IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


( clique pour voir en grand )

PÉRIODE DE JEU:
Septembre 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
Aller en haut

Aller en bas


AccueilAccueil  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

LES NOUVEAUTÉS
la nouvelle maj est arrivée, retrouvez toutes les nouveautés dans la newsletter 15.
Recherches rp
Pour celleux qui le souhaiteraient, certaines personnes recherchent des rp juste ici
NOUS SOUTENIR
Si le coeur vous en dit, rendez-vous sur pub rpg design pour laisser un petit message et encourager le forum.
recensement rp
n'oubliez pas de venir recenser votre rp de septembre avant la fin du mois !
PARRAINAGE
vous vous sentez un peu perdu sur IFTK ? N'hésitez pas à rejoindre le système de parrainage.
les ANNONCES

Le Deal du moment : -20%
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
Voir le deal
159.99 €

Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya
death eater: always pure ●
Emma Parkinson
death eater: always pure
Emma Parkinson
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 74
pseudo : Eternal Love
faciès & dot : Natalie Dormer @solvnar
doublon(s) : Agatha Trelawney, Judith Gregorovitch
gallions : 424
Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya Tumblr_nn31ybpJnz1tu1gjuo2_r1_250
décade : 43 années se sont écoulées depuis sa tendre naissance.
labeur : Briseuse de sorts en chef pour le département des accidents et catastrophes magiques.
alter ego : Emily Andrews
sang : e sang-pur qui coule dans ses veines et celui de son fils. Ce liquide rouge si ridiculement adulé et qui lui a permis de tant posséder. La tête haute, le torse bombé, la démarche assurée, tout provient de là.
myocarde : Mariée à Augustus Parkinson.
gif feuille : Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya 162078

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
Revenir en haut Aller en bas
(#) Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya ●
18.09.24 21:18
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : septembre 1955
personnages concernés : @augustus parkinson, @perseus parkinson, @natalya yaxley & @emma parkinson
trigger warnings : évocation d'addiction, d'adultère, à compléter.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non


IN FOR THE KILL - 2021-2022
death eater: always pure ●
Emma Parkinson
death eater: always pure
Emma Parkinson
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 74
pseudo : Eternal Love
faciès & dot : Natalie Dormer @solvnar
doublon(s) : Agatha Trelawney, Judith Gregorovitch
gallions : 424
Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya Tumblr_nn31ybpJnz1tu1gjuo2_r1_250
décade : 43 années se sont écoulées depuis sa tendre naissance.
labeur : Briseuse de sorts en chef pour le département des accidents et catastrophes magiques.
alter ego : Emily Andrews
sang : e sang-pur qui coule dans ses veines et celui de son fils. Ce liquide rouge si ridiculement adulé et qui lui a permis de tant posséder. La tête haute, le torse bombé, la démarche assurée, tout provient de là.
myocarde : Mariée à Augustus Parkinson.
gif feuille : Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya 162078

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya ●
18.09.24 21:41
Le chant des cygnes
Je n'aurai besoin de personne, de personne, mais sauf de toi @augustus parkinson, @perseus parkinson, @natalya yaxley

La souffrance voilée par tant de faux-semblants. Les larmes masquées par le déni qu’elle s’inflige depuis si longtemps. Emma observe son reflet. Elle vient d’enfiler une magnifique robe aux reflets émeraude. Sa coiffure ajustée à l’aide d’une pince et d’un geste du poignet habile, elle vérifie la perfection de son maquillage avant de se retourner. Un soupire qui s’échappe de ses lèvres avant de remarquer qu’Augustus est présent dans la pièce. Elle l’observe. Mélange de sentiments qui tourbillonne en son sein. Tout l’amour qu’elle a pour lui ne demande qu’à se déverser, mais il est rapidement freiné par le dégoût qui la frappe à chaque fois qu’elle pose les yeux sur lui désormais.  « Je t’attends en bas, nos invités ne devraient pas tarder. »  Un faible sourire accompagné d’une main qui vient ajuster sa cravate. Le « nos » lâché avec beaucoup d’indifférence, contrairement à ce qu’elle a dit à son cher et tendre, Perseus ne sera pas le seul à les rejoindre ce soir. Il sera accompagné de sa future épouse qui, au plus grand ravissement d’Emma, devrait être bien mal à l’aise. Ses doigts se glissent brièvement dans les cheveux d’Augustus avant qu’elle ne se détourne pour quitter l’étage. Tant de douleur la transperce. La peine a eu raison d’elle. Le coup de grâce porté par Natalya quelques semaines plus tôt. Les révélations qu’elle n’était pas prête à entendre. Non seulement Augustus était infidèle, mais en plus, il avait tenté de conquérir sa future belle-sœur. C’en était trop. Trop pour le cœur d’Emma qui avait déjà éprouvé tant de mal à pouvoir lui pardonner ses adultères. Peut-être aurait-elle pu quand même passer outre, si les révélations s’arrêtaient, mais elle savait qu’il avait fait bien pire ensuite. La jeune femme avait été très vague dans ses aveux, mais Emma savait qu’il lui avait fait du mal. Probablement rendu fou par la menace que Natalya constitue désormais. Elle peut le tourmenter et il ne peut le supporter. Les jours qui ont suivi ces confessions ont été un véritable supplice pour Emma. Continuer sa survie dans un monde où Augustus s’est transformé en monstre sans pouvoir le confronter a été compliqué, mais elle a tenu bon. Il fallait qu’elle réfléchisse. Il fallait qu’elle garde la tête froide et surtout, qu’elle ne se laisse pas amadouer par le regard de demiguise d’Augustus dont elle avait déjà fait les frais par le passé.

