GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
labeur : Serveur au Hag's Inn, le travail lui convient parfaitement, efficace et silencieux, malgré la paye minable, au moins il n'est pas obligé d'être agréable avec les clients, le contraire serait même très étonnant.
sang : Sorcier, statut inconnu, quelle importance ?
don : Animagus, il se transforme en écureuil. Petit animal de la forêt qui lui permet de courir le long des toits de Godric's Hollow en toute discrétion, mais surtout de passer du temps loin de tout dans la nature. Qui aurait cru qu'un caractère comme le siens affectionnerait un animal aussi inoffensif ?
myocarde : Le coeur ne s'est jamais emballé pour personne. Il préfère les brèves étreintes d'une nuit, peu importe avec qui, Malcolm n'est pas un sentimental, ne recherche pas l'amour, ne veut pas en donner, il n'en veut pas de l'affection des autres, il ne sait pas comment faire et il n'a rien à offrir.
allegeance : La pègre. Lui qui a toujours eu du mal avec l'autorité se plie aux ordres de mafieux sans poser de questions. Au moins en échange de ses services, il bénéficie de protection.
temporalité du rp : juin, 1955 personnages concernés : @Ethel Filch@Malcolm Fairfax trigger warnings : langage grossier intervention autorisée du mj : [ ] oui [X ] non(cochez la case correspondant à votre choix) autre(s) : X
IN FOR THE KILL - 2021-2022
You're not the
boss of me know
ANAPHORE
Malcolm Fairfax
mob: bang, bang u're dead●
feuille de personnage
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 193
pseudo : WonderCat
faciès & dot : Jamie Bell - ethereal-rpg
doublon(s) : Antonin/Julian/Primrose/Diana
gallions : 1632
pronoms : He/him
décade : 37 ans
labeur : Serveur au Hag's Inn, le travail lui convient parfaitement, efficace et silencieux, malgré la paye minable, au moins il n'est pas obligé d'être agréable avec les clients, le contraire serait même très étonnant.
sang : Sorcier, statut inconnu, quelle importance ?
don : Animagus, il se transforme en écureuil. Petit animal de la forêt qui lui permet de courir le long des toits de Godric's Hollow en toute discrétion, mais surtout de passer du temps loin de tout dans la nature. Qui aurait cru qu'un caractère comme le siens affectionnerait un animal aussi inoffensif ?
myocarde : Le coeur ne s'est jamais emballé pour personne. Il préfère les brèves étreintes d'une nuit, peu importe avec qui, Malcolm n'est pas un sentimental, ne recherche pas l'amour, ne veut pas en donner, il n'en veut pas de l'affection des autres, il ne sait pas comment faire et il n'a rien à offrir.
allegeance : La pègre. Lui qui a toujours eu du mal avec l'autorité se plie aux ordres de mafieux sans poser de questions. Au moins en échange de ses services, il bénéficie de protection.
Temps de merde. C’est vraiment la poisse. Pile quand t’as terminé ton service en plus, à croire que le ciel se fout de ta gueule. Heureusement t’as pas beaucoup de chemin à faire jusqu’à chez toi, tu seras un peu mouillé mais tu pourras te sécher vite avant de te préparer un truc à manger et glander ensuite jusqu’à ce soir.
T’aime pas trop avoir rien à faire. Tu sais pas comment t’occuper à l’intérieur. Lire c’est pas trop ton truc, c’est pas que t’aime pas ça mais tu trouves jamais d’histoires intéressantes et tu te vois pas aller t’inscrire dans une bibliothèque ou mettre les pieds à la librairie pour des conseils. T’as bien les journaux mais la plupart du temps ce sont juste des torchons écrits par des journalistes à la botte du ministère ou bien des fouineurs qui ont rien de mieux à faire que de raconter la vie de gens parce que rien d’extraordinaire se passe dans leur vie à eux. Et t’es pas doué pour autre chose pour t’occuper non plus. Tu vas peut-être écouter un peu de musique, ranger un peu ou piquer un somme, tu sais pas, tu verras, t’es pas le genre à tout planifier.
Les mains dans les poches, tu baisses la tête, le regard rivé sur tes chaussures qui tapent contre le pavé humide avec ce petit bruit insupportable, floc, floc, floc. Tu devrais t’en trouver des nouvelles mais là encore c’est compliqué. C’est pas l’argent le soucis, t’as beau ne pas être une flèche en mathématiques et ne pas gagner des tas de gallions, tu sais plutôt bien gérer mais tu te vois pas entrer dans une boutique tout seul et demander conseil. A tous les coups t’enverrais chier la petite vendeuse et tu prendrais la première paire qui te tomberais sous la main pour te rendre compte qu’elle te fait mal aux pieds. En fait les seuls fois où tu te rends dans un commerce, c’est pour acheter à manger, ça y a pas besoin de faire trop de relationnel. Floc, floc, floc. Ouais faudrait vraiment que tu te rachètes des pompes avant de finir nu-pieds, t’aurais l’air con.
T’es bientôt arrivé chez toi quand tu remarques une forme qui te dis quelque chose. Tu plisses les yeux et tu reconnais vite Ethel Filch. Un petit bout de femme plus jeune que toi, un petit minois timide que tu connais depuis un bon bout de temps. En fait, tu dois avouer que si tu l’avais pas vu traîner avec quelques Shafiq, tu l’aurais sans doute jamais remarquée au contraire de son vieux qui fait tout le temps des histoires, comment un grigou pareil a bien pu avoir un petit moineau comme elle ? Tu remarques que ses bras sont chargés de sacs en papier, elle vient sans doute de faire ses courses, mais ça la gène visiblement pour marcher.
« Eh Filch t’as besoin t’aide ? »
Tu vas vers elle pour voir ce que tu peux faire. T’es sans doute pas un bon samaritain et tu traînes avec des types peu recommandables mais il t’arrive de te montrer chic et puis t’imagines même pas le sermon que Mère Supérieure t’aurai fait si elle avait appris que t’avais pas été serviable envers ton prochain. Ce genre de petites conneries qui restent encore encrées en toi après des années, incapable de faire une croix sur une des personnes qui comptait le plus pour toi.
« T’as dévalisé le magasin ? Aller donne un sac, tu vas pas réussir à ouvrir ta porte si t’as pas tes mains libres. »
Sans vraiment attendre son avis, tu t’empares du sac qui a l’air le plus lourd et tu le portes jusqu’à chez elle. Ils auraient pu lui donner un sac imperméabilisé ces abrutis mais faut croire qu’aucun commerçant ici n’a le sens du client ou pratique, y a qu’à voir le Hag’s Inn, y a de la crasse partout, faut pas avoir peur de chopper un truc ou faire trop de chichis, à moins d’être dans les petits papiers du personnel comme toi, dans ces cas là on va faire l’effort de servir dans un verre pas trop sale mais y a de la poussière et de la graisse tellement partout que même avec la magie on arrive pas à s’en débarrasser.
