IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
SEPTEMBRE 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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The sound of silence feat Enid
mob: bang, bang u're dead ●
Ephraïm Schalit
mob: bang, bang u're dead
Ephraïm Schalit
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
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SOUL
hiboux : 394
pseudo : Phi
faciès & dot : Tomer Capone (@awonaa)
doublon(s) : Cassiopeia Lestrange / Zorah Yaxley
gallions : 1749
The sound of silence feat Enid Cabcd7aeb7b004e21fc53480eac7dd60d48a2d41
pronoms : il
décade : 36 hivers parsemés d'éclats de douceur
labeur : Chercheur d'artefacts pour la pègre magique, les registres officiels laissent cependant apparaître la mention de Magizoologiste
alter ego : Uriel Brodie
sang : Sang-mêlé
don : Un froissement du minois et l'apparence fluctue quand ce n'est pas la tignasse qui se colore au gré des humeurs agitant les entrailles // Les fils de magie sans baguette animent son environnement par une simple pensée
myocarde : Papillon butinant ça et là pour combler le besoin féroce d'affection, l'âme est pourtant unie à une délicieuse demie-vélane quand le coeur cogne et se perd en battements erratiques pour un beau forban
allegeance : Double fidélité accordée aux receleurs d'artefacts des bas-fonds comme aux faiseurs de paix.
particularité physique : De nombreuses lézardes colorent la soie aux teintes ensoleillées, restes de missions ayant mal tourné, rappels qui ne suffisent point à calmer les ardeurs.
gif feuille : The sound of silence feat Enid Tumblr_pxu62rsYqc1woklt7o2_250

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posséder 3 multi.
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mordu.e des top-sites.
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vendeur.se de scénarios.
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participation aux tc.
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https://inforthekill.forumactif.com/t3771-ephraim-the-chaos-brin https://inforthekill.forumactif.com/t3986-ephy-poker-face-or-not https://pinterest.com/https://www.pinterest.fr/zephirym/ephra%C3%AFm/
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(#) The sound of silence feat Enid ●
01.06.24 18:30
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : mai, 1955
personnages concernés :  @Enid Brontë & Ephraïm Schalit
trigger warnings : dépression, mention de torture, cauchemars, alcool, mention de maltraitance sur enfant
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non
autre(s) : ///

IN FOR THE KILL - 2021-2022
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Ephraïm Schalit
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(#) Re: The sound of silence feat Enid ●
01.06.24 18:34
Hello darkness, my old friend. I've come to talk to you again.
T

he sound
of silence
Âme errante, il divaguait, traînait la carcasse vide de son feu sacré dans le méandre des ruelles aux façades familières pourtant devenues paysage étranger, redouté même. Y avait-il seulement vraiment eu un jour sa place. Lui caméléon au cuir fluctuant, à la silhouette aux contours perpétuellement changeants d’un simple froncement du minois. L’identité se faisait plurielle, évoluant au gré des envies. Il pouvait aisément devenir transparent, quidam à l’anonymat tant prisé par la plèbe, errant parmi ses congénères. Don pourtant accompagné de ses travers. Aucune humeur ne demeurait pleinement sienne. Livre ouvert dont la lecture s’offrait à tout un chacun, les émotions colorant la tignasse telle une palette à déchiffrer, à analyser quand l’être s’enlisait dans le tourbillon de ses exaltations. La demie-mesure ? Inconnue au répertoire. En vague tentative de contrôle, illusion plus rassurante que palliant véritablement à ses problématiques, la caboche se couvrait de l’une de ses précieuses gavroches. Tissu férocement vissé sur le crâne, les mèches une à une entrées sous le couvert de sa protection, il en dissimulait la teinte noire se parant de bleu. Miroir de l’âme tourmentée. Cocktail d’un trouble qui lui éventrait les entrailles, plongeant la conscience dans les abysses.

Descente dans l’un des neuf cercles dont il tentait de s’extirper, sa remontée périlleuse, son ascension chaotique, il trébuchait à chaque soubresaut du mental. Un simple écho dans le lointain hérissant la chair d’une alerte silencieuse parvenait à blanchir la tignasse sous son couvert. La capture furtive d’un minois dont les perles semblaient se faire insistantes sur ses contours. La mélopée vaguement familière d’un rire gras entonnant son chant aux abords d’un débit de boisson. Tout lui rappelait, de près ou de loin, son séjour forcé entre leurs griffes. Les vagues souvenirs de la chair cédant sous leur curiosité malsaine, des affres lui lacérant la conscience alors qu’ils se prenaient de fascination pour les formes changeantes empruntées… Il en fuyait leur éclosion dans la caboche, fleurs du mal qui ne demandaient qu’à répandre leur poison au fond du mental, la conscience se refusait au repos, à l’abandon de crainte qu’elles ne fleurissent à jamais. Le caméléon se faisait alors enveloppe fantomatique. Fatigue imprimant sa marque sur le marbre qui perdait de son miel, ternissant l’éclat hâlé pour laisser transparaître le chaos interne. Pâle figure à la contemplation inquiétante, un comble quand il cherchait l’anonymat, quand il se vouait à disparaître dans la foule.

Les pas se muaient en chorégraphie hésitante sur le pavé, trajectoire chancelante sans que les sens n’aient été enivrés, simple confusion de l’esprit embrumé. Il luttait pour maintenir la carcasse à flot. Combat de tous les instants contre le poids d’un épuisement écrasant. Le répit en ennemi sournois, en porte ouverte à ces cauchemars lui lacérant la conscience, le replongeant en leur compagnie, sous leurs lames cruelles et ses perles sombres devenues étoiles morbides dans un firmament de douleur. Impossible d’y retourner. Il pouvait encore tenir, encore un peu. Parmi le labyrinthe d’habitations, une enseigne familière se dressait au loin. Phare pour le marin perdu dans ses errances, promesse d’une escale en apaisement des tourments de l’âme, les guiboles semblaient prises d’une nouvelle assurance. Les muscles regagnaient en vitalité à l’antre alliée, à ses perspectives d’un climat familier, de minois devenus avec le temps soutien dans les heures les plus sombres. Depuis combien de temps n’y avait-il pas traîné la carcasse ? Depuis cette fameuse nuit là ? Depuis que la rencontre avait été forcée. Depuis que la chair portait à tout jamais dans sa fibre leurs marques, leur cruauté. Un rappel du combat entamé. Des doutes germant également au fond de la caboche en autant de réticences à reprendre le chemin de la lutte. Les « et si » givrant toute volonté d’agir. Perspectives balayées d’un revers de la main alors que l’huis était lourdement poussé.

