IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Juillet 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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Comme un air de déjà-vu | Emile
passeur: be kind & just ●
Augusta Longbottom
passeur: be kind & just
Augusta Longbottom
feuille de personnage

Feuille de personnage
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hiboux : 140
pseudo : rngrrckt (jess).
faciès & dot : felicity jones (av) ©bambieyestuff (sign) awona (gifs) summersgifs
gallions : 654
Comme un air de déjà-vu | Emile Famemista6
pronoms : elle, she, her
décade : ( trente-quatre ans )
labeur : ( auror )
alter ego : ( isobel carter )
storytime : emile -- cassiopeia -- charles & lorna -- camden (ehreÿbe) -- mission 1 (dolores & adam)
sang : ( sang-pur )
don : ( animagus ) ( maudite )
myocarde : ( égaré ) épine d'une rose dans le marbre, pour autant que les choix ont tant brisé. ( amour éternel ) figé en cet héritier qu'elle chérit de tout son être.
allegeance : ( passeurs )
particularité physique : ( chapeaux tous plus exceptionnels )
gif feuille : Comme un air de déjà-vu | Emile Vs1v

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500 gallions
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https://inforthekill.forumactif.com/t3489-augusta-marcher-sur-un https://inforthekill.forumactif.com/t3500-augusta-plonger-dans-l
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(#) Comme un air de déjà-vu | Emile ●
17.01.24 21:50
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : Juin 1955.
personnages concernés : @Augusta Longbottom & @Emile Rosier.
trigger warnings : Aucun pour l'instant.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [ X ] non
autre(s) : ///

IN FOR THE KILL - 2021-2022
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(#) Re: Comme un air de déjà-vu | Emile ●
17.01.24 21:50
Certains moments présents s'accompagnent d'une image qui les projette déjà dans le passé – et il arrive, aussi, que ce soit dans l'avenir.
C

OMME UN AIR DE
DEJA-VU

Le retour à la réalité est comme un réveil forcé sur le sommeil le plus profond. Cet instant de sursaut qui entrevoit tout juste la lueur extérieure. Rêve ou cauchemar encore trop proche, témoigne de difficultés à accéder à cette réalité. Retour à la réalité n’est toujours que violence pour cette personne qui le vit. Émergent les craintes profondes, tantôt nommées traumatismes, happent son esprit et tétanisent. Mille-et-une questions au bord des lèvres, et pourtant cette même froideur qui gèle tout son être. D’un battement, elle n’a pleinement conscience de ce long voyage loin des siens, loin de son monde et le désir de tout retrouver « comme si rien ne s’était passé ». D’un autre, ancienne captive diplomatique se retrouve à imaginer le pire scénario et de cet ordre, pourrait rendre sa liberté pour retourner entre ces cloisons froides. Elle n’avait jamais vraiment été prisonnière, pourtant elle ne pouvait empêcher ce sentiment d’étroitesse qui s’emparait d’elle : Après tout, existait-il pénitence plus cruelle que celle de ses propres angoisses ?

Des mois durant, Augusta Longbottom se trouvait entre les bons -dirons-nous- soins des sorciers et sorcières de Grèce, pas un seul jour n’était passé sans que la mère qu’elle était pense à son petit garçon. Qui, mieux qu’elle, était capable de lui préparer les quelques petits pains tout juste grillés et agrémentés de quelques œufs brouillés ? Quelle voix autre que celle de la mère était assez douce et rassurante, de tout juste un peu d’humour pour entendre les rires précieux de l’enfant, lorsqu’il fallait conter l’histoire du soir ? Quels bras étaient plus solides que les siens pour protéger la chair de sa chair ?
Avant son départ, Augusta avait légué à ses propres parents le soin de s’occuper du jeune Frank, mais cela ne devait durer que quelques semaines tout au plus. Les semaines transformés en mois, les mois accumulé ont écoulé les jours, comme goutte d’eau qui retombe à chaque fois au millimètre près sur sa peau meurtrie par une torture impalpable. Le cœur étouffé, elle avait pourtant tout tenté pour qu’au moins on lui accorde un hiboux lors de l’anniversaire des quatre ans de son tout petit. En vain.

Ce retour à la réalité, aussi douloureux était-il, avait poussé Augusta à retourner auprès de son père qui était en première ligne lorsque son aînée fut enfin revenue. Pied à terre à peine posé, l’horeur dans son regard, d’avoir en tête les atrocités répandues par le Daily Prophet ces derniers mois, et de ne pas trouver, courant après elle, la silhouette de son fils. Le souffle retenu, ce fut seulement lorsque son paternel lui expliqua ce qu’il s’était passé, quelques mois après son départ, que la Longbottom sentit son cœur légèrement se relâcher pour mieux se compresser… Mais d’une toute autre manière.

Revenir à Godric’s Hollow était comme retrouver un vieux manteau aux poches trop familières, et ce, même dans un quartier comme celui de Bezoar Street. Les habitudes d’autrefois au parfum des allées plutôt verdoyantes, Augusta ne savait pas trop si elle devait craindre ou pleurer de savoir qu’elle avait laissé, sans vraiment le vouloir, son fils passer du temps dans le quartier le plus malfamé de sa ville natale. Pouvait-elle seulement donner mot à dire ? Si rôles avaient été inversés, elle n’aurait pu faire autrement.

Le pas ralenti aux abords de ce vieil immeuble pittoresque, le papier froissé par ses doigts qui tremblaient à l’approche de la petite grille désossée de son arche abîmée par la rouille. La sorcière n’eut à peine à toucher pour pousser les barreaux froids pour enfin pénétrer dans l’étroit couloir où débutait à quelques mètres un escalier ressemblant davantage à un bric-à-broc de planches de bois. Comment Frank s’était-il adapté à un lieu qui avait si peu en commun avec la maison familiale des Longbottom ? songea-t-elle à peine avant de se rendre compte qu’elle jugeait peut-être un peu vite. Après tout, il n’était pas n’importe qui, et elle pouvait être sûre que son fils avait eu tout ce dont il avait eu besoin tout ce temps.

Un drôle de frisson lui parcourut l’échine lorsque, sous le craquement des marches, elle imagina un instant ce qu’il avait pu ressentir fut un temps qui semblait à présent si lointain. Gorge se noua, et l’index tenta d’appuyer sur la sonnette. Un bruit sourd retentit jusqu’à l’intérieur de ses tripes. Et ce n’était pas dû au tintement grinçant qui appelait à ce que l’on vienne ouvrir la porte. Depuis le pas de celle-ci, l’oreille à peine tendue, la Longbottom pouvait tantôt entendre les talons en alternance sur le bois, tantôt les coups de marteau qui faisaient vivre le logement à l’étage peut-être supérieur ou bien inférieur, tant elle n’arrivait pas à déterminer sa provenance.
La recherche d’une distraction à travers ce faux silence de plomb qui imposait son poids au palpitant sous pression. Il battait si fort qu’elle pouvait l’entendre. Lui aussi l'entendait-il tandis que les cliquetis d’un verrou s’enclenchèrent. Sa main moite vint alors attraper le couvre-chef assemblé de trois fleurs pour contour. Il était séant d’abaisser un tel accessoire pour se présenter à autrui, pourtant il était ici de rigueur pour la jeune femme de trouver de quoi occuper ses doigts tant ils tremblaient.