« Tout vas comme tu veux, pas trop dur les affaires en ce moment ? »
Ethel ça doit bien être une des seules personnes pour qui t’accepte bien de faire ce genre de causette et puis comme elle fait parfois ses affaires sur ton lieu de travail, t’es un peu concerné, de loin parce que tu te mêles pas de ses affaires mais comme tu surveilles de loin, juste pour être sûr qu’il lui arrive de rien, c’est quand un peu tes affaires.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
You're not the
boss of me know
ANAPHORE
Dernière édition par Malcolm Fairfax le 08.02.24 18:27, édité 1 fois
Les Gallois ont mille mots pour la pluie. De la bruine à l’averse, des chats et des chiens tombant du ciel, les images se succèdent et l’on comprend ce pays continuellement traversé par les intempéries. En langage des signes, toutefois, la pluie n’a qu’une seule et unique déclinaison. Un geste des deux mains, mimant des précipitations saccadées, paumes tournées vers le bas. Un seul signe, alors qu’aucune pluie ne ressemble à la précédente. Elle le sait, Ethel, native de ces côtes accidentées - bien qu’une autre nationalité se soit frayée un chemin sur ses traits, ascendance coréenne qu’elle ne saurait ni ne voudrait nier. Ascendance dont elle ne sait rien, n’ayant jamais mis les pieds dans le pays d’où sa mère est venue. Ses pieds mal chaussés n’ont foulé que la terre qui a avalé cette mère partie trop tôt, ombre trop vite effacée du tableau de sa vie. Source de cette malédiction qu’elle a découverte seule, à l’adolescence, avec pour seule compagnie une infirmière presque aussi effrayée qu’elle de ce silence mortel niché à l’intérieur de chaque gène. Sa mère est partie, et Ethel ne saura jamais : d’où vient la malédiction ? Pourquoi lui est-elle tombée dessus comme une averse d’été, inattendue et franchement pas désirée ? Qu’a donc pu faire sa mère pour mériter un tel sort - à moins que la faute ne soit mieux cachée encore, erreur ancestrale ou dette de sang restée impayée, on dit que la Corée est un pays où l’honneur peut tout détruire ou tout sauver, quels dieux ses aïeux ont-ils donc fâchés pour se retrouver ainsi affligés ?
Non qu’elle y pense souvent. Elle a l’esprit pratique, la petite herboriste de Bezoar Street. Elle ne s’attarde pas tant sur les causes que sur les conséquences, et a très vite décidé de prévenir plutôt que de chercher à guérir. Déjà pas fort bavarde, elle s’est murée dans le silence depuis plus de dix ans, et rares sont les mots que l’on entend tomber de sa bouche délicate. Elle les sème comme autant de cailloux précieux, censés la guider jusqu’aux gens qu’elle laisserait compter pour elle, même si elle n’a jamais appris à faire confiance. Elle ne sait pas mentir, mais les autres… Le monde entier est peuplé de menteurs. À commencer par son père, le plus grand d’entre eux, éternel manipulateur qui a su tirer son épingle rouillée du jeu sale des bas-fonds. Mêlé à tout, jamais inquiété, le père Filch a le regard mauvais de ceux qui ont toujours un coup d’avance - de ceux qui organisent les coups eux-mêmes, pour mieux les truquer. La chute récente des Shafiq est-elle de son fait ? Nul ne le saura sans doute jamais, et Ethel n’est pas suffisamment stupide - ou suffisamment courageuse - pour chercher à lever le voile du mystère.
Ethel ne parle donc pas, ou très peu. Elle signe, parfois, pour s’entraîner avant que son corps ne finisse par la lâcher sous le coup de la malédiction ; elle signe, parfois, pour s’éviter la trahison d’un mot mal placé. Aujourd’hui, toutefois, pas moyen d’y couper. Les mains pleines de sacs en papier, emplettes hebdomadaires qu’elle effectue pour le vieux et pour elle-même - et il vérifie chaque reçu, inspecte le contenu des commissions comme si sa plus jeune fille risquait d’y dissimuler des acquis trop honnêtes à son goût - elle a bien du mal à voir où elle met les pieds, et une flaque puis une autre achèvent rapidement de lui tremper les bas jusqu'aux mollets. Alors quand on l’interpelle, elle est bien obligée de répondre - une crevette de son gabarit ne peut pas se permettre d’ignorer les autres, surtout lorsque leur voix est masculine.
Et même si celle-ci ne dégueule pas son autorité partout comme un paon en mal de porte-voix, même si elle pourrait éventuellement apprécier ce voisin discret, aujourd’hui elle n’est pas exactement d’humeur à jouer les demoiselles polies que l’on peut ainsi héler.
« Je suis une femme forte et indépendante, je vais me… » débrouiller reste coincé dans sa gorge, parce qu’elle sait que ce n’est pas assez vrai, parce qu’elle sent déjà l’un des sacs en papier glisser dangereusement de ses doigts gourds. Puis il insiste, mais Fairfax n’est pas de ces garçons qui harcèlent les demoiselles, il n’est pas de ceux qui se moquent ou du moins elle ne l’a jamais vu faire, alors elle choisit de croire que parfois, juste parfois, Bezoar Street ne salit pas. Il a sans doute les mains et la morale crasseuses, mais l’âme résiste encore, elle veut s’en persuader. Puis, même si elle le voulait un peu, elle n’est pas en mesure de refuser si elle veut éviter que ses précieux achats ne finissent sur le sol détrempé. Alors elle cède, le laisse s’emparer d’un sac en répondant un peu plus gentiment que « C’est pas faux. »
« J’avais pas vu que c’était toi » ajoute-t-elle en guise d’excuses - parce qu’on ne s’excuse pas ici. Dans ce quartier où règne la criminalité rampante, où la seule loi qui s’impose est celle du plus fort, on ne montre pas la moindre faiblesse. Quelques flaques plus loin, la porte sombre de la maisonnette du paternel se dresse entre deux vitrines rendues grises par des années de saleté accumulée. Mais elle presse le pas et se fixe comme objectif sa propre demeure, pour peu qu’elle puisse qualifier ainsi la chambre de bonne qui lui sert de cuisine et de salon tout à la fois. Son père attendra, et il pourra maugréer qu’elle n’est qu’une fille indigne, qu’elle tient de sa mère et que les femmes sont toutes les mêmes, il pourra la traiter de harpie infidèle et incapable d’attirer à elle un mari décent, elle n’en a cure pour l’instant. Qu’il la maudisse, tiens - elle n’est pas à une malédiction près.
« Je dirais pas ‘comme je veux’ » - quand les choses ont-elles pris cette direction pour la dernière fois ? Même son mariage fut un échec cuisant, le divorce la forçant à revenir habiter ici alors même qu’elle en était tout juste partie. Passé le cap des vingt-cinq ans, et pas - ou plus - de mari, encore moins d’enfants. Elle ne sait pas mentir, de toute façon, alors petit scorpion choisit le venin de la provocation, sortant du rang que l’on assigne d’ordinaire aux demoiselles de sa condition. Pique vaine ou bouclier dressé pour se prétendre plus forte, elle-même ne distingue plus les stratégies qui se fondent sous sa langue acerbe. « T’as déjà connu quelqu’un ici pour qui les choses allaient bien ? Mais on fait aller » répond-elle, sourire doux venant contredire l’acidité du propos, elle souffle le chaud et le froid pour mieux décontenancer sans jamais chercher à plaire. « Les… affaires fonctionnent. Comme tu le sais » reprend-elle à l’adresse du discret barman qui la surveille parfois, elle le sait. Il n’a jamais rien dit, mais elle se doute que le regard qu’il pose parfois sur elle depuis son comptoir est dénué de toute lubricité, s’il veille ainsi sur sa cliente régulière c’est pour faire un rapport soigneux de ses activités à qui de droit. « J’ai pas le droit de me plaindre, de toute manière. » Vérité assénée comme une gifle, rappel de cette réalité qui pèse sur eux deux, même si elle a encore la chance de ne pas porter le collier qui l’asservirait définitivement. Pas encore… Mais pour combien de temps ?