Tiédeur printanière abandonnée au profit de la fraîcheur de l’antre aux teintes boisées, il y découvrait le calme d’une fin d’après-midi. Bulle de quiétude prisée, le séant trouvait un bref repos face au zinc. « Un double whisky… » Vague sentiment de reconnaître le tenancier à la mine perplexe, ses sourcils pris d’une union synonyme de bien des questions, le soupir lui écorchait les labres à la perspective de subir quelques remontrances. « S’il te plaît… La journée a été longue… » Une tentative de le convaincre, d’éluder les questions qui germeraient inévitablement à la commande. Lui l’habitué des limonades, des colas sans qu’une seule goute de liqueur ne vienne en ternir les saveurs, lui qui, à l’instant où les labres entraient en contact avec les ambres liquides ne tardait à sombrer dans l’engourdissement des sens. « T’es sûr ? » Il la sentait ramper sous le couvert des quelques mots, inquiétude latente, sentiment que quelque chose n’allait pas. Les griffes prisent d’une accroche sur les pans de la gavroche pour l’enfoncer un peu plus sur le crâne, la crainte silencieuse que quelques mèches sombres s’en soient échappées, signes de la dépression lui rongeant l’âme, il ne lui offrit qu’un vague hochement. Cristal rempli, roches givrées accompagnant l’ambre, le caméléon glissa quelques pièces avant de s’exiler sur l’une des banquettes de l’établissement. Ici on ne viendrait pas le chercher. Ici, parmi l’agitation qui ne tarderait pas à l’englober on ne le verrait pas sombrer, on ne ferait pas attention à ce pauvre gars un peu paumé somnolant au dessus de son verre à moitié vide. Un soulard comme un autre. Solitude méprisée, occupation des sens et de l’esprit recherchée avec le désespoir de ceux qui ne peuvent laisser les perles de pensées errer librement.
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passeur: be kind & just ●
Enid Brontë
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(#) Re: The sound of silence feat Enid ●
02.06.24 13:03
Hear my words that I might teach you, Take my arms that I might reach you
T

he sound
of silence


Peut être qu’il était un peu tôt pour qu'Enid ne franchisse déjà l’entrée de l’établissement du Red Lion Pub, peut être que la journée n’était “pas si pire”, un “pas si pire”, qui tournait en écho dans son esprit, prononcé par la voix d’un enfant, un petit gars de sa classe, encore agité de sanglots mais avec de la fierté dans le regard, peut être qu’il pouvait y avoir une autre fin, une autre route, mais ce n’était vraisemblablement pas ce qu’avaient décidé les pas de la douce jeune femme.
Son chemin n’avait été qu’un long dialogue interne, tous les mots qu’elle aurait pu prononcer, agiter, hurler pour que la scène à laquelle elle avait assisté plus tôt dans l’après -midi ne prenne fin bien avant, autrement, “pas comme ça”. Un “pas comme ça” qui lui laissait un goût amer, une colère sourde noyée sous un sourire de convenance. Diana l’avait pourtant prévenue, quand Enid avait évoqué l’idée de reprendre son parcours d’institutrice, inspirée par la jeune maîtresse d’école, elle lui avait dit que leurs futurs collègues étaient formatés à dispenser des méthodes d'éducation à base d’humiliation et de corrections physiques, à des échelles variables, certes, mais quand même. Lors de cette courte semaine - courte mais déterminante avant l'éventualité d'une formation pratique à la rentrée prochaine- pendant laquelle, la fille Brontë avait été acceptée en stage au sein de l’école de Godric's Hollow, son école d’enfance, les choses s’étaient déroulées plus ou moins dans le calme. Mais aujourd’hui… Aujourd’hui, elle s’était mordue l'intérieur de la joue si fort pour ne rien dire, elle avait serré le poing si fort pour ne rien faire, sans jamais quitter le regard du petit gars pris en faute “encore une fois, la dernière fois”. Un petit Keir McIntyre en puissance, avait elle osé penser, avec un pincement au cœur.
“Miss Enid, voyons” l’avait accueilli son enseignant superviseur de retour en classe “le coeur des femmes est tendre, mais la jeunesse a besoin de discipline… Il va falloir vous endurcir si vous voulez arriver à mater les éléments récalcitrants de votre future classe.” Il avait marqué un silence, l’avait détaillée de haut en bas d’un air satisfait, avant de reprendre d’un ton paternaliste. “Ne vous inquiétez pas, vous allez avoir toute l’année prochaine pour vous y faire et puis je serais là pour vous aider naturellement.”. Naturellement… “Vous pouvez y aller à présent. Oh ! Et j’attends de vous un papier sur les bienfaits de la correction pour demain matin, mon petit.”
Qu’il s’étouffe avec sa règle, qu’il s’étouffe avec son papier et son paternalisme à deux balles ! Avait elle envie d’hurler, mais elle n’avait rien dit, Enid avait pris congé, elle avait besoin d’une bière.

Sacoche en bandoulière, la fille Brontë avait poussé la lourde porte de l’établissement d’un appui de l’épaule, tandis qu’elle tentait de refixer d’une épingle la couronne de tresse formée sur sa tête blonde, c’était peut être pour cela qu’elle n’avait pas prêté grande attention aux visages familiers, aux mines joviales, aux minois sombres des individus déjà présents alors qu’elle s’approchait du comptoir. Epingle au coin des lèvres, mains exerçant un balai mille fois répété.
Il lui était à la fois difficile et pourtant si simple d’expliquer ce que cet endroit représentait pour la native de Godric’s Hollow. Cela avait été le lieu interdit pendant toute son enfance, ce saint Graal dans lequel elle voyait disparaître ses frères et leurs amis, puis Gaw’ l’avait initiée, initiée à la chaleur des rires, au goût de la bière, aux bruits, aux éclats de voix, parfois aux bagarres sous fond d’ivresse. Le Red Lion Pub avait un petit quelque chose de la sensation d’un refuge, un lieu où les choses ne changent pas… Ou en tout cas, elles ne le devraient pas .

