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adversity bends the heart (dolores) |
hiboux : 199
pseudo : foxie
faciès & dot : Cate Blanchett (unbrokenresurrection)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Ethel ▸ Saoirse ▸ Agnes ▸ Adam
gallions : 1375 pronoms : she-her (elle)
décade : 55 ans
labeur : présidente du Magenmagot, juge estimée et collègue respectée, troisième figure du monde magique - en toute modestie, évidemment.
alter ego : Lydia Webster, avocate pour la firme locale Wesson & Mackenzie
sang : née-moldue, ascendance en source de fierté mais aussi de douleur pour la sorcière que ses parents n'ont jamais réellement encouragée
don : bouclier dressé autour d'un esprit dont il faut protéger les secrets, expertise dans le domaine de l'occlumancie acquise au fil des anset d'une pratique assidue
myocarde : mariée à l'unique amour de sa vie, le psychomage Oliver Umbridge
allegeance : alliée tacite des Passeurs, mais loyale au Magenmagot avant tout
particularité physique : porte parfois des lunettes à monture écaille de tortue
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| ( #) adversity bends the heart (dolores) ● 27.12.23 22:16 |
| ● ● ● you have nothing to fear if you have nothing to hide ● ● ● temporalité du rp : juin 1955, un vendredi en fin de journée personnages concernés : Dolores Abbott & Helen Umbridge trigger warnings : aucun (à ce stade) intervention autorisée du mj : [] oui [x] non autre(s) : mentions du personnage de Ronald Abbott
IN FOR THE KILL - 2021-2022 JEUX 2024 TEAM SOMBRAL |
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 27.12.23 22:18 |
| As fire bends the stubborn steel A DVERSITYBENDS THE HEART Elle avait failli à sa promesse.
Certes, Helen avait pour elle l’excuse d’une montagne de dossiers toujours plus haute - et dont l’accumulation n’était pas un mystère, au vu des circonstances dans lesquelles se trouvait plongé le pays, et par conséquent le Ministère. Les troubles constants, tant du côté moldu que sorcier, allaient de mal en pis : les disparitions ne s’arrêtaient pas, et maintenant un bûcher en place publique… Oui, le service de la Justice Magique était débordé ; oui, le Magenmagot se réunissait plus fréquemment qu’à l’accoutumée ; oui, tout cela la forçait à augmenter encore et encore son rythme de travail déjà exigeant.
Mais tout cela n’était qu’une excuse. Un prétexte bienvenu, qui dissimulait des sentiments bien moins avouables qu’une difficulté à gérer sa charge de travail. Helen se sentait coupable, et l’émotion était nouvelle pour celle qui avait présidé tant de jurys. Si elle avait dû monter un dossier contre elle-même, toutefois, elle n’aurait su par où commencer. Chefs d’accusation : non-assistance à Auror renvoyé ? Non, il ne s’agissait pas de cela, pas vraiment du moins. Déjà, parce que Ronald Abbott n’avait pas été renvoyé, simplement démis. Ensuite, parce qu’elle savait qu’il n’aurait pas voulu d’une quelconque assistance - ni de la part de son ancienne professeure, ni de qui que ce soit d’autre. Il n’empêchait que la situation avait laissé un goût extrêmement désagréable coller au palais de la magistrate. Lorsque l’Auror avait été forcé de quitter le Ministère pour une période non déterminée, il avait refusé de lui en expliquer les raisons, mais lui avait demandé une faveur - une seule, toute petite faveur. Qui n’en était pas vraiment une, à bien y réfléchir. Et pourtant, Helen Umbridge avait failli.
Dolores était une grande fille, n’avait-elle de cesse de se raisonner, alors qu’elle progressait dans le couloir menant aux bureaux des assistants parjurants. Dolores n’avait pas besoin qu’on la cajole, elle qui venait de fêter ses dix-neuf ans, elle n’avait sans doute en tête que l’avancement de sa carrière, ou d’autres préoccupations de son âge. À quoi pensaient donc les gens de moins de vingt ans ? Bon sang de bonsoir, Helen, tu n’es pas si décatie. À cinquante printemps allègrement passés, la sorcière se demandait toutefois si elle pouvait encore imaginer les soucis des jeunes, et ce d’autant plus qu’elle avait elle-même été de ces jeunes si sages et concentrés qu’ils en paraissaient perpétuellement plus âgés. C’était d’ailleurs cette similitude avec un discret médicomage qui l’avait amenée à s’intéresser davantage à lui, toutes ces années auparavant… Peut-être pouvait-elle aborder ainsi la conversation ?
Sauf que la simple idée de demander à la fille de Ronald si elle voyait quelqu’un en ce moment la projetait plus de trente ans en arrière. On n’avait eu de cesse alors de lui poser la même question, au point où elle avait inventé un petit sortilège faisant surgir un panneau de sa baguette, qui proclamait ASK AGAIN LATER… OR NEVER. Ruse qui avait rapidement découragé les amies les plus coriaces - et même sa soeur jumelle avait fini par cesser de la taquiner au sujet de son célibat prolongé. Hors de question donc de soumettre la pauvre Dolly au même châtiment.
C’était donc dans une démarche strictement professionnelle qu’elle approcha la brune. Dossier calé sous le bras, elle frappa à la paroi du cubicule qui séparait Miss Abbott de ses collègues, entonnant un Toc toc aussi neutre que possible.
Miss Abbott ? J’ai ici un dossier sur lequel j’aurais besoin de vos éclairages, pouvez-vous me suivre jusqu’à la salle de réunion la plus proche ?
Dix minutes de randonnée ministérielle plus tard, il devint évident que toutes les salles de réunion de l’étage étaient occupées par l’un ou l’autre groupe de collègues en grande conversation. Un rapide regard à sa montre moldue - fière trace d’un héritage qu’elle avait à cœur de rendre visible - avertit la blonde qu’il était largement passé six heures.
Bon… Ce sera pour demain, j’imagine soupira-t-elle avec résignation. Oliver allait l’étriper si elle rentrait encore après sept heures, et elle ne pouvait vraiment pas se permettre une scène de ménage ce soir - pas alors qu’elle avait encore tant de dossiers en attente. Se tournant à nouveau vers la jeune femme qui l’avait suivie sans trop poser de questions jusque là, elle s’adressa enfin à elle sur un ton -un poil - moins formel.
Prenez donc votre manteau, Dolores. Ce soir, vous mangez chez nous - et je vous promets que nous ne parlerons pas de travail. C’est bien la moindre des choses que je puis vous proposer, après vous avoir ainsi promenée pour rien servit-elle en guise d’excuse et de prétexte. Peut-être tenait-elle enfin l’occasion rêvée de tenir la promesse faite à Ronald un mois plus tôt : veiller sur sa fille unique.