« Et toi, comment ça se passe ? » finit-elle par demander, parce que tout de même c’est la moindre des politesses, puis aussi parce qu’elle est curieuse, la petite sorcière scorpion. L’information est une monnaie comme une autre, surtout ici, surtout dans cette vie en teintes de gris. « Tu as entendu… ce qui est arrivé aux Shafiq ? » ajoute-t-elle après un moment, après deux coups d'œil rapide, droite-gauche-droite pour vérifier qu’ils sont seuls sous l’averse, que nul ne saurait saisir le contenu de leur rapide conversation.
Et elle n’en dit pas davantage : à son tour de répondre, à son tour de laisser glisser les mots sans pouvoir jamais les rattraper. Les paroles s’envolent, a dit un jour un idiot. Pas si on sait les attraper, pourrait-elle répondre… si elle osait.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
JEUX 2024
TEAM SOMBRAL
speak softly
So no one hears us but the sky The vows of love we make will live until we die
Malcolm Fairfax
mob: bang, bang u're dead●
feuille de personnage
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 193
pseudo : WonderCat
faciès & dot : Jamie Bell - ethereal-rpg
doublon(s) : Antonin/Julian/Primrose/Diana
gallions : 1632
pronoms : He/him
décade : 37 ans
labeur : Serveur au Hag's Inn, le travail lui convient parfaitement, efficace et silencieux, malgré la paye minable, au moins il n'est pas obligé d'être agréable avec les clients, le contraire serait même très étonnant.
sang : Sorcier, statut inconnu, quelle importance ?
don : Animagus, il se transforme en écureuil. Petit animal de la forêt qui lui permet de courir le long des toits de Godric's Hollow en toute discrétion, mais surtout de passer du temps loin de tout dans la nature. Qui aurait cru qu'un caractère comme le siens affectionnerait un animal aussi inoffensif ?
myocarde : Le coeur ne s'est jamais emballé pour personne. Il préfère les brèves étreintes d'une nuit, peu importe avec qui, Malcolm n'est pas un sentimental, ne recherche pas l'amour, ne veut pas en donner, il n'en veut pas de l'affection des autres, il ne sait pas comment faire et il n'a rien à offrir.
allegeance : La pègre. Lui qui a toujours eu du mal avec l'autorité se plie aux ordres de mafieux sans poser de questions. Au moins en échange de ses services, il bénéficie de protection.
Tu peux pas t’empêcher de ricaner. Pas méchamment. T’essayes d’être serviable et on t’envoie sur les roses. Mais tu comprends aussi. Ethel Filch c’est un petit bout de femme physiquement. Cinquante kilos toute mouillée, comme maintenant, dans une ruelle minable, normal qu’elle soit sur ses gardes quand on l’approche, puis elle t’as pas reconnu, toi aussi t’aurais grogné.
« Ouais bah on dirait pas Filch ! »
Tu la taquines gentiment avant d’attraper un des sacs qui manque de terminer dans une flaque. Ouais bon, pour le numéro de chevalier servant on repassera mais t’as jamais eu quoi que ce soit de chevaleresque. Si t’étais un personnage de conte de fée, tu serais sûrement un de ces vilains gnomes ou lutins en train d’entourlouper le héros qu’on oublie très vite au bout de deux pages. D’ailleurs le sourire que tu adresses à ta petite voisine doit plus ressembler à une grimace tordue qu’à un sourire éclatant.
« Te fais pas de bile Filch, t’as déjà du mal à voir où tu vas chargée comme t’es, c’est pas moi qui vais t’en vouloir. »
Tu cales le sac sous ton bras et tu la suis, tes chaussures couinant de plus belle quand elle presse le pas. Plus vite vous serrez rentrés, plus vite vous pourrez vous sécher.
« Pourquoi, t’as des problèmes ? »
Tu fronces les sourcils en tournant la tête vers elle. Tu l’aimes bien Filch – tu peux pas dire ça de tout le monde – et comme toi, elle trempe dans des trucs pas nets, du coup tu t’inquiètes un peu. C’est pas ton genre d’ordinaire de faire la conversation ou de prendre des nouvelles des autres, sauf pour quelques exceptions, comme elle.
« Nan, même pour ceux qui sont les plus friqués ici ça va jamais bien, surtout en ce moment mais y a déjà eu pire pas vrai ? »
T’es un peu rassuré, même si tu le montres pas, tu te cales sur le ton de la conversation et tu hausses les épaules comme si tout ça t’étais égal. Tu sais bien jouer les je-m’en-foutiste, tu l’as fait toute ta vie. Les problèmes de ce putain de monde tu t’en fous royalement. T’arrives pas à t’intéresser à toutes ces conneries politiques, ces histoires de bloc Est et Ouest, de conquêtes spatiales, de sang-purs et tu ne sais quoi d’autre. T’es juste énervé quand tu vois que c’est toujours les mêmes qui triment ou qui crèvent en premier, des gens comme toi, sans titre particulier, des gosses, des vieux, que des gens ordinaires. Même cette histoire de secret magique tu t’en fous aussi. T’es égoïste, tu le sais. Mais avec, tu inclus ceux que t’aimes bien.
« Hésites pas à me dire si ça va pas… fin’ j’veux dire avec tes affaires, si y a quelqu’un qui t’emmerde, j’peux aller lui régler son compte. »
T’as jamais été contre distribuer quelques beignes. De toutes les façons ici, c’est comme ça que ça fonctionne, la loi du plus fort.
« Si on commençait à se plaindre, on ferait que ça d’la journée. »
Ici vaut mieux pas être un peu trop fragile. Faut être solide pour tenir. Tu peux râler, mais pas trop, sinon on te fait gentiment rappeler que tu pourrais tomber encore plus bas.
« Rien de spécial… j’pense pouvoir aller à Londres quelques jours, j’sais pas quand, juste pour changer d’air. »
T’as pas allé à Londres depuis longtemps et tu dois avouer que ça te manques un peu. Bon t’y feras sans doute pas grand-chose vu que t’as aucune envie de jouer les touristes mais t’as bien envie de te balader dans un des parcs de la ville ou sur les toits sous ta forme d’écureuil. Et peut-être repasser devant l’orphelinat. Qui sait là-bas ou autour, tu trouveras peut-être un gamin perdu, qui comprends pas pourquoi des trucs bizarres se produisent autour de lui et en t’arrangeant, tu pourras le recruter, un peu comme Peter Pan – ou le Capitaine Crochet.