Un nouveau sourire franc avait éclos sur ses lèvres, l’apprentie maîtresse d’école et sa frustration légitime étaient restées à la porte, elle en prenait conscience alors qu’après de brèves salutations, et sans un mot sur sa commande, le personnel de l’établissement avait déposé devant elle une pinte d’ambrée. Un soupir de satisfaction avait accueilli sa première gorgée, non vraiment, il ne fallait jamais que les choses changent au Red Lion.
Perchée sur son tabouret de bar, accoudée au comptoir, elle avait dégrafé l’attache qui retenait le col du chemisier “bien comme il faut” qu’elle portait, déboutonné ses manchettes et remonté ses manches au-dessus des coudes. Déjà plus à l’aise, elle avait osé un vague regard autour d’elle, avant de prendre une mine plus sombre. Il y avait bien un autre sujet qui la préoccupait, Ephraïm Schalit avait disparu depuis une dizaine de jours maintenant. Au départ, la douce n’avait rien dit, Ephy était du genre “occupé”… Mais le temps passant - et par les temps qui courent - une sourde crainte avait commencé à battre au rythme de son coeur, une pensée fugace, mais bien présente qui s’imposait parfois au détour d’une rue, au coin d’une conversation, ou alors qu’elle s'accoudait au zinc. Elle avait posé des questions de ci, delà, accueillie par des haussements d’épaules et des moues dubitatives. Peut être qu’il fallait en parler avec Agnès, mais peut être aussi que cette inquiétude était vaine. Une grimace soucieuse tordit ses lèvres… Il n’y a jamais rien de vain dans l’inquiétude quand elle concerne quelqu’un à qui l’on tient.

Lissant d’une main un pan de sa jupe bleue nuit, dont la chute évasée drapait jusqu’à ses mollets nus, tandis qu’elle tentait d’apaiser son esprit d’une nouvelle gorgée houblonnée, c’est l’être derrière le comptoir qui avait entamé la discussion, dans un raclement de gorge, comme embêté.

“Dis Enid, tu le cherches encore ?” Inutile de demander qui. Ses prunelles s’étaient fichées dans celles de son interlocuteur, tout son être s’était redressé sous le coup de l’intérêt, de l’inquiétude, du besoin de savoir. Elle n’avait eu que le temps d’acquiescer d’un bref hochement de menton, pas le temps d’une parole en revanche, que l’autre avait désigné d’un signe de tête la banquette isolée dans un coin de l’établissement. Son coeur avait raté un battement, son inquiétude s’était mue en un soupir de soulagement. Par tous les dieux, merci !, sa prière silencieuse se ponctua d’un bref levé de verre en direction du plafond. Elle avait murmuré un chaleureux remerciement à l’âme vigilante derrière le comptoir, avant de se laisser glisser vers la silhouette sombre.

Se frayant un chemin avec agilité au milieu des âmes en quête de réconfort et de fraicheur, qui commençaient à affluer gentiment, après quelques “bonjour” lancés à des visages familiers, elle était enfin arrivée jusqu’à lui.

“Nom d’un petit lapin ! Ephy ne me fait plus jamais ça…Ou préviens au moins si tu comptes dispa...” Avait elle commencé, le son de sa voix marqué par le soulagement et le reproche, en déposant son verre à côté du sien, ses prunelles accrochant la courbe caractéristique du contenant déjà présent devant eux. Qui verserait du jus de pomme dans un verre de whisky ? Drôle de pensée, un peu indignée, qui s’était imposée à son esprit.  Enid tiqua, sourcils froncés, son attention passa du verre au bonhomme, du bonhomme au verre. La casquette enfoncée sur la tête, la mine sombre, les traits tirés, presque inaccessible. Enid ravala sa phrase. Est ce que c’était bien de l’alcool qu’Ephraïm Schalit était en train de consommer ?
Elle avait glissé un regard grave dans la direction du barman, lequel avait seulement acquiescé d’un signe de tête, avant de jeter son torchon sur son épaule et reprendre son service.
Avalée soudain dans la bulle de silence qui semblait régner dans cette partie là du Red Lion, Enid Brontë s’était laissée tomber sur la banquette près de lui. Sa main, encore humide et fraîche de la condensation de son verre de bière, s’était glissée dans la sienne, paume contre paume, tandis que ses doigts avaient enlacé les siens, comme pour rendre plus tangible sa présence.
Il y a des choses qui ne changent pas au Red Lion et d'autres qui, quand elles le font, sont plus bruyantes qu'un cri au cœur de la nuit. La consommation d'Ephy en faisait partie, en tout cas pour la vigilante Enid.

“Oh Ephy, pardonne moi, je… Je suis là, si tu as besoin.”  Avait elle balbutié dans un murmure tout bas à sa seule intention, pivotant légèrement l’axe de son corps et ses hanches pour se retrouver perpendiculaire à lui, rester toute proche tout en pouvant prêter attention aux ombres susceptibles d’animer ses traits. Elle avait porté son regard sur leurs doigts entrelacés, le hâle de sa peau avalant la pâleur de la sienne, puis laissé le son du silence reprendre ses droits à loisir. Quelle que soit la raison de ton tourment, Ephraïm Schalit, je serai toujours là.
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Ephraïm Schalit
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(#) Re: The sound of silence feat Enid ●
09.06.24 17:07
Hello darkness, my old friend. I've come to talk to you again.
T

he sound
of silence
L’agitation environnante était devenue source d’apaisement. Chaos familier dont l’intime appréciation s’était amenuisée par accoutumance, il en redécouvrait le contact lénifiant. Fascination de l’âme, distraction offerte pour ceux qui savaient s’abandonner à l’art subtil de la contemplation, le caméléon ne s’était jamais illustré en la matière. Feu-follet sauvage à l’attention papillotante, seuls quelques spectacles savaient captiver les perles de pensées. Maintien hors du temps, éclatement des bulles suspendu à ces rares puits d’enchantement, il se laissait happer sans rechigner. Le bel ours en tête de liste d’une attention captée sans que les efforts ne soient déployés, sa présence était pourtant devenue source de bien des conflits intérieurs. Entre proximité recherchée et simultanément fuie de crainte d’essuyer un de ses virulents rejets, il sillonnait en eaux troubles.