Visage familier, peut-être un peu marqué de fatigue, mais surtout de ce qui pouvait ressembler à une tétanie, comme lorsque l’on voyait un fantôme. L’air de déjà-vu était frappant. Aussi frappant que le souffle retenu pour laisser échapper d’une aspiration maladroite : « Bonsoir Emile. ». Sa mère l’avait pourtant prévenue. Le foudroiement de cette palpitation. Elle ne savait pas vraiment expliquer ce qu’elle témoignait cette fois. Après tout, ce n’était pas la première fois que le Rosier et la Longbottom se retrouvaient pris dans pareille illustration. Il était presque à imaginer qu’ils n’étaient finalement destinés qu’à cela : se retrouver pour mieux se perdre à nouveau. Pour autant, malgré les muscles figés qui n’osaient bouger, ses iris quant à eux, s’évadèrent au-dessus de l’épaule du père de son fils pour que finalement, tout aussi déchirant, elle descella dans une faiblesse qui aurait pu la faire chavirer, mais pleine de délivrance, la petite voix juvénile qui lui avait tant manqué : « Maman ? »
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


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Emile Rosier
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doublon(s) : keir, charles.
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Comme un air de déjà-vu | Emile 0cf8e8da83afd6bcf38474c4ddfe44101e5dff39
pronoms : he/him.
décade : (trente-huit) années soupirées, hivers burinant le derme, entaillant la pierre, visage éreinté, carcasse devenue trop lourde à traîner.
labeur : (croupier) golden dragon casino, repère de ses déboires, antre malodorante de sa débauche, geôle dorée dans laquelle trafiquer ses méfaits ; aux yeux de tous il bat les cartes, sous la table il passe les faux gallions blanchis pour le compte de la pègre.
alter ego : tommy becker.
storytime :
Comme un air de déjà-vu | Emile Vs1v

› un air de déjà-vu (augusta).
› what was i made for (agnès).
› what about us (erhy).

sang : (sang-pur) carmin immaculé, essence qu'il ne faut guère souiller, blason entaché de déshonneur, couronne d'épines arrachée au déshérité.
don : (occlumen)
myocarde : (en berne)
allegeance : (pègre)
particularité physique : (scars) trente-six lignes blanches gravées sur le derme, pour autant de temps passé dans les geôles putrides d'Azkaban. (tattoo) code barre traçant le numéro de matricule encré sous la carne, à la naissance du cou, au dessus de l'épaule droite.
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(#) Re: Comme un air de déjà-vu | Emile ●
08.02.24 14:54
Certains moments présents s'accompagnent d'une image qui les projette déjà dans le passé – et il arrive, aussi, que ce soit dans l'avenir.
C

OMME UN AIR DE
DEJA-VU

À toute heure du jour ou de la nuit, l’étrange bâtisse branlante et biscornue trônant dans une ruelle lugubre semblait secouée d’une perpétuelle cacophonie, éclats de vie ricochant sur les parquets grinçants et les façades mouchetées. Le silence n’avait plus eu sa place dans les tentaculaires entrailles poisseuses de Bezoar Street depuis que la misère et la crasse y avaient élu domicile avec l’exode sorcière de la capitale - les âmes en perdition s’y étaient entassées tant bien que mal, agglutinées dans les ruines de quelques bâtiments délabrés, raccommodés et rafistolés avec les moyens du bord et quelques sortilèges fébriles. Avec le temps, l’on faisait fi du capharnaüm, tympans accommodés au brouhaha avoisinant, aux échos traversant les maigres cloisons - au premier étage, le minuscule appartement 12 ne faisait d’ordinaire pas exception à cette règle, ancre d’une bête trainant sa lourde carcasse entre les barreaux rouillés de sa cage de fortune, le plancher blanchi pour témoin de ses vas-et-viens tempétueux, caboche embrumée de sombres élucubrations et d’angoisses plus noires encore. Le raclement de ses chaines invisibles s’était amoindri - du moins tant que le soleil arrosait leur monde de sa pâle lueur -, bientôt remplacé par des gloussements enfantins suivis de cavalcades maladroites autour des quelques pièces meublant sobrement les lieux. Solitude ébranlée par l’arrivée du mouflet à boucles blondes, éblouissant joyaux au coeur de l’orage - joute acharnée contre le patriarche Longbottom, tous crocs et griffes dehors quand il s’agissait de la protection de son si précieux petit-fils, n’ayant accordé que de rares visites au géniteur, c’était finalement Philippa qui avait accordé au gendre d’une existence balayée l’émotion de retrouvailles entre le Rosier et son bambin qu’il avait si peu vu grandir, à la seule condition de maintenir les quelques liens fragiles entre leurs deux familles. Frank s’était vu arracher sa mère, aussi n’avait-elle pas eu le coeur à le priver de son autre parent - et si Emile n’avait aucunement la prétention de combler le vide laissé derrière la disparition aussi abrupte qu’ourlée de mystères et de questions d’Augusta, au moins s’acharnait-il à tenir la promesse soufflée à son chevet quelques mois plus tôt.

La transition ne s’était pas faite sans encombres - dans son acte désespéré, le sorcier s’était étranglé de culpabilité d’arracher le chérubin à la douceur d’un foyer dans lequel il n’aurait jamais manqué de rien. Du manoir lumineux et chaleureux des Longbottom, Frank avait dû s’accoutumer à l’étroitesse d’un appartement mal agencé. Ce n’est pas un environnement pour élever un enfant qu’avait glapit Lionel, bile acerbe déversé au visage du Rosier dans une énième escarmouche. Une table bancale aux chaises dépareillées, une unique couche aux draps froissés dans laquelle ils se blottissaient chaque nuit, quelques commodités d’usage et un confort somme toute relatif - pourtant, du haut de ses cinq petites années, jamais le môme ne s’était-il plaint. Si les premiers sommeils avaient été hantés de gémissements et de pleurs, réclamant une mère qui ne rentrait plus à la maison depuis longtemps, le sorcier s’était découvert au fond des tripes l’âme d’un père aimant bien que désemparé, ne trouvant le repos qu’une fois la tristesse de l’enfant quelque peu apaisée par les étreintes cajolantes dont il le berçait. Les semaines passant, père et fils avaient fini par s’apprivoiser doucement - l’inconnu du parc s’effaçait peu à peu dans la poitrine et la mémoire de la progéniture, laissant place à cette figure paternelle rassurante qu’il avait toujours rêvé d’être. Malgré tout, dans un coin de l’encéphale planait toujours ces mêmes interrogations - Augusta comprendrait-elle ce qui avait animé si profondément son ancien amour, entendrait-elle les raisons qui l’avaient poussé à prendre le fruit de leur union sous son aile ? Lui pardonnerait-elle un jour de s’être envolé loin de la protection assurée par sa famille avec son enfant ? Ruminations silencieuses qui ne trouveraient réponse que lorsqu’elle reparaitrait - si tant est qu’elle refasse surface un jour, les pistes jusqu’alors suivies n’ayant mené qu’à des impasses.

Peu à peu, une routine nouvelle s’était faite sa place dans l’existence du Rosier - chaque samedi, il s’évertuait à tuer le temps et chasser la morosité de leur environnement en contant quelques aventures inventées de toute pièce au mouflet pendu à ses lèvres. Céruléennes parsemées d’étoiles, il s’était vite rendu à l’évidence que l’enfant s’était passionné pour les histoires tarabiscotées mettant en scène prouesses magiques et créatures surnaturelles - à tel point qu’il s’était rapidement trouvé à court d’imagination destinée à satisfaire son appétit gargantuesque d’épopées épiques. C’est en fouillant dans une vieille malle gorgée de paperasses et d’ouvrages en tout genre qu’il était tombé sur un vieux roman d’aventures enchanté qu’il feuilletait étant plus jeune - la couverture était cornée et les couleurs lessivées par le temps, mais au moins possédait-il la particularité d’aspirer son lecteur au coeur de l’histoire. Littéralement. En quelques mots, père et fils se retrouvaient plongés auprès du mage héros de The Flap of the Cape et vivaient à ses côtés de fabuleuses enquêtes saupoudrées de poussière de fées, poursuivaient d’horribles bandits à dos d’hypogriffe ou encore déjouaient des plans machiavéliques tout en combattant du bout de la baguette de féroces dragons. Ces instants, fugaces et précieux, étaient les rares moments durant lesquels l’appartement 12 s’engourdissait d’un silence feutré, livre ouvert à même le sol tandis que ses lecteurs courraient de chapitre en chapitre. Lorsqu’ils reparaissaient enfin, après avoir prononcé le nom de l’oeuvre afin d’être propulsés hors du roman, hilares et exaltés, ils passaient alors un long moment à se remémorer l’aventure à peine achevée. Cette fois pourtant, le pépiement strident de la sonnette fit éclater leur bulle de quiétude.