« Ouais… - toi aussi tu vérifies que personne peut vous entendre – j’suis sûr que c’est un coup des chasseurs… c’est pas la première fois qu’ils font le coup. Fait gaffe Filch hein ? Tu promets ? »
Pour tout dire les Shafiq tu t’en fous aussi sur le moment. Pourtant tu leurs dois beaucoup. Mais là tu réalises soudain qu’Ethel pourrait être prise pour cible et t’as vraiment pas envie que ça recommence comme avec Jamal. Tu grognes un peu, comme une ourse inquiète et tu la fixes, t’as besoin de l’entendre promettre.
À travers le rideau de pluie qui s’acharne à les séparer, elle distingue un sourire. Bon, d’accord, un sourire qui aurait croisé une grimace et en aurait oublié son identité. Mais elle sait se contenter de peu, et voir Fairfax tenter de traduire l’émotion a quelque chose de touchant. Il paraît sincère, ce voisin discret qui ne s’impose jamais, qui ne l’approche que pour lui proposer son aide. Elle se méfie toujours, bien sûr ; elle ne va pas laisser tomber en trente secondes des barrières qu’elle a mis près de trente ans à ériger autour d’elle. Mais juste pour un moment, pour un court et fragile instant, elle se laisse aller à imaginer un autre quartier : des rues plus propres, balayées par la même pluie, où aider ses prochains relève de la politesse et non de l’extraordinaire.
« Pas plus que d’habitude » répond-elle lorsqu’il s’enquiert d’éventuels problèmes. Pas plus que d’habitude, parce que le vieux Filch se tient à peu près à carreau ces derniers temps, ne lui hurlant dessus qu’une fois par semaine environ. Pas plus que d’habitude, parce que ses aînés aussi gardent leurs distances : Eleanor passe toujours à la boutique, mais elle se contente d’un regard hautain, en lieu et place de ses habituelles remarques acerbes sur la propreté du lieu. Pas plus que d’habitude, parce qu’elle n’a plus de nouvelles de Magnus et que ça l’inquiète tout de même un petit peu. Comment perd-on de vue un demi-géant suédois, un fabricant de baguettes par-dessus le marché ? Non, le petit scorpion n’a pas de problème particulier en ce moment. Juste la même masse grisâtre de soucis accumulés, qui menace de lui pleuvoir dessus à n’importe quel moment, profitant d’une passagère inattention.
« Ouais, j’imagine. » Elle n’est pas spécialement convaincue par la tentative d’optimisme de Fairfax, mais ça ne coûte rien de répondre, ne fût-ce que pour entretenir la conversation. Pour une fois qu’il ne s’agit ni d’un membre de la famille portant une sempiternelle réclamation, ni d’un client aux questions idiotes, elle voudrait bien tenter de discuter. Juste pour voir ce que ça fait.
« Je… C’est… gentil ? » Et ça sort comme une question, elle ne peut pas s’en empêcher. Tout comme elle ne peut pas s’empêcher de se demander déjà ce qu’il aimerait recevoir comme compensation : parce que dans Bezoar Street, on ne fait pas la charité. Tout service mérite sa paie, toute délation rapporte une promotion. « J’suis pas tout à fait sans défense » reprend la jeune femme, songeant par instinct à certaines plantes qu’elle fait pousser dans le carré de terre qui lui sert de jardin. Des plantes dont il vaut mieux ne pas prononcer le nom, puisqu’aucune d’elles n’est légale, et que la plupart sont létales. « Mais… Merci » finit-elle par ajouter, si bas que ses mots prennent le risque d’être noyés par l’ondée qui ne discontinue pas.
C’est à son tour de sourire lorsqu’il lâche l’une de ces phrases dont il a le secret, une phrase qui évoque à la fois la bonhomie d’un grand-père et la bougonnerie qui est propre aux habitants du coin. Des fois, elle se dit qu’elle aurait aimé faire partie d’une autre famille, Ethel : une famille avec des grands-parents pleins de bon sens populaire, vivant dans une maison qui sent bon le pain frais et les fleurs coupées. Ce ne sont que des rêves, aussi innocents qu’ils sont inutiles, aussi a-t-elle vite fait de les écarter. Rêver, c’est bien joli mais ça n’a jamais aidé personne à avancer… Si ?
La mention de Londres lui évoque d’autres rêves, ceux-là empreints de couleurs vives. Les rêves d’un autre, elle le sait. Pete lui manque soudain - Pete et sa douceur, sa voix rauque, sa bonne humeur contagieuse et sa manie de voir des étoiles même dans un ciel empli de nuages. Lui aussi adore la capitale, il lui en a décrit mille fois les soirées bruyantes et explosives, à mille lieues de la tranquillité qu’Ethel apprécie tant - à mille lieues aussi de son ennui. « J’aurais pas cru que t’aimais cette ville » lâche-t-elle, pensant au portrait que lui en a fait son ami d’enfance. « Je sais pas, je t’aurais vu plutôt… » La phrase reste inachevée, à la fois parce qu’elle n’a pas la moindre idée de l’endroit où elle projetterait Malcolm dans cet univers rêvé ; et à la fois parce qu’ils ont atteint le pas de sa porte. Ou, plus exactement, de la porte qu’elle partage avec cinq autres familles, dans un bâtiment prévu pour trois tout au plus.
« Qu’est-ce que les chasseurs viennent faire là-dedans ? » Elle est plus curieuse qu’autre chose, ignorante du monde moldu comme la plupart des sorciers. Tout ce qu’elle connaît des sans-magie, c’est le recoin du village qui leur appartient, qu’elle fréquente parfois par curiosité. Et ce qu’elle y aperçoit ne lui laisse pas croire que les chasseurs sont autre chose qu’un groupuscule de fanatiques. « Leur genre, c’est plutôt d’allumer des bûchers en place publique » reprend-elle en s’avançant jusqu’au pied de l’escalier en colimaçon qui mène à son appartement, « mais là, personne ne sait rien… C’est étrange. C’est trop calme, si tu veux mon avis, et j’aime pas trop beaucoup ça. Si tu m’évites d’avoir à faire l’aller-retour des quatre étages, je t’offre le thé » enchaîne-t-elle, espérant fort que Fairfax n’ait rien d’autre à faire de son après-midi que de jouer les chevaliers servants pour demoiselles pas tout à fait en détresse.