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Dernière édition par Helen Umbridge le 13.03.24 15:51, édité 1 fois |
| passeur: be kind & just ● hiboux : 896
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décade : dix-neuf ans, entre une adolescence perdue et l'âge adulte qui lui ouvre les bras
labeur : diplômée depuis un peu plus d'un an, elle était jusqu'à il y a peu assistante parjurante au Magenmagot. désormais sans emploi, elle cherche sa voie
alter ego : Nicole Desplat
sang : sang pur, bien que ça n'ait pas la moindre importance à ses yeux
myocarde : le coeur accroché et offert à un doux géant
allegeance : passeuse depuis janvier 1955, branche aubépine
particularité physique : une cicatrice sur la tempe droite, due à une malheureuse rencontre avec un cognard lors de son tout premier match de quidditch
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 05.02.24 19:08 |
| There must be something you can do To ease the burden of the day A DVERSITYBENDS THE HEART Tout changeait. Trop vite, trop abruptement. Le départ de son père avait laissé un vide que la jeune fille ne parvenait à combler. Alors que tant d’autres jeunes gens de son âge auraient sans doute rêvé de prendre leur indépendance, Dolly aurait à peu près tout fait pour que Ronald revienne. Il ne lui avait rien dit, ou du moins pas grand chose, mais l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l’Auror, elle l’avait bien sentie elle aussi. Le pourquoi était resté un mystère, mais elle était certaine que tout avait changé le jour de la Saint Godric. Elle ne parvenait cependant à deviner dans quel lieu il se trouvait, ni ce qu’il y faisait, cherchant en vain des indices dans les quelques lettres qu’il lui avait déjà envoyées. Et comme si ça ne suffisait pas, elle avait subi une humiliation publique à la distillerie Weasley et probablement du même coup perdu définitivement quelqu’un auquel elle s’attachait.
Elle se sentait bien seule Dolores, et avait trop de fierté pour le dire, à un âge où on estimait encore que demander de l’aide serait faire aveu d’immaturité. Alors elle noyait le poisson, refusait désormais d’ouvrir son courrier à moins de reconnaitre sur l’enveloppe l’écriture paternelle, trop terrifiée à l’idée de lire qu’il ne rentrerait plus jamais à la maison. Elle se levait, travaillait, rentrait le soir et dînait seule (les moments les plus difficiles, alors que Ronald avait toujours insisté pour qu’ils mangent ensemble lorsqu’ils le pouvaient). Chaque jour se répétait, semblable au précédent en une routine dans laquelle elle s’absorbait peu à peu pour tromper la solitude et l’inquiétude.
Il n’était pas rare qu’elle reste tard au Ministère, plus pour éviter de rentrer que par souci de terminer ses tâches. Lorsqu’elle aperçut la haute silhouette d’Helen Umbridge qui frappait à la paroi de son cubicle, son corps se tendit instinctivement. Si cette femme l’intimidait un peu, ce n’était pas parce que Dolly la craignait, non; c’était au contraire, parce qu’elle l’admirait. Quand la jeune fille pensait à ce qu’elle espérait être plus tard, c’était bel et bien l’image de l’ancienne professeure de son père qui lui venait en tête. Helen Umbridge lui apparaissait brillante, forte, ambitieuse. Elle semblait avoir réussi sa vie professionnelle aussi bien que sa vie personnelle et elle était la principale raison pour laquelle, faute de vraiment savoir quoi faire de sa vie et son avenir, la jeune Abbott avait souhaité travailler au Magenmagot.
Seulement voilà, ces derniers temps elle avait la très nette impression de ne pas avoir été à la hauteur: elle était distraite plus facilement, sujette aux étourderies et aux erreurs. On ne lui avait pas encore fait de reproche direct, mais elle sentait parfois une pointe d’agacement chez certains collègues et craignait de s’attirer davantage de problèmes si elle continuait sur cette voie. Et si c’était déjà le cas ? Et si quelqu’un avait décidé d’avertir Mrs Umbridge, venue alors pour la sermonner ? L’idée même de la décevoir lui donnait envie de disparaitre sous terre. Heureusement les paroles de la présidentes du Magenmagot eurent tôt fait de la rassurer et elle se détendit un peu. « Oh, bien sûr. » répondit-elle rapidement avant de se lever précipitamment de sa chaise pour la suivre.
Tout en trottinant derrière la juge, Dolores ne put que se demander dans quelle mesure une personnalité d’un tel acabit pouvait avoir besoin de l’avis d’une petite assistante sur un dossier. Elle ne pouvait qu’espérer être à la hauteur de cette tâche et avoir quelque chose d’intelligent à dire sur le sujet, quel qu’il fut. La promenade dura un petit moment, le temps pour elles de se rendre compte que pas une salle de réunion n’était disponible. « Ca ne fait rien. » répondit-elle avec un sourire, sans trop savoir si la blonde l’avait entendue ou non. La réponse eut en revanche de quoi surprendre la jeune fille, qui ne s’était guère attendue à une invitation. L’idée pourtant lui plaisait, même si elle craignait que sa conversation ne soit peut-être pas à la hauteur de celles que Mrs Umbridge devait très certainement partager avec Ronald lorsqu’ils se retrouvaient (du moins ce qu’elle en imaginait). De toute façon, l’offre était tournée d’une telle manière que Dolores aurait trouvé difficile de refuser si elle l’avait voulu (ce qui n’était pas le cas). Son sourire s’élargit à l’idée de ne pas passer sa soirée seule dans son appartement, pour une fois et au contraire de pouvoir partager quelques moments avec une femme qu’elle admirait. « Avec plaisir… si ça ne dérange pas bien sûr. Je vais chercher mes affaires. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, la petite brune ne traina pas longtemps pour retourner à son bureau et récupérer sa veste et son sac avant de rejoindre la présidente d’un pas rapide.
