temporalité du rp : juillet 1955.
personnages concernés :   @Augusta Longbottom ,  @Dolores Abbott &  @Adam Bagshot
trigger warnings : aucun, pour le moment.
intervention autorisée du mj : [x] oui [ ] non
autre(s) : mission.

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Suite aux récents événements ayant secoué la tranquillité du petit hameau, l’urgence se fait sentir. Le besoin de trouver les réserves du précieux métal en possession des chasseurs entraîne ainsi de nombreuses missions parmi lesquelles, la vôtre. Sur les ordres donnés par Elena, vous retrouvez votre groupe à la frontière Nord-Est du village, côté sorcier. L’effervescence des ruelles résonne dans le lointain, après tout, la journée ne fait que commencer et les étales du marché dominical se dressent tout juste sur Merlin Square.
Les ordres sont clairs : trouver les réserves de domantium des chasseurs. Libre à vous de procéder avec votre groupe à présent, à vos risques et périls.

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1. Le flood de votre mission se trouve ici.
2. En cas de doutes/questions, n'hésitez pas à aller voir votre MJ.

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Le jour s’était paisiblement levé sur le village. L’été s’était bel et bien installé et on pouvait aisément le sentir dans les rues, à travers une forme de légèreté, presque d’insouciance. Les clameurs commençaient à s’élever, ça s’agitait doucement alors que le marché de Merlin Square débutait. Une journée qui serait belle, à n’en pas douter, du genre propice aux promenades tranquilles, à la flânerie dans les rues de Godric’s Hollow tout en faisant ses emplettes. Le genre de journée que Dolly adorait, plus encore si ça incluait de passer du temps avec Adam.

Et du temps ensemble, ils en passaient, profitant de la bulle que leur offrait leur relation naissante, où tout avait un goût de nouveauté. Pourtant, ce jour-là, le monde extérieur se rappelait à eux, dans toute sa cruauté. S’ils marchaient l’un à côté de l’autre, ce n’était pas dans l’insouciance d’une promenade matinale, mais dans l’incertitude de ce qui les attendait aujourd’hui. Dolly en avait le ventre serré parce qu’elle était déjà passée par-là et avait eu un avant-goût des dangers que ça pouvait représenter. Elle se sentait mieux préparée, plus expérimentée, ce qui ne l’empêchait aucunement de sentir une tension dans ses épaules et instinctivement, elle se collait au jeune homme encore plus que d’ordinaire. Une chose était sûre: la tâche ne serait pas simple. Elle était toujours désireuse de faire ses preuves, tout en ayant certaines appréhensions à l’idée d’aller clairement empiéter sur le terrain des chasseurs.

Ils finirent par arriver au point de rendez-vous, où il étaient supposés rejoindre Augusta, la dernière membre de leur équipe. « On doit être un peu en avance. » commenta-t-elle inutilement en voyant qu’ils étaient les premiers sur place. Elle jeta un coup d’oeil rapide à l’intérieur de sa besace afin de vérifier qu’elle n’avait rien oublié, avant de lever les yeux vers Adam. « Ça va, t’es pas trop nerveux ? » Parce qu’elle, elle l’était et elle se souvenait aussi ce qu’elle ressentait la première fois.

Elle reconnut la silhouette de la femme qui les rejoignait à son tour et lui adressa un sourire, moins détendu qu’elle l’aurait voulu. « Bonjour Augusta. » La salutation lui sembla un peu idiote de banalité quand on savait ce qui les attendait. Elle était néanmoins rassurée de l’avoir à leurs côtés. Sa lointaine cousine était une Auror chevronnée, éprouvée par des années d’expérience. Avec elle, ils étaient entre de bonnes mains. « Comment est-ce qu’on procède ? »   

Résumé + Inventaire:

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Le temps est bon, le ciel est bleu… Et Adam est heureux, comme seul peut l’être un amoureux. Godric’s Hollow déroule pour Dolly et lui ses plus beaux atours estivaux, et si on le voulait, on pourrait presque ignorer entièrement les fantômes qui hantent le village des Cornouailles. Point de spectre à l’horizon, évidemment. Mais les souvenirs d’une certaine festivité locale, achevée dans les cris et les cendres, restent malgré tout dans l’esprit de chacun. Les conversations louvoient, on évite certains sujets d’un commun accord qui demeure tacite. On observe ses voisins d’un œil nouveau : ont-ils eux aussi assisté au funeste bûcher ? Et qu’en ont-ils pensé ? Sont-ils de ceux qui considèrent que les sorciers sont des monstres à exterminer, ou de ceux qui veulent croire en un avenir meilleur, quitte à le provoquer eux-mêmes ?

Sans le moindre doute, Dolores Abbott et Adam Bagshot font partie du second groupe. Au sein de l’organisation encore clandestine des Passeurs, ils officient à leur échelle pour résister encore et toujours à la violence ambiante. Jusqu’ici, ils ont effectué leurs tâches séparément - ce qui, pour Adam, a surtout consisté en de longues réunions aux accents philosophiques, alors qu’il brûle de se lancer dans l’action. Aujourd’hui, pour la première fois, ils partent en mission ensemble, sur les ordres d’Elena Ollivander. Et, s’il n’oublie pas ses instructions, Adam ne peut s’empêcher de remarquer mille et un détails sur son chemin. Comment la lumière glisse des reflets de bronze dans les cheveux de Dolly ; comment son sourire resplendit, lorsqu’elle le regarde ; comment il se sent léger, incroyablement léger et apaisé, lorsqu’elle passe son bras dans le sien pour se rapprocher.

Il en profite pour lui voler un baiser, parce qu’il peut encore, parce que la mission n’a pas vraiment commencé. Il sera sérieux plus tard, décide-t-il, mais pendant un instant encore il est heureux comme un enfant, parce que le soleil reluit et que la vie est douce, aussi douce que la peau des mains de Dolly, sur lesquelles il trace mille dessins invisibles. « Nerveux, moi ? Jamais » répond-il lorsqu’elle le questionne. Il devrait, peut-être. Mais Adam n’est pas du genre à stresser. Il se sent prêt à partir à l’aventure, telle cette créature dont son père ne cesse de parler - un gnome ? Non, un hobbit. Bill Bagshot a dévoré le dernier roman d’un certain Monsieur Tolkien, dont il ne cesse de rabâcher les mérites à son fils… Qui a déchanté en constatant que le bouquin était plus épais que son avant-bras. Adam s’en tient sagement aux romans d’Agatha Christie, il en a d’ailleurs glissé un dans sa poche arrière, une copie écornée par l’usage répété qu’en a fait sa mère. « Et toi ? » Le blond sent bien qu’elle tremble un peu, lorsqu’ils entrecroisent leurs doigts, et il tente maladroitement de lui transmettre un peu de sa force tranquille en plongeant ses yeux dans le regard chocolat, en caressant sa joue de la main laissée libre. « Je suis sûr que tout ira bien, après tout ça n’a pas l’air trop compliqué de chercher un métal rare » propose-t-il, tout en réalisant alors même qu’il le dit que le métal en question a des effets indésirables - et surtout mal étudiés - sur les sorciers. Aussi moldu qu’il se sente, il est bel et bien capable de magie, et sa baguette dissimulée dans une autre poche de son pantalon lui sera sans doute utile s’ils devaient croiser des ennuis.

L’approche de la dernière membre de leur trio l’aide à achever de se concentrer sur l’objectif de la journée. Augusta Longbottom fait partie de l’élite qu’il admire tant : les Aurors. Sorte de super-héros du monde magique, leurs exploits sont suivis depuis l’enfance par un Bagshot dont l’une des seules déceptions est de ne pas être assez doué pour les rejoindre. « Bonjour M’dame » hèle-t-il donc, évitant de peu de se dresser de toute sa hauteur dans sa meilleure imitation d’un salut militaire. Il lâche - à regret - la main de Dolores, et plonge la pogne en avant pour achever l’accueil.

