GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
Il y a peu, Aurélius a eu vent des écrits d'une poétesse. Connue sous le pseudonyme d'Anna Andreïevna Gorenko, ainsi nomme-t-elle sa plume. Bien qu'officiellement, elle se nomme Anna Akhmatova. Elle est une sang-mêlée. Et bien que le jeune homme croit fermement à la supériorité des sangs-purs, il n'en reste qu'il se montre beaucoup moins intransigeant quand il s'agit de l'art, d'autant plus lorsque c'est la littérature et la poésie qui sont concernées. L'essence de l'encre n'appartient pas à une seule lignée, à moins que le sang des plus purs soit aussi obscur que le liquide sombre qu'ils utilisent pour imprégner leur parchemin ? Evidemment que non, leur sang est carminé, il ne peut en dire autant pour... Le reste. L'auteur d'une plume veut s'exprimer. Tout le monde a quelque chose à en dire, à répondre, certains plus que d'autres. Parfois ils se complaisent dans le silence des mots inavoués, d'autres dans la lecture de paroles qu'ils ne pourront évoquer que par procuration. C'est leur droit. Tandis qu'Aurélius n'en a pas assez pour dire qu'une certaine sous-race n'a pas les compétences pour pouvoir décrire ce qu'ils ont sur la conscience, ce qui leur pèse. Après tout, la plume est universelle. Toutefois, bien noircir le papier n'est accordé qu'à quelques privilégiés. Savoir par de beaux mots capter la laideur est le rôle des poètes. Et cette demoiselle en est une à n'en pas douter. Le jeune Avery en est certain. Et c'est justement dans ses mains qu'en réside la preuve, un recueil qui abrite les mots russes bien choisies d'Anna Andreïevna Gorenko. Délice que le jeune homme a récupéré dans la bibliothèque des Parkinson, il s'en va justement le remettre à sa place. Il se permet malgré tout, de relire le passage qu'il a préféré.
Le malheur me glaçait la poitrine, Pourtant mon pas restait fringant ; Je lisais sur ma main la suédine, Mais je m'étais trompée de gant.
Et ces marches interminables! Je savais pourtant — elles étaient trois... L'automne dans les érables Murmura : « Meurs avec moi
Le destin, mon destin sinistre M'a trahi, inconstant et froid » Et j'ai dit : « Mon cher, mon triste, Oui, je meurs. Je meurs avec toi. »
C'est le chant de l'ultime rencontre ; Dernier regard sur la maison obscure : Seule, la chambre perçait l'ombre De sa lueur jaune et dur.
Inconsciemment, son regard le porte à la deuxième strophe, au troisième vers en particulier... Et tout haut, il récite ces paroles qui dans son esprit, avaient fait écho, raisonnant en lui telle une vérité qu'il ne saurait décrier. Dans un russe dont l'accent anglais est fort présent bien que compréhensible, il lit.
-L'automne dans les érables. Murmura : « Meurs avec moi. Le destin, mon destin sinistre. M'a trahi, inconstant et froid ». Et j'ai dit : « Mon cher, mon triste, Oui, je meurs. Je meurs avec toi »...
Plongé dans ses pensées, il avait parlé à voix haute. Il ne s'adressait pourtant à personne. Simplement aux mots de la poétesse. Comme si le texte lui parlait personnellement. Il trouve auprès d'elle, une certaine mélancolie. Son pas devenant plus lent, puisqu'il était arrivé à la section qu'il cherchait. Tout en fermant le livre brusquement, le rangeant là où il l'avait trouvé, dans un soupire, il avoue dans un russe qui refuse de le quitter.
-Il est vrai, je mourrai avec lui.
Bien évidemment, il ne parlait pas de l'automne qui se meurt, Anna pour seule compagnie, seule accompagnatrice de ce triste sort. Non, il s'agit de quelque chose qui lui est propre, pour ne pas dire essentiel. Mais qui, d'une certaine manière, est sa malédiction. Un cadeau et un fardeau, tout cela à la fois. Comme l'est l'automne vis-à-vis d'Andreïevna, bien que cela ne soit que l'interprétation d'Aurélius.