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 13.03.24 17:05 |
| As fire bends the stubborn steel A DVERSITYBENDS THE HEART Le regard paniqué de la petite brune lui rappela immédiatement celui de sa mère. Victoria n’avait suivi ses cours que deux courtes années, et Helen avait toujours été plus proche de Ronald Abbott que de sa femme, mais le souvenir la frappa de plein fouet, comme s’il cherchait à compenser les années écoulées par une violence renouvelée. « Allons, je ne vais pas vous manger simplement parce que vous avez rendu votre devoir en retard… D’autant plus qu’il est extrêmement complet : je n’avais demandé que vingt lignes, pas trois pages ! » Victoria avait baissé le regard, et l’enseignante avait dû clarifier ses propos. « Je vous enlève un point pour le retard, mais j’en ajoute un pour l’originalité du sujet que vous avez choisi » avait-elle glissé dans un sourire. « Il est si rare que l’on envisage les potions comme un moyen de défense magique ! Vous m’avez donné à réfléchir, et cela ne m’arrive pas à toutes les corrections de copies. Soyez donc fière de vous, Victoria. Voilà qui est mieux » avait-elle approuvé, lorsque la brune avait relevé le menton et osé soutenir son regard doux. Comme sa mère, environ trente ans plus tôt - le temps est assassin, et emporte avec lui le rire des enfants, songea soudain la blonde - Dolores mit un instant à lui répondre. Helen n’osa pas se retourner alors que son regard clair guettait une salle vide, de peur qu’une nouvelle vision sortie tout droit de son passé ne vienne s’imposer à elle. Victoria avait été emportée par son amour des potions, l’une de ses innombrables expériences lui ayant coûté la vie il y avait presque onze ans de cela. Et voilà qu’à présent, son enfant avait perdu le seul parent qui lui restait, d’une manière certes moins définitive… Mais tout de même. Helen ne savait que trop bien ce que l’on pouvait ressentir lorsque plus personne ne vous ancrer. Lorsque le domicile était vide d’une présence tellement familière qu’elle en était devenue indissociable des lieux eux-mêmes. Elle se voyait toutefois mal aborder le sujet aussi frontalement avec la jeune Abbott, préférant user de stratégies dignes d’une politicienne. Ou d’une amie de la famille. Distance éminemment difficile à trouver, équilibre instable entre la proximité et le désir de laisser à chacun son intimité. La balance penchait un peu trop souvent du dernier côté, lorsque l’on parlait du couple Umbridge, qui semblait avoir adopté la devise Pour vivre heureux, vivons cachés. Lorsqu’elle se décidait à faire le premier pas, néanmoins, la magistrate savait mettre les petits plats dans les grands. Tandis que Dolores s’emparait de ses affaires, Helen renvoya vers son bureau le dossier qu’elle tenait jusqu’alors sous son bras, d’un élégant geste de sa baguette magique. « Bien sûr que cela ne me dérange pas. D’ailleurs, tu ne me déranges jamais, s’il fallait encore que ce soit précisé : ma porte t’est toujours ouverte, que ce soit ici au Ministère, ou à Godric’s Hollow. » Que tu aies des soucis ou pas, retint-elle. Comme souvent avec ses rares amis, elle avait peur d’en faire trop. Pourtant, ses mots étaient sincères : si n’importe laquelle de ses connaissances avait frappé à sa porte, Helen aurait tout lâché pour les écouter, qu’elles viennent lui demander de l’aide ou simplement une oreille attentive pour épancher leurs peines de cœur. Son touchait dorénavant à la familiarité, alors qu’elles quittaient l’étage réservé aux employés du Magenmagot pour se diriger vers l’atrium presque désert. Si l’endroit était une véritable fourmilière en journée, il se vidait à une vitesse alarmante entre cinq et six heures. Seuls deux âtres étaient maintenus en service permanent par un très vieil elfe. Prévenant, ce dernier leur tendit un pot de Poudre de Cheminette, dans lequel Helen piocha allègrement. « Inutile de vous expliquer comment cela fonctionne, je présume ? »La plaisanterie était d’ordinaire adressée à Ronald, mais elle dédia le même sourire en coin à la fille de ce dernier. Potentielle héritière de la fortune industrielle que représentait PoudChem, Dolores devait savoir mieux que quiconque comment s’employait la substance qui était leur principale source de revenus. « Si vous pouviez privilégier une arrivée dans la cheminée du hall d’entrée… Nous l’avons fait installer tout exprès » expliqua-t-elle avant d’énoncer son adresse d’une voix claire et de disparaître dans un panache de fumée verte. L’aménagement était inhabituel, pour qui avait grandi dans un domicile moldu. Il s’agissait du genre d’excentricités dont la confortable demeure du couple Umbridge était emplie, manifestant un héritage entremêlé de traditions sorcières et de sens pratique qui leur était propre. Et pratique, cette cheminée l’était sans nul doute. Son installation avait été soigneusement conçue pour permettre l’arrivée d’une sorcière de haute taille, ce qui autorisait Helen à ne pas se plier en quatre simplement pour rentrer chez elle ; le feu y était maintenu en permanence par un charme simple, que les époux éteignaient au moment de se coucher, et un tapis sombre dissimulait habilement les quelques cendres qui avaient la prétention de voleter hors de l’âtre. « Laisse-moi te débarrasser » proposa la sorcière, une fois que son invitée l’eut suivie jusque dans le petit salon attenant. « Oliver, darling, devine qui se joint à nous ce… Ollie ? » Aucune voix ne lui répondit, et la blonde se dirigea vers la cuisine, d’où émanait un fumet alléchant. Une louche de bois tournait seule dans une casserole où mijotait un assemblage de légumes verts, et il lui fallut un instant pour apercevoir sur la table une note pliée en deux. Excuses. Appel urgent de l’hôpital. Je reviens dès que possible. Je t’aime. O « Il semblerait que mon époux ait eu un contretemps, Dolores, tu m’en vois désolée… Cela lui arrive de plus en plus souvent » transmit-elle, en revenant dans le salon où l’attendait la petite brune. Son regard se perdit dans les replis des épais rideaux qui encadraient le spectacle du soleil couchant. La lande était superbe à cette heure de la soirée, mais ses pensées étaient revenues à Londres, et plus précisément à l’hôpital Sainte Mangouste, qui réclamait la présence de son mari un peu trop souvent à son goût. « Enfin, ce sont les aléas du métier de psychomage, je suppose… Heureusement que tu as choisi une autre voie, n’est-ce pas ? » reprit-elle, ramenant ses pensées à l’instant et l’endroit où elle se trouvait, sans toutefois parvenir à dissimuler une note amère dans sa voix. MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 JEUX 2024 TEAM SOMBRAL |
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 10.04.24 18:13 |
| There must be something you can do To ease the burden of the day A DVERSITYBENDS THE HEART Il y avait dans les paroles d’Helen un réconfort qui réchauffa le coeur de la jeune fille. Peu à peu, au fil des événements et sans même s’en rendre compte, elle en était venue à s’isoler, d’abord sur son lieu de travail où elle se sentait impuissante ne serait-ce que pour mettre les mots sur ses ressentis, puis en dehors, alors que les menaces se cumulaient, faisant même de sa propre maison un lieu où elle se sentait en insécurité. Helen, elle le savait, avait été un pilier dans la vie de ses parents et surtout de son père. Pourrait-elle l’être aussi dans la sienne ? Dolly avait été si désireuse de l’impressionner, de lui prouver qu’elle était capable de fournir des efforts, de mériter sa place et pas seulement porter son nom qu’elle n’avait même pas pensé que Mrs Umbridge était de ces personnes sur lesquelles elle pourrait s’appuyer en cas de besoin.
A part la remercier, elle ne sut que répondre, ou même si elle se déciderait un jour à accepter son offre, saisir cette main tendue. Parce que lorsqu’elle jetait un regard sur les soucis qui la minaient depuis quelques semaines, elle n’y voyait que de petites misères de gamine à peine sortie de l’école, même pas encore totalement adulte. Tout ceci paraissait alors ridicule, rien qui puisse sans doute intéresser la brillante Helen Umbridge, laquelle devait certainement avoir chaque jour affaire à des cas bien plus importants que le sien. Elle aurait détesté l’ennuyer avec des histoires qui n’en valaient pas la peine, plus encore sentir dans son regard qu’elle n’était qu’une enfant qui aurait bien eu besoin de grandir et d’apprendre à se débrouiller toute seule. Mais peut-être pourrait-elle tout de même accepter l’invitation lancée, pour prendre le thé de temps en temps par exemple, parler de son père peut-être. La petite brune imaginait bien qu’elle n’était pas la seule à qui l’Auror devait manquer.
