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The guest you never wanted (Edith) |
hiboux : 147
pseudo : pollypocket (cy)
faciès & dot : Jodie Comer (fassylovergallery)
doublon(s) : dolores & paulina
gallions : 812 pronoms : elle
décade : 32 yo
labeur : Ancienne actrice à Hollywood, pique-assiette professionnelle
alter ego : Evangeline Harcourt
sang : Mêlé
don : Hurle pour les morts, Banshee
myocarde : Volage, papillonnant pour oublier l'être disparue depuis trop longtemps
allegeance : Seule sa personne compte, et aussi un peu sa famille même si elle ne l'avouera jamais
particularité physique : Elle est parfaite, tout simplement
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| ( #) The guest you never wanted (Edith) ● 24.05.24 16:54 |
| ● ● ● you have nothing to fear if you have nothing to hide ● ● ● temporalité du rp : Juillet 1955 personnages concernés : @Edith Trelawney et @Saturnine Trelawneytrigger warnings : Aucun pour l'instant intervention autorisée du mj : [x] oui [ ] non autre(s) : / IN FOR THE KILL - 2021-2022 JEUX 2024 TEAM PHENIX |
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| ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● 24.05.24 17:01 |
| Nobody can be as agreeable as an uninvited guest. T HE GUEST YOUNEVER WANTED Titania n’est pas contente, pour ne pas changer. Il faudrait qu’elle se détende, ça lui ferait le plus grand bien ! Elle s’est énervée contre moi ce matin et m’a pratiquement fichue à la porte sous prétexte que je traite sa maison comme un hôtel et que je ne fais rien du tout. Je trouve qu’elle est totalement déraisonnable, sa réaction était totalement disproportionnée. Déjà, sa maison n’a rien à voir avec un hôtel, autant dire que si c’était le cas je me serais plainte depuis longtemps et aurais exigé d’être remboursée ! Et puis moi, ne rien faire du tout ? C’est le comble, quand ma simple présence suffit à illuminer une pièce ! C’est simple, si j’étais à sa place, je voudrais me garder pour le restant de mes jours. Mais visiblement son esprit est trop étriqué pour comprendre tout ce que j’apporte dans sa vie. En plus, j’ai même accepté de prendre le canapé et non sa chambre, c’est dire à quel point je suis capable de faire des concessions ! Je déteste ne pas avoir mon espace privé et mon sommeil de beauté est sans cesse interrompu parce que madame doit se lever aux aurores pour aller au travail. C’est sans doute pour ça qu’elle est si frustrée. Ça va lui donner des rides si elle continue comme ça, il ne faudra pas venir se plaindre, comme je le lui ai dit ce matin. Mais au lieu de me remercier de mon excellent conseil, elle m’a jeté un coussin à la figure ! Les gens sont d’une ingratitude !
Bon, pour notre bien à toutes les deux j’accepte de prendre sur moi une fois encore et de la laisser tranquille quelques jours, le temps qu’elle se calme. Je parie que dans deux heures, elle se sera rendue compte à quel point j’embellis son intérieur et me suppliera de rentrer (et si elle pouvait me céder sa chambre cette fois….) En attendant, il faut que je trouve où aller. Je pense à Agnes évidemment, mais j’ai déjà séjourné chez elle et je me dis qu’un peu de nouveauté ne me fera pas de mal. Je pourrai toujours lui demander après, contre quelques heures de baby sitting. Je ne comprends pas grand chose aux enfants, mais j’adore passer du temps avec la petite Sybil. En plus je peux lui apprendre à devenir une personne aussi merveilleuse que moi (ou presque, je ne veux pas être trop exigeante avec cette petite fille), si ce n’est pas merveilleux !
Ma solution de repli, c’est Edith. Non pas que ça m’enchante, elle est aussi aimable qu’un Détraqueur (et comme lui aspire l’énergie et la joie de vivre par-dessus le marché). Mais là je n’ai pas trop le choix. Au moins il y a Irvin, j’espère bien tomber sur lui. C’est sûr qu’il dira oui, il suffira que je papillonne des cils et que je prenne ma moue adorable, il ne pourra pas résister. Peut-être même que j’aurai ma propre chambre cette fois ! Mais bon, je ne veux pas présupposer non plus, je sais être humble et me contenter de ce qu’on me donne (du moment que c’est confortable et que j’ai la place pour ranger ma garde-robe). J’ai également quelques requêtes concernant mes goûts alimentaires, la température ambiante, le taux d’humidité de l’air et l’agencement des couleurs dans la pièce où je dors. Mais ce sont là des détails, on pourra bien voir ça plus tard, je ne suis vraiment pas difficile.
Je frappe à la porte, prête à saluer ma chère cousine de mon beau sourire. J’ai exactement ce qu’il faut pour l’amadouer en plus: une délicieuse part de tarte aux pommes qui vient de la pâtisserie où travaille Agnes. S’il y a bien un avantage à avoir de la famille qui travaille dans ce commerce, c’est toutes les pâtisseries gratuites que je peux avoir ! (Enfin, je n’ai jamais vraiment demandé, mais ça va de soi, non ? Et puis, je suis sa cousine adorée, elle peut bien faire un effort !).
La porte finit par s’ouvrir… sauf que ce n’est pas du tout Edith. La silhouette qui apparait dans l’entrebâillement est bien plus petite. Mon sourire radieux s’adresse donc au petit garçon et je m’accroupis pour me retrouver à sa hauteur. « Bonjour Cornelius, ta maman est là ? » Sans doute que oui, à moins qu’il soit avec Irvin (ce qui serait un bien meilleur scénario). Je ne lui laisse pas en placer une et lui tend la pâtisserie dans son carton que j’ouvre pour qu’il puisse en avoir une vue plongeante. « J’ai amené une part de tarte juste pour toi ! » Il ne faut pas le lui dire deux fois ! Ni une ni deux il la saisit de ses doigts et en avale une bouchée goulument. « Merchi chtante Shaturnine. » Je prends ça comme une invitation et entre avec mes sacs en lui tapotant la tête pendant qu’il dévore sa tarte. Je ne suis pas certaine d’aimer qu’il m’appelle tante, mais bon je laisse passer. C’est plutôt une bonne chose d’être tombée sur lui en premier, un jour je l’ai entendu dire que je suis aussi jolie qu’une princesse, et les enfants c’est bien connu adorent avoir des princesses près d’eux. Avec ça, Edith, n’aura d’autre choix que me garder chez elle, c’est évident !
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| hiboux : 191
pseudo : komorebi, marine.
faciès & dot : vanessa kirby — caelestis ; rampld.
doublon(s) : jules la princesse, tuthur l’endive, ron le papa ours et alicent la moldue.
gallions : 657 pronoms : féminins.
décade : trente six plaies.
labeur : historienne et autrice, fascinée par les grands évènements du monde magique, conservatrice de cet héritage d’autrefois.
alter ego : une certaine nancy bates.
sang : mélange des âges qui ont donné le précieux don, mêlé ou maudit, la frontière semble si mince.
don : sa langue accérée, venin qu’elle crache par excès de jalousie et d’impuissance, elle dénuée du précieux don.
myocarde : mariée, mère de famille, mais union décousue, mariage piétiné et promesses disparues depuis bien longtemps, pourtant un refus profond de la rupture, les apparences sont bien trop précieuses pour les gâcher.
allegeance : de plus en plus dubitative vis à vis du ministère, favorable aux mangemorts sans être partisane, mais les liens du sang avant tout, protéger la famille en premier.
particularité physique : elle porte toujours son alliance, contrairement à son époux.
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| ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● 27.05.24 19:22 |
| l’art et la manière de se comporter en un parfait parasite, selon saturnine trelawney. T HE GUEST YOUNEVER WANTED.