« Je te promets de ne pas baisser ma garde, Fairfax. Mais seulement si tu fais pareil ? » De nouveau, une question. Incapable de s’affirmer, le petit scorpion voudrait néanmoins veiller à ce que son preux chevalier (version quartiers malfamés, mais preux sans nul doute) n’aille pas s’attirer trop d’ennuis. « Ne va pas tenter de régler leur compte à des Moldus qui n’ont rien demandé ? »
« Selon moi » reprend-elle en commençant l’ascension, « c’est un coup du Ministère. » C’est un coup de poker, surtout, un coup dans l’eau peut-être, mais elle sonde son interlocuteur tout en prenant garde à ne pas laisser sa langue fourcher. Un seul mensonge, et c’est le silence - et elle ne tient pas à ce que Malcolm découvre son vilain petit secret. Il a beau se montrer prévenant, elle se fait violence pour se rappeler qu’elle ne sait presque rien de lui et de ses intentions. on ne se défait pas sans peine d’années passées à prendre des précautions…
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
JEUX 2024
TEAM SOMBRAL
speak softly
So no one hears us but the sky The vows of love we make will live until we die
Malcolm Fairfax
mob: bang, bang u're dead●
feuille de personnage
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 193
pseudo : WonderCat
faciès & dot : Jamie Bell - ethereal-rpg
doublon(s) : Antonin/Julian/Primrose/Diana
gallions : 1632
pronoms : He/him
décade : 37 ans
labeur : Serveur au Hag's Inn, le travail lui convient parfaitement, efficace et silencieux, malgré la paye minable, au moins il n'est pas obligé d'être agréable avec les clients, le contraire serait même très étonnant.
sang : Sorcier, statut inconnu, quelle importance ?
don : Animagus, il se transforme en écureuil. Petit animal de la forêt qui lui permet de courir le long des toits de Godric's Hollow en toute discrétion, mais surtout de passer du temps loin de tout dans la nature. Qui aurait cru qu'un caractère comme le siens affectionnerait un animal aussi inoffensif ?
myocarde : Le coeur ne s'est jamais emballé pour personne. Il préfère les brèves étreintes d'une nuit, peu importe avec qui, Malcolm n'est pas un sentimental, ne recherche pas l'amour, ne veut pas en donner, il n'en veut pas de l'affection des autres, il ne sait pas comment faire et il n'a rien à offrir.
allegeance : La pègre. Lui qui a toujours eu du mal avec l'autorité se plie aux ordres de mafieux sans poser de questions. Au moins en échange de ses services, il bénéficie de protection.
« Bah c’est normal quoi… fin’ j’veux dire, sans vouloir te vexer, t’es pas bien épaisse donc si il te faut des bras pour cogner je suis ton homme. »
T’es doué pour faire sauter des dents et craquer les os du nez, autant le mettre à profit comme il faut, puis bon, un peu d’entraide ici, ça fait pas de mal. Dès fois tu te dis que les leçons de morale des sœurs de l’orphelinat ne te sont pas tout à fait sortie du crâne, tous ces trucs d’aider son prochain, même si ça va pas vraiment avec ce qui était écrit dans la Bible, tendez l’autre joue, oui bien sûr, toi tu le fais et t’en profites pour aller foutre un coup de boule dans les valseuses, pas le genre qui rendrait fière Mère Supérieure.
« Je sais qu’tu peux te défendre mais on sait jamais c’qui peut s’passer. »
Tu termines ta phrase par un autre petit sourire, t’as entendu son petit merci tout timide. C’est pas tous les jours qu’on propose de l’aide gratuitement ici, qu’on se montre juste sympa tout simplement tout comme on accepte pas facilement de l’aide. C’est pas parce qu’on est pauvres qu’on a pas de fierté, t’es même certain que vous en avez tout autant que ces bourges de Mandrake Alley.
Vous êtes presque arrivés, tu l’avais même pas remarqué, faut croire que le temps passe plus vite quand on cause, en même temps t’es pas le genre pipelette.
« J’ai grandis à Londres tu sais… enfin j’ai pas grandis à Buckingham hein, mais je connais bien certains quartiers, pas les plus fréquentés… Godric's c’est temporaire. »
Parfois ça te manque l’agitation de la ville, le nombre d’habitants qui te permettent de ne pas être vu, d’être un inconnu, tu t’ennuies jamais.
« Tu me voyais où ? Dans une cabane abandonnée ? Pas une de ces p’tites maisons blanches j’espère ? »
Tu plaisantes à moitié. Tu t’es jamais vraiment projeté, tu te laisses porter par le vent sans vraiment réfléchir si ça te convient vraiment ou pas. Orphelinat, Poudlard, Londres, Godric’s Hollow, t’as toujours trouvé un lieu où crécher qui était pas si mal sans vraiment viser plus haut. Tu sais pas si c’est parce que tu deviens vieux, mais dès fois, tu te dis que t’aimerais te retirer de tout ce merdier, quitter ces rues sombres et humide pour te dégoter un petit truc, t’as pas besoin d’un palace, un petit cottage un peu éloigné dans lequel tu ferais rien d’autre que t’occuper de toi-même, cultiver un peu la terre et élever quelques bêtes, genre des poules, un âne, qui te permettraient de pas avoir à aller en ville tout le temps et t’inviterais des gens que t’aime bien, p’être pas pour manger parce que t’es pas un cuistot mais boire une bière et causer. Ca te paraît bien et même possible, pour peu que t’arrives à mettre suffisamment de côté et partir sans problème.
« Ils foutent la merde partout ces fils de pute, ils se contentent pas juste d’allumer des bûcher t’sais, ils attaquent partout… »
Tu saurais pas expliquer pourquoi t’en es certain. Tu vois pas qui d’autre en fait. Les mangemorts ils sont bien trop coincés dans leurs délires de sang-pur pour prêter attention à vous, surtout qu’y en a parmi vous des aristos. Tu repenses à Jamal, ça te fout en rogne tout ça, mais t’as pas trop envie d’embêter Filch avec ça.
« Vendu ! Avec toute la flotte qui vient de nous tomber dessus, j’suis pas contre un truc chaud. Par contre compte pas sur moi pour faire du ménage. »
T’as rien d’autre à faire puis tu comptais pas la laisser là toute seule au pied de la porte. Là dessus tu cales le sac que tu tenais sous ton bras et t’attrapes celui qu’elle tenait de l’autre, autant jouer le mec galant jusqu’au bout, là au moins Mère Supérieure serait contente, tu pries juste pour pas tout faire tomber.
T’essaye de ne pas sourire quand t’entends ta voisine promettre. Tu voudrais pas passer pour fragile ou un tendre, t’as quand même une réputation à tenir mais ça te soulage de l’entendre dire, t’as du mal à te l’avouer mais t’as besoin d’entendre ce genre de trucs en ce moment. Et elle te demande de promettre en retour, tu sais pas si c’est par politesse ou parce qu’elle t’aime bien elle aussi mais tu promets.
« C’est promis Filch, j’fais gaffe, j’ai pas envie de terminer comme les autres. »
Tu dis juste pas que t’as réglé leur compte à des moldus mais c’était des chasseurs, ils l’avaient mérité, t’as été imprudent et con en faisant ça. Tu t’es attiré des ennuis, tu t’es fais engueulé mais t’étais content d’avoir pu venger Jamal parce que personne d’autre l’aurait fait.
« Ouais… c’est pas faux c’que tu dis. Ça m’étonnerais pas qu’ils veulent pas que certaines de leurs magouillent s’ébruitent. »
Elle marque un point, tu dois le reconnaître. Mais tu restes convaincu que c’est les chasseurs qui sont responsables des disparitions inquiétantes.
« Et puis quoi encore, une petite maison dans la prairie ? »
Elle ne sait pas à quoi ressemble le logis de Malcolm Fairfax, et à vrai dire, elle n’est pas sûre d’avoir quelque chose à faire de cette image. Assoiffée de savoirs, on lui a également inculqué dès l’enfance que toute information vaut son pesant de Gallions. Mais la vie privée de Fairfax lui appartient, et elle n’a aucune envie de fouiller dedans. Non qu’il ne l’intéresse pas, c’est plutôt qu’elle le respecte trop pour vouloir ainsi percer les secrets de son intimité, à laquelle le discret barman semble tenir. D’autant plus qu’il fait preuve du même respect pour elle, l’interrogeant sur les derniers événements sans chercher à extraire une quelconque information à son sujet.
