Pimentine est vive et piquante a bien des égards. Quel que soit l’endroit où elle passe et malgré sa discrétion naturelle, on ne peut manquer de la remarquer lorsqu’elle décide qu’il s’agit du bon moment. La conversation habile, l’invitation au débat sans jamais s’emporter, elle fait partie de ces personnes dont on apprécie de connaître l’opinion, quand bien même elle n’irait pas dans le même sens. Célibataire, et considérée vieille fille, Pimentine a toutefois un lourd secret : elle a bien enfanté, grossesse cachée lorsqu’elle ne frôlait que le doux âge de 25 ans, amant peu désireux de se détourner de ses propres fiançailles. Avec remords, mais nécessité pour ne pas provoquer le scandale, elle a abandonné sa chair et son sang dans un orphelinat et n’a jamais chercher à savoir ce que devenait sa progéniture, quand bien même il lui est arrivé plus d’une fois de s’interroger. Elle ne s’est jamais mariée, se refusant à connaitre une nouvelle déception amoureuse. Elle a repris la suite des Amaru, prétextant connaitre toutes les ficelles du trafic de psychotropes – ce qui fut la vérité – que lui auraient soufflés Iliyazar, qui était alors son amant – ce qui est parfaitement faux. Elle ne souhaite toutefois pas s’instaurer en tant que marraine de Pègre, laisse cela à quiconque de sa famille voudra le rôle, quand bien même elle est plus que sollicitée par celleux qui sont restés fidèle aux affaires.

Dedalus a toujours été avide de reconnaissance. Déjà gamin, il appréciait un petit merci, ou les noises glissées dans sa main pour avoir seulement pris la peine de déblayer une allée enneigée. Trésor sacré qu’il conservait dans de vieilles boites en fer, économies nécessaires pour l’achat d’un objet qu’il n’acquérait jamais. Il a conservé cette vieille habitude, bien qu’aujourd’hui, son trésor se soit agrémenté d’un objet chapardé dans les poches d’un∙e malheureux∙se. L’habitude cleptomane, quand bien même il a un travail qui payait dans les beaux jours de la Pègre Chang. À l’abandon de celle-ci, il s’est porté garant d’un renouveau, lui qui n’a jamais vraiment été pris au sérieux, par même par son gosse. Et pourtant, il y est arrivé. Il a beau ne pas porter le titre de Parrain, il n’en demeure pas moins que c’est lui qu’on vient voir, une reconnaissance enfin acquise.

• Amoureux de l'Histoire avec un grand -H, on croire rarement Decimus dans un couloir sans un vieux livre entre les mains, et une anecdote sur le bout de la langue.
• Il eut le grand honneur de travailler dans le Musée d'Histoire Magique durant près de trente ans en tant que restaurateur, puis directeur, avant de finalement revenir à son amour de la restauration de vieux objets.
• En parallèle dans les rangs de la pègre, il eut l'occasion de travailler auprès des Shafiq en tant qu'enrôleur, avant de se voir octroyer le titre de Maître Enrôleur. Il a vu chuter cette famille mais à veillé à ce que la branche des artefacts magiques et objets rares ne suivent pas ce même tracé, notamment en veillant à mettre en avant sa fille et son neveu, prêt lui-même à prendre sa retraite.
• C'est au jour de l'unification de l'année 1955, qu'il est nommé au Grand Conseil, en toute surprise.

Lorsque l’on connait Danika depuis sa tendre enfance, il est bien difficile de l’imaginer en tant que tête pensante d’une aussi grande branche de la Pègre Magique, et pourtant, elle est très certainement l’une des mieux placées pour la diriger. Férue d’histoire, une passion transmise par son paternel, elle n’a jamais eu de cesse de s’interroger sur les divers mythes et légendes contées dans les livres, suffisamment pour émettre plusieurs hypothèses plausibles quant à l’endroit où il serait éventuellement possible d’en retrouver des traces. Elle s’impose comme historienne à sa sortie de Poudlard, non sans mal, mais gagne rapidement le respect de ses collègues. Hélas, la lenteur des voies officielles pour monter des expéditions ne manque pas de l’agacer, tout comme ses ancêtres avant elle. C’est presque naturellement qu’elle intègre – comme un certain nombre des membres de sa famille – la pègre tenue par les Shafiq pour accélérer les choses. Le fruit de son travail hélas, ne saurait être dévoilé au grand public sans impliquer la Pègre, mais la satisfaction d’avoir raison est une bien meilleure récompense. Suite aux évènements touchant l’intégralité de la Pègre Magique, elle se retrouve mise sur le devant de la scène, au même titre que son cousin avec qui elle partage le poste de pilier de la branche.

