IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
SEPTEMBRE 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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All that's left to tell [ft. Charles]
neutral: no mans land ●
Lorna Prewett
neutral: no mans land
Lorna Prewett
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hiboux : 676
pseudo : Potato
faciès & dot : Ellie Bamber (crédit : eternal-lust )
gallions : 1570
pronoms : She/her
décade : Les vingt-sept années qui s’essoufflent et arrivent sur leur fin, la trentaine l’attendant au détour du chemin.
labeur : Parjuriste zélée, les informations dévorées et stockées dans les méandres de sa cervelle. L’hésitation, pourtant, commence à prendre racine, alors que son regard vise plus haut.
alter ego : Sinead Callaghan
sang : La pureté préservée au fil des siècles, le sang immaculé au sein de leur société.
don : Occlumens, les secrets cachés au fin fond d'une jungle qui prend racine sous son crane.
myocarde : (dans le déni)
gif feuille : All that's left to tell [ft. Charles] MlmM41M

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(#) All that's left to tell [ft. Charles] ●
03.05.24 16:19
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : juillet 1955
personnages concernés : Charles Moody & Lorna Prewett
trigger warnings : aucun pour l'instant ? (à part le déni)
intervention autorisée du mj : [] oui [x] non
autre(s) : /

IN FOR THE KILL - 2021-2022
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Lorna Prewett
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(#) Re: All that's left to tell [ft. Charles] ●
03.05.24 16:35
hearts are wild creature, that's why our ribs are cages
A
ll that's
left to tell
Un simple rendez-vous entre collègues, qu'elle avait assuré à Agnes. Mantra qu'elle se répète pour apaiser ses nerfs à vif. Rien de plus qu'une branche d'olivier tendue par l'auror pour discuter de quelques affaires en cours qu'ils pourraient avoir en commun. Les explications ne lui valent qu'une œillade où le scepticisme se pare d'une pointe d'agacement, et la renarde se tait, vaincue avant même de véritablement pouvoir se débattre. Ses paroles sonnent trop creux, pire qu'un de ces vieux disques rayés dont ont lui a parlé. Ca grince et ça s'enraille. Les souvenirs de la veille continuent de la frapper de plein fouet. Lui rappellent son idiotie comme pour mieux l'enterrer sous la migraine qui ne cesse de la tarauder, gueule de bois en guise de punition supplémentaire pour donner à la honte une saveur douce amère. La faute à une simple lettre écrite au beau milieu de la nuit, l'esprit encore embrumé par les effluves d'un alcool plus puissant qu'elle ne l'avait soupçonné. Un étalage honteux d'un vieux béguin qui aurait dû rester silencieux et enfermé à double tour. Un moment de faiblesse ou de nostalgie pour quelque chose qui n'avait jamais vu le jour. Un bleu à l'âme inutile, qu'elle s'était créée seule, et qu'elle pensait cicatrisé.

Cette nuit, une boite de Pandore avait été ouverte par une confession malhabile, en retard de bien des années. De tout ce qui n'aurait jamais dû naître dans ce myocarde traître. Les sentiments malvenus par le passé, alors que le cœur du sorcier ne battait que pour une autre, que le goupil n'était qu'une simple figurante dans son entourage, la morveuse jamais loin de son frère aîné. Des sentiments rapidement étouffés, premier secret enterré au fin fond de sa jungle mentale, avant de se laisser bercer par un autre, les céruléennes oubliées afin de se perdre dans les géhennes. Des sentiments qu'auraient dû s'étioler, crever, trop loin de la surface pour réussir à s'épanouir. Sauf que les racines n'ont jamais pu être éradiquées, ont su se relever par une simple inattention de sa part. Pire que des mauvaises herbes dont elle se retrouvait maintenant envahie sans véritablement réussir à les reconnaître. De ceux qu'elle aimerait arracher à main nue, un à un, pour enfin retrouver sa tranquillité.