Emma saisit donc, ce soir, le peu de force qu'il lui reste pour sauver sa réputation et, peut-être, son mariage. Elle résoudra ce problème elle-même. Passer derrière les dégâts causés par autrui ne lui est pas étranger, c’est même toute son utilité au sein des mangemorts. Augustus, incapable de mettre un terme à toute cette mascarade n’a fait que l’empirer. Elle pense apporter la solution adéquate. Bien évidemment, ni Augustus, ni Natalya ne sont au courant de la tournure que prendra cette soirée. Ils ne le méritent pas. Seul Perseus a été mis au fait des pensées contrariées d’Emma. Elle a tenté de le prévenir des agissements de son grand frère adulé, mais il ne s’est pas montré réceptif. Ne se montrant pas trop insistante pour ne pas entacher la belle relation qu’ils ont créée au fil des années, elle sera la maitresse de cette soirée un peu particulière. Elle ne peut donc compter que sur elle pour maintenir l’honneur de la famille et un minimum de cadre dans les futurs échangent des deux fauteurs de troubles.

Ses talons claquent contre le marbre de la salle à manger. « Bonsoir Woody, tout est prêt ? »  Hochement de tête et révérence de la part de son elfe de maison lui indiquant que toutes ses requêtes ont été respectées. Brève vérification de la table dont les couverts en argent et les bougies laissent un sourire satisfait sur le visage d’Emma. Elle poursuit son inspection dans le salon où elle a prévu de faire servir l’apéritif, suivie par Woody. « Bien, bien. On servira du champagne, nous avons des choses à fêter ! »  Claquement de mains, regain d’énergie à l’idée que tout s’accorde parfaitement selon son plan. Le heurtoir de la porte principale retentit enfin et Woody se précipite pour aller à la rencontre des invités. Emma attend presque impatiemment le jeune couple, une main délicatement posée sur la cheminée, un sourire figé apposé sur les lèvres. « Bonsoir ! Quelle joie de vous recevoir ! » Elle s'approche du couple, attrapant avec douceur la main de Natalya. « J'ai gardé la surprise de ta venue pour Augustus, je pense qu'il sera enchanté. » Que la soirée commence !
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
neutral: no mans land ●
Natalya Yaxley
neutral: no mans land
Natalya Yaxley
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 696
pseudo : Mia
faciès & dot : Freya Allan - @visenya-den
doublon(s) : {Hazel} {Timothy}
gallions : 1905
Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya C0a9c9fa348f1634e1caccbe6b6746319caca18a
pronoms : Elle ψ Her
décade : La jouvencelle naquit le huit août de l'année dix-neuf cent trente-deux, elle est âgée de vingt-trois ans.
labeur : Danseuse étoile pour le British Magical Conservatory.
alter ego : Olga Plaksine, hôtesse d'accueil au musée d'Histoire naturelle.
storytime : {Emma} {Ephraïm} {Fenrir} {Perseus} {tc dîner}
sang : Sang-Pur
don : Magie sans baguette ψ Stade basique
myocarde : Fiancée ψ L'aristocrate oisive flirte avec des hommes bien plus âgés qu'elle, mais les noces avec Perseus Parkinson se profilent, malgré les disputes entre ses parents sur le sujet. Elle profite des derniers instants de sa liberté, tout en sachant que l'échéance approche inexorablement.
allegeance : La poupée de chiffon est prête à se laisser entraîner dans n'importe quel groupuscule extrémiste, pourvu qu'on lui promette la tête de ses agresseurs. Les Mangemorts l'attirent, et son père ainsi que les Parkinson la poussent dans cette voie.
particularité physique : Estafilade disgracieuse au niveau de la joue droite.
gif feuille : Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya Ad4674a01be75ce029dfb79865aa7448538dcc0a

badges
animation
a participé au trick or treat 3.0
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
serial voteur.se
mordu.e des top-sites.
dedoublator
posséder 3 multi.
prix rp
participation aux tc.
ancienneté
6 mois sur le forum.
floodeur
500 messages postés.
écrivain.e
avoir posté 10 rps.
crésus
2000+ gallions.
https://inforthekill.forumactif.com/t3259-natalya-l-oiseau-de-fe https://inforthekill.forumactif.com/t3263-natalya-petrouchka#432
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya ●
Hier à 14:08



« Il n’y a que les ennemis qui se disent la vérité ; les amis et les amants mentent sans cesse, pris au piège dans la toile du devoir. »

Natalya avançait dans la nuit, parée d'une beauté retrouvée, presque irréelle. La robe qu’elle portait, d’un blanc éclatant, glissait le long de son corps comme une seconde peau, délicatement cintrée à la taille, laissant deviner les courbes qui avaient repris forme. Jadis effacée par la maigreur et l’épuisement de ces mois sombres, sa silhouette, aujourd'hui, était gracieuse, renouant avec la splendeur de ses jeunes années. Le tissu, fluide et léger, épousait chacun de ses gestes, caressant ses hanches, tandis que les boutons dorés, alignés avec précision le long de son buste, scintillaient à la lumière comme les vestiges d’une gloire passée. Son visage, longtemps marqué par la douleur, avait retrouvé la douceur et la chaleur d’un éclat ancien. La pâleur cadavérique qui l’avait hantée s’était muée en un teint délicatement rosé, signe de la résurrection de celle qui s’était arrachée aux abîmes. Ses pommettes rehaussées dévoilaient une vitalité revigorée, tandis que ses lèvres, colorées d’un rouge subtil, semblaient prêtes à murmurer des mots encore hésitants. Ses yeux, bien que toujours ombragés par des secrets trop lourds, étincelaient désormais d’une lueur nouvelle, empreinte de résilience. Aux pieds, ses escarpins en cuir beige, à la fois sobres et élégants, ajoutaient une touche de raffinement discret. Les talons, fins et vertigineux, la portaient avec grâce, la rendant presque aérienne à chacun de ses pas. Chaque claquement résonnait avec une autorité renouvelée, celle d’une femme qui, malgré les blessures encore ouvertes, avait décidé de se relever et de marcher avec dignité. Ces chaussures semblaient la porter au-dessus des tourments, ancrant son corps dans cette renaissance, loin des ténèbres de l’été.

