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Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney |
hiboux : 86
pseudo : Meeko
faciès & dot : Dan Stevens – Luomistaide
gallions : 588 pronoms : il/-é
décade : Tu as la passé la quarantaine. Tu te trouves dans l'automne de ta vie. Les feuilles tombent, les cheveux blancs apparaissent. Au loin, tu vois l'hiver arriver avant de détourner le regard comme tu sais si bien le faire. Pour l'instant.
labeur : Tu as grimpé les échelons, tu as travaillé dur pour faire un magnifique pied-de-nez à ton père. Aujourd'hui, chef d'un service tu en es plus que fier. Vas-tu vouloir grimper encore ? Tu l'ignores.
alter ego : Aux yeux des moldus, tu n'es qu'un humble personnage en tenu de travail d'un vert peu flatteur. Sécateur, pelle, fleur et autres plantes passent sous tes mains calleuses sous leurs yeux. Tes supérieurs te connaissent sous le nom de Robin Mansuy, inconscients de la supercherie.
sang : Un sang parfait, pur. Sans aucune tâche, miasme. Tu l'affiches avec fierté.
don : Legilimens et Animagus
myocarde : Officiellement, tu es lié pour le meilleur et pour le pire, dans la vie comme dans la mort, à la jolie fleur Jezabel. Officieusement, le divorce flotte entre vous deux, pas encore prêt de totalement vous séparer.
allegeance : La neutralité commence à te peser de plus en plus.
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6 mois sur le forum.
| ( #) Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 01.06.24 19:20 |
| ● ● ● you have nothing to fear if you have nothing to hide ● ● ● temporalité du rp : mai, 1955personnages concernés : agnes trelawney.trigger warnings : mention d'enlèvement et d'alcool.intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non autre(s) : IN FOR THE KILL - 2021-2022 |
| hiboux : 86
pseudo : Meeko
faciès & dot : Dan Stevens – Luomistaide
gallions : 588 pronoms : il/-é
décade : Tu as la passé la quarantaine. Tu te trouves dans l'automne de ta vie. Les feuilles tombent, les cheveux blancs apparaissent. Au loin, tu vois l'hiver arriver avant de détourner le regard comme tu sais si bien le faire. Pour l'instant.
labeur : Tu as grimpé les échelons, tu as travaillé dur pour faire un magnifique pied-de-nez à ton père. Aujourd'hui, chef d'un service tu en es plus que fier. Vas-tu vouloir grimper encore ? Tu l'ignores.
alter ego : Aux yeux des moldus, tu n'es qu'un humble personnage en tenu de travail d'un vert peu flatteur. Sécateur, pelle, fleur et autres plantes passent sous tes mains calleuses sous leurs yeux. Tes supérieurs te connaissent sous le nom de Robin Mansuy, inconscients de la supercherie.
sang : Un sang parfait, pur. Sans aucune tâche, miasme. Tu l'affiches avec fierté.
don : Legilimens et Animagus
myocarde : Officiellement, tu es lié pour le meilleur et pour le pire, dans la vie comme dans la mort, à la jolie fleur Jezabel. Officieusement, le divorce flotte entre vous deux, pas encore prêt de totalement vous séparer.
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| ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 01.06.24 19:24 |
| On boit le thé pour oublier le bruit du monde. – Lu Yu T IC TAC,TEA TIME
Tu jettes le journal dans la poubelle de ton bureau ainsi que ton dévolu sur le panier de fruits de saison. L’eau pour le futur thé chauffe aussi doucement que ton agacement. Tu jettes un regard assassin sur le torchon journalistique. Tu n’aimes pas ce que tu y lis. Encore des disparitions parmi les sorciers et une voix morbide en toi te souffle que ce n’est que le début. Le cauchemar ne fait que commencer et rien n’ira en s’arrangeant. L’engrenage de la haine et de la violence est bien trop huilé. Tu commences à penser que même si le gouvernement moldu et celui sorcier parviennent à trouver une entente, une paix durable… Cela n’empêchera aucunement les chasseurs et les Mangemorts de continuer leurs méfaits. Il y aura toujours des personnes pour les soutenir, les admirer. Les nourrir. Tu croques rageusement dans ta fraise. Tu déplores l’inefficacité honteuse des Aurors et, plus encore, du Ministère de la Magie. La peur gratte à toutes les portes alors qu’elle est déjà parvenue à s’engouffrer dans les esprits. Combien de décès, de cris, de disparus seront suffisants pour satisfaire les deux camps ?
Hier encore, un collègue a pris en consultation une personne qui a été témoin d’un enlèvement. Il a eu très peur, trop peur. Il a été très dur pour lui de parler, de se confier. La terreur tenace que mon compère divulgue la conversation aux autorités et que son patient devienne la prochaine cible. Tu as toujours un remontant disponible dans ton bureau. Alcool – pris de manière absolument raisonnable –, chocolat, fruits. Parfois – souvent – tu apportes les deux derniers dans la salle de pause prévue pour les employés. Tu aimes aussi leur proposer du thé de qualité. Pas de café. Pas de cet immondice dans ton bureau, pas de son odeur amer désagréable dans les couloirs et encore moins dans les haleines. Avant toutes ces catastrophes, tu n’étais pas autant aux petits soins, tu dois l’admettre. Maintenant, tu deviens plus souple, leur permet de partir plus tôt s’ils le doivent. Tu ne dis plus rien sur les temps de pause exagérément pris. Après tout, s’ils ont besoin de cela pour respirer un temps soit peu, tu ne peux que les comprendre et les soutenir. Bien trop souvent, seulement cinq pauvres minutes séparent deux rendez-vous. Et si des rires peuvent survenir lors de la séance, les pleures prennent dorénavant une place prépondérante et cela devient pesant dans l’esprit de tout le monde.
Parfois, vous vous mettez à craindre une attaque de grande envergure. Parfois, vous vous mettez à imaginer le pire.
Et toi, assis dans ton fauteuil, patientant l’arrivée de ta nouvelle patiente – une certaine Agne Trelawney –, tu ronges ton front et soupire. Tu relèves brusquement, incapable de tenir en place, incapable de rester ignorant quant à la situation désastreuse de vos vie. De la tienne. Tout n’est pas à jeter, bien sûr. Mais tu te sens lâches de continuer à fermer alors que l’envie de prendre enfin part au combat t’empêche doucement de trouver le sommeil. Tu n’irais pas au front, certainement pas ! Non. Tu veux que ton travail en tant que psychomage puisse vraiment être utile. Pour toi et les autres. Tu ignores juste comment faire. Comment défendre et protéger les sorciers sans avoir à lever la baguette et combattre ?