Edith a beaucoup de choses en horreur. En fait, la liste des choses qu’elle aime est très courte si on compare la longueur de l’autre liste, celle des choses qu’elle n’aime pas. Elle a en horreur les sucreries pour commencer. Pas le goût, elle aime ça, mais cela lui rappel le talent pour la pâtisserie de sa petite sœur Agnes avec qui l’aînée est en froid depuis un moment maintenant. Elle n’aime pas les gens qui manquent de ponctualité. Elle en a horreur toute sorte de retard. La sorcière estime que c’est un manque de politesse et d’éducation. Tiens, d’ailleurs, elle n’aime pas non plus les enfants mal élevés. Mettant un point d’honneur sur l’éducation, la sorcière se veut stricte, parfois même trop sévère au goût de son époux, envers leurs enfants. Si Cornelius se contente de bouder dans sa chambre et de marmonner dans son coin, l’affaire se corse avec Astoria, adolescente qui rêve d’indépendance. La demoiselle n’hésite pas à répondre à ses parents, surtout à sa mère et sur un ton qui est parfois condescendant. C’est pourquoi, Edith, malgré les injonctions du père qu’elle fait exprès de ne pas écouter, prétextant ne pas l’avoir entendu, s’est laissée tout l’été pour reprendre en main l’éducation de sa fille. Les punitions dans la chambre s’enchaînent et le couvre feu est déterminé le soir, malgré les soirées entre copines. Des soirées entre copines, une hérésie, voir une absurdité sans nom pour Edith qui n’a jamais eu de soirée entre copines. Dans sa tête, elle entend déjà la voix de l’une de ses sœurs lui dire que cela n’a rien d’étonnant. Voix qu’elle fait taire immédiatement. Mais, il y a autre chose que Edith n’apprécie pas, mais vraiment pas du tout. Ce sont les parasites. Vous savez, ces petites créatures pernicieuses qui s’agrippent à vous et vous pompent votre propre énergie pour pouvoir survivre. Et outre les insectes, il existe toute sorte de parasite, ils sont divers et variés et ont la sale manie de se multiplier plus vite que le sortilège gemini. Pour n’en citer qu’un, Saturnine. La cousine complètement délurée, surnommée l’américaine par Edith est le parfait exemple d’un parasite. Elle a beau être humaine, avoir un joli minois, on peut au moins lui accorder ça, c’est une feinte ! Elle est un parasite de la pire espèce qui, une fois agrippée à vous, refusera de vous relâcher jusqu’à avoir pompé votre toute dernière goutte d’essence de vie. Ainsi, depuis qu’elle est revenue, adieu la célébrité, Edith prend bien soin de l’éviter. Elle fait comme elle a toujours fait avant, comme si Saturnine Trelawney n’existait pas. De qui parlez-vous ? Oh, cette cousine qui se prend pour la toute nouvelle statue de la liberté ? Je ne connais pas. Nous avons le même nom ? Pur hasard. Oui, la technique d’Edith c’est ça, faire comme si Saturnine n’existait pas. De toute façon, la vie l’accapare trop et elle a d’autres soucis bien plus important que de penser à cette étoile qui croit briller, mais qui en réalité, est bien moins lumineuse qu’une banale lampe torche.
Actuellement, Edith est à des lieux de penser à Saturnine. Son retour, une désagréable surprise, elle l’a appris par sa sœur Agatha. L’unique sœur qui lui parle encore, elle au du bon sens, elle, à bon entendeur. Quand la cadette lui a dit, Edith s’est contentée de froncer les sourcils et de dire qu’elle avait besoin d’un verre, de quelque chose de fort. Car quand Saturnine vient, elle ramène avec elle, des problèmes. C’est sa grande spécialité. Et l’aînée du quatuor Trelawney a d’autres chats à fouetter que de s’en préoccuper. Son anniversaire est passé et pourtant, la vie ne la ménage pas. Astoria est en pleine crise. Elle n’en fait qu’à sa tête et Irvin, comme à son habitude, est encore au ministère. L’époux travaille trop, disparaît la journée pour éviter de constater à quel point son mariage est une farce. Pourtant, Edith aimerait qu’il soit là, surtout en été, quand les enfants sont à la maison. Quel ingrat et après, il s’étonne qu’ils font chambre à part ? Il n’a qu’à installer un lit de camp dans son bureau songe Edith tandis qu’elle sermonne sa fille. — C’est comme ça, tu n’iras pas chez Eloise ce soir ! Dit-elle en croisant les bras. — C’est Francesca et pas Eloise d’abord et puis… Pourquoi !? Répond la jeune sorcière. Cornelius qui observe la scène d’un air fasciné est prié par sa mère de sortir du séjour quand celle-ci ferme la porte. Le ton monte rapidement. La chienne ouvre un œil depuis son panier. — Je n’ai aucune explication à te donner, jeune fille. Tu vis sous mon toit et il y a des règles et… — Ah, des règles, encore des règles ! Maman, ce n’est qu’une petite soirée entre copines ! S’exaspère Astoria. — Je n’ai jamais fait de petites soirées entre copines moi. — Et bien tu devrais te demander pourquoi ! Peut-être qu’on refusait de t’inviter ! La coupe la sorcière. Trop, s’en est trop. Edith inspire et ouvre la porte à la volée. — File dans ta chambre, tu es punie jusqu’à nouvelle ordre ! Et dans un fracas de protestations Astoria monte les marches et claque la porte.
J’ai besoin d’une cigarette.
Et aussi de voir où est passé Cornelius ! Il est hors de question que ce petit ange prenne exemple sur sa sœur aînée. La crise difficile entre l’adolescence et le passage vers la vie adulte, c’est bien ça ? Étrangement, plus Astoria prend de l’âge, plus elle ressemble à Agnes. Fougueuse, insoumise et avec une franche envie de liberté que sa mère ne comprend pas. Cette dernière prend son briquet et se souvient qu’elle a laissé son paquet de cigarettes entamé dans sa veste, dans l’entrée. Elle s’y rend et se fige dans cette vision d’horreur. Cornelius est là. Et il y a le parasite. Saturnine. Edith la dévisage un moment. Non, ce n’est pas possible, ça doit être un cauchemar ? Qu’est ce qu’elle fiche ici, celle-là ? Edith observe alors la scène surréaliste qui se déroule sous ses yeux. D’un côté, Cornelius qui mange… Qu’est-ce qu’il mange encore !? Une tarte ? Ah, le parasite est intelligent en plus, il cherche à amadouer un enfant ! Mais le pire, ce sont les valises. Nombreuses. Trop au goût de la mère de famille qui se doute que sa cousine adorée n’est pas venue ici simplement pour boire le thé. — Saturnine… Dit-elle enfin en serrant fermement le briquet dans sa main gauche. — Maman ! Il avale goulûment sa part, tante Saturnine est venue avec une tarte aux pommes, elle est trop trop bonne ! T’en veux ? Elle plisse les yeux, fusille son fils du regard. Elle lui a répété un nombre incalculable de fois qu’il ne devait pas manger tout et n’importe quoi ! — Non, merci mon poussin. Je n’aime pas les sucreries, tu le sais bien. Elle lui offre un beau sourire avant d’en revenir à sa cousine. — Bonjour. Quand même. Elle croise les bras contre sa poitrine. — Il est un peu tôt pour l’heure du thé. Elle fait remarquer, l’ainée car forcément, sa cousine parasitaire ne peut être là que pour ça, non ? Les valises. Non. — Je peux peut-être t’aider ? Edith décide de jouer la carte de l’idiote, de ne pas comprendre la situation pour forcer sa cousine à parler. — Je vois que tu as ramené tes affaires. Tu vas quelque part ? Ici, forcément. Sauf que non, hors de question de l’avoir ici au quotidien, sinon, la maîtresse de maison finira bientôt dans l’aile psychiatrique de St Mangouste, assurément. — Je peux te déposer en voiture si tu veux. Sourire aimable, mais froid sur le bord des lèvres. C’est finalement Cornelius qui, se léchant les doigts, donne le coup de grâce : — Dis, maman, elle peut rester ? Elle a de bons gâteaux.
Quel petit con, son fils, quand il s’y met.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 (. . .) mais cette vie, elle m’aura, à l’usure.
