temporalité du rp : avril, 1955
personnages concernés : @Gabriel Lestrange & Cassiopeia Rowle Lestrange
trigger warnings : mention de blessures physiques, sang, langage grossier...
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non
autre(s) : ///

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Le chaos agitait l’abîme d’un appel à la discorde. Chant scandé à l’unisson par louve et sorcière. L’humeur enlisée dans la lie d’une haine purulente, elle exaltait les pires penchants de l’âme. Lui seul y parvenait avec une aisance déconcertante. La faire sortir de ses gonds, éveiller la bête avant même que cette dernière ne soit venue se loger sous les côtelettes. Il avait toujours été fort à l’oeuvre, le rouquin. Jadis source d’un amour incandescent il s’était mué en misérable cloporte pour lequel le myocarde ne se contractait plus que de contrariété. L’infâme fange des sentiments fermentée, elle laissait l’aigreur vicier les papilles de relents putrides. Il la bousculait intimement, éveillait la louve d’un dissentiment si violent que chaque cellule vibrait à l’unisson des secousses lui écartelant les abysses sous les grondements de la bête. Cette nouvelle entrevue improvisée, subie, avait été illustrée par une violence inouïe. La chair lésée, sève carmin ruisselant contre les membres, sa progression s’en était trouvée entravée.

À l’espace offert par l’ancien amant pour s’arracher du théâtre de leur altercation, la détonation sonore résonna de son chant usuel dans le petit chalet forestier. « Γαμώτο… » Putain de merde… Grognement avorté par la gargue aux semelles léchant péniblement le plancher de la chambre, l’équilibre se faisait précaire. Quête précipitée d’un point d’appui, la cuisse meurtrie dans la profondeur de sa fibre étirait d’inconfort jusqu’aux traits salis du masque. Les affres en déflagrations électriques lui léchaient chaque parcelle de son enveloppe, secousses violentes éveillant les autres menus tracas hérités. Elle offrait un spectacle peu reluisant à la solitude de l’habitat. L’enveloppe s’abandonnant au confort des étoffes cotonneuses de la couche dans ce besoin de répit venu brutalement s’abattre sur elle. Un simple contact familier, douceur des draps contre les pulpes souillées par l’ichor séché et la fange, les prunelles inspectaient dans une succession de grondements sinistres l’étendue des dégâts. Les guenilles sombres laissaient percevoir ça et là leurs ruptures. Soie fendue, crachant son vermeille en tâches luisantes de moiteur contre les étoffes brunies, quelques meurtrissures plus conséquentes s’illustraient en priorité. Cuisse et épaule devenues urgences, les griffes s’enroulaient déjà autour de l’éclat quand un craquement attira son attention.

« Εκνευρίζω, Gabs ! Tu m’as fait peur… » Fais chier' Il manquait plus que ça… Grognements trébuchants de la gargue à l’incursion soudaine du loup dans l’antre, la surprise marquait le marbre d’inconfort. Elle aurait parié sur son absence en ces lieux. Trop tard pour s’extraire à présent que ses lagunes avaient pu constater les plaies léchant la soie. Témoignages silencieux que la mission n’avait pas été si ‘calme’ que ce qui avait été promis. Un nouveau grondement s’avorta alors des lippes. « Je gères… » Demande informulée de solitude qu’elle savait futile. Les écoutilles pouvaient déjà presque en récolter les protestations du loup. Pressentiment des vibrations menaçantes roulant en houles meurtrières dans l’abîme de son autre. Si depuis quelques laps leur quotidien s’était ponctué de rares glissades charnelles, abandons aussi délicieux que déroutants, la gêne peuplait les échanges en tapis de ronces. Gestes d’ordinaires instinctifs marqués par un désir féroce, brûlure de la conscience dès que les orbes s’abandonnaient au contact de son rivage, le loup était devenu objet d’une convoitise inédite. La possessivité exaltée par une faim vorace de lui, elle luttait pour lui résister. Futur époux encore étiqueté d’ami, l’héritière Rowle se refusait aux appels lancinant de la louve. Une seule solution avait été ainsi trouvée. Ne plus le toucher. Privation en torture de tous les instants, le climat se faisait électrique entre les bêtes. Tension exacerbée par les affres lui rongeant la raison, son simple profil éveillait bien des pulsions jugées inavouables.

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La carne se crispait, l’encéphale rétracté à l’inquiétude de son absence. Tapotement des griffes sur l’aileron du rockin chair en sillons agacés. Les dernières semaines s’étaient déroulées sur un tapis d’épines, crochetant vos panards dans quelques pas de clerc. Les crocs s’accrochaient, les quelques dérapages vous démâtant un peu plus que vous ne l’étiez déjà. Fragrances en accoutumance, l’écume salée de sa soie en schnouff excitante. Elle te grisait, ‘t’impatientait toujours plus. La faim se creusait. Elle te rendait crevard tel un rat claquedent grattant à la porte des délices. Quelques tâtonnements, ‘quelques tentatives infructueuses d’y goûter, à ce nectar mielleux mais sournois. Fourberie en latence quand la louve t’obligeait à l’abstinence. Sans doute était-ce le mieux pour vous. Vraiment ? Le loup criait sa tollé, les grognements en concerto dans l’abîme. L’envie de l’y enjoindre, tes grognements en union de son irritation, de ‘votre frustration’. T’étais complètement paumé, à ricocher entre raison et insanité, ‘entre retenue et fièvre urticante. Elle en flânerie tentatrice, en fruit défendu sous tes pénates, te mettait à bien rudes épreuves. Les papilles salivaient, le myocarde cognant d’une ferveur sourde.

A défaut de goûter son divin nectar, tu te repaissais de l’humeur ambré du Weasley. Cuvée oubliée dans un vieux fût de chêne te régalait le palais, t’embrasait la viande. Psyché écartelé, pensées émiettées. Affalé dans la mollesse de ton vieux canapé, les griffes grattouillant la caboche de Blunder, t’avais le regard hagard, perdu entre deux rives incertaines. Elle en mission, toi en instance. Le temps traînait dans les cloaques de ton empressement. Ça t’agaçait, la nervosité grasse du manque qu’elle te soulevait.

