IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
SEPTEMBRE 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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Crumble pomme fraise {Fenlya}
neutral: no mans land ●
Natalya Yaxley
neutral: no mans land
Natalya Yaxley
feuille de personnage

Feuille de personnage
RELATIONS:
INVENTAIRE:
ACQUISITION:
WANDS
KNIVES
SOUL
hiboux : 704
pseudo : Mia
faciès & dot : Freya Allan - @visenya-den
doublon(s) : {Hazel} {Timothy}
gallions : 1958
Crumble pomme fraise {Fenlya} C0a9c9fa348f1634e1caccbe6b6746319caca18a
pronoms : Elle ψ Her
décade : La jouvencelle naquit le huit août de l'année dix-neuf cent trente-deux, elle est âgée de vingt-trois ans.
labeur : Danseuse étoile pour le British Magical Conservatory.
alter ego : Olga Plaksine, hôtesse d'accueil au musée d'Histoire naturelle.
storytime : {Ephraïm} {Fenrir} {tc dîner}
sang : Sang-Pur
don : Magie sans baguette ψ Stade basique
myocarde : Fiancée ψ L'aristocrate oisive flirte avec des hommes bien plus âgés qu'elle, mais les noces avec Perseus Parkinson se profilent, malgré les disputes entre ses parents sur le sujet. Elle profite des derniers instants de sa liberté, tout en sachant que l'échéance approche inexorablement.
allegeance : La poupée de chiffon est prête à se laisser entraîner dans n'importe quel groupuscule extrémiste, pourvu qu'on lui promette la tête de ses agresseurs. Les Mangemorts l'attirent, et son père ainsi que les Parkinson la poussent dans cette voie.
particularité physique : Estafilade disgracieuse au niveau de la joue droite.
gif feuille : Crumble pomme fraise {Fenlya} Ad4674a01be75ce029dfb79865aa7448538dcc0a

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animation
a participé au trick or treat 3.0
golden snitch
le.a speedy gonzales du rp.
serial voteur.se
mordu.e des top-sites.
dedoublator
posséder 3 multi.
prix rp
participation aux tc.
ancienneté
6 mois sur le forum.
floodeur
500 messages postés.
écrivain.e
avoir posté 10 rps.
crésus
2000+ gallions.
https://inforthekill.forumactif.com/t3259-natalya-l-oiseau-de-fe https://inforthekill.forumactif.com/t3263-natalya-petrouchka#432
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(#) Crumble pomme fraise {Fenlya} ●
16.08.24 17:47
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : L'année mille neuf cent quarante-huit
personnages concernés : @Fenrir Greyback ψ Natalya Yaxley
trigger warnings : aucun pour le moment
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) : //


« Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles. »
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Natalya Yaxley
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décade : La jouvencelle naquit le huit août de l'année dix-neuf cent trente-deux, elle est âgée de vingt-trois ans.
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myocarde : Fiancée ψ L'aristocrate oisive flirte avec des hommes bien plus âgés qu'elle, mais les noces avec Perseus Parkinson se profilent, malgré les disputes entre ses parents sur le sujet. Elle profite des derniers instants de sa liberté, tout en sachant que l'échéance approche inexorablement.
allegeance : La poupée de chiffon est prête à se laisser entraîner dans n'importe quel groupuscule extrémiste, pourvu qu'on lui promette la tête de ses agresseurs. Les Mangemorts l'attirent, et son père ainsi que les Parkinson la poussent dans cette voie.
particularité physique : Estafilade disgracieuse au niveau de la joue droite.
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(#) Re: Crumble pomme fraise {Fenlya} ●
16.08.24 17:47


OCTOBRE. Natalya Yaxley est la reine des serpents. À seulement quinze ans, elle a déjà tout pour elle : une beauté renversante, une carrière prometteuse à l'Opéra magique de Londres et une confiance en elle qui en ferait fuir plus d'un. La jolie poupée sait qu'elle est au sommet et s'assure que tout le monde le sache. Issue d'une des plus anciennes familles de sang-pur, elle se comporte comme si le monde lui appartenait. Préfète cette année, elle savoure son pouvoir, surtout lorsqu'il s'agit de rappeler leur place à ceux qu'elle juge indignes. Mais derrière son masque de froideur et d'arrogance, quelque chose commence à la troubler. Et ce trouble porte un nom : Fenrir Greyback. Ce brun ténébreux, toujours en retrait, avec son allure sauvage et sa réputation liée à la plus grande meute de loups-garous de Grande-Bretagne, représente tout ce que la matriochka devrait détester. Il n'a pas l'élégance ni le statut qu'elle valorise tant, et pourtant, il exerce sur elle une fascination qu'elle ne s'explique pas. Fenrir est un bad boy. Il est dangereux, imprévisible, et semble n'avoir que faire des conventions sociales qui dictent l'existence de la ballerine. Et c'est peut-être ça qui la rend folle, cette nature indomptable qu'il incarne. Malgré elle, la jouvencelle se retrouve à penser à lui, à chercher son regard dans les couloirs, à imaginer ce que cela ferait de s’approcher un peu trop près. C'est une attirance qu'elle ne devrait pas ressentir, un désir qu’elle sait être interdit, mais qui brûle en elle un peu plus fort chaque jour. Dans son monde de règles strictes et de perfection glacée, Fenrir est le chaos qu'elle n'arrive pas à ignorer, une tentation dangereuse qui menace de tout bouleverser. « Tu n’as rien à faire ici, Greyback. » Lance-t-elle d’une voix tranchante. Le garçon, qui sèche les cours, se trouve à la lisière de la forêt interdite. Et elle l’a encore suivi. Maintenant qu’elle est Préfète, Natalya saisit chaque occasion de le croiser, de lui parler, même si c’est juste pour lui faire la leçon sur le règlement de l’école.

« J'ai sur le bout de la langue ton prénom presque effacé
Tordu comme un boomerang mon esprit l'a rejeté
De ma mémoire, car la bringue et ton amour m'ont épuisé »

AVRIL. La lueur des flammes dans la cheminée de la salle commune de Serpentard danse sur les murs de pierre, projetant des ombres mouvantes sur les fauteuils en cuir vert foncé. Il est bien au-delà de minuit, et la pièce, habituellement remplie de murmures et de rires étouffés, est maintenant silencieuse. Seuls deux élèves se trouvent là, cachés dans un coin reculé, hors de la vue des portraits endormis. Natalya, le cœur battant, est blottie contre Fenrir. Leur étreinte est à la fois passionnée et désespérée, leurs lèvres se cherchant dans l'obscurité. Les doigts de la jolie ballerine s’entrelacent dans les mèches brunes de Fenrir, tandis que sa main libre agrippe son pull, le rapprochant d’elle comme si elle craignait qu'il ne disparaisse. Mais alors qu’ils se bécotent, une tension invisible s’installe entre eux, lourde, oppressante. Natalya sait qu’elle doit mettre fin à cette folie. Son cœur se serre à chaque baiser, chaque embrassade la ramenant un peu plus à la réalité : elle ne peut plus continuer ainsi. La honte la ronge à chaque fois qu’elle croise le regard d’un autre Serpentard, chaque fois qu’elle entend les murmures de sa famille dans sa tête, lui rappelant ce qu’elle doit être. Elle est une Yaxley, après tout. Elle a une réputation à préserver, une lignée à honorer. Mais ici, dans les bras de Fenrir, elle oublie tout cela, du moins l'espace d’un instant. Ce garçon est tout ce qu’elle ne doit pas vouloir, tout ce que sa famille désapprouve. Il est bien en dessous d’elle. Pourtant, la blondinette ne peut s’empêcher de ressentir quelque chose de puissant pour lui, quelque chose qui la submerge. Mais cette attirance irrationnelle ne suffit plus à étouffer la honte qui grandit chaque jour en elle.