« J’imagine qu’on ne va pas simplement se balader en demandant aux habitants s’ils ont vu du domantium récemment… À mon avis, si les chasseurs sont pas complètement idiots, ils ont planqué ça dans un endroit où personne ne penserait à aller le chercher. »

Le problème quand on dit ça, réalise le gamin, c’est qu’il faut penser aux endroits auxquels personne ne pense. Et ça fait beaucoup de réflexion, tout de même.

« Je dirais… À l’écart du village ? Dans les champs, ça serait trop visible, mais dans la forêt, c’est déjà plus discret » propose-t-il, pas trop certain de son coup.

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résumé Adam n’est pas l’endive la plus fraîche du marché, mais il est plein de bonne volonté. Il est très amoureux de Dolly, mais promis, il va se focus sur la mission à partir de maintenant. Il propose d’aller chercher le domantium à l’extérieur du village, dans la forêt environnante.
inventaire baguette magique ▸ clé à molette, oubliée dans une poche ▸ roman d’Agatha Christie (Why didn’t they ask Evans?) dans une autre poche de son jean

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Dans l'éclat matinal de Godric's Hollow, l'été installé déploie ses charmes, drapant les lieux dans une atmosphère de quiétude presque trompeuse. Les ruelles pavées s'animent lentement alors que les premiers rayons du soleil caressent les façades des maisons ancestrales, faisant miroiter leurs pierres usées par le temps. Les balbutiement du matin en éveil résonnent encore, enveloppant d'une douce effervescence tandis que les habitants s'adonnaient aux plaisirs simples de cette vie quotidienne.
Tout du moins, pour certains.
Les récents événements avaient ébranlé cette quiétude de façade. En tout cas c'est ce que la Longbottom avait ressenti lorsqu'elle avait remis pied-à-terre dans son village natal. Réveil des fantômes du passé et semant le doute parmi sorciers et moldus. Un goût de quelque chose, à l'amertume tenace, de ce genre d'angoisses dont elle a habitude -ou avait. Auror de métier, de passion et de conviction, Augusta engagée par nature ne peut se terrer trop longtemps lorsqu'elle ressasse, malgré elle, cette Une découverte depuis sa geôle -assurément au grand dam de sa famille et du père de son fils.

À l'ombre de ces étalages qui bordent le chemin, Augusta aperçoit ces deux silhouettes. La première familière puisqu'il s'agissait d'une cousine éloignée mais laquelle ne pouvait oublier par le jeune âge et la proximité de leurs parents respectifs : Dolores Abbott. Douce amère d'une fragrance qu'elle s'évertue à ne pas oublier, le jeune âge lui rappelait ô combien Maeve lui manquait. L'autre office, Adam Bagshot, dont l'ardeur, bien que si peu expérimentée, semblait déjà avoir fait quelque peu parler de lui. D'un visage souriant pour approche mais au regard hasardeux et pressé, la Longbottom les salue l'un après l'autre en retour par un sourire. « Dolly, je suis contente de te revoir. » En détournant finalement les billes elle remarque la poigne s'extirper de l'autre. Nouveau genre de rictus s'empare du visage d'Augusta qui tarde légèrement par malice à rendre la main tendue par le jeune homme. « Tu es le jeune Bagshot, appelle moi Augusta, je pense que ce sera plus simple. »