Un bruit familier t’arrachait de la prostration. L’écoutille aux aguets, le sourcil arqué, la carcasse distraite du canapé, ‘te voilà déjà sur ses rives. L’enthousiasme rudoyé par l’artifice molesté te faisait gronder par-delà les crocs. Tu devinais l’injure dans les houles du sud, creusant toujours plus le sillon entre tes sourcils. Dans quel bourbier s’était-elle ‘encore’ enlisée ? L’inquiétude te raclait la caboche, la distance entre vous grignotée de ton propre chef. La truffe retroussée au parfum pestifère du rouquin honni. ‘Pourquoi puait-elle le Weasley ? La charogne te pelait la conscience, te mordait le psyché d’une susceptibilité venimeuse. Elle se faisait froide la louve, ‘la dite future épouse. En était-il vraiment quand elle se montrait si mordante? Peut-être préférait-elle les bras de l’autre nigaud ? La simple pensée te faisait rugir d’un silence acide. Elle le suintait, ‘sa puanteur gâtée. T’avais jamais pu le piffer, lui et ses contours nidoreux, lui et sa suffisance agaçante. « c’est ça … t’as l’air d’avoir bien géré on dirait ... » ‘De t’être bien amusée ? T’en savais rien. T’y comprenais rien. Pourquoi puait-elle le rouquin ? La saloperie en garde-fou te poussait à cracher ton acerbité. « tu as eu de la bonne compagnie on dirait » Les crocs grinçaient, l’animosité en feu follet dans les eaux turquoises, en houles sauvages. « T’as toujours eu l’art de te foutre dans la merde avec ‘lui’... » Lui’, lui le vilipendé, lui le si souvent pesté. Le loup grondait, ‘crachait sa bile aux hypothèses pernicieuses. Aussi lui collais-tu la croupe dans la salle-de-bain, peu enclin à te sentir sur le bas-côté, l’anxiété pour elle en supplice, en contraction de la chair, les viscères en nœud dolent. « T’es salement amochée » Trouble en inquiétude, l’hypogastre contracté au rat nerveux te grattant l’abîme pour elle. L’œil traînait en inspection, devinait l’ampleur des dégâts, te nouait l’endocarde à ton insuffisance. Elle semblait avoir morflé. Les griffes en accroche de son éclanche infortunée, dans la délicate fermeté. « P’tain...tu t’es vraiment pas loupée Cass... » L’exaspération en soupir, ‘en grondement d’une angoisse latente. « On va soigner ça ... » grognais-tu sans douceur, chambardé encore par le pouacre remugle du lion absent. .

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La carcasse s’y était échouée par réflexe. Aucune hésitation sur la destination devenue refuge, elle en arpentait le domaine depuis si longtemps que ses marques avaient été prises. Second foyer. Foyer unique quand il irradiait de sa présence en quête éternelle. Pourquoi, par la barbe de Merlin, aurait-elle préféré la froideur du manoir ? Bien que son absence avait été souhaitée, la prison dorée de Mandrake Alley brillait d’une lueur morne. Coquille vide, fade s’il ne l’habitait pas de ses flâneries. La quête du loup devenue viscérale sous l’impulsion de la bête, elle rugissait d’un appel constant de son autre, l’engageant à céder aux pulsions les plus inavouables. Le chalet était devenu l’unique antre dans laquelle elle souhaitait s’échouer. Pénates qu’elle pourrait bientôt clamer siennes une fois le nom de ‘l’ami’ apposé au sien. Une perspective encore teintée de gêne, intimant retenue aux gestes. Réponse comme instinctive à ces épanchements familiers dont les glissades se faisaient pourtant si délectables. Le loup était devenu délicieux poison. Ivresse des sens. Opium corrodant la raison, creusant son lit de convoitises, embrasant la chair d’un appel lubrique à cet autre source de bien des fantasmes inavouables. La folie ne pouvait perdurer. Pas avec lui. Pas quand cela menaçait directement ce qu’elle avait toujours chéri depuis des décennies. Pas si ça impliquait de le perdre quand la flamme s’éteindrait, quand la lubie perdrait en intensité.

Retenue intimée à la louve aux protestations subies. Quelques écarts si vite regrettés, si promptement relégués sur le compte de la bête aux pulsions charnelles. Tout était sa faute. Unique explication trouvée. La crainte de le perdre grondant en obsession latente dans les viscères, lacérant la raison, rongeant l’absence de patience à sa simple vue, aux envies qu’il soulevait si aisément par la simplicité de son être. Il était. Il était juste lui et ça suffisait. Tourments perpétuels, ouragan éveillé aux ravages puissants dans l’encéphale, la sorcière tentait de s’afficher forte, imperturbable quand la louve lui scandait de céder, de lui céder. Tâche peu aisée avec laquelle elle devrait composer, les sens exaltés par la chair lésée, l’humeur troublée par la récente altercation avec le Weasley. Il s’ajoutait en contrariété supplémentaire quand elle venait en quête de calme. « Σκάσε ! » Ferme-la ! Grondé en avertissement qu’elle savait familier au loup. Lui l’habitué des réprimandes aux accents chantant du sud. Lui qui n’avait jamais fait cet effort d’apprendre à en maîtriser les syllabes mélodiques pourtant uniquement usitées pour épancher sa rage. Chant hellénique partagé avec le Démon en rappel de ce passé brièvement joyeux, rare point sur lequel ils n’avaient de cesse de s’accorder. Brève pensée parasite aussitôt arrachée aux nouvelles attaques sournoises du loup, source d’un grondement viscéral. La menace se fit plus affirmée, vibration de toute la carcasse à la bête agitée en son sein aux accusations qu’il laissait planer. Comment osait-il ?! Parler de ‘lui’ en sous-entendus urticants, grotesques, salissants tant l’ombre de ses pensées teintait les propos d’indécence. « Μη με κοροϊδεύεις, Lestrange ! » Te fous pas de ma gueule L’insulte lui écorchait le minois d’une grimace écoeurée. La carcasse s’anima d’une vaine tentative de mouvement crispant aussitôt la chair des affres l’entaillant en profondeur. Au souffle lourd, retenu aux lisières des labres crispées par la rage et le supplice électrisant le squelette, les lagunes se joignirent à son océan, tempête à l’horizon, nouvel avertissement ineffable qu’il allait trop loin. « Από τα γένια του Μέρλιν… » Par la barbe de Merlin… Tout juste formulé de façon audible, les griffes accrochées aux soies recouvrant la couche devenue théâtre de bien des épanchements coupables de leur attraction. « Tu crois vraiment que j’avais envie de tomber sur ‘lui’ ?! Tu m’as bien regardée ou c’est l’effet de l’alcool qui te rend subitement aussi stupide qu’un troll des montagnes ?! »