Anna Andreïevna Gorenko & crédit:
Anna Akhmatova, du nom de plume d'Anna Andreïevna Gorenko, a véritablement existé. Elle fut l'une des plus importantes poétesses russes du XXe siècle. Elle a été l'égérie des acméistes -mouvement poétique russe qui est né dans les années 1910- ce qui lui a valu d'être surnommée la "Reine de la Neva" ou "l'Âme de l'Âge d'Argent". Aujourd'hui encore, elle reste l'une des plus grandes figures féminines de la littérature. Elle est d'ailleurs celle qui a écrit "Le chant de la dernière rencontre" qui est le titre du poème ci-dessus. Ce dernier fut d'ailleurs traduit par Jacques Burko.
labeur : Secrétaire pour l'ambassadeur soviétique du Royaume-Uni et traducteur pour une petite maison d'édition du côté moldu
alter ego : Antonin Smirnov, l'identité sous laquelle il est né, est arrivé en Angleterre, le nom de sa mère, une manière de ne pas l'effacer complètement.
sang : Sang-pur
don : Troisième oeil, rêves flous, visions du passé ou du futur, difficiles à cerner qui le tiennent éveillé des nuits entières
myocarde : Romantique au coeur brisé, cherchant une âme-soeur, un homme pareil aux romans gothiques qu'il affectionne tant. Cœur épris dont la relation naissante est déjà brisée par des fiançailles arrangées.
allegeance : Mangemort. Si il n'accorde pas autant d'importance à la question de la pureté du sang que d'autres, il estime que les moldus sont un danger pour le monde magique. A ne pas éradiquer mais à soumettre, à arrêter avant qu'il ne soit trop tard.
particularité physique : Une cicatrice dans le bas du dos, vestige, marque au fer rouge d'une enfance et d'un oncle trop brutal.
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(#) Re: Le chant de la dernière rencontre (Ft.Antonin Dolohov) ●
07.04.24 20:31
Mon cher, mon triste, oui, je meurs. Je meurs avec toi.
L’étau se referme autour de lui jours après jours. Alors que les beaux jours d’été prennent place dans le pays, son esprit est encore à l’hiver, incapable de se réjouir du moindre rayon de soleil. Son mariage approche à grands pas. Son mariage. La pensée ne lui provoque nulle joie, aucun empressement, juste un profond sentiment d’amertume et de désespoir de voir que sa vie ne lui appartiendra désormais plus et qu’il a sans doute perdu son unique chance de bonheur.
C’est sans joie qu’il se rend au manoir Parkinson ce jour-là en compagnie de son géniteur, afin de régler une multitude de détails. Rien ne doit être laissé au hasard, ce jour devra être parfait et il le sera, Antonin sait que sa future belle-sœur s’en assurera.
Fort heureusement, ce rendez-vous ne dure pas bien longtemps, étant surtout l’occasion pour le patriarche Dolohov de pouvoir négocier des avantages pour son ambition personnelle dans cette union et d’en discuter avec ses pairs Parkinson, le délaissant. Depuis le début son avis ne compte pas, pourquoi compterait-il maintenant ? La discution s’éternise et il prend congé, prétextant du travail et laisse les autres derrière lui. Il a l’impression d’être un enfant pris dans une conversation bien trop ennuyeuse pour lui, c’est un peu le cas, il n’a cure de qui assurera le plus de dépenses ou à quoi ressemblera son costume, tout ça ne fait que renforcer un sentiment d’impuissance face à cette situation qui lui échappe totalement.
Il déambule dans les couloirs afin de gagner la sortie, prendre un peu l’air et essayer de chasser toutes ces pensées et passe devant la bibliothèque, dont la porte n’a pas été totalement fermée. Il ralentit le pas, malgré lui. Etre ici ne lui plaît guère et il n’a qu’une hâte, quitter le manoir, il ne peut s’empêcher de vouloir jeter un regard sur la pièce, attiré par elle comme un papillon par la lumière.