Ne reste plus que cet espoir un peu fou qu'il n'ait reçu ces quelques mots couchés sur le papier, ou qu'au moins le sorcier n'en ai pas reconnu l'écriture de l'autrice. L'optimisme malmené par sa raison qui lui souffle qu'il le manque de signature ne l'empêcherait pas de deviner son identité, le sorcier bien trop perspicace pour son bien à elle. Ce même homme dont elle devra affronter le regard dans les minutes qui viennent, à garder la tête haute et faire comme si tout allait pur le mieux dans le meilleur des mondes. La plus grande imposture de son existence, si on en oublie la persona moldue, regrette presque de ne pouvoir utiliser cet artifice contre lui. Les dextres lissent nerveusement le tissu de sa robe alors qu'elle observe brièvement le reflet offert par l'une des vitrines de Londres. La tenue, aussi charmante soit-elle, n'était pas le moins du monde appropriée pour un motif professionnel. Encore l'objet d'une défaite face à une Trelawney se sentant investie d'une mission. Un soupir s'échappe de ses lippes alors qu'elle se compose une expression plus sereine, adressant une requête muette à Merlin pour qu'il ne perce pas la supercherie.

Le petit café se dessine, laisse entrevoir la silhouette reconnaissable de l'auror. La renarde se rapproche, force un léger sourire sur ses lèvres carmines. « Bonjour Charles, comment vas-tu ? » Banalité habituelle loin du moindre terrain glissant. Tout ce passerait bien tant qu'elle continuerait d'agir normalement. L'espoir montre le bout de son nez.  « Je suis encore désolée pour hier, j'aurais dû te laisser un mot dans ton bureau au lieu de m'inquiéter pour pas grand chose. La situation actuelle me rend légèrement nerveuse. » La sorcière sait qu'il lui a déjà pardonné, qu'il n'aurait pas proposé cette entrevue autrement. « J'espère que ton supérieure ne te causera pas trop de soucis par rapport à ton escapade du mois dernier. » Inquiétude réelle qui pointe dans sa voix, malgré l'occlumencie qui s'érige sous son crâne pour tenter de contrôler tant bien que mal cette fichue nervosité venant lui ronger les entrailles. « Comment as-tu connu cet endroit ? » La curiosité s'éveille alors que le regard balaie la petite terrasse, façon comme une autre d'échapper aux céruléennes.


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Charles Moody
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Charles Moody
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(#) Re: All that's left to tell [ft. Charles] ●
11.11.24 11:07
hearts are wild creature, that's why our ribs are cages
A
ll that's
left to tell
Un souffle tressaille aux rivages carmins, gueule offerte à de timides rayons tièdes d’un soleil s’écrasant sur les paupières maintenues closes. Dans un étirement paresseux déliant les membres engourdis, le bougre a des airs de matou grincheux se prélassant sous la caresse de l’astre, soupir d’aise lâché d’entre l’email - apparence trompeuse quand, sous la cabèche, les rouages d’un infernal manège grincent et couinent. Alors qu’il se redresse, d’un coude enraciné sur la minuscule table ronde en fer ouvragé installée sur les pavés, sous les grandes fenêtres de ce café maintes fois écumé, les doigts de l’autre pogne frictionnant l’arrête du nez dans une moue froissée, l’ébauche d’une angoisse se creuse sur la gargue. Jetant par intermittence des coups d’oeil nerveux à sa montre qui, Chronos en insolence, ne semble guère vouloir faire avancer le temps, les lagunes ombragées de grisailles se perdent dans la contemplation silencieuse d’un horizon en éveil pour tromper l’ennui de son arrivée anticipée - ils n’avaient rendez-vous que dans un bon quart d’heure et la solitude et l’attente avaient don à amplifier le flot discontinu de ses pensées parasites. Les dernières semaines avaient été source d’une contrariété sourde qui battait sous les tempes, se muant en ombres dévorantes alors que s’étiraient les nuits sans sommeil, le derme se parant de nuances violacées à l’orée d’un regard épuisé. Alors, quand tout n’était plus que flou vertigineux et que l’esprit menaçait de s’abîmer, que les quêtes vaines de réponses n’étaient plus que cacophonie tempétueuse sous le crâne, il s’évadait de son bureau oppressant et traînait sa carcasse jusqu’aux abords de ce minuscule café coincé sur Carnaby Street.