La truffe retroussée d’inconfort aux effluves ambrées qu’il dégageait, la louve grondait ses rouspétances, heurtée par les informulés éructés de sa gargue. Peu encline à subir plus longtemps l’indécence de reproches jugés écoeurants, l’enveloppe parvint à se redresser non sans mal, progressant vers la salle de bain pour espérer apaiser le mal lui rongeant la chair. « Ανάθεμα, έχω παραισθήσεις… Έπρεπε να είχα πάει σπίτι… » Putain, j’hallucine… J’aurais dû rentrer chez moi… En grognement roulant avec naturel des labres ourlées de douleur, elle devinait sa présence dans son dos. Lui la constance immuable même quand elle le répudiait durement. « Sans déconner… » Sarcasme naturel, presque viscéral tant le supplice venait déchiqueter le tissu des pensées, semant ses graines de discorde sans mal alors qu’il lui offrait appui. Une aide bien vite répudiée, l’enveloppe s’échouant sur le rebord de la baignoire dans un grondement déchirant, attirant les cabots à la lisière de la salle d’eau. Les griffes s’enroulèrent fermement autour de l’éclat logé dans la cuisse, avide de l’en extirper, de venir apaiser la brûlure incandescente corrodant également l’épaule heurtée d’un sortilège offensif. « Je peux le faire. Si c’est pour t’entendre râler retourne, à ta bouteille. J’ai pas besoin de toi ! » Le repousser pour ne pas s’échouer contre ses rives en besoin viscéral, grondant, roulant et ravageant l’abîme d’un manque devenu torture. Il lui manquait. Lui pourtant si proche. Lui avec qui elle partageait son quotidien dans cette habitude muée en supplice. Lui qui peuplait chaque bulle de pensée, la faisant éclater sous les élans charnels qu’il lui inspirait. Lui le loup désiré. Lui ‘l’ami’ convoité, chaleur recherchée écartelant la raison aux souvenances des glissades langoureuses dans lesquelles ils s’égaraient. Pas raisonnable. Pas pérenne. Scandé en mantra à sa simple vue.

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« Σκάσε ! » Ah….Tu ne connaissais que trop bien ces mots. Si la langue t’étais encore occulte, tu en devinais facilement les blasphèmes. Prurit de lui cracher ton aigreur, ‘ta jalousie. Le loup s’exacerbait à l’unisson d’un émoi inconfortable. Pestilence en excrétion de sa soie d’ordinaire si enivrante, t’en retroussais la truffe. Ça puait le rouquin à plein nez. Même absent, il s’étalait en gargantua. Ça grognait dans l’avaloir. La bête grattait d’une maladie possessivité derrière la porte des silences, des langues scellées. Si t’avais l’ire en éclats sur la gueule, elle n’était pas moindre chez la louve, ‘ta’ louve. Nouveau grondement perclus dans la gargue. Exclusivité prisée. Le besoin d’elle en tord-boyaux. Accroche des eaux troubles, des houles endiablées s’y agitant, te coupant d’une nouvelle salves de feulements. Elle semblait réellement furibonde, ses lagunes te crachant leur feu du ciel. « oh la ferme hein ! Je suis censé supposé quoi moi avec cette puanteur te collant la peau ? » A priori, t’étais à côté de la plaque. Déglutition en pénitence, t’étais heurté entre soulagement et mauvaise foi. ‘Fais chier.

Peu enclin à l’entendre rouspéter ses apostrophes grecques plus longtemps, tu lui talonnais déjà la croupe. T’avais le mal en rongeur dans l’abîme, l’amertume de t’être fourvoyé sur ses intentions. T’avais l’émoi en fracas, les codes disloqués au trouble que sa présence te, ‘vous soulevait, toi et le louvart. La clairvoyance obscurcie par la soif viscérale que son absence t’agaçait, t’avais les idées en tambouille. Elle te repoussait, t’écorchant le palais de grondements muselés. « Putain cass... » Soupir excédé. Un regard vers les cabots à la lisière de l’antre d’eau les dissuadait de rentrer. Tu prenais finalement appui sur ta rotule pour lui faire face, mesurant la cuisse meurtrie. T’avais pas l’excuse facile, le tripotage sur la langue. « ‘scuse moi Cass…j’ai été ...impulsif... » Putain que ça t’écorchait le gosier. Tu te savais pourtant en tort. Loup rogneux, penaud mais surtout, en manque cruel d’elle, ‘en besoin splanchnique. « Laisse moi t’aider... » La gutturale grattait en supplice, en exigence. T’allais certainement pas la laisser faire sa besogne toute seule.

Elle était soûlerie, t’étourdissant l’âme. Carcasse figée quand tout en toi hurlait après elle. Les souvenances tendres d’avant, des rires aux taquineries, à ceux plus évocateurs de la veille, t’abreuvaient l’âme de voracité, ‘de férocité. « Prépare tes injures, ça va piquer » Quolibet habituel sur le palais, le désir fugace de détendre l’atmosphère, de te donner de l’aplomb. Tu l’entendais déjà d’avance chanter pouilles en grec. « Ne bouge pas » L’impératif en écho, c’était en prompt aller-retour que tu revenais avec quelques-unes de ses potions. Lunettes sur tarin, les yeux plissés pour étudier correctement les étiquettes. L’incisive turquoise vaguait souvent ci et là en curiosité pour ses concoctions, l’esprit en ébullition de ses savoirs, ses explications. L’une des fioles contenant un soupçon de Belladone lui serait favorable en anesthésie de l’âme, en extinction éphémère de la géhenne. « bois ça » L’inquiétude en surface, les lagunes capturaient les favorites, les griffes en froissements de sa cuisse, à la lisière de l’importun lui taillant la chair. La bouteille de gnôle à terre, pour le ‘au cas où. Sait-on jamais que la douleur lui donne des envies brutales de casse-pipe. « t’es prête ? À trois ... » Temps en suspens, soupir en livraison. « 1.. » Les griffes tiraient sans tambour ni trompette le bout de bois planté dans son gigot tremblant. La baguette sortie en hâte léchait de près la sève vermeille dégoulinant de la taillade. « Vulnera Sanentur » En fredonnement, en froissement des lèvres. Tu chuchotais jusqu’à temps que la plaie s’assoupisse. Les griffes s’apposaient sur sa cuisse, le regard soucieux retrouvant ses eaux éternelles. « pardon cass...ça va ? » Une œillade vers son éclanche te signalait du labeur à venir. Le temps qu’elle récupère, le temps de quelques instants. Les doigts en caresses sur sa joue, en besoin de s’excuser, en convoitise possessive pour elle. Car plus rien n’avait d’importance à par elle, elle en bulle d’oxygène, elle en drogue irrésistible, elle en friandise inépuisable, elle en besoin vital.