De la même manière, elle n’a aucune envie de le protéger… Déjà, parce qu’elle a plutôt le profil crevette que barracuda, et puis parce que Malcolm est parfaitement capable de s’en sortir tout seul. Sans même parler d’une éventuelle fierté masculine : ça ne semble pas être son genre, mais on ne sait jamais. Non, elle ne ressent pas de pulsion maternelle, tout au plus une vague envie de lui dire de prendre soin de lui, une question maladroitement formulée pour masquer le début de souci qui lui entortille le cerveau lorsqu’elle imagine Malcolm en difficulté. Est-ce donc cela, une amitié à l’âge adulte ? Ce sentiment qui n’avoue pas son nom, que l’on n’ose pas définir par la faute d’une pudeur développée au fil des ans ?
Peu importe d’où cela lui vient, les mots franchissent ses lèvres, mise en garde formulée comme une question. Fais attention à toi. Parce qu’elle n’a pas beaucoup d’amis, personne sur qui compter, personne à part lui qui se dévouerait pour l’aider juste comme ça.
Pour éviter de causer sentiments - ça n’est pas son genre, ni celui de Malcolm, de toute manière - elle entame l’ascension des escaliers étroits qui mènent à sa chambre de bonne tout en discutant politique. D’une voix si basse que c’est pratiquement un murmure, elle suppose que le Ministère a un intérêt dans la disparition des Shafiq, dont l’emprise s’affaiblit un peu plus chaque jour. Malcolm, lui, est persuadé que le coup vient de ces extrémistes moldus. Et il semble avoir une dent contre ceux qui prennent le surnom de chasseurs de monstres, qui prétendent que leurs congénères humains capables de magie ne méritent rien d’autre que les flammes de la damnation. S’il existe véritablement un Enfer, Ethel sait qu’il l’attend… On ne trempe pas dans les affaires de la pègre sans commettre un crime ou deux. Elle peut jouer les innocentes autant qu’elle veut, elle sait pertinemment à quoi servent les artefacts contrefaits que vend son arnaqueur de père. Elle sait encore mieux que les plantes qu’elle commercialise depuis peu ne sont pas employées pour soigner des maris à l’estomac fragile. Elle voudrait faire mieux, mais comment se sortir de cette fange morale alors qu’elle n’a jamais rien connu d’autre que les compromissions et les silences coupables de ceux qui en savent trop ? Non, s’il y a un diable, comme l’imaginent les fanatiques religieux, il a sur sa liste le nom de tous les Filch. Elle ne fait aucunement exception.
Mais pour Malcolm, elle voudrait imaginer autre chose. Pas exactement une petite maison blanche, ni une cabane abandonnée, juste… Autre chose que la crasse de Bezoar Street et son air vicié. Quelque chose qui lui plairait, même si elle ne sait pas très bien quoi. Pas le Paradis, mais un endroit tranquille. Il mérite au moins ça.
« J’ai pas besoin qu’on fasse le ménage pour moi » qu’elle répond. « De toute façon, c’est vite fait… » Le logis est si petit qu’on peut à peine le qualifier d’appartement. Tout au plus s’agit-il d’une chambre de bonne glorifiée, coincée entre deux pans de toit qui s’abaissent à des angles dangereux, dotée d’un vague coin cuisine et d’une douche sur le palier - elle partage les sanitaires avec les Londoniens qui se sont installés à l’étage du dessous. Sous l’appentis, un coffre reconverti lui sert de lit, ses maigres possessions enfermées à double tour sous son corps endormi. Elle partage l’endroit avec Simsul, hybride de chat et de Fléreur, juste assez félin pour apprécier un geste d’affection, mais pas assez pour chasser l’éventuel rongeur dissimulé sous les lattes du plancher. C’est petit, minuscule même, mais c’est propre, et c’est chez elle. Pour la première fois de sa vie, Ethel peut fermer la porte à clé et ne pas craindre ce qui se trouve derrière - un père dominateur, un mari en colère. C’est peu, mais c’est déjà mieux que tout ce qu’elle a connu auparavant, et puis elle peut grimper sur les toits pour observer le ciel – par beau temps, on aperçoit la mer, et le spectacle des flots l’apaise étrangement.
« Bienvenue chez moi - attention au chat » glisse la petite herboriste, refermant la porte derrière eux pour éviter que la créature ne décide de s’enfuir. Malcolm est son premier visiteur, et elle ne voudrait pas que l’animal prenne peur. Un feulement se fait entendre, auquel elle répond comme si elle reprenait une conversation. « Moi aussi, je suis ravie de te revoir, Simsul. Ça veut dire Grincheux, en coréen - j’ai trouvé le mot dans un dictionnaire, à Poudlard » justifie-t-elle rapidement à l’attention du Fairfax. Il sait sans doute qu’elle est à moitié coréenne, elle n’en fait guère mystère. L’héritage de sa mère, décédée alors qu’elle n’était encore qu’une gosse, est visible sur ses traits.
« Bon, c’est pas un palace, mais c’est un toit » constate-t-elle rapidement, un peu embarrassée soudain de cette proximité forcée par l’étroitesse des lieux. « J’ai pas de canapé, mais tu peux t’asseoir sur la chaise, je prendrai le lit. Il y a du thé dans le sac que tu portes, je vais vite ranger le reste » poursuit-elle, s’affairant déjà à diriger la bouilloire d’un geste de sa baguette magique. Un autre héritage de sa mère, un bout de bois sans grande valeur - pas même sentimentale. Ethel a à peine connu sa génitrice, qui demeure pour elle une éternelle étrangère. Elle ne s’est jamais préoccupée de savoir ce qu’il était advenu de sa famille de ce côté, supposant que, comme pour beaucoup de choses dans sa vie grise, la poussière ne valait pas la peine d’être creusée. Qui sait quels cadavres elle pourrait déterrer ?
« Et voilà. Où en étions-nous ? Ah oui, les magouilles du Ministère » elle reprend, un sourire mince étirant ses lèvres. « J’ai jamais compris pourquoi ils fronçaient le nez en nous regardant, alors qu’on sait tous qu’ils sont encore plus corrompus que n’importe qui, ici. » Simsul se frotte à ses jambes, et la petite scorpionne se sent soudain confiante. Peut-être est-ce le confort - maigre, mais bien réel - de se savoir chez elle qui lui inspire une telle remarque acerbe. Peut-être est-ce la présence de Malcolm, cette tranquillité qui ne se voile pas d’une curiosité malvenue ou d’une sollicitude exagérée. « En parlant de faire attention à soi, j’me demandais… Ça t'ennuie que je fasse quelques affaires au Hag’s Inn, parfois ? Je pourrais aller ailleurs, c’est juste que… »
Elle ne termine pas sa phrase - elle ne sait pas comment. C’est juste que ta présence me rassure un peu ? Pitoyable.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
JEUX 2024
TEAM SOMBRAL
speak softly
So no one hears us but the sky The vows of love we make will live until we die
Malcolm Fairfax
mob: bang, bang u're dead●
feuille de personnage
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 193
pseudo : WonderCat
faciès & dot : Jamie Bell - ethereal-rpg
doublon(s) : Antonin/Julian/Primrose/Diana
gallions : 1632
pronoms : He/him
décade : 37 ans
labeur : Serveur au Hag's Inn, le travail lui convient parfaitement, efficace et silencieux, malgré la paye minable, au moins il n'est pas obligé d'être agréable avec les clients, le contraire serait même très étonnant.