Et à son bras se tenait Perseus Parkinson, devenu le reflet de tous ses désirs. À ses côtés, la poupée ballerine se sentait à la fois protégée et mise à nue, car il n’était pas seulement son futur fiancé, ni simplement un excellent parti aux yeux de la société sorcière. Il était l’homme de sa vie, celui pour qui elle avait choisi de renaître. Ses pas, pourtant légers et mesurés, trahissaient malgré tout sa nervosité. Chaque regard posé sur eux semblait souligner l’image parfaite qu’ils renvoyaient : lui, héritier des Parkinson, l’homme le plus beau fascinant qu’elle ait jamais vu, et elle, descendante des Yaxley, de nouveau resplendissante. Perseus marchait avec une élégance pure qui le rendait presque surnaturel. Grand et élancé, chaque détail de sa prestance reflétait une noblesse innée qui attirait toutes les attentions. Ses traits, taillés comme une œuvre d’art, respiraient la perfection : une mâchoire ciselée, des yeux perçants, et un sourire magnétique qui avait su envoûter son cœur. Natalya sentait la chaleur rassurante de son bras contre le sien, cette force tranquille qui la faisait se sentir capable de tout, pourvu qu’elle ne le déçoive plus jamais. La pourrie-gâtée savait qu'elle avait déjà mis leur relation en péril, qu'elle avait été sur le point de tout perdre. Et elle était consciente qu'il ne connaissait pas toute l'étendue de sa noirceur, les secrets et les erreurs qui auraient pu les séparer à jamais. Mais désormais, tout en lui la ramenait à une évidence : elle ne pouvait pas échouer, pas encore. Tandis qu’ils traversaient les corridors du manoir, son cœur battait plus fort. Chaque pas était comme une promesse silencieuse qu’elle se faisait à elle-même. Elle se battrait pour lui. Pour ne plus jamais le décevoir. Perseus méritait tout, et elle se battrait pour être à la hauteur de ses attentes, de ses espoirs. Et en cet instant, plus que jamais, elle savait qu’il ne fallait pas flancher. Traverser cette soirée, affronter Augustus et Emma, montrer au monde qu’ils étaient solides, unis. Pour lui, elle porterait ce masque d’indifférence, elle braverait tous les non-dits et tous les pièges. Parce qu'il était son véritable amour, et qu’elle refusait de vivre dans un monde où il ne serait pas à ses côtés.

À peine franchirent-ils le seuil du manoir que les souvenirs s’abattirent sur elle comme une vague déchaînée. Les murs semblaient se resserrer autour d’elle, alourdis du poids des secrets enfouis dans leurs ombres. La main de Perseus, fermement ancrée dans la sienne, offrait une chaleur réconfortante, mais une inquiétude sourde s’étendait dans son cœur, un gouffre de nervosité et de doute. Son souffle se faisait court, chaque respiration une lutte silencieuse contre l’angoisse grandissante. La valseuse s’efforça de dissimuler cette agitation, comme elle l’avait toujours fait. C’était son devoir, n’est-ce pas ? Se montrer forte, indifférente, glaciale. Une façade impeccable face aux tempêtes intérieures. Le cliquetis des talons d’Emma perça le silence du manoir, chaque pas résonnant avec une autorité mesurée. Sa silhouette élégante émergea des ténèbres de l’entrée, imposante et souveraine. Son sourire, calculé et douloureusement poli, ne cachait qu’à moitié une bienveillance feinte. Sa voix, douce en apparence mais tranchante dans le fond, brisa l'air : « Bonsoir ! Quelle joie de vous accueillir ! » Natalya sentit une vague de malaise l’envahir. Elle aurait voulu répondre, mais sa gorge se serra. Comment pouvait-elle parler à cette femme qui savait tout ? Cette femme qui avait entendu sa confession la plus honteuse. Ce soir, elle semblait s’être parée d’un masque impénétrable. Rien dans son regard ne trahissait les émotions qui avaient dû la hanter. Emma n’était plus la victime silencieuse de ses propres tourments, mais la maîtresse de la scène qui allait se jouer ce soir. La matriochka le sentait dans chacun de ses gestes. Emma s'approcha d'eux, attrapant avec douceur la main de la Yaxley. Ce contact, aussi bref fût-il, la pétrifia. L’espace d’un instant, Natalya lutta contre l’envie de retirer sa main, mais elle se força à rester immobile, figée dans cette posture glaciale qu’elle s’efforçait d’adopter. Elle sentit une nausée diffuse monter en elle alors que l'épouse parlait, chaque mot pesant lourdement sur son esprit : « J'ai gardé la surprise de ta venue pour Augustus, je pense qu'il sera enchanté. » Ces paroles, aussi anodines qu'elles semblaient, résonnaient comme une sentence. La sorcière retint un frisson. Enchanté ? Elle doutait qu'il le soit. Comment pourrait-il l’être, après ce qu’ils avaient traversé ? Elle sentit une vague d'angoisse la submerger, plus forte encore que tout ce qu'elle avait ressenti depuis qu'ils étaient arrivés. Augustus n’était pas au courant de sa venue. Emma avait préparé un piège, elle en était certaine. Et elle, aveuglée par son amour pour Perseus, y était tombée tête la première.

La jouvencelle tenta de se raccrocher à quelque chose, à n’importe quoi pour retrouver son souffle. Perseus. Elle tourna son regard vers lui, cherchant dans ses yeux un soutien, une forme de réconfort. Il devait bien comprendre ce qui se passait, non ? Mais la froideur du moment, l'étrangeté de la situation, rendait même Perseus distant, comme s’il n’avait pas anticipé l’étendue du malaise dans lequel ils étaient tous plongés. Ses pensées furent soudainement interrompues par l'apparition de Woody, l'elfe de maison, qui se manifesta pour leur offrir un verre. Le champagne scintillait dans les coupes, promesse d’une échappatoire qu’elle avait tant de fois trouvée dans l’alcool. Mais pas ce soir. Elle avait juré d’être sobre, de ne plus jamais fuir la réalité derrière les vapeurs de l’ivresse. Alors, même si tout son corps réclamait une gorgée, juste une, elle secoua la tête, refusant fermement. « Non merci, je ne bois plus. » Sa voix était dure, presque trop, mais elle ne pouvait pas se permettre de flancher. Pas ici. Pas devant Emma, ni Augustus. Elle refusait de leur offrir ce spectacle, cette vulnérabilité qu'ils pourraient exploiter. Emma continuait de la fixer, ce sourire mystérieux toujours figé sur son visage. La poupée sentait que cette soirée serait plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé. Elle se tourna à nouveau vers Perseus, incapable de contenir plus longtemps les questions qui brûlaient en elle. Sa voix, réduite à un murmure presque inaudible, se perdait dans l’air entre eux, comme un secret partagé à voix basse : « Vous m’avez piégée, Perseus ? » Elle sentit son cœur se briser en prononçant ces mots. Si l'homme l’avait trahie, si lui aussi avait participé à ce piège, alors elle était vraiment seule. Seule face à ce passé qu’elle avait cru pouvoir enterrer.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


« Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles. »
death eater: always pure ●
Perseus Parkinson
death eater: always pure
Perseus Parkinson
feuille de personnage
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 70
pseudo : Melyame
faciès & dot : Tom Webb by decrescxndo
doublon(s) : Paul / Enid / Yukiko
gallions : 458
Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya Tumblr_oxrcax62601rd81odo4_250
décade : 32 ans
labeur : gestionnaire de crise - DCMI
alter ego : Andrew Orwell
sang : Sang pur
gif feuille : Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya MlmM41M

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya ●
Hier à 18:02





Tu n’avais pas pu t’empêcher de frissonner en recevant l’invitation de ta belle-sœur. Emma Parkinson, qui t’avait connu enfant, qui était devenue en grandissant une véritable soeur pour toi, user d’un tel formalisme à ton égard ?  Ton regard s’était attardé sur la courbe de son écriture, l’élégance de la calligraphie et tu n’avais pas pu t’empêcher de repenser à votre dernier entretien, aux révélations - non pas les révélations mais plutôt - à la mise en garde qu’elle avait évoquée. Augustus et Natalya… Tu n’avais pas su quoi dire, pas su quoi faire, tant cette nouvelle te paraissait incongrue, impossible et détestable. Tu étais resté interdit face à ses mots, toi d’ordinaire si loquace, si habile à manier le verbe t’étais retrouvé démuni. Parce que cela ne pouvait être vrai, n’est ce pas ? Tu l’avais interrogée, la douce Emma, vraisemblablement aussi chamboulée que tu ne l’étais, tu avais cherché dans son regard les signes d’une mauvaise farce, qu’elle n’aurait su te jouer tant tu la sais protectrice et bienveillante, notamment à ton égard. Mais tu n’avais rien décelé. Rien de ce que tu cherchais; rien de ce qui aurait pu te rassurer. Alors tu étais parti, tu avais quitté les lieux, tu t’étais excusé d’un rendez vous imaginaire, parce que cette idée ignoble te faisait froid dans le dos, parce que tu ne pouvais t’y résoudre et surtout, surtout, tu ne voulais pas prendre le risque de le croiser. Lui. Augustus, ton modèle absolu. Plus que Natalya Yaxley, bien plus que Natalya Yaxley devrais tu dire, c’était sur lui que se portait ta stupéfaction - non pas qu’il eut été normal ou attendu que Natalya se comporte tel que l’avait évoqué Emma, seulement que la tendresse, l’amour que tu lui portais la mettait de facto hors de cause. Mais lui, lui, comment avait-il pu ? Tu connaissais Augustus pour le côtoyer inlassablement chaque jour, pour avoir été autrefois et toujours aujourd’hui son petit protégé. Du moins, c’est ce que tu croyais… Car tu avais beau connaitre les inclinations pour l’autre sexe, connaitre son avis sur l’instinct de l’homme, tu ne pouvais te résoudre à croire qu’il avait pu jeter son dévolu sur Naty. Potentielle fiancée, patronyme flottant depuis bien longtemps dans ton imaginaire fertile mais surtout, dans les petits papiers ordonnés de Mona “la marieuse” Parkinson. En sachant cela et quand bien même, cela n’eut été qu’une hypothèse, comment avait il pu ?
Alors oui, tu avais préféré partir. Fuir la situation, c’était tout le courage que tu avais eu, car rien que l’idée de te confronter à lui, pour mieux la perdre, elle, t’était insupportable. Mieux valait fuir alors, laisser les secrets s’entasser sous le tapis, faire ce que les familles nobles faisaient de mieux, étouffer un scandale par un autre.  
Le chemin du retour jusqu’à tes appartements, ce soir là, avait été amer, troublant d’une rage contenue, d’un frisson d’effroi. Et puis, comme le jeune homme bien élevé que tu étais, sans doute comme l’homme que tu étais devenu, celui à qui on demande de ne surtout pas s’emporter, de ranger ses émotions dans un coin de son être, y verrouiller l’accès, tu avais tenté de faire bonne figure. Jusqu’à cette invitation.
Invitation à dîner des plus formelles, des plus élégantes, tellement étrange tant vous êtes proches par ailleurs Emma et toi. Et puis, tu avais compris. Compris que le formalisme allait de paire avec l’invitation de Natalya Yaxley et que c’était pour cela que l’apparat était de mise.
Avais tu envisagé un instant de décliner l’offre ? Non, pas le moins du monde. Avais tu pensé un instant au déroulé de la soirée ? Non. Tu avais préféré l’ignorer. Tu avais préféré voir là une occasion de partager un instant agréable, préambule à ces occasions qui se reproduiront une fois que vous serez unis, Natalya et toi.
Et lorsque tu avais rejoint la fille Yaxley, lorsque tu l’avais vu apparaître, ange blond, plus éclatant encore que dans tes souvenirs, que dans ta mémoire, que dans tes rêves, toute inquiétude s’était définitivement évanouie. En une apparition seulement, elle avait chassé toute crainte et tout doute, fait naître un sourire tendre sur tes lèvres, puis le charme avait plissé jusqu’à ton regard, un baiser avait effleuré le dos de sa main, tandis que élégamment, tu t’étais incliné devant sa magnificence.
Natalya Yaxley, épouse Parkinson, que cela sonnait doux à tes oreilles, que cela enchantait ton coeur, ravissait tes sens, à la fois délicate et superbe, délicieuse et insolente, tu lui avais tendu le bras, lui avait assuré un appui indéfectible, pour elle, rien que pour elle. Puis vous avez cheminé ensemble, côte à côte, prédiction d’une vie maritale qui bientôt lierait vos vies devant l’éternel, tu l’espérais. Pour la première fois, oui, tu l’espérais sincèrement.
Le bruit de vos pas emplissait l’air, ponctué parfois d’un sourire échangé, de quelques mots glissés, dire que tu avais failli la perdre, l’idée seulement, même si elle paraissait bien loin maintenant, te crevait encore le coeur, tandis qu’à présent une étrange certitude, sereine et paisible s’était imposée à son simple contact, sous son simple regard.
Les regards d’ailleurs glissaient sur vous ça et là, prunelles s’arrachant à la perfection de ce couple que vous formiez, prunelles que tu feignais de ne pas remarquer, mais qui te remplissaient d’un orgueil tout masculin d’être celui parmi eux qui tenait à son bras la plus remarquable des créatures.
