Freya n’eut pas besoin de tourner la tête pour sentir que quelque chose avait changé dans l’atmosphère. Elle était parfaitement à l’aise, une coupe de champagne à la main, échangeant des banalités avec ce sorcier qu’elle connaissait à peine. Sang-mêlé, certes, mais pas dénué de charme, ni d’intelligence. Pourtant, la conversation commençait à s’enliser dans les détails d’un règlement administratif dont elle n’avait cure, et son attention commençait déjà à dériver.

C’est à cet instant précis que son interlocuteur trébucha. Tout se passa très vite. Le sorcier, en pleine explication sur une récente réforme du Magenmagot, perdit soudain pied, ses bras battant l’air en une tentative maladroite de se rattraper. Le fracas de son corps heurtant la table du buffet attira immédiatement l’attention de la salle entière, coupant court aux discussions. Les regards se tournèrent vers la scène du désastre, tandis que certains invités étouffaient des rires nerveux.
Freya, pourtant, resta de marbre. Son regard glissa imperceptiblement dans la direction d’où venait le sort, reconnaissant la signature magique qui avait provoqué cette "malheureuse" chute. Son sourire resta intact, une imperceptible lueur de satisfaction au fond de ses yeux clais. Elle savait qui était derrière tout cela. Elle le sentait instinctivement au plus profond d’elle-même.

Marlon.

Elle soupira intérieurement, portant sa coupe de champagne à ses lèvres. C’était tout lui, cette façon subtilement brutale d’éliminer un concurrent sans même se montrer. Une part d’elle-même aurait pu être agacée par ce geste possessif, mais une autre part—celle qui le connaissait depuis si longtemps—trouvait cela presque touchant. Le besoin maladroit de protection, la jalousie à peine voilée. C'était une déclaration silencieuse, une affirmation de son emprise. Et si son féminisme aurait du s’insurger, une part d’elle adorait ce sentiment grisant.

Elle détourna brièvement le regard vers son malheureux interlocuteur, qui, aidé par quelques invités, tentait de se relever avec un semblant de dignité. Tout dans cette scène aurait pu la faire soupirer d'agacement, mais à la place, elle se sentit presque amusée. Elle connaissait Marlon depuis suffisamment longtemps pour comprendre que ce geste n’était pas simplement un caprice jaloux. C’était son langage, sa manière de dire : « Elle est à moi. »
Le murmure des conversations reprenait doucement dans la salle, et Freya posa calmement sa coupe vide sur un plateau. L’incident resterait gravé dans les esprits, et elle savait que Marlon, fidèle à lui-même, ne chercherait aucune reconnaissance pour son intervention. Il n’en avait pas besoin.

Son regard balaya la salle jusqu’à la sortie, où elle aperçut Marlon, une cigarette entre les lèvres, une coupe de champagne en main. Comme toujours, il s'éloignait, sans un mot, sans même un regard vers elle. Mais elle n’avait pas besoin de ça pour savoir qu’il veillait.
Freya haussa légèrement les épaules, une lueur amusée dans les yeux. La soirée venait de prendre une tournure beaucoup plus intéressante.

"Je fumerai bien une cigarette" songea t'elle

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Ça commence à se remplir. Ça commence tellement à se remplir que ça sent l’orgie. Avec les bourges bien comme il faut, ceux qui se donnent du Monsieur et du Madame en bonne société en se tapotant sur les épaules et en plantant leurs crocs dans les chaires comme ils le font avec les toasts au caviar, on est jamais véritablement à l’abri d’une partouze organisée de derrière les fagots. Parce qu’ils sont marteaux, Parkinson en tête.  Lui s’il tremble de partout et qu’il ne sait plus où il habite, c’est à cause des trucs qu’il prend. Augustus in shape. Y’a @Judith Gregorovitch d’’abord qui s’est jointe à toi comme si tu étais un phare et qu’elle c’était un bateau à la dérive. C’est presque le cas d’ailleurs puisqu’elle peine à faire de sa piètre vie un truc censé. Son mari n’est jamais là même s’il est plutôt bandant et elle semble perchée comme si c’était un putain de cacatoès. Manquerait plus qu’une belle branche où se poser. « J’aime être surprenante ! J’suis comme une bonne chtouille… J’attends dans l’ombre et pis j’te file envie d’pisser pendant deux ans. » Que tu jettes dans un rire gras. « Et toi alors, t’es là en célibataire ? Il n’est pas là l’beau gosse avec son manche à balai ? » Dis-tu en faisant mine de jeter un œil au-dessus de son épaule.
Alors que tu craques une nouvelle clope pour amener un peu de consistance à l’air plat de la bourgeoisie qui s’encanaille mais qui ne connait ni les réjouissances d’une soirée où les vêtements volent en même temps que la fumée ni la joie procurée par des mains promeneuses. Comme si les maîtres du jeu n’aimaient finalement pas prendre part à leur propre création. « Mettons, s'il vous plaît, un peu d'ordre à ces orgies, il en faut même au sein du délire et de l'infamie. » disait un certain Donatien. Mais eux n’ont aucune envie d’embrasser l’ordre qu’ils appellent pourtant de leurs petits-fours et de leurs coupes teintantes à chaque fois qu’ils jugent bon de se réunir. Ils sont l’infamie et l’infamie, c’est eux. Une blonde qui s’est approchée et qui arque son sourcil alpague ta récriminée de la bourgeoisie. Tu pouffes en écoutant ses propos et tu tends un doigt vers elle. « Toi tu m’plais la drôle.  La gratuité, c’est la raison de ma présence ici… » Tu baisses la voix pour que Judith et @Edith Trelawney soient les seules à entendre. « Ça… Et les p’tits sous qui tombent de leurs po-poches… » Que tu jettes en relevant tes lèvres dans un embrun souriant. « Des elfes ? Tes mains sont cassées la drôle ? » Que tu demandes d’un air mutin.
Puis comme s’il s’agissait d’une pièce de l’ancien temps où, Georges Gueux, cocu de son état se retrouvait à voir défiler l’ensemble des conquêtes de sa dame, les invités défilent. @Marlon Carrow en tête, parrain perdu de vue puisque ces mêmes bourgeois qui se voulaient dans l’entre-soi refusaient tous qu’on puisse s’y sentir différent dans cette communauté arriérée. « Faut croire qu’à force d’prendre des coups, on termine par en tirer quelque chose… Parrain. D’puis qu’papa est mort, j’ai jamais autant l’sourire aux lèvres, tu sais ? » Que tu jettes en même temps qu’une volute de Marlboro bien sentie. Qu’on tergiverse pendant des heures sur l’éducation, il n’y a pas pire que ces connards pour imprimer des règles dans la chaire. Quoique Marlon était l’un des rares à posséder encore un cerveau.
Alors que les pieds sont déjà douloureux de rester fixes ainsi et que le cerveau lui est douloureux de subir les assauts des couleurs immondes qui furent les tiennes pourtant, Parkinson le tripoteur et sa femme arrivent aussi. L’autre fait des cabrioles et se la joue sinistre de la magie. Parce qu’il ne vaut rien et qu’il se cache derrière un maquillage de grand homme. Sa poulette ne vaut pas mieux, elle est immonde aussi à le suivre comme si elle avait une laisse. Ils sont écœurants et ne méritent pas l’attention. Puis c’est au tour d’une autre influence de venir fleurir les rangs. Qu’est-ce qu’on dit déjà : que dans un panier d’crabes, les écrevisses sont reines. Et qu’la bave du vilain connard n’atteint pas la blanche connasse. Tu regardes Yaxley père, @Warlock Yaxley qui traine sa belle gonzesse et sa belle p’tite gamine. Enfin t’imagines. C’est fou comme les femmes suivent les hommes dans ce monde pourri par les racines du patriarcat. Tu fixes le type avec tes mirettes et un regard en recul. T’es comme la laguna des bagnoles anciennes : t’as aucun charisme alors tu fais tout comme. « Partout où l’alcool et la bouffe coulent à flot faut m’compter présente… Sieur Yaxley. Comme tous les vautours qui trainent ici, l’pouvoir et l’argent, ça fait couler l’eau dans mon p’tit jardin. Je suppose que c’est l’odeur de ce beau fromage qui attire Maître R’nard, hein ?  » Que tu prononces en portant une nouvelle fois le tube moucheté de goudron aux lèvres.