Coup d’oeil adressé à Frank qui recroqueville ses petites jambes le long de sa poitrine, enroule ses bras autour des genoux. Il n’est pas coutume qu’ils reçoivent de la visite - lorsque Philippa réclame à voir son petit-fils, ils se retrouvent à mi-chemin du manoir, au parc où ils ont toujours eu l’habitude de se rendre. Sourcil froissé sur la trogne alors que le Rosier se relève abruptement pour rejoindre la porte d’entrée, colle son oreille contre le bois afin d’identifier un souffle dans le couloir. Les cliquetis du verrou carillonne, et dans un grincement de porte mal huilée, la silhouette se dessine à la rétine. Le souffle arraché - comme l’impression de suffoquer encore, déferlante d’émotions frappant au visage, et puis l’âme qui se noie, emportée par le tourbillon des vagues. Le palpitant pleure, douloureusement serré dans la poitrine, et la carcasse, fébrile, menace de flancher à tout instant. C’est une lame incandescente qui lui perfore les entrailles, un coup au coeur à l’en faire dégobiller, un vertige, l’essence qui bouillonne sous la carne. La gargue ébahie, lippes entrouvertes d’où n’échappe aucun mot tant la surprise l’étrangle, Rosier immobile, aspiré dans les limbes, mi-chemin entre le rêve éveillé et la cruelle réalité. Spectre glissé par le battant entrouvert, nymphe fantomatique qui pourtant se dévoile sous les orbes céruléennes comme un souvenir aux contours brumeux. Oserait-il seulement y croire, à cette apparition tant soudaine qu’inespérée ? Secoue la trogne, ne peut s’y résoudre, craint d’avoir perdu l’esprit, laisse la peur l’envahir. Les opales qui s’affolent, courent sur ce visage qu’il avait appris par coeur, qu’il aurait pu retracer de la pulpe des doigts. Le temps semble s’être arrêté avant que finalement le timbre de cette voix qu’il reconnaitrait entre mille ne résonne dans l’encéphale. Les mots se perdent dans la bouche sèche, et le sable reprend sa course. « Maman ? » Qu’il miaule derrière son épaule le gamin relevé du parquet - déjà accourt-il pour se jeter dans les jupes de sa mère qui triture encore son drôle de couvre-chef, rafale dans son sillon ramenant brutalement le sorcier à la réalité. « Augusta… ? Par Merlin. » il bafouille, la voix qui déraille, s’étrangle dans la gorge, se brise sur l’émail. Il avait tant espéré son retour sans avoir osé s’imaginer cet instant qu’il se trouvait là bras ballants, sur le pas de la porte. L’électricité parcourt le corps ankylosé, les rouages grippés s’actionnent, machine de chaire et d’os sort de la torpeur, l’air emplit les poumons. Il n’y pense pas le Rosier quand dans un battement de coeur il s’élance vers l’avant, le corps maladroit heurtant celui d’Augusta brutalement. - les bras s’enroulent si fort, museau dans la chevelure, fragrance d’un unique amour l’assaillant violemment, océan menaçant d’échapper aux paupières étroitement fermées. Ne disparait pas, qu’il supplie en silence, craignant qu’en ouvrant les yeux, mirage soit passé.


précisions:
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(#) Re: Comme un air de déjà-vu | Emile ●
23.02.24 23:53
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OMME UN AIR DE
DEJA-VU

Les secondes semblent étirer l'infini dans l'étreinte brûlante qui enserre ses ô combien lourdes épaules. Puisses tu élargir un peu plus ces bras... Les battements de son cœur résonnent sous fine ouïe de ces tambours à la mélopée tumultueuses, chaque pulsation rappelant (ces)cette année de séparation et les douleurs outrepassées mais toujours dégueulantes. Pour ne plus jamais me lâcher...Son souffle, rauque et précipité, embaume l'air de l'entrée d'un parfum mêlé de souvenirs enfouis et de promesses oubliées. Fugace instant, elle se laisse submerger par la chaleur d'autant familiarité qu'elle n'avait été reléguée aux plus profond des trippes. Que cet amour retrouvé avait tant de fois retourné. Une étreinte qui semblait effacer stigmates du temps en atteinte, les blessures de l'absence. Surprend myocarde jouer de sens, affaire endocarde en brasier. D'un battement par minute la houle accable ses joues sans espoir d'empêcher ces larmes rescapées. « Je sais... » Nulle télépathie lorsque âme-sœur contre son cœur, et cet air de déjà-vu abroge barrière des mots. « Je suis bien rentrée, cette fois. » Doute à la fois, avait-il lui aussi rêvé de son retour ? Telle maudite hantée tout juste après leur première séparation. (Presque) Dérisoire ce jour, alors que les damnés ne comptent plus toutes ces années éloignées.

Réalité l'appelle. Et tire sa veste. Le regard de Frank, d'un bleu limpide de sa candeur, en éponge, donc l'éclat cristallin change de bord et absorbe émotion qui n'est pas vraiment sienne. Comment demander à l'enfant de contenir émotion lorsque faiblesse apparente aux parents, cette étrange peine bienheureuse et qui fait tant son bien. « Tu pars plus maman ? » voix tremblante résonnant mélancolie déchire son cœur à l'écœure . Il se blottit contre elle d'étreinte acharnée, comme si sa vie en dépendait. Elle enfouit sa dextre dans ses boucles blondes, humant avec délice l'odeur sucrée de son enfant, le caressant avec tendresse mater comme pour s'assurer de cette réalité. Précieuse prunelle, se tient là, à ses côtés, attendant avec force qu'elle ne bouge plus pour l'éternité. Elle ressent ses bras fins s'enrouler autour de ses jambes, bouffée inonde l'encéphale alors qu'elle se penche pour soulever tendrement fruit de sa chair, noyau de leur plus belle aventure, savourant la douceur de ce contact longtemps espéré. « Mon bébé, comme tu as grandi... » murmure-t-elle, sa voix teintée d'un brin tristesse à l'espoir à peine contenu.

Moment douleur, lorsque la chair du fiancé d'autrefois s'écarte pour un peu. Mais déjà mère est obnubilée par toutes les coutures de sa progéniture. Non pas la crainte d'un quoique ce soit mais simplement le bonheur retrouvé d'être enfin à ses côté. C'est alors qu'Augusta laisse son regard s'échapper à travers l'appartement juste derrière, prenant pleinement conscience de l'environnement dans lequel son fils a grandi en son absence. Elle remarque le livre par terre, ouvert à une page où une illustration colorée attire son regard. C'est le livre d'aventures enchantées qu'il lui avait autrefois partagé avant même idée bambin. Retient mal un rictus lui échappe aux lippes d'un regard épris par une douceur soudaine, d'une seconde où elle oublie pourquoi ils en étaient là.

Il avait tenu promesse.