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Mélopée chantante éructant de la gargue avec aisance, les accents méditerranéens ne glissaient des labres vermeilles pour emplir l’air du chalet forestier que quand la contrariété ravageait l’abîme. Bouillonnement interne, l’acide débordait, corrodait la patience inexistante et exaltait l’humeur déjà agitée par l’accrochage impromptu. Second fleurissant à peine les pénates en refuge regagnées. Accusations viciant la verve maladroite du loup. Les trébuchements se peuplaient de grondements sinistres. Menaces latentes, ineffables avertissements que la bête ne tolèrerait pas plus d’insinuations scabreuses. Calme aux abonnés absents, elle laissait le fiel s’écouler sans retenue. Les justifications peinaient à glisser sans heurts. Barrières une à une franchies comme à l’accoutumée entre eux. Il suffisait de peu. Un simple retour de flamme. Un mot de trop, une interrogation rhétorique qui déclenchait la fureur d’une nouvelle attaque virulente. « Quand on sait pas on se la ferme et on suppose rien justement ! » Venin craché, dégueulé sous l’impulsion du mal lui rongeant la conscience, l’enveloppe luttait pour regagner le cocon sécurisant de la salle d’eau. « Et si je ‘pue’ c’est parce que l’autre abruti a fait du zèle en voulant m’arrêter mais visiblement c’est plus simple de m’accuser plutôt que de demander hein… » L’ire s’écrasant en houle déchainée contre le squelette, fracas devenu écho déchainant les protestations de la bête, elle s’échouait non sans difficultés contre la porcelaine glaciale, assistance du loup déboutée par fierté, sous les grognements colériques résonnant chez lui.

‘Impulsif…’ C’était donc ainsi qu’il souhaitait cataloguer son attitude ? D’autres qualificatifs ricochaient dans les tréfonds de l’encéphale. Moins flatteurs, plus virulents, demeurés pourtant coincés au fond de la gargue. Générosité de la louve au fiel si aisément déversé, elle préservait le loup. Son loup. Exclusivité d’un traitement de faveur dont il pouvait se targuer. A l’habitude prise depuis des décennies, la convoitise s’était immiscée en trouble de l’abîme. Lueur chaude embrasant les entrailles à chaque échappée des eaux éternelles dans sa direction. Faim vorace pour cet autre devenu obsession de tous les instants, seule et unique âme vers laquelle louve et sorcière s’élançaient communément avec dévotion. Il la troublait. Il l’envoûtait. Il l’enflammait d’un désir inédit, sauvage, puissant, honteux tant la glissade se faisait impérieuse. Piètre résistance en tentative de contrôle, elle s’épuisait, s’essoufflait, s’agaçait à lui résister. Une simple faiblesse de l’instant, vulgaire égarement que la sorcière s’échinait à reléguer dans un passé révolu, protesté par la louve.

L’ébauche d’excuse reconnue, valorisée tant les syllabes peinaient d’ordinaire à laisser entendre leur mélodie de ses labres, un bref soupir lui écorcha la gargue. « J’avais pas remarqué… » Pique acerbe sur le bout de la langue glissant en place des attaques sournoises, la bête acceptait de diluer l’acidité de la bile lui ravageant les viscères aux appels sourds de son autre. Grondements trouvant écho dans les entrailles. Besoin partagé quand la conscience, elle, s’y refusait, il s’était pourtant imposé en maître de chacune des bulles de pensées. A l’ordre intimé, une succession de fracas orageux anima l’abîme. Protestations usuelles de celle peu habituée à la chose, l’humeur s’assombrit un peu plus à son retour. Ses lunettes en source d’agacement, en affront éhonté, en avidité grondée, faiblesse ultime face aux verres portés avec nonchalance, les lagunes orageuses se déportaient de son contour. Attention offerte aux canidés demeurés excommuniés pour ne pas que les braises enflamment l’âme, l’impatience grignotait la chair lui électrisant les fibres de l’être à chaque seconde écoulée. Point de résistance offerte, le palais éveillé sous les notes âpres de la concoction, les labres s’ourlaient de réprobation. Elle s’émouvait à la torture en latence. Brève noyade dans les océans, la carne s’écorchant de frissons aux griffes échouées, la louve grondait son impératif. Un hochement. Souffle vital emplissant les poumons cloisonné dans le squelette, il lui trancha les labres scellées à sa précipitation. « Γαμημένος… » Putain de… Noyé dans le chant lui écorchant la gargue. Affliction venue ravager la chair, laissant son empreinte dans les fibres de l’être tant la déflagration lui secoua le squelette. « T’fais chier ! » Maigre grognement réprobateur. Besoin scandé par la viande pour distraire le chaos des pensées de s’échouer sur son oeuvre.