Elle marcha aux côtés d’Helen d’un pas plus rapide et enthousiaste à la perspective de pouvoir passer un peu de temps avec la femme qui semblait avoir été une source d’inspiration pour son père, en plus d’être une amie. La jeune fille, sensible à la plaisanterie, laissa échapper un léger rire. « Non, ça devrait aller. » Elle piocha à son tour dans le pot rempli de Poudre, sur le point d’effectuer un geste qu’il lui était presque aussi familier que boire et manger, avant d’acquiescer aux recommandations. Ce moyen de transport, elle y avait été initiée à un très jeune âge et le maitrisait à merveille, si bien que nulle appréhension ne s’imprima dans son corps alors qu’elle s’avançait à son tour dans la cheminée avec assurance, énonçant la même adresse distinctement.
Découvrir l’intérieur des Umbridge avait de quoi exciter son intérêt et sa curiosité, alors qu’elle posait les yeux sur ce lieu occupé en dehors des heures de travail par cette femme qu’elle admirait tant. Elle pouvait y voir de nombreux points communs avec l’appartement que les Abbott occupaient, cette prédominance de magie visant au confort d’un foyer. La cheminée eut de quoi l’impressionner et elle s’en extirpa, non sans balayer les lieux du regard avant de porter de nouveau son attention sur Helen pour lui offrir sa veste. « J’aime beaucoup votre maison. » Une formule de politesse classique, mais qui n’en était pas moins sincère.
Elle avait brièvement oublié Dolly, que Mrs Umbridge ne vivait pas seule et elle pâlit légèrement, heureusement hors du champ de vision de la Juge. Elle n’avait que quelques secondes pour se composer un visage d’aimable politesse, cacher que l’époux était en fait un peu plus qu’une vague connaissance, mais un véritable collègue auprès duquel elle oeuvrait en toute clandestinité. Par chance, les cartes furent de son côté et la jeune fille dut contenir un soupir de soulagement, n’offrant qu’un sourire compatissant. « Oh, ne vous en faites pas, ce n’est pas grave du tout. Une autre fois sans doute. » Intérieurement, elle se sentait alourdie par le poids de la culpabilité. Parce qu’elle ne savait pas ce que faisait Olivander Umbridge en cet instant, ni la raison exacte pour laquelle il avait été sollicité, mais elle se doutait que ça n’avait rien à voir avec son travail. Parce que ces moments fréquents d’absence auxquels Helen faisait référence, Dolly y avait souvent été associée, elle aussi. Elle détestait mentir, plus encore à quelqu’un qu’elle estimait. La dissimulation, c’était peut-être le plus difficile depuis qu’elle avait rejoint les rangs des Passeurs, une charge qu’elle avait largement sous-estimée au départ.
Elle n’était pas idiote, elle sentit bien une forme de déception dans la voix de sa supérieure. Devrait-elle en parler à l’époux de cette dernière ? Non, l’idée même de se mêler de leur mariage était trop bizarre, tout ça ne la regardait pas.
« Oui, heureusement. » La réponse sonna bien moins enthousiaste que voulue, tandis qu’elle ne put s’empêcher de se demander si Helen avait eu vent de ses piètres performances au travail ces derniers temps. L’idée de la décevoir lui était difficilement supportable, d’autant plus lorsqu’elle pensait à ses parents, tous deux brillants chacun dans leur domaine, qui avaient eu la Juge à un moment ou un autre comme enseignante, avec le terrible constat qu’elle, leur propre fille, était tout sauf à la hauteur.
Aussi préféra-t-elle enchainer, sur un tout autre sujet. « Est-ce que vous voulez que je vous aide à préparer quelque chose ? Ça sent rudement bon en tout cas ! » commenta-t-elle alors que de délicieuses effluves provenant de la cuisine se glissaient jusqu’à ses narines. Elle était souvent si tendue au travail que l’appétit se faisait rare en journée, pour se réveiller de nouveau une fois qu’elle avait quitté les locaux du Ministère.
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 05.05.24 17:03 |
| As fire bends the stubborn steel A DVERSITYBENDS THE HEART S’il y avait bien une constante dans la vie d’Helen Umbridge, c’était la présence d’Oliver. Souvent discrète, parfois distante, mais toujours affirmée, subtils rappels venant chatouiller les sens aiguisés de la sorcière à chaque recoin de leur habitation : à l’image de son mari, en somme. Ce même homme patient autant que charmant, qui avait su attendre que la femme de sa vie daigne comprendre que leur attraction était réciproque, se contentant d’une correspondance florissante pendant près d’une décennie avec celle qui était alors enseignante de Défense Contre les Forces du Mal à Poudlard. On ne faisait plus des histoires comme la leur, songea brièvement la blonde, reposant la note qu’Oliver lui avait laissée sur le comptoir de la cuisine. Plus personne ne prenait le temps de voir passer les années, tant le rythme du monde semblait s’accélérer sans que nul ne puisse rien y faire. Et chaque mois, chaque semaine - chaque jour, parfois - apportait son lot de nouvelles, oscillant sans prévenir entre l’heureux et le tragique. Installés depuis des années au sein de la nature enchanteresse des Falaises de Morgane, le couple Umbridge avait vu arriver les vagues successives d’exilés de la capitale sans trop d’aménité, peu volontaires à l’idée de voir leur tranquille village semi-sorcier devenir un centre d’activité magique qui finirait par égaler Londres si cela se poursuivait.
Cette inquiétude s’était doublée d’une sollicitude envers celles et ceux qui avaient perdu des proches - et la litanie s’allongeait sans trêve, la liste des disparitions s’étoffant de nouveaux patronymes à chaque consultation. Depuis quelques semaines, la juge suprême insistait pour que le chef de département de la Justice Magique - un sorcier au lignage aussi pur que sa capacité d’empathie était limitée - la laisse participer aux réunions hebdomadaires concernant les disparitions. En vain, toutefois : l’affaire avait été confiée à la Brigade de Police Magique, qui ne relevait pas de l’autorité d’Helen. Et si elle avait certains contacts parmi les rangs des Aurors, ces derniers avaient d’autres préoccupations, toutes aussi valides. Pourtant, la magistrate avait des idées qui auraient peut-être pu améliorer l’efficacité des recherches, en premier lieu une collaboration accrue avec les forces de police moldues… Mais de tels mots étaient tout sauf proscrits au sein d’un service où régnait un profond mépris des sans-magie. Vingt ans de carrière au Ministère, et toujours le même obstacle se dressait en travers de sa route : cela en aurait découragé d’autres. Helen n’était toutefois pas de celles qui renonçaient aisément. Lorsqu’elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs - les mots de Lydia, simples mais justes, résonnaient à cette évocation.