Brisant leur étreinte, Natalya recule légèrement, posant ses mains tremblantes sur la poitrine du beau brun. « Je ne peux plus faire ça. » Murmure-t-elle en évitant son regard. La Préfète déglutit difficilement avant de continuer : « C'est fini, Fenrir. » Dit-elle, sa voix se brisant légèrement sous l’émotion. « Je... j'ai honte de ce que je fais. J'ai honte de toi, de nous. » Les mots sont durs, même pour elle, mais ils sont indispensables. La poupée de porcelaine ne peut plus se permettre de céder à cette tentation. Leur relation est une faiblesse.

« Je sens des boums et des bangs agiter mon cœur blessé
L'amour comme un boomerang me revient des jours passés
À s'aimer comme des dingues, comme deux fous à lier »

MADE BY @ICEANDFIRE / IN FOR THE KILL › 2021-2022


« Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles. »
mob: bang, bang u're dead ●
Fenrir Greyback
mob: bang, bang u're dead
Fenrir Greyback
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pseudo : yoann
faciès & dot : Herman Tommeraas (@joemaw-torpeur)
doublon(s) : Augustus Parkinson & Mila Rowle
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pronoms : He/Him (il)
décade : Jeunesse dans le corps et dans l'esprit. Vingt-deux années déjà bien exploitées.
labeur : Homme de main de la Pègre Magique.
alter ego : Stephen Barton
sang : Être supérieur. Meta-humain digne. Race hybride et supérieure à toutes les autres.
don : La lune est une religion, la lycanthropie une conviction.
myocarde : Libre de croquer (littéralement) ce qui bouge.
allegeance : La Pègre Magique
particularité physique : Des cicatrices qui bardent le corps.
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(#) Re: Crumble pomme fraise {Fenlya} ●
20.08.24 10:38




Octobre.
Tu y crois… Toi ? Non. Poudlard est un enfer. Poudlard est un enfer sur terre. Vivant, frémissant, réel. Les professeurs ont cet air contrit lorsqu’ils regardent les parchemins tâchés, déformés d’une écriture enfantine, plissés comme s’ils avaient passé la semaine sous les fesses d’un troll en rut. Les professeurs ont les mots infernaux qui montent aux oreilles comme des lames affutées dans le cœur des conquérants et des empereurs. Ils ont cette figure défigurée, ce sourire devenu monstre lorsqu’ils promettent un avenir noir, ils ont ces éclairs dans les yeux lorsqu’ils font vivre l’enfer, ils ont ce plaisir immense à remettre un gamin dans le chemin qu’ils estiment être le bon. Rejetées les idées de la différence, rejetées les idées d’autre chose : ils n’ont que la réussite en boucle dans la bouche et dans l’acte. Ils n’ont que ce torrent de haine faisant monter l’écume aux lèvres et la rage dans le myocarde.
Il y a dans ta propre caboche ce refus perpétuel. Il y a ce refus d’être voué à la condition, il y a ce refus chevillé au corps, bruits de trompette d’un mauvais sanglot d’un basson maudit, de l’autorité. Parce qu’ils n’ont rien compris ces idiots à voir dans les théories infernales couchées sur des centimètres entiers d’encre gaspillé que ton intelligence, Fenrir est ailleurs. Que toute ton âme appelle simplement au plaisir de la chair, au plaisir de l’Humanité dévoyée par ta puissance qui reste à acquérir. Promesse de devenir bête. Promesse de vivre et de survivre. Père est monstrueux, mère est monstrueuse. Pas une once d’ichor partagé avec celle que tu appelles « mère » mais tout de même cette impression qu’elle est la véritable. Si ses hurlements n’ont pas déchiré cette journée de novembre où le monde s’est paré d’un nouvel atout, tout depuis témoigne de son engagement.
Et cet engagement prend, dans ces moments, l’enfer des remontrances adjointes. Père et mère riment avec harcèlement, père et mère riment avec torture psychologique. Parce qu’ils imposent, parce qu’ils taillent,  parce qu’ils insistent , parce qu’ils sont de monstrueuses créatures de la nuit. Parce qu’ils approuvent, parce qu’ils valident, parce qu’ils poussent les enseignants à se montrer durs et infernaux. Asher n’ayant pas même terminé cette école de malheur et voilà qu’il t’impose d’y réussir, d’y briller, d’y régner comme le souverain qu’il voudrait que tu deviennes. Mais rien, rien n’est si simple. Rien ici ou presque ne t’intéresse réellement. Aux chiottes les sortilèges, aux chiottes les défenses contre les forces du mal puis les potions aussi. Rien n’aura d’importance dans quelques années lorsque s’imprimera la marque fétide de la bête dans le carmin puis sur la peau et tout à l’intérieur aussi. Rien des choses apprises ici n’aura la moindre conséquence lorsque Fenrir se réveillera comme il se doit d’être vraiment : tu seras un enfant lune au combat contre le roi.
Alors voilà, Fenrir, qu’en lieu et place d’une leçon assommante d’un vieux professeur fantomatique sur une guerre gobeline, comble de l’ennui mortel, tu traines. Au détour d’un couloir Zouzou s’est dressée comme une proie facile, elle s’est montrée, deuxième année instruite, de toute sa splendeur destructrice. Merveille à rendre chèvre, merveille à harceler un petit peu. Alors la tête s’est plongée dans les toilettes, alors sa petite tête s’est teintée des allures sanguinaires d’un chiotte malheureux. Hazel mérite. Hazel n’est qu’une fière fille à son papa, Hazel brille, « Hazel ceci ; Hazel cela » de sa bouche ou de son écriture indéchiffrable.
Puis tes pas sont automatiques, guidés, tracés, tournés vers sa majesté. Sa majesté qui se dresse en lisière de ce château de malheur. Elle… Elle est belle, resplendissante. Merveille des merveilles. Ses sapins dont les cimes crèvent le gris du ciel, ces hululements, ces cris de la faune qui louent sa grandeur, l’odeur qui s’en dégage et qui parfois rappelle le camp. Oh… Tu as déjà bravé l’interdit d’y pénétrer pour n’y découvrir que de merveilles affriolantes. Ces bancs de centaures au loin chassant, ces bancs de créatures inconnues se mêlant aux parterres de fleurs printanières. Octobre est bien plus morne car tout meurt à l’automne sauf les conifères monstrueux qui semblent oasis dans l’aride. Cette vision, à presque quinze années, est une chose que tu ne peux oublier. Puis cette voix qui sonne, qui trébuche, qui se plante. Cette voix que tu n’oublies pas. La petite danseuse qui mène la vie impossible depuis que brodé sur sa robe noire aux teintes de vert et d’argent, le « P » déforme un peu plus le vêtement impeccable. Au contraire de ta propre robe d’élève, tachetée d’eau croupie dans laquelle Hazel s’est plongée, tachetée de la boue des insectes attrapés, des fleurs fanées prises en main pour les détruire un peu plus encore. Cette voix qui appartient à Yaxley, préfète de son état ; délicieuse petite blonde de son état aussi. Tourment d’un cœur adolescent qui ne sait réagir face à la force ténue apprivoisée dans un gant de velours et d’égocentrisme. La force brute contre la force du cerveau. Tête pivotée dans l’arrière. « Oh non… J’vais encore prendre une fessée, Yax’ ? » jettes-tu d’un air dédaigneux qui colle si bien aux traits. Ton corps qui pivote dans son entièreté. « J’te fais mouiller à m’suivre comme ça ? » Impertinent parmi les impertinents.

« Ils ont les yeux des funéraires
toujours prêt à sauter d'un pont
on dirait que toujours misère
et la tristesse sont leurs prénoms »

Avril
Silencieux. Parfait. Figé. Le moment est délicat. Le moment est grandiose. C’est un soir parfait d’avril où le ciel se teinte tantôt de nuages profonds et chargés promettant aux promeneurs suicidaires une rincée légendaire et tantôt un soleil écrasant promettant aux mêmes promeneurs fous un ou deux rayons brûlants sur les blanches peaux impréparées. Avril est un mois parfait parce qu’il est un mois des possibles. Pas découvert d’un fil, Fenrir, dans ce petit pull qui habille ta silhouette parfaite. Pas découvert d’un fil non plus la danseuse qui fait vriller les pas chassés dans le crâne, pas découvert d’un fil ses baisers qui impriment tes lèvres dans ce mélange sucré. Combattants impossibles d’un cliché américanisé. Combattants impossibles des lueurs du jour, combattants impossibles du silence et de la douleur refoulée. Tout est trop beau pour celui dont la mère est une cinglée, tout est trop beau pour la fange dont tu es extrait. C’est si irréel qu’on dirait la ballade folle d’un chanteur amouraché. Répondre au baiser par un autre baiser, aux caresses tendres par d’autres gestes chaleureux. Comme des doigts sur les accords magistraux d’un rythme mélancolique. Comme des doigts virtuoses sur le piano chantant, criant, hurlant que tout est trop beau et que tout cédera. Parce que le bonheur est éphémère dans la vie de celui qui ne le mérite pas. Et tu ne mérites rien, Fenrir Greyback. Rien de beau, rien de tendre, rien d’éternel. Car l’éternité n’a de souffle que son immensité et que l’immensité n’est point réservée aux castes délétères d’une société à cent vitesses.

Et c’est le glas. Parce qu’il sonne. Parce qu’il sonne dans le silence. Parce que le silence n’est que trop rarement le signe que les choses sont belles. Parce que le silence est un présage à la mort et aux larmes. Parce que le silence est un drame. Un drame qui saigne au piano lui-aussi, aux guitares affriolantes, aux sanglots de chœurs puissants. Le glas qui prend, le glas qui trébuche dans sa bouche alors que s’éloigne son corps si doux, son corps si chaud. Alors sonne le premier des couteaux dans l’âme, alors sonne au fond la petite mort devenue grande Mort. S’incarne et se décharne les émotions d’un cœur en formation. Première épine sur le front du Christ, premier stigmate dans la peau laiteuse. Sa voix à elle est celle d’une émotion brisée, d’émotions brisées toutes entières. Amour rencontre rocher, rocher rencontre tempête, tempête brise rocher. « Qu’est-ce que tu veux dire ? » Regard penaud vers la jeune blonde qui se devine par le feu de la cheminée qui bat la mesure dans son insouciance toute objective. Malgré ce feu qui brûle et qui brûlait à l’intérieur, ce vide et ce froid immense dans l’intérieur. « T’peux plus faire quoi ? M’galocher en secret quand tes potes ne voient rien ? » La voix s’est élevée légèrement.  Elle se brise alors que la rage se mêle à la tristesse. Emotions en bandoulière comme une mitraille prête à dessouder. « T’as honte d’moi ? T’as honte d’te faire un bouseux ?  » Parce que le bonheur n’est pas une option, parce que le bonheur est interdit aux sauvages. « C’moi qui devrait avoir honte d’avoir rien vu, moi qui d’vrait être si con. » Que tu jures entre tes lèvres, que tu jures avec les yeux qui se trempent. Parce qu’elle est le tout qui s’écrase, elle est une évidence qui lacère, une évidence qui détruit, une évidence qui s’éloigne. Pompéi intérieur quand dévale les laves avaleuses sur le cœur.

« ils sont écorchés dans l'écorce
y a toujours un amour perdu
gravé au couteau dans la sève
de leurs yeux qui ne comprennent plus »


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(#) Re: Crumble pomme fraise {Fenlya} ●
22.08.24 21:25


OCTOBRE. Le soleil brille haut dans le ciel de Poudlard, répandant une lumière chaude sur le parc. Les élèves déambulent, insouciants, et leurs rires, mêlés aux bavardages, se fondent dans le doux bruissement des feuilles qui commencent à virer au rouge et à l'or. Au sein de ce tableau paisible, Natalya Yaxley, préfète de Serpentard, arpente les lieux avec son habituel air impassible. Pourtant, sous cette façade de rigueur, ses pensées sont étrangement troublées. La poupée ballerine ne peut s’empêcher de penser à Fenrir Greyback, encore lui. Alors qu’elle balaie les environs du regard, une silhouette sombre attire son attention. Une démarche familière. Son cœur bondit, et une légère tension s’installe dans sa poitrine. Fenrir Greyback, toujours lui. Puis, la sorcière serre les mâchoires en le voyant se diriger vers la lisière de la forêt interdite. Il marche d'un air détaché, comme si rien ne l'atteignait, totalement sûr de lui, affichant une désinvolture qui suggère que les règles ne s’appliquent pas à lui. Ce bad boy à l'attitude provocatrice, toujours prêt à défier l’autorité, semble ignorer tout respect pour les autres. Et pourtant, une partie de Natalya ne peut s’empêcher d’être fascinée par lui. Elle l’observe en silence, perturbée par une curiosité qu’elle n’oserait jamais avouer.

« Alors tu vois comme tout se mêle
Et du cœur à tes lèvres, je deviens un casse-tête
Ton rire me crie de te lâcher
Avant de perdre prise et d'abandonner »

La pourrie-gâtée presse le pas pour lui barrer le chemin, ses pensées en ébullition. Il est un loup solitaire, un élève de sa maison qu’elle dédaigne ouvertement. Malgré tout cela, sous ce dédain, une étincelle insidieuse s’enflamme chaque fois qu’elle le croise. Fenrir s’arrête, revêtant une expression sombre et imposante. Son regard perçant se pose sur elle, faisant naître un frisson le long de son échine. Le mépris qu’elle ressent pour lui se mélange à une étrange excitation. La matriochka sait qu’il n’est pas digne de son rang de sang-pur, mais quelque chose en lui, ce danger palpable, cette liberté sauvage, l’attire malgré elle. Ses paroles la frappent comme une gifle, et elle sent ses joues brûler d’une colère mêlée d’embarras. Ce n’est pas la première fois qu’il la provoque ainsi, mais aujourd'hui, l’insolence particulière de ses mots la déstabilise. La préfète soutient son regard, essayant de garder son calme, même si une drôle chaleur s’insinue dans son ventre. « Greyback, tu vas au-delà des limites. » le gronde-t-elle d'un ton glacial, tranchant avec l’agitation intérieure qui la gagne. « Ce genre de remarques ne te mènera nulle part, surtout pas avec moi. » lui répond-elle en s'avançant vers lui. Ses épaules sont droites et sa stature ferme, tandis qu’elle s’efforce de dégager une autorité indiscutable.

« Et nous n'avons plus rien à risquer
À part nos vies qu'on laisse de côté
Et il m'aime encore
Et moi je t'aime un peu plus fort »

AVRIL. Les deux adolescents se retrouvent isolés dans la salle commune de Serpentard, le crépuscule enveloppant le château de son manteau d’obscurité. Le crépitement du feu dans la cheminée est le seul bruit qui brise le silence, projetant des ombres dansantes sur les murs ornés de tapisseries anciennes. La lumière vacillante baigne la pièce d’une lueur chaude et douce, créant une ambiance à la fois chaleureuse et intime, qui contraste avec la froideur des mots qui s'apprêtent à être échangés. Les coussins en velours et les fauteuils en cuir, témoins muets de nombreux secrets et confidences, sont épars autour du feu. Les flammes dansent et projettent des éclats dorés sur les visages tendus de Natalya et Fenrir. Les murs de pierre, décorés de draperies vertes et argentées, semblent presque absorber l'intensité de la scène, comme si la salle entière se tenait en suspens.

La poupée de porcelaine se résout enfin à parler, mettant fin à sa relation avec Fenrir. Ses yeux à lui, d’ordinaire si perçants, révèlent maintenant une vulnérabilité poignante. La lueur vacillante du feu sculpte ses traits, accentuant la dureté de son expression tout en dévoilant la profondeur de sa déception. « Comment as-tu pu croire que nous aurions un avenir ensemble, Fenrir ? » lui répond-elle d’une voix douce, tout en caressant sa nuque. Sa voix trahit une tristesse profonde. « Regarde-toi, et regarde ta sœur. Nous venons de mondes tellement différents. » ajoute-t-elle en haussant un sourcil. Comme il l’a si bien dit, il est un bouseux, et sa sœur est encore pire, presque comme une enfant sauvage. Chaque mouvement de Natalya est mesuré, comme si elle s'efforçait de garder un contrôle parfait sur ses émotions. Son corps s'éloigne lentement, sa posture rigide soulignant la gravité de la conversation. Sa silhouette, bien que toujours élégante, dégage une dureté nouvelle, presque comme un bloc de glace défiant la chaleur environnante. « Ce que nous avions n’était qu’un moment éphémère, un caprice. » continue-t-elle en baissant la tête. Sa voix se fait plus tranchante qu'elle ne l'aurait voulu, laissant transparaître la déception qui se cache derrière son calme apparent. « Je ne peux pas continuer à me cacher ou à avoir honte de ce que nous étions. » lâche-t-elle avec acrimonie. Ses mots flottent dans l'air, chargés de vérité. Du bout de l'index, Natalya essuie une larme sur le visage du garçon, juste au coin de son œil. T'as vraiment trop con, Fenrir.

« Je sais c'est du, du passé
J'm'en fous
J'ai pas besoin de toi
Pas besoin de tes bras
Ton image reflète ce que j'aime pas »

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« Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles. »
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Fenrir Greyback
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faciès & dot : Herman Tommeraas (@joemaw-torpeur)
doublon(s) : Augustus Parkinson & Mila Rowle
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Crumble pomme fraise {Fenlya} B07cb28214cefd7f8ea4ceecd17a58bd
pronoms : He/Him (il)
décade : Jeunesse dans le corps et dans l'esprit. Vingt-deux années déjà bien exploitées.
labeur : Homme de main de la Pègre Magique.
alter ego : Stephen Barton
sang : Être supérieur. Meta-humain digne. Race hybride et supérieure à toutes les autres.
don : La lune est une religion, la lycanthropie une conviction.
myocarde : Libre de croquer (littéralement) ce qui bouge.
allegeance : La Pègre Magique
particularité physique : Des cicatrices qui bardent le corps.
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(#) Re: Crumble pomme fraise {Fenlya} ●
02.09.24 15:34




propos homophobes

Octobre.
Le soleil brille. Le soleil est un compagnon d’infortune. C’est plus que ça. C’est l’infortune érigée au rang de maitresse. Tu as l’impression de la tromper, elle, sa beauté et sa pâleur incroyable. De ses cratères dessinés pour toi seul – tu en es certain -, de sa rondeur toute féminine qu’elle déploie une fois par mois pour t’offrir le signe qu’elle n’est pas morte et qu’elle attend patiemment ton arrivée dans le monde des êtres supérieurs, de ceux qui ont l’élévation dans le cœur et dans l’âme. De ceux qui aspirent à faire autre chose ; à être autre chose, à être tout simplement. Tu as cette impression d’être un mauvais enfant, un mauvais fou du Roi, roitelet de pacotille à veiller sur son infortune forteresse en vouant à ce moment très précis, un culte à la chaleur que dégage la boule de feu qui palpite au sommet de l’univers, de ton univers, de ta voie lactée. Traces éphémères sur les joues que les rougeurs qui pointent ça et là, peau blanche se hâlant avec beauté. Summer body prêt à régner sur les plages. Encore faudrait-il pour cela qu’Asher Greyback, magnanime de son état, permette à ses jeunes ouailles quelques jours de congés bien mérités.
Alors dans le doute, Fenrir, autant profiter de la beauté là où elle se trouve. Dans le ciel d’octobre déjà où se tracent les avenirs. Nuages épars aux filandreuses formations, certains pourraient y voir de funestes présages dans ces cumulonimbus chargés d’une blancheur pure, zébrures bleutées incroyables et puis, lui, majesté céleste, barrière du Valinor imaginaire, frontière angélique des royaumes immémoriaux interdits aux hommes qu’ils soient bêtes ou simples créatures de chair et de sang. Parce que la vie supérieure, celle que l’on réserve à la seconde, quand les yeux se ferment et que l’âme s’envole vers des terres plus agréables où la souffrance est exclue, n’est pas digne de ceux qui saignent, pissent et chient. C’est pour cela, Fenrir, que tu déportes ton attention sur des croyances plus terre à terre. Cette forêt qui s’offre à tes yeux par exemple. Elle est la preuve vivante que la vie vaut mieux que le silence final, que la vie mérite de peupler chaque particule d’un corps dérivé. Alors au diable Asher, au diable Hazel… Et au diable même cette préfète au joli corps de danseuse. Sur ses pointes dressées, peut-être se pense-t-elle au dessus de la meute ? Au propre comme au figuré d’ailleurs.
Lui faire passer l’envie te parler comme à un clébard est bien présente. Elle bouillonne sous le crâne comme l’eau chaude que l’on utilise pour faciliter le dépeçage des lapins. T’es devenu un expert dans le domaine. Pas besoin de la magie pour ça. De l’eau chaude et de l’huile de coude, c’est bien plus efficace et plus rapide. Mais tu reconnais qu’il serait dommage d’en arriver à dépecer la préfète. Parce que son corps, dans sa petite robe, provoque de vifs émois. Ça picote, ça gonfle, ça se tend comme le gourdin préhistorique. « J’emmerde les limites. » Que tu craches à son invective. Ton index se tend vers ton propre crâne. S’écrase la phalange sur le front qui mériterait un petit décrassage tout naturel. Y’a de la terre qui colle dessus à force de se frotter aux herbes folles. « Y’a qu’là-dedans qu’y a des limites. » Construction sociale, c’est le concept que tu essaies d’expliquer sans avoir la moindre idée de comment l’aborder. T’as jamais été bon pour formaliser autre chose que la violence à l’état brute. Persuadé que la plus grande des phrases n’égalera jamais, pas même à arriver à la cheville, de la plus brève des explications musclées dont le paternel se réclame maître. Les longs discours : pour les fiottes ; les explications à n’en plus finir : pour les pédés et les remises en question aussi. A vouer aux gémonies sempiternelles des plaintifs et des couards. Tu es un être courageux, Fenrir. Et l’autorité est un véritable problème. Même si elle revêt la magnificence de la jeunesse. Petit bouton de rose à titiller avec l’envie du serpent. Mygale affamée rencontrant petit grillon rebelle. Elle s’avance encore dans son autorité toute contestable. Elle est la cheffe, la patronne, la directrice. Elle sort son imaginaire phallique tout entier pour rivaliser. Combat de sexes à la face d’une forêt devenue muette. « Nulle part ? Même pas dans l’pieu ? » Ton sourire est franc, ton sourire est narquois. Tu as approché ton corps du sien. Quelques pas séparent vos deux êtres. La tension pourrait faire rouler les cieux pourtant clairs. Qu’un orage surgisse dans la poitrine de l’un, de l’autre, des deux, rien n’aurait plus de surprise. « T’vas me mettre une fessée Yax’ ? J’pourrais aimer j’suis sûr. » Murmures-tu à son visage dans un souffle.

«  J'vais vous raconter une histoire,
Une jolie comptine.
A propos d'un endroit bizarre
Caché entre deux collines. »

Avril.
La douleur. La vraie. L’authentique. Celle qui déchire le cœur, celle qui barbarise les terres inconnues. La douleur qui fait saigner, la douleur qui fait hurler, la douleur qui empêche tout : le sommeil, la réflexion, la respiration. Vive et sans sommation. C’est une balle de fusil dans le corps du résistant aux cris de raus, raus sur le front de l’est, c’est l’église que l’on immole dans le feu de l’enfer, c’est Chopin tout entier qui guide dans les oreilles, c’est sa Marche Funèbre que l’on entonne dans tous les chœurs d’esclaves, c’est ces bois, ces vents, ces cordes en union qui tonnent et qui s’envolent. C’est le cercueil du mort que l’on porte du bout des bras. C’est l’horreur que l’on met sur un piédestal ; c’est la mort de l’esprit que l’on invite à se joindre aux errements au son d’un piano maudit. Lyriques envolées, lyriques décharnées, lyriques ravagées. C’est l’âme en peine, c’est le radeau de la Méduse qui s’échoue encore, c’est Potemkine qui se mutine aux accents slaves. C’est le brave soldat que l’on vend comme de la chair à canon pour protéger les intérêts d’autres, c’est le vent que l’on enferme pour qu’il taise son souffle d’espoir. C’est tout cela et ce n’est rien à la fois. C’est une maudite adolescence, c’est l’âge de l’ingratitude, c’est l’âge où belle et rebelle se conjuguent au présent. C’est l’âge de la douleur et de l’inexistence. C’est l’ère de l’être ; c’est l’ère du paraître ; c’est l’heure de s’en repaitre. Salle commune sans commun espoir, sale désespoir, vague à l’âme, âme dans le vague.
Tout se mélange, tout se complexifie. Les gestes et les paroles antinomiques. La main qui souffle le chaud, qui fait frissonner la peau, qui fait battre le cœur et les paroles qui dégagent le froid polaire et qui font s’arrêter le palpitant. Les yeux en marées d’écume, les lèvres distendues en de vibrantes sonates. « J’svais bien les bonnes choses avaient t’jours une fin. J’mérite rien d’bien. » Plus murmurée pour toi-même que pour la jeune femme cette phrase qui trébuche sur le coin des lippes avec véhémence. Regard dans le vague, l’oiseau s’est envolé loin sur la cime, irrécupérable bestiole qu’est l’amour, irrécupérable créature que la vie. « Et alors princesse ? Qu’est-ce que ça peut t’foutre des mondes ? Y’a pas qu’le regard des gens dans la vie. Pis t’vas laisser Zouzou dans son coin, t’as pas l’droit d’en parler. »

T’as envie d’être ailleurs. Loin, sur une berge délicieuse, sur un volcan en fusion, dans la roulotte sur le camp, à sentir la merde et à couper du bois comme un sauvage. T’as envie de tout sauf d’être là, t’as envie de lui faire du mal mais de lui faire du bien. Comme les corps échoués qui se retrouvent, comme les langues nécrosées qui se ravivent au baiser. Dans le cœur des couteaux lancés, dans le myocarde des zigzags infernaux, des lacérations détaillées d’une bouchère douée. Elle est une lance, elle est une arme médiévale. Dans sa stature, cette nouvelle création de froideur, elle pourrait geler ta main qui s’attache encore à elle d’un souffle, elle pourrait, avec sa raideur, se briser le dos d’un seul coup. Le roseau ne ployant plus même sous les assauts du vent. « Un quoi ? T’veux pas au moins utiliser des mots qui existent, nan ? » Tu as redressé ta stature d’ignare patenté. Si elle est la glace ; tu n’es même pas le feu. Tu es la boue dans laquelle tu aimes patauger, tu es la flaque ordurière, tu es l’anneau d’un Saturne détruit, tu es celui que l’on use, que l’on use et que l’on use encore avant de le jeter. Obsolescence programmée dont le terme est échu. C’est un océan des pupilles, c’est un tournesol qui s’est fané, c’est une pluie acre qui s’est déversée. Oh non, ce ne sont pas les larmes de l’extase, pas les larmes de la joie. La douleur à l’état brut, c’est elle, salope parmi les salopes. C’est elle et rien d’autre. La douleur de n’être à jamais que le raté qu’Asher dépeint, que le raté qu’ils voient tous dans ce corps frêle de jeune bestiole, le raté que le monde te destine à être et à rester. C’est elle, elle, qui de son index lave la joue. Méprisante, elle. Méprisé, toi. Ton humeur n’est point à la guerre, point à la bataille. Point à l’honneur de tomber comme un fier guerrier ; point à la revanche sucrée. La vie est un crumble, un crumble aux strates dégueulasses de fruits périmés. « Pourquoi ? Parce que papa et maman y seraient pas contents ? » Que tu murmures encore de ta voix traumatisée. Les cordes vocales en concerto pour malentendants. Tu t’approches, tes deux mains encadrant sa frimousse. Ses yeux forcés à guetter les tiens. « Réfléchis Naty, réfléchis… On s’barre, on s’barre loin et on les oublie tous… S’il te plait. » Que tu jettes, pathétique abruti, avec ta voix tordue et ton envie, au fond, de faire glisser le chaos sur ce monde pourri.

« Non ne t'approche pas de trop près
Tu aurais des surprises !
Car tu pourrais même y laisser
Un bout de ta chemise. »


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décade : La jouvencelle naquit le huit août de l'année dix-neuf cent trente-deux, elle est âgée de vingt-trois ans.
labeur : Danseuse étoile pour le British Magical Conservatory.
alter ego : Olga Plaksine, hôtesse d'accueil au musée d'Histoire naturelle.
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myocarde : Fiancée ψ L'aristocrate oisive flirte avec des hommes bien plus âgés qu'elle, mais les noces avec Perseus Parkinson se profilent, malgré les disputes entre ses parents sur le sujet. Elle profite des derniers instants de sa liberté, tout en sachant que l'échéance approche inexorablement.
allegeance : La poupée de chiffon est prête à se laisser entraîner dans n'importe quel groupuscule extrémiste, pourvu qu'on lui promette la tête de ses agresseurs. Les Mangemorts l'attirent, et son père ainsi que les Parkinson la poussent dans cette voie.
particularité physique : Estafilade disgracieuse au niveau de la joue droite.
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(#) Re: Crumble pomme fraise {Fenlya} ●
17.09.24 4:54



« On a dévalé la pente en moins de deux
On a fait comme si on savait pas
On a évité les regards ambigus
On a fait comme si on pouvait pas »

OCTOBRE. La remarque de Fenrir fend l’air, aussi tranchante qu’un éclair dans la nuit. Natalya, déjà assaillie par une agitation sourde, sent la chaleur diffuse en elle s’embraser en une flamme vive de colère. « J’emmerde les limites. » Ces mots résonnent en écho, comme un défi lancé en pleine tempête. Il ose se dresser contre l’ordre qu’elle incarne, braver l’autorité qu’elle porte comme un étendard. Mais ce n’est pas cela qui la déstabilise le plus. Non, c’est cette lueur indomptée dans ses yeux, ce sourire carnassier qui réduit à néant la distance entre eux, la dévorant comme une ombre. Chaque fibre de son être lui hurle de maintenir l’écart, de préserver cette barrière invisible entre eux deux. La jolie ballerine se fige, ses pensées se bousculent, incapable de se décider entre le dégoût et cette sensation trouble qui persiste — quelque chose de primal qui s’agite en elle, malgré elle. Natalya sent son souffle s’accélérer à mesure qu’il s’approche encore, jusqu’à ce que son murmure vienne effleurer son visage. « T’vas me mettre une fessée Yax’ ? J’pourrais aimer j’suis sûr. » Elle serre les poings, luttant contre la vague d’émotions contradictoires qui monte en elle : la honte, la rage, et cette étrange excitation qu’elle refuse d’admettre. Mais elle est une Yaxley, et les Yaxley ne reculent jamais. Elle plante son regard froid dans celui du garçon, cherchant à dissimuler ce tourment qui la ronge de l'intérieur. « Tu te crois drôle, Greyback ? » souffle-t-elle avec un calme trompeur, même si ses poings serrés trahissent l’agitation qui l’envahit. « Si tu penses pouvoir me faire plier avec tes insultes vulgaires, tu te trompes lourdement. » Dit-elle en faisant un pas en avant, réduisant encore l’espace entre eux, son visage tout près du sien. Leurs souffles se mêlent presque, mais cette fois, c’est elle qui prend l’initiative. « Tu n’es rien de plus qu’un chien galeux. Ne te fais pas d’illusions. » Ses paroles sont acérées. La tension atteint son paroxysme, palpable dans l’air épais qui les entoure. Fenrir, toujours plus proche, la pousse à ses limites avec ses mots vulgaires, sa proximité suffocante. Chaque seconde alourdit le silence, et Natalya sent la rage grimper en elle comme un feu incontrôlable. Elle, la préfète, la fille de l’élite, se retrouve face à cet élève qu’elle méprise ouvertement, mais qui, d’une manière insidieuse, parvient à éveiller en elle des émotions qu’elle n’ose affronter. Et puis, c’est trop. Sa main part avant qu’elle n’ait même conscience de son geste. Le claquement sec de la gifle résonne dans l’air calme de la lisière de la forêt interdite. Une onde de choc traverse Natalya. Elle le regarde, les doigts encore crispés. La portée de son geste la bouleverse. Ce n’était pas seulement de la colère qui avait guidé cette gifle, mais une tension qu’elle ne comprenait pas totalement, un mélange d’excitation et de malaise. La poupée ballerine respire fort, incapable de détacher ses yeux de son visage, guettant sa réaction. Le souffle court, son cœur tambourine dans sa poitrine. Elle est terrifiée. Pas de lui, mais de ce qu’elle vient de faire, de ce qu’elle a ressenti. Ce n’est pas juste la perte de contrôle, c’est cette étrange satisfaction qui l’accompagne, l’étincelle de pouvoir qui l’électrise, le frisson qui lui parcourt l’échine en voyant le rouge s’étendre sur la joue de Fenrir.

Un silence lourd s’installe, et Natalya recule d’un pas, perturbée par sa propre réaction. Ses pensées s’entrechoquent. Elle devrait partir, s’éloigner de ce chaos qu’il réveille en elle, mais ses jambes refusent de bouger. Une part d’elle est fascinée par la confrontation, et cette part la terrifie encore plus que l’affrontement lui-même. Le feu en elle ne faiblit pas, il grandit. La gifle a laissé un silence chargé entre eux, et pendant un moment, le monde semble s’être figé. Elle, elle vacille, déstabilisée par l’intensité de l’instant. Son cœur bat si fort qu’elle croit que lui aussi peut l’entendre. Et alors, sans réfléchir, presque comme si son corps agissait avant sa tête, sa main se lève à nouveau. Mais cette fois, il n’y a ni violence ni colère dans ce geste. Avec une douceur qui la surprend elle-même, Natalya pose sa main sur la joue rougie de Fenrir, là où elle l’a frappé quelques secondes plus tôt. Elle sent la chaleur de sa peau sous ses doigts tremblants. C’est un geste presque instinctif, inattendu, si différent de la froideur qu’elle affiche habituellement. Sa main reste là, posée, comme pour effacer l’acte si brutal qu’elle vient de commettre. La valseuse ouvre la bouche pour dire quelque chose, pour se justifier, mais aucun mot ne sort. Elle est complètement submergée — la culpabilité de l’avoir frappé, mêlée à une étrange tendresse qu’elle ne s’explique pas. Son regard vacille, incapable de soutenir plus longtemps celui de Fenrir, et ses pensées se brouillent. Le silence persiste, et sa main reste là, tendre et hésitante. Elle sent sous ses doigts la force contenue, la tension dans les muscles de sa mâchoire, et cette proximité qu’elle devrait fuir. Mais elle ne bouge pas, incapable de se détacher de ce moment.

« Quand dans la cour, tous les jours, j'étais ton roi
Tu as bien grandi et tu me brusques
Et parfois même tu te loves dans mes bras
Mais jamais, jamais, jamais plus
Car je le sais, je suis l'homme qu'on ne voit pas »

AVRIL. Natalya reste silencieuse un instant, les paroles de Fenrir résonnant en elle comme une prière désespérée. Ses yeux, figés sur les flammes dansantes, s'emplissent d'une tristesse qu'elle n'aurait jamais voulu révéler. La douleur dans la voix du garçon lui lacère le cœur, brisant cette armure glaciale qu'elle avait construite avec tant d'acharnement. Elle sent ses barrières vaciller, son masque de froideur se fissurer sous la pression de sa vulnérabilité. Elle déglutit, sentant sa gorge se nouer, et baisse un instant la tête, fuyant son regard. Mais ses mains sont toujours là, encadrant son visage, la forçant à le regarder dans les yeux, ces mêmes yeux qui n'ont plus rien de l'insolence et de l'arrogance dont il s'enveloppait d'ordinaire. La poupée voit la douleur, la souffrance qu'elle a infligée, et cela la ronge de l'intérieur. Une partie d'elle voudrait fuir, mettre fin à cette scène, à cette tempête d'émotions qui menace de tout emporter, mais une autre reste immobile, prise au piège de cette connexion déchirante. « Fenrir… » murmure-t-elle, sa voix vacillante, perdant de sa dureté habituelle. Sa main glisse doucement le long de son bras, frôlant sa peau comme pour apaiser la douleur qu'elle sait avoir causée. Il est tellement brut, tellement honnête dans son désespoir. Ce garçon qu'elle avait toujours jugé inférieur, qu'elle avait méprisé pour sa condition et sa sauvagerie, était là, devant elle, exposant son âme nue. Elle se mord la lèvre, déstabilisée par cette intimité. « Qu'est-ce que tu pourrais m'offrir ? » finit-elle par demander dans un souffle. Elle veut savoir, ou peut-être simplement lui donner l’illusion qu’elle cherche encore une réponse. Mais au fond, elle sait. Une partie d’elle sait que c’est fini, que leur histoire, si elle a jamais vraiment existé, appartient désormais au passé. Pourtant, ses mains caressent encore tendrement son visage, glissant sur sa joue, son pouce effleurant la commissure de ses lèvres. Elle cherche à le consoler, à atténuer son propre chagrin à travers lui. « Dis-moi... » Dit-elle en se rapprochant de lui, son front effleurant presque le sien, comme si ce geste pouvait réduire la distance abyssale qui les sépare désormais. « Qu'est-ce que tu pourrais vraiment m'offrir, Fenrir ? » Sa voix est douce, presque maternelle, empreinte d’une mélancolie qu’elle ne peut plus cacher. Le poids de la décision qu’elle sait déjà avoir prise l’écrase, mais elle reste là, figée dans cette douceur trompeuse, dans cette dernière illusion de tendresse. « Regarde autour de toi. Regarde-nous. Tu crois vraiment que nous pourrions fuir et tout laisser derrière ? Tu penses que ce serait aussi facile ? » Elle sait que ces mots sonnent comme une condamnation, un adieu voilé sous le poids des regrets et des rêves brisés.

« Tu as décidé des règles en fin de jeu
J'étais teenager, amoureuse
Puis le temps s'est écoulé en moins de deux
Fini les années délicieuses »

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« Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi
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sang : Être supérieur. Meta-humain digne. Race hybride et supérieure à toutes les autres.
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(#) Re: Crumble pomme fraise {Fenlya} ●
28.09.24 19:39





Octobre.
L’insolence peinte sur le visage. Les traces ne se contentent pas de peindre la figure avec véhémence, non, elles sont des tâches indélébiles qui s’étendent. Tumeurs malignes qui s’amusent avec la proie pour ne laisser qu’un ravage dans le crâne, qu’un tourbillon dans l’esprit, qu’une impression que l’existence s’est déroulée. Vieille manie et manie vieille de ne plus comprendre que tout atour le monde s’est fondu, s’est changé, s’est transformé pour ne plus ressembler aux traces dans l’esprit. L’indolence peinte sur le corps, peinte dans le crâne déjà formé de ce cerveau en formation. Poudlard n’est point une maison qui pourrait faire frémir l’intérêt, parce Poudlard est une convention, une obligation, une forme d’autorité sur laquelle tu craches avec tout le pouvoir d’une gorge blessée et outragée de s’y voir placer des paroles révolutionnaires. Tu n’as point l’envergure, Fenrir, d’un Danton ou d’un Robespierre à mener les frondes pour le peuple et pour réclamer avec le corps et avec la fureur des cris du pain pour tes semblables. Oh non, tu n’as pas cette envie capitale d’y brûler sur le bûcher des Anglois à la manière de la pucelle d’autrefois. Pas l’envie non plus d’y combattre les titans et les géants, David contre Goliath, roi en devenir d’un peuple né de l’exode contre héros bien établi de vils Philistins en réclamation d’un peu de sang pour éponger leurs dettes imaginaires.
Deux territoires s’affrontent pourtant à l’intérieur de ton esprit, Fenrir. Deux territoires antinomiques où l’existence de l’un condamne l’autre et cela dans le cercle aux vices millénaires. Il y a cette envie chronique de prouver aux autres que tu peux être quelqu’un, que tu peux être quelque chose d’autre qu’un idiot à la langue trop pendue, trop baveuse, que tu peux monter, gravir les sommets même les plus grandioses, qu’un peu d’embuches sur un chemin ne sont finalement qu’une passagère distraction qui n'empêche pas l’objectif d’être rempli à la fin d’une quête éprouvante. Tout ne pourrait être que beauté et force de caractère si dans le même temps, dans le même esprit trop étriqué pour accueillir les deux entités, il n’y avait pas les mauvaises voix, les mauvaises paroles, les mauvaises envies. Celles d’agir comme un sauvage, d’arracher le visage avec les dents à ces moqueurs incessants qui se pincent le nez en te voyant, ceux qui brutalisent dans les regards ton être et celui d’Hazel, s’il n’y avait pas non plus cette envie de voir ce château de malheur s’écrouler sous des assauts grandioses. Quelques litres d’un liquide enflammé, quelques boulets bien jetés et l’ensemble des élèves à l’intérieur, voilà ce qui traverse tantôt ton esprit lorsque le corps est au repos d’une journée acharnée. Les professeurs auront été extraits des décombres avant que la mort puisse les attraper par le col. Nérons involontaires de tes projets faramineux, ils auront alors tout le loisir de voir griller comme des poules ceux qu’ils étaient censés protéger. Puis lorsque le feu se serait tari de lui-même, harassé d’avoir offert aux enfers une moisson de choix, il serait alors le temps de la mise à mort. De les voir périr, les uns puis les autres, à chacun son tour, les exécutions millimétrées dans l’ordre croissant des malédictions enfantées, des paroles lancées, des tords causés. Qu’elle serait belle cette ultime vengeance, le commencement de cette nouvelle vie aux atours criminels. Asher le répète souvent : l’idéal est d’éviter de se faire prendre.
Natalya Yaxley pourrait y passer aussi, dans ce fourneau géant, si elle ne cesse pas séance tenante d’ébruiter de sa voix pénible à ton encontre. Pourquoi ne peut-elle pas comprendre que l’Histoire de la Magie débinée par un vieux professeur chaotique et fantomatique n’est pas aussi intéressante que les mystères renfermés au sein du domaine ? Parce qu’elle est préfète, qu’elle se croit louve mais qu’elle n’est finalement que la chienne d’un pouvoir installé. Les yeux et les oreilles, les mains mêmes de la bassesse éducative. Tu ne deviendras jamais comme eux Fenrir, tu refuseras de te laisser emporter par la folie des Hommes. Quitte à t’y être reclus comme un ermite, comme un dominicain à la recherche de la bénédiction ultime de son dieu, tu sais que ta forêt, pas cet ersatz tout Poudlardien mais celle des Cogneurs, est un refuge où tu pourras toujours lorsque le besoin s’en fera sentir t’isoler du reste de cette société trop rapide où les règles changent plus vite qu’Hazel change de vêtements.
Pour l’heure, parce qu’il faut bien s’occuper de la contrevenante au calme, tu as reporté ton attention toute entière sur la créature blonde qui s’est changée en dictatrice d’un siècle débuté dans les larmes et qui s’achèvera de la même façon. Ton corps s’est invité à sa proximité, s’est introduit comme objet illicite dans son espace. Que les douanes soient sonnées, qu’on fasse tinter les détecteurs car ton souffle s'est déjà expulsé vers son visage. Tu prônes l’art perdu de la fessée. Parce qu’il faut t’avouer qu’en recevoir une d’Asher est une chose – désagréable au demeurant – mais si les petites mains de la blonde, délicates comme la rosée d’un matin de printemps, viendraient à frapper ton divin postérieur de ses paumes les plus effrontées, il se pourrait alors qu’en filets entiers s’échappent un érable teinté… Tu es un jeune homme dont les affronts au monde des adultes sont déjà connus et réputés, tu es une guigne, une malédiction, une érudition massacrée, un homme tout simplement. Il ne faut pas chercher trop loin, deux cerveaux peuplent ce corps adolescent dont le primaire n’est plus localisable dans le crâne mais bien plus bas où les hormones se dosent et s’amusent en ronde. Les poings de la blonde sont tendus, deux battoirs ridicules prêts à fracasser le crâne d’une proie à l’abattoir. Qu’ils sont sauvages, qu’ils sont bestiaux, qu’ils se croient les maîtres et les maîtresses du monde ces bourgeois. Békés de pacotille. Dominateurs cartonnés. Elle s’est exprimée d’une voix plutôt douce alors que tout son corps trahit son envie littérale de te sauter dessus. Pas visiblement pour administrer la pénitence mais plutôt pour insuffler à ton être tout entier une guillotine relative. «C’pas de ma faute si j’suis drôle Yax’, c’est à cause du clown que j’ai sucé c’tmatin dans les chiottes. Y’en avait partout, c’ptit cochon n’sait pas viser. » Un sourire déforme tes lèvres et montre tes canines. Bientôt, si Asher tient sa promesse, elles pousseront sous la violence de la sainte morsure, attendue comme d’autres prêchent pour le retour à la terre promise. « T’faire plier ? T’es si souple que ça ? C’vrai qu’avec la danse, t’dois pouvoir prendre ton pied… » Le sourire n’est pas celui du charmeur mais celui du moqueur. T’as quelques flashs dans la tête de ce que doivent donner les séances solitaires dans la salle de bain, paraît-il, magnifique de la préfecture de Poudlard. Ces enculés se baignent à l’eau chaude pendant que des filets d’eau glacée transportent la crasse de ton corps sur le sol à chaque séance de lavement obligatoire. Se faire sécher à la bonne flambée est alors une nécessité.  Yaxley s’est encore rapprochée, vos deux visages en duel, souffle contre souffle, yeux contre yeux. La tension est électrique, l’orage guette à l’intérieur comme à l’extérieur. Elle n’a pas froid aux yeux, c’est une qualité qu’il faut lui reconnaître. « T’sais ce qu’il te dit le chien galeux, Yax’ ? Y’t’pisse à la raie. Ouaf ouaf ouaf. » L’imitation comprend les deux mains qui s’agitent au dessus des pavillons de l’ouï. C’est une prestation complète qui pourrait intégrer n’importe quel concours de talent organisé le dimanche après-midi dans les bourgades britanniques où les deux seules autres occupations consistent à boire pour oublier ou à s’envoyer une balle dans le buffet pour oublier aussi que la campagne anglaise est si ennuyante.
Il y a le temps suspendu, il y a le temps révolu, il y a le temps résolu. Puis il y a une détonation. Pas dans le ciel de la nuit américaine qui recouvre de plus en plus le château et ses environs, non, tu n’as pas même compris. Le souffle de la préfète s’est accéléré, il y a eu le silence d’une forêt encore endormie et cette détonation. Cette détonation qui s’est suivie d’une brûlure, d’un stigmate de sa misère et de sa bêtise. Il y a ta main qui s’est portée, involontaire soldate, sur une joue abrasée. Parce qu’elle a osé, parce qu’elle s’est éprise physiquement du loup en devenir, parce qu’elle a brisé l’ultime règle de l’autorité. Cogneuse assermentée dont le geste est une hérésie, une tâche d’encre. Tes yeux jettent des éclairs, tes mains voudraient l’attraper pour lui faire passer l’envie d’y recommencer à se servir de ta joue comme d’une infernale machine pour passer ses frustrations. Mais elles n’y parviennent pas. Parce que les bras, instruments nécessaires à cette résolution, ne bougent pas. Parce que dans les commandes ancestrales, il y a ce refus. Il y a ces émotions mixées, il y a cette forme d’admiration pour son acte solitaire. Il y a cette surdité qui s’est emparée du passé, du présent et de l’avenir. Plus rien ne bouge. Pas même ton corps qui devrait rentrer dans le sien sans une once de remords. Tu as déjà cogné – beaucoup – des hommes, des femmes et même des marmots pour beaucoup moins que cela. Tu es une brute et il faudrait alors te comporter comme tel. Pourtant il y a cette force peu commune, comme si le ciel s’était déchiré pour en laisser sortir le doigt du jugement dernier, qui fait que la paralysie est complète.
Il y a une froideur, une fraicheur, une vague qui s’est posée sur la joue meurtrie par le claquement. Il y a la main voulue sur les joues inférieures qui s’est déposée comme un pétale sur la joue supérieure. Deux palpitants qui ne battent pas à l’harmonie, décousus. Tu le sais parfaitement parce que tu peux sentir sa paume palpiter au rythme du cœur qui injecte dans le circuit le fluide carmin. Machinerie de la nature. Tu ne comprends rien. Ni à ce qui se joue devant tes yeux, ni à ce qui s’est joué sur la joue et encore moins à la mécanique complexe qui fait s’articuler et vivre les corps. Tu comprends simplement que la situation s’est modifiée, que zone de guerre est devenue zone d’autre chose. Il y a le regard de Natalya Yaxley dans le tien, il y a sa chevelure qui s’offre à tes yeux lorsqu’elle baisse la tête, contrite, choquée et perturbée. Tu es un borgne au pays des aveugles ; tu es un aveugle au pays des borgnes. Il y a cette bouche qui s’est ouverte pour sonner l’explication mais qui s’est refermée comme un barrage contre le Pacifique. Duras en pamoison de conter ses exquis batifolages dans l’Indochine d’alors. La main de la blonde est greffée à ton visage alors que la tienne passe sous son menton. Comme pour rehausser sa dignité, deux doigts appliquent une légère pression.
Sans cérémonie aucune, sans conjurer le ciel et ses extensions, sans même penser à l’avenir, c’est une plongée vers l’abime qui se joue. Les lèvres viennent en percuter d’autres et les yeux sont fermés à l’unisson. C’est un tambour qui bat contre la poitrine, c’est une main qui enserre sa silhouette, c’est ton univers qui chavire. « T’vois Yax ? T’es plus chou comme ça. » Que tu murmures à son oreille.

« Ainsi va la vie, la vie si chère qui ne pardonne rien
Ainsi vont nos vies parfois si tristes qui ne partent à chacun
Et le pire comme le meilleur en moi, et si les démons reviennent
Et le pire comme le meilleur endroit ici au bord de nos plaines »

Avril.

Morne. Mornes pensées, morne soirée, mornes sentiments. Morne gloire qui s’est levée pour mieux chuter. Qu’ils étaient beaux sur les trônes, qu’ils étaient grands à s’imaginer tutoyer les cieux, qu’ils étaient immenses ceux qui, visionnaires, avaient construits des dômes grandioses, des forteresses impénétrables et des châteaux où le cristal et l’or se battaient la première place pour éblouir leurs courtisans mais où sont-ils maintenant ? A la poussière. Parce qu’ils sont nés comme de ça, de l’immensité du vide, de l’existence et de l’inexistence du chaos, d’un big-bang frelaté aux théories de la création, le résultat reste le même : ils ont vécu, ils ont vibré, ils ont rayonné puis ils se sont échoués comme des magnifiques. Le Roi Soleil s’est éteint et malgré les rayons qu’il pensait sien s’est décomposé comme tous les autres, ennemis et amis ensemble dans le fond d’un caveau sanctifié. Tous. Ils sont tous morts et tous mourront. Parce que tout ce qui vit meurt, parce que tout ce qui meurt a un jour vécu.
Dans le crâne des idées noires. Dans la bouche des idées noires. Dans l’envie des actes à suivre, des idées noires. Que tout est noir à l’horizon, les lumières de l’aube se sont poussées hors du cadre en l’espace de quelques instants pour laisser place au génie créatif d’un Soulages à l’apogée de son œuvre. Repeignant avec application chaque lueur, chaque lumière, chaque bonheur, chaque petite pierre du bel édifice d’un noir profond. Cinquante nuances de désespoir appliquées à la réalité. Natalya, matriochka terrible s’est élancée sur la pente du malheur, elle s’est transformée à nouveau, transfigurée de son silence où Pina Bausch l’a entrainé pour se morpher en une porteuse ailée de la tristesse. C’est ainsi que tout fonctionne toujours dans le monde de Fenrir Greyback : on t’offre un amusement, une distraction, une vision même puis on s’échine à faire en sorte que tout soit retiré, tout soit démembré pour qu’il n’en reste que la déchéance. Tu devrais apprendre tes leçons, toi qui espères recevoir l’onction suprême de la Louverie bientôt, mais c’est plus fort que tout tu es un être un peu idéaliste sur les bords. Tu ne rêves pas de mettre fin à la famine dans les terres désolées où d’apporter l’eau dans le désert mais simplement que tes idéaux soient respectés, qu’on arrête de piétiner ta personne comme le tapis le plus proche. Visiblement, Natalya Yaxley n’a pas reçu le mémo ou alors s’est fichue de son contenu en se contentant de le jeter à la rivière avec l’eau délicieuse de son bain. Sa voix qui murmure ton prénom. Ton prénom dans sa voix. Tout siffle et tout chante. « Natalya, c’est moi… » Que tu réponds sans trop savoir quoi dire. Le sentimentalisme n’est pas une vertu chez les Greyback, c’est un défaut qu’il faut expurger dans d’immenses crises où la baston semble curative. Mais on ne se refait pas, on ne reconstruit pas son âme de bout en bout juste pour le plaisir des autres… Quoique. Le monstre que tu deviendras témoignera du contraire, sans doute. Sa main comme un pansement sur le bras qui procure encore le frisson, le vrai, celui qui monte au creux de l’espoir, celui qui fait s’illuminer les idées. Elle se mord la lèvre dans une moue à faire pâlir le fond des couleurs qui restaient sur ton visage maladif.
Tu restes silencieux. Le cerveau ne marche plus, ne fonctionne plus, ne réfléchit plus. Il est un organe vide, il est une coquille prenant l’eau, le mas s’apprête même à rejoindre le fond de l’océan. Il n’y a plus rien que les mouvements de la jeune fille sur ton visage, il n’y a plus que cette sensation infernale de la sentir toute proche tout en sachant parfaitement qu’elle s’est éloignée dans l’esprit et qu’elle s’éloignera sans doute pour toujours. Rien ne prédestinait ce duo à fonctionner un temps mais tout le prédestine à s’effacer dans les méandres du temps. Parce que le temps est un salaud, parce que le temps est une merde sans nom. Alors c’est une petite voix qui sort du corps sculpté. « La liberté, ç’a que j’pourrais t’offrir. Une p’tain de liberté. » D’être ce que tu veux, d’être qui tu veux, d’être avec qui tu veux as-tu envie d’ajouter sans en être capable. Comme si échaudé par les évènements, l’escargot se renferme dans sa coquille. Il y a ces envies de faire le mal déjà bien présent dans l’esprit que Natalya avaient réussi à faire taire le temps des quelques saisons à ses côtés. Les idées des corps découpés, des viscères dégoulinantes et des bonheurs simples de la vie comme ceux là s’étaient faites lettre morte pendant que la vie ouvrait son champ des possibles à tes yeux enfermés dans le noir depuis trop longtemps. Aujourd’hui, demain, un jour, elles reviendront à la charge et qui faudra-t-il blâmer quand le monde connaîtra la fétide bête des marais ? Elle, toi ou les deux ? « Si facile ? D’puis quand quelque chose est facile dans c’te putain d’vie hein ? Mais on s’ra là pour s’réconforter quand ils f’ront pleuvoir d’la merde sur nos gueules, c’pas ça l’essentiel ? » Les yeux brillants qui comprennent pourtant que la lumière s’est éteinte de nouveau et qu’il faudra bientôt s’habituer à nouveau au règne des ténèbres.

« Ainsi va la vie, la perversianne, ici nos vies ne valent rien
Ainsi passent nos vies dans l'Europane, c'est la victoire au loin
Mais le soleil brillera, on se sent mieux et restons glorieux »

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Crumble pomme fraise {Fenlya}
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