A mesure qu’elle pouvait sentir les fils de magie à l’oeuvre, l’emprise de la brûlure s’amenuisait, les lagunes élancées dans sa contemplation occultaient partiellement la géhenne qui oeuvrait pour lui écarteler la raison. Prise des griffes sur la porcelaine immaculée progressivement desserrée, le souffle s’alourdissait à l’infusion d’adrénaline s’épuisant dans l’ichor dont l’échappée était venue souiller les lieux. « Il est arrivé quoi à deux et trois ? » Tout juste articulé dans un souffle, maigre rictus porté sur les labres tordues par le calvaire éprouvant encore la carcasse, l’échine s’inclina en appel à son autre. Étreinte des fronts, froissement des truffes, la douceur de l’habitude égayait les abîmes de leur feu. Ses notes ambrées emplissaient le museau d’un enchantement rare, engraissaient l’obsession, l’attraction. Bulle hors du temps, instant de tendresse devenu vital après les tensions électriques ayant peuplé leur quotidien, la louve appelait  en silence son loup. « Ça va aller… » Simple murmure échoué en brise tentatrice contre les labres convoitées, la quiétude éclata aux rappels lui lacérant la chair. Le contact avorté. Bulle percée à la distance regagnée, les griffes vinrent tirer l’acier de son étui accroché à la cuisse. Le contact glacé de la lame en vent de fraicheur contre la carne prise d’ébullition, les étoffes voilant l’épaule et le flanc droit se fendirent sous l’action du métal, dévoilant l’ampleur des meurtrissures. Informulé lâché non sans mal pour apaiser la morsure du feu, la baguette peinait à appliquer les sorts scandés par l’encéphale. « Και σκατά… » Et merde… Grogné de résignation, le poignet s’abaissant, impuissant, les lagunes en quête de son océan pour une plongée vitale dans ses eaux, aveu silencieux de ce besoin de son assistance. « Tu peux le faire…? » Demande inédite tout juste soufflée, honte portée par le masque, rongeant les entrailles d’un mal insidieux répudié par la louve. Seul lui comptait. Lui et sa présence. Lui et son contact. Lui et cette exclusivité en apaisement de la tempête ravageant l’enveloppe d’un mal qu’il l’aiderait à tempérer.  

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Les mots crachés en guillotine te coupait la langue d’outrecuidance. Fiel éructé du palais si souvent et pourtant, tu connaissais tes torts à réagir d’une spontanéité empaillée. Les fragrances putrides du rouquin t’avaient exacerbé d’élans sauvages. Ce bovin stupide avait la qualité de t’agacer par son simple et pouacre parfum. En simple réponse, un grognement macérant dans l’avaloir. Elle avait raison. Tu t’étais emporté de manière déplacée. Le cas contraire t’aurait soulevé d’irritations si elle t’avait porté pareilles accusations. Mauvaise foi en strangulation, étouffée derrière une porte. L’entêtement et l’inquiétude à l’unisson t’enhardissaient sur ses talons, le loup et toi en recherche de celle pour qui tu t’obnubilais jour et nuit. Tu savais qu’il valait mieux te taire, la férocité sur le palais t’enhardissant d’amertume. La jalousie en poison dans l’abîme te rendait susceptible, d’une sensibilité agaçante. Désir de préserver la fragile accalmie entre vous, de rester sur ses rives quand la rage te fermentait doucement l’humeur dans l’aigreur partagée. Griffes en contact de sa soie, le besoin viscéral de la toucher, de la savoir près de toi, ‘à toi. Indépendante louve, ‘la tienne pourtant. Possessivité en tuberculose dans les alvéoles, en asphyxie constante à son absence. Brûlure épineuse au souffle te manquant, à cette privation te grattant l’avaloir aux bouffées se raréfiant à l’angoisse de ses éclipses. Sentiment corrosif te pourrissant la caboche d’aberrations. Tu te doutais de la nocivité de ces pensées, incontrôlables pourtant.

Arrogance résignée en rictus à la commissure. Elle semblait pourtant encline à ravaler sa bile. Soupir mesuré en délivrance. Vous aviez encore un bout de chemin à faire avant de pouvoir vous comprendre, avant de vous offrir sans heurt. Ta plus féroce et vitale revendication résidait dans votre union. Caprice à vouloir rester sur ses rives, à t’y accrocher fermement, encore plus à la concrétisation de votre engagement. Si cela semblait satisfaire l’aîné, pensant se nourrir d’une satisfaction prétentieuse à s’imaginer maître marionnettiste de ce dessein, c’était pourtant de ton propre et unique chef que tu t’étais enlisé dans ce ‘projet’. Projet. Glapissement retenu. Le mot t’écorchait la carne de frissons hargneux. Non. Ce n’était pas qu’un projet abouti avec satisfaction, c’était tout simplement l’aboutissement de ce qui devait avoir toujours été, la conclusion d’incertitudes, le préambule d’un tâtonnement. Vous qui vous connaissiez depuis toujours, et pourtant qui avez encore tant à apprendre. Silas te trouvait parfois étrange, toi l'incompris. Œillères apposées sur les alcôves, il n'ouvrait simplement pas plus loin son panorama. Il n'y a pas de créatures étranges,il n'y a que des gens ignorants.

L’éclat enlevé dans le grondement rouspéteur de ta louve te faisait regagner ses eaux troubles dans l’appréhension de lui soulever supplice, mais tu la savais forte. Maigre sourire à grognes. « Avec plaisir » Soupçon de malice en éternelle compagnie, les doigts en flâneries sur le foulard tendre de sa soie. « Ils étaient déjà partis loin en Grèce » ricanais-tu doucement, les lagunes s’accrochant à son visage en silence chaperon. Fronts joints à l’union, en rappel constant de votre lien, de cette attraction qui t’ancrait si facilement à elle. Son souffle trébuchait contre tes lèvres, s’entrecoupait à la géhenne ravalée. Flatteries des museaux en éternelle complicité, en besoin de rester connectés. Froissement en témoignage d’une bienveillance partagée. Tu sentais le loup gratter à la porte à cette proximité désirée, les pulpes en douceur sur sa joue, déclinant sur son cou en légèreté appréciée, ‘imposée. « Bien sûr … une tête de mule comme toi ne se laisserait pas si facilement aller » plaisanterie en sucrerie sur le palais, parce que vous étiez ainsi fait, à vous asticoter continuellement.