Ici, noyé sous les échos agités scandés par quelques visages familiers, la conscience ne s’égarait plus en songes mortifères. Ici, enivré par la vie foisonnante, sa manifestation bruyante tourbillonnant ça et là sans daigner prêter attention aux dénouements pouvant se dérouler quelques tables plus loin, il s’abrutissait de stimulations. Tout pour stopper le flux incessant des souvenirs gangrénant l’abîme. Acide corrosif venu lui ronger la conscience, vicier la sanité fragile. Équilibre chancelant, fragilité portée au bord des labres pincées, toute la silhouette scandait le mal être interne. Un appel à l’aide pourtant renié. Mains tendues une à une déboutées, il tentait de s’ériger fier et invaincu. Figure d’une stabilité fantasmée, lui incessante flamme prise d’une agitation parfois contagieuse quand elle n’exaspérait pas son prochain. Il se fantasmait imperturbable, impénétrable. Pourtant, un regard avisé suffisait pour le percer à jour. Seuls quelques mots face à un habitué et l’inquiétude perlait déjà dans leur regard. Livre ouvert condamné à ce qu’on puisse y déceler les fluctuations d’humeurs, ça n’était pas faute d’en dissimuler les quelques indications que la tignasse trahissait.

Il faisait tâche, hurlait d’un silence assourdissant sa détresse devenue partenaire venimeuse. Vague tentative d’en amenuiser sa prise, les labres se trempèrent dans l’ambre liquide. La grimace aussitôt portée par les traits du masque trahissaient son manque d’appétence pour l’hydromel qualifié de divin par bon nombre d’habitués. Vil breuvage au feu conspué, il en reprenait pourtant une seconde lampée. Sa brûlure venue écorcher la gargue, lacérant les organes sur son passage pour mieux étreindre les entrailles d’une chaleur illusoire. Il la savait passagère, vague réconfort aussitôt dilapidé par le gouffre des abysses, les ténèbres reprenaient le pouvoir. Solitude parmi l’exaltation de la foule, il se refusait à sombrer, à se laisser entraîner dans les bas fonds. Perles de miel désespérément accrochées ça et là en quête d’une distraction face au théâtre vivant se jouant sous ses mirettes à l’étincelle ternie, il n’en captait que quelques scènettes. Une bien maigre distraction pourtant suffisante pour éluder cette silhouette familière.

Sa mélopée anima le squelette d’une surprise soudaine. Reconnaissance instinctive, les prunelles se prirent d’accroche sur les délicats contours de son minois. L’espoir muet de l’y croiser semblait avoir été exhaussé. Douce nymphe synonyme de légèreté, elle était de ces âmes dont il prisait la compagnie. Quelques ébauches de reproches avortées aussitôt ravalés à sa compréhension, à cette détresse qu’éructait le choix de la boisson, la honte peuplait ses traits. La caboche abaissée, capture de ses océans boudée, il préférait noyer les ambres au fond de son verre. Comment lui avouer ? Comment en parler sans l’accabler de ce poids qu’il niait lui appesantir la carcasse ? A son contact, à sa présence à ses côtés, la retenue s’étiola. Les doigts s’entrelaçant, elle avait cette fraicheur lénifiante, cette douceur enivrante. Délicate Enid. Rayonnante Enid. Il voulait se fondre contre elle, se laisser bercer par sa présence et oublier tout le reste. ‘Je suis là… Rictus timide qu’il tentait d’imposer aux labres, ses perles de miel contaient une toute autre réalité. L’âme suintait d’un ineffable tourment. Sinistre mélopée scandée à chaque respiration. La carcasse se soulevait douloureusement à chacun de ces soupirs qui n’osaient plus franchir la barrières des vermeilles péniblement déformées. En laisser un s’extirper, trancher le silence, revenait à admettre ce qui lui éventrait la raison. Il n’allait pas bien. En dépit de tout ce que le timbre rauque scandait sous les regards captés par ses pairs, par ces forbans devenus famille de substitution, il s’engouffrait dans les abysses d’un mal incurable. Atrocités subies, tues, leur réalité pourtant chantée par la soie qui en portait encore les stigmates honteux, il les dissimulait nerveusement sous les étoffes. « Pardon… Je voulais pas t’inquiéter… » Tout juste soufflé avant de grignoter la distance. Étreinte devenue besoin vital, les bras tels deux serpents s’enroulèrent autour de sa taille. Sa proximité gagnée, enveloppé par la tiédeur de son enveloppe, les sens éveillés par les notes subtiles de ses effluves, un bref soupir lui écorcha enfin les labres. Le museau enfoui dans son cou, caché d’une quelconque oeillade indiscrète, il se soulageait d’un aveu embrumant les prunelles. « Tu m’as manqué… »
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09.06.24 21:20
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Silence

Ephraïm Schalit lui était déjà apparu sous bien des aspects, des aspects aussi divers que variés, souvent en éclats de rire ou de tempête, parfois enjôleur, d’autres provocateur, il était mille et un à la fois, et il n’y avait pas que la teinte de sa tignasse pour venir annoncer les élans qui animaient son âme. Il faut dire qu’Enid le connaissait depuis longtemps… Un “longtemps” qui rimait en réalité avec “toujours”. Ephy était toujours là, quelque part, parfois visible, d’autres non. Un cousin plus qu’un ami, un demi frère, plus qu’un cousin. Difficile de qualifier exactement la nature de leur lien, cela n’avait pas grande importance, ce qui l’était en revanche - important - c’est que sa présence et son absence avait une incidence sur le coeur de la fille Brontë.
Le remerciement qu’elle avait porté aux dieux - quels qu’ils soient, où qu’ils soient- avait été réalisé avec une sorte d’ingénuité, de légèreté qui étaient sans doute la teinte la plus commune d’Enid. Il n’en était pas moins des plus profonds, tandis que glissant de son siège devant le bar, s’éloignait l’horrible idée aux relents de chair brulée qui était venue insidieusement habiter ses nuits. Non, Enid n’était pas présente à la Saint Godric, mais dans les livres d’Histoire rangés sagement dans la bibliothèque familiale, les gravures de l’inquisition avaient pris vie au coeur de la nuit avec en son centre la silhouette disparue de cet être cher à son âme.