Posé dans l’entrebâillement, il pose un regard admiratif sur la collection d’ouvrages quand une voix s’élève dans la pièce, le faisant sursauter, pensant être seul, il s’apprête à partir au plus vite avant d’être aperçu. Mais les mots qui s’élèvent ne semblent pas hostiles, appartiennent manifestement à quelqu’un de jeune et surtout, ne sont pas ceux de la langue de Shakespeare mais russes, bien que prononcé avec un accent anglais, un peu hésitant. Il reconnaît non sans mal les vers d’Anna Andreïevna Gorenko, les écrits de la poétesse avaient été un réconfort durant les jours pénibles de la guerre et malgré la distance, il ne manquait jamais de se tenir au courant de la vie artistique et littéraire de la Russie.
Il tourne la tête et découvre Aurelius Avery, rencontré lors de dîners et avec qui il n’a échangé que quelques formalités et banalités entre deux conversations concernant sa future union avec sa fiancée, qui semble lui ne pas avoir remarqué sa présence.
« Anna Akhmatova ? »
Son désir de fuir fond comme neige au soleil.
« Pardonnez moi, je ne voulais pas faire preuve d’indiscrétion, j’ai été surpris d’entendre parler russe. Surtout par le biais d’une poétesse. »
Il n’y a aucun doute quant à ses origines. Malgré les années, les efforts mis pour s’intégrer au pays, il n’avait pas pu effacer son léger accent russe qui trahissait d’où il venait et qui avait parfois tendance à refroidir ses interlocuteur, non pas tant par son propre comportement glacial que par les tensions politiques actuelles qui se jouaient entre l’Est et l’Ouest.
« Votre russe est presque parfait au passage. »
Il vient se mordiller la lèvre, peu sûr de l’attitude à adopter envers son futur neveu alors il se tient à distance et tente de ne montrer aucun enthousiasme, aucune émotion alors qu’il est en train de se lancer dans une discussion concernant un univers qu’il affectionne.
J’aurai pu avoir cette conversation avec Mycroft, songe-t-il avec amertume, mais il ne l’aura jamais, il l’a perdu, parce qu’il a été trop lâche et égoïste pour lui dire la vérité, il l’a blessé et ne se le pardonnera jamais.
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Trop pris, épris par ce poème qui provoque moult émois, il s'est cru seul dans la bibliothèque, ignorant la présence silencieuse d'autrui. Sous la plume de cette poétesse, il se reconnait tout en étant l'ignorant d'une situation qu'il ne pourra que comparer à la sienne, sans savoir si c'est réellement le message derrière les mots d'Anna Andreïevna Gorenko. Finalement, le sens de l'oeuvre cesse d'appartenir à son auteur, ses lecteurs s'en accaparent, se l'approprient et quand bien même les réponses surviennent plus tard, qu'elles soient synonymes de leur pensée ou oxymores, les spectateurs littéraires continueront, dans une conviction, à croire en leur croyance. Cette dernière pourrait bien être sans fondement, sans logique, scénario qui ne trouve de logique que dans le loufoque, il n'empêche, cela n'aura aucune importance pour les concernés. Par contre, la plupart apprécie partager leur avis, qui bien qu'il soit conviction, est toujours en évolution grâce à la vision de l'autre ou de soi, car le monde change, l'horizon avec lui.
Anna Andreïvena ? Un sursaut le prend tandis qu'il regarde, irrité, la personne qui a osé le perturber dans sa lecture. Ses traits s’adoucissent lorsqu'il remarque qu'il s'agit d'Antonin Dolohov. Je vous pardonne, cette fois. Juste parce que vous avez raison. Il y a bien une chose qu'Aurelius déteste par dessus tout, c'est être interrompu dans sa lecture. Lire, penser, au fond, c'est cousin.
-En effet. Connaisseur, monsieur Sergueïvitch Dolohov ? Demande-t-il, intrigué. Rares sont les personnes qui connaissent ces écrits. Guère étonnant puisqu'ils proviennent d'une poétesse russe.