Il fallait toutefois qu’elle cesse de penser politique, elle avait une invitée, se rappela-t-elle en revenant dans le salon où l’attendait la jeune Abbott. « Je te remercie » répondit-elle au compliment spontané, ajoutant « Les fleurs sont issues de la serre d’Oliver, il est capable de faire pousser tout et n’importe quoi là-dedans. » Et en effet, des bouquets discrets ornaient chaque pièce, taches de couleurs venant illuminer les murs de chaux claire et de pierre apparente : autant de témoignages de cet amour qu’ils se portaient, lui cultivant les bourgeons et elle les enchantant pour que leur parfum dure plus longtemps, aucun ne se lassant de ce petit jeu qui consistait à rendre l’autre heureux. Cela, et la fumée discrète de sa chibouque - alors même que le médicomage s’entêtait à lui rappeler qu’elle ne devrait pas fumer tant de cigarettes - qui au fil du temps était devenue le parfum favori de l’ancienne avocate. « J’aime à penser que, de cette manière, il est toujours un peu présent, même lorsque nos horaires s’entrecroisent. »
C’était dans de tels moments, n’ajouta-t-elle pas, trop pudique pour cela, que la douleur occasionnée par la stérilité de leur union s’allégeait un petit peu. Comment auraient-ils pu élever un enfant, alors même qu’ils dédiaient leurs vies à ces carrières dénuées d’ambition, soutenues comme elles l’étaient par leur passion du travail bien fait ? Non, cela aurait été irresponsable. Elle préférait ce rôle plus distant - auquel elle était pourtant loin d’exceller - d’amie de la famille : tel était peut-être le seul mensonge qu’Helen Umbridge s’autorisait. La vérité, malgré les années écoulées, faisait encore trop mal, pincement au cœur dont elle ne pouvait que se douter qu’il était partagé par l’homme de sa vie.
Et la blessure s’avivait parfois, surtout en la présence d’une jeune femme aussi brillante que Dolores. Parce qu’elle avait suivi de loin le parcours de l’enfant - qui n’en était plus une, même si la vingtaine n’avait pas encore sonné pour elle - Helen connaissait les capacités de cette dernière, sa vivacité d’esprit et son indomptable envie d’aider ceux et celles qui l’entouraient. Et si la blonde n’était pas assez stupide pour se dire qu’elle aurait voulu que Dolly soit sa propre fille - cette dernière avait la douceur de Victoria, et l’humilité de son père, et n’aurait pu rêver de parents plus aimants, ni d’un meilleur rang dans la société sorcière, bien que cette dernière considération ne tienne que peu de place dans l’estime que lui portait son aînée - il lui arrivait toutefois de se dire qu’elle aurait été fière d’être la mère d’une telle jeune femme.
Devait-elle partager ces considérations avec la petite brune ? Non, décida-t-elle, peu désireuse de charger l’enfant d’un tel bagage émotionnel - et, si elle était tout à fait franche avec elle-même, encore moins désireuse d’étaler ainsi ses propres vulnérabilités. Pourtant, la juriste à l’oreille exercée sentit bien que Dolores semblait assez peu enthousiaste à la mention de son début de carrière au sein du Ministère. Et, puisqu’elle tenait en horreur la papelardise si caractéristique des relations qu’elle se voyait forcée d’entretenir avec certains de ses collègues, elle refusa de prétendre qu’elle n’avait pas décelé cette note d’insatisfaction.
« Je crois que le repas est déjà prêt, Oliver n’est pas du genre à folâtrer en cuisine mais tu as raison, je crois qu’il a sorti le grand jeu pour ta venue ! Nous allons pouvoir passer à table sans l’attendre, si toutefois tu as aussi faim que moi ? » demanda-t-elle, guidant son invitée vers la salle à manger, sur la table de laquelle trois couverts étaient déjà disposés.
« Mais avant de goûter tout cela » reprit-elle, un large sourire démentant quelque peu le sérieux de ses yeux, « je voudrais que tu me parles un peu de… Bon, j’avais promis que nous ne discuterions pas du travail. Mais tout de même, j’aimerais savoir comment se passent tes journées, au Ministère ? Je te sens quelque peu… tracassée. Et tu sais » poursuivit la blonde, exsudant cette chaleur naturelle qu’elle osait peu laisser rayonner dans les couloirs sombres de l’institution, et qu’elle réservait avant tout à la sphère privée, « tu peux me parler de tout. Je ne répéterai rien, ni à Oliver ni à ton père - tu es suffisamment grande à présent pour que nous puissions avoir des conversations adultes, toi et moi. »
Tu peux me faire confiance, faillit-elle ajouter. Mais elle se retint, trop consciente du fait que la confiance se méritait plus qu’elle ne se demandait. Et qu’à ce stade, Helen n’avait encore rien fait qui mérite que la jeune femme lui accorde cette précieuse confidence…
« Je me souviens de ma première année de travail » glissa-t-elle d’un ton compatissant. « J’étais tellement perdue, entre les cours à préparer et les copies à corriger… Sans parler du fait que j’étais encore terrifiée par cet abruti de Peeves, alors même que j’étais censée enseigner à mes élèves comment se débarrasser d’un Epouvantard ! »
Ce récit suffirait-t-il à éroder les barrières de pruderie que les deux femmes avaient érigées ? Rien n’était moins sûr, mais Helen s’en serait voulu de ne pas avoir au moins essayé.
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labeur : diplômée depuis un peu plus d'un an, elle était jusqu'à il y a peu assistante parjurante au Magenmagot. désormais sans emploi, elle cherche sa voie
alter ego : Nicole Desplat
sang : sang pur, bien que ça n'ait pas la moindre importance à ses yeux
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 27.05.24 21:38 |
| There must be something you can do To ease the burden of the day A DVERSITYBENDS THE HEART TW: Mentions de harcèlement au travail
Chaque détail était un régal à ses yeux, une bouffée d’air frais alors même qu’elle se trouvait entre quatre murs. Mais ces quatre murs-là, ils n’étaient pas les siens, ceux où l’absence écrasait tout le reste. Le temps passait, les semaines filaient et rien ne laissait à penser que son père reviendrait prochainement. Le manque demeurait, créant un gouffre dans sa poitrine alors que la peur s’installait peu à peu dans son ventre pour ne plus la quitter. Cette question atroce qui la tourmentait un peu plus chaque jour; et s’il ne revenait pas ? Et si elle ne le revoyait jamais ? Chaque lettre qu’elle recevait de lui sonnait comme un répit avant que peut-être vienne le pire. Mais non, elle ne voulait pas l’envisager. Ne pouvait pas l’imaginer, une vie sans lui, sans plus aucun de ses deux parents. Il devait revenir, il devait être là, pour des années, pour tout le reste. Il lui manquait. Tout lui manquait, même leurs disputes, sauf la dernière, si atroce qu’elle n’était pas sûre de pouvoir se pardonner de sitôt les mots qu’elle avait eus. Elle aurait voulu que tout soit comme avant, quand on se moquait un peu d’elle à Poudlard (ce dont elle se fichait comme de sa première chocogrenouille) parce qu’à l’âge où il était de bon ton de mépriser ses parents, elle lui écrivait au moins une fois par semaine, mais souvent plus, l’invitait à ses matchs de Quidditch, passait parfois une journée à Pré-au-Lard avec lui le weekend, parce qu’il lui manquait, que le temps était trop long jusqu’aux vacances et qu’elle ne voulait pas qu’il se sente seul.
Alors, pour tout ça, il fallait qu’il revienne. Peut-être que Mrs Umbridge partageait elle aussi la même inquiétude puisqu’après tout, ils étaient amis de longue date. Et ça aussi ça lui faisait du bien, pouvoir passer du temps avec quelqu’un qui estimait Ronald, qui l’appréciait sincèrement et ne le blâmerait pas d’avoir failli à sa position. Elle se sentit plus détendue, et sourit même en admirant les fleurs, plus encore alors qu’elle écoutait les explications d’Helen à leur sujet. C’était beau cet amour entre eux. Est-ce que ses parents auraient eu ce genre d’attention l’un pour l’autre si sa mère était encore de ce monde ? Est-ce que quelqu’un l’aimerait elle un jour au point de placer des fleurs partout (ou autre chose) juste pour lui faire plaisir ? Mais comme il semblerait qu’elle n’ait pas beaucoup de chance dans ce domaine-là, la question ne se poserait sans doute pas avant bien longtemps.