“Je suis heureux de vous retrouver Natalya.” Avais tu glissé au creux de son oreille. La retrouver ce soir bien sûr, mais la retrouver tout court, elle, peau rosée, lèvres rougies, le bleu de ses yeux, la douceur de ses courbes sur lesquelles tu ne peux t’empêcher de glisser tes iris. La retrouver elle, toute entière, alors même que l’avant dernière entrevue que vous aviez eu n’avait été qu’un fracas sordide de vos deux âmes, alors même que tu avais cru la perdre définitivement. Aurais tu renoncé à elle pour autant ? Si cela avait été réellement son désir comme ses terribles mots l’avaient laissé entendre, alors oui. Oui, tu aurais renoncé avec l’espoir que la superbe reprenne sa place malgré ton absence. Terrible perspective que tu chassais à présent d’un éclat de rire, comme pour conjurer s’il était nécessaire le mauvais sort. Et Dieu qu’en cet instant, le mauvais sort te semblait proche, tandis que vous faisiez face à l’huis de la demeure de ton frère aîné.
Instinctivement, tu t’étais rapproché d’elle, tu l’avais entouré de ton bras protecteur, tandis que la porte d’entrée s’ouvrait sur l’elfe de maison. Tu l’avais invité à en passer le seuil, glissant ta main le long de son bras jusqu’à rencontrer sa paume de la tienne et y mêler tes doigts. Toi non plus, jamais cette demeure ne t'aura paru plus intimidante… Etait-ce parce que la hantise de votre dernière conversation avec Emma hantait encore ses murs, était-ce parce que refaire le cheminement en sens inverse était tout aussi pénible que la fuite qui t’avait habité ce soir-là ? Tu n’aurais su le déterminer, mais ta main ne lâche pas la sienne, tu ne vacilleras pas sous le poids de ce souvenir, pas en sa présence. Car Natalya est tout ce qui importe en cet instant, tandis que tu l’as conduit en terre parkinsonienne, le genre de terre qui pour les non-initiés peut s'avérer piégeuse, mouvante, moins du fait d’Emma que de celui d’Augustus. Comme tu pouvais te tromper en cet instant.
Vous pénétrez dans le salon et elle apparaît, Emma, élégante et délicate. Pourtant un frisson te parcourt, lorsque tu aperçois son sourire figé sur ses lèvres ourlées. Avenante et bienveillante en apparence. Mais trahie par se sourire que tu ne lui reconnais pas. Tes pupilles cherchent les siennes, interdis l’espace d’un instant, comme si vous rejouiez en un sens et en silence votre dernière entrevue.  
« Bonsoir ! Quelle joie de vous recevoir ! » (Emma)
“Bonsoir Emma, merci à toi, pour ton invitation” s’échappe machinalement de tes lèvres, tandis que ta main dans celle de Natalya se resserre, tandis que le trouble de ta valseuse s’immisce jusqu’à toi. Étreinte qui se relâche un instant, tandis que la maîtresse des liens s’empare de la main de ton ange blond et que sur le ton le plus doux du monde une terrible sentence tombe.
« J'ai gardé la surprise de ta venue pour Augustus, je pense qu'il sera enchanté. » (Emma)
Enchanté… Tu n’oses imaginer ce qu’il va se passer. Enchanté ? Vraiment ? L'idée rien que l'idée t'étrangle déjà à moitié. Après les révélations faites, après les soupçons portés. Ta main regagne celle de Natalya, se presse contre la sienne, noue ses doigts aux siens tandis que faiblement tu hoches de la tête à la négative. Oh non Emma, tout mais pas ça… Tout mais pas une confrontation avec Augustus. Tu la dévisages avec une réelle tristesse, une réelle inquiétude au fond des yeux que tu ne souhaites adresser qu’à elle. Dieu que tu la comprends, que tu comprends ce besoin qu’elle doit avoir de savoir, de confronter les versions de cette même histoire sordide… Mais tu n’arrives pas admettre qu’elle l’ai réellement fait. Car comprendre et admettre sont deux choses bien différentes et tu en mesures en cet instant toute la portée de l’un comme de l’autre. Parce que oui, tu comprenais soudain la manœuvre de ta soeur par alliance, mais tu ne pouvais admettre ni d’avoir été si naïf, ni qu’elle ait pu décidé de mettre en œuvre un tel stratagème. Tu sens Natalya vaciller tout près de toi, tu sens l’angoisse qui s’abat sur elle, la raideur qui soudain la gagne, l’ange terrible n’en est que plus belle paradoxalement, car il y a quelque chose qui ne flanche pas malgré le malaise ambiant dans lequel toi même tu baignes.
Lorsque le champagne apparaît, tu t’empares d’une coupe, sans hésiter. Tu ne sais si tu dois boire pour te donner un peu de courage ce soir, ou rester sobre pour mieux affronter ce qui s’apprête à déferler et par là, tu entends Augustus dans toute sa superbe, maître en sa demeure, confronté, -si cela était vrai et plus les secondes passaient plus l’horrible vérité s’imposait à toi- confronté à la honte de ce qu’il avait pu commettre lui.
Quoi qu’il advienne, tu te promets que tu ne le laisseras pas s’en prendre à elle. Tu ne peux plus te le permettre, tu espères et tu redoutes de ne plus être un petit garçon en cet instant, tandis que le regard de Naty qui accroche le tien te rappelle à quel point elle a besoin de toi. Alors, ton regard accueille le sien sans détour, avec une assurance que tu veux salutaire, pour elle comme pour toi.
« Vous m’avez piégée, Perseus ? »(Naty)
Tu ne vacilles pas sous sa question. Hoches la tête à la négative, la mine sans doute plus grave que tu ne le souhaiterais. “Je vous promets que non.” murmuré avec la même intensité que ses mots à elle. Alors, tu l’attires à toi, ajoutes à l’intimité de votre échange, déposes un baiser dans ses cheveux au parfum envoûtant et glisses à son oreille, tout en affermissant ta main dans la sienne, paume contre paume. “Je suis là Naty, je ne vous lâches pas, je ne vous quittes pas.” Un bref silence, comme une promesse que tu mesures pleinement. “Quoi qu’il advienne, nous restons ensemble vous et moi.” Maintenant et pour toujours avais tu eu envie d’ajouter, le coeur rempli d’un courage que tu ne soupçonnais pas, pour elle, rien que pour elle. Alors, tu t’étais de nouveau tourné vers Emma, comme si l’épreuve pouvait dorénavant commencer.    

