont de son sommeil de six-jours-durant, le chef du bureau des aurors lui avait fait parvenir une missive notée top-secrète. Alors l'auror a su immédiatement, la concernant, de quoi elle retournait. Alors la nomination d'une certaine chercheuse engagée au ministère, une potionniste semble-t-il, représentait dès lors un nouvel espoir pour la Longbottom. Détermination, malgré les rudes épreuves de cette dernière année volée, oblige la jeune mère à redoubler de prudence et d'espérance. Autant de vertu que son orgueil, avant sa malédiction, avait grignoté peu à peu.

Le claquement des portes de l'ascenseur magique retentit et annonce cette destination finale. Au confins du Ministère anglais : le Département des Mystères magiques. Il était même plutôt rare que la Longbottom s'y engouffre, alors d'une légère hésitation elle se dirige vers ce petit bureau unique au beau milieu de cette pièce parsemée de portes, toutes forgées dans le même marbre sombre. « Bonjour. Je suis Augusta Longbottom. » S'empresse la sorcière tandis qu'elle expose sa propre insigne, témoignant de son appartenance au Ministère, mais surtout au bureau des aurors. « Je viens voir Mrs. Lestrange, pouvez-vous la prévenir de mon arrivée s'il vous plaît ? » Oser imaginer que cette personne encore de dos, dans son siège, avait des airs de secrétaire, peut-être. Ou bien de concierge ?

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