Loin d’imaginer certaines peines, elle voyait en Helen une femme à qui tout avait souri, dont la carrière était florissante et qui parallèlement avait la chance de vivre une union heureuse. Mais même elle savait que rien ne pouvait être parfait, parce qu’elle connaissait les mensonges d’Oliver. Elle aussi mentait à tout le monde, à commencer par sa famille. C’était peut-être le plus pesant, dans tout ça. Et la culpabilité était grande alors qu’elle savait ne rien pouvoir lui avouer.
« Oui, je meurs de faim ! » répondit-elle avec un enthousiasme non feint. Le délicieux fumet avait suffi à lui ouvrir l’appétit et il lui tardait de faire un vrai repas attablée, ce qu’elle avait tendance à négliger de plus en plus. Manger seule, c’était beaucoup trop déprimant.
Mais point de repas, ou plutôt pas encore. A la question d’Helen, elle se figea. Il était facile de mentir en étant préparée, mais là, elle se sentait prise au dépourvu et durant un instant en voulut presque à la juge de ne pas avoir tenu sa promesse. Elle ne sut pas quoi répondre tout d’abord, se contentant de la regarder, hésitante. Mrs Umbridge avait l’air de sincèrement s’intéresser à ce qu’elle pourrait avoir à lui dire. Elle avait toujours eu à coeur ses intérêts, elle était juste. Dolores pouvait lui faire confiance, elle en était convaincue.
Mais pour dire quoi ? Que le Juge Rowle était mécontent de son travail parfois et l’exprimait ? Elle aurait l’air ridicule. Et puis, c’était en partie sa faute, elle avait fouiné là où elle n’aurait pas dû, elle avait naïvement cru qu’elle pourrait trouver quelque chose de probant. Avec le recul, elle n’en revenait pas d’avoir été aussi stupide. Lorsqu’elle se faisait le récit des événements dans sa tête, ça semblait insignifiant. Rien qui vaille la peine d’être rapporté. Elle n’aurait l’air que d’une enfant capricieuse, voilà tout. Alors, elle s’efforça de se montrer rassurante. Mais son sourire sonnait terriblement faux, le ton de sa voix ne manqua pas de flancher lorsqu’elle tenta une réponse. « Non, non. Tout va bien, je vous assure. » Elle luttait la gamine, mais elle se sentait sur le point de s’effondrer. C’était trop tard. Elle pouvait sentir son menton trembler, ses larmes monter qu’elle tentait de ravaler mais n’arrivait pas à retenir. « Je suis désolée… » se sentit-elle obligée d’ajouter. « C’est rien du tout je vous jure, je suis juste fatiguée. » C’était vrai, elle était fatiguée. Elle n’y arrivait pas, elle le voyait bien. Peut-être qu’elle avait visé trop haut, qu’elle n’avait tout simplement pas sa place au ministère.
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labeur : présidente du Magenmagot, juge estimée et collègue respectée, troisième figure du monde magique - en toute modestie, évidemment.
alter ego : Lydia Webster, avocate pour la firme locale Wesson & Mackenzie
sang : née-moldue, ascendance en source de fierté mais aussi de douleur pour la sorcière que ses parents n'ont jamais réellement encouragée
don : bouclier dressé autour d'un esprit dont il faut protéger les secrets, expertise dans le domaine de l'occlumancie acquise au fil des anset d'une pratique assidue
myocarde : mariée à l'unique amour de sa vie, le psychomage Oliver Umbridge
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 20.06.24 15:50 |
| As fire bends the stubborn steel A DVERSITYBENDS THE HEART L’endroit n’était pas immense, et c’était pour un mieux. Pas d’écho caverneux, pas de sol de pierre polie sur lequel des chaises trop lourdes auraient tracé des sillons indélébiles, pas de lourds rideaux pour tamiser la lumière déclinante du coucher de soleil sur les falaises. On ne recevait pas de foules ici, juste quelques amis triés sur le volet : le couple Umbridge était soucieux de préserver son intimité. La table elle-même n’était pas immense, et soutenait jusqu’à six couverts - huit, lors des grandes occasions. Ce soir, trois assiettes étaient dressées, nouveau rappel de l’absent qui pinça brièvement le cœur de la magistrate. La douceur et, plus encore, la fine sensibilité d’Oliver lui manquaient d’autant plus qu’elle percevait chez leur convive du jour une douleur qu’elle ne s’expliquait pas tout à fait.
Était-ce l’absence de son père, pesant si fort sur les frêles épaules de celle qui était encore - pour quelques années au moins - une enfant, aux yeux d’Helen ? Ou bien y avait-il autre chose ? Si tel était le cas, Oliver aurait su le déceler. L’homme de sa vie était né pour être psychomage, Helen n’en avait jamais douté. Elle l’en avait assuré plus d’une fois, lorsque des partiels particulièrement ardus faisaient douter ce jeune homme avec lequel elle correspondait régulièrement. Elle l’avait toujours trouvé remarquablement intelligent, davantage encore qu’elle-même - non qu’elle se lance des fleurs, mais elle était assez honnête que pour se reconnaître cette qualité. Mais son intelligence était différente de la sienne : axée sur les gens et leurs sentiments, plus que sur les faits et une froide rationalité, Oliver avait cette chaleur humaine qui aurait fait fondre un iceberg et qui poussait de parfaits inconnus à lui confier leurs troubles sans même y penser.
En plus de tout cela, son époux était un excellent cuisinier - même s’il s’en défendait. D’un geste de sa baguette, Helen lança le service, une soupière fumante lévitant gracieusement jusqu’à la table où elle prenait place. L’appétit de la jeune sorcière rivalisait avec le sien, constata-t-elle tout en salivant silencieusement à l’idée des délices qui les attendaient. Connaissant Oliver, il avait pensé à acheter son dessert favori, une tarte aux fruits rouges et à la crème de pistache - rien que cette pensée lui ravissait déjà les papilles. « Je ne bois pas d’alcool, comme tu le sais » reprit la magistrate à l’intention de son invitée, « mais nous avons de l’eau, du jus de citrouille ou du thé glacé, si tu le souhaites. » Au fur et à mesure de l’énonciation, de grandes carafes s’alignaient sur la table, sans toutefois obstruer l’espace entre les deux convives.