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Évidemment, ça arrive. Évidemment, l’élite sorcière, ô combien puritaine débarque. Les regards sont froids, médisants et les lèvres vomissent une hypocrisie malsaine. Ils ne s’aiment pas, ne s’apprécient pas. La plupart des convives, ils se détestent les uns les autres et pourtant, ils se serrent la main, la baise à l’occasion, du bout des lèvres, mais Edith le sait, le voit et le ressent, ce n’est que du poison qui est craché sous de belles paroles. Voici l’apanage des grandes maisons et c’est avec un plaisir non dissimulé que la sorcière s’est mêlée à la ronde. Consciente qu’elle est de sang-mêlée, qu’elle fait tâche sur le papier. Elle sait, Edith, qu’elle aura beau prendre grand soin de son apparence, aborder sur le sac, l’écusson du luxe, elle sera toujours une parvenue, un parasite. C’est tellement perceptible que ça l’amuse et elle apprécie vraiment d’occasionner une gêne apparente, non dissimulée. C’est ô combien jouissif quand ils défilent tous et s’étonnent de la présence du petit peuple ici. Mais lui aussi à le droit de venir en ces lieux, de s’abreuver à la même source car sans la plèbe, les puissants ne sont rien. Il y a même ce cher premier-né Parkinson qui se dit ravie de les voir. Une pensée la traverse alors. Quelque chose lui chatouille dans le pantalon ou est-il réellement aussi mielleux ? Quoiqu’il en soit, difficile de croire qu’il partage le même nom et le même sang qu’une certaine autre Parkinson.
Et c’est donc avec un sourire feintée sous un air renfrogné que la sorcière jubile. Elle rend chacune des salutations, d’un hochement de tête et provoque. Volontairement, Edith évoque les elfes de maison pour savoir qui va mordre à l’hameçon. Choix du roi ou de la reine, c’est le patriarche Yaxley qui répond aux propos. Le ton est sarcastique et il ne s’en cache pas. Ça arrache un rire à la sorcière qui réplique sans attendre — Madame. Qu’elle indique, volontairement. On ne plaisante pas avec le titre et elle ajoute enfin — Je vous laisse vous en quérir, Monsieur. Après tout, les hommes biens nés comme vous, connaissent les règles de la galanterie, j’imagine, non ? Sourire de vipère qui s’étire sur les lèvres, elle ajoute — Si une femme s’en charge, cela ferait très classe moyenne, vous ne trouverez pas ? Regrettable, d’égratigner ainsi l’image, mais elle ne l’ajoute pas, se contente de le fixer avec intensité quelques secondes avant de poser le regard sur sa petite famille. L’épouse, ravissante, une belle plante que l’on exhibe. La fille, squelettique, la tête relevée comme si elle avait le monde à ses pieds, une morveuse, une de plus et future mégère, assurément.

Son regard se pose sur la jeune inconnue à côté d’elle. Elle a le langage familier, l’inverse de l’aînée Trelawney, mais la réplique facile et ça l’amuse. Duo improbable, a-t-elle compris que la sang-mêlée cherchait à provoquer, plus qu’autre chose, mais à sa façon. Elle se retient de rire en l’entendant s’adresser à « Sieur Yaxley » Et elle se retient de rire, Edith, songe que ce cher Sieur Yaxley est un homme ambitieux, trop, un de plus. Alors Edith ajoute — Voyez les piques-assiettes sont aussi présents pour les festivités. Ça ne se refuse pas. Clin d’œil complice envers la jeune femme avant d’ajouter à voix basse, uniquement pour elle — Je suppose qu’on ne peut pas l’assassiner, celui-là ?
Quel dommage.
Mais, elle se fige presque immédiatement, Edith. Paulina est là. Bien sûr qu’elle est ici, la diva en noir. Toujours aussi belle, toujours aussi froide. Et cette robe, l’ancienne préfète est bien obligée de reconnaître qu’encore une fois, elle lui va à la perfection. Échange de regards, leur relation n’est rien et les faits de cet été sont prescrits. À la question de Paulina, Edith garde les lèvres closes. D’autant que la sorcière semble proche des Yaxley. Aucun doute, Paulina a toujours eu mauvais goût pour ses fréquentations songe Edith avant de faire quelques pas vers son amie Judith. —  Je ne connais pas la moitié des gens ici, mais ils m’indiffèrent presque tous, hormis toi. Je suis contente de te voir. Elle préfère changer de sujet, quitte à tourner le dos à sa rivale d’autrefois.

résumé:

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Solitude angoissante, alors que tu fais ton entrée dans cette soirée tant attendue. Personne à ton bras pour guider ton pas. Tu te sens nue sans le regard attendrissant de Mikhail pour te montrer le chemin. Sans son aile protectrice, il t’est difficile d’apprécier ce genre de mondanité, surtout lorsque tu es dans les premières arrivées. Heureusement pour toi, @Mila rowle trône à une place centrale, encore seule. Soulagement dans les traits alors que tous les autres visages te sont inconnus, tu la rejoins d’un pas décidé avant d’entamer la conversation. Étonnée de la voir à ce genre de mondanité, tu ne peux t’empêcher de lui montrer ta surprise. Un petit rire sort d’entre tes lèvres alors que tu entends sa réponse surprenante. Mila est un personnage particulier. Vous n’avez jamais été réellement amies, pourtant vos brides de lien cousues à Poudlard se consolident un peu ces derniers temps. « Non, il est malheureusement en mission. » Tu ne peux t’empêcher de sourire à sa remarque sur ton époux. Fierté masquée d’appartenir à cet homme que beaucoup t’envient. « Je vois qu’il t’a marqué. » Accompagné d’un léger clin d’œil avant que la Rowle ne soit accaparée par de nouvelles arrivées. Verre de champagne à la main, les bulles viennent rafraîchir ton palais alors que tu remarques la famille Yaxley faire son entrée. Tu observes de loin les échanges houleux de ta belle-famille avec les Parkinson, que tu connais seulement de nom. Puis, @zorah yaxley reporte son attention sur toi, belle-sœur, collègue, amie. Autant de casquettes qui ne rendent absolument pas hommage à l’admiration que tu lui portes. « Un peu déçue qu’il n’ait pu se joindre à moi, mais je suis contente de vous voir. »  Surtout, toi.  « Si mon changement de service a bien un désavantage, c’est de ne plus pouvoir te croiser aussi souvent. » Tu poses ta paume sur la sienne avec douceur.

Toujours plus de monde dans cette pièce qui semble se rétrécir. Tu commences à compter les verres restés sur le buffet. Avec un plaisir non feint, tu aperçois la silhouette si familière d'@edith trelawney. Amie de toujours, tu observes ses contours si élégamment vêtus et attends patiemment qu’elle ait fini de parler pour qu’elle puisse te rejoindre. « Exactement. » Une nouvelle gorgée de champagne. « Moi aussi. Je n’étais pas certaine que tu allais venir. Toi aussi, tu es là en célibataire ? » Rassurée par le monde pas si inconnu qui t’entoure à présent, tu commences à te détendre.

Résumé:

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Freya avait observé Marlon s’éloigner, ses mouvements calculés, comme à son habitude. Elle avait senti une vague d’amusement la traverser. Cet homme pouvait se montrer prévisible dans sa manière de vouloir contrôler les choses, sans jamais se montrer trop évident. Toujours dans l’ombre, pourtant prêt à intervenir dès que nécessaire. La maladresse d’Edouard était trop grosse pour n’être qu’un accident, et le passage – délibéré- de Marlon dans son champ de vision, était un acte d’aveu.
Elle fit un pas de côté, laissant ses yeux vagabonder sur la foule, puis se dirigea lentement vers la sortie, veillant à ce que son départ passe inaperçu. Quelques regards se tournèrent vers elle, mais personne n’eut l'audace de l'arrêter. La coupe de champagne dans sa main maintenant vide, elle la déposa élégamment sur un plateau de serveur en passant.
Une fois hors de la salle de réception, Freya regretta de ne pas être passée au vestiaire récupérer son manteau, l’air frais de la nuit venant doucement caresser sa peau. La porte qui menait à l’arrière du bâtiment était légèrement entrouverte, laissant échapper une faible lueur et un mince filet de fumée. Elle s’avança, son pas mesuré, silencieux, jusqu’à apercevoir Marlon dont la silhouette à peine visible dans l’ombre.
Il tirait calmement sur sa cigarette, le regard perdu dans la nuit, sans pour autant manquer de rester alerte. Freya s'arrêta à quelques mètres de lui, puis, dans un geste calculé, fit un léger bruit de pas sur le gravier pour attirer son attention.

— Tu m'en offres une ? demanda-t-elle doucement, une lueur dans les yeux, bien consciente que cette simple demande portait tout un sous-texte.

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Avant de t’éclipser jouer un mauvais tour au malheureux qui rôdait autour de ta promise, tu adresses un sourire étonnamment sincère à @Mila Rowle, dont le parler fleuri te paraissait presque rafraîchissant, au milieu des piques que se lançaient Yaxley et Parkinson. « Je suis ravi de te voir si heureuse. Si jamais tu venais à t’ennuyer, n’hésite pas à venir faire un tour dehors, je t’offrirai une cigarette. » Il était légèrement incongru de la féliciter de la sorte alors que le décès de son père semblait être la raison de son bonheur. Mais qu’importe, tu étais très bien placé pour savoir à quel point les relations avec un géniteur pouvaient s’avérer tumultueuses. Parfaitement conscient que Mila ne chercherait pas à discuter avec toi par fantaisie, tu uses du prétexte de la cigarette gratuite pour attirer son attention. Elle était ta filleule et quoiqu’elle fasse, tu avais le devoir de garder un œil sur elle, de près ou de loin.


Un sourire discret traverse tes lèvres, presque imperceptible, en entendant le bruit subtil des pas de Freya dans le gravier. Sans te retourner tout de suite, tu tires calmement sur ta cigarette, laissant la fumée s’élever et se disperser dans l’air frais de la nuit. Elle est venue te rejoindre, défiant les regards de la soirée mondaine à l’intérieur.
Finalement, tu te tournes vers elle, l’ombre d’un sourire sur le visage, tes yeux capturant cette lueur malicieuse dans les siens. « Comment pourrais-je vous refuser cela, Miss Abbott ? » Tu t’avances vers elle, sortant le paquet de cigarettes de ta poche avec un geste précis et contrôlé.