Enid est soulagée, certes mais, elle lui en veut un peu… Sous certains aspects, Ephy est aussi volatile qu’inconséquent, il s’embarque dans des histoires, de cœur, de corps, de passion, des histoires qu’elle lui envie peut être de temps à autre. Et tout à sa passion, il peut parfois oublier ce qui l’entoure. C’est ce qu’Enid ressent, c’est ce qu’Enid pense. Elle croit, quand elle le voit là, voguant entre les âmes amicales du Red Lion, qu’il a fait une bêtise, qu’il s’est jeté corps et âme dans une nouvelle aventure, de laquelle vraisemblablement, il n’est pas rentré tout à fait indemne, mais rien de grave, rien de définitif. Ephraïm Schalit a de la ressource, c’est ce qu’il prétend, et le monde, pour autant qu’elle le sache, ne le contredit pas. Il va bien, toujours, même quand une déconvenue s'abat sur lui. Elle ne fait que passer, comme un orage qui se déverse avant de s’éloigner. Les teintes d’Ephy sont soudaines mais éphémères. Toujours. Même si parfois, Enid en doute. Tous deux, ils savent sourire, ils savent prétendre, ils savent faire oublier ce qui au fond les oppresse.

La benjamine Brontë n’a aucune envie de jouer les moralisatrices, elle voudrait juste lui dire, que par les temps qui courent, son inconséquence n’a plus la même saveur. Elle s’apprête à le gronder, elle n’y peut rien, elle joue les mères, c’est son rôle.
Pourtant, bien vite, elle réalise, elle voit la honte sur son visage. C’est une teinte peu commune… Ephraïm est un fanfaron, un gentil, un tendre, un doux fanfaron, il assume ce qu’il est, ce qu’il fait, il n’a honte de rien. En tout cas, c’est comme ça que la blonde demoiselle le voit. Alors la honte, sur sa trogne, elle sonne bizarre, elle sonne déplacée.  Inquiétante . Elle vient s’ajouter aux effluves d’alcool. Ça trouble Enid. Elle ravale ses reproches, prend place à ses côtés… Enlace ses doigts pour ne pas le brusquer, pour annoncer sa présence, pour tenter de le ramener là, avec elle. Qu’il prenne chair même si c’est douloureux, même si c’est pesant. Elle a l’impression qu’Ephraïm est perdu dans des abysses qui lui sont inatteignables. Sa main dans la sienne, elle tente de le remonter à la surface. Pour cela, elle lui parle, elle se confond en excuses, pour ses mots déplacés, pour son ton aux accents réprobateurs. Elle lui assure qu’elle demeurera auprès de lui, quelle que soit la teneur de sa peine, s’il souhaite lui la confier.Mais Enid sait aussi que parfois, les mots sont difficiles à extraire d’une gorge nouée.  
Lui, en réponse, il lui sourit, enfin, il tente. Faut dire que les sourires, ça l’a connait, Enid Brontë, alors quand ils s’affichent maladroitement sur le visage des gens qu’elle aime…Son coeur se tord et la torsion s’accentue quand, après ses quelques mots soufflés, il se love contre elle.

“Oh, Ephy,... Ça n'a aucune sorte d’importance. Tu es là, c’est tout ce qui compte.”

Elle le capture dans ses bras, comme si elle voulait le dissimuler au monde, lui offrir un havre de paix, un refuge salutaire.  Reste là, tout contre moi et je te promets que tu ne craindras plus rien. Ni douleur, ni peine, l’horreur du monde ne parviendra pas à t’atteindre, ainsi dissimulé dans l’amour que je te porte.
Avec douceur, elle cale un bras dans son dos, tandis que son autre main se dépose dans sa nuque, lentement, elle le berce dans le mouvement calme et serein de sa respiration qui se fait plus profonde.Dieux, comme je regrette que le monde t'ait heurté.

“Toi aussi, tu m’as manqué.” Sa voix marque un silence. “Infiniment.”

Il se passe quelques secondes, peut-être quelques minutes, pendant lesquelles, elle profite de sa chaleur, de son odeur familière. Elle aimerait qu’il appuie son souffle sur le sien, que son coeur s’apaise enfin.

“Je peux t’aider à porter ta peine, si tu le permets…”

Enid ne sait rien de la réalité endurée, elle ne sait rien de la nature de son écueil, elle sait juste qu’elle ne peut pas le laisser sombrer dans les eaux troubles, elle sait qu’elle peut absorber ce qui déborde de l’âme quel qu’en soit la saveur, s’il le permet seulement. Dans leur grande sagesse, les habitués des lieux semblent avoir choisi de s’éloigner, mais ce n’est peut être qu’une impression qu’elle a, née de la bulle de silence qui les entoure.

“Laisse moi t’aider Ephy.” glisse-t-elle dans un souffle comme pour le convaincre que sa honte, s’il la partage, ne viendra pas faire rougir ses joues ou troubler son âme. Et dans sa supplique murmurée pour lui seul, elle marque un peu plus leur étreinte comme pour lui assurer qu’elle ne souhaite pas le voir disparaître.  Juste toi et moi, Ephy et je te promets que le monde n’en saura rien.
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don : Un froissement du minois et l'apparence fluctue quand ce n'est pas la tignasse qui se colore au gré des humeurs agitant les entrailles // Les fils de magie sans baguette animent son environnement par une simple pensée
myocarde : Papillon butinant ça et là pour combler le besoin féroce d'affection, l'âme est pourtant unie à une délicieuse demie-vélane quand le coeur cogne et se perd en battements erratiques pour un beau forban
allegeance : Double fidélité accordée aux receleurs d'artefacts des bas-fonds comme aux faiseurs de paix.
particularité physique : De nombreuses lézardes colorent la soie aux teintes ensoleillées, restes de missions ayant mal tourné, rappels qui ne suffisent point à calmer les ardeurs.
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(#) Re: The sound of silence feat Enid ●
14.08.24 13:00
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Théâtre d’une vie en jeux d’ombres et de lumières, son insouciance flamboyante éventrée, l’âme se contentait à présent de vivoter. Cruelle condamnation quand la carcasse s’était affranchie de leur joug, ils détenaient encore les pièces ternies de sa conscience. À tout jamais abandonnée dans son ancien cachot, ils continuaient de tirer les fils d’une torture invisible. Les perles de pensées marquées au fer rouge de leur empreinte, possession silencieuse quand la chair se pensait libérée de leur emprise. Pas vraiment. Pas complètement. Libre mais juste physiquement. Elle avait pris le relais. Elle lui contait sinistres fables comme au premier jour. Un récit incessant dont il était le seul et unique auditoire. Libre seulement quand les substances lui endormaient les sens, ralentissaient la frénésie des perles roulant encore et encore contre les parois endolories de la caboche. Sensation d’une liberté à tout jamais reliquat de cette vie teintée par leur ascendant. Il fuyait. S’échappait dans une course effrénée à en perdre haleine, à s’en brûler les poumons jusqu’au dernier souffle, jusqu’à ce que ses guiboles ne soient plus en mesure de le porter, jusqu’à ce que la chute se profile à l’horizon, jusqu’à ce que la vision ne se trouble, jusqu’à ce que tout le squelette s’embrase d’un feu en bûcher, jusqu’à ce que les écoutilles ne soient plus à même d’entendre que les tambours entêtants d’un myocarde à l’agonie. Il fuyait sa réalité. Celle dans laquelle on l’avait négligemment éjecté. Dégueulé de la gueule du loup après qu’il ait mâchonné sa tendre viande en goût de trop peu. ‘D’jà trop.’