Russe. La Russie, pays d'origine de Dolohov. Ceci explique cela. Le jeune adulte s'est permis de faire des recherches sur le fiancé de sa marraine, cette dernière mérite quelqu'un digne d'elle et non un cloporte. Fort heureusement pour Antonin, Aurelius l'apprécie, je n'évince pas l'idée que cela soit un insecte rampant mais je lui accorde le bénéfice du doute, autant qu'il peut se le permettre tout du moins. C'est pourquoi il fait l'effort de le nommer comme le ferait un russe, par son patronyme -marque ultime de respect en Russie-, le jeune homme se demande qu'elle est la relation de Dolohov avec son pays d'origine ? L'anglais pense qu'être déraciné de sa terre lui semblerait être la pire des tortures. Donc si le russe ne peut pas venir à son pays, la Russie viendra à lui ! Aurélius ne promet rien en qui concerne le résultat. Certes, il n'y a pas grand chose si ce n'est un patronyme et un poème russe. Que des mots russes pour pallier aux maux du russe. Toutefois, il est évident que Dolohov peut rêver s'il désire que son futur neveu par alliance le nomme дядя Antonin ! Ce qui équivaut à oncle ou à un terme adressé à un homme plus âgé pour qui le plus jeune ressent un lien affectif, sans qu'il n'y ait de liens familiaux. Aurélius veut bien se montrer agréable, malgré tout, ce n'est pas marqué SOS russe en détresse sur son front ! L'effort qu'il vient de faire pour petit a, ne pas l'assassiner du regard alors que le malotru l'a surpris et a interrompu sa lecture, petit b, respecter ses traditions et marques de politesse de son pays, est plus que suffisant.
-Non, je comprends. Vous n'avez sans doute pas dû croiser beaucoup de russe en Angleterre. Fit-il accompagné d'un sourire mutin.
-Je suppose que votre pays vous manque... ? Si c'est indiscret, hé bien, au moins, ils seront quittes !
-Dites-moi, puisque nous en parlions, appréciez-vous cette poétesse ? Il referme le livre et le range à sa place, il a trouvé un centre d'intérêt plus divertissant. Et puis s'entendre dire par un natif russe -cela le rend plus légitime à juger- que son accent est presque parfait rend l'ancien Serpentard fier.
-Et un jour, il sera parfait. Annonce-t-il sûr de lui, ne laissant place à aucun doute. Il le sait qu'il va y arriver, ce n'est qu'une question de temps. Fort heureusement, Aurelius est patient et assidu, d'ici quelques mois, si ce n'est quelques années, il y arrivera. Il est vrai que le stage qu'il compte faire risque d'être chronophage, il n'aurait plus autant l'occasion d'y travailler. Bien qu'il le fera, quitte à ce qu'il prenne deux fois plus de temps que prévu pour arriver à son but.
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(#) Re: Le chant de la dernière rencontre (Ft.Antonin Dolohov) ●
16.06.24 20:27
Mon cher, mon triste, oui, je meurs. Je meurs avec toi.
« Je… oui… enfin il est difficile d’ignorer les meilleures plumes de son propre pays. »
Même quand on y a plus mis les pieds depuis presque dix ans.
Le jeune Parkinson vient de le surprendre et pas forcément de la meilleure des façons. Peu de personnes ne connaissent les usages de dénomination de son pays natal, les britanniques ont les leurs et il s’y est fait et si il apprécie le geste du jeune homme, entendre Sergueivitch lui provoque une sensation d’amertume. Mais celui qui deviendra bientôt son neveu ne le sait pas, évidemment, il n’est pas au courant de la relation désastreuse qu’il entretient avec son géniteur ni du déchirement que ce patronyme provoque en lui à chaque fois, parce qu’il a du abandonner le précédent, Nikolaïevitch, parce qu’il était la condition pour faire partie des Dolohov et être accepté dans cette société.
Il ne laisse rien transparaître cependant et poursuit la conversation qui est en train de s’installer.
« Nous ne sommes pas nombreux sur cette partie du continent effectivement. »
Et personne ne veut de nous pour le moment. L’Est est la nouvelle menace qui plane sur le monde, les gens craignent le rouge, la faucille et le marteau qui ornent le drapeau de son pays, même si la méfiance est moindre au sein de la communauté magique, les sorciers ont d’autre soucis ces derniers temps que de savoir qui le premier se posera sur la lune.