Tu soupires en même temps que la porte. Tu éteins l’eau bouillonnante en même temps qu’une silhouette entre dans la pièce.
C’est ton rendez-vous qui vient d’arriver pile à l’heure. Parfait.
— Bonjour, madame Trelawney. Entrez, je vous prie. Mettez-vous à l’aise et installez-vous.
Tu lui présentes un fauteuil, que tu sais confortable pour t’endormir régulièrement dedans, placé en face du tien. Aucun bureau ne vous sépare. Juste une table d’appoint où se trouve une tasse, un panier de fruits et quelques douceurs au chocolat.
— Puis-je vous conseiller une tasse de thé ? L’hydratation au cours de notre séance est très importante.
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| passeur: be kind & just ● hiboux : 236
pseudo : foxie
faciès & dot : Imogen Poots (tearsflight)
doublon(s) : Mona ▸ Mycroft ▸ Ethel ▸ Helen ▸ Saoirse ▸ Adam
gallions : 1386 pronoms : she-her (elle)
décade : 27 ans
labeur : douceurs sucrées tout juste sorties du four, petits gâteaux vendus à prix d'or pour le compte de celle que l'on surnomme Madame Guillotine
alter ego : Agnes Thompson, discrète professeure de dessin
sang : ichor mêlé, fierté familiale depuis plusieurs générations, choix revendiqué de ne jamais figurer au rang des puissants
don : visions floues d'un futur terrifiant, hantises d'un passé traumatique, médiumnité héréditaire qu'elle ne maîtrise qu'à grand-peine
myocarde : premier et unique amour trop vite perdu, un accident de la route lui a pris son mari pour la laisser seule avec leur petite fille
allegeance : passeuse engagée au sein de la branche sorbier, hébergeuse et faussaire pour le compte des réfugiés de cette nouvelle guerre
gif feuille :
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le.a speedy gonzales du rp.
serial voteur.se
mordu.e des top-sites.
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a participé au trick or treat 3.0
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| ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 14.06.24 19:39 |
| Stop treating your pain like it’s something you imagined. If you see the wound is real, then you can heal it. T IC TAC,TEA TIME Pas envie d’être là. Envie d’être nulle part, ou partout à la fois. Partout, mais pas ici. Les murs sont couleur vomi de chat, et même les rares plantes - disposées stratégiquement, sans doute, pour égayer la pièce - font pitié à voir. Agnes n’aime pas cet endroit, c’est trop propre et ça sent le désinfectant, et puis elle a toujours détesté les hôpitaux en général. Cela ne s’est pas amélioré depuis que son père est décédé d’une Dragoncelle foudroyante, que les médicomages n’ont pas réussi à soigner. Son dernier souvenir à Saint Mungo’s est celui-là, celui d’une douloureuse attente et des larmes qui ont suivi l’annonce, et cette fichue odeur de désinfectant, elle va hurler si elle voit l’aiguille décompter une minute de plus. Elle va s’enfuir, ce n’est pas très gentil pour le docteur qui a pris le temps de lui donner rendez-vous mais tant pis, elle n’en peut plus. La blonde veut rentrer chez elle, prendre sa fille dans ses bras et oublier cette journée maudite, tout oublier en inspirant à pleines bouffées le parfum de shampoing à la pêche qui émane de la chevelure enfantine. Elle veut écouter Sybil lui raconter sa journée, veut entendre le récit minutieux - bien que limité par le vocabulaire de la gamine, âgée de deux ans seulement - de ses aventures réelles ou imaginées. Elle se lève sans même s’en rendre compte, la sacoche de cuir contenant un carnet à dessins et quelques fusains battant sa hanche, et elle se dirige vers la porte de sortie de cette salle d’attente déprimante. Allons, Bunny. Tu ne vas tout de même pas me dire que tu as peur ? Peur de quoi ? Peur de qui ? Non, elle n’a pas peur. Agnes est une lionne, une ex-Gryffondor. Elle n’a pas peur, elle a juste envie de fuir, c’est un réflexe parfaitement compréhensible, quels fous aiment les hôpitaux ? Bon, d’accord. Peut-être qu’elle panique un peu. Mais elle imagine la main de Sebastian dans la sienne, leurs doigts entrelacés, sa voix rassurante. Voilà. Encore un pas, et puis un autre. Quelle idée, d’arriver à l’avance… Tu savais que ça te ferait paniquer. Elle n’a pas paniqué, d’abord. Elle a juste réfléchi, ça n’est pas du tout pareil, et puis… C’est okay, Bunny. Tout va bien. Tu vas bien. Elle voudrait. Mais si elle allait bien, elle ne serait pas là. Elle a longtemps reporté ce rendez-vous, estimant que d’autres en avaient davantage besoin qu’elle. Seulement voilà, les cernes commencent à attirer les commentaires des clients, au salon de thé. Et Aedhan l’a menacée de fixer la date pour elle, si elle reportait encore, alors elle a cédé. Le Mulciber sait de quoi il parle, puis il a utilisé l’argument massue. Pense à Sybil - fais-le pour elle. Elle a besoin de toi, en pleine forme. Elle sait qu’il a raison, elle sait qu’elle fait défaut à son enfant en refusant de vivre dans le présent. Mais c’est si dur… Elle ne veut pas vivre dans un monde sans Sebastian. Un monde dans lequel on érige des bûchers pour réduire en cendres des innocents. Un monde sans le rire de Sebastian, sans ses clés qui tintent dans le bol en faïence du hall d’entrée, sans les mains de son époux cherchant sa taille pour mieux la rapprocher de lui et l’embrasser… Agnes est courageuse, mais pas assez. Plus assez. Elle a trop perdu pour trouver la force d’avancer. Pour Sybil. Pour son enfant, elle continue pourtant. Parce que sa petite fille est l’unique rayon de soleil dans un ciel aux nuages trop lourds et trop gris. Parce que son bébé a besoin d’elle, d’autant