Souffrance ineffable. Maux imperceptibles. Il aimait y croire. Se dire conscience impénétrable. ‘Mon cul ouai…’ Il fuyait. Encore et toujours. Dérobé aux oeillades perçantes de son petit caneton. Distance violemment imposée avec le forban en chef, fautif aisément désigné. Recul pris avec ces autres âmes peuplant le rafiot de malheur. Il ne voulait voir personne. Il ne voulait assumer l’évidence que tous scandaient d’un regard, de leurs paroles maladroites ou brutales, de ce soucis porté à leur façon par des trognes trop connues pour être dépourvues de jugement. Il préférait se laisser bercer par les herbes lénifiantes, tromper l’angoisse à grands renforts d’ambre liquide, échapper aux cauchemars par un éveil délétère plutôt que de subir leur inquiétude. ‘Tant pis… À quoi bon ?’ Tout n’était plus que confusion. Les pires dérives empruntées, l’enveloppe dérivait en pérégrinations nébuleuses. Si une part de l’âme avait appelé sa présence, la raison revenait cognant douloureusement à la porte de l’évidence. Savait-elle ? Était-elle au courant que celui qui s’érigeait en modèle à ses yeux avait sombré chez ceux qui terrifiaient toute une population, insufflant vent de discorde dans leur monde aux plaies encore béantes des conflits qui l’avaient déchiré ?

Dans l’étreinte délicate de ses bras, au son devenu mélopée enchanteresse, l’âme semblait s’apaiser. ‘Pour combien d’temps ?’ Trop peu. C’était toujours trop peu. Quelques heures. Une fois que l’hydromel aurait cessé de réchauffer les entrailles, une fois que la fumée des herbes se serait dissipée de la caboche, une fois sa tendresse retirée… La chute guettait. Elle menaçait et poussait les griffes gourmandes en quête de plus. Un nouveau verre. Un nouveau cierge empoissonné. Une étreinte de plus dans des bras, qu’importe chez qui il s’écroulait du moment qu’il pouvait tout oublier. Le minois enfoui dans la tiédeur de sa gorge, sa délicate enveloppe emprisonnée par ses bras, le forban redevenait gamin apeuré. Sous les doux va-et-vient, noirceur s’imposait aux perles de miel, vague sentiment de quiétude scintillant dans les entrailles, relâchant brièvement la tension qui s’était éprise de sa chair. « Pardon… » Rien de plus qu’un réflexe à l’aveu lâché par la belle. Son inquiétude manifeste devenue poignard de plus logé entre les côtelettes, agacement de cette affliction dont le myocarde s’était entiché. Celle de leur souffrance à eux, de l’angoisse que son absence avait pu leur provoquer, de ce soucis porté par les masques à le voir évoluer à nouveau dans leur monde. Stigmate géant de ce qu’ils n’osaient imaginer de ses tortures, de ce qu’il refusait à conter quand la soie parlait pour lui.

Elle voulait l’aider. Douce et délicate Enid. Petite poupée à l’innocence relative, à la naïveté fantasmée. Juste une excuse pour ne pas l’accabler. Pas elle. « Enid… » Tout juste un souffle lâché. L’amorce d’un plus resté pourtant cloîtré dans l’étau de la gargue. Il n’y arrivait pas. Il ne pouvait pas. Il se refusait à l’accabler de cette vérité. Confesser ses maux n’était que la première étape conduisant à d’autres explications. La révélation de l’identité de celui qui l’avait extirpé de cet enfer. Impensable. Impossible. « Je vais bien… » Mensonge éhonté, pas la force de mettre des mots sur ce qui déchiquetait dans un perpétuel ballet sinistre le tissu de la raison, toutes les fibres de l’âme morcelées depuis leur funeste rencontre. « Tout va bien… » Maintenant, oui. Maintenant tout était fini. Littéralement. Plus jamais les labres ne prendraient inflexion enthousiaste sans que quelque part au fond des ténèbres de ses abysses l’écho d’une souffrance ne résonne. Plus jamais les prunelles ambrées ne se poseraient avec espoir sur ces parties du village de son enfance qu’il appréciait tant. Plus jamais les rives du beau bûcheron dont il s’était épris dans sa jeunesse ne seraient approchées avec légèreté et mélancolie. Plus jamais la frénésie à s’égarer sur le terrain en quête d’un artefact n’illuminerait pleinement les entrailles. On l’en avait à présent privé. « Je suis là… » Là mais pas vraiment. Encore un peu perdu dans les méandres de cet esprit étiolé, malmené, contrôlé par elle. Maîtresse cruelle venue le trouver quand il jonchait le bitume de sa geôle. Figure maternante le maintenant contre son giron glacial pour l’abreuver de visions cauchemardesques. Elle l’étouffait. L’enserrait avec une possessivité dans laquelle il finirait par se noyer. Absorbé par les bras de Lyssa. Perdu dans l’immensité de son royaume. Tentatives d’en réchapper ne précipitant qu’un peu plus sa chute pour enfin céder, enfin lui vouer allégeance. ‘Non… Tout va bien… Je vais bien… C’est fini !’ Presque un murmure au bord des labres crispées, presque un souffle lâché comme pour convaincre la chair quand l’encéphale agonisait. Il allait bien. Il voulait aller bien.
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(#) Re: The sound of silence feat Enid ●
21.08.24 20:07
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Enid… Murmure qui lui laisse espérer qu’il va se confier. Son prénom énoncé avec ce timbre ,là, celui qui lui émiette le coeur. Il y a du lourd derrière son souffle, du lourd derrière son silence. Ca l’inquiète ? Oui, bien sûr que c’est le cas, bien sûr qu’elle se perd un instant en conjectures diverses et variées, qu’elle essaie de se souvenir d’une fois où elle l’aurait vu, entendu, perçu dans cet état, mais il n’y a rien qui lui vient à l’esprit.  Aucune commune mesure avec ce qu’il se passe ici et maintenant. L’ombre de la peur qui s’invite et qu’elle chasse en se raccrochant à lui, parce que c’est lui le plus important. Se perdre en hypothèse ne sert à rien, ne le sert pas lui.