Par-delà la soupière fumante, qui déversait d’elle-même son contenu alléchant dans leurs assiettes, Helen observait Dolores à la dérobée. Le doute n’était plus permis : la petite brune avait le front trop bas et le regard trop fuyant pour quelqu’un qui prétendait que tout allait bien. Un peu trop tard, la magistrate réalisa que ses questions avaient peut-être été trop inquisitrices. Deux décennies passées à interroger des criminels endurcis lui faisaient parfois oublier que ses interlocuteurs du quotidien n’étaient pas de la même espèce… « Oh, Dolores… Je suis désolée » jeta-t-elle en même temps que la serviette dont elle venait de s’emparer. Elle se leva et rejoignit l’autre côté de la table, tirant une seconde chaise pour se rapprocher de la jeune femme. Posant une main compatissante sur son genou tremblant, elle reprit d’une voix douce. « Ce n’est pas que de la fatigue, Dolores… Il faudrait que je sois aveugle pour ne pas le voir. »
Sans doute était-elle encore un peu trop franche. Mais Helen avait passé le cap de la cinquantaine plus de quatre ans auparavant, et elle ne risquait pas de changer cet aspect de sa personnalité, trop ancré dans sa chair par ses différentes expériences de vie. L’honnêteté avait cette vertu qui consistait à ouvrir les plaies - un processus plus sain, aux yeux de la magistrate, que celui de tout réprimer jusqu’à ce que l’ulcère éclate. « Allons, allons. Reprenons les bases : tu dois absolument me tutoyer. » Piteuse tentative de diversion, l’ordre était donné sur le ton de la plaisanterie. Il lui servit toutefois à amorcer son argument suivant - par Merlin, il fallait qu’elle cesse de tout considérer comme un plaidoyer…
« Nous sommes trop proches pour ces petits mensonges réservés aux étrangers, Dolores. S’il-te-plaît, dis-moi ce qui te pèse ainsi… Est-ce l’absence de ton père ? Ronald reviendra très vite ! Il a déjà affronté des missions bien plus dangereuses que celle qui l’occupe actuellement » affirma-t-elle, avec dans la voix davantage de conviction qu’elle n’en ressentait réellement.
Son élève favori - il était vilain qu’elle songe ainsi à lui, malgré les années écoulées, et pourtant c’était en ces termes qu’elle l’imaginait, éternellement âgé de dix-sept ans et doté d’une insécurité qui avait fait fondre ses propres barrières de jeune enseignante - avait été mis au placard. Une mission aux détails gardés secrets, même pour la haute juge, mais Helen en était persuadée, il n’affrontait guère de grands dangers. S’il était parti à la chasse d’un mage noir, les colporteurs de rumeurs du département de la Justice Magique en auraient parlé. La blonde feignait souvent de déplorer que certaines - et certains - de ses subordonnés passent davantage de temps à échanger les derniers potins qu’à traiter leurs dossiers, mais elle n’en laissait pas moins une oreille attentive traîner par moments. Et ce, surtout lorsqu’un proche avait été envoyé sur le terrain d’une manière un peu trop mystérieuse pour être tout à fait honnête.
« Ou bien est-ce autre chose ? Les dossiers que nous traitons au quotidien sont parfois lourds, pour les parjuristes autant que pour les accusés, j’en sais quelque chose… Est-ce cela qui t’encombre ainsi l’esprit ? »
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 25.07.24 21:30 |
| There must be something you can do To ease the burden of the day A DVERSITYBENDS THE HEART TW: Mentions de harcèlement au travail
Tout était parfait. L’intérieur du couple Umbridge, le fumet dégagé par le repas prêt à être servi et même les boissons qui s’alignaient. Ce qui tombait bien, Dolores avait soif et mourait d’envie de siroter un rafraichissement. « Je veux bien un jus de citrouille. » Ca lui ferait du bien sans doute. Ca l’empêcherait trop trop réfléchir. Boire manger, s’attabler face à Helen. Si elle était heureuse de profiter d’un bon repas, à table, face à une autre personne, elle craignait plus que tout la perspicacité de l’amie de son père alors que cette dernière s’aventurait sur un terrain un peu trop sensible. La petite brune avait déjà décidé, il y a un moment, qu’il valait mieux ne pas parler. Elle ne ferait que s’attirer plus d’ennuis, et surtout, pour dire quoi ? Quand elle réfléchissait posément à la situation, elle se sentait plus que ridicule d’en faire toute une histoire. Elle était peut-être trop jeune, trop sensible, voilà tout. Il fallait qu’elle se forge une carapace, maintenant qu’elle comprenait que le monde du travail (ou peut-être était-ce propre au Ministère ?) N’avait strictement rien à voir avec l’école.
Pourtant déjà, c’était trop tard. Elle faisait de son mieux pour paraitre normale et ravaler ses larmes, mais elle ne pouvait empêcher son menton de trembler et son regard de fuir. Evidemment qu’Helen ne croyait en rien à ce faux prétexte de fatigue, elle était beaucoup trop intelligente pour cela. On ne devenait pas Présidente du Magenmagot sans raison. Et c’était bien ça qui ennuyait Dolly, parce qu’elle sentait que cette fois elle ne pourrait pas s’en sortir par des techniques d’évitement. Pourtant, il y avait quelque chose dans la douceur de cette femme qui l’apaisait, voire la mettait en confiance. Et Ronald ne lui avait-il pas toujours dit qu’on pouvait avoir foi en elle sans réserve ? Pourtant, les mots ne parvenait à traverser la barrière de ses lèvres, demeurant coincés dans sa gorge, désespérément.
Alors Helen commença à faire certaines suppositions, qui, si elles n’étaient pas la principale raison de son malêtre actuel, devaient peser dans la balance. Et quelque part ses affirmations au sujet de l’auror et de la mission qui l’occupait avaient de quoi la rassurer un peu. C’était vrai, il avait affronté des missions dangereuses, très dangereuses mêmes. Elle ne le savait pas enfant, jusqu’à ce qu’il soit sérieusement blessé, qu’elle comprenne qu’elle pourrait peut-être le perdre. Mais elle n’arrivait pas à savoir si la Magistrate disait vrai ou voulait la rassurer. Elle devait parler en connaissance de cause tout de même, elle devait bien savoir ce genre de choses. Pourtant voilà qu’à présent l’ancienne professeure de son père se rapprochait de la vérité, alors qu’elle touchait au travail. Le regard de la jeune fille la trahit, elle le sentit tout de suite. « Non… c’est pas ça… » finit-elle par articuler après un long silence. Non, ce n’était pas ça, elle pensait avoir le coeur plutôt bien accroché et supportait mieux ce qu’elle pouvait voir ou entendre que ce qu’elle aurait pensé. Peut-être était-ce dû à ce qu’elle vivait parfois chez les Passeurs où elle avait dû apprendre rapidement à faire preuve de sang-froid.
Elle voulait lui parler, lui avouer ce qu’elle avait sur le coeur. Mais comment dire ces choses là et être comprise ? Elle n’en savait rien. Elle laissa le silence s’installer, de nouveau, avant de prononcer les premiers mots qui lui passaient par la tête. « C’est… le Juge Rowle… » ces mots là furent plus difficiles à prononcer que les autres, sa voix un peu cassée et pourtant maintenant que c’était dit un brin de soulagement vint se loger dans sa poitrine. Alors, elle continua. « Il ne m’apprécie pas… enfin non… c’est pas ce que je veux dire… » Non vraiment pas. Elle sentait qu’elle s’embrouillait, qu’elle n’allait pas réussir à se faire comprendre et se reprit comme elle put. « Je veux dire, j’ai fait quelque chose qui l’a contrarié… » et elle en avait si honte à présent qu’elle n’était pas certaine de réussir à en parler, même à Helen. Comment avait-elle pu croire qu’une petite assistante parjurante comme elle pourrait démontrer qu’un Juge était corrompu et s’en sortir sans conséquence ? Elle avait été tellement stupide, c’était à pleurer ! « Et depuis il se comporte bizarrement… je sais pas trop comment le décrire, un jour il m’ignore ou il a l’air satisfait de mon travail, celui d’après rien ne va. » Si encore elle avait eu l’impression de mal faire… Sauf qu’à force, elle avait commencé à mal faire. « Et puis, il se tient souvent trop près… »
Il se tient souvent trop près ?