plus qu’elle va grandir sans son père. Agnes n’a pas le droit d’être égoïste, pas le droit de priver Sybil de sa mère. Alors elle lève le poing, frappe un coup discret à la porte portant le nom du docteur Rosier avant de la pousser légèrement. S’il n’y a personne, elle fera demi-tour. Il y a quelqu’un. Par le slip de Merlin, c’est bien sa chance. Tant pis, il est trop tard pour reculer. « Appelez-moi Agnes… S’il-vous-plaît. Je déteste que l’on m’appelle Madame » répond-elle d’une voix hésitante. Elle n’aime pas qu’on l’appelle Madame, et encore moins Madame Trelawney. Madame Trelawney, c’est sa mère : la fière Henrietta, toujours droite malgré les tragédies. Agnes, elle, est courbée sous le poids de cent minuscules culpabilités. Jamais aussi douée que ses aînées pour l’art de la divination, cet héritage des Trelawney ; jamais aussi forte que cette mère qu’elle admire autant qu’elle la déteste de lui avoir transmis un don qu’elle ne parvient pas à utiliser. Le cabinet dans lequel on la reçoit ne ressemble pas à la salle d’attente, et cela la rassure. Juste un petit peu, un petit rien qui lui donne la force d’avancer jusqu’à ce fauteuil qu’on lui a désigné. Ici, cela ne sent pas le désinfectant, mais les fruits frais. Cela l’étonne un peu, mais ça l’aide à se poser, perchée sur le bord du siège pourtant confortable. Elle n’a pas de veste, et garde sa sacoche de cuir serrée contre elle, seul rempart entre le docteur et sa propre personne. Il n’a pas l’air menaçant, pourtant : grand et blond, le sourcil est froncé par une sollicitude dont elle ne parvient pas encore à distinguer si c’est une simple façade professionnelle ou une émotion réelle. Il lui propose une tasse de thé, et en bonne Britannique, Agnes accepte. « Merci. Je… Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. C’est la première fois que… Que je viens voir un… psychomage. » Le dernier mot a du mal à franchir ses lèvres serrées, et la poitrine se soulève par à-coups sous la sacoche serrée si fort que ses jointures blanchissent. « Je suis même pas sûre que ça soit vraiment une bonne idée » finit-elle par lâcher, « il y a sûrement des gens qui ont besoin de vous plus que moi… » « Et puis je ne sais pas comment ça fonctionne… tout ça » achève-t-elle d’un ton déjà défait, désignant du menton la table basse et les douceurs posées dessus. « J’aurais dû vous apporter une pâtisserie… Vous aimez les pâtisseries ? » Tu paniques, Bunny. Le docteur ne va pas te manger… Respire, chérie. Elle essaie, Agnes. Elle inspire un grand coup, mais dedans ça tremble et l’air ne passe pas bien dans sa gorge serrée, dans sa poitrine contractée. Elle doit faire pitié, elle déteste ça et elle n’est plus à l’aise du tout, elle voudrait se lever pour partir mais elle n’ose plus bouger, parce que le médicomage la regarde avec ses grands yeux soucieux et qu’elle ne sait plus où se mettre, à part un peu plus au bord de ce fauteuil, prête à déguerpir au moindre signe… de quoi ? Elle ne sait pas. MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 JEUX 2024 TEAM SOMBRAL |
| hiboux : 86
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décade : Tu as la passé la quarantaine. Tu te trouves dans l'automne de ta vie. Les feuilles tombent, les cheveux blancs apparaissent. Au loin, tu vois l'hiver arriver avant de détourner le regard comme tu sais si bien le faire. Pour l'instant.
labeur : Tu as grimpé les échelons, tu as travaillé dur pour faire un magnifique pied-de-nez à ton père. Aujourd'hui, chef d'un service tu en es plus que fier. Vas-tu vouloir grimper encore ? Tu l'ignores.
alter ego : Aux yeux des moldus, tu n'es qu'un humble personnage en tenu de travail d'un vert peu flatteur. Sécateur, pelle, fleur et autres plantes passent sous tes mains calleuses sous leurs yeux. Tes supérieurs te connaissent sous le nom de Robin Mansuy, inconscients de la supercherie.
sang : Un sang parfait, pur. Sans aucune tâche, miasme. Tu l'affiches avec fierté.
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| ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 24.06.24 14:33 |
| On boit le thé pour oublier le bruit du monde. – Lu Yu T IC TAC,TEA TIME
— Appelez-moi Agnes… S’il-vous-plaît. Je déteste que l’on m’appelle Madame. — Agnes, donc, acquiesces-tu. Bien sûr, je vous encourage à m’appeler Célias en contrepartie.
L’hésitation est très présente dans la voix de ta nouvelle patiente, mais tu ne t’en formalise absolument pas. Ce trait est toujours présent durant les premières séances accompagné de la crainte et de la méfiance. Beaucoup pensent que tu te permets de porter un jugement quant à leurs propos employés, leur gestuelle, mais il n’en est rien. Cela ne fait pas partie de ton travail et tu ne les pointes uniquement dans le but de les faire réfléchir, recevoir des éclaircissements, des réflexions plus poussées. Ce n’est – très souvent – pas très plaisant, mais tu estimes toujours cela nécessaire. Néanmoins, ce n’est pas quelque chose que tu effectues dès le premier jour. Jamais. Sinon, tu ne penses pas que tu serais parvenu à atteindre ton poste actuel. Tu opines une nouvelle fois du chef lorsqu’elle accepte ta tasse de thé que tu laisses le soin de préparer selon ses goûts.
— Merci. Je… Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. C’est la première fois que… Que je viens voir un… psychomage. Je suis même pas sûre que ça soit vraiment une bonne idée. Il y a sûrement des gens qui ont besoin de vous plus que moi… Et puis je ne sais pas comment ça fonctionne… tout ça. J’aurais dû vous apporter une pâtisserie… Vous aimez les pâtisseries ?