C’est faux, bien sûr que ça l’est. “Je vais bien”, c’est le mensonge universel de ceux qui ne veulent pas inquiéter le monde, ceux qui ne veulent pas déranger par leurs tourments, toujours là pour accueillir la douleur, bien moins enclin à délivrer la leur. Et puis, ça permet aussi de ne pas être replongés dans la noirceur de sa propre détresse. Un “je vais bien” pour la rassurer elle, mais pour s'auto convaincre aussi d’une vérité fanée à peine prononcée. Il est terrible ce “je vais bien”, lourd de sens dans la bouche d’un joyeux fanfaron qui dans d’autres circonstances, celles de la vie courante, n’aurait jamais eu besoin de le préciser. Non, Ephy n’a pas besoin de lancer ces mots quand c’est le cas, tout en lui plaide en ce sens, personne ne se pose la question, lui n’a pas à s’en justifier.
Je sais que c’est faux. Je sais que c’est dur à admettre. Mais qui suis-je pour te donner des leçons en la matière ? Personne. Absolument personne.
Il n’y avait rien à répondre à ce “je vais bien”, rien, hormis un baiser appuyé sur son front, une étreinte affermie, la tendresse et l’amour. On en revient toujours à ça. La tendresse et l’amour.

Et puis, il s’était risqué à une nouvelle allégation, un “tout va bien”, qui lui était beaucoup plus véridique.
“Oui, tout va bien. Maintenant tout va bien.” Parce que peu importe ce qui lui était arrivé avant cela. Peu importe les raisons de sa disparition, il était à présent en sécurité, Enid aurait pu le jurer. Ce n’est pas être déraisonnable, ni idéaliste, bien évidement qu’il y avait des choses qui une fois brisées ne peuvent plus jamais être réparées, elle avait bien au moins un ou deux exemple qui lui venaient au coeur. Mais dans ce qu’il reste une fois que tout est brisé, il y a toujours une petite lueur d’un espoir qu’on ne peut déraciner. Enid veut y croire. Il y a toujours une promesse qui ramène à la vie. “Tu sais que tu es en sécurité ici.” Ici dans ce bar, ici dans ses bras, il n’y avait pas de distinction. Pas d’importance.
“Mais si tu ne me parles pas, Ephy, je ne pourrai t’aider.” Ca sonne comme un regret, un aveu de faiblesse, à peine murmuré dans un souffle, parce qu’elle ne veut pas le brusquer, elle ne veut pas qu’il se sente prisonnier. “Tu as tout ton temps. Je suis là pour toi.” Là pour toi, là pour t’écouter, là pour recueillir toute parole, tout ce qui peut briser le silence pesant qui elle pourrait le jurer, enfle dans son esprit de conjectures dramatiques et qui paraissent sans doute irrémédiable, infranchissable.
L’angoisse sourde qui prend toute la place, cette mauvaise conseillère qui cloisonne et emprisonne, qui coupe tout et de tout le monde. Une vieille ennemie qu’Enid connait bien maintenant. “Oui. Oui tu es bien là. Et tu n’es pas seul.”  Elle appuie l'étreinte pour lui donner de la consistance, à lui, à elle, à ces mots prononcés avec conviction.  Si tu es là, c’est que tu n’es plus ailleurs, ni physiquement, ni mentalement, c’est que le monstre dans l’obscurité ne peut pas t’atteindre, si tu restes avec moi. Juste avec moi.  Ce n’est pas qu’elle sait tout de ce qu’il se passe en lui, c’est juste qu’elle a son expérience toujours bien trop ancrée, et qu’elle parle en connaissance de cause. Même si… Même si pour l’instant elle n’imagine pas ce qui le tourmente, même si, elle est encore bien loin de la vérité.  
Le Red Lion Pub est un sanctuaire, elle y croit plus que jamais en cet instant, elle en garde des souvenirs joyeux pour la plupart, un sentiment d’entraide certain, quelque soit le tourment qui guettait Ephy, aucun doute qu’il y aurait ici la ressource nécessaire pour le dépêtrer de sa tourmente.
Un bref soupir apaisé avait appuyé son souffle, Enid avait cessé de passer sa main dans son dos, seul le son de leur respiration et au loin des éclats de rire échangés venaient encore troubler le silence. Au loin, elle avait capté le regard du barman, désigné Ephy d’un signe et indiqué d’apporter quelque chose à boire, quelque chose qui n’avait rien à voir avec l’alcool consommé jusque là et qui lui serait peut être nécessaire lorsque les mots passeraient enfin la barrière de ses lèvres.