Mais de nouvel élan en pincement serre son cœur en réalisant tout ce qu'elle a manqué. Temps écoulé, jamais ne pourrait être récupéré.
« Emile... » commence-t-elle, sa voix empreinte d'une nouvelle hésitation. Ne sais plus quoi dire ni faire. Planté piquet élève aux creux de ses bras aussi ferme que possible autour de l'ossature infantile. « Je... » Les mots semblent l'étreindre dans l'étreinte apposée d'un enfant qui accroche sa mère. Allégresse d'un instant de plus, Augusta sent un poids se soulever de ses épaules. Définitive, les choses ne pourraient plus jamais être comme avant, peut-être qu'il y aura toujours des secrets entre eux, des blessures indolores mais présentes. Mais pour l'instant, elle choisit de se concentrer sur l'essentiel : leur fils, seul amour qui a survécu à toutes les tempêtes. « Est-ce que je peux entrer ? » dans les yeux pétillants d'une mer(e) qui se persécute, d'un revers de la main essuie les perles asséchées sur pommette, sent en oublier une lorsque le petit corps d'infant s'agite de la sentir détendre sa prise. Ô non jamais, elle ne le relâcherait. Alors elle repose main sur son dos, tandis que l'autre bras sous ses jambes le maintiennent tout contre sa poitrine, jambes et bras entourent hanches et épaules.
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décade : (trente-huit) années soupirées, hivers burinant le derme, entaillant la pierre, visage éreinté, carcasse devenue trop lourde à traîner.
labeur : (croupier) golden dragon casino, repère de ses déboires, antre malodorante de sa débauche, geôle dorée dans laquelle trafiquer ses méfaits ; aux yeux de tous il bat les cartes, sous la table il passe les faux gallions blanchis pour le compte de la pègre.
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Comme un air de déjà-vu | Emile Vs1v

› un air de déjà-vu (augusta).
› what was i made for (agnès).
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sang : (sang-pur) carmin immaculé, essence qu'il ne faut guère souiller, blason entaché de déshonneur, couronne d'épines arrachée au déshérité.
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particularité physique : (scars) trente-six lignes blanches gravées sur le derme, pour autant de temps passé dans les geôles putrides d'Azkaban. (tattoo) code barre traçant le numéro de matricule encré sous la carne, à la naissance du cou, au dessus de l'épaule droite.
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(#) Re: Comme un air de déjà-vu | Emile ●
08.04.24 21:47
Certains moments présents s'accompagnent d'une image qui les projette déjà dans le passé – et il arrive, aussi, que ce soit dans l'avenir.
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OMME UN AIR DE
DEJA-VU

Carcasses qui se heurtent, se retrouvent dans toute la violence d’une étreinte fébrile et brûlante. Naufragés désespérés. Leurs âmes noyées, à la dérive, malmenées par la houle, s’agrippant au radeau, de toutes leurs forces, pour ne pas sombrer. Le temps se fige, grains d’or resté en suspens dans le sablier. Chaleur de sa couenne au creux de ses bras, palpitants au diapason, l’organe s’emballe sous les poitrines asphyxiées, mille tambours rugissant dans un unique écho. Les mots s’égorgent tandis que les paupières, lourdes d’une bruine iodée, papillonnent par dessus les frêles épaules, vaine recherche d’un repère tangible, avant de céder à l’obscurité, aux étoiles qui scintillent dans l’orbite. Le sol semble s’être dérobé, l’univers tournoie dans une chute vertigineuse. Espoirs de la revoir un jour mis en terre naguère, au point que cette réalité lui semble désormais arrachée d’un songe, chimère créée de toute pièce par ses méninges fantasques et éreintées. Quand as-tu cessé de l’attendre Emile ?

Pourtant, les décharges parcourant ses paumes à mesure qu’il dresse du bout des doigts le paysage si familier de son rivage sont d’une réelle cruauté, carne incendiée alors que les phalanges s’égarent le long de son dos, caresse frissonnante sur l’échine, se perdent sur sa nuque, s’enroulent aux mèches de bronze. Les souvenirs jaillissent des profondeurs abyssales en même temps que la fragrance de sa peau, jamais oubliée - une effluve de douleur et de tristesse s’est pourtant accrochée à son arôme, qu’elle traine dans son sillage, comme un voile sombre apposé sur la trogne. Sous la puissance de son étreinte désespérée, la carcasse morcelée d’Augusta ne lui a jamais semblé si minuscule et fragile alors que dans un souffle elle offre une réponse à sa question silencieuse - à ces quelques mots, les poumons s’emplissent à nouveau d’oxygène quand jusque là, il avait retenu son souffle le Rosier. 


Les rouages grippés s’actionnent à nouveau, et l’univers reprend sa course. Il aurait voulu savourer cette étreinte bancale pour l’éternité, effleurer de ses doigts la joue rosie, s’assurer qu’elle est bien là, bien vivante, bien réelle, encore et encore - se détache pourtant de la jeune femme, instaure à nouveau cette distance qu’ils se sont imposée avec le temps, les mensonge, les épreuves. Espace tout juste suffisant pour que l’enfant s’y glisse, enroule ses bras autour d’elle, férocité d’un môme brisé par l’absence, prunelle d’azur incendiée d’une détermination à la faire prendre racine au milieu des planches grinçantes pour ne plus jamais la quitter. L’émotion lui serre la gargue comme un coup porté à la trachée alors que l’ange blond s’en assure d’une voix mal assurée, trémolo l’agitant de tremblements. Aussitôt mère retrouve sa place, flamme qui n’a jamais cessé de brûlé au fond des tripes, malgré le silence, malgré la distance - déjà le petit réclame-t-il le réconfort de ses bras, la tiédeur de celle qui l’a porté en son sein, aussi le Rosier s’écarte-il pour leur laisser l’espace nécessaire à sceller leurs retrouvailles. Nul besoin de se rapprivoiser comme cela avait été nécessaire pour lui une année plus tôt, mille éclats d’elle brillaient dans la petite poitrine de leur fils et rien au monde ne saurait les ternir. Qu’importe qu’Augusta se fasse pâle dans leur vie, pour une année ou pour cent, l’enfant retrouverait sans détours l’étreinte de sa mère.

Comme tu as grandi…
Si tu savais, Augusta - si tu avais vu comme son petit nez se plisse quand il sourit, à quel point il te ressemble. Si tu avais vu comme les étoiles dans ses yeux sont une exquise reproduction de ta galaxie. Si tu avais vu comme il est devenu un petit garçon tendre, et intelligent, et déterminé. Il n’a jamais perdu espoir, n’a jamais douté que tu lui reviendrais. Il tient tout de toi, Augusta, et dans chaque parcelle de lui je retrouve un morceau de toi.

Il aurait voulu partager ces quelques instants suspendus où il découvrait les facettes de la plus belle histoire de leur vie - s’émouvoir de ce bambin qui babille, amorce quelques pas fébriles devenus cavalcades sur les lattes de bois blanchies. Il aurait voulu qu’ensemble ils apaisent les nuits tortueuses et les cauchemars baignés de larmes, partagent les rires aux éclats et les folles aventures, les promenades au parc, l’émerveillement dans la rétine lorsque des gerbes colorées crépitaient au bout de la baguette. Pourtant, tous deux avaient été privés d’une partie de l’enfance de Frank et rien ne pouvait rattraper le temps écoulé. Même les promesses avaient fini par les éloigner de ce qu’ils chérissaient plus que de raison.

L’étreinte du môme se resserre autour du cou de sa mère - dans l’hésitation de sa voix, Frank a-t-il perçu les fêlures qui criblent l’âme de la Longbottom. Le minois posé sur l’épaule dans une insufflation courageuse tandis qu’elle le berce de sa seule présence, enroule ses bras telle une armure, bientôt feront-ils corps, mère et fils. Intimité à laquelle il ne peut faire face, l’azur rivé vers le sol tandis qu’elle bafouille encore sur le perron, lui demande enfin d’entrer. Les lagunes se relèvent enfin, braquées dans les opales de la jeune femme, se redécouvrir d’un regard. Il s’efface de l’embrasure, pogne tendue vers l’intérieur de l’appartement. « Bien sûr, je… je t’en prie. » Réalise qu’elle n’a jamais foutu un pied ici - pour quoi faire, t’en es fier de ton taudis Rosier ? Chaleur désagréable farde les pommettes tandis qu’il referme la porte grinçante après son passage, se mortifie de l’intérieur, la honte lui écrasant l’estomac.