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
death eater: always pure ●
Augustus Parkinson
death eater: always pure
Augustus Parkinson
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 317
pseudo : yoann
faciès & dot : Tom Hiddleston @inthebleakmidwnter
doublon(s) : Mila Rowle & Fenrir Greyback
gallions : 1088
Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya 7d9e1fcd89f8df715bca808c4f54323acc172933
pronoms : He/Him (IL)
décade : Les traits dessinés, les sillions qui se creusent. 44 ans déjà.
labeur : Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale
alter ego : John Straub. Petit vendeur de souvenirs dans une boutique londonienne. Les assiettes à l’effigie de Churchill ou de la famille royale sont en pagaille dans la boutique que tu es censé tenir d’une main de maître. Doux paradoxe quand on sait que tu ne rêves de rien d’autre que de l’anéantissement de ces figures.
sang : Fierté jamais démentie, carmin vif, d'une pureté jamais souillée.
don : Lire les esprits. Legilimens
myocarde : Le mariage n'est pas un long fleuve tranquille. Alors tantôt il faut butiner sur d'autres fleurs. Hétérosexuel.
allegeance : Tom Jedusor. Mangemort jusqu'au fond de l'âme.
particularité physique : Une marque des ténèbres tatouée sur l'avant bras.
gif feuille : Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya Tumblr_ol4x0ntFVg1tberpco7_540

badges
ancienneté
1 mois sur le forum.
floodeur
200 messages postés.
crésus
1000 gallions.
écrivain.e
avoir posté 10 rps.
dedoublator
posséder 3 multi.
demiguise
vendeur.se de scénarios.
https://inforthekill.forumactif.com/t3756-augustus-here-at-the-e
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya ●
Hier à 22:23
Le chant des cygnes
Ce n'est pas moi qui te crucifiera, j'irais jusqu'au bout du monde avec toi @Emma parkinson, @perseus parkinson, @natalya yaxley

De contemplation en Contemplations. La douceur de la couverture, l’amour de cette reliure si parfaite, les mots imprimés d’une vieille encre que l’on chérit comme la première fleur de la jeune vierge et l’odeur qui s’en dégage aussi de ces pages impeccables pourtant tournées dix, vingt, cent, mille fois même. Cette odeur si caractéristique des vieux greniers, si caractéristique du papier impeccablement entretenu et conservé à l’abri de l’agression diurne, à l’abri des mains sales et des vils regards qui pourraient attenter à sa délicieuse vie d’édition originale. C’est dans cette étude privée, Augustus, qui tient lieu de bureau qu’est exposé cette rareté au milieu de cent autres. Il y a cette collection de tabatières tout d’abord puis ces éditions recherchées avec l’amour du passionné. Certaines mauvaises langues dont celle bien pendue de Monica Parkinson, sœur à l’âge avancé que les rides prendront bientôt comme de rebelles affamés prennent les stocks de pain des villes assiégées, pourraient même dire que tes impeccables petites mains ont mis plus de conviction et de temps à caresser les reliures qu’à caresser Emma.
Emma, elle-même, tu en es certain est parvenue à ce constat tout égoïste. Elle est du sexe de celles qui ne pensent qu’à elles, du sexe de celles qui pensent que le monde est une circonvolution perpétuelle autour des nombrils qu’elles dénudent comme les affamées qu’elles sont parfois. Mais le monde, mesdames, tournent avant tout autour d’Augustus Parkinson et qu’elles sont idiotes à penser que les chemins de traverse empruntés des tas de fois par leurs cerveaux te sont étrangers… Chapeau à bord rond sur le crâne, tenue confortable d’un beige discutable, moustache dont les bords rebiquent en rouleaux et fusil à l’épaule, tu as colonisé ces voies tordues bien auparavant, tu as même imprimé et nommé les routes de l’égoïsme, pavé les sentiers de la gloire et goudronné les promenades vers les plus tordues perversions de l’esprit. L’égoïsme est un vilain défaut chez toutes celles-là qui empêchent l’expression de ta propre volonté solitaire d’accaparer leurs richesses, leurs sourires et leurs petites fesses bien rebondies. Sur les petites fesses, faut-il le souligner, le jeu est calmé à l’évidence depuis ces presque retrouvailles d’antan dans un bureau impersonnel du Ministère, où Emma, croyant que le travail pourrait l’émanciper, s’était installée. Encore une preuve, s’il en fallait une, de l’inconsistance des femmes à trouver une voie autrement que dans la reproduction dont elles sont pourtant les porte-drapeaux. Fières guerrières des olympiades de la maternité et de la couche qu’elles désertent lorsque dans les tréfonds les ovules se sont éclatées à la dynamite.
Refermer Hugo est toujours un déchirement. Même à l’heure où l’aube ne blanchit pas la campagne, même à l’heure où les contemplations sont d’autres chats à fouetter ; d’autres chattes à gouverner. Perseus doit venir dîner, c’est du moins ce que ton oreille distraite par autre chose s’est mise à capter lorsque la voix tranchante d’Emma s’est abattue comme le couperet. Perseus doit venir s’emplir la panse des mets délicieux que les elfes se sont échinés à préparer comme les forçats qu’ils sont. S’il faut reconnaître quelque chose aux moustaches les plus célèbres du vingtième, c’est sans doute l’ironie dont il tapissa les portails de ces abattoirs à chair humaine dont il s’est épris, architecte de l’horreur. Sur l’un d’eux les inscriptions presque métaphysiques « à chacun son dû ». C’est un peu ainsi que ta vision des elfes de maison tapisse tes mirettes et ton esprit tout entier. Ils n’avaient qu’à naître autrement, d’une race, d’une espèce, d’une qualification autre. S’ils sont nés, c’est pour servir d’autres mieux nés, ceux qui ont tiré l’épingle du jeu, ceux qui ont tiré le numéro fatidiquement positif à la grande loterie. Alors voilà… Les faire revêtir des pyjamas serait déjà une concession à la misère dont où ils doivent se rouler comme le porc dans la fange.