sang : Sorcier, statut inconnu, quelle importance ?
don : Animagus, il se transforme en écureuil. Petit animal de la forêt qui lui permet de courir le long des toits de Godric's Hollow en toute discrétion, mais surtout de passer du temps loin de tout dans la nature. Qui aurait cru qu'un caractère comme le siens affectionnerait un animal aussi inoffensif ?
myocarde : Le coeur ne s'est jamais emballé pour personne. Il préfère les brèves étreintes d'une nuit, peu importe avec qui, Malcolm n'est pas un sentimental, ne recherche pas l'amour, ne veut pas en donner, il n'en veut pas de l'affection des autres, il ne sait pas comment faire et il n'a rien à offrir.
allegeance : La pègre. Lui qui a toujours eu du mal avec l'autorité se plie aux ordres de mafieux sans poser de questions. Au moins en échange de ses services, il bénéficie de protection.
T’éclates de rire. Une vie paisible et bien rangée c’est rien qu’une blague pour les habitants de Bézoard Street. Vous pouvez juste en rêver mais jamais en sortir, à moins d’être chanceux, ce qui est aussi une blague ici. Les rêves, la chance, tout ça c’est du racontar, quelque chose qu’on se permet pas non plus parce que quand on revient à la réalité et qu’on voit toute la saleté et la grisaille qui nous entoure c’est encore plus déprimant.
C’est pas le genre de sujets que t’as envie d’évoquer avec Ethel non plus, les rêves ou les envies, ça serait trop bizarre, comme si tu franchissais une ligne interdite et tu te sentirais trop mal, comme si tu la trahissais. Ethel c’est le genre de petite souris discrète qu’il faut pas brusquer – mais pas embêter non plus – elle a son petit monde et ses petites affaires que tu peux juste regarder de loin, surveiller à la limite pour t’assurer que tout va bien mais pas rentrer dedans. Par contre si un jour il lui prenait l’envie de vouloir t’en parler tu sais que tu l’écouterais. T’aurais pas forcément la bonne phrase ou la solution à son problème mais tu la laisserais pas tomber. Et t’es quand même un peu touché que quelqu’un se soucie un peu de toi, fais attention à toi, c’est une simple phrase pour certains, mais pour d’autres ça veut dire beaucoup.
Après t’es pas sûr d’apprécier le sujet de la politique parce que t’y connais pas grand-chose non plus là dessus mais tu vas pas perdre l’occasion de cracher sur les gratte-papier du ministère ni sur les chasseurs, t’as même du mal à contenir ta haine. Tu le sais, t’en es persuadé, ils ont quelque chose à voir avec toutes les disparitions suspectes des sorciers et ça arrange bien le ministère que ce soit des gens comme vous, de la saleté en moins a balayer et même si c’était un aristo ou des leurs qui disparaissaient, ils trouveraient le moyen de rejeter la faute sur vous ou autre chose et tu dois avouer que ça t’énerve qu’ils fassent les aveugles comme ça, parce que eux ils pourront se mettre à l’abri quand tout dérapera mais vous serez les premiers a tomber.
Tu rumines pas longtemps, parce que vous êtes arrivés et que ce serait pas poli de faire la gueule alors qu’Ethel t’invite. T’essuies tes pieds sur le paillasson et tu entres, les sacs toujours dans les bras. Comme chez toi c’est pas le grand luxe mais c’est déjà un peu plus personnel. Tu tournes la tête pour voir le chat qui feule dans ta direction.
« Ravi de te rencontrer aussi mon gars – le matou feule une nouvelle fois – ça lui va bien, puis si tu l’appelles tu risques pas de te retrouver avec dix chats qui portent le même nom. »
Tu décroches un petit sourire. Tu l’envies un peu Ethel à cet instant. Elle sait d’où elle vient, elle a au moins quelques indices pas comme toi. Tu sais que tu t’en fiche toi de savoir d’où tu viens mais parfois tu te dis que t’aurais au moins aimé savoir quelque chose, comme si t’étais bien né à Londres ou autre part, juste un truc qui te permette de te rattacher et pouvoir dire je viens de là.
« C’est plus sympa que chez moi déjà – tu déposes les sacs sur la petite table et tu cherches le thé en essayant de ne pas trop fouiller dans le reste – tiens voilà, je peux t’aider à ranger si tu veux, ça m’dérange pas, j’aime pas trop rester à rien faire pendant que tu bouges. »
Tu sais pas si tu peux dire que t’es serviable de nature, ça a toujours été comme ça, à l’orphelinat les sœurs essayaient toujours de vous trouver une occupation quand elles vous laissaient pas jouer, t’as appris à coudre des boutons, repriser des chaussettes et cuire des œufs, chacun devait mettre la main à la pâte et ça t’es resté, comme il t’arrive parfois de te demander ce que penserait Mère Supérieure en te voyant maintenant, elle ne serait pas fière c’est sûr, mais bon à part elle y jamais eu personne pour croire en toi et te guider sur le droit chemin, au moins t’essaye de ne pas mettre aux oubliettes certains préceptes qu’elle t’as inculqué, tu lui dois au moins ça.
« J’te jure, ils se prennent pour des Saints, mais je suis sûr que si quelqu’un décidait de vendre tous leurs petits secrets ils seraient obligés de s’exiler sur la lune pour échapper à la prison. »
Simsul continue de te regarder comme si t’étais un troll – peut-être qu’il te regarderait autrement si il te voyait en écureuil mais t’as pas sûr d’avoir envie de tenter l’expérience.
« Bien sûr que non. »
T’es un peu surpris par la question, parce que le Hag’s Inn c’est le lieu pour y faire ses magouilles, y a pas besoin de se poser la question et vous les employés vous avez rien à dire parce que c’est parfois ça qui vous permet de payer le loyer et de pas manger des patates pendant des mois.
« C’est juste que quoi ? T’as des soucis ? On te colle au train ? »
Elle a l’air un peu embarrassée Ethel et tu sais pas quoi faire, tu te vois pas aller poser ta main sur son épaule.
« Si tu cherches un coin encore plus tranquille tu peux aller dans une des chambres là haut, bon ça sent pas la rose et y a des punaises de lit mais c’est encore plus discret si tu préfères. »
Elle aime bien le sourire discret qu’attrape son regard attentif, sur le visage de Fairfax. Ce sourire lui va bien, elle se dit aussi qu’elle aimerait le voir fleurir plus souvent : mais ce doit être un phénomène rare comme la floraison des cerisiers japonais. Bezoar Street ne mérite pas une telle douceur, et puis aucun rayon de soleil ne s’est jamais abaissé jusqu’au pavé de ce quartier, alors pourquoi rêver ? La plupart du temps, Fairfax arbore un autre genre de sourire, le genre qui n’atteint pas tout à fait ses yeux. Le genre qui rappelle qu’il vaut mieux ne pas lui chercher des Noises, parce qu’il a un sens de la plaisanterie assez particulier - ça implique ses poings, dans la tronche de celui qui cherche les ennuis et qui vient de les trouver. Mais ici, avec elle, quelques étages au-dessus de la ruelle malfamée, Malcolm sourit. Au chat, certes. Mais… C’est déjà ça ?