Installé dans ton fauteuil, ta tasse fumante entre les mains, tu écoutes patiemment Agnes avouer sa méconnaissance de vos séances à venir, de leur utilité. Ça aussi, tu as l’habitude de l’entendre. Ce n’est pas bien grave. On a toujours l’impression qu’on embête notre entourage avec nos problèmes, qu’il y a bien pire dans la vie et qu’il vaut mieux se taire plutôt que de geindre. Que ce n’est pas grand chose, que ça passera. Tu souris lorsqu’elle te questionne sur ton goût pour les pâtisseries. Tu lui réponds que tu l'apprécies sans être un bec sucré. Tu fais partie des chanceux qui ont appris à se contrôler avec le sucre. Et puis, pour l’instant, il ne tient pas à ce qu’elle en amène. Pas tout de suite. Uniquement lorsqu’elle le voudra véritablement et non par acte de politesse. D’autant plus que cela serait un moyen de ne pas se concentrer sur leur conversation.
— C’est toujours une bonne idée, croyez-moi. Et il n’y a pas d’ordre d’importance. Vous êtes ici parce que avez ressenti le besoin de parler à quelqu’un qui ne connaît rien de votre histoire et je vous suis très reconnaissant pour la confiance que vous êtes prête à me donner.
Tu bois une gorgée de ton thé afin de lui laisser un peu de temps pour enregistrer tes propos. C’est maintenant que tu vas lui expliquer ton fonctionnement et savoir si tes méthodes lui conviennent ou non. Pour cela, tu lances un sort sur ton calepin à la couverture de pêche ainsi que d’une plume à papote de couleur neutre – bien loin de celle des journalistes qui exagèrent et mentent – qui viennent se poser un meuble à trépied à ton côté, la pointe de la plume à quelques millimètres du papier, prête à noircir les pages.
— Je vais me présenter et ensuite ce sera à votre tour. Je suis Célias Rosier et suis directeur de ce service. J’ai commencé le métier dès ma sortie de mes études universitaires, à mes vingt-huit ans et j’en suis devenu le directeur à mes trente-sept ans, énonces-tu. Je suis actuellement marié et je suis un ancien Slytherin si vous trouvez cette information pertinente.
Tu montres enfin ton calepin et ta plume qui n’ont pas bougé d’un iota.
— Au fil de nos discussions, vous la verrez écrire suivant vos paroles. Je ne vous montrerai rien, cela dit. De plus, tout ce que l’on se dira restera confidentiel. Vous serez libre d’en parler à qui vous souhaitez de notre conversation, mais je ne le répéterai à personne. Pour cette première séance, je vais vous laisser vous présenter – tout ce qui vous passe par la tête et qui vous semble utile –. Par la suite, je vous demanderai s’il est un sujet en particulier que vous souhaiterez aborder ou si vous vous voulez me laisser mener la barque durant cette heure et demie. De temps à autres, je vous demanderai d’effectuer un petit exercice, ou une petite recherche à effectuer, à me remettre par hibou avant notre séance suivante ou une prochaine.
Tu te redresses.
— C’est très important que vous compreniez que nous ne sommes pas à l’école. Vous ne devez pas remettre cet exercice parce que “zut, j’ai la séance demain et je ne l’ai toujours pas fait”. Non. Faites-le uniquement lorsque vous êtes prête et si vous ne l’êtes pas : Ce n’est pas grave. Je vous laisse maintenant vous présenter plus en détail. Ne vous préoccupez pas de la plume.
Tu te réinstalles confortablement dans ton fauteuil après avoir picoré une fraise fraîchement équeutée. Tu patientes. Tu sais que c’est toujours compliqué de parler de soi, de s’ouvrir face à un inconnu. Il faut beaucoup de courage et bien que la plupart de tes patients ne parviennent pas à s’en rendre compte : ils en ont. Et tu es, chaque semaine, un peu plus fier d’eux et de leurs progrès.
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don : visions floues d'un futur terrifiant, hantises d'un passé traumatique, médiumnité héréditaire qu'elle ne maîtrise qu'à grand-peine
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| ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 24.06.24 22:33 |
| Stop treating your pain like it’s something you imagined. If you see the wound is real, then you can heal it. T IC TAC,TEA TIME Elle est accrochée au bord de son siège comme une rescapée, comme une naufragée qui se demande si la prochaine vague sera la dernière, si elle va se laisser emporter et sombrer enfin. La fuite en avant lui convenait très bien - les nuits sans rêves, accompagnées de ces petites perles d’oblivion qui pourraient l’entraîner dans une chute sans fond, mais non, parce qu’ elle gère. Elle ne serait pas tombée - du moins, elle essaie de s’en persuader. Elle ne tombera pas, Agnes est une grande fille désormais, elle peut avancer toute seule ! Sauf que non, elle ne peut pas. Ou, plus exactement, elle n’y arrive pas. C’est trop dur, d’avancer seule, quand on a toujours vécu si bien accompagnée. Il y a eu son père, d’abord - emporté par la maladie, avant de savoir qu’il aurait bientôt une petite-fille de plus. Puis sa sœur, disparue sans laisser de traces, une absence qui pourtant a laissé sa marque indélébile sur ce qu’il reste des Trelawney. Sur celles qui restent. Et puis, le dernier assaut de cette chienne de vie. Sebastian, et l’accident. C’est trop, en si peu de temps : trois ans, trois pertes, trois piliers manquants. Que voudrait-on qu’elle reconstruise, dans ce néant ? Elle en a plein la tête, des questions comme celle-là. Et elle doute que le docteur Rosier ait les réponses qu’elle attend. Qu’est-ce qu’il peut bien savoir de sa douleur, de ses peurs, cet homme aux yeux trop doux et surtout, trop fatigués ? Elle ne reconnaît pas là les séquelles qu’elle porte elle-même - peut-être cela viendra-t-il avec le temps. Ou peut-être, cela lui semble plus probable, peut-être qu’elle ne reviendra pas. C’est bon, elle a été au rendez-vous, maintenant elle peut… Tut-tut. Pour Sybil, on a dit. Pour Sybil, elle peut bien rester un peu. S’accrocher au siège, mais aussi accepter la tasse offerte. Elle prendra son thé comme cela, sans même une cuillère de miel. Elle aime la délicatesse des feuilles qui tournoient puis se déposent au fond de la tasse, et dont elle ne cherche pas à percer les mystères. Agatha est très douée pour ça : voir des signes évidents dans le vol des oiseaux, dans la valse des feuilles de thé, dans le tarot écorné qu’elle