Restait la meurtrissure de sa délicate éclanche, mordue par un feu follet en fugacité. Elle s’échinait la belle, entêtée comme elle était. Réconciliation des eaux troubles en étreinte de confiance, le sourire se glissant subtilement sur tes vermeilles en désir de l’aider. « naturellement... » Souffle chaud en offrande, en pansement. L’onguent contre les brûlures administré sans cérémonies, pioché dans sa réserve vue et retenue, tu soufflais la magie de ton palais, la baguette en cercles sur son épaule meurtrie. La plaie s’épuisait à petits feux, ne laissant qu’une lézarde fragile que tu recouvrais par quelques algues curatives de sa préparation personnelle. « ça devrait suffire » Murmure en douceur. Tu t’égarais dans ses océans en marin naufragé, en quête de gagner encore et toujours son rivage mouvementé. « J’espère que cette mission t’a été malgré tout fructueuse » T’enquerrais-tu finalement en curiosité bourgeonnante. Même si l’autre nigaud s’était ajouté à l’équation, tu grignotais l’espoir de voir ses convoitises se fructifier dans la réussite. « Tiens mange ça. Ça va te détendre » En plus des onguents et potions, tu avais ramener des muffins fraîchement préparés le matin. Distraction sucrée pour combler l’absence de ta louve. Tu t’étais ‘amusé’ à y ajouter quelques ingrédients pour te lénifier l’humeur si les jours de solitude se rallongeaient. Finalement, ça tombait plutôt à pic. Débrouillard derrière les fourneaux, t’appréciais quelques préparations ci et là pour te divertir l’humeur. « ils ne sont pas aussi bons que les tiens, mais j’y ai ajouté quelques petits ingrédients... » Vieille passion de tripoter les passions. A Poudlard, tu te régalais déjà des heures émiettées dans les concoctions, loin des cancans et âneries de tes semblables. Le temps s’épuisait et se remplissait dans vos complicités communes, les lagunes se distrayant entre deux pages d’un livre, les notes se remplissant sur les bonnes astuces ci et là. « Il y en a au citron et au chocolat » Petite mignardise tendue à ses lèvres, tes papilles déjà en émoi de te ravir le palais. Le sucre apaisait l’humeur, galvanisait le gosier, éveillait d’intimes douceurs. Tu ne les avais pas encore goûtés mais tu espérais qu’ils soient à la hauteur des talents culinaires de ta louve. Ce matin encore, le trouble avait éclaté en frissons d’angoisse dans la caboche. Quelques souvenirs dispersés, quelques minutes épuisées dans le néant. T’espérais ne pas avoir fait de bourde dans ta préparation, ta mémoire devenant boiteuse aux crises ravalées. « Je pense que j’ai mis un peu trop de citron... » Rictus amusé à l’acidité récoltée sur le palais.



PS:  Potion de confusion administrée dans la pâte au lieu du philtre calmant.

(Défi du 21/04 : DEFI RP :Incorpore dans un de tes rps une citation des films « les animaux fantastiques »

( Défi du mois : 3 rps de 1000 mots => 1048 mots) – 1er

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La viande affranchie de son épine par la fermeté du geste, ses labres contaient le chant des affres lui écartelant la raison. Si l’habitude de la chose peuplait de lézardes la soie devenue marbre nervuré à chaque mission exécutée, l’agacement n’en demeurait pas moins vivace. Toujours la même rengaine. Sortilèges, potions et onguents en partenaires de fortune, la présence du loup s’érigeait seule variable. Ses pénates s’étaient imposées à présent, bien plus que par le passé, en point de chute privilégié. Future demeure officielle quand l’union des deux âmes officialiserait le pacte conclu, la conscience peinait à s’y faire, à admettre cette nouvelle réalité quand le titre « d’ami » était encore usité pour décrire ses rapports avec le loup. Pouvait-elle seulement encore le désigner de la sorte ? Lui avec qui les échanges s’étaient teintés d’une convoitise charnelle inédite. Lui vers qui les perles de pensées roulaient dans une entêtante envie de bien plus. Féroce besoin de lui scandé par les appels lascifs de la louve pour son loup. Elle le voulait. Elle le désirait d’une faim vorace. Obsession venue écarteler le tissu de la raison. Attrait indéniable qu’elle s’échinait à débouter. Toujours la même étiquette de « meilleur ami » apposé sur sa carne qu’elle flattait pourtant, dans la passion de rares abandons, de biens des égards possessifs. Les regrets affluaient une fois la raison revenue en cruelle maîtresse de la caboche. Chaque glissade les enlisant dans un terreau vicié par l’incertitude, gangrené par ce rejet qu’elle sentait tapi sous la surface. Quand réaliserait-il que tout ceci n’était qu’une vulgaire erreur ? Jugement erroné. Passion délectable et pourtant venue corrompre des décennies de confiance mutuelle inébranlable. Pensait-il seulement les propos tenus quelques semaines de cela ? ‘Un dénouement naturel qu’il ne regrettait pas… Vraiment ?

L’inquiétude rongeant les méandres de l’encéphale pour l’heure bien loin, la gargue s’affranchissait de ses protestations à la chair lésée dépourvue de son éclat. Grondements qui lui écorchaient le palais sous ses murmures salvateurs, le souffle trébuchait sa peine une fois la soie soudée. Perles vermeilles en maigres tâches rappelant le mal qui s’y était invité, un vague amusement peupla l’abîme à ses mots. « T’es bête… » Soufflé alors que l’ombre d’un rictus élaguait les labres. Contact intime des fronts se léchant dans la tendresse des habitudes offert en distraction, en miel quand les entrailles peinaient à s’affranchir de leur agitation. A moins qu’il en était la source ? Supposition aussitôt reléguée au rang de l’impossible, chaque plongée dans son océan surmonté de ses verres venait pourtant faire enfler la convoitise. Vile distraction que le minois du loup habillé de ses lunettes, l’échine se prenait de fuite. Distance imposée afin de ne pas lui céder. Les brûlures lancinantes vinrent tels des rappels que besognes restaient à être effectuées.

Faisant fi de la remarque que le loup laissait claquer contre son palais, seul un vague grondement secoua la carcasse éprouvée en protestation. Son indépendance scandée avec fierté, la louve aimait se croire auto-suffisante. Après tout, habitude avait été prise de panser ses propres lésions sans faire appel à « l’ami ». Pourquoi cette fois-ci ferait-elle office d’exception ? C’était pourtant sans compter sur les morsures brûlantes lui dilapidant patience et raison. Afflictions troublant sa quiétude, incitant l’héritière à quémander son assistance. « Souris pas comme ça… » Grondé dans une fausse défiance. La fierté émaillée à cet appel si rarement soufflé des labres, elle abaissait les armes. Pleine confiance entièrement accordée au loup, les orbes céruléens guettaient ses gestes à l’expertise admirée. La soie fragilisée à présent traitée, l’ombre d’un rictus reconnaissant élagua les bonbons vermeille, timide plongée dans son océan avant d’étendre ses eaux contre les étoffes souillées de l’affrontement essuyé dans la fange. « Ça aurait pu être plus simple si cet abruti de Weasley et ses collègues du Ministère s’en étaient pas mêlés… » Grondement sinistre de la louve lui écorchant le palais à la dissension si aisément éveillée dès que l’ancien amant était évoqué, un bref soupir s’en échappa dans l’espoir un peu fou d’apaiser l’abîme. « J’ai tout de même pu faire ce qu’il y avait à faire… sous la menace… mais au moins ça a été fait. » Une à une, les lames étaient retirées de leurs cachettes. Chevilles et cuisse délestées de leur fer, la dernière logée contre la cambrure des reins s’échoua à même le carrelage de la salle de bain s’accompagnant d’un maigre grognement. « Aurors à la con… »