Refermer Hugo est maintenant une nécessité, lui le royaliste devenu le révolutionnaire, lui le royaliste devenu le lâche. Lui qui peut te sécher comme personne d’autre, qui peut laisser les larmes menaçantes au coin des paupières, lui qui peut faire battre le cœur un peu plus vite, lui qui peut te perdre dans les méandres de la pensée pendant huit, dix, douze années. Hugo est un lâche mais Hugo est un maitre, le tien. Parce qu’après tout, n’es-tu pas toi-même le lâche de l’excellence ? N’es-tu pas ordure lorsque tu fuis les soucis, les problèmes ? Les regards glacés d’Emma, ses péripéties malheureuses, ses larmes puis ses cris, ses questions, ses protestations ? Tu es le lâche ailé, celui qui s’envole vers les cieux, qui batifole la gamine plutôt que d’affronter, que d’affronter la réalité du mariage, la réalité de la couche qui se vide, qui s’évide. Choc traumatique, post, pré, tout est un mélange joyeux, un bordel sans nom qui épuise, qui t’épuise, qui tire les traits d’Emma vers le bas, qui peint sa réalité en dehors de la tienne, qui peint la tienne dans d’autres draps, dans d’autres temps, d’autres décennies, d’autres siècles. A souffler sur corps jeunes comme s’ils venaient à peine de souffler les bougies de la majorité.
Refermer Hugo, donc, est une tâche accomplie. La baguette qui repousse le livre vers son cercueil de protection, le sarcophage dans lequel il repose avec beauté à l’idéale température ; à l’hygrométrie parfaite. Tes pas en direction de la chambre où des bruits signifient qu’Emma est en train de s’y vêtir. De s’y dévêtir avec un peu de chance pour croiser ses courbes délicieuses à la dérobée. Y poser des mains est une exclusion temporaire, un carton jaune décerné par la dureté de son regard et ses immondes réprimandes silencieuses. Alors qu’elle se dessine déjà dans l’ouverture de la porte, béante juste ce qu’il faut pouvoir son dos à moitié dénudé se dessiner dans son chambranle, tu rentres avec les pas d’un louveteau silencieux. L’alpha a les oreilles rabattues comme le clébard qu’il peut tantôt être. Alors qu’elle se retourne, ses deux prunelles surprises de te croiser ainsi, un sourire s’imprime sur tes lèvres. Elle s’est approchée, tigresse sur le tapis de soie où tes souliers vernis massacrent la moindre fibre, sa bouche qui se fait pourtant territoire interdit s’est mise à remuer. « Je t’attends en bas, nos invités ne devraient pas tarder. » Ton regard s’est haussé, sourcils devenus géants. Vite expédiée le chat qui enroue la gorge serrée par la dernière pipe dégustée dans l’étude. Oh… Celle-ci est une pure composition de tabac, voilà des lustres que la moue d’Emma ne s’est pas penchée sur ta propre pipe, modèle pourtant rutilant à en entendre certains… Certaines d’ailleurs. Silencieuses prières pour qu’Aeneas, maléfique frater d’une même mère et d’un même père et que Perseus, délicieuse créature bénie des dieux, ait hérité du même moteur à plaisir. « Tu sais à quel point j’estime mon petit frère Emma… Mais je pense qu’il n’est point nécessaire d’employer le pluriel pour le décrire… Il n’a point succombé aux affres du dédoublement. » Un regard en sa direction avec ce sourire si ultime que tu sais rondement mener pour attendrir même les cœurs les plus perdus en Atlandide. « A moins qu’il faille le compter en double aux vues des astronomiques quantités qu’il s’enfile dans la panse. » Contrairement au moteur susnommé, le doute t’habite tout entier. Puis ses mains qui grattent les cheveux avec la même appétence que la main sur le chiot pour le récompenser d’avoir déféqué au bon endroit et ses pas qui se détournent un peu rapidement. A fuir ainsi, elle a visiblement appris du meilleur, s’est paré de la technique favorite du plus grand homme porté sur cette planète. Toi-même.
Les préparatifs de ce mondain mais agréable dîner se déroulent sans que ta consultation soit nécessaire. D’ailleurs, l’esprit est bien plus occupé par les troubles fomentés par les révolutionnaires sorciers d’Amérique du Sud qui se coalisent en ce moment pour retrouver l’emprise sur les Malouines qu’ils estiment à eux… Ces latins, des esprits forts dans des corps faibles… Ça finira dans un bain de sang si une solution pacifique n’est pas rapidement trouvée. En parler à Perseus devient l’urgence de la soirée. Pas qu’un bon bain de sang soit de mauvais goût mais cela entacherait trop la réputation du département. Alors pendant qu’Emma règle les derniers détails et que déjà retentit le gong de la délivrance, celui qui apportera avec lui le cadeau de la divine cigogne, qui ravivera les murs trop silencieux de ce Manoir plongé dans un silence coupable et culpabilisant. Boire une coupe d’un bon Pur-Feu, voilà quel objectif est à atteindre alors que tu vérifies une dernière fois que la mèche de cheveux est plaquée de manière correcte. Tu tapotes sur tes genoux en humectant de petits « toutoutou » de tes lèvres qui s’ouvrent et se ferment.
La joie est peinte sur le visage de revoir Perseus au Manoir dans laquelle s’est développée cette fratrie parfois si dysfonctionnelle. Ta baguette fend l’air et deux cigares exceptionnels, une essence cubaine interdite d’importation depuis que les rouges se croient aux prémices d’un hiver nucléaire qui se retrouve pourtant dans tes mains. L’avantage, sans doute, de travailler au contact de tant de populations différentes. Toutes divines lorsqu’il s’agit d’obtenir des passe-droits sur des droits commerciaux. Empire colonial jusqu’au dernier neurone. Alors voilà qu’en chantonnant un air de musette d’une délicatesse piquetée, tu descends enfin le grand escalier. Des voix lointaines. L’elfe de maison traine ses guêtres du côté de l’escalier, le plateau en fardeau sur ses petites mains mutilées. « Mon frère est arrivé ? » La petite créature sursaute, ses gros yeux, deux globules prêtes à contracter la plus petite maladie, se répercutent sur toi. « Les invités sont au salon, Maître. » S’exprime-t-il avant de prendre la fuite avec la même rapidité qu’Emma quelques minutes auparavant.
Y’a-t-il eu un orage silencieux ? Sont-ils devenus fous ? Ça doit être cela, Augustus, ta vie est devenue celle d’un autre, un asile s’est installé dans les salles centenaires, des fous iront bientôt colorier tes manuscrits, tes éditions rares, tes bijoux comme s’il s’agissait du dernier soigne-dingo à la mode. Tu souffles comme un buffle. Alors que tes pas se rapprochent encore un peu du salon des voix éclates. Une voix. Cette voix. Cette voix qui transperce toutes les alarmes, qui flingue immédiatement la bonne humeur qui s’est étendue sur ton visage depuis tantôt.
Cette voix d’outre-tombe. Cette voix que tu aurais voulu ne plus jamais entendre. Marianne idéalisée, cadavre jeté, juste bon à nourrir les chiens. Cette voix qui s’est dressée comme une lance sur le chevalier pressé d’en finir. Barrières écroulées. Putain aux cuisses ouvertes, Putain aux immondices dans le regard puis dans la bouche, Putain aux immondices partout. Quelques flashs d’un passé pas si lointain, quelques flashs de son corps de danseuse désarticulée sur le sol crasseux d’un appartement miteux. Quelques flashs d’une violence pure, quelques flashs d’une violence plus contenue, viol de l’esprit et esprit violenté. Physique, morale, la puissance en berne. Sa lettre restée l’être morte, ces menaces voilées comme la vierge pleurant son fils martyre imaginaire des croix dressées en Judée.
Rock n’roll dans la caboche, rock n’roll dans ce visage tordu, tendu. Emma en joueuse incroyable ou Emma si bête qu’elle ne peut voir l’océan même si l’eau lui trempe les pieds ? A la connaître parfaitement dans le moindre recoin - celle-ci au moins tu as pu la fouiller dans son entièreté – tu optes pour la première solution. Mais comment ?
Se constituer un visage de pacotille, se constituer un visage angélique. Innocence, fierté, le tout dans un shaker parfait où les glaçons sont remplacés par cette force de caractère qui te pousses à te croire dans le bon droit partout où tu dresses ton regard.
Portes poussées, tout juste si l’orchestre de ce foutu bateau perdu dans l’Atlantique ne jouerait pas une marche nuptiale ou une marche funèbre plus à propos lorsqu’enfin la révélation du Maître des lieux, du Maître tout court, se produit. Nul ballet dans les flammes, pas même le besoin, pour ravir les yeux de la Constituante, Robespierre plus sexy que jamais dans sa parure émeraude dévoilée à tes yeux dans cette chambre si délicieuse. Comme un mélange historique, comme une orgie où se mêlent les masques, Judas est là, ravissante, bien plus debout qu’auparavant, et ce Ponce Pilate qui pourrait te crucifier s’il avait vent des activités meurtrières de son frère est là aussi. Les visages sont crispés qu’encore un peu et on pourrait bientôt accuser le Colonel Moutarde d’avoir tué quelqu’un dans une pièce de ce Manoir à l’aide d’un chandelier ou d’une corde.