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of silence
Les autres savaient déjà, eux. Nul besoin d’y apposer mots, de verbaliser l’horreur vécue. Il n’avait eu qu’à les bercer d’illusions, de faux semblants quand seuls les « Je vais bien. » osaient franchir ses labres crispées par la nausée lui étreignant les tripes. Mensonges vomis dès que l’occasion se présentait, dès que le masque se craquelait sous l’émotion pour étouffer ce qui menaçait de s’échapper. À tous sauf à elle, sauf à Yuki. Comment pouvait-il mentir à son caneton ? Comment pouvait-il entretenir la mascarade quand elle savait déceler la moindre de ses émotions sans avoir besoin de lorgner les nuances s’affichant en coloration de ses boucles sauvages ou d’être témoin de ses noyades alcoolisées ? Il y avait Yuki et puis il y avait Enid. Éclat d’une douceur en nostalgie de ces années d’insouciance, de cette enfance où ces rares instants passés en sa compagnie étaient les plus joyeux qu’il ait connus. Enid et la tendresse de son sourire. Enid et la douceur de ses étreintes. Enid la petite soeur qu’il aurait aimé avoir. Comment pourrait-il lui mentir, la garder dans l’ignorance ? C’était pourtant sorti en réflexe, en besoin viscéral d’un contrôle factice. Déni féroce, la conscience voilée pour se protéger de l’horreur, il la sentait pourtant rampante dans le dédale de son âme tourmentée. Comment s’en cacher quand tout chez lui renâclait une détresse reniée ?

‘En sécurité ? Ici ? Les labres se tordaient d’une grimace. Doute flamboyant dans l’abîme, chaque paysage familier se colorait d’une menace latente. La terreur lui étreignait les boyaux, déversait ses flots acides pour distordre la réalité et le replonger là-bas, avec eux. Il avait essayé de fuir, de se réfugier dans ces lieux jadis chéris. Il n’en demeurait pourtant plus qu’un vague écho terni par l’angoisse de les voir s’y immiscer, semer leur mal pour finir d’anéantir son monde, laissant dans leur sillage les carcasses encore tièdes des siens. ‘Sa faute. Les ‘et si’ lui peuplaient la caboche, ruminaient encore et encore jusqu’à l’indigestion, jusqu’à raréfier l’air dans les alvéoles prises de convulsions. Et s’il finissait par les mener à eux ? Et s’il finissait par se trahir ? Et s’il était à nouveau repéré ? L’éventualité agitait la chair d’inconfort, d’une panique vibrante. Ça grouillait sous la carne. Fourmis répandant leur feu d’une angoisse permanente. Et si ici n’était plus un refuge ? Et si ses bras n’étaient plus là pour l’étreindre quand les ténèbres venaient gober son âme ? Bras serpents se resserrant à la simple pensée, à l’appréhension crachant son poison dans l’abîme, le souffle se faisait lourd à ses mots. ‘L’aider… Le pourrait-elle vraiment ? Pouvait-il l’être encore ? Aidé ? Sauvé ? Coquille vide dont ils avaient aspiré tout le jus, raclé la carcasse de son âme, de ses rêves et espoirs. ‘Pas seul. La seule vérité à laquelle il parvenait à se raccrocher. ‘Pas seul. Lyssa en compagne toxique. Les forbans en présence imposée malgré les protestations. Nana à la tendresse lénifiante. Son caneton en féroce gardienne de ses maux. Enid et ses étreintes sucrées. Pas seul, non. Mais la menace de les voir s’évanouir, céder sous leurs lames cruelles menaçant chacun de ces instants choyés.

Bulle de tendresse gagnée, bercé par les battements perçus de son myocarde, le minois s’égarait dans le creux de sa gorge en quête de son parfum. Les notes fleuries de ses effluves apaisaient le noeud des entrailles, appelaient la douceur à s’inviter dans la caboche. Il aurait pu fondre dans sa douceur et oublier le monde, simplement englouti sous les flots d’amour qu’elle lui déversait sans retenue. Tout juste un soupir, l’affranchissement de ce qui restait coincé dans la gargue, lacérant l’avaloir des maux retenus. Faible amorce de confessions à venir, d’un début d’explications à ces maux torturant l’être. Sans parvenir à déceler l’écoulement des perles de Chronos, il s’était laissé aller à l’ébauche d’un apaisement, d’une quiétude si longtemps recherchée sans qu’il ne parvienne à l’extirper de sa cachette. Était-elle là depuis tout ce temps ? Parmi ceux qui luttaient contre les sanguinaires chasseurs ? Là dans ses bras ? Sous la douceur de ses baisers déposés en appels aux confidences ? Là dans l’ignorance de ce qu’il avait subi ? Liqueur subtilisée pour faire place au réconfort d’un thé épicé fumant, la buée vint emplir ses perles ambrées. Émotion s’écrasant tel un ras-de-marée sur sa fragile carcasse éprouvée, les poignets se précipitèrent pour en prélever les débuts de débordements salés. Ne plus verser de larmes. Ne plus leur accorder ce privilège.

« Tu pourras rien faire contre eux… » ‘Eux. Ces monstres contre lesquels ils s’évertuaient à lutter. Ceux là même qui avaient brûlé un mois plutôt une femme sur la place publique. Ceux chez qui le bûcheron s’était tourné. Ceux qui insufflaient haine et terreur dans les esprits les plus crédules. Les mots avaient tout juste été soufflés. Désignation des coupables sans oser les nommer, tous ici avaient connaissance de l’ennemi s’immisçant dans leurs rangs, distillant leur mal pour mieux les diviser. « J’ai peur de ce qu’ils pourraient vous faire. » L’enveloppe avait quitté le réconfort de son étreinte, ses lagunes guettées, il y déversait inquiétude mordante. « J’veux pas qu’vous en subissiez les r’présailles, qu’ils t’fassent du mal… Qu’ils vous prennent pour cible… » À mesure que les mots lui dévalaient des labres, l’urgence s’invitait dans la viande, peuplait les gestes. Agitation délétère, griffes en accroche des siennes pour tenter de calmer le feu des insectes grouillant sous la soie, mordant la conscience pour y déverser venin, l’océan revenait noyer les ambres de crainte. « J’sais d’quoi ils sont capables. » Sous le couvert des étoffes, le derme portait encore leurs marques. Stigmates hérités de son passage sous leurs traitements cruels, sous l’acier de ces lames qui l’avaient fait chanter d’horreur. L’enveloppe encore éprouvée par le manque, par les victuailles retenues pour affaiblir toute trace de résistance, lui bouffer l’espoir quand l’estomac criait famine.
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The sound of silence feat Enid
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