A la soudaine offrande gourmande en distraction des meurtrissures ayant fragilisé la chair, les sourcils se prirent d’une surprise animant bien vite les traits d’un délicat amusement. « C’est que tu fais un parfait petit homme au foyer dis moi… » Pique sur le palais en habituel asticotage, la malice dansait au fond des lagunes. La curiosité attisée à cette simple mention d’ajout, elle s’affranchissait d’un questionnement face aux expérimentations culinaires du loup. « Du style ? » Les griffes en accroche d’un des muffins aux teintes chocolatées, crocs plantés dans sa texture moelleuse, le sucre émoustillait les papilles avant de se muer en vague inconfort fugace. « Ils sont… étranges… » Maigre inspection des entrailles sombres du gâteau sans que les prunelles ne semblent à même d’y détecter quoi que ce soit, les questionnements roulaient sous la caboche. « Quel chocolat tu as utilisé au juste ? » Museau retroussé à l’amertume de la mignardise, elle poursuivit tout de même son oeuvre de gourmandise, l’avaloir engloutissant les restes chocolatés sans l’ombre d’une retenue.

Douce sensation de quiétude lui lénifiant progressivement les entrailles, la prise des affres sur la conscience semblait s’être amenuisée, élevant l’être dans l’ébauche d’une transe. Ajout jugé de salvateur, les griffes se retenaient d’une fuite vers le plateau en quête d’une seconde mignardise sucrée. « Va falloir que je parte en mission plus souvent pour pouvoir revenir et juste mettre les pieds sous la table. Surtout si tu me sers des friandises comme ça avec un petit tablier et tes lunettes… » La remarque avait glissé aisément du gosier sans l’ombre d’une retenue. Pensée fugace avortée dans le réel, les labres se prenaient d’amusement. « T’es sûr que tu les portais quand t’as suivi la recette ? À moins que tu ne les portes que quand je suis là pour me troubler… » Son attention fermement ancrée dans les lagunes de son autre allant jusqu’à en détailler les traits de ce minois pourtant si bien connu, la fascination grondait d’une douce frénésie dans l’abîme. Convoitise lui mordant la conscience, éveillant la bête logée sous la carne d’un appel licencieux. Lui et ses lunettes… Source de bien des fascinations, de bien des égarements en fantasmes jugés d’immoraux, il se dressait pourtant en délicieuse tentation. Les prunelles animées d’un feu devenu brasier détaillaient avec minutie le loup, chaude lueur dont elle le brûlait dans l’indécence du ballet des orbes. Elle se faisait gourmande la louve, contemplation pleinement assumée, la morsure invisible des contours flatteurs de « l’ami » lui éveillait les envies les plus indécentes. « Ça m’étonnerait même pas… » Tout juste soufflé, les labres s’élaguant de mutinerie, elle se faisait charmeuse. Prise d’un élan incontrôlable, ses désirs les plus enfouis éructés à la surface sans que retenue aucune ne daigne assujettir la gargue de mutisme. Jeu dangereux dans lequel elle s’enlisait sans même que la conscience ne s’en offusque, le feu avait déjà pris dans les entrailles. Trop tard.

Défi FACTION : INSULTER UN MEMBRE D'UNE AUTRE FACTION (aka  @Georgie Weasley   )

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‘T’es bête. La joue se contractait d’un sourire tempéré, l’amusement pourtant froissait en caresse l’humeur. Tu ne pouvais que lui donner raison. Combien de fois t’étais-tu fourvoyé, te heurtant sans douceur contre le mur des fausses croyances ? Combien de fois l’émail n’avait-il pas mordu sur la langue aux asticotages si familiers ? C’est vrai. T’étais parfois bête. C’était pourtant sa faute, à elle. Elle se dressant en délicieuse chimère te troublant les sens, te détraquant les méninges en pêle-mêle. T’avais toujours l’attention s’émiettant à son passage, toi garçon si appliqué à Poudlard devenait étourdi à ses asticotages. Vos fronts en étreinte, en contact préservé avec les âges. Tendresse partagée depuis l’enfance, en complicité et en soutien aux papillons noirs parsemant votre innocence. Alcôve intimiste maintes fois retrouvées, en territoire neutre loin du manoir respectif. L’amitié avait déjà pris un tournant évident devant vos yeux fermés. Il n’y avait que toi et elle, et c’était finalement le plus important. La certitude prenait forme, dévoilait lentement ses contours dans les incertitudes qui abondaient déjà depuis qu’Hécate t’avait accueillie sous son sein en apôtre fidèle. La découverte du loup avait réveillé l’émoi féroce, l’envie sauvage. Possessivité retenue en laisse aux frivolités de l’amie.

La menace grondée de son palais t’élaguait toujours plus les commissures d’un sourire mutin. C’est qu’elle savait se faire entendre, la langue claquant, et pas des moindres. Le bagou en macération dans le gosier éructait si facilement ses joutes verbales à la fierté froissée. Sylphide prisant férocement son indépendance. Elle n’avait jamais pu supporter quémander de l’aide à autrui, le dédain presque en relief d’une trogne délicieusement tracée. Cette facette d’elle t’avait toujours régalée, toi chérissant depuis l’enfance ton émancipation. « Cet ‘abruti’ a l’art de foutre son nez dans n’importe quel merdier » Soupir grondant à l’hostilité viscéralement perçue envers le rouquin. L’esprit s’imbibait de clairvoyance devant la manifestation évidente de tes sentiments pour elle à cette jalousie frappante. Sans doute était-ce pour cette raison que tu ne l’avais jamais porté dans ton coeur, lui comme Marcus, lui comme les autres cloportes s’étant égarés sur les rives de la belle gorgone. « Ton entêtement a porté ses fruits alors » Et pour être têtue, c’était peu dire. Un rire étouffé franchissait la barrière de tes labres à son injure. « Aurors en carton » Ponctuation de l’apostrophe, le rictus insolent. Il est vrai que pour avoir fricoter un temps avec la brigade de la police en tant qu’agent de renseignement et espion, tu t’étais découvert une propension naturelle pour l’indiscipline. Tu aurais fait un bien piètre auror, toi dilapidant discrètement les conventions.