Dernière édition par Edith Trelawney le 21.07.24 18:40, édité 1 fois |
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| ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● 16.07.24 19:38 |
| Nobody can be as agreeable as an uninvited guest. T HE GUEST YOUNEVER WANTED Ah il peut être mignon cet enfant quand il veut, enfin surtout quand il sert mes intérêts. Parce qu’en dehors de ça, je sais pas si on serait très copains, lui et moi. D’ailleurs, rien qu’à le voir avaler sa tarte sans aucune précaution, j’imagine déjà les mains collantes qui vont sans doute s’apposer sur les jupes de sa mère… du moment que ce ne sont pas mes vêtements qu’il salit. Vraiment, Edith aurait pu faire un effort niveau éducation, elle devrait me demander mon avis, tout le monde sait que je suis d’excellent conseil. Je crois me rappeler qu’elle a aussi une fille d’ailleurs. Tiens, ça fait longtemps que je l’ai pas vue celle-là, je me demande bien à quoi elle ressemble maintenant. Si elle a bien grandi peut-être qu’on pourra être copines qui sait, les adolescents c’est déjà nettement plus intéressant que les mioches. Mais bon, comme Cornelius est plutôt mignon et va me permettre d’amadouer ma chère cousine (et surtout son mari), je ne vais pas critiquer plus longtemps. Il peut être adorable quand il veut, je l’admets volontiers. Même si tout le monde sait que c’est un petit rat qui rapporte à la première occasion. Si vous voulez mon avis, ça va lui jouer des tours, je ne serais pas surprise qu’il se fasse un peu bousculer par ses camarades s’il continue dans cette voie. Enfin, ce ne sont pas mes affaires et puis franchement, pouvait-on espérer quoique ce soit d’autre du rejeton de cette pimbêche d’Edith ? Je suis sûre qu’elle rapportait aussi à l’école, je me souviens encore comme elle nous bassinait aux repas de famille avec son insigne de préfète.
D’ailleurs maintenant qu’on en parle, la voilà qui arrive. Elle a toujours un air revêche, on dirait qu’elle respire en permanence une odeur désagréable. Elle va se créer des rides si elle continue comme ça, déjà que c’est une mégère avant l’heure. Mais bon, comme MOI je suis agréable, je lui offre mon plus radieux sourire. « Edith, je suis si heureuse de te voir ! » Pas vraiment en fait mais l’essentiel c’est qu’elle le croit. Cornelius mange si vite que j’ai bien peur qu’il se rende malade. Ça n’aidera pas du tout mon cas s’il vomit sur le tapis de l’entrée.
Visiblement, l’offre du gamin n’aide pas tellement ma cousine à se détendre. J’avais complètement oublié qu’elle n’aimait pas les sucreries. Bon en même temps, QUI n’aime pas ça ? Peut-être qu’elle devrait s’y mettre, ça adoucirait son humeur. Enfin, pour ce que j’en dis…. « Ca fait longtemps non ? » Sans doute que oui, je l’évite le plus possible. « Tu es absolument radieuse ! » Pur mensonge, mais heureusement je suis une bonne actrice. Je me doutais bien que ça allait pas être facile, Edith est plus résistante qu’un cancrelat mais j’ai de la détermination ! Ce n’est pas pour rien que je me suis battue pour une carrière à Hollywood moi ! « Oh oui, je me suis dit, ça fait si longtemps qu’on a pas passé un peu de temps ensemble toutes les deux ! » Et c’est pas pour rien, dans mon souvenir elle est atrocement ennuyeuse, en plus d’être désagréable. Ou alors elle se crêpe le chignon avec Agnes, mais au moins ça met de l’animation, j’adore voir les drames se dérouler sous mes yeux.
Je commence un peu à craindre qu’elle insiste avec son idée de me conduire je sais pas où avec sa voiture. C’était évident que ça allait être compliqué de m’installer chez elle, mais bon j’ai plus trop le choix, à moins qu’elle accepte de me payer l’hôtel, évidemment. La connaissant j’en doute, et si vous voulez mon avis je trouve ça vraiment petit de sa part. Elle a de l’argent, elle a écrit des bouquins et tout, et ce n’est pas très élégant de se montrer si pingre, surtout avec sa famille, son sang, sa chair. Parce que la famille, c’est ce qu’il y a de plus sacré, tout le monde sait ça. Elle ferait bien de s’en souvenir. Et elle aurait tort de se priver de ma présence, je suis sûre qu’elle adorerait m’avoir chez elle. C’est qu’elle doit s’ennuyer, en tout cas elle a pas l’air de rigoler tous les jours, ça c’est sûr. Heureusement, Cornelius sans le savoir vole à mon secours. Décidément, ce gamin fait une remontée fulgurante dans mon estime ! Peut-être que je vais trop vite en conclusions, que les enfants ne sont pas si détestables après tout… En tout cas, je sais sauter sur une opportunité quand j’en vois une et là j’en profite sans peine. D’un coup, je saisis mes valises et entre à l’intérieur, sans craindre de pousser un peu Edith avec toutes mes possessions s’il le faut. « Mais bien sûr mon petit chéri, tout ce que tu voudras ! Je vais rester ici AUTANT que tu veux. » Et voilà, c’est plié. Cher Cornelius adoré, tu auras des gâteaux tous les jours, j’irai les chercher moi-même à la pâtisserie d’Agnes (puisque pour la famille c’est certainement gratuit de toute façon), tu vas voir on va devenir super copains toi et moi !
Reste à régler le problème de ma cousine, qui pourrait très bien me virer de chez elle, même si ça va être bien compliqué avec le morveux dans la poche. J’espère juste que quelqu’un me cédera une chambre, j’en ai un peu marre de dormir sur le canapé. Pour assurer ma place, il me faudrait un autre allié, à savoir n’importe qui dans cette famille à part le dragon ici présent (et un dragon pas drôle du tout). C’est vraiment à se demander comment ils arrivent tous à la supporter tous les jours. Enfin, ça les regarde, je vais pas juger c’est pas mon genre (enfin pas tout le temps). Comme l’idée c’est de l’amadouer je lui adresse mon regard le plus adorable, celui qui fait systématiquement céder n’importe qui. Enfin pas sûre qu’avec la reine des glaces ça fonctionne, mais on sait jamais, elle a bien un coeur qui bat quelque part non ? « Il est là Irvin ? » Irvin, mon allié. Lui, je suis sûre qu’il voudra bien m’aider, généreux comme il est, le coeur sur la main ! Il en faut bien un dans les parages pour compenser.
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| hiboux : 191
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sang : mélange des âges qui ont donné le précieux don, mêlé ou maudit, la frontière semble si mince.
don : sa langue accérée, venin qu’elle crache par excès de jalousie et d’impuissance, elle dénuée du précieux don.
myocarde : mariée, mère de famille, mais union décousue, mariage piétiné et promesses disparues depuis bien longtemps, pourtant un refus profond de la rupture, les apparences sont bien trop précieuses pour les gâcher.
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particularité physique : elle porte toujours son alliance, contrairement à son époux.
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| ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● 21.07.24 19:50 |
| l’art et la manière de se comporter en un parfait parasite, selon saturnine trelawney. T HE GUEST YOUNEVER WANTED.
Tw : mention de fausse-couche, perte d’un enfant, début d’une crise de panique.