Alors qu'ils se préparent à partir en quête des réserves de domantium des chasseurs, Augusta sent le poids de la responsabilité peser sur ses épaules. Le palpitant qui prend conscience que l'aînée n'a pas le droit à l'erreur. Jamais elle ne se le pardonnerait. Une promesse faite à elle-même.
C'est aux questionnements d'Adam que la Longbottom finit par acquiescer. « C'est aussi logique que c'en est... Presque banal. Mais il faut bien commencer quelque part. » Peut-être par un défaut professionnel, l'auror devait peut-être s'inspirer de cette simplicité qu'était le fait de se mettre à la place de. Après tout, elle aussi, n'est-elle pas chasseresse ? « Je pense qu'il ne serait pas bon d'être reconnus, même si nous avons des identités moldues. Alors... » Elle pose un léger arrêt pour prendre le sac à dos qu'elle décroche pour l'ouvrir et en sortir deux flacons qu'elle leur tend, une chacun. « Je nous ai acheté du polynectar. Nous attendrons le bon moment pour le prendre. » Augusta glisse son regard tantôt sur l'une, tantôt sur l'autre, et tente de jauger ceux qu'elle voit comme trop jeunes pour ce genre d'affaires. Elle leur aurait posé mille-et-une questions de préparation si elle avait pu, mais il leur fallait partir, car le temps n'était jamais un allié dans ce genre de quête. « Est-ce que ça ira ? » Question aussi anodine qu'elle ne semble pas être posée au meilleur moment qui soit. Mais elle qui est mère aujourd'hui, et qui ne souffre que trop à l'idée de laisser vivre son enfant au cœur du danger, ne peut pas s'empêcher de penser que ces deux là ont sûrement aussi des parents qui pensent peut-être comme elle.

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Bien loin de l’effervescence dominicale, au cœur même des quartiers résidentiels, vous descendez les rues pavées, bordées de maisonnées aux devantures modestes. Ici, rares sont les âmes que l’on croise. Vagues échos dans le lointain de la vie qui continue son cours dans la bourgade, votre chemin finit par croiser celui d’un homme. Sa carrure imposante engoncée dans un costume aux fibres malmenées par le temps laisse deviner sa position sociale peu aisée. Étoffes du dimanche et des grandes occasions, son air bourru accentué par la barbe mal entretenue léchant sa mâchoire à l’angle prononcé viennent renforcer la méfiance qu’il vous inspire. À vos sourires, ses traits se durcissent un peu plus et son pas lourd ralentis jusqu’à se dresser en obstacle à votre progression. « Vous vous êtes perdus ? » vous interpelle-t-il avec brutalité avant d’ajouter « J’vous ai jamais vu dans l’coin. Vous v’nez d’la ville ? » Son regard clair surmonté de deux sourcils broussailleux vous inspecte tour à tour, peu enclin à vous laisser passer votre chemin sans obtenir une réponse de votre part.

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Les voilà en marche pour traverser le village. D’un commun accord, ils avaient choisi de passer par des ruelles moins centrales, moins fréquentées également. Plus vite ils iraient, mieux cela vaudrait pour le bon déroulement de la mission. Par réflexe, Dolly gardait la main sur sa besace, se répétant mentalement la liste de tout ce qu’elle avait pris, en espérant ne rien avoir oublié d’important. Elle était bien mieux préparée que la première fois, plus rodée aussi. Malgré les tentatives d’Adam de se montrer rassurant, elle savait qu’elle avait raison d’avoir peur, et qu’il aurait sans doute dû être plus inquiet lui aussi. On pouvait espérer que la mission se déroule sans encombre, mais aller chercher quelque chose qui appartenait aux Chasseurs ne serait pas anodin; elle avait entendu de sales histoires à leur sujet, et vu aussi les dégâts qu’ils pouvaient provoquer. Elle voulait éviter de penser qu’il puisse arriver quelque chose à l’un d’entre eux. Mais Augusta était là, une auror chevronnée en qui la jeune Abbott savait pouvoir faire confiance.

Ils croisèrent la route d’un homme peu avenant, aux vêtements abimés et mal taillés pour lui à qui, comme ses deux compagnons, elle adressa un « Bonjour » poli. L’effet de ces salutations ne fut malheureusement pas celui désiré et sa mauvaise humeur s’intensifia alors qu’il les questionnait rudement, leur barrant le passage. Difficile de savoir si c’était leur attitude qui avait été un problème ou s’il aurait mal réagi de toute façon. Quoiqu’il en soit, ils se trouvaient face à un imprévu qui pourrait les mettre en difficulté; leur mission promettait déjà d’être compliquée, une altercation avec un homme (probablement moldu?) pourrait sérieusement leur mettre des bâtons dans les roues.