trimbale toujours dans une poche. Agnes n’a jamais eu le talent de sa sœur - et encore moins celui d’Edna. À peine un fragment de lucidité, des rêves lourds d’un sens qu’elle échoue à décrypter. Est-ce qu’elle devrait en parler au docteur ? « Je crois que… Je préfère docteur. Pour cette fois. Si ça vous va ? » Pour cette fois. Ça veut dire qu’elle reviendra. Mais elle ne l’admet pas encore, elle n’est pas prête. Et puis, il décline la nécessité des pâtisseries, et ça la perturbe. D’habitude, ne serait-ce que par politesse - quoi qu’en dise Edith, elle est bien élevée - elle amène l’une de ses confections partout où elle va. C’est sa manière de remercier les autres, ceux qui acceptent sa présence sans la commenter. Lorna, Orion, Aedhan ou Malakai : elle les nourrirait tous jusqu’à l’overdose de sucre, si ça pouvait lui éviter de trop penser. Si ça pouvait les rendre un peu plus heureux. C’est tout ce qu’elle souhaite, dans le fond : aimer et être aimée en retour, pas forcément d’un amour de roman de gare, l’amitié lui convient très bien aussi. Mais il a raison de le rappeler, elle ne le connaît pas. Elle ne devrait pas présumer qu’il est comme les autres, ces autres qu’elle s’efforce sans cesse de rassurer d’un sourire ou d’un geste de la main - regardez, je vais bien. Avec lui, ça ne suffira pas, elle peut déjà le deviner. Pourtant, il ne sait encore rien d’elle, et peut-être qu’elle ne saura jamais rien de plus à son sujet… Elle peut encore s’en aller, songe-t-elle rapidement, mais elle n’y croit déjà plus qu’à moitié. Malin, le coup de la tasse de thé. Encore davantage, la stratégie qui consiste à initier l’échange en partageant son parcours de vie. Parce qu’on l’a dit, Agnes est polie. Alors elle écoute attentivement ce récit abrégé d’une vie - et s’efforce de ne pas trop retenir qu’elle a affaire au directeur de département, et surtout à un ancien Serpentard. Elle ne va tout de même pas s’accrocher à des préjugés d’adolescente, ce serait ridicule. Elle note qu’il est marié, mais ne mentionne pas d’enfant. Elle ne sait pas si c’est un sujet sensible - elle n’est pas psychomage, elle n’oserait pas se hasarder aux devinettes. Peut-être qu’il vaudrait mieux qu’elle ne mentionne pas Sybil. Même si c’est pour son bébé qu’elle est ici, avant tout. Pour le bien de cette petite fille au regard déjà brillant d’intelligence, aux gestes déjà empreints de tendresse. Elle lui avait imaginé une ribambelle de frères et de sœurs, assez d’enfants pour une équipe de Quidditch, au moins ! C’était la plaisanterie qu’ils partageaient, avec Sebastian, ce rêve d’une maison emplie des mille et uns bruits que font les enfants. Un autre rêve qui ne se réalisera jamais. Il ne reste plus que sa fille et elle. Est-ce qu’elle peut seulement appeler ça une famille ?Les interrogations se pressent sous le crâne fébrile, mais le docteur lui fournit d’autres réponses - celles des questions qu’elle n’a pas encore osé poser. Tout ça est très clair, et si elle n’aime pas forcément l’idée qu’une Plume à Papote soit de la partie, elle se dit que le médicomage sait ce qu’il fait. Un sourire discret mais bien sincère, un de ces sourires asymétriques dont elle a le secret, illumine son visage lorsqu’il lui explique qu’ils ne sont plus à Poudlard. Pas de devoirs, juste des réflexions, des exercices. Ça semble tellement raisonnable qu’elle sent son menton se baisser en signe d’acquiescement avant même d’avoir conscientisé le geste. Ne vous préoccupez pas de la plume. C’est plus facile à dire qu’à faire. Au début, elle cherche ses mots, et évidemment elle ne regarde que l’objet animé, positionné à angle droit au-dessus de la page encore vierge. Respire, Bunny. Tu peux le faire. « Je… Je m’appelle Agnes Trelawney. J’ai vingt-sept ans. » La plume gratte immédiatement le parchemin, et elle doit faire un effort cette fois très conscient pour détacher les yeux de ce spectacle. Elle les pose ailleurs, tiens, sur ses genoux ce sera parfait. « Je travaille en tant que pâtissière pour Madame la Comtesse… Je veux dire, pour Marie-Séraphine-Floralie-Hélène-Cerise de Notre-Dame Chancies du Jousselinier Senestre lez Castiche de l’Auberivière. Madame Guillotine, à Godric’s Hollow » précise la blonde, s’empêtrant un peu dans les titres multiples de sa patronne éthérique. « Je n’ai pas vraiment fait d’études, après Poudlard - j’étais à Gryffondor, d’ailleurs. Enfin, ça n’est pas très important. Enfin, si le fait que je n’aie pas fait d’études, j’imagine que ça l’est un peu. C’est le fait que j’étais chez les Lions, ça, ce n’est pas… Enfin, bref. Pardon » se corrige-t-elle encore et encore. Elle lève le regard pour croiser celui du psychomage, cherchant une étincelle de compassion qui lui donnera la force de continuer. Parce qu’il va bien falloir expliquer pourquoi elle est là. « J’aime bien dessiner » muse-t-elle, préférant effectuer un détour, plutôt que d’affronter la trop dure réalité. « Et je suis maman d’une petite fille de deux ans, Sybil. Son papa… » La voix se brise, déjà. « Mon époux est décédé en février. Accident de la route - il adorait rouler en moto. Il faisait toujours très attention, mais… Mais apparemment, il y avait du verglas, ce soir-là. » Elle ne veut pas en dire davantage. Elle ne veut pas rouvrir la blessure pourtant encore béante de ce souvenir. Aussi enchaîne-t-elle un peu rapidement, un peu confusément. « Depuis, c’est… Compliqué. Alors je suis venue, c’est un ami qui m’a convaincue. Je… Je ne suis pas sûre que j’aurais dû. Mais je crois qu’il faut, parce que c’est trop. » Nouvelle fissure. Le barrage cède petit à petit, et les doigts, agrippés au tissu du fauteuil, tremblent soudain violemment. « C’est trop pour moi. Toute seule… j’y arrive pas » lâche-t-elle dans un sanglot sec, la voix écrasée par toute cette douleur qu’elle ne parvient plus à refouler. MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 JEUX 2024 TEAM SOMBRAL |
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faciès & dot : Dan Stevens – Luomistaide
gallions : 588 pronoms : il/-é
décade : Tu as la passé la quarantaine. Tu te trouves dans l'automne de ta vie. Les feuilles tombent, les cheveux blancs apparaissent. Au loin, tu vois l'hiver arriver avant de détourner le regard comme tu sais si bien le faire. Pour l'instant.