« Beaucoup oui. »
Ce n’est pas assez pour décrire à quel point le mal du pays le frappe certains jours, qu’il lui arrive de regretter d’avoir posé le pieds ici et que l’idée de fuir et d’y retourner définitivement est une tentation de plus en plus grande ces derniers mois. Il ne retournerait pas à Leningrad ou dans aucune grande ville, il irait retrouver l’isba de son dedouchka, loin du monde avec la solitude pour seule compagnie puisqu’il a saboté ces chances d’espérer avoir un compagnon auprès de lui, de l’avoir lui.
« Oui, assez, je suis content de la voir réhabilitée, son style d’écriture avait apporté un vent nouveau dans nos cercles littéraires. Même si ma préférence va aux poètes de ce pays, personne n’égalera Keats ou Byron. »
Rien n’égalera les œuvres romantiques aux yeux du slave. Il ne dénigre pas le reste pour autant, il a toujours aimé les arts et s’intéresse aux nouveautés bien qu’il ne saisisse pas toujours l’art moderne, il n’est pas assez expert de toutes les manières pour se proclamer juge, il se contente juste de lire, d’écouter, d’admirer.
Son commentaire sur la quasi-perfection de l’accent du jeune Parkinson semble avoir produit son effet, il a le regard fier, se targue d’un jour atteindre la perfection dans se domaine là. Il ressemble à sa mère en cet instant là, ils ont ont le même regard décidé et sûr d’eux, sans aucune hésitation quant à la réussite de leurs projets. Apprendre le russe pour l’un, un projet modeste qui sera sans doute suivis par de plus grands, plus difficile et pour l’autre… Mona Parkinson endosse le rôle d’une Emma Woodhouse à sa plus grande détresse.
« Je pourrais vous faire parvenir quelques ouvrages en russe si vous désirez vous améliorer. »
Il ne sait pas trop ce qui lui prends, il est assez rare qu’il fasse preuve d’altruisme de la sorte. Mais au-delà du fait que le jeune homme sera bientôt son neveu par alliance et qu’une bonne entente avec les membres de la famille Parkinson serait de mise, ce dernier semble apprécier la littérature, un trait commun qu’il serait dommage de ne pas exploiter et partager, au moins les conversations ne seront pas ennuyeuses même si elles n’auront jamais la même saveur que celles échangées entre deux rayons de la bibliothèque ou les abords de la rivière.
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Un sourire narquois se glisse sur les lèvres d'Aurelius, la suffisance de celui qui sait marquée sur ses traits. -Et pourtant... Le ton moqueur, non pas contre Antonin, il n'oserait jamais. Il pense notamment à ces moldus, une bande d'ignorants, incapables de connaître leur propre culture mais ne rechigne pas à mourir pour elle. Ce n'est en rien de la bravoure, c'est tout au moins de la stupidité, tout au plus de la témérité. Il ne veut toutefois pas glisser sur la politique, leur sujet de conversation est plus appréciable. Les poètes du pays d'origine de son interlocuteur est un délice, enfin pour certains. D'autres laissent à désirer, bien qu'il ne s'agit là que de son opinion. Aurelius n'est pas jugeant, il est critique. Il faut saisir la nuance pour comprendre qu'il est légitime de donner son avis. Il a été éduqué au cœur d'artistes, aquarelles ou taxidermies aux alentours, pinceaux ou scalpel dans la main de son parent, raffinement ou barbarie de l'art. Il en a vu les deux penchants. Il a appris à tout analyser, enseignement maternel porté sur les œuvres, les chefs d’œuvres même. Tandis que celui du paternel était plus manuel, salir ses mains. Cela ne rebute pas Aurelius, pas sous cette forme tout du moins.