Jamais Helen ne la prendrait au sérieux, parce que rien de tout ceci n’était sérieux. Pourtant, Dolly détestait cette proximité physique qu’il créait et s’était mise à la redouter. Il ne faisait rien de plus que se tenir à quelques centimètres d’elle, rien de bien méchant en soi. Pourtant, tout son être s’alarmait à chaque fois, se révoltait, comme s’il était entré chez elle et y restait sans qu’elle l’ait invité.
Elle pleurait maintenant, par-dessus le marché et sentait qu’elle allait perdre toute crédibilité auprès d’une femme qu’elle admirait profondément. « Je suis désolée… je fais vraiment des histoires pour rien… »
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| ( #) Re: adversity bends the heart (dolores) ● 30.10.24 22:30 |
| As fire bends the stubborn steel A DVERSITYBENDS THE HEART Comme elle l’avait craint, Helen arrivait trop tard. Depuis longtemps, elle se tracassait du quotidien de la jeune Abbott, sans toutefois oser l’aborder. Une étrange pudeur l’avait tout d’abord retenue, avant de se transformer en gêne, puis en embarras. Elle aurait dû lui proposer ce dîner beaucoup plus tôt, des semaines plus tôt… Mais, comme le disait souvent Helen Umbridge elle-même : ce qui était fait était fait. Elle ne réécrirait pas le passé. Tout au plus pourrait-elle influer sur le futur, et elle comptait bien saisir l’occasion qui se présentait.
C’était donc avec une vivacité en partie empreinte de culpabilité qu’elle se précipitait vers la petite brune. Tirant une chaise pour s’asseoir à son côté, elle lui étreignit doucement le genou pour marquer son soutien. Elle n’avait jamais été mère - et ne le serait jamais, unique regret d’un mariage par ailleurs tendre et heureux - mais le rôle de confidente ne lui était néanmoins pas étranger. Dès son plus jeune âge, Helen avait été entourée de cette aura qu’ont les enfants trop sages, qui lui conférait irrésistiblement quelques années de plus et incitait d’autres enfants du même âge à lui confier leurs troubles. Combien de fois avait-elle réconforté Lydia d’un chagrin d’amour ? N’avait-elle pas aussi épanché les troubles d’Oliver, son doux époux ? Pourtant, c’était toujours avec une certaine appréhension qu’elle se prêtait aux confessions. La juriste en elle n’ignorait pas que certains secrets, une fois évoqués, provoquaient une lame de fond qu’il était impossible d’arrêter. Toute action avait des conséquences : il en allait de même pour les paroles, dans l’univers de la haute juge.
Elle doutait que des troubles aussi triviaux qu’une romance déçue puissent provoquer chez la jeune Abbott, qu’elle savait solide et courageuse, les émotions qu’elle percevait. Aussi orienta-t-elle ses premières questions sur le sujet du paternel, dont la mission s’éternisait. Dolores la détrompa toutefois.
« Le Juge Rowle ? » questionna la magistrate, d’une voix aussi neutre que possible, malgré sa surprise. Elle accentua encore sa posture, penchant le buste pour rester à la hauteur de la jeune femme, comme pour mieux percevoir chaque nuance de son souffle haletant. Par Merlin, que s’était-il passé ? Il fallait que ce soit grave, pour que cela vienne ainsi peser sur les épaules frêles d’une Abbott. Dolores, comme son père et sa mère avant elle, n’était pas de ces péronnelles qui se plaignaient à la moindre altercation. Elle fournissait un travail généralement plus que satisfaisant, et ce même aux yeux de la haute magistrate, qui en attendait d’autant plus d’elle qu’elle ne pouvait ni ne voulait montrer aucune faveur. Dans son service, on s’élevait par la force de son mérite - et il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers, car un bon résultat ne vous mettait pas à l’abri d’une nouvelle montagne d’exigences. Helen espérait toutefois qu’elle savait se montrer aussi équitable qu’intransigeante, et à sa connaissance, personne n’avait encore eu à se plaindre sérieusement de ses méthodes de travail. Quant aux remarques sur son ascendance, elle les essuyait avec d’autant plus d’indifférence que ces dernières lui parvenaient souvent comme des ragots de seconde main. Que l’on vienne la trouver, répondait-elle toujours. Qu’on lui prouve quel texte de loi elle avait écorché. Et si l’argument ne se basait que sur des préjugés… Pourquoi même s’en préoccuper ? Aucun préjugé ne faisait force de décret, la dernière fois qu’elle avait vérifié.
« Je doute fort que ton travail ait manqué de satisfaire l’un de mes collègues directs. Peux-tu me décrire exactement ce qu’il s’est produit ? Si tu t’en sens capable, bien sûr » glissa la magistrate une fois que la jeune femme eut repris son souffle. « Certains employés du Ministère sont parfois cyclothymiques, c’est un fait » soupira-t-elle lorsque Dolores lui expliqua les revirements d’humeurs soudains du haut juge qui était peu ou prou son second. « Mais que veux-tu dire par là ? »
Se tenir trop près… Les mots ne lui étaient pas tout à fait étrangers. On ne travaillait pas vingt ans dans une administration, quelle qu’elle soit, sans entendre ce genre d’histoires déplorables - qui impliquaient systématiquement un homme en position de pouvoir et un (mais plus souvent, une) subalterne. Et helen était fermement résolue à ce que de tels agissements ne se produisent pas sous sa garde.
« Dolores. Regarde-moi, s’il-te-plaît. Les faits auxquels tu fais allusion peuvent avoir de graves conséquences. Je veux que tu saches que je te crois, absolument. Et que tout ce que tu me diras dans le cadre de notre conversation peut rester confidentiel, si tu m’en fais la demande expresse. Mais je vais te demander une chose, dans un premier temps : je vais te demander de t’en tenir strictement aux faits. Peux-tu me décrire, factuellement, ce qu’il s’est passé ? C’est vraiment très important » affirma la blonde, saisissant l’une des mains de son interlocutrice pour l’étreindre un bref instant, imprimant son message au fond de ses rétines claires.
« Quoi qu’il soit arrivé, tes émotions ne diminuent pas la force de ton récit, ce n’est en aucun cas ce que je veux insinuer. Simplement, pour comprendre - pour agir comme une avocate le ferait » expliqua-t-elle, un peu honteuse de retomber si aisément dans ses travers professionnels plutôt que de continuer à jouer le rôle d’amie de la famille qu’elle s’était promis d’endosser, « j’ai besoin d’avoir tous les faits en ma possession… Si tu t’en sens capable, bien sûr. Le repas attendra, ne t’inquiète pas pour cela. »
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