La réciproque ne s’applique pas. Edith n’est pas heureuse de voir sa cousine, même après tout ce temps. Elle n’est même pas enchantée par cette idée. Elle est plutôt dépitée car dans sa tête, elle a rapidement fait le rapprochement entre Saturnine et cataclysme, quand bien même cela ne rime pas, il y a un gros point commun entre les deux, le désastre qu’ils laissent après leur passage. Et la maîtresse des lieux refuse que sa maison soit le théâtre de ce drame. Elle n’a pas besoin de cela maintenant. Entre son mariage qui coule, sa fille qui a décidé de jouer aux rebelles et son fils qui ne cesse de le coller, elle ne souhaite pas gérer sa cousine. Elle n’en a pas l’énergie. Et puis, il n’y a pas que ça. Edith tient à son intimité et surtout, aux faux semblants. Elle ne parle pas de ses problèmes, de ce qui se passe ici, une fois la porte d’entrée fermée, le verrou tourné. La sorcière aime paraître avant tout certaine d’elle, mère d’une famille où tout va bien. Les choses cachées doivent le rester, même auprès de sa famille, auprès de ses sœurs. Surtout de ses sœurs en fait. Elle ne doit en aucun cas perdre la face, elle est l’aînée, cela lui incombe de réussir, de tenir la barre et de naviguer, qu’importe la tempête qui se dresse devant elle. Un capitaine ne qui jamais son navire, mais avec Saturnine chez elle, il va être difficile de continuer ce joli et tragique petit manège. La comédie risque d’être démasquée, car comment lui expliquer qu’elle fait chambre à part avec Irvin par exemple ? Et puis, Saturnine aime fouiner. Elle est comme un chat mal léché qui ouvre vos tiroirs pour sortir tous vos vêtements. Elle remarque le moindre détail, l’américaine, elle a ce défaut, l’œil trop aiguisé et la langue bien trop pendue. Elle est donc plutôt de la fouine que du chat se dit Edith qui ne répond pas immédiatement. Quoi répondre ? Elle peut mentir Edith, elle le fait si bien d’ordinaire. Le mensonge ne lui est pas inconnu, plutôt familier, mais elle n’a pas envie avec Saturnine et ses lèvres risquent de ne pas y arriver. Son visage parle pour elle. Nul sourire, aucune satisfaction de voir sa cousine sur le seuil de sa porte. Alors quoi dire, quoi faire ? La sorcière, les bras croisés décide que malgré tout, Saturnine reste de sa famille et qu’en somme, elle doit au moins lui répondre. — Tu m’en vois touchée. Parce que ce n’est pas son cas à elle. Absolument pas. Edith aurait préféré que Saturnine reste de l’autre côté de la mer, sous ses projecteurs et ses paillettes. Les deux cousines ont le même sang, mais elles ne se ressemblent absolument pas. Elle se pince les lèvres et ravale le reste de sa phrase, à savoir « Parce que ce n’est pas mon cas. » Mais elle ne veut pas être aussi mauvaise Edith. Elle risquerait de donner raison à sa fille qui à forcément entendu Saturnine. Déjà dans sa tête, la mère imagine Astoria buvant les paroles de sa grande cousine comme si cette dernière était un puits de sagesse et pire, prenant exemple sur elle. Hors de question. Edith cherche déjà comment réexpédier ce colis indésirable d’où elle vient. — Vraiment ? Je m’en souviens pas. Odieux mensonge de sa part, car oui, en effet, cela fait longtemps, mais Edith feint l’ignorance. — Merci Saturnine qu’elle répond à ses compliments. C’est ça, prends moi pour une conne. Elle n’y croit pas et n’est pas radieuse. Edith est fatiguée, les traits tirés et le visage cerné. Sa mine est épouvantable car son corps commence à la trahir. Edith dort peu ou mal, parce qu’elle est à la fois terrorisée et obsédée par l’idée que sa famille, Saturnine et sa sœur comprises, soit victime d’une terrible malédiction. Elle pense au prochain drame qui peut arriver à tout moment. Quand et comment ? Et puis, il y a ce syndrome de la page blanche alors que son éditeur ne cesse de la relancer. Il veut son prochain livre et elle préfère ne pas donner de réponse. Ça et bien sûr, le reste. Le reste, un tabou qui porte plusieurs noms. Des monstres qui se cachent tout au fond du cœur, gardien de secrets bien trop lourds. Donc non, Edith n’est pas radieuse. Edith est laide et comme un réflexe, souhaite cacher cela en resserrant les pans de son gilet gris sur ses épaules.
Elle observe sa cousine, elle tente, l’ainée des Trelawney, de trouver une faille, un moyen de chasser l’envahisseur de chez elle et ceci, même si la cousine est tenace. Un cafard, voilà. Après le chat et le furet, l’américaine l’a fait penser à un cafard. Bon, heureusement, l’intruse est bien plus belle que cet horrible insecte, mais tout comme lui, elle est tenace et elle se faufile partout. Si on l’écrase, il revient. Une vision d’horreur se dessine sous les yeux de la sorcière. Saturnine organisant un fête chez elle avec on ne sait qui. Elle ne serait capable. Non, non et encore non, Edith doit la faire sortir de là, quoique cela puisse lui en coûter. Sauf le meurtre bien sûr. Un cadavre, c’est toujours problématique à cacher, encore plus à faire disparaître. Ceci dit, cela pourrait faire un très bon roman, comment j’ai tué ma cousine, un futur best-seller, assurément. Edith revient à la réalité, elle n’envisage pas cela, bien sûr, mais elle doit trouver une solution. — Nous deux ? Passer du temps ensemble ? L’intéressée arque un sourcil. Elle a vraiment besoin d’une cigarette. Elle risque même de vider le paquet tout entier. Irvin va encore râler et lui dire qu’elle fume de plus en plus, mais qu’importe. — Je ne vois pas pourquoi dit-elle sèchement. Elles n’ont strictement rien en commun hormis le nom, quelques gouttes de vermeil et une teinte de cheveux similaire. Un océan, l’atlantique, les séparait avant et c’est la parfaite représentation de la distance qui existe entre les deux femmes. Les lèvres entrouvertes, Edith Trelawney s’apprête à trouver une énième parade pour se débarrasser de Saturnine. Elle a déjà visé ses clefs de voiture sur le petit buffet dans l’entrée, mais c’est son fils qui fait des siennes. La mère dévisage sa merveille qui avale goulûment le gâteau jusqu’à s’en lécher le doigt. Elle plisse les yeux, Irvin fait ça. Tel père tel fils, non ? Et il lui demande si elle peut rester ? Mais quelle affreuse perspective ! Et Saturnine bien sûr, en rajoute une couche. Edith croit rêver. Sa cousine est vraiment entrain d’acheter son fils avec des gâteaux ? C’est un coup bas, même venant d’elle ! Elle doit agir et agir vite. La sorcière inspire et ne peut plus se retenir. La vipère, celle que l’on surnommait autrefois la préfète pimbêche à l’école reprend le dessus. — Non, il n’est pas là. Il travaille lui, comparé à certaines personnes. La pique est gratuite et volontairement ciblée. Edith décroise les bras et approche rapidement quand la cousine fait rentrer toutes ses… Valises ? — Que fais-tu avec tout ça ? Tu as mis ta maison dedans, ce n’est pas possible ? Elle écarquille presque les yeux. Mais quelle idiote, elle ne connaît pas les sortilèges pour diminuer la taille des objets ? À moins que… Elle l’a déjà fait ? Par Merlin. — Saturnine, ma chère cousine… Le ton est mielleux, volontairement et le sourire, forcé, on ne t’a jamais appris qu’on ne s’installe pas chez quelqu’un, même de sa famille, sans une invitation ? Cela ne se fait pas, tu sais… Le message semble limpide, dégage d’ici et rapidement. Et la main de la mère se referme déjà sur les clefs de la voiture, prête à déposer Saturnine dans le premier hôtel bas de gamme du quartier, quitte à mettre la main à la poche si nécessaire, sauf que non. Sauf que Cornelius décide encore de faire des siennes. Le petit garçon au visage de chérubin lève la tête vers sa mère. — Mais maman, c’est moi qui l’invite. Et déjà, il prend la main de Saturnine et fixe sa mère sur un air de défi. Edith sent sa mâchoire qui se crispe par réflexe et elle lâche les clefs de sa voiture qui retombent dans un bruit de ferraille sur le buffet. Tant pis si cela fait une rayure. La voici vaincue, échec à la reine par son propre enfant. Elle inspire. Elle pourrait continuer le combat, bien sûr. Hausser le ton, congédier son fils dans sa chambre, mais cela serait encore des cris, des querelles et Edith est fatiguée. Elle fixe un instant Cornelius avant de relever le visage vers sa cousine. — Soit. Elle devrait lui dire quelque chose comme bienvenue dans la famille, mais elle ne le fait pas. Elle n’en a pas envie. Exaspérée par toute l’absurdité de la situation, Edith se persuade que le destin lui en veut forcément, que la malédiction fait encore son œuvre pour lui imposer sa cousine.