« C’était l’idée. Puis, bon, c’est un hybride, comme moi. Je trouvais qu’il méritait quelque chose de mieux que les classiques du genre Minou ou Choléracosmique. » Mieux que ce qu’elle a pu recevoir, ce prénom réutilisé depuis des générations - Etheldreda : encore heureux pour elle, on lui a fait grâce des dernières syllabes. L’étranger est inscrit sur son visage, mais pas sur ses papiers : ce pays qu’elle ne connaît pas, qu’elle n’aperçoit que dans le jeu mensonger des miroirs, qui restera sans doute toujours trop lointain pour être appréhendé. Sa malédiction vient de là, et peut-être quelqu’un là-bas sait-il comment y remédier… Mais Ethel n’a pas le moindre début d’idée de plan à ce sujet. C’est bien trop éloigné de ses préoccupations quotidiennes : échapper aux sautes d’humeur du paternel, résister aux moqueries de sa demi-soeur lorsqu’elle se donne la peine de passer à la boutique, s’effacer dès qu’arrive son demi-frère, l’haleine chargée d’un peu trop d’alcool pour être honnête. Glisser sans un bruit, éviter la pluie, être une ombre de plus parmi les silhouettes anonymes qui peuplent le quartier. Ne surtout, surtout pas se faire remarquer.
« C’est… » Il lui faut un moment pour trouver le bon mot; « Gentil. Tu peux poser ça là, juste à gauche. Merci » souffle-t-elle, en essayant de ne pas s’attarder sur le décompte mental depuis la dernière preuve de gentillesse qu’on lui a offerte. L’hiver dernier, peut-être ? Quand elle a rencontré le doux géant suédois dont les mains habiles donnent au bois une vie propre, celui qui a percé son secret sans même en avoir l’air - enfin, l’un de ses secrets. Parce qu’Ethel a beau être minuscule, elle a beau ne pas payer de mine et s’effacer plus facilement qu’un coup de crayon, elle porte plus que sa part de silences coupables. Elle a ses propres secrets, des petits bouts de rien accumulés au fil des ans, des confidences ramassées parce qu’elle était présente au bon moment, parce qu’elle sait écouter comme personne. Mais elle détient aussi des secrets qui ne sont pas les siens : ceux du père Filch, les magouilles et les petits délits, les trafics mal dissimulés et à moitié tolérés, les embrouilles de ses adelphes qui la croient trop idiote pour comprendre ce qu’ils ne mentionnent qu’à demi-mot, même les tourments de son ex-mari et la cause de sa chute du piédestal de la petite célébrité. Tout ça, Ethel le sait, mais elle n’en pipe mot. Pour l’instant, du moins. Et puis, comme une couverture épaisse au-dessus de tout cela, il y a la façade qu’il faut dresser chaque fois qu’elle sort des quartiers sorciers : parce qu’Ethel a beau avoir une baguette de seconde main et un chat qui n’en est pas tout à fait un, elle est une sorcière. Elle a beau ne pas avoir d’amis de l’autre côté de la frontière magique, ça n’en fait pas moins un secret de plus.
La réflexion de Malcolm ne lui échappe d’ailleurs pas. « Vendre tous leurs petits secrets, hm ? Je serais curieuse de voir ça… Mais j’imagine surtout que celui qui s’y risquera finira à Azkaban avant d’avoir pu dire Expelliarmus. »
Oh oui, elle serait curieuse. À combien se monnaie un secret de gouvernement ? Et combien pourrait-elle tirer, elle, de tout ce qu’elle sait mais garde frappé du sceau de la confidentialité ? Assez pour partir d’ici, sans doute. Assez peut-être pour se mettre à l’abri du besoin… Mais jamais assez pour être certaine d’une tranquillité mal acquise. La pègre pardonne encore moins que le gouvernement, et trahir un de leurs secrets serait punissable de bien pire qu’un séjour zéro étoile sur une île battue par les vents et la pluie.
« Je… Non ! Non, vraiment, c’est pas ça. C’est juste que… »
Ethel n’a jamais été éloquente. C’est rarement un problème, parce qu’elle a rarement besoin d’élever la voix, et parce qu’on lui demande encore plus rarement son avis sur quoi que ce soit. Elle est de celles qui suivent les ordres plutôt que de les donner, et ça lui convient très bien. Cela lui permet de ne pas trop réfléchir aux conséquences morales de ses actions, parce qu’il y a toujours quelqu’un de plus haut placé - quelqu’un qui peut se payer le luxe de ce genre de dilemmes éthiques.
« Non mais ça va pas la tête ?! » Un rouge soutenu lui grimpe le long du cou. Une fraction de seconde suffit pour que l’écarlate de la honte envahisse sa poitrine et ses joues. « Tu m’as pris pour… » Le malentendu serait presque comique, si elle ne venait pas d’inviter dans sa chambrette un type qu’elle ne connaît pas plus que ça. S’ils avaient cette conversation au pub, peut-être parviendrait-elle à botter en touche d’un roulement des yeux - ridicule.
Mais ils sont chez elle, dans cet espace un peu sacré, un peu confidentiel. Un espace dans lequel Ethel ne fait plus attention à la moindre de ses micro-expressions. Alors elle se perd en conjectures, elle bafouille et bredouille que « Mais pas du tout ! Je ne suis pas… Je ne pourrais jamais… Et puis, tu m’as déjà bien regardée ? » Peut-être que oui, après tout. Peut-être qu’il n’a fait que ça : la reluquer, en attendant de lui soumettre une proposition qu’elle ne saurait refuser. « Je suis pas… Non ! »
« Des affaires, je veux juste faire… C’est pas très licite, mais je me suis dit que tu t’en fichais, non ? Je veux juste, parfois… Vendre des trucs pour moi, tu vois ? Mais pas… Pas ça ! »
Et si Malcolm ne comprend pas, qui pourrait l’en blâmer ? Sûrement pas Ethel, qui confuse et rougissante, réalise petit à petit que ce qui lui a traversé l’esprit au rythme d’un éclair de lucidité n’était sans doute pas du tout ce que Fairfax avait en tête. Mais comment lui expliquer sans y mettre trop de mots que c’est le produit de ses heures supplémentaires qu’elle voudrait écouler ? Elle sait que si de telles machinations reviennent aux oreilles de la marraine Bulstrode, sa minuscule marge de profits pourrait bien se retrouver plus à sec que la Mer d’Aral un soir d’été. Est-ce que, dans le fond, elle ne préférerait pas mentir à Malcolm, et lui affirmer qu’elle est bel et bien une prostituée ?
Heureusement - ou peut-être pas - Ethel est génétiquement incapable de proférer un mensonge.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022
JEUX 2024
TEAM SOMBRAL
speak softly
So no one hears us but the sky The vows of love we make will live until we die