labeur : Tu as grimpé les échelons, tu as travaillé dur pour faire un magnifique pied-de-nez à ton père. Aujourd'hui, chef d'un service tu en es plus que fier. Vas-tu vouloir grimper encore ? Tu l'ignores.
alter ego : Aux yeux des moldus, tu n'es qu'un humble personnage en tenu de travail d'un vert peu flatteur. Sécateur, pelle, fleur et autres plantes passent sous tes mains calleuses sous leurs yeux. Tes supérieurs te connaissent sous le nom de Robin Mansuy, inconscients de la supercherie.
sang : Un sang parfait, pur. Sans aucune tâche, miasme. Tu l'affiches avec fierté.
don : Legilimens et Animagus
myocarde : Officiellement, tu es lié pour le meilleur et pour le pire, dans la vie comme dans la mort, à la jolie fleur Jezabel. Officieusement, le divorce flotte entre vous deux, pas encore prêt de totalement vous séparer.
allegeance : La neutralité commence à te peser de plus en plus.
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| ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 14.07.24 16:31 |
| On boit le thé pour oublier le bruit du monde. – Lu Yu T IC TAC,TEA TIME
— Je crois que… Je préfère docteur. Pour cette fois. Si ça vous va ?
Tu acquiesces. Chaque chose en son temps, chaque temps à sa chose. De plus, il ne serait pas du tout professionnel de ta part de ne pas essayer de la mettre à l’aise.
— Je… Je m’appelle Agnes Trelawney. J’ai vingt-sept ans. Je travaille en tant que pâtissière pour Madame la Comtesse… Je veux dire, pour Marie-Séraphine-Floralie-Hélène-Cerise de Notre-Dame Chancies du Jousselinier Senestre lez Castiche de l’Auberivière. Madame Guillotine, à Godric’s Hollow. Je n’ai pas vraiment fait d’études, après Poudlard - j’étais à Gryffondor, d’ailleurs. Enfin, ça n’est pas très important. Enfin, si le fait que je n’aie pas fait d’études, j’imagine que ça l’est un peu. C’est le fait que j’étais chez les Lions, ça, ce n’est pas… Enfin, bref. Pardon.
Tu écoutes en silence, regardant par moment ton carnet afin de t’assurer que ta plume à papote ne recopit que des informations importantes. Tu regardes qu’elle note bien certains détails cachés : sa façon de s’emmêler les pinceaux. Tu ne vas pas lui reprocher protection derrière sa sacoche, de ne pas sentir aussi tôt à l’aise face à un inconnu dont le travail consiste à décortiquer les différents comportements, les silences, les mots parfois utilisés trop souvent pour que ce soit innocent.
— J’aime bien dessiner. Et je suis maman d’une petite fille de deux ans, Sybil. Son papa…
La voix de ta patiente se brise et tu comprends rapidement, facilement, que vous arrivez enfin à la raison de ce qui l’amène ici, dans ton bureau et cabinet, en face de toi. Ta bouche reste close, tu ne la quittes des yeux uniquement que pour vérifier de temps à autres que tout se note bien sur la plume à papote.
— Mon époux est décédé en février. Accident de la route - il adorait rouler en moto. Il faisait toujours très attention, mais… Mais apparemment, il y avait du verglas, ce soir-là. Depuis, c’est… Compliqué. Alors je suis venue, c’est un ami qui m’a convaincue. Je… Je ne suis pas sûre que j’aurais dû. Mais je crois qu’il faut, parce que c’est trop. C’est trop pour moi. Toute seule… j’y arrive pas.
Tu gardes le silence, ne te permettant de le briser seulement pour lancer un Accio sur une boîte de mouchoir qui se dépose avec douceur à côté de la jeune femme. Vingt-sept ans et déjà veuve. C’est jeune. très jeune. Trop jeune diraient certaines personnes, mais tu ne te permets pas d’émettre ce genre de jugement pendant que tu travailles. Peut-être si tu as le temps de rendre une petite à ton amie Zorah ou quand tu viendras parler de ta journée à ton épouse, sans trop rentrer dans les grandes lignes. C’est un point d’honneur que tu t’appliques à respecter depuis toutes ces années en tant que psychomage. Tant que la personne est vivante, tu refuser de divulguer son identité ; exception faites lorsque tu as comment patients des membres d’une même famille. De ce cas précis alors, tu ne parles pas de ce que vous y raconter. Le secret est médical est très important, mais je pense que toute personne capable de réfléchir correctement peut comprendre le besoin de vider un peu son sac pour s’alléger l’esprit.
Peut-être que tu investiras dans une Pensine. Un jour, qui sait.
Peut-être que t’accorder un temps de pause, te réfugier dans les fruits, ne te suffira plus.
Tu sais que c’est maintenant ton tour de parler, mais tu préfères attendre qu’elle puisse se reprendre. Peut-être l’invites-tu aussi à boire une gorgée de son thé. Vraiment l’hydratation est très importante lors des séances. Ta voix est douce, se veut apaisante lorsque tu prononces tes mots.
— Je vous remercie, Agnes. Pour la confiance que vous m’offrez en me partageant cet événement tragique. Sachez que j’ai bien entendu tout ce que vous vouliez me dire sur le carnet et que j’y reviendrai de temps à autre lorsque je sentirai que vous êtes prête. C’est tout à fait normal de ne pas vouloir rouvrir certains tiroirs de notre grenier, tu pointes ta tête du doigt.
Tu prends un petit temps de pause. Tu n’attends pas nécessairement de réponse, tu cherches tes mots pour la suite de la séance.
— Connaissez-vous les différentes étapes du deuil ?