« C’est pas très grand, mais plutôt confortable. Ça nous suffit. » il lâche comme un constat absurde - comme si elle n’avait pas déjà remarqué que la cuisine, la chambre et la salle-à-manger ne faisaient qu’un. Il est loin le manoir des Longbottom dans lequel Frank pouvait courir dans les étages, déraper sur le parquet ciré, dévaler en trombes les escaliers - que penserait-elle de ce misérable logis dans lequel il avait emmené leur enfant, arraché à l’existence ouatée que promettaient ses grands-parents ? Mal à l’aise, une main passe sur la nuque tandis qu’il se racle la gorge. Mais déjà le bienheureux gigote sur la hanche de la sorcière, s’extrait de sa poigne en se trémoussant, carcasse glissant jusqu’à ce que pieds touchent terre et lui attrape plutôt la main. « Regarde Maman. » il miaule, l’index tendu vers le livre magique resté ouvert à même le sol, bien désireux de montrer à sa mère son objet préféré du moment. Comme si de rien n’était - comme si cette épouvantable année n’avait jamais existé. « C’est une vieille babiole que j’ai trouvée dans une boutique. Je me suis dit qu’il adorerait un livre qui le plonge dans des aventures, loin d’ici… » il argumente, la gueule pâteuse, en pointant du regard les quatre murs servant de maison. « Assieds toi, je… » désigne le lit aux draps froissés, unique assise confortable permettant d’admirer le bouquin aux illustrations délavées. Si Frank n’avait pas été là, en cet instant, sans doute se seraient-ils observés en chien de faïence, bulle fragile les englobant et que le moindre mot pouvait briser. Par où commencer ? Que pouvait-on se dire après que la douleur ait tout balayé ?
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Augusta Longbottom
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myocarde : ( égaré ) épine d'une rose dans le marbre, pour autant que les choix ont tant brisé. ( amour éternel ) figé en cet héritier qu'elle chérit de tout son être.
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(#) Re: Comme un air de déjà-vu | Emile ●
18.04.24 16:00
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OMME UN AIR DE
DEJA-VU

Deux âmes avaient-elles seulement déjà été aussi intimes qu'en ces instants fugaces ? Charnel aux corps en accord parfaite harmonie pouvaient prouver de mille-et-un touchers ô combien brasier ces chairs, qu'ils paraissaient insuffisants, incomplets en comparaison à leur étreinte. A leurs retrouvailles. A cette proximité de l'être que l'on a dans la peau, malgré l'alchimie, à ces âmes-sœurs, des a(i)mants se confondent d'une (bon)heure accordée à s'être (re)trouvés. Lorsque ces instant au semblant lointain inondent l'encéphale sous stimuli d'un passé ineffable. Ne compte plus les mots douleur, ni les maux douceur. Adultes amochés par leurs vi(c)es, n'en demeurent fiertés de leur conséquence.
S'était-elle un jour délectée de cette saveur, aussi quiet que jamais elle ne l'avait encore été, que sous cette étreinte. Tout juste éloignée qu'elle songe à plonger de nouveau. Quand avait-elle retrouvé les peurs -et ses pleurs- autrefois balayés par sa seule présence à ses côtés ? Fi de foyer qu'elle aurait choisi pour le meilleur et pour le pire. Peines de ces années arrachées, mer(e) solitaire, si ne sont oubliées, reléguées à moindre place, car murs s'effondrent et derrière le cœur en berne ne peut composer rancœur. Mélodie aux notes incertaines, certes, mais qui ont bercé ses nuits sans sommeil. C'était tout ce qui importait là-bas, de ces sanglots ravalés, dans le glacial espace sans vie des secrets enfermés à double tours du ministère de la magie grecque. Si l'un fut brisé, alliance ôtée à la veille d'une promesse avortée, elle n'avait plus eu aucun doute dès lors que ce père eut honoré cet autre engagement.

Assaut affronte une ère nouvelle, effondre barrières de sa chair qui fait fronde sur les croyances de lionne farouche devient frêle féline aux griffes rongées. Les pupilles curieuses naviguent et telle (re)découverte couvre de sa chaleur humaine. Foyer n'a pas besoin d'escaliers pour proposer milles aventures inédites à un enfant de cinq ans. Foyer n'a pas besoin de s'étendre entre chaque pièces, ou encore d'une chambre accolée à celles de ses aïeuls. Foyer n'est plus seulement ce manoir de Mandrake Alley à la frontière du Godric's Hollow moldu. Foyer est si petit qu'un regard suffit pour exposer son évidence.

Foyer est lieu où amour nait chaque jour. Cet enfant en déborde autant que puisse nous accorder celui que nous avons consommé, celui que tu m'as témoigné, qui nous a consumé. Il est ce petit bout de monde dans lequel je peux être avec toi.

Il s'agite et petit garçon lui échappe. Augusta devrait déjà s'y habituer car s''éloigne de jours en jours le nouveau-né qu'elle a bercé. La merveille du monde au fond des yeux, ils brillent de pureté alors que le jeune Longbottom rapporte sa prise d'un enthousiasme qui lui avait tant manqué, mais dont elle se délecte comme des jours où sa mère l'avait vu faire ses premières fois. Le sourire se dessine, fait son œuvre, illumine le visage terni de fatigue, où elle peut enfin se permettre quelques fragments de bonheur. « Ton papa a peut-être oublié. » Espièglerie commence avec la douceur maternelle et la voix plus assurée qu'à l'accoutumée. Elle attrape le vieux bouquin renfermant autant de souvenirs qu'il possède d'aventures et fait défiler les pages de l'ouvrage pour vestige d'un ancien temps. Elle les arrête subitement et révèle à son auditoire les illustration vieillotte mais ô combien pleine de sens pour eux. « Ce passage est mon préféré. »« Ah bon ? Pourquoi ? » Innocence flotte et forme son nuage pour parfaire toile familiale, à défaut d'en être familière. « Parce qu'une fois, ton papa m'a sauvée d'une horde de bandits ! » et d'un geste taquin qui ébouriffe les cheveux défaits de quelques boucles blondes du garçon avant de lui pincer gentiment le bout du nez dans le seul but d'obtenir ce rire enjôleur qu'elle n'avait pas entendu depuis une année durant. Souffle d'une béatitude retrouvée, éphémère, mais salutaire. Cette lueur trépidante dans l'iris et pétillent les billes d'un enfant emprunt de fierté. Ces dernières s'acheminent jusqu'à son père. Vois-tu Emile, ce que je vois enfin : ce que tu es dans les yeux de ton fils ?

Réalité ressurgit, étouffe chimérique évasion comme fantomale volute qui s'en va. Elle referme ces pages comme l'on se réveille d'un rêve et le rend au petit Frank. « Mon chéri ? Et si tu me montrais ton passage préféré ? » Ainsi, elle mise sur le temps que l'enfant prendrait, assis par terre, à chercher dans les souvenirs qu'il construit encore pour retrouver ce qui lui est demandé. De sa fière allure, telle est celle du chevalier auquel on confie la quête du Graal.