Nul n’aurait pu imaginer le fils Gamp à un rôle aussi prestigieux, tant il n’a jamais montré d’intérêt pour l’attrait du pouvoir. Sans doute est-ce pour cela qu’il a été choisi pour « régner » aux côtés de sa cousine sur le trafic des artefacts, aux côtés d’une cousine qui lui est totalement opposée et avec laquelle il peine parfois à s’entendre dans le giron familial. Pourtant, il a tout d’un leader, s’est toujours montré soucieux des hommes, femmes et créatures qu’il dirige lors d’une expédition pour débusquer des artefacts intéressants, lorgne le poste tenu par la Zambrano. Homme de terrain, il n’hésite pas à se salir les mains, ce qui lui vaut un certain respect de la part de ses camarades. S’il a toujours eu un pied dans la pègre, sa famille a toutefois tenue à ce qu’il mène une carrière honorable et qui paie correctement les factures, aussi a-t-il joint l’utile à l’agréable en devenant briseur de sorts, spécialisé dans les malédictions, ce qui lui permet parfois de voyager avec les archéomages officiels du ministère et de subtiliser quelques objets intéressants pour la Pègre. La chute de la maison Shafiq était pour lui à prévoir, aux vues des évènements touchant les autres branches de la Pègre Magique, il parierait presque sur une malédiction là-dessous, mais garde sa langue, il s’agirait de ne pas donner aux Fletcher l’idée d’un pari officiel qu’il pourrait bien perdre. Tête brûlée, mais pas trop… Son argent, il y tient.

Rejeton de cette illustre famille aux idéaux bien arrêtés, Finley y fait un peu tâche. Ayant toujours brillé par sa médiocrité et son goût limité pour l’effort, il s’est vite détourné d’une carrière au sein du Ministère. Non seulement ses notes ne le lui permettaient pas mais la simple perspective d’y traîner ses souliers usés l’ennuyait déjà au plus haut point. Ce fut ses talents de beau-parleur et son contact facile avec ses pairs qui, d’un travail à un autre, le conduisit au sein de la pègre. Son réseau tentaculaire grassement entretenu, curiosité papillonnant ça et là pour s’informer des nouveaux arrivages de matières premières, ici son humour douteux et ses excentricités n’étaient pas pointées du doigt. Bien loin des rigueurs protocolaires ministérielles et de son environnement guindé dicté par l’élite la composant, Finley prend tout de même son rôle de responsable de la marchandise très au sérieux. S’il est dépourvu de tout talent dans la confection de potions, s’assurer pouvoir fournir aux potionnistes les meilleurs ingrédients et délivrer leurs concoctions à bon port sont ses priorités. Seuls réels domaines dans lesquels le Goyle ne daigne tolérer aucune plaisanterie.

Depuis toujours, Elizabeth a grandi dans l’ombre de ce frère au talent incontestable. Horace le prétentieux, aux notes exemplaires et pourtant défiant l’autorité parentale à accorder de l’importance à des individus n’égalant pas leur statut. Une faiblesse sur laquelle Elizabeth s’est appuyée pour briller, pour enfin obtenir la reconnaissance qui lui revenait de droit. Féroce compétitrice sous couvert de ses grands sourires innocents, la sorcière a su montrer son talent, tout comme son frère, en matière de potions. Quand il se reposait sur ses lauriers loin du Ministère, elle rejoignit les rangs de l’hôpital Sainte-Mangouste. Bien déterminée à y briller et accomplir de grandes choses, ses recherches finissaient toutes dans une impasse, engraissant sa frustration. C’est animée d’une rage de réussite plus que jamais vorace que Elizabeth rejoignit la branche psychotropes de la pègre afin d’y puiser savoirs et inspirations. Au contact de ces potionnistes de l’ombre, la médicomage s’inspire, elle teste, expérimente, s’acoquine de noirceurs jusque là inexplorées et compte bien s’approprier certaines trouvailles pour en récolter les lauriers.

Descendant du visionnaire Vivian Mulciber, Owen perpétue fièrement l’héritage familial qui lui a été légué. D’un naturel discret et peu expansif, il ne se livrera jamais sur le fond de sa pensée concernant les créatures qui finissent derrière les barrières du Zoo pour lequel il officie en tant que braconnier. Image publique à entretenir, status quo à préserver pour s’assurer de ne pas créer de scandales, l’héritier a l’art de manier les mots, d’embellir la réalité et d’inspirer la confiance. Derrière le parfait vernis d’une neutralité affichée en étendard pour préserver la renommée de l’entreprise familiale, son univers brille de noirceur. Ayant très tôt gravité autour de la pègre pour ses combats clandestins et jeux d’argent, son implication devint une évidence. Ses expéditions pour le compte du Zoo lui offrent la couverture idéale afin de capturer quelques créatures de plus, il les revend à la branche s’occupant du trafic de ces êtres. Une fois la transaction effectuée, Owen ne se soucie guère de ce qu’elles deviennent.