La petite brune décida de tenter une approche, tout en espérant qu’elle n’aggraverait pas la situation. « On ne voulait pas vous déranger Monsieur, on ne fait que se promener. » Elle avait adopté un ton qui se voulait léger mais en réalité n’en menait pas large et priait Merlin intérieurement pour qu’il ne les retarde pas davantage ni n’attire trop l’attention sur eux.

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Il ne parvient pas trop à déterminer si l’Auror vient de lui faire un compliment, ou de qualifier ses idées de banales à en pleurer. Et du coup, il est un peu tracassé : lui qui voulait passer pour un stratège aguerri, vient-il de révéler qu’il n’a pas vraiment d’idée sur la direction dans laquelle emmener cette mission ?

« Ça devrait aller, M’da… Augusta. »

Ils se mettent en route, décidant d’un commun accord d’éviter les rues les plus fréquentées de Godric’s Hollow - village dans lequel les habitants ont pris l’étrange habitude de tenir le marché juste après la messe. Cela entraîne la présence de pas mal de gens dans les rues, et Adam se dit que sortir le Polynectar n’est pas une mauvaise idée, mais ses partenaires semblent penser qu’il vaut mieux garder leur atout pour plus tard. Il ne connaît pas grand-chose aux potions, alors il leur fait confiance, et marche d’un bon pas tout en jetant des regards alertes à la ronde. Il connaît ce village comme sa poche, et pourtant, tout lui semble légèrement différent, regardé à travers les yeux d’un quêteur.

Ce type qui s’approche, par exemple… En temps normal, Adam se contenterait de hocher la tête en un salut machinal, et sa haute stature dissuaderait l’inconnu de lui chercher des noises. Seulement voilà, rien n’est moins normal qu’une quête pour le compte des passeurs, alors sa belle assurance affichée face à Dolly quelques instants lui fait défaut au moment critique. Il se contente d’ajouter après elle que « Non non, on n’est pas perdus, M’sieur. On habite pas loin, avec ma… fiancée, et sa cousine. » Il rougit plus vite qu’un Rapeltout dont le propriétaire aurait oublié jusqu’à l’existence. Sa fiancée ? Après le fiasco qu’a causé Arthur, ce mot peut déclencher des guerres. Mais trop tard pour reculer, alors il évite soigneusement de regarder Dolly et Augusta, préférant poursuivre la conversation comme s’il croisait des types taillés comme des Armoires à Disparaître tous les jours que Merlin fait. « Et vous, vous êtes d’ici ? Si votre véhicule vous pose problème, n’hésitez pas à passer au garage Thackeray, on fait des réductions pour les gens du coin ! » bafouille-t-il, espérant que la mention de l’institution locale suffira à apaiser le grognon qui barre leur chemin.

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résumé Adam fait genre qu’il gère la fougère, mais il est tout de même un poil stressé par l’importance de la mission qu’on leur a confiée. Face à l’inconnu, il sort son plus beau sourire et prétend (ce qui n’est pas un mensonge) qu’il habite pas très loin.
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En longeant les ruelles moins fréquentées, la douce lumière du village baigne Godric’s Hollow d'une tranquillité presque mensongère. Augusta marche aux côtés de ses jeunes compagnons, un soupçon d’appréhension dissimulé sous son calme habituel parsemée de la légère assurance en héritage. La prudence est toutefois de mise, leur mission est loin d’être anodine, et elle ne peut s'empêcher de surveiller leurs arrières, les sens en alerte. De chaque recoin peut aussi surgir une menace potentielle.

Ils avancent parmi les maisons aux façades usées par le temps, jusqu’à ce qu’une silhouette abrupte s'impose à leur chemin. L’homme, vêtu de vêtements usés par les années et l’âpreté de la vie, les scrute avec méfiance. À ses salutations polies, il réagit avec rudesse, son regard dur et perçant cherchant à les sonder. La méfiance se lit dans chaque ligne de son visage, accentuée par une barbe négligée et des sourcils broussailleux.