-Je suis satisfait de savoir que le fiancé de ma chère tante n'est pas un parfait illettré. Me voilà rassuré. Il est hors de question qu'un membre de sa famille se fiance, ou pire, se marie, à un ignare ! Elle mérite au moins des conversations intéressantes, à défaut d'autres choses... Le jugeant de haut en bas, Aurelius considère qu'il n'est pas laid. Certes, ce n'est pas non plus un Apollon mais ce n'est pas un Héphaïstos pour autant. Bien qu'avec ce dernier, il pourrait avoir en commun d'avoir épouser une femme dont il n'est nullement à la hauteur.
Aurelius s'en contentera. Donnant son accord face à ce mariage -non pas que quelqu'un lui ait demandé son avis-, du moins pour l'instant.
Pas nombreux. Certes. Mais à juste titre. Beaucoup, oui. Aurelius ne rajoute rien à cela. Pour ne pas glisser sur le domaine de l'indiscret sans le vouloir. Car il va de soi que le passé et la vie privée d'Antonin n'est que... Comment dire ? Aurelius s'en moque royalement. Ce qui l'intéresse, par contre, c'est bien de connaître ses goûts, à cet homme. Son futur oncle par alliance, ô joie.
-Keats ou Byron... Hm. Intéressant. Des classiques, pour ne pas dire ennuyeux. Aurelius éprouve beaucoup de respect envers eux, particulièrement envers Byron qui a laissé une marque indélébile dans la littérature anglaise. Il fut un véritable pilier. Keats n'a pas à rougir. Bien que mort fort jeune, il a su faire valoir son talent. Aurait-il pu devenir l'un des plus grands s'il n'était pas mort prématurément, sans aucun doute. Mais c'est fort linéaire. Aucune personnalité. Bien sûr, s'il devait en citer, Aurelius les citerait également. Cela serait un scandale si le contraire devait se produire. Cependant, il en citerait un plus audacieux, moins connu. Pour lui donner du caractère, de la ferveur. Suivi de quelques uns plus acceptables pour noyer le poisson. Il en lit des livres et des poèmes, des vers et des proses, culture oblige, mère oblige. Et plus que tout, Parkinson oblige.
-Que cherchez-vous dans les poèmes que vous lisez ? Questionne Aurelius, curieux. Non sans être un poil condescendant, cela reste... Un Parkinson. Un demi-Parkinson mais un Parkinson tout de même.
-Vous reconnaissez-vous dans la mélancolie de "Childe Harold's Pilgrimage" ? Ou peut-être voulez-vous être transporté par les odes, leur parole et leur mélodie ? Il fait référence aux poètes cités, puisqu'il peut se baser que sur ceux-là, ceux-là même qu'Antonin a énoncé.
-A moins que cela soit autre chose. C'est possible. Aurelius n'est pas dans la tête d'Antonin, mais chacun des lecteurs est poussé à lire, ce n'est peut-être pas forcément chercher. Cela peut tout aussi bien être trouvé ou... Qui sait ? Emprunter.
Vient l'accent d'Aurelius sur le tapis, une faiblesse qu'il sait devoir corriger. Bien que cela ne saurait tarder. La proposition d'Antonin lui fait hausser un sourcil. Puis un sourire le remplace bien vite. Et dans une question rhétorique, il répond simplement, les yeux malicieux et certainement intéressés. -Comment refuser ?
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(#) Re: Le chant de la dernière rencontre (Ft.Antonin Dolohov) ●
20.11.24 22:37
Mon cher, mon triste, oui, je meurs. Je meurs avec toi.
Je suis satisfait de savoir que le fiancé de ma chère tante n'est pas un parfait illettré.
La remarque provoque en lui un drôle de sentiment. Le mot fiancé résonne dans ses oreilles comme le bourdonnement d’un essaim d’abeilles. Entre les lèvres du jeune homme la réalité le frappe. Il est fiancé et deviendra l’oncle par alliance du fils de Mona Parkinson. Il ne sait pas ce qui l’effraie le plus dans cette situation, au-delà de la colère et du désespoir : être lié jusqu’à la mort avec une quasi inconnue, ne plus jamais pouvoir le revoir et se faire pardonner ou bien devoir intégrer cette famille qu’il connaît à peine. Certes son interlocuteur semble avoir une bonne opinion de lui, pour le moment mais est-ce que cela va durer ? Est-ce que les autres se montreront favorables à son arrivée ou bien au contraire jugeront-ils cette union comme un gâchis ?