Lionne devient blême, gueule assombrie d'une torture qui lacère. Palpitant qui crépite, dans ses billes qui font foi de ses angoisses, au fond d'un estomac asséché et ne trouve plus de quoi s'hydrate, rendant à cette voix tremblante d'où émerge peines trop longtemps cachées. « C'est très bien... Il a l'air tellement épanoui. » Déteint la carne, joues rosées abandonnent la teinte. Lueur de ses yeux qui se perd dans l'océan de leurs sœurs. Le faste d'une demeure familiale qui l'avait vue naître de ces quelques instants précédents ceux de son meilleur ami, son jumeau, semblait aujourd'hui dérisoire, maintenant que l'année écoulée avait éprouvé ses certitudes. Aussi petite piaule soit elle, Emile le protégerait. Cela lui paraissait, à présent, aussi formel que toutes les forces qu'elle déploierait pour un jour pouvoir s'assoupir de nouveau aux côtés de son enfant. « Je ne devrais pas te demander une telle faveur, Emile... » Devoir ou vouloir, telle question qui s'impose. Le corps alourdi s'extrait de ce fauteuil de fortune, aux usages qui semblaient aussi multiples que la pièce unique où celui-ci se trouvait. Augusta jette un œil à la juvénile silhouette qui semble prendre mission à cœur, à tourner les pages du livre une par une. Tendresse embaume l'atmosphère qui les entoure, tous les trois, et alors elle revient à cet homme qui se recroqueville sur lui-même. Comment peut-elle lui en vouloir pour ça, de ces mots qui se confondent tantôt de reproches, tantôt d'excuses, qui ne semblent même plus pouvoir se prononcer. Chiens (a)battus font muets leurs calvaires. Téméraire ne semble plus si valeureuse, lorsque la Longbottom amenuit la distance. Violence aux tempes martèle le crâne, du battant s'emballe et la mesure lui échappe. « Il faut que tu le gardes quelque temps avec toi, ici. » Imbibe le cœur écœuré par sa bile, déglutit son fardeau pour éviter que dégueule son plus grand malheur. « Je ne serais pas loin, mais pour l'instant je ne pourrais pas m'occuper pleinement de Frank au manoir. » Nouvelles larmes ruissellent sur chaque joue, sous couteau qu'elle enfonce par elle-même dans sa poitrine. Si elle connaissait de la pulpe de ses doigts chaque aspects du Rosier, chaque éclats lovés dans l'azur de son regard. Car malgré les séparations, le myocarde comme son âme au demeurant figé, dans autant de sentiments qui la criblent. A son tour, il est maître d'épée à la tranche qui caresse sa peau, pour perce-(les)cœur déjà trop abîmé. Pourrait-il seulement entendre sans jugement les chuchotements qu'elle confesse à l'abris des oreilles baladeuses de l'enfant. Sera-t-elle un jour capable de se pardonner ce châtiment d'avoir provoqué la tristesse dans les grands yeux bleus de leur fils. « Je t'expliquerais tout, je te le promets. Lorsque nous serons seuls. »
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Emile Rosier
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01.05.24 15:46
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OMME UN AIR DE
DEJA-VU

Plus rien ne compte - les barrières s’effondrent, dans un fracas tonitruant, dans un tourbillon de poussière. Il s’oublie dans cet instant éphémère Emile, se déleste du poids de ses maux trop longtemps charriés, tourments un instant envolés alors que l’étreinte se prolonge, se resserre. Les souvenirs refluent et s’esquintent, il se cramponne de toutes ses forces à quelques fragments de vie, de ces éclats palpables le raccrochant à la réalité - il ne peut avoir imaginé la fragrance de sa peau, bouquet nuancé alors que le museau s’égare dans la chevelure tempête, pas plus que ces frissons électriques qui soulève la toison de ses bras tandis que leur carne se frôle et se retrouve dans une collision. Elle est réelle, elle est réelle - litanie en carousel dans la caboche, de peur qu’en rouvrant les paupières, le mirage se soit dissipé, que la nuit soit tombée et qu’il émerge à ses draps trempés, fiévreux d’avoir trop rêvé. Les griffes pourraient s’y loger dans cette couenne, pourvu que cette fois il la retienne, que l’éternité les emmène.

Alors quand enfin ils se séparent et que la silhouette demeure, sous les clignements d’azur, il se permet de respirer à nouveau, le souffle jusqu’alors échoué au bord des lippes. Le corps reprend vie, air affluant dans les poumons, bouillon carmin aux tempes - l’interlude s’émiette et avec lui ce flot de sentiments muselés qui se déchaine à nouveau dans la poitrine. Peur, colère, désespoir, méli-mélo noir qu’il voudrait dégueuler sur le palier, hurler qu’il a tant souffert cette année passée, qu’il a cru crever de chagrin Emile, qu’il a prié qu’on le prenne lui plutôt qu’elle. Parce que sans son père, Frank ne s’en serait que mieux porté, môme épargné à ces chamboulements depuis que le sorcier avait échappé au sort funeste qui l’attendait aux fers - tandis que sans sa mère, sans doute ne s’en serait-il pas relevé. Il le voyait, cet amour inconditionnel qu’il lui portait, la minuscule carcasse jeté à ses bras à peine avait-il aperçu le minois. À son âge, Frank avait-il le privilège de l’enfance innocente à ne connaître ni le poids des doutes, ni l’inquiétude dévorante, ni la rancoeur des absences. Il ravale pourtant ses états d’âme le Rosier - pourrait-il seulement assombrir ces retrouvailles inespérées de l’amertume qui cendre sa gueule, des questions demeurées pour l’heure sans réponses ? Par égard pour son tout petit, parce qu’il n’a jamais vu les étoiles dans ses yeux briller d’une telle vivacité, étouffe cette flamme avide au fond de la gargue, s’efface pour laisser la silhouette spectrale se glisser dans son antre.

Elle n’est jamais venue ici auparavant la Longbottom, foule pour la première fois ces humbles planches vieillottes qui composent la pièce unique de sa tanière. Il aurait préféré que cela se fasse en d’autres circonstances - non, plutôt, dans l’idéal fantasmé, de celui qu’il dépeignait quelques années plus tôt, il aurait préféré qu’elle n’ait pas à découvrir cet endroit étriqué dans lequel s’amoncelaient les quelques reliques d’une vie brisée. Il paraissait loin, ce souvenir de leur petite bicoque installée sur les abords de la Tamise, demeure coquette et modeste dans laquelle ils avaient partagé premiers émois brûlants, s’étaient tricoté un avenir radieux - toit sous lequel il avait posé genou à terre, palpitant affolé alors qu’il la demandait en mariage, sous lequel elle lui avait appris sa grossesse, perles de joie à l’orée des prunelles. Au sortir d’Azkaban, il n’y avait remis les pieds qu’une unique fois, trouvant sans grand étonnement logis vide de vies, l’alliance abandonnée. Bijou récupéré, enfilé sur une chaîne dorée passée à la gorge, molestant la poitrine à chaque pas, réminiscence odieuse des erreurs l’ayant mené là. Il avait fini par se faire une raison le Rosier - rien ne serait plus jamais comme avant. La tendresse éprouvée, nullement flétrie par les affres du temps, ne suffirait pas à réparer les coeurs trop abîmés, morcelés des taillades des secrets et mensonges.

Le portrait familial se dessine timidement, l’excitation du chérubin à montrer merveilles et trésors à sa mère y aidant. Il reste silencieux le sorcier, admire cet éclat de vie qui aurait pu leur appartenir pleinement s’il en avait été autrement, n’ose s’en saisir de crainte qu’il ne cesse de briller, se ternisse d’opacité. À même le sol, l’enfant s’abreuve des mots d’Augusta, elle même engoncée dans un antique fauteuil au confort somme tout relatif, pétillements dans l’iris, tandis que du bout des doigts elle agite les pages cornées et délavées du recueil d’images, délivre sa fantaisie espiègle, les commissures s’élaguant d’un sourire. À quand remonte la dernière fois que tu l’as vue sourire Emile ? Dans un autre monde, dans une autre vie, desquels il n’appartient plus vraiment - il y passe, comme une ombre en orbite, condamné au vide perpétuel. Bien sûr qu’il n’a pas oublié. Tintement de cristal dans le rire de son enfant, mélopée salvatrice aux écoutilles, ses prunelles qui passent de l’un à l’autre, et le coeur qui se serre d’enfin apercevoir cette lueur dans les lagunes de son fils - l’inconnu du parc n’est plus, enfin se dresse-t-il paternel, exulte d’avoir trouvé son rôle avec émotion. Mais déjà le visage de la Longbottom se déleste-t-il de ses teintes pastels, l’air s’aggrave de son fardeau alors qu’elle enjoint la frimousse blonde à lui partager ses splendeurs, mine concentrée quand il glisse plus loin sur le parquet, grimoire sous les bras, attention toute détournée de cette conversation d’adultes à venir.

Le spectre refait soudainement surface, figure de porcelaine aux joues blafardes, s’épanche en banalités qui ne couvre qu’à peine les tergiversations de l’esprit. Elle est songeuse Augusta, pèse sans doute chacun des mots qu’elle s’apprête à libérer d’entre les labres - alors il lui offre tout le temps nécessaire à formuler ses aveux le Rosier, ne l’embarrasse guère d’un silence oppressant, sourire faiblard plaqué sur la gueule alors qu’il jette mirette sur l’enfant bien occupé à sa besogne. « J’ai fait ce que j’ai pu, depuis, tu sais… » Murmure fragile, avant de reprendre contenance. « Je n’ai jamais voulu l’arracher à tes parents Augusta. Je n’ai jamais douté que Lionel et Philippa s’occuperaient de Frank comme de leur propre enfant. Il en va de même pour Algie. Alors je sais que cet endroit n’est pas idéal, mais s’il t’était arrivé quelque chose, que tu n’étais pas revenue, je… les mots tremblent sur la langue Je voulais qu’il puisse grandir auprès d’au moins l’un de ses parents. » fini-t-il par admettre, céruléennes dardées alors qu’elle s’extirpe à l’assise, le rejoint plutôt au bord du matelas, amenuisant la distance qu’ils s’imposaient jusqu’alors. L’abattement pèse sur s’ossature gracile alors qu’elle prononce la sentence. Les traits se froissent sur la gueule du Rosier, sillons tortueux traçant rigoles blanches sur le front. Dans les entrailles, le coeur quant à lui s’esquinte d’une vive douleur, lame d’inquiétude perforant l’organe. Déjà, les perles iodés imbibent les joues de la damné, torrent menaçant - de la pulpe des doigts, il recueille cette larme vagabonde agrippée à sa carne. « Augusta, je ne comprends pas… » il ose dans un souffle, inspire lentement pour contenir la vague de panique qui reflue sous le poitrail. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Où étais-tu, tout ce temps ? » Quenottes s’emparent de la lippe, prenant mesure qu’elle ne pourrait rien en dire devant l’enfant - la patience s’amenuise à mesure que l’inquiétude le perfore.

L’angelot revient déjà à l’assaut, bien vite ennuyé par ce livre qu’il connait désormais par coeur - trésors débordant de ses pognes, il déverse son butin sur le lit, fierté apparente d’avoir vidé l’intégralité du contenu de la vieille malle à jouets afin d’accrocher à nouveau l’attention de sa mère. Tout est méticuleusement présenté - une peluche à l’effigie d’un fléreur, figurines de dragon, nécessaire à potions en bois, mini-balais volant. Et pour finir, une étrange forme grisâtre qui jacte et caquette, qu’il lui tend comme une préciosité. « C'est une huitre en plastique, quand t'appuies dessus ça fait pouet-pouet. » commente le paternel en haussant les épaules - il n’a jamais réellement compris l’intérêt de son fils envers ce jeu étrange et bruyant. « Maman, appuie. » qu’il miaule le môme, provoquant son irrésistible hilarité alors que le jouet provoque ses sons étranges. Mais déjà le jeune Frank se frotte-t-il les yeux avec ferveur. « Es-tu fatigué trésor, ne voudrais-tu pas faire un somme ? » « Mais, Maman ? » Paluche ébouriffe la tignasse blonde. « Maman peut rester te regarder dormir si tu le lui demandes gentiment. » Puis de détourner le regard vers l’intéressée. « Resteras-tu un moment Augusta ? » Nous parlerons une fois qu’il aura trouvé le sommeil. Reporter cette conversation à plus tard ne ferait qu’alimenter les angoisses qui tenaillent les viscères, compriment ses poumons. Que pouvait-elle avoir de si terrible à lui annoncer ? Que pouvait-elle avoir de si terrible à lui annoncer et qu’elle ne pouvait prononcer devant les oreilles innocentes de leur cher et tendre ? Quels mystères auréolaient ce retour inespéré ?

1462 mots
DÉFI 03 DU 01.05 : placer la citation des bronzés font du ski.
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(#) Re: Comme un air de déjà-vu | Emile ●
02.05.24 2:00
Certains moments présents s'accompagnent d'une image qui les projette déjà dans le passé – et il arrive, aussi, que ce soit dans l'avenir.
C

OMME UN AIR DE
DEJA-VU


tw : Crise d'angoisse

Au seuil d'intimité retrouvée, devant le père de son enfant, les souvenirs sont dans les fragrances dont on se délecte. Dans les ombres drapées tout autour, dans les timbres des voix font trembler les cœurs, dans ces maux qu'elle ressasse, dans ses mots qui résonnent en elle. Des fragments d'une vie qui se mêle au présent, incertain ; fils tissent toile d'un triptyque. Les secrets planent toujours au-dessus, en épée prête à couper leurs têtes, mais en cet instant, dans cette pièce modeste et chargée d'une chaleur si particulière : se trouve lueur qui chasse le sépulcrale. La petite silhouette de l'enfant, imprégné de cet autre monde, à travers ses rire, à travers ses yeux, tout et rien ressemble à un jeu, celui de la vie plein d'allégresse. Leur fils tourbillonne autour d'eux, les encercle d'un éclat de joie et d'innocence dans ses yeux, badinage ignore les tourments qui agitent les adultes. Adultes aux sourires teintés d'une tristesse profonde, et craint pour l'avenir de l'enfant, ceux d'un homme et d'une femme qui portent le poids de leurs propres erreurs.

Cette pièce unique qui lui est si étrangère, et qui parvient mieux que les pierres du manoir Longbottom, à l'apaiser. Ses pas résonnant sur le plancher vieilli par le temps. Chaque planche qui craquèle, chaque fissure en miroir des cicatrices qui marquent le Rosier. Elle aurait voulu que leur histoire se déroule autrement, dans un monde où les rires sont plus nombreux que les larmes, où les sourires ne se fanent pas dans l'obscurité des regrets. Le souvenir surgit dans son esprit, elle se rappelle le parfum du thé dans la cuisine, les rires qui résonnaient dans le salon sur des parties de cartes -qu'elle perdait si souvent- les baisers échangés aux lueurs d'un feu de cheminée. C'était comme si elle pouvait encore sentir la chaleur de ses bras autour d'elle, comme si elle pouvait encore entendre le battement de son cœur contre le sien. Mais tout cela n'est plus que mirage, ce rêve qui s'évanouit à chaque réveil. Réalité pour mille-et-une raisons plus cruelle. Leurs secrets sans aveux, ont tout balayé. L'amour, au sens large, lui paraît fragile et éphémère, une flamme vacillante, pourtant une flamme ardente, et la consume malgré tout. Depuis si longtemps, elle avait cessé de croire au sien. Et s'ils ne peuvent se promettre ce bonheur à deux, alors se pourrait-il qu'ils parviennent à l'offrir au fruit de leur amour.

Tu as fait comme tu as pu. Comme j'ai fait ce que j'ai pu. Quand ton absence rongeait mes os, glaçait mes sangs, et que ni le souffle de tes murmures, ni tes doigts au creux des siens, ne parvenaient jusqu'à nous.

Suspension entre deux mondes, déchirement entre la douleur d'autrefois et la peur de l'avenir. De tout ce qu'elle avait voulu oublié. Réminiscences dans les céruléennes en hypnotique quintessence. Elle aurait voulu lui épargner cette souffrance, lui épargner les tourments qui l'ont abîmée à demeurer éloignée. Que représente une année, après tout. Ils semblent à présent partager tant de poids ; de leurs silences, la lourdeur de leurs mensonges, écrasant les myocardes et tabassent les encéphales dans étau immuable. Elle aurait voulu trouver les mots pour apaiser la douleur, pour effacer les cicatrices qui marquent leurs âmes. Les larmes brûlant rétines, la menace de tout submerger sur son passage. Elle sent l'azurée emprunt de doutes de cette sœur à son âme, aux battements de son cœur appris par cœur qui trouvaient faille en cet homme, plein d'incompréhension et d'inquiétude, et elle se sentait coupable de ne pas pouvoir lui offrir toutes autres réponses. Mais serait-il capable de l'entendre ? Comment pouvait-elle lui avouer qu'elle s'était laissée prisonnière, puis cachée pour protéger leur fils ? Les mots se pressent dans sa gorge, cherchant désespérément une issue, mais elle se refuse à les dire, pas maintenant, pas au prix d'une innocence qu'elle s'est jurée de protéger. Piégée par ces nouveaux barreaux, par ceux de l'âpre réalité.

Ruisselle la goutte s'échappe, heurte la pulpe d'aucune rancœur. Trempe douceur sur la fébrile décharge qui lui parcoure l'échine depuis le coin de sa mâchoire et arrache à son souffle qui se retient. « Je- » Sa voix est à peine plus qu'un souffle, tremblant légèrement sous le poids de l'émotion qui ne peut plus l'épargner et qu'elle ne sait plus contrôler. Comme un air de déjà vu l'accable, la dextre porte sa malédiction, fond son toucher tendre sur le bras dessiné du Rosier et de son silence qui se brise, la voix étouffée qui ne parvient qu'à peine audible. « Je suis désolée de t'avoir inquiété. » Et si tu vois mes larmes, s'il te plaît, cette fois, ignore mon cœur qui bat. Elle seule sait ô combien ces mots sont insuffisants, pour toute la douleur qu'elle avait ressentie lorsqu'il se trouvait à Azkaban, pour toute la douleur qu'il a dû ressentir lorsqu'elle se trouvait ailleurs à son tour. Elle baisse les yeux un instant, sentant les larmes picoter au coin de ses paupières. Qu'il est si difficile, de se livrer ainsi, de se montrer de nouveau vulnérable devant celui qui aurait partager son éternité, ou jusqu'à ce que la mort les sépare.

Claquement clôture l'instant, ramenant au réel ce pourquoi les murs ne s'effondrent pas. Ce n'est pas le bruit de ses barricades qui se brisent. Il s'agit du couvercle d'un coffre à jouet prêt à dégueuler de toutes ses fantaisies dépourvues de subtilité qui se referme. Alors lionne range sa patte dans son sursaut, et s'apprête à de nouveau rugir. Lorsque revient lionceau avec son étrange objet qu'elle a même du mal à identifier, femme évanouie, maman retrouve son rire.

Augusta observe son fils, attendrie, alors qu'il déverse son butin sur le lit, une fierté évidente illuminant son visage juvénile. Elle sourit en décortiquant chacun de ses compagnons de jeu inanimés, car plus rien ne pouvait dérober l'attention qu'elle lui accordait en cet instant. L'évidence de son insouciance appose signature de tout ce pourquoi elle se battrait. Elle laisse échapper un léger rire lorsque le jouet émit ses sons étranges, mais elle remarque à son tour la fatigue qui commence à se lire sur le visage de son tout-petit. Mais avant même qu'elle ne puisse émettre une hypothèse, c'est Emile qui s'en empresse. Augusta sent son cœur se serrer devant la demande, une douceur infinie envahissant son être. « Bien sûr. » Murmure qui lui offre un énième visage illuminé par tout l'amour qu'elle lui porte. La Longbottom se tourne ensuite vers Emile, aperçoit dans ce regard cette lueur semblable à la sienne, de ces années qui paraissent si lointaines. A quand remonte la dernière fois qu'ils n'avaient pas eu besoin de se parler pour se comprendre ? « Je vais l'aider à s'endormir. » Et si berceuse pouvait suffire. « Si tu as un peu de thé ou... Du café ? Nous en aurons besoin. » Profite d'une opportunité de diversion, tandis qu'elle attrape l'enfant pour le déposer au fond du matelas -d'un état abimé. « Bonne nuit papa. » Déjà la petite voix semble s'éteindre que lionne couvre son petit de sa main qui caresse sa crinière aux boucles d'or. « Tu ne pars plus maman ? » D'un élan glace la dextre qui retrace chaque trait bambin de l'enfant qui lui semble grandir plus que de raison. « N'oublie jamais combien je t'aime mon trésor. » Le visage semble se redresser d'une dernière fraction d'énergie qui s'empare de l'enfant. « Maman ? Tu pleures ? » Dos au restant de cette bulle qui les enferme, les paupières rougies, rongées par ce mensonge qu'elle n'arrive plus à émettre, ces perles de sel qui viennent souiller la peau immaculée de l'enfant lorsque les lèvres de sa mère viennent s'écraser sur son front. « Sois bien sage avec papa, et mange bien tes légumes, d'accord ? » Mais nulle réponse attendue d'un nouveau traumatisme pour piétiner son cœur, de cette banalité échangée, et la promesse dans ce baiser que jamais, non jamais, elle ne baisserait les bras pour le retrouver.

« Somnum. »
Elle extrait sa baguette de la poche de son manteau, murmurant doucement le sortilège d'endormissement porté sur la chair de sa chair. La magie se répand dans la pièce, enveloppant Frank seulement dans la douceur du sommeil. Elle se détache alors du chérubin qui se laisse envahir par Morphée, non sans relâcher le frôlement de sa petite main sur le bras de celle qui l'avait mis au monde. Celle qui le regarde encore avec tendresse alors qu'il s'endort paisiblement sur le lit. Il est leur lien, leur ancre dans ce monde tourmenté, leur phare dans la tempête. Et même s'ils ont défis à affronter, obstacles à surmonter, un quelque chose, peut-être un rien, lui intime encore jusqu'à lui grignoter les fêlures figées de sa plus belle aventure, elle sait qu'ils le feront ensemble, pour Frank.

Immobile.
Avec l'enfant endormi, le temps s'arrête.
Et le cri de son cœur qui ne cesse plus de le lui arracher.
Etreinte invisible dont elle s'imaginait débarrassée, ses poumons se compriment alors que l'air semble se raréfier autour d'elle. Une lourdeur oppressante pèse sur sa poitrine, ses battements de cœur résonnent comme des tambours assourdissants dans ses tempes. Silhouette se retrouve soudainement submergée par une vague de panique, ses pensées se brouillant dans un tourbillon chaotique. Des images tournoient, et en réminiscence de cette malédiction cette même scène quelques secondes avant. Le souffle est court, le souffle se saccade, le thorax refuse de se remplir d'air. Ses mains tremblent, ses jambes vacillent sous son poids, laissant échapper un murmure étouffé de désespoir. « Je t'en prie... » Laisse retient son esprit en proie à ses pires craintes. Elle cherche désespérément l'ancrage azuré du Rosier qui l'avait autrefois apaisée durant ses angoisse. « Emile... » Tentative de combler le gouffre dépourvu d'oxygène qui l'habite. « Aide-moi. » Les pressions brisent leurs répressions et submergent cette femme qui, depuis trop longtemps, retenaient sa plus grande peur : blesser son fils, d'une manière ou d'une autre.
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Comme un air de déjà-vu | Emile
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