Dolores, courageuse et aimable, prend les devants, tentant de désamorcer la situation avec sa douceur. Malgré son ton léger, Augusta peut percevoir la tension sous-jacente dans sa voix. La petite brune fait de son mieux pour apaiser, mais elle emploi la prudence de mise dans une telle situation. Adam, enchaîne, rougissant à vue d’œil, et pourtant se débrouille comme il peut pour... Noyer le poisson ? Augusta aurait presque pu admettre que cette histoire de fiançailles était réelles, tant l'enthousiasme du jeune homme semble déborder. C'était peut-être grotesque mais Augusta imaginait bien que ce genre de diversion pourrait mener son affaire. Elle agrémente d'un sourire attendri et serein, enfouie par ailleurs la sécheresse qui prenait sa gorge par un dégluti qu'elle fait discret. Elle décide alors de prendre les choses en main, espérant que son intervention saura calmer la méfiance de leur interlocuteur. S’avançant légèrement, elle adresse un sourire sincère à l’homme, ses yeux reflétant une assurance tranquille.

« Bonjour. » Il lui faut choisit soigneusement ses mots, tentant d’instaurer une atmosphère de normalité et de confiance. « Ils font même un travail formidable et en un temps record. » Un rebondissement pour suivre l'essai du jeune Bagshot. « Belle matinée pour se promener, Monsieur. » Elle tente d'abréger la discussion, que de sa rustre posture cet homme décréterait finalement que ces trois là étaient bien inintéressants.

Sa voix, douce mais ferme, ne laisse pas de place à l’hostilité. Elle espère que son ton apaisant en complément de ses deux partenaires suffira à dissiper les doutes de l’homme. La poursuite de leur mission dépend peut-être de cette rencontre, et Augusta sait que la moindre erreur pourrait leur coûter cher. Gardant son regard fixé sur l’homme, elle attend sa réaction, prête à intervenir si nécessaire, mais espérant de tout cœur que celui-ci passera finalement son chemin.

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Face aux trois âmes jugées de perdues, la défiance est de mise chez l’homme qui vous barre la route. Un air renfrogné pour toute réponse, les sourires ne semblent pas l’atteindre, pire encore, ils renforcent la défiance crispant ses traits. Homme de peu de mots, l’inconnu au costume soulignant l’imposante carrure dont la nature a su le doter vous dévisage tour à tour.
« Vous prom’ner, hein ? » lâche-t-il non sans l’ébauche d’une grimace réprobatrice pour la jeune demoiselle avant que son attention ne soit attirée par le seul homme de leur petite troupe. L’embrasement de ses joues ne parvient qu’à lui faire hausser un sourcil, ses prunelles sombres examinent le gamin avec apitoiement. ‘Cette jeunesse…’ peut-on aisément deviner sur ses traits tandis que son intérêt est piqué aux explications appuyées par la fameuse cousine.
« J’connais bien la famille Thackeray…. De braves gens, on les voit souvent à l’église… » Un pas dans leur direction, les sourcils broussailleux s’unissent alors qu’il les toise l’un après l’autre avant d’ajouter avec mépris.
« Z’allez pas à la messe ? Un dimanche… ? »

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Les sourcils broussailleux de l’inconnu s’agitent, ça lui fait comme deux chenilles poilues qui se rejoignent au milieu de son front plissé pour ne plus former qu’un mille-pattes dansant au rythme de ses interrogations… Focus, Ady. C’est la voix d’Arthur, qui n’a rien à faire là - comme le frangin lui-même, avec lequel le doux géant est toujours en froid. Mais la voix, comme son propriétaire, n’en a rien à faire. Et elle n’a pas tort : il vaudrait mieux qu’il se concentre, s’il ne veut pas passer pour l’idiot du village.