Découverte surprenante dans l’activité délassante de la cuisine dans l’impatience de son retour. L’instance prenait des formes délicieuses dans le régal des papilles aux blancs neige battus. « N’y prends pas trop goût » Raillerie traînant sur la langue, le regard rieur à t’imaginer en parfait petit homme au foyer. En soi, l’idée avait quelque chose de séduisant, toi si facilement contenté de ta solitude avec tes clebs et ta louve sous tes pénates en caresse de la grande sylve. Le besoin pourtant d’en sortir te creusait la caboche, de sentir battre ta tempe à l’éclaboussure écarlate sur le ring de la pègre, à te repaître silencieusement de cette violence, mais aussi à t’assurer du bien-être des bestioles. Besogne autant appréciée l’une que l’autre, que ce soit à la pègre ou au ministère.

Sourire ponctué à son enclin pour les gourmandises. T’espérais ne pas avoir confondu le sucre et le sel. Étrange ? Étrange comment ? Tes labres se ravigotaient d’un muffin au citron, attentif sur les saveurs s’entortillant contre le palais. « Mhhh tu as raison...il y a une petite saveur que je n’arrive pas à déceler » Habile dans la concoction des potions depuis ton entrée à Poudlard, tu n’avais certes pas les sens aussi aiguisés que ta louve qui se plongeait quotidiennement dans moult préparations mais la finesse du loup te permettait d’en deviner l’étrangeté. Le régal pourtant foisonnait dans le gosier aux chatteries y pataugeant. La gourmandise t’invitait à grappiller le jumeau chocolaté, y décelant plus facilement la saveur pérégrine. « mhh j’ai pris le chocolat qui restait dans ta petite cachette » L’aveu s’accompagnait d’un sourire faussement innocent. Petite boîte remplie de tablettes de chocolat noir, trouvée sans difficultés dans son laboratoire, à côté de l’étagère où se suivaient en chapelet des fioles détenant concoctions en tout genre. « Alors comme ça, on fait sa petite gourmande en cachette ? » L’idée de l’imaginer se régaler les papilles en cachette t’attendrissait l’humeur, un sourire en coin s’accompagnant à l’apaisement ambiant. Un long frisson ondulait en serpent sous la carne de l’échine au creux des reins.

Sa remarque te raclait l’avaloir d’un rire franc, tes griffes réajustant tes lunettes sur la truffe aux confessions insoupçonnées larguées. « J’aurai droit à une petite claque sur les fesses aussi ? » Les foucades semblaient abonder sur vos langues respectives, dulcifier les rancœurs passées, balayant les papillons noirs dans la douceur cotonneuse. « Je ne savais pas que mes petites lunettes te faisaient autant d’effet... » Toi qui pensais que ça te donnait un air bigleux, te voilà la croupe chavirant de l’assise imaginaire. Si tu l’avais su, tu les aurais portées plus souvent. Était-ce donc pour cette raison qu’elle te les avait toujours remises en place à  Poudlard ? La perspective de la deviner s’émoustiller à ce simple accessoire te rongeait de malice, l’œil pétillant de diablerie. « Je les porterai plus souvent alors… » La langue tirée à sa piquouse, les griffes en froissement de sa cuisse, une douce chaleur traînait sur ta carne. « juste pour te distraire un peu plus et t’entendre pester » Ricanement muet. La distraction semblait pour s’opérer dans la lueur danseuse capturée dans ses eaux éternelles. Tu t’y enlisais d’un regard, captivé par ce chatoiement brûlant qui s’y enlisait. Une indéfinissable sensation te rendait tout drôle, ‘comme pris d’une douce fièvre, d’une fébrilité sans douleur. Tu traînais ci et là sur les délicats traits de son visage, admirant toujours un peu plus le charme qu’elle opérait si facilement sur toi, toi et le loup en apôtres du besoin féroce que son absence, ‘leur absence, elle et la louve, vous soulevaient. L’instant se gorgeait d’un calme affolement, le temps en suspens, le temps de vous découvrir toujours un peu plus chaque jour. Morsure de l’âme à son regard, au ruissellement de frissons t’écorchant l’albâtre, te fracturant la conscience. Elle se faisait lutine, t’asticotant de légèretés taquines. Voix chaude, souffle brûlant. Elle t’appâtait si facilement, déversant son ambroisie en tentation, en fruit défendu, en croquade impatiente. Les griffes effleuraient ses tendres gigots, les écartant doucement pour t’y inviter lentement. Posé sur tes rotules, les lucarnes en perdition dans les siennes, les labres s’ourlaient d’agacerie. T’égarant en caresses dans ses fils d’or, les doigts s’y entremêlant pour en apprécier la fragrance, les portant en fugacité sous ta truffe en régal. « Quelle confiance » soufflais-tu contre ses lèvres, les fronts en étreinte, les truffes se froissant délicieusement. La carcasse parcourue par des salves de frémissements, quelque chose de délicieux flânait dans l’ichor vermeil. « ça va mieux la douleur ? » Tentative d’accroche sur l’attention que tu lui appliquais constamment, l’âme pourtant désireuse de se disloquer dans la fascination qu’elle t’imposait, sans résistance pourtant. Les griffes traînassaient sur son éclanche meurtrie, glissant sur son bras pour s’apposer sur sa cuisse. Était-ce la frustration des dernières semaines qui te rendait si sensible à sa proximité ? Toi en famine, elle barricadée derrière son garde-fou t’avait nombreuses fait languir, quand vous ne trébuchiez pas.


PS:  Potion de confusion administrée dans la pâte au lieu du philtre calmant.


( Défi du mois : 3 rps de 1000 mots => 1360 mots) – 2ème [/font]

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