temporalité du rp : novembre 1946
personnages concernés : @Saturnine Trelawney.
trigger warnings : Mention de deuil, NSFW ?
intervention autorisée du mj : [ ] oui [ X] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) : roulette russe rp etc…

IN FOR THE KILL - 2021-2022

« Grrrr ça caille ! » Grognement perclus sur la langue. L’automne soufflait sa brise glaciale, t’invitant à presser le pas, meurtrissant sans douceur le trottoir de tes talons aiguilles . Les mamelles douloureuses à la morsure du froid, ta carne s’écorchait de frissons à la température peu engageante. Guettant après ce même bar où tu finissais souvent sur la piste de danse, c’était de soulagement que tu t’échappais du froid ambiant pour t’envelopper dans l’ambiance chaude et rassurante de l’alcôve de réjouissances. L’ambiance délicate et sucrée en amuse-bouche des festivités t’enlisait au comptoir, un œil traînant ci et là sur les ponctuels et les habitués.

« Un Bronx » Cocktail en familiarité des bars anglais, tu te régalais les papilles du vermouth blanc et rouge, du gin et du jus d'orange en friandise. Tes vermeilles s’ourlaient d’un sourire séducteur, les cils en battement capturaient sans mal l’attention du serveur. Crocs dévoilés en gourmandise muette, le jeune homme se dévoilait plutôt charmant sous sa chemise suintant déjà l’écume salée du labeur. Quelques perles glissaient le long de sa pomme d’Adam en portrait fascinant, ses pierres de lave t’offrant en fugacité une fusion brûlante. « s’il-vous-plaît » Sourire mesuré, l’échine offerte en offrande pour toiser de curiosité l’alcôve farcies d’âmes exaltées. La caboche s’échinait à dissiper les alênes de la journée, les répulsions de certains collègues. Regard prédateur en frisson te collant la carne, langue impitoyable éructant ses menaces  verbales, ils s’affichaient en croque-mitaines. Tu te voulais indomptable mais force était de constater que t’étais qu’une pauvre gueuse à leurs yeux, une ‘simple Greyback’. Patronyme en carton. Le désir de t’émanciper te cognait le crâne. Les entrailles se tordaient à cette simple pensée. L’envie de leur cogner la gueule une bonne fois, ou de leur mordre l’entrejambe sous ta forme louve. Oh oui...cette idée t’enchantait intimement. T’allais certainement pas aller bien loin avec ta force d’écureuil. Provocation en garde-fou de leurs chantages. Plus les monstres se révélaint et plus tu t’enflammais d’insolence. Jeu dangereux, ‘irrésistible. T’étais qu’une indécrottable pouilleuse. Besoin de vivre, besoin d’exister.  La fièvre guinguette que cette simple pensée te soulevait t’avait fait boire cul sec ton cocktail. Papillonnement des yeux à la nouvelle soif asséchant ton palais. « Eh bien on avait soif ? » Le jeune homme de comptoir se gorgeait de malice, d’évidentes flagorneries, semblait avoir anticiper en te servant le petit frère.

Les nuances satines te léchaient les courbes, dévoilant ci et là les onctueuses en subtilité. Une robe pour les soirées festives et distinguées. Un petit tour chez le coiffeur t’avait amené un brin de légèreté sur l’échine, la longue tignasse rafistolée jusqu’au hauteur des éclanches en désir de changement. Les gambettes entrecroisées dévoilait en finesse leur galbe, les reins cambrés au serpent de feu s’y enlisant insidieusement à l’ivresse trompeuse délicatement engloutie. Curiosité en bourgeon pour une demoiselle des plus charmantes s’installant à tes côtés. Ses longs fils d’or t’animaient d’attention, quelque chose chez elle t’intriguait, avant qu’une claque ne t’enlève les œillères en soubresaut.  « Saturnine ?  » La voix s’interrogeait sur sa présence, mais en fallait-il vraiment une pour se délier les méninges derrière un comptoir ?Regard en caresse, conscience en indiscrétion. Tu te savais attirée par les âmes torturées, toi en petite abeille vers le nectar de quelques fleurs empoisonnées. Celle-ci que tu connaissais bien du temps de Poudlard, sous ses pétales de velourss semblait armée de quelques épines. « Je te conseille un Bronx » amorçais-tu aux retrouvailles inopinées.


[LA ROBE]

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022

J’ai la tête qui tourne. Les verres s’entassent devant moi, je sais même plus combien j’en ai bu. Je suis toujours fonctionnelle pourtant, à force de beuveries le corps s’habitue, et j’ai été piquer dans la boutique désormais fermée quelques mélanges d’herbes qui me sont bien utiles pour gérer mon alcool et mes gueules de bois. Il va bien falloir que je le vende ce commerce à un moment, mais aucune envie de m’en occuper maintenant. Je veux me remplir, remplir le vide, le trou béant dans ma poitrine. Alors tout est bon, n’importe quelle substance, n’importe quel corps avec qui passer la nuit. Je veux plus voir son image. Elle a pas le droit d’être là.

Tu m’as laissée toute seule.
Je fais comment moi maintenant ?

Alors je l’ignore. Je veux en voir d’autres, d’autres personnes, n’importe qui susceptible de me ramener chez lui ou chez elle pour terminer la nuit, le matin même. Parce que les matins c’est les pires, quand l’espace d’un instant, j’oublie. Jusqu’à ce que la réalité me retombe dessus, que l’absence m’écrase tellement fort que j’en ai du mal à respirer. Tout m’étouffe, et tout le monde, principalement ma famille et leur sollicitude dégoulinante. J’ai envie de les frapper. Ca va, je m’en sors, regardez-moi enfin ! Je sors, je vibre, je vis, je suis admirée et c’est tout ce dont j’ai besoin. Certainement pas de me morfondre dans leurs bras ou de me confier. Pour dire quoi de toute façon ? Y a rien à dire, rien à faire. C’est fini, c’est trop tard, alors qu’on me laisse vivre un peu nom d’un dragon !

J’en ai trouvé un ce soir. Il est mignon, très, enfin je crois, c’est peut-être l’alcool qui me joue des tours. Mais c’est pas grave, je ris à ses blagues nulles et c’est dans la poche (les hommes sont si prévisibles, c’est à pleurer !). Y a un truc qui me distrait pourtant, une voix qui semble venir de loin et qui prononce mon prénom. Sauf que la voix est pas loin du tout et quand je me retourne il me semble bien reconnaitre cette frimousse blonde qui me dévisage. Attends c’est qui déjà ? Je sais pas pourquoi, son nom peine à me revenir alors que je sais pourtant que je la connais bien. Enfin si, je sais pourquoi, ma tête tourne au ralenti. Puis ça me revient, comme un éclair de génie. « Oona ! Ca alors ! » Oona, un peu rivale, beaucoup copine de commérages, le genre de personne qui sait rendre la vie tellement plus palpitante ! Je la rejoins évidemment, et un truc au fond de ma tête prie pour qu’un certain nom soit surtout pas prononcé. Je le chasse direct, je préfère encore me concentrer sur la belle devant moi.

(qui elle est bien vivante, qu’est-ce que tu dis de ça !)

Et belle, elle l’est devenue. Wahou, est-ce qu’elle était aussi canon à l’époque ? Bon j’imagine que l’adolescence a fait de bien à personne de toute façon. Je lui adresse un sourire charmeur. « Je vais suivre ton conseil alors. » Je me tourne immédiatement vers le barman pour passer commande avant de dévisager de nouveau la sylphide à mes côtés. « Alors, qu’est-ce que tu fais là ? » Ça fait combien de temps qu’on s’est pas vues ? Je sais même plus, et c’est pas grave au fond, le plus important c’est qu’elle soit là. Un visage familier, mais qui n’a pas été dans les parages ces dernières années, c’est tout ce dont j’ai besoin. On pose le verre devant moi et je le saisis avant de le tendre pour trinquer. « Aux retrouvailles inattendues. » je suggère, prête à tout célébrer comme il se doit.

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