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labeur : douceurs sucrées tout juste sorties du four, petits gâteaux vendus à prix d'or pour le compte de celle que l'on surnomme Madame Guillotine
alter ego : Agnes Thompson, discrète professeure de dessin
sang : ichor mêlé, fierté familiale depuis plusieurs générations, choix revendiqué de ne jamais figurer au rang des puissants
don : visions floues d'un futur terrifiant, hantises d'un passé traumatique, médiumnité héréditaire qu'elle ne maîtrise qu'à grand-peine
myocarde : premier et unique amour trop vite perdu, un accident de la route lui a pris son mari pour la laisser seule avec leur petite fille
allegeance : passeuse engagée au sein de la branche sorbier, hébergeuse et faussaire pour le compte des réfugiés de cette nouvelle guerre
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| ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 16.08.24 16:43 |
| Stop treating your pain like it’s something you imagined. If you see the wound is real, then you can heal it. T IC TAC,TEA TIME Le ballet de la Plume à Papote est presque hypnotisant. Elle a entendu parler de certains mages qui pratiquent l’hypnose, d’ailleurs, il paraît que cela permet aux patients de se détendre pour aborder les sujets traumatiques. Mais Agnes n’est pas traumatisée, pas vraiment : elle a juste besoin d’un peu d’aide, voilà tout. Elle a vécu des choses compliquées, toute une série en quelques années, et c’est un peu trop lourd à porter - c’est tout. Elle ne veut pas en faire tout un plat, elle veut juste aller suffisamment bien que pour pouvoir prendre soin des autres comme elle le faisait avant. Quand c’était facile, parce que Sebastian prenait soin d’elle en retour. Mais c’est trop douloureux de s’attarder sur le temps d’ avant. Ou, plus exactement, ça ne l’est pas assez : les souvenirs sont doux, emplis d’une lumière qui se ternit trop vite, et déjà il faut revenir au présent et c’est cela qui blesse, ce retour à un temps sans l’amour de sa vie. Sans plus personne pour prendre soin d’elle, parce qu’elle a perdu son père, et l’une de ses sœurs aussi, et que cela fait un peu trop de pertes pour une si courte vie. Le docteur Rosier ne dit rien. Il se contente de lui tendre une boîte de mouchoirs, mais Agnes ne pleure pas. Elle a déjà trop pleuré, il faut croire qu’il ne lui reste plus de larmes à écouler. Il ne lui reste plus d’énergie pour rien, et c’est bien là ce qui la tracasse le plus, parce que sa petite fille a besoin d’elle, parce que ses amis ont besoin d’elle, et qu’elle n’est plus vraiment là. Elle est entre deux rives, celle du passé qui pourtant s’éloigne irrémédiablement, chaque jour un peu plus, celle des souvenirs qui déjà s’effacent aux contours ; et celle d’un futur qu’elle refuse encore de conjuguer, parce qu’il serait un peu trop singulier. Même son corps est épuisé, et c’est lui qui donne le signal lorsque ses mains se mettent à trembler. Respire, Bunny. Inspire. Expire. Petit à petit, les tremblements s’apaisent. Bientôt, elle est assez sûre de ses mains que pour s’emparer de sa tasse de thé, qui lui brûle un peu le bout des doigts mais elle s’en fiche, parce qu’au moins elle la tient, elle ne la lâchera pas. Rien de tel qu’une tasse de thé pour apaiser les tourments de l’âme, disait toujours son père. « Il y a… tellement de tiroirs. » Tellement de deuils, empilés, entassés, repliés, enfermés à double tour mais impossible de jeter la clé. « Et je ne veux pas les ouvrir, je ne veux plus, ça fait trop mal d’y penser. » L’imagerie est décidément bien trouvée : dans son esprit, Agnes peut soudain imaginer, non pas des tiroirs, mais une immense penderie comme dans ce conte qu’elle lit à Sybil le soir, l’histoire de quatre enfants perdus dans l’hiver, attendant que revienne le printemps. Et l’armoire est fermée à clé, mais la clé est dans sa main… Il suffirait d’entrouvrir la porte, et de replonger pour un instant dans la douceur des souvenirs. Ne plus jamais revenir : elle est là, la tentation. S’enfermer dans l’armoire et ne jamais en sortir, vivre dans le passé plutôt que d’affronter le présent. Elle sait pertinemment que ce n’est pas la solution, que ce n’est pas une bonne idée, pas plus que ces petites pilules qui l’aident à trouver le sommeil un peu trop fréquemment ces derniers temps. Elle sait que ses proches ont besoin d’elle, mais si seulement… juste pour un instant… « Si je les ouvre, j’ai peur de me perdre » murmure-t-elle, plus pour elle-même que pour le psychomage qui lui fait face, ses yeux bleus perdus dans les tréfonds de sa tasse de thé. La question suivante la force à relever la tête. « Ma grande sœur, Edna, a disparu en mai dernier » reprend-elle. Pas la réponse attendue, peut-être, mais c’est celle qui lui vient. « Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai entendu parler de ce truc pour la première fois. » Ce truc : cette théorie qu’elle considère fumeuse, parce qu’elle s’en souvient partiellement, et que ce qu’elle a retenu, c’est qu’il faut bien finir par accepter. « Il y a… cinq étapes, c’est ça ? Le déni, la négociation, l’acceptation, je m’en souviens. J’ai oublié les deux autres. » Mais elle ne peut pas accepter que la vie lui ait pris son père, sa sœur et l’amour de sa vie en moins de cinq années. Elle refuse tout net, même : c’est trop, ce serait trop pour n’importe qui. « Mais… est-ce que c’est vraiment pareil, pour tout le monde ? Parce que j’ai l’impression que personne ne sait quand c’est censé s’achever, un deuil. » Parce qu’elle les enchaîne, comme d’autres enchaînent les perles sur leurs colliers - mais ce collier-là, il menace de l’écraser sous son poids. « J’ai l’impression que, peu importe ce que les gens disent, personne ne comprend ce que ça représente vraiment… pour moi » souffle la blonde, surprise elle-même par cette révélation. MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 JEUX 2024 TEAM SOMBRAL |
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faciès & dot : Dan Stevens – Luomistaide
gallions : 588 pronoms : il/-é
décade : Tu as la passé la quarantaine. Tu te trouves dans l'automne de ta vie. Les feuilles tombent, les cheveux blancs apparaissent. Au loin, tu vois l'hiver arriver avant de détourner le regard comme tu sais si bien le faire. Pour l'instant.
labeur : Tu as grimpé les échelons, tu as travaillé dur pour faire un magnifique pied-de-nez à ton père. Aujourd'hui, chef d'un service tu en es plus que fier. Vas-tu vouloir grimper encore ? Tu l'ignores.
alter ego : Aux yeux des moldus, tu n'es qu'un humble personnage en tenu de travail d'un vert peu flatteur. Sécateur, pelle, fleur et autres plantes passent sous tes mains calleuses sous leurs yeux. Tes supérieurs te connaissent sous le nom de Robin Mansuy, inconscients de la supercherie.
sang : Un sang parfait, pur. Sans aucune tâche, miasme. Tu l'affiches avec fierté.
don : Legilimens et Animagus
myocarde : Officiellement, tu es lié pour le meilleur et pour le pire, dans la vie comme dans la mort, à la jolie fleur Jezabel. Officieusement, le divorce flotte entre vous deux, pas encore prêt de totalement vous séparer.
allegeance : La neutralité commence à te peser de plus en plus.