Tu recules d’un demi-pas, laissant le silence s’installer, un silence complice, rythmé par la lueur rougeâtre de vos cigarettes dans l’obscurité. D’une voix basse, presque murmurée, tu ajoutes : « Navré que ton prétendant se soit montré si maladroit. J’espère que cela n’a pas gâché ta soirée. » Le ton de ta voix est à peine ironique, mais le sous-entendu est clair. Cette soirée mondaine n’est qu’un prétexte pour maintenir les apparences, et pourtant, dans cet instant volé, tu te sens étrangement plus libre que lorsque tu t’étais retrouvé au beau milieu de ce petit groupe de convives, tous plus hypocrites les uns que les autres.  Tu lèves ta coupe de champagne, l’observant à travers la lueur faible de la nuit. « À ta discrétion, Freya. » Puis, après une gorgée, ton regard devient plus intense, et tu murmures, sur un ton qui se veut presque complice : « Et la prochaine fois que tu veux attirer mon attention, essaie de trouver quelqu’un à ma hauteur. »

RÉSUMÉ:

INVENTAIRE:

TENUE VESTIMENTAIRE:

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Il sortit un paquet de cigarettes de sa poche et en sortit une qu’il lui tendit. Ses doigts frôlèrent les siens lorsqu'elle la prit, le contact à peine perceptible, mais suffisamment pour qu’il fasse passer un message.

Freya alluma la cigarette d’un rapide coup de baguette, soufflant lentement la première bouffée. Le silence s’installa un instant, dense, comme suspendu dans l’air frais de la nuit. Puis, sans le regarder, elle murmura :

"Tu es satisfait de ton œuvre ?"

Il se bornait jusque là à la vouvoyer, mais il se comportait comme un garnement ce qui amusait Freya autant que ça l'exaspérait.

Elle pouvait presque sentir le sourire en coin de Marlon sans avoir à le voir. Il n’avait pas besoin de répondre ; le léger rictus qui flotta sur ses lèvres lui suffit. Sale gosse.

Freya tourna enfin la tête vers lui, le regardant dans les yeux, ses traits impeccablement composés, mais une lueur de défi brillait au fond de ses prunelles.

"Ma discrétion ?" Etait-il sérieux ?

Marlon incarnait aux yeux de la plupart des gens, la rigueur, l'intransigeance, et même, la raideur. Cependant, Freya avait, au cour de l'année, découvert quelque chose dont très très peu de gens pouvait témoigner. Son sens de l'humour particulier.

"Il me parlait de travail..."

Alors oui, effectivement, c'était sans doute un prétexte pour tout autre chose, puisque les yeux d'Edouard, elle l'avait remarqué, avait trop souvent tendance à glisser vers son décoté qu'autre chose. Freya laissa échapper un petit rire, un rire léger, presque moqueur, mais teinté d’une complicité indéniable. Elle porta à nouveau la cigarette à ses lèvres, les yeux rivés sur lui.

"La prochaine fois que tu veux affirmer ta propriété", murmura-t-elle en soufflant la fumée, "essaie de faire moins d'éclat, tu as failli ruiner ma robe."

Edouard tombant sur le buffet avait failli ruiner sa robe. Mais c'était du pareil au même. Ils restèrent ainsi, l'un à côté de l'autre, la nuit les enveloppant dans son calme, tandis que la fête continuait à l’intérieur.

RÉSUMÉ:

INVENTAIRE:

TENUE VESTIMENTAIRE:

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Spectaculaire. L'événement autant que son entrée en matière. Perchée sur ses talons, grande dame qui survole l'assemblée (membres du gratin dont les ragots sont son meilleur gagne-pain) Teodora réajuste le col de son chemiser après son arrivée par transfiguration. Elle ne manque pas d'être assaillie par un elfe de maison qui s'adonne docilement à sa mission : vérifier les cartons d'invitation. Pétasse la majeure partie du temps, certes. Mais la Skeeter a tout de même l'amabilité de voir ces créatures comme des égaux, ou du moins des êtres respectables. Elle doit sans doute cela à celle qui s'occupe de sa maison, ses loyaux services lui sont autant indispensables qu'appréciables. Tout ça pour dire qu'elle ne se présente pas au petit être avec le dédain mondain qu'elle a si bien appris à faire valoir. Fléchit même légèrement les genoux pour lui tendre l'objet et ne pas le lui arracher des mains en le récupérant. Une fois l'identité vérifiée, elle peut se lancer dans ses activités préférées... Laisser traîner son regard et ses oreilles partout en ces lieux puant suprématisme et oseille. D'autant plus qu'elle se sait presque invitée d'honneur (elle a juste l'ego bien plus gros que le cœur). Il est connu du grand public que la blonde est une paparazzi du Daily Prophet. Et le journal est, comme qui dirait, au cœur de la fête. Sa présence risque de faire jaser, quand bien même l'article n'est pas signé de sa main. Les clichés, par contre, sont bien les siens. Sourire aux lèvres, un exemplaire dans la main et un flûte de champagne dans l'autre, la Skeeter semble jeter ses propres fleurs en constatant la qualité des photographies se mouvant sur le papier.

Le temps passe et elle collectionne les discussions de surface. Sur la pluie, le beau temps et la publication qui parle autant. Son regard balaye la salle et elle y croise @Marlon Carrow qu'elle salue d'un levé de verre, mais qui semble ne pas l'avoir remarqué. Préoccupé par autre chose, comme une envie pressante de rejoindre le balcon. L'appel de la nicotine, peut-être ? Non, il n'aurait pas tant un pas de hâte. Un léger hm suspicieux, comme elle en a tous les quatre matins, lui échappe tandis qu'elle boit une gorgée, non sans quitter des yeux le mouvement de son aîné. Jusque là adossée à une colonne divinement taillée, Teodora allait s'apprêter à le rejoindre lorsqu'une main vient effleurer son bras. Un regard en biais et elle reconnaît la matriarche Carrow. Oh, bonsoir madame. La vieille dame fait fi des banalités. La blonde la connait comme étant de ses commères de la haute société sorcière. Une grand-mère des plus classique, en somme. A la différence qu'elle n'est pas n'importe qui et touche des belles sommes. La journaliste a déjà reçu des louanges  sur son travail de la part de celle qui a engendré son partenaire de méfaits, dans l'ombre des activités mangemorts.

La vieille dame fait fi des banalités et, d'un geste du doigt recourbé, invite la jeune femme à se pencher pour l'écouter. Elle lui glisse à l'oreille que quelque chose se trame, chez son fils. Qu'il traîne d'un peu trop près, si vous voyez ce que je veux dire, avec une collègue. La flamme d'une curiosité médiatique semble aussitôt brûler dans son regard. Oh. Vous m'en voyez journalistiquement ravie. Un clin d'œil lui est offert, suivi d'un remerciement. Et Teodora s'avance vers ce qui pourrait bien être une nouvelle mine d'or et d'argent.