« Vous êtes sûr que vous ne confondez pas avec les Shelley ? » demande-t-il lorsque l’inconnu mentionne la présence des Thackeray à la messe dominicale. De cette famille, il ne connaît que son patron, une sorte d’ours taciturne qui préfère la compagnie des voitures à celle des autres êtres humains. Et dans ses souvenirs du village, qui certes datent de l’époque du Blitz - et il n’était alors qu’un enfant - il pioche ce bout de sagesse populaire. « Les Thackeray sont plutôt des adeptes de la séance du samedi soir… Si vous voyez ce que je veux dire. » Il se demande si l’interpellation n’est pas un piège, mais il préfère couvrir les arrière du trio.

Aussi poursuit-il sur le ton de la conversation, comme il le ferait au garage.

« C’est que, vous voyez, nous sommes du village, mais pas notre cousine… Enfin, la cousine de Nicole » glisse-t-il, le prénom de couverture coulant de ses lèvres. Comme tout détail qui concerne Dolores, il l’a instantanément retenu. « Elle vient de la ville, alors on profite de chaque instant libre pour lui faire visiter Godric’s Hollow ! »

« Mais ne nous laissez pas vous retenir » relance-t-il, suivant la direction d’Augusta qui a déjà marqué son impatience de poursuivre leur mission. « Après tout, la messe dominicale n’attend pas ! » Il s’empare avec douceur du bras de Dolly, et se détourne déjà de l’inconnu, libérant le passage pour ce dernier et espérant que cela suffise à mettre fin à leur échange.

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résumé Adam improvise un peu, se basant sur de vieilles rumeurs qui traitent les Thackeray d’excentriques adeptes de la médiumnité (cf. la fiche famille) et tente de se débarrasser de l’importun en l’envoyant voir ailleurs s’il y est (poliment, bien sûr).
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La situation était épineuse. Il aurait été absurde de devoir mettre toute leur mission en péril à cause d’une mauvaise rencontre. Faire preuve de diplomatie et espérer que l’homme face à eux n’en prenne pas ombrage était bien le seul moyen qu’ils avaient de s’en sortir. Adam prit la parole à son tour et les mots (ou plutôt un des mots) qu’il employa eurent de quoi lui faire presque oublier ce pour quoi ils étaient là.

Fiancée, il avait bien dit fiancée ? Alors oui, elle savait que c’était pour de faux, un mensonge pour leur permettre de se sortir d’affaire. Ils n’en étaient pas à ce stade, et surtout, ce n’était pas le moment de s’y attarder. Mais tout de même, elle sentit son coeur gonfler dans sa poitrine et dut rassembler toute son énergie pour conserver cette même expression aimable, innocente et empêcher ses yeux de briller, son sourire de s’étendre jusqu’à ses oreilles.

Non non non, il y avait plus urgent. La mission, il fallait qu’elle pense à la mission. Elle avait un peu perdu le fil, le récupérant seulement alors qu’Augusta appuyait leurs dires et faisait preuve d’une assurance qui forçait l’admiration. Son expérience en la matière était plus qu’évidente et Dolly espérait un jour en avoir tout autant.

La suite la perdit un peu plus. Si elle put acquiescer, confirmer d’un signe de tête que oui, ils se promenaient le reste était plus compliqué. Elle ne connaissait le nom de Thackeray que parce qu’Adam travaillait pour l’un d’entre eux. Quant à cette coutume moldue d’aller à la messe, elle était de celles que la petite brune ne parvenait toujours pas à comprendre malgré ses efforts. Mais Adam s’en sortit avec brio et une fois encore elle dut ravaler toute la fierté qu’elle ressentait. Le prétexte qu’il avait inventé était absolument parfait. « C’est exact, c’est la première fois qu’elle vient. » Elle esquissa un sourire en direction d'Augusta, puis appuya les mots du jeune homme alors qu’elle commençait à le suivre. « Oh oui, on ne voudrait surtout pas vous déranger plus longtemps. Passez une bonne journée ! » Elle n’osa échanger un regard plus éloquent avec l’Auror de crainte qu’un simple détail suffise à les trahir. Il n’y avait plus qu’à espérer que l’homme en resterait là.

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