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| ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● 30.10.24 17:08 |
| On boit le thé pour oublier le bruit du monde. – Lu Yu T IC TAC,TEA TIME
La boîte de mouchoir se pose avec délicatesse sur la table d’appoint. Sans brusquerie, sans un bruit. Tu as compris que ta patiente n’était pas encore prête à laisser ses vannes s’ouvrir. Tu ne l’obliges pas. Ce n’est absolument pas ton rôle, ce serait même effectuer un désastreux travail. Alors, tu ne prononces aucun mot, n’ouvre pas la bouche. La Plume à Papote reste dans les airs, aussi patiente que toi. La séance s’effectue toujours au rythme de tes patients. Jamais le tien. Certes, tu peux décider sur quel sujet aborder, mais la finalité est qu’ils puissent le faire eux-mêmes. Tu es là pour eux. Jusqu’au bout. Tu constates que ses tremblements s’apaisent doucement et tu as presque envie de l’essayer à un petit exercice pour l’aider un peu plus à se détendre. Rien de bien méchant. Cependant, tu n’en as pas le temps. La dénommée Agnes prend la parole et tu l’écoute religieusement. La plume dans les airs note, annote, retient le choix des mots, des formulations de phrase. Tout à son importance.
— Il y a… tellement de tiroirs. Et je ne veux pas les ouvrir, je ne veux plus, ça fait trop mal d’y penser. Si je les ouvre, j’ai peur de me perdre. — Pour autant, glisses-tu avec douceur, vous avez conscience que, si vous continuez à venir me voir, il va bien falloir ouvrir un à un ces tiroirs, n’est-ce pas ?
Tu apportes ta tasse à tes lèvres. La séance n’a pas besoin d’effusion de cris et de larmes pour être intense émotionnellement. On peut alors trouver du réconfort dans le thé, les fruits et les chocolats – bien que tu n’en dépenses que peu souvent, tu reconnais le caractère dépendant de ces friandises exquises –.
— Ma grande sœur, Edna, a disparu en mai dernier. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai entendu parler de ce truc pour la première fois. Il y a… cinq étapes, c’est ça ? Le déni, la négociation, l’acceptation, je m’en souviens. J’ai oublié les deux autres. Mais… est-ce que c’est vraiment pareil, pour tout le monde ? Parce que j’ai l’impression que personne ne sait quand c’est censé s’achever, un deuil. J’ai l’impression que, peu importe ce que les gens disent, personne ne comprend ce que ça représente vraiment… pour moi.
Tu acquiesces, tu comprends.
— Les gens autour de vous ne peuvent effectivement le comprendre parce qu’ils ne vivent pas ce que vous traversez. Je ne dis pas qu’ils ne connaissent pas des malheurs, mais chacun à sa façon de réagir, d’y faire face.
Tu te réinstalles dans ton fauteuil avant de reprendre.
— Il y a effectivement cinq étapes du deuil. Certains articles parlent de sept étapes, mais celle à cinq étapes est la plus utilisée ; aussi, nous utiliserons celle-ci. Elle comporte le déni, la colère, la négociation, la dépression et l’acceptation. Cette liste est… avant-gardiste, dirons-nous et est souvent remise en cause par des confrères. Mais par expérience, je la trouve très utile et l’utilise tout de même. Tu reprends ta respiration avant de continuer. Nous avons, chacun d’entre nous, notre propre manière de vivre chaque étape du deuil. Chaque réaction est unique parce que vous êtes unique.
Tu bois une nouvelle gorgée de ton thé.
— Ce que je peux vous proposer, c’est d’avancer ensemble dans ces étapes… à votre seul et unique rythme. Je suis là pour vous aider, vous soutenir, vous écouter, mais je ne pourrais pas effectuer tout le travail seul. C’est pour quoi je vous propose de le faire ensemble pour qu’à la fin, vous puissiez… tu réfléchis au choix de tes mots. Non, pas accepter ce deuil, mais apprendre à vivre avec. La cinquième étape parle d’acceptation, mais il s’agit d’apprendre à vivre d’une nouvelle manière, avec de nouvelles informations, etc.
Tu attends quelques secondes afin de t’assurer que le message est bien assimilé.
— Bien sûr, mon accompagnement ne se limite pas à notre entrevue hebdomadaire. Si vous avez besoin d’une correspondance par lettre, cela peut se faire. Si vous ressentez la nécessité de parler aux travers d’une cheminée, n’hésitez pas. Je suis là pour vous.
Tu appuies tes cinq dernières intonations pour marquer leur importance. Tu sais très bien que tes nouveaux patients prennent beaucoup de temps avant d’accepter de parler en-dehors des rendez-vous, mais tu tiens à chaque fois à leur rappeler que tu leur seras toujours disponible. Ton regard se pose sur son corps crispé et tu penses que c’est peut-être le bon moment pour effectuer ce petit exercice innocent auquel tu pensais.
— Nous allons faire quelque chose. Installez-vous confortablement dans le fauteuil, invites-tu. Une fois cela fait, regardez tout autour de vous et dites-moi toutes les couleurs que vous voyez.
Que ça aille des tableaux de paysages représentant respectivement la mer, les sous-bois, la montagne, jusqu’aux fruits présents sur la table d’appoint – tu vas piquer une framboises, tiens – aux couleurs des habits.
Tout compte.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 |
| | ( #) Re: Tic tac, tea time ft. Agnes Trelawney ● |
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