L'air frais du balcon rempli ses poumons avant qu'elle ne les embrume d'un bâton de nicotine qu'elle allume du bout de sa baguette. Et après avoir craché son premier écran de fumée, elle prétend la charmante surprise. Marlon, darling ! Vous ici. Aller savoir si son sourire est sincère ou purement mutin, à savoir qu'elle s'immisce dans quelques affaires en plus de minauder par pur amour de taquiner son aîné. Tu ne réponds même plus aux salutations, j'ai connu meilleure éducation. Sa main s'est posée contre son cœur, dans un geste à peine d'exagération. Elle se laisse par la suite guidée en direction de la femme à ses côtés. Que la journaliste n'a pas manqué d'analyser, de bas en haut et de haut en bas, avant de feindre l'ignorance. Enchantée, et vous êtes ? @Freya Abbott du ministère, bien évidemment. Mais il lui est toujours amusant de prétendre qu'autrui n'est pas si important. Là où c'est, en réalité, plutôt elle qui débarque d'on-ne-sait quel sentier.

résumé:

inventaire:

tenue:

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« …Pas intéressée par une interview. Vous m’en voyez desolée Miss Skeeter. C’est bien à titre professionnel que vous êtes parmi nous non ? »

La journaliste était beaucoup trop exubérante pou ne pas faire semblant d’être surprise de les croiser ensemble, un regard calculateur passant de Marlon à elle avec cet air inquisitif propre aux fouineuses des rubriques people. Mais Freya ne s’en souciait guère ; Teodora et ses petites manigances n’étaient qu’un bourdonnement de fond qu’elle supportait par politesse, sans y accorder la moindre importance.
Freya resta impassible, esquissant à peine un sourire poli, un éclat froid dans les yeux. Il lui était parfaitement égal que Teodora imagine ce qui lui plairait ; elle ne se donnerait pas la peine d’entrer dans ce petit jeu.
« Eh bien, bon courage avec vos… investigations, » lança-t-elle, « Monsieur Carrow. Merci pour la cigarette. »

Puis, sans s’attarder davantage, Freya se redressa et regagna la salle d’un pas tranquille, comme si rien ne s’était passé.

RÉSUMÉ:

INVENTAIRE:

TENUE VESTIMENTAIRE:

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Sous les premières bouffées de nicotine, tu sens à peine ses doigts effleurer les tiens, mais ce contact, bien que fugace, est assez fort pour laisser une empreinte. Freya, avec sa retenue calculée et sa voix à mi-chemin entre l’agacement et l’amusement, tente vainement de te remettre à ta place. « Oh je t’en prie, moi aussi je te parle de travail et pourtant…. » Le reste de ta phrase s’évanouit, bien malgré toi. Il y a des choses qui méritaient d’être tues lorsque l’on se retrouvait ainsi exposé sous les projecteurs de l’Emerald. « C’est ce cher Edouard qui a failli ruiner ta robe. Et de toute façon, tu es mieux… » Cette fois-ci, tu t’interromps brusquement. Et pour cause, tu apercevais déjà une tempête se lever à l’horizon : Teodora Skeeter. Journaliste à l’affut du moindre geste insignifiant à changer en scandale, et mangemort de surcroît. Rien et absolument rien ne pouvait justifier qu’elle te salue de façon si familière. Et pourtant, voilà que le mal est fait. D’ordinaire, tu te formalisais peu de ses manières, mais alors que Freya se fait le témoin de la scène, tu te crispes malgré toi. « Navré, je suppose que tu t’es montrée trop discrète pour que je te remarque. »

Teodora feint la surprise à merveille, comme si elle ne savait pas exactement qui était Freya, et tu sens poindre une irritation sourde. Tu remarques le regard calculateur de Miss Abbott, qui dévie légèrement vers toi tandis qu’elle répond à Teodora avec un sourire poli, voire glacial. Et elle, qui semblait si à l’aise avec toi un instant plus tôt, se montre alors parfaitement détachée, comme si tout ce petit manège ne l’atteignait pas. Puis, elle te remercie de la cigarette d’un ton si distant que cela te prend de court, comme si Teodora, et son comportement envahissant, avaient eu raison de sa patience.
Freya t’abandonne ainsi, sur le balcon, sans même te laisser le temps de lui répondre. Elle s’éloigne d’un pas tranquille sans un regard en arrière. Il va s’en dire que tu saurais le lui rappeler à la première occasion qu’il te serait donnée.

Tu fais de ton mieux pour contenir ton agacement, adoptant une posture rigide, mais le malaise persiste, surtout avec Freya disparue dans la foule et la perspective d’avoir à échanger avec Teodora. Un rictus à peine contenu vient effleurer tes lèvres tandis que tu murmures d’un ton réprobateur : « Nous ne sommes pas censés nous connaître au point de se saluer avant autant de familiarité. Tu te doutes bien que je ne lis jamais ta rubrique. Alors comment comptes-tu justifier une telle proximité ? »

RÉSUMÉ:

INVENTAIRE:

TENUE VESTIMENTAIRE:

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L'austère du Ministère ne prend pas même la peine d'accorder une poignée de main avant de s'en aller. Face à ce spectacle, Teodora arque un sourcil, fronce l'autre et regarde l'intempestive (elle est à peine dramatique) pester ailleurs. La main qu'elle offrait plus tôt vient s'écraser délicatement contre son haut, comme si elle y essuyait les résidus de mauvaises ondes. Mais quelle, elle ne termine pas sa phrase, On ne peut plus dire bonjour, de nos jours... Un soupir lui échappe, c'est pour des comportements comme ça, pour ne pas dire la moindre contrariété, qu'elle et son cher confrère et grand frère Julian prennent plaisir à afficher tout ce beau monde. Elle grommelle à demi-mots, à mi-voix, plus pour elle-même que pour être véritablement entendue par qui que ce soit.

L'attention glisse de nouveau rapidement sur la principale raison de son déplacement jusqu'au balcon. Le ton est aussi monocorde qu'à l'accoutumé, mais Teodora pourrait mettre sa main à couper que Marlon, s'il en avait l'occasion, la soutiendrait par le col par dessus le balcon. Elle décide de jouer l'indifférence en haussant les épaules et tirant sur sa cigarette une nouvelle bouffée salvatrice. Oh, vraiment ? Elle pourrait presque lui recracher sa fumée au visage, si elle n'en gardait pas moins beaucoup d'estime à son égard. Il a, à ses yeux, l'importance du mentorat. Votre mère m'adore, de par son amour du sensas, et sollicite mon attention à chaque occasion comme celle-ci. Elle réhausse la tête. Une fois de plus, ça n'a pas loupé. Comme une confirmation de l'argument qu'elle vient de soulever. Nous nous sommes ainsi vus des nombreuses fois et avons échangé bien des banalités... Oh, et j'ai cette fâcheuse tendance à être familière avec la terre entière. (ça a le mérite d'emmerder son monde, et ça, c'est tentant.) De ce fait, un : nous nous connaissons. Deux : vous n'êtes pas si spécial, M. Carrow. Et il y a sans doute dans son ton une once de vexation. Enfin ! Je ne retiens pas. Allez donc jouer la galanterie et excusez-moi auprès de madame j'en-oublie-les-courtoisies ? La discussion pourrait se conclure ici, si le sorcier décide de s'en aller. Ca lui est égal. Madame peut continuer de fumer, tout en notant mentalement qu'elle pourrait bien avoir sur le feu un nouveau sujet.