— Suis-moi. Et elle fait volteface, ignore volontiers les nombreuses valises pour traverser le corridor. Cornelius offre à sa grande cousine, un sourire victorieux avant de lui lâcher la main. — J’ai hâte de goûter au prochain gâteau ! Et il disparaît dans le salon, le petit traître ! La maison du couple est assez grande, sans être un manoir. Elle dispose d’un étage avec officiellement, trois chambres et une salle de bain. En bas, à l’origine, il n’y avait pas de chambre, mais Edith a pris la pièce du fond, à côté de l’escalier qui servait de bureau pour en faire sa nouvelle chambre. En haut, on trouve la chambre d’Astoria qui referme rapidement la porte en voyant sa mère qui monte les premières marches. Évidemment, elle a tout écouté, tout entendu et Saturnine peut déjà compter sur l’adolescence comme alliée. Sa génitrice lève les yeux au ciel, elle se sent définitivement seule contre tous. La chambre de son fils est au fond, à côté de la salle de bain et juste avant, on trouve celle du couple. C’est la chambre la plus grande, mais il y a quelques mois, un peu après les fêtes de fin d’années, Irvin et Edith ont fait des travaux. Ils ont notamment monté une cloison pour réduire la chambre et en faire une autre, petite certes, mais suffisante pour… Sourcils froncés, souvenir pernicieux qui refait surface, Edith pose par réflexe sa main sur son ventre plat en terminant de grimper. Elle lâche la rambarde et avance. Il y a même une porte où on peut voir la trace d’anciennes lettres en bois qui avaient été collées pour former un prénom. Cassandra. Un coup de peinture suffirait à faire disparaître ce souvenir, mais Edith s’y refuse et son époux aussi. La main sur la clenche, elle tourne la clef toujours sur la porte, le verrou s’enclenche et elle ouvre la porte. La pièce n’est pas terminée, mais les murs sont faits. Du vert qui tire sur le vert pomme, mais dans un ton pastel, doux. La couleur a été proposée par Irvin et Edith, a accepté rapidement. Signe d’une entente retrouvée. En observant les lieux, elle se souvient de la peinture qu’elle a posé, de son époux qui a même renversé le pot avant d’user de la magie pour nettoyer le tout. Le berceau n’a pas été monté, il est toujours dans un coin, dans le carton. Quelques étagères sont posées au mur avec une peluche qui a pris la poussière. Elle représente un renard roux et À côté, les fameuses lettres en bois, déposées là. Il y a aussi une petite armoire qui venait d’être terminée pour ranger des affaires. À l’intérieur, Edith a même oublié qu’elle y avait stocké des vêtements pour nouveau-né qui appartenait à Astoria. Et elle sent son cœur s’éteindre. Edith aurait pu feindre la situation, se forcer à retourner avec Irvin pour laisser son bureau à Saturnine et laisser cette pièce fermée. Personne n’y va. Le temps semble s’être figé, mais elle a décidé que non, qu’il fallait mieux déposer les armes pour un fois et laisser à sa cousine, la réalité d’une maison cassée, où les fissures invisibles ne cessent de grandir. Un silence s’installe et Edith met quelques secondes avant d’entrer dans la petite pièce. Elle remarque au mur des coups de crayon que son époux avait fait pour installer après une porte reliant la chambre du couple à celle du bébé. Elle détourne rapidement le regard. Son visage reste de marbre, mais ses mains qui tremblent quelque peu la trahissent. [ color=darkred]— Voilà, j’ai cette chambre à te proposer, je sais c’est petit.[/color] Elle pose ses yeux sur ceux de sa cousine. — On va te trouver un matelas… À défaut, nous avons un canapé en bas qui devrait faire l’affaire temporairement dit-elle. Et elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille. Déjà, elle passe à côté de sa cousine pour sortir. L’ambiance est suffocante ici, elle va étouffer si elle reste ici plus longtemps. — Fais comme chez toi, Saturnine.
Et elle disparaît, prend la fuite dans le couloir. Est-ce qu’elle a bien fait ? Est-ce que Irvin ne serait pas en colère que sa femme ait installé sa cousine dans cette pièce ? Non. Sans doute pas. Quelle utilité d’en faire un mausolée après tout ? C’est peut-être violent, c’est peut-être plein de choses, mais si ça peut conjuguer le mal, alors Edith le fait, non sans tressaillir. Tout son corps lui fait mal, ses entrailles jusqu’à ses os, mais elle ne veut rien laisser paraître. Elle a juste besoin d’air, d’aller dans le jardin, de respirer. Ce n’est pas compliqué. Rapidement, Edith Trelawney descend les marches et saisit son paquet de cigarettes sur le buffet. Cornelius joue avec la chienne dans le salon, s’amuse à lui lancer son doudou en forme de poulet. Il dit quelque chose à sa mère, mais Edith n’entend pas. Elle doit respirer, prendre une profonde inspiration et elle ouvre la porte-fenêtre qui donne sur la terrasse. Les yeux fermés, elle gonfle ses poumons, elle est en vie, elle respire et s’installe sur une chaise de jardin pour allumer sa cigarette. Après avoir tiré longuement dessus, la sorcière se sent un peu mieux. Ses mains ont cessé de trembler. — Vous me manquez tellement qu’elle murmure à elle-même. Ses sœurs, sa famille. Agatha à qui elle peut tout dire, Edna avec qui elle débat et refait le monde et puis Agnes qui la bouscule toujours, la met face à la réalité, face à ses démons. Vous me manquez, mes petites sœurs.
MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022 (. . .) mais cette vie, elle m’aura, à l’usure.
Dernière édition par Edith Trelawney le 14.09.24 17:52, édité 1 fois |
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pseudo : pollypocket (cy)
faciès & dot : Jodie Comer (fassylovergallery)
doublon(s) : dolores & paulina
gallions : 812 pronoms : elle
décade : 32 yo
labeur : Ancienne actrice à Hollywood, pique-assiette professionnelle
alter ego : Evangeline Harcourt
sang : Mêlé
don : Hurle pour les morts, Banshee
myocarde : Volage, papillonnant pour oublier l'être disparue depuis trop longtemps
allegeance : Seule sa personne compte, et aussi un peu sa famille même si elle ne l'avouera jamais
particularité physique : Elle est parfaite, tout simplement
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| ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● 05.09.24 19:37 |
| Nobody can be as agreeable as an uninvited guest. T HE GUEST YOUNEVER WANTED Si on regarde dans le dictionnaire à « Aigrie » ou « Désagréable », c’est sûr qu’il doit y avoir un portrait d’Edith en guise de définition. On dirait que ma cousine fait exprès de se mettre tout le monde en grippe. Si elle continue comme ça, elle va vieillir avant l’âge ! D’ailleurs ça a sans doute déjà commencé, regardez ces cernes et ces traits tirés ! Elle pourrait faire un effort quand même, parce qu’à ce train là ça ne va pas aller en s’arrangeant. Mais bon, j’ai appris depuis longtemps à éviter de lui prodiguer mes précieux conseils parce qu’elle semble prendre mal absolument tout ce que je lui dis. Oui parce qu’en plus d’être aigrie elle est soupe-au-lait. Et je n’ai pas tellement envie de la contrarier vu qu’elle serait bien capable de me claquer la porte au nez, sauf que j’ai besoin de son hospitalité moi. Irvin ne semble malheureusement pas être dans les parages, heureusement mon nouvel ami Cornelius a l’air d’être de mon côté, c’est déjà ça. « Parce que ma présence pourrait te dérider un peu, peut-être ? » Je me retiens d’ajouter qu’elle a l’air d’en avoir bien besoin. Il faut que j’évite de m’emporter et de la braquer, alors je conclue avec un charmant sourire, histoire qu’elle pense que je disais ça en toute bienveillance « Et puis, on est cousines quand même ! ». La vérité c’est qu’elle n’a jamais su apprécier ma présence, voilà tout ! J’essaie de ne pas me vexer mais je dois bien admettre que c’est difficile, Edith a la langue plus tranchante qu’un couteau aiguisé. Pas étonnant que personne ne la supporte ! Mais la bave du veracrasse n’atteint pas l’hipogriffe, alors je ne me laisse pas démonter. Elle est jalouse, voilà tout !