Écrin coloré dans la brume grise d’un Londres maussade, la ruelle s’étirait en hauteur par ses façades pastels et dépareillées, ses larges ouvertures parsemées de jardinières fleuries et cette persistante fragrance de café chaud et de pâtisseries tout juste sorties du four laissant du sel au coin des lippes. Il régnait ici une ambiance particulière, d’une simplicité déconcertante pour tous ceux qui ne cessaient de courir et qui, pénétrant ces lieux, prenaient enfin le temps de lever le pied. Au coeur de cette fourmilière d’âmes vacant à leurs occupations, adressant quelques sourires chaleureux aux passants curieux ou échangeant joyeusement avec voisins et commerçants, au moins seraient-ils tranquilles, loin du tumulte ministériel et de son ramassis d’êtres trop curieux. La dernière lubie de la jeune Prewett n’était, en effet, pas passée inaperçue aux yeux inquisiteurs de ses collègues aurors - le bureau retourné pour témoin de son intrusion, quelques dossiers déplacés de leur emplacement habituel avaient sonné l’alarme dans l’esprit du Moody. Pas qu’il soit particulièrement ordonné de nature, son bordel organisé faisant toutefois sens à ses yeux quand d’autres n’y voyaient qu’un fouillis grotesque. Les langues n’avaient pas tardé à se délier dès lors que les grognements furibards du sorcier avaient empli les lieux : une jolie rousse avait demandé après lui un peu plus tôt et, s’inquiétant que nul ne sache où il pouvait bien se trouver, s’était permise une petite excursion dans ses effets personnels. L’agacement prenant le pas sur la raison, la missive colérique avait tôt fait de trouver sa destinatrice du Département de la Justice Magique, avant que la fureur ne retombe aussitôt, à la lecture de ses mots retours. Raisons professionnelles obligent - du moins était-ce ce qu’il se répétait telle une litanie - ils s’étaient alors donné rendez-vous dans ce pittoresque café afin d’échanger quelques informations à propos d’un dossier commun. Lequel, il n’en avait pas la moindre idée - aussi espérait-il que la jeune parjusriste éclairerait rapidement sa lanterne.

Et puis il y avait eu cette lettre étrange, reçue au beau milieu de la nuit. Hibou revêche faisant office de messager toquant furieusement au carreau, tirant le sorcier de sa couche trop peu rapidement à son goût, l’avait gratifié d’un pincement offusqué alors qu’il lui ouvrait la fenêtre - la plaie à l’index avait été pansée grossièrement et le volatile sèchement renvoyé d’où il venait dans un baragouinement agacé. Il avait parcouru les lignes à de multiples reprises, la gueule se fardant des sentiments qui s’entrechoquaient et s’entremêlaient dans la poitrine à mesure que le palpitant battait plus fort. Incompréhension teintée d’une euphorie timide, bourdonnant pourtant aux écoutilles, mises en sourdine tandis que l’esprit cartésien reprenait le dessus à la recherche d’un indice dissimulé entre les mots couchés sur le parchemin, à défaut d’une signature volontairement oubliée. Si la calligraphie lui avait d’abord paru familière, la maladresse et la hâte avec lesquelles les courbes avaient été tracées laissaient s’immiscer le doute. Était-il seulement possible que… Non, idée balayée à peine avait-elle effleuré les synapses - l’heure bien trop tardive lui avait fait perdre la raison, aussi avait-il fourré la missive dans l’une des poches de son pantalon en laine  légère aux premières heures du jour, remettant à plus tard ses investigation.

Si l’habituel costume qu’il revêtait pour se rendre au Ministère n’était jamais loin, la veste avait été pour l’occasion délaissée sur le dossier de la chaise bancale, manches d’une chemise ample retroussée sur les avant-bras et cravate négligemment desserrée tandis que le col déboutonné laissait apparaitre une gorge grignotée d’une barbe naissante. Décontraction feinte alors que l’impatience se muait en une chaleur inconfortable dans la poitrine, jetant un dernier coup d’oeil à la fine horlogerie ceignant son poignet avant d’apercevoir au loin la flamboyante en approche. Pile à l’heure, alors que l’aiguille annonce dix heure. Battement raté au myocarde tandis qu’il la contemple, détaille les motifs de sa robe - renversante au demeurant -, s’attarde sur ce sourire innocent qu’elle arbore - baisse aussitôt les yeux tandis qu’elle atteint ses abords pour le saluer. « B… Bonjour Lorna il bafouille avant de se racler la gorge. Tu es à l’heure. Je t’en prie. » Désignant la chaine lui faisant face, se maudissant que de telles banalités aient franchi le seuil de ses lèvres. « Je, ça peut aller. La nuit a été courte. Mais je constate que je ne suis peut-être pas le seul ? » Il lâche en relevant les lagunes sur son minois, qui bien que joliment rosé, se farde de quelques ombres sous les orbes lui faisant hausser les sourcils. Soudain, la lettre au fond de sa poche semble peser une tonne. Le doigt pansé s’agite sur la table en fer, battant un rythme désordonné alors qu’elle se confond de nouveaux en excuses bredouillées. « Lorna, ce n’est rien d’accord ? Je me suis emporté, je suis un peu… tendu en ce moment. Depuis la Saint Godric. Oublions ça, tu veux ? » Il s’efforce de lui adresser un simulacre de sourire encourageant - à moins que ce ne soit une grimage, comme si les commissures de ses lèvres étaient rouillées sur ce masque d’argile qu’il portait sans cesse. Il n’avait jamais ressenti la moindre rancune à son égard - à juste titre, l’angoisse étranglait bien des âmes, et s’il n’était pas coutumier à ce que l’on s’inquiète pour lui, il ne pouvait nier ce baume au coeur qui doucement s’immisçait dans sa poitrine. « Certainement que si - j’imagine que c’est d’ailleurs à ce sujet qu’il m’a convoqué tout à l’heure, pour me remonter les bretelles. Cette vieille croûte n’apprécie que très peu que ses aurors désobéissent à ses ordres, pire encore, qu’ils empiètent sur les platebandes de la brigade de police magique. Chacun ses affaires qu’il répète. » La carcasse s’enfonce au fond de son inconfortable assise, haussant les épaules tandis que la carne se meut dans une posture décontractée. « Nous n’avons pas la même vision des choses. Avec tout ce qu’il se passe, je ne pouvais pas rester sourd à mon instinct qui me dictait d’aller voir par moi-même. Même si je n’ai rien trouvé, je reste persuadé qu’il y avait là-bas quelque chose qui aurait pu nous mettre sur la voie, comprendre comment ils s’y prennent pour nous… bloquer. » Coup d’oeil à la foule, les mots sont pesés pour ne pas éveiller l’attention des passants.

« À ce propos, je me demande toujours ce que tu traficotais là-bas Prewett. En plus de farfouiller dans mon bureau, tu t’es mise en tête de me suivre pour t’assurer qu’il ne m’arrive rien ? Si je ne te connaissais pas un peu je pourrais penser que tu te soucies de moi… » Intonations légères dans la voix, la raillerie n’en dissimule pourtant qu’à peine l’intention de prêcher le faux et de guetter ses réactions, ce doute toujours en fond sonore de la pensée. Elle a toujours gravité dans son orbite la renarde, môme accrochée aux baskets de l’aîné - pour autant, le Moody n’avait jusqu’alors jamais envisagé qu’il puisse y avoir une réelle affection, tant d’un bord que de l’autre, les poussant l’un comme l’autre à se ronger les sangs s’il devait arriver quelque chose. Et Merlin savait ô combien l’intrépide Prewett avait cet insupportable don de s’attirer des ennuis. « Oh, à vrai dire je ne sais plus vraiment. Je fréquente cet endroit depuis longtemps, je crois être tombé dessus par hasard un de ces jours où j’ai eu besoin de sortir du Ministère, de prendre l’air. C’est apaisant ici, j’y viens dès que mes pensées ne sont plus très claires. » Il termine dans un souffle, alors que la rouquine se perd dans la contemplation de cette ruelle qu’il affectionne particulièrement. Pourquoi ici ? - il aurait pu lui donner rendez-vous dans n’importe quel café de Londres, peut-être même dans celui qui jouxtait directement leur lieu de travail. Au lieu de cela, il l’avait invitée à écumer la capitale pour se perdre dans cette minuscule allée pleine de vie et de couleurs. « Bon, je crois que tu voulais me parler d’un de tes dossiers, duquel s’agit-il ? » Il reprend contenance, échappant à sa rêverie en hélant un serveur - une bonne dose de caféine chasserait sans doute les nuages agglutinés autour de sa tête. Et visiblement, il en était de même pour la jeune Lorna Prewett.
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(#) Re: All that's left to tell [ft. Charles] ●
13.11.24 12:46
hearts are wild creature, that's why our ribs are cages
A
ll that's
left to tell
Le regard se perd un instant sur la tenue décontractée, dessine furtivement les avant bras découverts avant d’accrocher les azurée de son comparse. De son collègue d’un autre département. Le mantra répété comme un sermon auquel elle se raccroche avec ferveur. Surtout, ne pas se trahir et continuer à sourire. La litanie qui l’empêche de remarquer le léger trouble dans l’expression du Moody. Il reste pourtant ce bégaiement qui sonne étrangement à ses oreilles alors qu’elle s’installe face à lui. L’espoir pointe un court instant le bout de son nez avant de se faire engloutir tout aussi rapidement par sa jungle mentale. « Je pense que je ne peux littéralement rien te cacher. » qu’elle tente sur le ton de la blague en espérant ne pas avoir blêmi sous la remarque. « On peut dire que Morphée n’était pas vraiment de mon côté. » Une nouvelle pirouette de plus sans véritablement répondre à ses interrogations. Un peu plus et elle pourrait croire que le hibou se serait trompé d’adresse, sans se douter une moindre seconde que l’objet de son désarroi se trouve sagement ranger dans une de ses poches. « D’accord, on oublie tout ça. » Qu’elle acquiesce sans plus de question face aux prémices de sourire venant agiter les lèvres de l’auror.  

« Au vu des circonstances actuelles, ne serait-il pas judicieux de revoir l’étendue de vos fonctions ? Avec de telles menaces ne serait-il pas normal de vous laisser vous en charger ? Nous n’avons, après tout, pas à faire aux affaires normales, bien au contraire. Surtout au vu des violences occasionnées… Peut-être que vous laissez vous joindre à la brigade pourrait apporter des résultats bénéfiques ? » Les méninges se relancent à vive allure, cherche sans le trouver un moyen de lui donner un avantage en face de son supérieur. Une nouvelle règle qui n’attire qu’un froussement de nez de sa part. Avec l’arrivée des chasseurs, l’équilibre se renverse une fois de plus, laissant les forces de l’ordre magique prises en tenaille entre les mages noires et cette nouvelle menace grandissante du côté des moldus. « C’est possible Charles. Il devait sûrement il y avoir quelque chose sur place, mais les responsables ont probablement replis l’artefact, ou quelque soit cette chose qui parvient à tout… altérer. C’est bien trop précieux pour leur arsenal pour qu’ils nous en laissent aussi facilement. » Le discours qui se veut raisonnable bien que compréhensif. Elle comprenait, la renarde, son besoin de résoudre cette affaire. De mettre la main sur ce qui menace l’ensemble des communautés sorcières. Pourtant, la jeune femme se doute qu’on ne leur simplifie la tâche. « Ils finiront par commettre une erreur. » Mais comment protéger les leurs d’ici là ? Comment éviter une nouvelle catastrophe ? Une nouvelle horreur et d’autres victimes ? Le Ministère de la Magie semble dépassé par les évènements à force de se battre sur tous les fronts. Et la rouquine n’ose même pas aborder le sujet des passeurs, de ces personnes agissant en dehors du cadre de la loi pour tenter de contre-carrer les deux autres forces présentes sur le terrain.

Le sourire mutin réapparaît. « Je revenais littéralement du cabinet d’avocat. » La vérité la plus pure, la renarde n’ayant même pas chercher à fouiner ce jour là. « J’avais juste pris un détour pour éviter Boris et ses quelques remarques peu glorieuse sur mon statut de célibataire. » Une légère grimace accompagne le nom du collègue de couverture, l’homme porteur d’un humour plus que douteux et à la lourdeur digne d’un éruptif.

« Mais je me soucie de toi, Moody. » Aveu soufflée sous le même ton de raillerie, s’engage sans même le savoir dans un jeu dont l’auror serait le maître. Les céruléennes accrochent le pansement de fortune écorant sa phalange, la blessure bien trop reconnaissable lui prouvant que le volatile nocturne aux plumes ébouriffées avait bien trouvé son destinataire. « Et j’ai bien raison de m’inquiéter visiblement. » Un sourcil se hausse, joue la bravade alors que le coeur bat la chamade. « Comment ferais-je sans mon Auror favori ? » qu’elle poursuit sur le ton de la légèreté pour cacher ses sentiments sous un écran de fumée. Une chorégraphie rondement menée qui avait déjà fonctionnée il y a quelques années. La renarde sait où se trouve sa place, n’en a jamais véritablement douté malgré le myocarde traître qui n’arrive pas à abandonner cette petite pointe d’espoir. La petite sœur d’un ami. Le petit bagage supplémentaire qui prend parfois trop de place. Et peut-être a-t-il une pointe d’affection à son égard, à force de la cotoyer depuis tout ce temps. Peut-être qu’un jour, pourra-t-elle prétendre à son amitié, elle aussi. « Merci de partager cet endroit avec moi. » Le sourire se fait plus doux, la raillerie pleinement disparue. Une légère chaleur se répand dans sa poitrine alors qu’elle détourne le regard, préfère contempler le quartier plein de vie que de se perdre un peu trop dans les azurées de son comparse. C’est plus sûr, de fuir son regard qui semble vouloir percer le moindre de ses secrets. Et pourtant, l’échappatoire ne saura perdurer, le véritable objet de leurs présence en ses lieux ramené à la surface. Un soupir s’échappe alors que les phalanges s’affairent sur une petite serviette en papier. « Il ne s’agit pas véritablement d’un dossier en commun. » qu’elle soupire doucement, tâche de rassembler un minimum son courage avant de s’élancer. « Plutôt de doutes plus que profonds envers une personne en particulier et qui pourraient potentiellement t’intéresser. Et tu sais que je ne viendrai pas te voir si ce n’était pas sérieux, Charles. Il y a quelques années, j’ai eu une relation avec l’un des fils Selwyn. On s’était connu à sur les banc de l’école. » Les mots choisis avec soin pour ne pas attiser l’attention des moldus les entourant. « Une amitié qui a évolué sur quelque chose de plus sérieux. Mais au fur et à mesure des années le masque s’est fissuré et il a commencé à changer. Ses discours sont devenus plus sombres, plus haineux. Ses fréquentations sont devenues élitistes. C’est une des principales raison pour laquelle je l’ai quittée. Sauf que visiblement, c’est un point qu’il pense réversible. Qu’il suffit d’éliminer la nouvelle menace qui pèse sur l’ensemble de nos épaules pour que je revienne de nouveau vers lui. » Les phalanges replacent nerveusement une mèche derrière son oreille. Elle sait qu’il ne s’agit que de suppositions. Que d’un instinct qui vient lui ronger les entrailles. Mais elle se devait d’en parler à quelqu’un, et dans la masse d’auror, seul Charles pourrait possiblement la prendre au sérieux. « Je sais que la famille est influente et haut placé, je ne veux pas porter d’accusation sans preuve, mais il ne me dira rien pour le moment. Pas alors que je ne suis que son ex et que je suis terriblement bornée selon ses propres dires. » Surtout lorsque la demoiselle se montre ingénieuse dans l’art de l’éviter au sein même du Ministère. « Mais il n’a pas pu changer aussi rapidement de lui-même. Je pense qu’il y a de fortes probabilités qu’il ait été recruté par ce fameux mouvement. D’autant plus que l’annonce du décès de cette pauvre enfant ne semblait pas l’avoir étonné, ou du moins choqué. » Les sourcils se fronce au souvenir du visage de marbre alors que l’annonce de la mort de l’enfant Churchill avait atteint leurs oreilles. Cette satisfaction qu’elle avait cru voir sur ses traits alors que le secret magique volait en éclat. Pourtant, la sorcière espère sincèrement se tromper et qu’il ne s’agisse que d’un tour cruel de son imagination.


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