Il ne répond pas, la bouche trop sèche pour prononcer le moindre mot ? Que répondre à ça de toutes les manières ? S’offusquer et prouver qu’il n’a pas le quotient intellectuel d’un troll ? Ça ne servirait à rien, juste à passer pour quelqu’un manquant de confiance et ce n’est pas quelque chose à laisser transparaître ici.
Le jeune homme semble juger ses goûts et là aussi il n’intervient pas, pas tout de suite. Il a bien sûr des choses à dire sur Keats et Byron, toujours, il peut même se montrer intarissable sur le sujet si il le souhaite sauf qu’il ne le souhaite pas parce que le jeune Avery ne fait pas partie de ses proches – il le sera mais pas de cette manière – bien trop rares avec lesquels il se laisse aller à discuter des émotions que les vers de Keats peuvent lui faire éprouver, de ce rapport intime qu’il entretient avec cette littérature que peu de personnes comprennent vraiment.
Mais son cadet semble toujours en savoir plus, il est curieux et Antonin ne peut vraiment lui en vouloir même si il se passerait bien de cet interrogatoire. Alors il décroche enfin une phrase, une réponse – qui ne sera jamais vraiment sincère parce qu’il refuse de dévoiler autre chose que cette personnalité distante qu’il s’est choisie comme masque pour se protéger – en espérant qu’elle convienne.
« Je cherche avant tout à comprendre ce qui faisait la société à travers les états d’âmes des poètes, quelques vers suffisent à comprendre ce qui la composait. »
Ce n’est pas tout à fait un mensonge mais Merlin qu’il déteste cette réponse automatique, mécanique, dénuée d’âme et de sentiments. Il se donne l’impression d’être un de ces médicomages adeptes des autopsies.
Je cherche à avoir l’impression d’aimer, d’être aimé, de danser avec la Mort. Je veux retrouver ce temps paisible où j’étais un enfant et me noyer dans l’océan et rencontrer la Belle Dame sans merci, tout ça à la fois, en quelques rimes sur du papier.
Il garde ses pensées bien précieusement, enfermées dans une partie de son esprit, inaccessibles ou presque.
Childe Harold
Les souvenirs remontent soudainement, il se revoit au bord de la rivière, les sourires échangés au milieu des bourgeons de printemps. Ce pourrait-il que le jeune homme sache quelque chose ? La méfiance prend le dessus pendant quelques instants. Non, ce n’est pas possible, il ne sait rien, il ne peut pas, seuls les bruissements des feuilles ont été témoins de cette rencontre.
« Il est difficile de se retrouver dans les vers de quelqu’un d’autre, tout au plus peut on trouver des similitudes. Je ne peux toutefois que saluer la qualité d’écriture, peu de poètes ou d’écrivains sont capables d’atteindre un tel niveau de maîtrise littéraire. »
Pendant combien de temps ce petit jeu va-t-il durer ? Il n’en a aucune idée – le don de voyance de la famille ne lui est d’aucune utilité ici.
« Très bien je vous ferais parvenir quelques ouvrages d’ici peu. Avez vous des préférences particulières ? Des recueils de poèmes ou bien des nouvelles ? »
Il est ravi de voir la conversation se dévier de lui et son avis sur la poésie.
« Même si rien ne vaut une vraie pratique de la langue, je ne peux rien vous promettre mais que diriez vous d’une après-midi ou deux de temps à autre à converser en russe ? Vous aurez sans doute de quoi impressionner si un dîner entre notre deux familles est organisé un jour. »
La perspective de cet hypothétique dîner est peu réjouissante à ses yeux mais l’idée de pouvoir s’exprimer dans sa langue natale autrement que pour demander à Preskovitch de signer des documents et de lui rappeler des dîners d’affaires.
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Le chant de la dernière rencontre (Ft.Antonin Dolohov)
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