Elle me confirme qu’Irvin n’est pas là. Flûte, flûte, flûte ! Sans lui ça va être compliqué et il est évident à sa réflexion sur mes valises qu’elle ne va pas me faciliter les choses. « Pas du tout ! » je proteste nonchalamment « Ce ne sont que quelques petites affaires. » A peine de quoi remplir une penderie ou deux, les misérables restes de ma garde-robe d’avant. J’ai dû vendre quelques pièces, mais hors de question de me séparer du reste, j’ai déjà bien trop sacrifié ! Oh la voilà qui prend un ton doucereux, ce qui me déplait fortement. Edith ne sait pas être gentille, mais condescendante ça elle sait, elle en vient même à me donner des leçons de politesse en plus ! Comme si je ne connaissais pas le savoir vivre. J’ai vécu à Hollywood je rappelle, dans une société infiniment plus raffinée que tout ce qu’elle a pu connaitre, j’en suis certaine ! Tout ça parce qu’elle ne veut pas me faire une petite place chez elle. Ah, les valeurs familiales c’est vraiment plus ce que c’était ! Mais bon je ne vais pas me laisser faire. Et en fait, je n’ai pas à le faire parce que l’ami Cornelius me sauve la mise ! Il faudra un jour que je pense à remercier Agnes pour sa tarte gratuite, comme quoi ça sert d’avoir une pâtissière dans la famille. J’arbore un sourire triomphant. « Ah, tu vois bien que je suis invitée ! » Je fais un clin d’oeil au gamin. Je sais pas s’il a compris, mais il aura droit à une autre part de tarte demain.
Je m’attendais franchement à ce qu’elle lutte, et je sursaute presque quand elle lâche ses clefs de voiture. Faut-il toujours qu’elle soit aussi dramatique, franchement ? En tout cas il semblerait que j’ai remporté la partie et je dois bien avouer que c’est assez délicieux de gagner contre Edith. Je pourrais presque sautiller de joie, mais je suis une personne humble, je sais parfaitement me contenir lorsqu’il le faut et prendre la victoire avec toute la modestie qui s’impose. Elle aurait quand même pu m’aider à porter mes valises, mais bon, elle n’a pas l’air de vouloir faire un effort alors je prends sur moi parce que je suis un être exceptionnellement compréhensif et j’attrape mes bagages, non sans émettre des sons trahissant la peine que j’ai à les soulever toute seule, surtout quand on monte les escaliers. Mais même ça, ça n’a pas l’air de l’émouvoir, coeur de pierre qu’elle est, alors même que je pourrais tomber et me rompre le cou ! Enfin, certaines personnes n’ont absolument aucune empathie. « C’est joli chez toi. » Je tente parce qu’elle reste bizarrement très silencieuse quand même. J’entends vaguement une porte qui claque mais je n’y fais pas plus attention que ça. En tout cas j’ai l’impression que je ne vais pas dormir sur le canapé du salon, ce qui est définitivement un progrès. Je me demande à quoi va ressembler ma chambre… j’espère qu’elle sera assez grande quand même. Avec un lit à baldaquin, comme celui que j’avais en Californie. Mais bon, je ne suis pas si exigeante, un édredon en plumes et des draps en coton égyptien m’iront parfaitement, je sais me contenter de peu.
L’attente touche à sa fin. La chambre est un peu petite à mon goût, mais j’aime bien la couleur. Je n’examine rien de plus, parce que d’un coup je sens un truc bizarre dans cette pièce. La peluche dans un coin, l’aspect des meubles… c’est évident que c’est une chambre pour enfants. Peut-être pour Cornelius quand il était bébé ? Mais je sais pas, y a quelque chose qui me gêne. Ou alors c’est l’attitude d’Edith. On ne s’est peut-être pas vues pendant longtemps, mais je la connais quand même. Et là elle est vraiment bizarre. Normalement j’aurais protesté de n’avoir qu’un matelas, pour le principe, mais là il y a quelque chose qui m’en empêche. « D’accord, c’est très bien. » Je ne sais pas tellement quoi dire, ça me déstabilise qu’elle soit comme ça. Je sais même pas comme quoi d’ailleurs, je sais juste qu’elle n’agit pas normalement.
Et puis elle sort, ou plutôt elle fuit. Je fais quoi moi ? Je trépigne sur place quelques secondes avant de me décider à la suivre, quitte à le regretter parce que ce n’est pas exclu qu’elle m’envoie balader comme elle sait si bien le faire. Je m’élance à sa suite et la vois passer frénétiquement à travers la maison en ignorant son fils, pour se réfugier dans le jardin. Je comprends un peu mieux pourquoi son état m’a mise mal à l’aise, c’est parce que je le reconnais. Des épisodes comme ça, j’en avais plein pendant plusieurs mois, avant que ça se calme. J’ai toujours pensé que c’était pas si grave, mais c’est vrai que de l’extérieur c’est un peu plus impressionnant.
On ne va pas se mentir, je ne suis pas douée pour écouter ou consoler. J’ai beau être dotée d’une sensibilité hors du commun, je dois bien admettre qu’il peut m’arriver de ne pas avoir les bons mots. D’être un peu directe, aussi. En même temps, il vaut mieux ça que tourner autour du pot pendant un siècle non ?
Mais bon, là c’est Edith. Elle a beau être insupportable, elle reste ma cousine. Alors je prends une chaise de jardin que j’installe à côté de la sienne (mais pas trop près non plus, des fois qu’elle morde) et je m’y assois avant de tourner la tête pour la fixer du regard. « Qui te manque ? » Edna sans doute, c’est le premier nom qui me vient. Mais elle a dit vous, pas tu. Alors de qui elle parle exactement ?
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| hiboux : 191
pseudo : komorebi, marine.
faciès & dot : vanessa kirby — caelestis ; rampld.
doublon(s) : jules la princesse, tuthur l’endive, ron le papa ours et alicent la moldue.
gallions : 657 pronoms : féminins.
décade : trente six plaies.
labeur : historienne et autrice, fascinée par les grands évènements du monde magique, conservatrice de cet héritage d’autrefois.
alter ego : une certaine nancy bates.
sang : mélange des âges qui ont donné le précieux don, mêlé ou maudit, la frontière semble si mince.
don : sa langue accérée, venin qu’elle crache par excès de jalousie et d’impuissance, elle dénuée du précieux don.
myocarde : mariée, mère de famille, mais union décousue, mariage piétiné et promesses disparues depuis bien longtemps, pourtant un refus profond de la rupture, les apparences sont bien trop précieuses pour les gâcher.
allegeance : de plus en plus dubitative vis à vis du ministère, favorable aux mangemorts sans être partisane, mais les liens du sang avant tout, protéger la famille en premier.
particularité physique : elle porte toujours son alliance, contrairement à son époux.
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| ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● 14.09.24 18:43 |
| l’art et la manière de se comporter en un parfait parasite, selon saturnine trelawney. T HE GUEST YOUNEVER WANTED.
Tw : mention de fausse-couche, perte d’un enfant, début d’une crise de panique.
Edith n’entend pas les compliments sur sa maison, sur la décoration. Elle n’entend rien car tous ses sens se sont mis en mode veille sitôt qu’elle a compris qu’elle devait retourner dans cette pièce. La chambre sans nom, sans un petit être pour lui donner vie, pour déclencher la machine, des rires, des pleures, des moments de tendresse et du bazar, disposé ici et là, des morceaux de vie, tout simplement. Sauf que dans cette chambre, il n’y a pas tout ça. Le temps s’est figé, le temps s’est arrêté, suspendu en plein vol avant de s’écrouler, une chute violente, brutale. Si forte qu’elle a tout dévasté, fracassé les entrailles, un soir du mois de mars. Les souvenirs sont encore bien vivaces, suffisamment pour qu’Edith vacille. Elle se sent mal, si mal en entrant ici, confronté à un fragment de son histoire, de son passé. Le déni n’est pas un allié, c’est un traitre. Il est si facile d’oublier volontairement, de ne voir que ce que l’on veut voir, de faire abstraction de ce que l’on souhaite, être lâche en fait. Cependant, tout cela ne dure qu’un temps, car le déni disparaît bien vite, encore plus lâche que soi-même, il s’efface et vous met face à ce que vous avez essayé pendant des semaines, des mois, d’oublier. C’est ce que ressent Edith Trelawney quand elle ouvre la porte, quand elle invite sa cousine à prendre possession des lieux. N’est-ce pas logique, après tout ? Cette pièce est vide, elle n’appartient à personne, alors autant la laisser à Saturnine. Oui, mais ce n’est pas ce qui était convenu, ça n’aurait jamais dû se passer ainsi, dans ces conditions. Et Edith perd pied, perd son aplomb. Elle n’est pas si forte que ça, la harpie. Elle porte un beau masque pour cacher ses failles, ses fissures, fêlures qui s’écartent un peu plus à chaque seconde qu’elle passe dans cette pièce. Elle suffoque, elle a besoin d’air alors, elle prend la fuite. Tout comme le déni, c’est une vieille amie. C’est facile de partir, d’accélérer le pas, de ne pas se retourner, de se sauver. Ne jamais regarder en arrière, fermer les yeux et respirer un bon coup. C’est la solution de facilité, celle que la blonde prend toujours avec Irvin, quand il ose aborder les questions du couple. Parler d’eux, mais pour dire quoi ? Et quand nous serons vieux, serons-nous toujours ensemble, ma chérie ? Je ne sais pas. Pourquoi portes-tu toujours ton alliance, si on ne s’aime plus comme autrefois, quand nous étions plus jeunes ? Je ne sais pas non plus. M’aimes-tu toujours ? Je ne sais pas, arrête ! L’équilibre est définitivement rompu. Et le jardin est un refuge. Il est grand, enfin non, pas si petit, mais il est en extérieur surtout. Il permet d’inspirer, d’expirer et de se calmer, quand le corps cède avant la raison. Les mains tremblent, la panique est aux portes de la raison. Reprendre le contrôle, respirer, la vie n’est pas si belle, la vie use et abuse de certaines personnes un peu trop et le nom Trelawney semble avoir la malchance de tomber souvent, trop souvent. Malédiction. Non, n’y pense pas, pas à ça maintenant.
La cigarette entre les lèvres fait effet. Le calme revient, à défaut de son assurance et il faut quelques instants à Edith pour retrouver ses esprits, reprendre le contrôle, en partie tout du moins. Elle s’en veut de s’être montrée ainsi, si vulnérable face à sa cousine. De sa main libre, la droite, elle se masse le front doucement, essaie de remettre ses idées en place. Que va penser Saturnine d’elle ? Edith a une image à tenir, un rôle à assurer. Tu es faible, si faible. Elle est l’aînée de la famille, elle doit rester sérieuse, impétueuse et ceci, en toute circonstance, d’autant que sa fausse couche reste un sujet tabou, dont on ne parle pas au sein de la famille et qui surtout, ne s’est pas chuchoté ailleurs qu’entre les murs de cette maison et les trois sœurs sur quatre encore dans la partie. Mais bien sûr, Saturnine n’est pas idiote. Elle est fantasque, elle est même incroyablement maligne pour avoir joué la carte de Cornelius pour s’immiscer ici, elle est envahissante, absolument pas discrète et elle se prend pour la huitième merveille de ce monde, mais elle n’est pas stupide. Elle fera rapidement le lien, le rapprochement. Trop vite d’ailleurs car elle est déjà là. Edith l’entend, mais ne la regarde pas. Elle observe un point invisible dans l’horizon, un nuage qui flotte dans le ciel. La sorcière doit avouer qu’elle aurait aimé que sa cousine prenne un peu plus son temps avant de la rejoindre, qu’elle puisse se ressaisir un peu plus car Edith reste fragile, frêle, mais si elle a retrouvé le contrôle. Nouvelle bouffée soufflée sur la cigarette qui déjà, arrive à son terme. Edith note qu’un verre alcoolisé, quelque chose de fort, du gin ou même un whisky pourrait lui faire du bien, mais il est sans doute trop tôt pour ça. Elle fronce brièvement les sourcils en entendant enfin, la question de Saturnine. Bien sûr que l’américaine a des questions. Et elle ferme un instant les yeux avant de poser enfin ses yeux sur ceux de sa cousine. Quoi répondre ? Quoi dire ? Ça aurait été plus simple si Saturnine avait trouvé à se loger ailleurs, car derrière toutes les raisons qui font que Edith n’est pas ravie de l’avoir chez elle, la vérité se cache sous des prétextes qui s’entassent, je ne veux pas que tu me vois dans cet état, chute libre vers les enfers. Exprimer ce que l’on ressent, le dire haut et fort, laisser le corps évacuer, ce n’est pas pour Edith Trelawney, ça ne l’a jamais été. Comment Saturnine pourrait la comprendre sans la juger ? À cet instant, est-ce qu’elle juge la mère de famille ? — Tu sais bien… Qu’elle commence enfin, rompant le silence qui s’est installé. — Edna, mon père aussi et puis mes sœurs. Celles qui sont toujours là, Agatha la seule encore à son poste, mais surtout, Agnes, la rebelle. La sorcière baisse les yeux et reprend son paquet de cigarettes blanc et rouge, des Winston, la marque qu’elle fume depuis tant d’années. Une autre, elle fume de plus en plus ces derniers temps, mais comment faire autrement quand les fondations du foyer peuvent s’écrouler à chaque instant ? Peut-être est-ce là, le seul signe de sa lente descente qui s’est amorcée en mars, cette nuit-là. Une allumette craquée, la cigarette s’allume et une nouvelle bouffée libératrice. Edith lance alors le paquet, ce qu’il en reste, quelques unes sur le bord de la table, près de sa cousine. Flottement dans l’air, quelques secondes avant de reprendre la parole. — La chambre était pour Cassandra. Elle marque une pause, prend une nouvelle bouffée. Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas proposé le nom de la petite à voix haute. Un frisson lui court dans le dos, se meurt dans l’échine brièvement, comme une caresse d’outre-tombe. Edith pose à nouveau ses yeux sur ce nuage, croise les jambes. Doit-elle continuer ? Est-ce que Saturnine a besoin de savoir la suite ? De toute façon, elle le saura. Irvin en parlera. Irvin parle toujours trop d’ailleurs. Il vaut mieux que ça sorte ici et maintenant, avec les mots d’Edith plutôt que ceux de son époux. Et malgré tout ce que la sorcière peut penser de Saturnine, elle est et reste de la famille ce qui est sans doute son meilleur atout. Edith lui accorde cependant un joli minois comme bonus. — J’ai perdu notre enfant en mars dernier, après un peu plus de six mois de grossesse achève la femme d’un ton plus sec qu’elle ne l’aurait voulu et pour une fois, ce n’est pas voulu, pas à l’encontre de sa cousine, mais Saturnine peut-elle seulement comprendre tout ça ? Tous les enjeux d’une vie elle qui, aux yeux d’Edith, ne vit pas dans le même monde ? Saturnine semble sans cesse ailleurs, déconnectée de la réalité, comme si la vie était sa scène et qu’elle y jouait son propre rôle, le premier, forcément, sauf que la vie, ce n’était pas tout ça. Mais peut-être qu’Edith a tord, peut-être que sa cousine est différente de l’image qu’elle lui renvoie ? Aucune famille n’est ce qu’elle semble être et certainement pas la leur. Saturnine va le découvrir. Elle verra la distance acquise entre le mari et sa femme, assistera à la crise d’adolescence d’Astoria et aux pleurs récurrents de Cornelius qui ne comprend encore rien à ce monde qui l’entoure, au monde des grands. Edith n’a pas besoin de lui en dire plus, car sa cousine ne jouera pas de rôle dans cette tragédie, pas cette fois, elle en sera témoin, elle, assise, devant un écran géant, grandeur nature.
Nouvelle bouffée, la tension se relâche, redescend enfin. Est-ce d’avoir exprimé à voix haute enfin, le deuil de sa fille qui n’est jamais née ? Edith ne se pose pas la question, car elle ne veut pas connaître la réponse, car elle n’est pas prête à en dire plus, à en dire trop. Le sera-t-elle un jour ? Rien n’est moins sûr. — J’aimerai savoir pourquoi tu es revenue après tout ce temps. Elle dit soudainement, mais pour une fois, d’un ton neutre, sans agressivité ou autre chose. C’est une véritable question, sans doute d’une cousine à une autre. Edith pose ses yeux d’un bleu clair sur ceux de sa cousine tandis que les cendres tombent dans le cendrier et que la cigarette se consume au bout de ses doigts. — Ton silence était presque absolu, nous n’avions pratiquement aucune nouvelle. Elle marque une pause, détache un moment son regard pour baisser les yeux. Les souvenirs des drames défilent un bref instant dans son esprit. Son père, sa sœur, son beau-frère et enfin, sa fille. — Je crois que cela nous a manqué. Nous avions besoin de toi, d’un membre de la famille en plus pour nous aider à porter ce poids trop lourd. — Alors j’imagine que pour revenir, pour traverser à nouveau l’Atlantique, tu devais avoir une bonne raison. Une bonne raison oui et surtout, la véritable raison, non un mensonge fabriqué pour les autres, pour ceux qui ne partagent pas le même sang, car malgré tout, Edith et Saturnine ont plus qu’un nom en commun et des traits similaires, c’est tout un héritage. Peut-être même que les deux femmes se ressemblent bien plus qu’elles ne l’imaginent.
Saturnine, ne sommes-nous pas finalement, que des animaux fragiles qui essayons de survivre en ce bas monde ?
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| ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● 30.10.24 19:54 |
| Nobody can be as agreeable as an uninvited guest. T HE GUEST YOUNEVER WANTED Tout a basculé d’un coup. Qu’est-ce qui lui arrive à Edith ? Ma première hypothèse, c’est qu’elle a dû manger un truc qui passe pas, parce que jamais, non jamais je l’ai vue défaillir devant quelqu’un et j’arrive même pas à imaginer que ce soit possible d’ailleurs. On pourrait croire que je serais bien contente de voir mon irréprochable cousine perdre pied, mais non pas du tout. Vraiment pas. Et même, ça m’inquiète un peu de pas la voir comme d’habitude. Je crois que je préférerais encore qu’elle soit malade, mais je sens bien au fond que ça a rien à voir. En fait, même avec une grippe carabinée je suis persuadée qu’Edith serait aussi inflexible et parfaite qu’à son habitude. Y a un truc dans cette chambre qui lui rappelle de mauvais souvenirs, ça c’est clair. C’est à partir de là qu’elle a commencé à vriller, et qu’elle fui comme si elle s’était retrouvée face à un dragon furieux. Sauf qu’il y a rien dans cette pièce, c’est juste une bête chambre d’enfant. Je me demande bien d’ailleurs pourquoi elle a pas été réaménagée depuis le temps, Cornelius est grand non ? Enfin, qui suis-je pour juger les habitudes bizarres des parents… De toute façon, j’ai été un peu trop occupée à courser ma cousine pour me poser plus de questions. On se retrouve toutes les deux dans le jardin, assises l’une à côté de l’autre et je dois dire que c’est franchement bizarre de pas l’entendre s’agacer contre moi ou me lancer des piques à tout va. Elle dit rien et je dois bien avouer que c’est presque inquiétant de la voir fumer de cette façon, le regard dans le vide, de parler comme ça. D’être si sérieuse… mais pas sérieuse-coincée comme elle l’est d’habitude, sérieuse dans ses confidences. Elle s’est jamais confiée à moi, je sais même pas si elle s’est confiée à quelqu’un d’autre. Elle en a pas besoin Edith, c’est la dame de fer.
Mais en fait, peut-être pas tant que ça.
Elle me parle d’Edna, de son père, de ses soeurs. Je me doute qu’elle sous-entend Agnes. J’y ai pas assisté, mais toute la famille sait qu’elles se sont atrocement disputées. Dommage que j’ai rien vu, les drames familiaux c’est un spectacle fa-sci-nant. Oh, ne me faites pas la morale, elles se disputent tout le temps de toute façon, pour tout et n’importe quoi. Sauf que bon, cette fois, elles se parlent vraiment plus et ça semble durer. Autant j’adore connaitre tous les potins possibles, autant je sais que ça vaut mieux pas que je m’en mêle au risque de devenir le bouc émissaire, et croyez bien que je n’y tiens absolument pas ! « Et Agatha ? Elle est toujours là non ? » Quant à Edna… je sais pas quoi dire non plus. Personne sait où elle est, ce qui lui est arrivé. De toute façon vaut mieux laisser parler Edith, je le vois bien qu’elle a encore des choses à dire et c’est pas moi qui irais l’interrompre, même si je manque de lui demander qui est Cassandre, avant de mieux comprendre.
« Oh. »
C’est tout ce que je trouve à dire. Mais en fait qu’est-ce que je peux dire ? Les formules toutes faites, personne les pense vraiment. Les condoléances c’est pour se donner bonne conscience. Les gens sont désolés, mais surtout pas désolés que ça leur soit pas arrivé à eux. Et quand ils disent qu’ils peuvent comprendre, évidement que c’est des mensonges, des histoires qu’ils se racontent. Personne peut comprendre. Je dis rien, parce que j’aurais préféré encore qu’on me dise rien à une certaine époque. Je lui demande pas non plus pourquoi elle a gardé la chambre comme ça. Je serais mal placée pour juger, parmi mes valises, y en a une avec des affaires de Vee. Je l’ouvre jamais, elle est verrouillée, mais je l’ai toujours avec moi. Je sais même pas dans quel état sont les affaires à l’intérieur mais j’arrive pas à m’en séparer, c’est comme ça. Si Edith a envie de garder cette foutue chambre, elle fait bien ce qu’elle veut.
Je sais pas trop si elle attend une parole de consolation, mais ça m’étonnerait (enfin j’espère !), elle sait que c’est pas mon genre. Je peux lui donner une tape dans le dos à la rigueur, quoique j’ai peur qu’elle morde alors je vais m’abstenir. De toute façon, c’est elle qui parle d’abord, qui me questionne. Je souris, amusée, parce qu’elle pose pas vraiment la bonne question. Ce serait pourquoi je suis partie, pas pourquoi je suis revenue. Quoiqu’elle doit bien le savoir, c’est quand même évident.
Bref.
« Tu m’en donnes une et je te raconte. » je lance en indiquant la cigarette qu’elle a entre les lèvres. De toute façon, fallait bien que ça sorte un jour. J’ai juste dit à la famille que je faisais une pause dans mon métier, que j’avais besoin de me ressourcer. Evidemment que c’est pas la vraie raison. « Quand j’ai divorcé je me suis arrangée pour assurer mes arrières et bon, j’ai un poil entubé mon ex mari. » Je ris en me rappelant la tête qu’il a fait quand il a réalisé. « Mais crois-moi il le méritait. » Pour m’avoir trompée avec son assistante. Bon d’accord, je n’avais pas été très fidèle non plus mais au moins je n’étais pas tombée dans un cliché aussi lamentable ! « Alors quand le secret magique a été révélé il a raconté partout que j’étais une sorcière pour se venger. L’information a pu être étouffée pour éviter que la presse s’en mêle, mais le mal était fait, j’étais persona non grata dans le milieu. Du coup je suis rentrée, en attendant que ça se tasse. »
Elle va être déçue, elle imaginait sans doute quelque chose de bien plus profond, une histoire larmoyante avec beaucoup de drame. Mais je suis pas du genre à larmoyer d’une part, et de l’autre elle avait qu’à poser une meilleure question. « Désolée, c’est pas le genre d’histoire que t’attendais je crois. » je peux pas m’empêcher de lui lancer, arborant un sourire amusé. Puis je me laisse aller contre le dossier de ma chaise, penchant la tête en arrière afin de profiter des rayons du soleil. Ca reste un moment à célébrer dans la région, même l’été. « De toute façon, tout ça c’est fini maintenant. Après ce qu’il s’est passé je suis probablement coincée ici pour le restant de mes jours. » Je pars du principe qu’elle est au courant de l’attaque, de la malédiction. On en a jamais parlé elle et moi, mais mes parents et ma soeur sont au courant, ça a circulé dans la famille comme une trainée de poudre. Je me demande ce qu’elle en pense d’ailleurs, y a un tas de croyances sur le sujet, même chez les sorciers.
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| | ( #) Re: The guest you never wanted (Edith) ● |
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| The guest you never wanted (Edith) |
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