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Tu observes Freya s’éloigner, une tension palpable dans ta posture. L’irruption de Teodora venait de briser l’un de ces rares moments hors du temps, auxquels tu tenais tant.

Skeeter faisait toujours preuve d’autant de tact qu’un sombral dans une volière. Tu te tournes lentement vers elle, le masque impassible, mais les yeux trahissant une pointe de froide irritation. Elle joue les indifférentes, tire sur sa cigarette comme si elle n’avait pas tout gâché, et balance ses répliques cinglantes avec la nonchalance d’un chat qui fait tomber un verre pour voir ce qui se passe. Tu relèves un sourcil - signe palpable de ton mépris face à la vulgarité- devant ce début d’insulte qu’elle s’apprêtait à formuler à l’égard de Freya. « Tout le monde ne peut pas être sensible à tes charmes. » Ta voix est basse, contrôlée, chaque mot soigneusement aiguisé. Tu la laisses dérouler son discours, mentionner ta mère et son amour du sensationnalisme. Comme toujours lorsqu’il est question de la matriarche, ta mâchoire se crispe et ton ichor se glace dans tes veines. « Je crains qu’Adèle Carrow n’ait plus toute sa tête, malheureusement. Si tu cherches une source fiable pour rédiger ton prochain article, tu devrais te tourner vers quelqu’un d’autre. » Et surtout te laisser bien à l’écart de la lumière des projecteurs. Mais visiblement, Teodora avait tout autre chose en tête. « Pourquoi venir perdre ton temps avec moi, si je ne suis pas si spécial ? »

Un bref instant, le silence s’installe, mais tu te refuses à quitter la scène. Tu restes là, non pas par choix, mais parce que partir maintenant ne ferait qu’attirer davantage l’attention. Alors tu ajustes légèrement le ton de ta voix et imites sa réplique précédente. « Un : je ne vois pas pourquoi ce serait à moi de présenter des excuses à ta place. Deux : si quelqu’un devait présenter des excuses, ce serait plutôt Miss Abbott. C’est un véritable outrage que de ne pas serrer la main de la plus grande journaliste du pays. » Le sourire moqueur en guise de brouilleur de piste.

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Et c'est là bien dommage. Prononcé comme une évidence, la clope au bout du bec. Quelle faute de goût cela est, de ne pas l'apprécier.

Bien des choses séparent Teodora des purs à leur con sang uinité. Mais s'il y a bien un détail qu'ils semblent partager, c'est le rapport conflictuel aux parents. Non, sérieusement, la journaliste ne pense pas (dans toute sa carrière et même bien avant) avoir rencontré ne serait ce qu'un.e Sang Pur qui n'a pas la mâchoire serrée ou le regard en l'air à l'annonce d'un ancêtre. Peut-être parce que ces familles ne sont pas connues pour leur amour, mais plus pour la fierté de l'engeance sans tâches. Marlon ne déroge pas à la règle. Même si, par question de tâche, monsieur est loin d'avoir les mains impeccables. Que cela soit au sens propre comme au sens figuré. Mangemort qui a d'éventuels secrets médiatiquement à croquer.

Qui dit que je cherche toujours la fiabilité ? Un sourcil se hausse d'un air mutin. La véracité de ses articles compose 85% de son devoir. Les 15% restants sont là pour l'amour du drame et des déboires. Même si, la plupart du temps, ce n'est même pas elle à qu'il faut en vouloir. Les écrits mentent, les photographies beaucoup moins. Et la Skeeter, contrairement à son aîné, est une rédactrice au second degré. Les ragots radio, eux, par contre...

La blonde hausse les épaules face à la question du Carrow. Tu es, à mon goût, l'un des moins désagréables de toutes ces mondanités. Car s'il y a bien quelque chose que Teodora déprécie autant que les moldus qui en veulent aux sorciers, ce sont les Purs qui la prennent de haut parce qu'elle n'est pas du même pedigree. Cocasse, sûrement, pour une mangemort d'avoir une dent contre l'élite sorcière autant que pour les sang-de-bourbes que l'on dépeint comme le Malin. Mais ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit : Merlin sait à quel point tu es désagréable. L'amour veaudelune d'arrêtera probablement jamais entre ces deux là.

Un sourire étire ses lèvres tandis qu'elle hume avec approbation. Désagréable, mais beau parleur. Brosser la Skeeter dans le sens du poil fonctionnera toujours, il faut se l'avouer. Bien des gens me doivent des excuses ici, si tu veux mon avis. Mais bon, je ne suis que de petite bourgeoisie. Pas assez gradée pour madame. Elle écrase le nez de sa cigarette dans un cendrier à pied, qui trône fièrement sur le balcon des fumeurs, avant de plonger son regard dans celui de Marlon. C'est quelque chose qu'elle fait toujours. Déjà parce qu'elle n'a pas peur d'imposer son regard à celui d'autrui, mais également parce que c'est la façon la plus enfantine de lire les pensées, en règle générale. Dans le cas de son aîné occlumens, ce n'est pas la réalité des choses. En fait, le Carrow a plutôt appris, avec le temps, à reconnaître les regards qui veulent dire j'insiste ou je confesse sur le plan d'un conseil. T'excuser de ma part, voire même me faire porter le mauvais rôle, t'attirera des faveurs parmi les autres hauts placés dans ton genre. C'est toujours utile d'avoir des amis... Ou Alibi, appelle ça comme tu le souhaites. Marlon a l'amabilité d'un limier. Cela pourrait un jour lui coûter dans certaines... Activités. La méfiance et la délation, au Ministère, tourne presque aussi vite que dans le petit monde des impressions hebdomadaires. Enfin! Ses talons claquent sur le sol alors qu'elle recule de quelques pas. Je commence à m'ennuyer, je m'attendais à plus... Palpitant, en venant à cette soirée. Elle désigne, d'un geste du menton, son arme préférée (son appareil photo) qui n'a pas été dégainée une seule fois. Monsieur Carrow... à lui offrir, ainsi, une porte de sortie qu'il est tout à fait libre d'accepter.

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Tu fais mine de soupirer, un geste calculé, laissant la fumée s'échapper lentement de ta bouche. Teodora, avec ses airs de reine du scandale, t’amuse bien plus que tu ne voudrais l’admettre. Elle parle sans filtre, pique là où ça fait mal, mais il y a dans sa façon d’être une légèreté qui te change agréablement des jeux de dupes de ces soirées.

« Peut-être que tu devrais justement songer à chercher la fiabilité, cela te vaudrait une bien meilleure réputation. Et peut-être même que l’on te saluerait plus souvent dans ce genre de réceptions » lâches-tu, le ton empreint d’une exaspération feinte, tes yeux roulant légèrement pour accompagner tes mots. « Mais je note le fait que ma compagnie te soit agréable. Bien que je n’en ai jamais douté, j’apprécie ta sincérité. » Un sourire carnassier se dessine sur tes lippes, alors que tu sais d’avance qu’elle t’aurait bien volontiers maudit, si elle en avait eu les capacités.

Tu observes ses gestes assurés, son regard perçant qui ne cille jamais. Elle est trop à l’aise, trop consciente de l’effet qu’elle produit, et c’est précisément ce qui te divertit. La Skeeter est une équation que tu ne cherches même plus à résoudre, et c’est probablement pour cela que tu la tolères mieux que la plupart des autres ici. « J’ai passé l’âge de faire porter le mauvais rôle à qui que ce soit. Et puis, tu n’as pas besoin de mon intervention pour être considérée comme une harpie. »

Tu te redresses légèrement, écrasant ta cigarette sur le rebord du balcon avec une lenteur délibérée. « Oh ma pauvre, tu t’ennuies… Mais dis-moi, Teodora, est-ce vraiment le palpitant d’un scandale que tu cherches ce soir ? » Un sourire presque imperceptible se dessine sur ton visage, et tu ajoutes, le ton faussement nonchalant : « Ou bien est-ce que tu espérais croiser Neela Patil ? »

Tu la fixes, savourant l’idée d’avoir peut-être trouvé une faille dans son armure. « Après tout, je suis sûr qu’elle adorerait poser pour l’une de tes fameuses couvertures. »

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Tu feras attention aux portes, tes chevilles ne vont plus passer. Bien audacieux de sa part, il faut l'avouer. Mais ça l'amuse, de le remettre à sa modeste place. Tout comme le sorcier n'hésite jamais à jouer des mêmes stratagèmes, en face.

Désormais dépourvue de raisons d'errer sur le balcon, à la fois parce que son scoop a pris la poudre d'escampette et qu'elle a sifflé la dernière taffe de sa cigarette, elle s'apprête à mettre un terme à la discussion. Ou du moins l'inviter à migrer vers la salle chauffée plutôt qu'ici, où l'air est à son goût un peu trop frais.

Un rire lui échappe. Qu'elle camoufle d'un revers de là main, comme à son habitude distinguée. Moi, mauvaise comme une harpie ? Oh, je préfère le mauvais caractère quart-de-vélane. Il me sied si bien. Son expression est toujours aussi mutine. C'est bien pour cela que vous m'appréciez malgré tout. Une peste aux charmes surnaturels. Elle ne se lassera décidément jamais de cette rumeur, cette hypothèse concernant son sang. Teodora se plaît à en jouer plus que de raison.

Son air devient toutefois incrédule, dans un premier temps. Tête légèrement penchée, sourcil arqué dans une curiosité certaine face à ce que le Carrow pourrait insinuer... Jusqu'à ce qu'un nom semble l'attaquer d'un coup de masse. Teo se veut la plus impassible possible, mais est loin d'exceller en la matière autant que Marlon sait le faire. C'est discret, mais peut-être pas assez, qui sait ? Que sa mâchoire se crispe l'espace d'un instant, et que son regard oscille sous ses longs cils. Elle n'a jamais été très friande de ce genre de soirées. Son frère, lui... Je crois bien l'avoir croisé. Comme pour détourner subtilement le sujet. Ne pas démontrer que le pique à fait mouche, l'a bien touché. Ses parents aussi, sûrement. Après tout, les dernières nouvelles de leur journal font parler et accompagnent toutes les victuailles. Maintenant que son sang-froid est pleinement retrouvé, elle calque ses yeux assurés avec les siens. Exagérant, peut-être, une mine moqueuse. J'ignore pourquoi, à tes yeux, mes amitiés ; Si l'on peut encore appeler ça comme ça. Il faut dire qu'elle est un peu trop... Sans positions politiques, pour des gens comme toi ou moi ; méritent l'honneur des unes de presse... Mais dans tous les cas, je te pensais plus malin que ça. Enfin ! Marlon ! Une Patil à la une des journaux Patil ? Je ne touche pas à cette famille là. Ils ont... Un passe-droit. Contrairement à toi. Et peut-être que cela sonne comme une menace. Harpie piquée dans son ego. Elle adore faire de même, mais lorsque les rôles s'inversent, c'est toujours moins rigolo.

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10 SEPTEMBRE 1955

L’horloge a tourné et déjà, plusieurs prestigieux invités ont décidé de quitter les lieux, créant un vide en ces lieux. Quelques convives sont cependant encore présents et les messes-basses se font moins discrets à mesure que l’alcool coule discrètement. Bientôt, on annonce que l’Emerald va fermer ses portes et qu’il faut penser à finir ses verres et manger les derniers petits fours. Les conversations s’achèvent petit à petit et chacun s’est fait un avis sur les récents évènements qui ont frappé la communauté magique.

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PRÉCISIONS : Voici la dernière relance de ce topic commun ! Pour rappel, que vous soyez issu.e d'une famille de haut rang de la société sorcière, employé.e du Ministère de la Magie, membre du groupuscule des Mangemorts ou simple partisan de l'ombre, vous avez tout à fait votre place au sein de ce topic !

- Afin d'avancer le plus possible, merci de faire des post dits courts (environ 500 mots maximum), et surtout, de résumer les interactions de votre personnage en spoiler.
- Pas d'intervention du MJ pour ce sujet mais un nouveau tour, celui-ci sera le dernier et nous vous invitons à vous diriger vers la conclusion de vos aventures, en effet, le topic prendra officiellement fin d’ici une quinzaine de jours, début décembre pour la timeline irl, merci d’en tenir compte.
- N'hésitez pas de même à préciser l'inventaire de votre personnage, soit, ce qu'il possède à cet instant T sur lui, le topic pouvant totalement évoluer ! (Pour rappel, vous avez une case ACQUISITION dans votre fiche de personnage permettant de noter les armes, potions , autre(s) (lancer de dés…) etc que possède votre personnage.)
Have fun !!  

IN FOR THE KILL - 2021

Petit à petit, les convives font leurs adieux et quittent les lieux. L’Emerald se vide et de grands noms ne sont bientôt plus là. Edith songe aussi qu’il est peut-être temps pour elle de partir, de rejoindre sa maison, son foyer froid et sa chambre où elle passe ses nuits seule. Bien sûr, elle le veut bien, c’est son choix, mais force est de constater qu’avec Irvin, ils n’y arrivent plus. Preuve en est, il a refusé de montrer son joli minois alors qu’il devrait être présent, lui qui gravite dans les hautes sphères du ministère, lui qui est directement impacté par l’arrivée de la Manitou, lui qui a un nom prestigieux, bien plus que celui des Trelawney d’ailleurs. Mais il n’est pas là, il a préféré rester avec les enfants. Grand bien lui fasse, Edith ne tient pas à rester dans cette maison qui est la sienne. Là-bas, elle se sent seule contre tous, là-bas, la solitude est bien plus pesante à supporter.
C’est donc avec une lenteur extrême qu’elle termine son verre de gin. L’alcool est délicieux en bouche, fruité, exactement comme Edith l’apprécie et elle se tâte à en reprendre un dernier verre, même si elle en a déjà siroté deux. Est-ce seulement raisonnable ? Bien sûr que non. Un soupir entre les lèvres, elle doit l’être en tout cas, pas le choix, elle a une image à tenir après tout. Elle est la première née et surtout, ici, nombreux ceux les vautours qui aimeraient se moquer d’une sorcière de son rang, comprenez, de sang mêlé. La blonde ne tient donc pas à leur donner satisfaction. L’infortune, très peu pour elle. Alors, à la place de son verre, la sorcière se contente de sortir de sa pochette qui l’accompagne, son porte-cigarette qu’elle s’est offert quelques jours avant cette soirée. Cigarette s’enflamme sous la magie d’un sortilège à peine susurrer du bout des lèvres avant de tirer dessus.

Pendant de longues minutes, Edith prend le temps de détailler les invités encore présents. Elle reconnaît ainsi ce cher Carrow en grande discussion avec une femme qui a certainement du sang de géant au vue de sa taille. Edith se demande si elle ne devrait pas étudier d’un peu plus près l’histoire des géants par ailleurs, peut-être qu’elle retrouvera l’inspiration d’écrire ? Il y a aussi Freya Abbott plus loin, toujours superbement habillée. Elle fait honneur au nom qu’elle porte songe la sorcière, mais son regard s’arrête soudain sur la reine de la soirée. Paulina. Bien sûr. Paulina respire la noblesse et l’aristocratie. Que cela soit dans sa tenue comme dans sa façon d’être, dans son port de tête parfait ou dans sa manière de se tenir. Edith l’observe un instant, ignore la cendre qui s’accumule au bout de sa cigarette. Lèvres entrouvertes, la fumée s’en échappe et elle songe alors à cette soirée chez Maybell. Est-ce que désormais, miss Parkinson fait attention à ce qu’elle boit ? Elle l’espère. Après tout, on ne peut surprendre une femme comme Paulina deux fois, pas avec la même farce. À cette pensée, Edith se demande alors si sa rivale d’autrefois a réglé ses comptes avec la fautive, car Maybell est absente de la soirée alors que c’est typiquement le genre d’évènement où elle aime se pavaner. Tant mieux, sa non présence enchante Edith qui ne peut quitter son regard de celui de Paulina jusqu’à croiser le sien.

Oh, misère.

Et elle s’empresse de saisir son verre pour siroter son gin, une avant dernière gorgée. Peut-être, finalement, aurait-elle dû partir ? Est-elle seulement à sa place au milieu de tous ces requins.

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Il est évident que la soirée touche peu à peu à sa fin, ce qui n’est peut-être pas plus mal. Tu rechignes à te trouver ici et tu ne peux que comprendre Mona qui a refusé de s’y présenter par solidarité pour sa meilleure amie. Tu aurais bien fait de même, mais tu t’y es refusée: il est important qu’en ces circonstances les Parkinson paraissent, même en petit comité, et surtout tu souhaitais savoir ce qui se dit, quelle est l’opinion générale concernant la Manitou Suprême. Tu n’as malheureusement rien appris de tangible, rien qui n’ait été inattendu en tout cas. Il va être temps pour toi de te retirer et tu n’en es pas mécontente. Tu es soulagée cependant de n’y avoir croisé ton fiancé, peu encline à des démonstrations mondaines d’un futur bonheur conjugal qui ne pourra pas être. Tu t’y plieras bien sûr, mais en temps voulu.

Tu sirotes ce qu’il te reste de ton verre de champagne, ce verre que tu n’as plus quitté des yeux, quelque peu marquée par une récente intoxication provoquée à ton insu. Aeneas te manque tu réalises, sa présence aurait été la bienvenue. Tu croises cependant quelques visages connus et appréciés, dont celui de Marlon Carrow, ton ami et mentor que tu salues d’un signe de tête, à distance. Tu hésites à le rejoindre, le voyant bien sollicité et au milieu d’un débat animé, auquel tu n’es pas franchement d’humeur à prendre part. Et voilà que soudain, tu te sens observée.

Ta tête se tourne alors que ton regard se pose sur Edith. La Trelawney détourne les yeux, semblant soudain découvrir un intérêt tout particulier pour son verre. Tu devrais garder tes distances, n’ayant pas la moindre envie que dans ton cercle, on te vois t’acoquiner avec une sang-mêlée. Et pourtant, étrangement, sa présence est en cet instant la seule qui te semblerait supportable. Contre tout bon sens tu t’avances pour la rejoindre et la dévisage sans détour. « Ce doit être vraiment délicieux. » commentes-tu avec une pointe d’ironie en considérant la vivacité avec laquelle elle a saisi son verre. « Tu vas rentrer, toi aussi ? » Auprès d’Irvin ne peux-tu t’empêcher de penser, et cette fois c’est une pointe d’amertume qui germe au fond de toi, que tu refuses et repousses presque immédiatement.

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