Sourire bricolé sur le visage. Une paire d’yeux qui se pose sur l’épouse, celle qui s’est amusée à construire cette situation tordue. « Emma ! Enfin mais quelle idée formidable d’avoir conviée notre délicieuse future belle-sœur à ce moment que j’espère magnifique… » Dans le cœur le tambour qui bat. Le regard qui se tourne vers Natalya Yaxley, fruit défendu devenu fruit écrasé. « Vous voir ici Miss me comble de joie… Vous êtes une magicienne à charmer ainsi ce jeune étalon qui se cramponne à vous comme s’il allait vous perdre. » Attrapant sa main vivement, appuyant fort, trop fort mais pas assez pour qu’elle hurle et y déposant un baiser. Menace voilée pas littéraire celle-ci. Puis te tournant enfin vers le jeune éphèbe qui s’est entiché de la crapule aux cuisses tentatrices un sourire dévoilé. « Le dernier par la disposition mais le premier à jamais… Quel plaisir de te voir ici frater. » Étreinte forcée du jeune homme. Puis ton regard qui traine vers la table pour y agripper une coupe de champagne que tu dévales comme la piste verte d’une minable station de ski. Soif, trop soif, c’est ce que tu te dis quand tu attrapes un second verre. « Servez-vous… Rien n’est pire qu’un champagne chaud. Pas même ces affreux chasseurs qui pullulent dans nos rues. » Dis-tu en levant ton verre et en plongeant tes yeux dans ceux de la ballerine qui en mène aussi large qu’un épagneul face aux griffes d’un ours brun.

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
Contenu sponsorisé
feuille de personnage
WANDS
KNIVES
SOUL

badges
Revenir en haut Aller en bas
(#) Re: Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya ●
Revenir en haut 
Le chant des cygnes - Augustus, Perseus & Natalya
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: