IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
SEPTEMBRE 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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le fardeau du nom.
neutral: no mans land ●
Juliet Malfoy
neutral: no mans land
Juliet Malfoy
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
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hiboux : 757
pseudo : roi de pique, marine.
faciès & dot : florence pugh, harleystuff & murdock, caravage.
doublon(s) : arthur l’endive, edith la pimbêche et ron le papa ours.
gallions : 505
le fardeau du nom. Fbaa052bab64160645cb304ec223b40ec7cfc464
pronoms : elle, femme cisgenre.
décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
alter ego : annie montroses, petite française égarée en quête d’une vie bohème.
sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : éprise, le cœur offert à une belle incendiaire venant d’Irlande, prête à tout pour vivre son histoire même si cela fait d’elle une traîtresse à son sang.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
gif feuille : le fardeau du nom. Fca51fc02d32c4a6d0b183155dead43544f1e555

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le.a speedy gonzales du rp.
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mordu.e des top-sites.
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adepte des pavés.
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olympiades 2023.
animation
a participé au trick or treat 3.0
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1000 gallions.
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1 an sur le forum.
https://inforthekill.forumactif.com/t3018-en-ton-coeur-brulera#3 https://inforthekill.forumactif.com/t3885-jules-en-ton-coeur-bru
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(#) le fardeau du nom. ●
17.09.24 19:35
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : septembre de l’année 1955.
personnages concernés : Medea et Juliet Malfoy.
trigger warnings : aucun pour le moment.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : (. . .)

IN FOR THE KILL - 2021-2022




    empress
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pronoms : elle, femme cisgenre.
décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
alter ego : annie montroses, petite française égarée en quête d’une vie bohème.
sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : éprise, le cœur offert à une belle incendiaire venant d’Irlande, prête à tout pour vivre son histoire même si cela fait d’elle une traîtresse à son sang.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
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(#) Re: le fardeau du nom. ●
17.09.24 19:43
le feu éprouve l’or, la souffrance éprouve les femmes que nous sommes devenues.
L

E FARDEAU
DU NOM


Quelque chose de classique, mais de doux, rien d’agressif. C’est ce que le patron demande à la pianiste ce soir. Quelque chose de classique. Donc, un morceau célèbre, dont on reconnaît le titre dès les premières notes, mais qui reste doux, dont la mesure est battue lentement, allant de crescendo à decrescendo, mais jamais dans l’exagération. Quelque chose de classique. Juliet, dans sa robe sobrement noire se pince les lèvres, mais acquiesce. Elle connaît les plus grands morceaux classiques et si la Sonate au Clair de Lune reste le morceau qu’elle affectionne le plus, elle sent qu’elle a besoin de se défouler, de tout donner sur le clavier, tout ce qu’elle ne peut donner en vrai. Elle, sorcière soumise à son propre mutisme, elle qui craint de devoir révéler sa condition à ses proches, qui s’est échappée de sa tour d’ivoire pour vivre sa vie. Elle, qui n’a aucune nouvelle de sa famille, ignore comment ils se portent tous, de sa mère, à ses frères, sans oublier son oncle, sa tante, sa cousine, son cher grand-père. Elle leur a tous tourné le dos et cela peut paraître profondément égoïste et sans, est-ce que le cas un peu, mais c’était aussi une question de survie. Juliet Malfoy allait exploser, elle était une grenade dégoupillée qui ne demandait qu’à faire boum le moment venu. Peuvent-ils seulement le comprendre ? La jeune femme en doute. Et la voici, elle, l’une des héritières d’une riche et grande maison de sorciers dont la lignée peut se targuer d’être aussi riche et ancienne que pure, à se cacher parmi les moldus pour gagner sa vie. À défaut d’être potionniste comme elle devrait l’être, la jolie blonde joue les pianistes dans un restaurant chic de Godric’s Hollow, côté moldu. Le Mezzo Forte, de son petit nom, se targue de proposer à sa carte, une cuisine de gourmet qui vient d’Italie tout en offrant à ses clients, un concert unique chaque soir. Souvent, la belle est seule au piano, mais parfois, un autre musicien itinérant vient l’accompagner. Ce soir cependant, elle sera une soliste sur son piano qui l’attend. Bel instrument d’un noir laqué parfait, la sorcière inspire et appuie sur une note, un Si qui possède un son parfait. Jules esquisse un sourire. Si le patron n’est pas l’homme le plus agréable du monde, il a au moins le mérité de l’avoir écouté et d’avoir fait raccordé l’instrument à sa demande.

La jeune femme s’installe, inspire. Elle se passera d’une partition. Le piano est une discipline qu’elle maîtrise pour en jouer depuis sa plus tendre enfance. C’est là, une des rares choses positives que sa mère lui a enseigné. Les seuls moments où mère et fille passaient ensemble, un agréable moment. Madrigal a percé le talent de sa fille pour le piano, son oreille absolue et ses doigts de fée, pour lui apprendre comment transmettre des émotions par le son, enchaînement des notes pour celle qui réprimait le solfège, préférant toujours la pratique à la théorie, l’hirondelle du printemps. Cependant, sa mère n’est pas là et Jules est attendue pour jouer. Déjà, quelques clients, car forcément, le samedi soir, le restaurant est souvent plein, l’observent. Elle chasse alors de ses pensées, les visages de ses proches, de sa famille et décide enfin du morceau qu’elle va interpréter.
Les notes commencent, le rythme est volontairement lent. C’est une valse, mais chaque temps est langoureux, mélancolique. Les Gymnopédies de Satie racontent bien des histoires à celles et ceux qui l’écoutent, mais pour la pianiste, c’est un retour en arrière. Elle se souvient, Juliet, que sa mère jouait souvent ce morceau tard le soir, après une énième dispute avec son père. Et puis, ce-dernier est mort, comme Antarès. Sa famille, endeuillée, deux sorciers arrachés injustement à la vie. Sa mère a cessé de jouer. Est-ce que cela signifiait que Madrigal était triste ? A-t-elle seulement porté le deuil ? Juliet ne saurait dire, mais elle espère malgré tout en elle, que quelque part, même sous une couche épaisse d’amertume, sa mère a été triste d’avoir perdu son époux. Elle inspire, joue des pédales sous son talon en continuant le mouvement, le premier.
Juliet pourtant, n’en veut pas aux moldus. Elle en veut aux assassins de sa famille, eux sont à blâmer, mais les moldus, ils n’ont rien à voir dans cette histoire. On ne peut pas tous les condamner pour quelques déviants, quelques fanatiques. Cela voudrait dire que l’on fait la même chose avec les mages noirs et que l’on considère tous les sorciers comme des tordus raffolant des arts occultes. Cependant, Jules a cette impression que dans sa famille, elle est… Ou plutôt, elle était, la seule à pouvoir faire la part des choses, à ne pas voir la situation comme blanche ou noire, mais grise, profondément grise, mélange des deux eaux. Et si, aujourd’hui, elle semble avoir parfaitement intégré ce monde qui n’est pas le sien, muselant par choix et par nécessité, ses traits de sorcière, ce n’est pas tout à fait vrai. Juliet est nostalgique de l’époque où elle était une Malfoy à part entière. Nostalgique des galas, des réceptions, de la haute couture. Nostalgique des petits sorts que l’on pratique au quotidien, de Discuter autour d’une tasse de thé avec Ménélas pour connaître les derniers ragots du grand monde. Nostalgique de tout un monde qui était le sien il n’y a pas encore si longtemps, mais dont elle est désormais, une étrangère. Elle l’est dans celui-ci aussi. Finalement, Juliet est-elle véritablement chez elle quelque part ? C’est un sentiment étrange qui prend possession d’elle et la princesse n’a personne avec qui en parlait réellement. À Saoirse, elle aimerait tout lui dire, parler à cœur ouvert, mais le peut-elle vraiment ? Car oui, c’est à la belle rousse que la sorcière souhaiterait se confier avant tout, évoquer tout cela, toute cette dualité qui vit constamment en elle, mais… Car il y a un mais, forcément. L’accepterais-tu ? La jeune femme n’a pas la réponse quand elle termine le troisième et dernier mouvement, relève les mains du clavier et reçoit quelques applaudissements. Un sourire de sa part avant de changer de morceau.

Il est vingt-deux heures passés quand Juliet a terminé. Les derniers clients profitent d’un digestif et bientôt, ils quitteront eux aussi la salle, mais ce soir, la pianiste a terminé. Le patron lui a déjà préparé son enveloppe au bar et sans attendre, la petite blonde ramasse son sac, l’enveloppe et reprend sa veste que le barman, un gentil garçon qui lui fait des sourires un peu trop maladroits prénommé Travis, le lui rend. — Merci. Bonne soirée Travis dit Jules en posant la veste, également noire, sur ses épaules sans l’enfiler. Annie ! Car oui, pour les moldus, une bonne partie tout du moins et cela englobe les employés du Mezzo Forte. Annie donc, se retourne et l’observe. Travis est roux, comme Saoirse. Roux, mais ses tâches de rousseur sont moins nombreuses, principalement concentrées sur son front et son nez. Saoirse elle, elle en a partout. Une galaxie composée d’étoiles incalculables qui s’étend sur son visage, ses épaules et aussi… Jules gardera ce détail pour elle. — Oui ? Je peux t’aider ? Dit-elle poliment, mais en vérité, la princesse a envie de filer et de rentrer, fatiguée par sa prestation. — Tu as… Il rougit. — … Vraiment bien joué ! Qu’il dit enfin. Cela semble être un effort surhumain et il veut dire autre chose, Travis. Veut-il enfin lui proposer de sortir un jour boire un verre ? Juliet ou Annie, n’y tient pas et ne veut pas lui dire ce soir, alors elle opte pour une solution de facilité, la fuite. — Merci Travis, je te laisse, je suis attendue. Elle pourrait ajouter par quelqu’un  sans préciser si c’est un homme ou une femme, mais cela serait suffisant pour que Travis comprenne qu’elle n’est pas libre, cependant, il est gentil, il fait de bon cocktail, même s’ils sont loin d’égaler ceux de Saoirse, alors Juliet n’a pas envie que Travis rentre chez lui triste ce soir. Elle lui dira une autre fois et rapidement, elle disparaît par la porte de service.

Dehors, l’air est frais. Le mois de septembre commence à peine et déjà, les premiers signes d’un automne précurseur semblent s’installer lentement, mais sûrement à Godric’s Hollow. Les lampadaires sont allumées et Juliet s’adosse un instant sous l’un d’eux, défait ses cheveux qui étaient jusqu’alors retenue dans un chignon bas. Ses derniers retombent en une cascade sur ses épaules et la voici qui ouvre son sac à main, sort ses cigarettes et en glisse une entre ses lèvres. Si d’ordinaire, la blonde use de la magie pour enflammer le tout, elle va s’en passer ici pour éviter qu’on ne découvre sa véritable nature. C’est donc avec un vieux briquet en argent qui appartenait à Pete qu’elle se bat. — Par les couilles de Salazar, vas-tu marcher ?! Je veux juste du feu, ce n’est pas sorcier quand même ! Qu’elle peste en constatant que l’engin moldu ne fonctionne pas à chaque fois. Une flamme arrive finalement après de longues secondes à batailler et Jules enflamme sa cigarette en maugréant. Si le briquet n’était pas une relique de feu son ami Pete, elle l’aurait déjà jeté depuis longtemps. Le silencieux revient alors et quand Juliet sort de ses pensées, elle remarque enfin qu’elle n’est pas seule, dans cette petite rue située derrière le restaurant, ni sous ce lampadaire.

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Medea Malfoy
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hiboux : 15
pseudo : wicked witch.
faciès & dot : Milly Alcock (celticaddiction)
gallions : 115
le fardeau du nom. A58fc125d5f7d7a1df196dacba224e0c235fb412
pronoms : elle
décade : 24 années
labeur : Joaillerie magique — des parures enchantées aux bijoux ornés de maléfices.
alter ego : Lenore Bovary — sophistication maintenue parmi les moldus.
sang : Sang Pur — préceptes ancrés dans l'éducation.
don : Troisième oeil — visions envahissantes jouant avec l'odorat.
myocarde : Célibataire — main à marier, contrat à lier.
allegeance : Neutre — tendrait vers les Mangemorts s'il fallait choisir.
gif feuille : le fardeau du nom. 38d11b5c06c902f6c9d92e0c044f85d7760400f6

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(#) Re: le fardeau du nom. ●
18.09.24 17:20
All happy families are alike; each unhappy family is unhappy in its own way.
L

E FARDEAU
DU NOM
On ne cesse de chercher Juliet. Son nom sur toutes les lèvres des Malfoy, princesse envolée, échappée du carcan, des griffes normées. On attend que Medea souffle des informations, qu’elle finisse par murmurer qu’elle sait où se trouve sa cousine, pourtant rien ne vient jamais, rien n’est déposé aux pieds de Ménélas pour sauver leur réputation. Juliet est partie et n’a pas souhaité donner signe de vie, rassurer ceux qui auraient dû porter le nom de proches. Ce soir là, Godric’s Hollow s'est rafraichie, l’atmosphère se pare des ambiances automnales et la sorcière n’arbore pas sa longue chevelure sophistiquée mais un carré temporaire, qui donne une allure moderne à sa silhouette, l’arrache au classicisme de son monde. La robe est bleue, couleur de nuit, les escarpins et le long manteau noirs comme de l’encre. Elle patiente, les bras croisés, le dos appuyé contre un mur, dans la pénombre offerte par une toiture empêchant les lampadaires de la mettre en évidence.

Ses parents ignorent où elle se trouve et ne lui demanderont, quoiqu’il en soit, pas de comptes. Fille plutôt libre, qui ne sort jamais vraiment du rang, dont on suppose qu’elle se noie encore dans le travail. Elle aimerait. Elle préfèrerait se trouver à l’atelier, à créer des parures, les orner de sortilèges, que patienter dans un univers trop éloigné du sien, auquel elle trouve bien peu de charme. Elle n’est pas entrée dans le restaurant, n’a eu un aperçu que de la devanture et de Juliet assise au piano, odeur de nourriture et de tabac, quelques heures plus tôt. Des images fugaces telles que celle-ci, il lui en arrive régulièrement depuis qu’on ne cesse de lui demander par Merlin pourquoi n’arrive-t-elle pas à la voir et qu’elle feint être parfaitement impuissante. Le Troisième Oeil est capricieux, il n’offre que ce qu’il souhaite, n’est-ce pas ? Eldric rappelle souvent à Madrigal qu’il est inutile de hausser le ton, que tout viendra en temps voulu, un regard pourtant lourd de sens sur sa progéniture : il est certain qu’elle tait quelque chose, imagine qu’elle a ses raisons de garder le silence, désapprouve en partie. Il refuse de faire preuve d’agressivité envers ses enfants, considère qu’ils peuvent prendre leurs responsabilités, qu’ils savent l’importance de leur nom, de l’unité de la lignée, qu’ils parleront tôt ou tard. Il veut qu’ils apprennent la sagesse, la réflexion et à assumer leurs choix.

Alors, lorsque Juliet se trouve enfin à l’extérieur, à pester contre un briquet quand elle pourrait faire naître une flamme de sa seule volonté, à offrir un langage de charretier, Medea se décolle du mur. Elle approche tranquillement, les mains dans les poches, aura tranquille du haut de son petit mètre soixante, réhaussé par les talons. Elle n’a jamais désiré être plus grande, jamais complexé sur son allure brindille, préférant ne pas attiser la méfiance en ayant l’air inoffensive. « Tu pensais pouvoir te cacher longtemps, cousine ? » Prunelles azur s’accrochent à celles de Juliet, sous la lueur du réverbère. « Il va bientôt m’être impossible de continuer à mentir. Ta mère n’aura de cesse de te chercher jusqu’à te mettre la main dessus. » Signifie clairement qu’elle sait, depuis un moment, qu’elle se tait depuis trop longtemps. Elle n’a pas trahi le secret, n’a pas jeté la fugueuse en pâture aux aînés, malgré la haine qui couve, malgré les larmes et les deuils. Juliet pourrait être morte avait lâché Dea, un soir où Madrigal est devenue trop insistante, un soir où le manque d’Antarès a surpassé sa mesure et son calme. Personne n’accepterait le trépas sans un corps à mettre en terre, pas après toutes ces pertes, pas alors que l’amertume et la vengeance rongent les âmes. « Plus elle insiste, plus tes sonates hantent mes visions. » Non qu’elle joue mal, bien au contraire, elle voudrait simplement éviter d’être déconcentrée par une situation dont la résolution ne l’intéresse pas : sa cousine a décidé de poursuivre un chemin différent, savoir ce qu’elle fait, par bribes, n’a pas grand intérêt magique. « C’est à moi que l’on donne le nom d’une traitresse et c’est toi qui fuit en brisant une famille ? Comme c’est ironique. » Mais Juliet, c’est évidemment contre le mariage qu’elle se révolte, probablement pour l’amour qu’elle feint l’évaporation. Identités de tragédies.
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Juliet Malfoy
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(#) Re: le fardeau du nom. ●
18.09.24 19:29
le feu éprouve l’or, la souffrance éprouve les femmes que nous sommes devenues.
L

E FARDEAU
DU NOM


C’est un fantôme de son passé qui apparaît. Requiem en fond sonore. Juliet n’a même pas le temps de tirer une première bouffée sur sa cigarette qu’elle se fige, mutisme soudain quand elle la voit. Un membre de sa famille, assurément. La chevelure ne trompe pas, la démarche non plus. Les Malfoy ont dans leur comportement, une élégance naturelle. Ils dégagent quelque chose d’à la fois simple et sophistiqué, sans faire d’effort. Et les traits se dessinent rapidement sous la lumière du lampadaire, malgré la pénombre apparente. C’est Medea qui approche, vêtue d’une robe qui souligne sa silhouette, d’un manteau pour se dissimuler dans la foule, mais foule, il n’y a pas dans cette ruelle, pas à cette heure en tout cas. Juliet la fixe de bas en haut. Sa très chère cousine est plus grande qu’elle, de quelques centimètres. Elles partagent une taille similaire, là où la mère de Juliet est grande, sa fille est petite, une hirondelle qui cherche aujourd’hui encore à échapper aux serres d’un rapace, mais face à elle, c’est un tout autre prédateur qui fait son entrée.
— Dea qu’elle siffle entre ses dents en laissant la cigarette enfin allumée, se consumer entre ses doigts. C’est évident pourtant, non ? Il fallait s’en douter. Tôt ou tard, les Malfoy allaient retrouver sa trace, remonter la piste. Sa famille n’abandonne pas si facilement, surtout pas leur grand-père. Ménélas est un homme tenace et la persévérance est une qualité qu’il souligne et qu’il respecte. Comment pouvait-il, lui, le grand couturier de renom qui dicte la mode sorcière, laisser filer entre les mailles du filet, l’un de ces précieux petits enfants après en avoir déjà perdu un, plus son premier né ? Ce n’est simplement possible et Jules a cette étrange impression que sa bulle de quiétude vient d’éclater. L’aiguille, entre les mains de Medea qui lui fait face. Silence bref, instant de flottement rompu par Medea qui ne prend la peine de la saluer. Bien sûr, l’irritabilité peut se lire à travers les mots et le ton employé, car la princesse devenue fugitive connaît suffisamment la Malfoy ici présente pour décrypter son comportement, sa façon d’être. L’inverse est d’ailleurs sûrement le cas aussi. Medea est une force paisible, du moins en apparence. Elle n’a pas l’extravagance que certains Malfoy ont. Elle est observatrice, taiseuse, parle peu, en tout cas, pas pour ne rien dire et elle sait poser ses mots, les bonnes questions. Frapper juste, viser là où ça pique, l’héritage d’une parfaite petite Malfoy, en somme.
Cependant, Jules ne ressent pour Medea, aucune animosité, aucune colère, aucune haine tenace comme cela peut être le cas avec sa mère et surtout, envers son frère aîné. Avec la diseuse de bonne aventure, comme elle aimait parfois la taquiner, car oui, Medea voit au delà du Voile. Sa perception se distingue par l’usage d’un troisième œil et Juliet n’est pas stupide. Elle sait que c’est par ce biais que sa cousine a remonté sa piste, forcément. Ainsi donc, les deux princesses de la même maison, au même fardeau porté sur le dos, frêles épaules des poupées qui malgré tout, gardent le dos droit, ne se détestent pas, ne sont pas rivales. Tout du moins, pour Jules, cela a toujours été évident. Medea est de la famille, Medea est sa cousine et elle appréciait jadis sa compagnie. Il y a chez la sorcière, quelque chose d’apaisant, une quiétude chez elle qui manquait sans doute à Juliet dans son quotidien. De la jalousie ? Peut-être un peu, mais pas envers Medea, plutôt vis à vis de la relation de celle-ci avec sa mère, car là où Larissa voit Medea comme sa fille, Madrigal voit chez Juliet, un problème à résoudre avant de la percevoir comme son enfant. Toute une différence et un élément de plus qui a renversé la balance d’un côté plutôt que l’autre, entraînant l’idée d’une fuite sauvage, rebelle, au beau milieu de la nuit, sans se retourner, sans penser aux conséquences. Les dés sont jetés, ma fille.
— Visiblement, je suis découverte.

Medea et Juliet, deux prénoms si lourds de sens et deux histoires tragiques. Le destin leur réserve-t-il quelque chose d’aussi cruel ? Croisement des chemins, les voici à nouveau sur la même voie, pour combien de temps ? Mais Jules ne peut pas nier qu’un frisson la traverse, même si elle garde un parfait contrôle d’elle-même, elle sent courir le tremblement dans son dos pour s’éteindre dans l’échine. Ses yeux la trahissent pourtant, observent autour de sa cousine, à la recherche d’une autre ombre, d’un autre membre de l’arbre généalogique. Sa mère se cache-t-elle ici aussi ? Apparemment non. Elles sont seules si on écoute les dires de Medea, mais cela ne saurait durer. Le don. Ce foutu don pense Juliet. — Ma mère ne changera jamais qu’elle crache entre ses dents. Sa mère, son cauchemar. Jules l’aime autant qu’elle la méprise, car Madrigal aime si mal à tel point qu’elle en devient toxique. — Oh, Dea, pas à moi, je t’en prie.
Froncement de sourcils et enfin, Juliet tire sur sa cigarette. Qu’on la considère comme une honteuse traîtresse à son sang, la princesse s’en accommode aisément. Après tout, elle partage la couche d’une femme, pire, une moldue. Medea le sait-elle ? Voit-elle aussi cela, dans ses visions ? Des baisers qui s’enflamment, l’interdit qui étreint sa cousine, aucunement soumise, cœur acquis. Si Medea le voit, elle ne l’évoque pas dans l’immédiat et Juliet préfère taire cela pour le moment. Inutile de trop en savoir, la belle tient à garder son jardin secret autant que faire se peut. — Je n’ai brisé aucune famille, elle reprend après avoir expulsé la fumée d’entre ses lèvres marquées de son rouge favori. — Elle l’était déjà bien avant mon départ et tu le sais. Juliet appuie volontairement sur les derniers mots, plante son regard d’un vert forêt sur celui, d’un bleu métallique de sa chère cousine. Et la princesse tire à nouveau sur sa cigarette, un moment, ne la termine pas avant de jeter le mégot qui brille dans la nuit, luciole qui s’écrase sur le bitume et fait un pas, deux pas même, en avant pour faire face à Medea.  
— Toi qui vois au delà de ce que l’on peut voir, dis moi, as-tu déjà vu ce qui se passe chez tes cousins lorsque la porte est close ? La question est sérieuse. Juliet, adolescente perturbée, aux sourires de façade s’est longtemps demandé si son oncle, sa tante et leurs enfants avaient la moindre idée du chaos qui régnait chez eux. Ménélas aussi, le voyait-il ? Pourtant, tout était sous leur nez. — Les disputes quotidiennes de mes parents, de jour comme de nuit. Ma mère, aussi froide qu’un glaçon, sans cesse à me reprendre, à me rabaisser car je n’étais pas assez ceci, pas assez cela. Ma mère toujours, me traînant de force auprès d’un psychomage quand j’avais quinze ans pour m’obliger à parler car il lui était revenu à l’oreille qu’à l’école, j’étais trop gentille avec les nés-moldus. Un petit rire cynique s’échappe des lèvres de Jules. — Si seulement elle savait… Phrase en suspens, elle n’en dira pas plus.
— Ma mère, encore et toujours, ne freinant à aucun moment la folie de son cher fils aîné. Abraxas, proposant le nom de notre frère à ces fanatiques de mages noirs pour les approcher, offert comme un vulgaire objet et ma mère, ensuite, laissant mon frère et moi nous affronter en duel. Un duel qu’il a gagné, car Abraxas a toujours été très bon duelliste. Mais ma mère, enfin, l’arrêtant, quand mon grand frère a décidé d’aller plus loin qu’un duel. La défaite n’était sans doute pas assez cuisante, alors il m’a marqué comme on marque du bétail. Ma mère, oh… Se souvenant qu’une fleur abîmée est moins disposée à marier, l’arrêtant, mais trop tard. Nouveau silence. Froideur dans les mots de Juliet et si le ton est d’apparence calme, la colère est omniprésente, dictant le récit. — J’en porte aujourd’hui et pour toujours, une cicatrice qui me hante comme mes sonates peuvent te hanter. Alors non, je n’ai pas brisé une famille, Medea. Ils s’en sont chargés tous seuls, comme des grands. Ils, pour son frère aîné et sa mère, bien sûr.

Peut-elle seulement comprendre cela, elle qui semble vivre dans un cocon ? Pourtant, sa famille n’a pas été épargnée non plus. Le deuil, s’il n’est plus porté sur le corps, l’est encore dans le cœur. Un frère perdu et qui ne reviendra pas pour un frère belliqueux, ce n’est pas un échange équivalant, pas pour Juliet. — C’est la liberté que j’ai choisi et à vingt-cinq ans, je pense être en droit de choisir la vie que je souhaite mener. Loin de la haute couture, loin des siens, prix à payer, mais tant pis, Juliet l’accepte car elle a compris désormais qu’une couronne sur la tête ne vous rend pas heureuse, elle donne simplement au peuple, l’illusion que vous l’êtes.
L’es-tu, Dea ? Dis-moi la vérité, s’il te plaît, es-tu heureuse, au fond de toi ?  

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pseudo : wicked witch.
faciès & dot : Milly Alcock (celticaddiction)
gallions : 115
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pronoms : elle
décade : 24 années
labeur : Joaillerie magique — des parures enchantées aux bijoux ornés de maléfices.
alter ego : Lenore Bovary — sophistication maintenue parmi les moldus.
sang : Sang Pur — préceptes ancrés dans l'éducation.
don : Troisième oeil — visions envahissantes jouant avec l'odorat.
myocarde : Célibataire — main à marier, contrat à lier.
allegeance : Neutre — tendrait vers les Mangemorts s'il fallait choisir.
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21.09.24 18:00
All happy families are alike; each unhappy family is unhappy in its own way.
L

E FARDEAU
DU NOM
On ne cesse de chercher Juliet. Il y a un contraste, entre la clarté et les ombres qui les entourent, entre les mouvements de Juliet et l’immobilité de Medea. Elle ne bouge pas, la cadette, les bras croisés, le port altier, capable de subir les vagues sans être emportée. Elle laisse la marée se déverser, le flot vider les émotions, tout ce qui n’a pas été dit aux parents qui s’échoue là, aux pieds de celle qui n’y peut rien, qui n’a aucun pouvoir sur le sort des siens. Ou qui n’en a pas conscience. « Toi qui vois au delà de ce que l’on peut voir, dis moi, as-tu déjà vu ce qui se passe chez tes cousins lorsque la porte est close ? » A-t-elle vu ? Des bribes, des ombres, des odeurs perçues, des mirages dans l’obscurité, comme on observerait un drame cachée derrière un rideau de velours. A-t-elle tout vu ? Non. Elle n’est pas une Moire qui tisserait l’avenir, qui pourrait suivre le fil selon ses désirs. Les Moires sont au-dessus et se rient de ses drames, à lui jeter au visage les pires travers du monde sans avoir le moindre contrôle dessus, la moindre once de maîtrise. Alors tout la traverse, Medea, et elle meurt à petits feux des douleurs d’autrui, en feignant ne rien ressentir, en feignant l’inflexibilité, la myocarde froid et l’oeil aiguisé. Même là, même quand Juliet extériorise toute cette souffrance, il n’y a que sa cousine et sa tranquillité digne, l’écoute aux billes de glace. Est-ce que ça la touche ? Le marbre semble couvrir le derme. « Pourquoi crois-tu que mes parents vous ont si souvent ouvert leur porte ? » se contente-t-elle de poser, calmement. Oui, pourquoi croit-elle que le grand manoir a servi de refuge ? Certes, parce que Larissa aurait voulu une grande famille et qu’elle n’en a pas eu la chance. La réalité, c’est qu’ils n’auraient pas pris le risque de contrarier Madrigal sans avoir conscience de la cruauté d’Abraxas, de l’incompétence parentale en face. Ils ont fait ce qu’ils ont pu, sans déséquilibrer les forces - et Medea n’a jamais commenté, avare de confidences, de vérités, avare jusqu’à ce que les paroles se déploient malgré elle, roulent sur la langue en prédictions nébuleuses, rares, trop tranchantes. Maîtresse dans l’art de l’observation, non dans celui de vivre.

« Ma mère, oh… Se souvenant qu’une fleur abîmée est moins disposée à marier, l’arrêtant, mais trop tard. » Il est difficile de déceler la surprise sur les traits angéliques et distants. Elle est entraînée à ne rien laisser filtrer, la sorcière, pour qu’on ne devine pas trop aisément les moments où les visions s’imposent, où le futur prend corps sous ses yeux. Elle reçoit, avale ce qui est craché, se fait roseau puis fer, refuse d’offrir la moindre émotivité : elle n’est pas là pour compatir, pas là pour plaindre - elle est là pour avertir. Toujours oiseau de mauvaise augure, Dea. Le mariage, la corde au cou, le noeud dont on a voulu entourer Juliet, qui s’y refuse, qui se sent certainement utilisée. Elle ne peut pas prétendre comprendre, parce qu’elle a obtenu l’accord de donner son avis sur sa future alliance, parce qu’elle n’a rien vers quoi courir, de toute manière. Poupée si bien élevée, si pragmatique. Ou résignée. « C’est la liberté que j’ai choisi et à vingt-cinq ans, je pense être en droit de choisir la vie que je souhaite mener. » Le silence flotte une seconde avant que le miel ne revienne emplir l’espace, orné de verre pilé. « Tu as terminé ? J’ignorais devoir assister à un plaidoyer au Magenmagot en venant ici. Si j’avais su, je me serais apprêtée plus sérieusement. » En noir, dignement. Pas en bleu nuit, brillant de velours. Il faut toujours savoir s’habiller en circonstance. Elle manque d’empathie, à l’évidence, ou elle joue bien l’éternelle indifférence. Le sang des Malfoy dans les veines, la mort plutôt que la honte ou le déshonneur, n’est-ce pas ? « Pourquoi crois-tu nécessaire de te défendre, Juliet ? Il n’y a personne ici. Seulement toi et moi. » Et ça voulait dire beaucoup, avant. Ca voulait dire quelque chose, Juliet et Medea. Elles n’ont jamais beaucoup parlé, parce que ça n’était pas nécessaire, parce que pour Medea, les silences avaient un sens, ils murmuraient souvent. Elle n’a pas trahi le secret, elle n’a pas trahi sa cousine. On lui a enseigné que la famille, ça a une valeur, ça a un importance, liés par le devoir, par la culpabilité aussi, dans les générations plus anciennes. Liés, quoiqu’il advienne. « Je suis venue t’avertir, c’est tout. T’avertir qu’ils se rapprochent et que la liberté que tu as choisie, tu vas devoir l’assumer. Tu vas devoir leur dire, te tenir droite devant leur colère. T’avertir aussi que tes mensonges t’éclateront au visage. Tu veux vivre parmi eux ? » La main bouge, englobe le restaurant derrière d’un geste fluide avant de retourner au refuge des bras croisés. « Tu leur as dit ce que tu es ? » Elle est certaine que non, une vague intuition, certaine que Juliet est prise au piège, qu’elle ne peut affronter aucun des deux mondes parce qu’aucun ne sait vraiment ce qu’elle souhaite, d’où elle vient, vers où elle désire aller. Elle est certaine que l’hirondelle contourne le problème. « Est-ce que tu crois qu’ils vont t’accepter dans toute ta vérité, toi, l’héritière d’un nom qui n’évoquera pour eux que la cruauté et l’intolérance ? Est-ce que tu te tais parce que tu espères pouvoir rentrer, si finalement ils te haïssent autant que les nôtres les haïssent ? » Medea, entre deux, qui ne fait pas de choix, qui a seulement perdu un frère et qui ne peut pas les voir comme des êtres simplement innocents, simplement pleins de bonté. Les deux camps sont mortifères. Et elle ne cache que trop bien la noirceur dans laquelle elle trempe les doigts. « L’horloge tourne, Juliet. Et elle est impitoyable. » L’horloge qui l’obligera à retirer les masques, à devenir la personne qu’elle souhaite, pleinement, dans l’adversité.
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pronoms : elle, femme cisgenre.
décade : vingt-cinq années, essence d’une jeunesse en pleine ivresse.
labeur : autrefois fille à papa, petite poupée au talent inné pour concocter des potions, potionniste indépendante qui ne peut plus exercer, obligée de se cacher, désormais pianiste de bar dans un restaurant chic moldu.
alter ego : annie montroses, petite française égarée en quête d’une vie bohème.
sang : sorcière dans les gênes, pureté dans le vermeil, héritage désavoué et renié.
don : esprit scellé, verrou déposé et cœur sous cadenas, intrusion rendue difficile par la pratique de l’occlumancie. (occlumancie stade II)
myocarde : éprise, le cœur offert à une belle incendiaire venant d’Irlande, prête à tout pour vivre son histoire même si cela fait d’elle une traîtresse à son sang.
allegeance : fugitive aux idées hors du temps, hors de son époque, rêve d’égalité, de paix, en désaccord avec les siens, mais à ce jour, sans faction déterminée.
particularité physique : poupée d’apparat, articulations cassées dans la pénombre, première balafre sur l’épaule gauche, maléfice reçu, peau craquelée, seconde balafre à la chute des reins, accident sur un balai, elle déteste voler depuis ce jour et peau marquée par l’encre noir, sous le sein droit se dessine une branche de belladone, aussi belle que mortelle, poison délicieux.
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(#) Re: le fardeau du nom. ●
Hier à 19:47
le feu éprouve l’or, la souffrance éprouve les femmes que nous sommes devenues.
L

E FARDEAU
DU NOM


Pourquoi crois-tu que mes parents vous ont si souvent ouvert leur porte ? 
C’est comme une gifle, violente et inattendue. La vérité qui fait mal. Juliet ne saurait le nié, elle sait, au fond d’elle-même, que son oncle et que sa tante n’ont jamais refusé d’ouvrir la porte quand elle en avait besoin. Ils voyaient, mais comme tous les autres, ils ont vu, mais n’ont rien fait. Ils se sont contentaient de l’abriter, le tout temporairement. Cela ne pouvait pas durer, Juliet en avait assez, il fallait couper le lien, le trancher, définitivement.
Pourquoi crois-tu que je me sois enfouie au beau milieu de la nuit ?
Silence, bref et lourd de sens.
Medea a toujours été silencieuse. Bien plus que sa cousine. Juliet n’a jamais su tenir sa langue, elle a toujours eu besoin de dire ce qu’elle pensait. D’ailleurs, à ce sujet, sa grande tante Milena lui reprochait souvent cela. Je donne simplement mon avis ! Ah bon ? Pourquoi ? Personne ne te l’a demandé, mon enfant ! Réponse cinglante d’une femme qui n’a pourtant, jamais appris à se taire non plus. Un comble pour Juliet, mais pour Medea ? Medea n’est définitivement pas comme Juliet et l’inverse s’applique également. Elles ne se ressemblent pas, malgré des traits similaires qu’elles partagent, liens du sang, une chevelure avec des reflets semblables. Mais Medea est dans son monde, tout du moins, c’est ainsi que la pianiste l’a toujours perçu. Medea, dans sa bulle, Medea, plus spectatrice qu’actrice, Medea, obéissante à souhait, mais qui sans doute, n’en pense pas moins. Cependant, aux yeux de Juliet, Medea est une Malfoy parfaite. Elle fait ce que l’on attend d’elle, elle garde la tête haute, l’air hautain, volontairement, comme si le monde se devait d’être à ses pieds et toujours avec une élégance certaine. Car oui, Malfoy rime naturellement avec élégance, les deux mots vont de paire. Juliet avait tout cela, le choix entre ses mains, mais le choix, elle l’a fait différemment. La belle a décidé de claquer la porte, de partir sans se retourner, un soir, au beau milieu de la nuit, nuit noire et pluvieuse pour atterrir chez Cassiopea et lui réclamer l’hospitalité. Vous oublierez mon nom, vous oublierez mon visage, vous oublierez le son de ma voix, vous oublierez jusqu’à mon visage et l’éclat de mes yeux. Vert comme la forêt. Depuis, elle n’a jamais songé, pas une seule fois, à y retourner, dans cette grande maison froide et vide. A-t-elle des regrets ? Des tas. A-t-elle honte ? Absolument pas. Ses regrets l’empêchent suffisamment de dormir pour avoir honte de ses actes. Juliet, persuadée d’avoir agi ainsi dans le seul but de garantir sa survie, liberté précieuse, ferait à nouveau la même chose si elle le devait, seulement, qu’a-t-elle laissé derrière elle ?
Une absence lourde de sens, une honte à cacher, un mal qu’il faut réparer, une hirondelle dont il faut couper les ailes, dresser, de gré ou de force.
Alors oui, naturellement, elle est méfiante, pour ne pas dire agressive. Oui, elle parle, beaucoup, sans doute trop. Medea ne parle jamais beaucoup, jamais trop. Mais si l’une parle trop, l’autre ne parle que quand la situation l’exige et sait choisir ses mots, sait les poser, user, abuser même parfois d’un cynisme qui lui est propre. Quand Juliet l’aperçoit, elle sait qu’ils se rapprochent, elle sait que Medea est l’oracle qui annonce le désastre. Tout ceci est une question de temps et la sorcière a été idiote de croire qu’on l’avait oublié. Les Malfoy n’oublient jamais, ils ont bonne mémoire, malheureusement. Le souffle coupé, ce soir-là, sous le lampadaire, c’est comme une douche froide, une claque en plein visage qui pourtant, ne laisse aucune trace. Retour à la réalité. Alors Jules parle, Jules se défend, Jules refuse d’abandonner, mais Medea n’est pas son ennemie. L’a-t-elle déjà été ? La réponse est non, mais que pense donc sa cousine de ce choix ? De s’enfuir, de vivre parmi ceux qui sont dépourvus de magie ? Et puis… Une question persiste, taraude l’esprit. La vision de sa cousine s’est étendue jusqu’où ? Jusqu’à l’intime, ou non ?

Juliet Malfoy fronce les sourcils. Elle n’a pas terminé, elle n’a jamais terminé. Elle peut débattre des heures sur la nécessité de fuir ses proches qu’elle juge ô combien toxique. Ils lui ont déjà volé trop, mais elle se tait, se retient de cracher un quelconque venin quand Medea lui répond. Un Plaidoyer ? En est-ce vraiment un ? Mais la cousine a raison. Pourquoi chercher à se justifier ainsi ? Pourquoi être si agressive ? Parce qu’elle est mortifiée en son sein, la princesse. Elle craint l’aurore bien plus que la pénombre, car chaque jour la rapproche de ce moment où ils vont la retrouver pour la ramener. Juliet a été sotte de croire qu’elle allait échapper à leurs griffes. Ce n’est qu’une question de temps et Medea semble ici pour lui rappeler ce fait.
— Tu sais pourquoi… Qu’elle murmure à voix basse. Les deux sorcières se connaissent suffisamment pour se comprendre sans avoir à se parler. Et puis, il y a des choses qui trahissent Juliet, qu’elle le veuille ou pas, sa nervosité se ressent, sa crainte se manifeste par ce petit tremblement qui frappe ses doigts, elle croise les bras contre sa poitrine, mais trop tard. L’œil de Medea est avisé, il l’a toujours été, sa cousine le sait. — Te voici devenue oiseau de mauvais augure qu’elle dit alors, la belle, quand sa cousine évoque les faits, parle d’un futur dont on ne peut deviner quand il se conjuguera au présent.
Juliet, les pupilles qui ne quittent pas celles de Medea écoute. Sa gorge s’assèche. Un nœud se forme dans son estomac et déglutir devient difficile, comme si la mécanique se bloquait. Medea a toujours le chic pour la confronter à la dure réalité. Juliet aime rêver. Medea, aimes-tu rêver aussi ? Mais le rêve semble se dissiper petit à petit, s’effondrer comme un château de cartes. La première carte, tout en haut est en chute libre et elle affiche ses couleurs, celle de la reine de cœur. — Tu ne comprends pas. Ou tu ne veux pas comprendre ? Juliet gardera cette interrogation pour elle. Et son regard sur celui de Medea, se pose sur le restaurant, sur les fenêtres. Des moldus. Son cœur se serre. Elle tient à eux et ses pensées se mélangent, le visage de Saoirse se matérialise dans son esprit. Sa crinière, ses yeux, ses tâches de rousseur. À elle, elle devrait lui dire, elle le doit, mais Juliet n’a jamais été très douée pour lâcher des vérités, préférant les cacher derrière ses rires, derrière ses sourires, détourner l’attention, pour éviter les questions gênantes. Cependant, Medea a encore raison, cela ne peut durer. — Ici, je ne suis personne et c’est ce que je cherche. Un demi mensonge pour une demie vérité. D’un côté, ne pas ressentir le fardeau du nom et être libre, libre d’être qui on veut, d’aimer qui on veut, se libérer d’un conformisme toxique et de l’autre, ce manque de ne pas être intérieurement qui on est, cacher sa véritable nature, faire attention à ses mots, mentir aux gens que l’on aime. — Je ne sais pas vraiment ce que je veux et je ne veux pas les perdre en révélant ma véritable nature. Équilibre précaire et fragile, la voici qui baisse les yeux, brièvement, avant de les relever, de fixer sa cousine. Elle perd son assurance Juliet face à Medea, car Medea est sa famille et face à celle-ci, Juliet est un oisillon fragile, elle l’a toujours été. — Ce que je veux n’a pas de sens et me semble être impossible à avoir. Je veux être moi, je veux être une sorcière, tenir la main de la femme que j’aime et que l’on m’accepte, je veux retourner chez moi libre et qu’on me laisse tranquille, pire, qu’on accepte ce que je suis et qui partage ma vie. Belle fable impossible à réaliser. — Tu les détestes, n’est-ce pas ? Et c’est légitime, après tout, ils ont pris plus d’une vie, ils ont surtout pris celle de son frère. Antarès, cousin fauché à l’aube du plus bel âge. Injustice au même titre que le meurtre de son père.
— Ils ne sont pas tous comme ceux qui ont tué Antarès ou mon père dit-elle alors. — Il y a du bon et du mauvais des deux côtés. Pause, un léger soupir s’échappe. Oui, impitoyable est un mot qui semble particulièrement juste. — La confrontation sera donc inévitable. Frisson qui galope dans son dos pour s’éteindre dans l’échine. Juliet n’est pas prête. Elle remet une mèche derrière son oreille. — J’aurai aimé te revoir dans d’autres circonstances. Petit sourire qui s’étire sur ses lèvres, sincérité des mots. — Tu m’as manqué. Quoi qu’elle puisse en penser, quoiqu’on est pu lui dire, Juliet se veut sincère. — Autour d’un verre de vin, cela m’aurait semblé plus approprié, ou du champagne. Le champagne convient très bien aux Malfoy. — Et je sais très bien que tu n’as jamais été mon ennemie, bien au contraire.
Ne sommes nous pas maudites ? Condamnées aux tragédies à cause des prénoms et des noms que nous portons ?

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