temporalité du rp : juillet, 1955
personnages concernés : @Paulina Parkinson & @Emma Parkinson
trigger warnings : mariage arrangé, adultère, à compléter.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non (cochez la case correspondant à votre choix)
autre(s) :

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Le temps maussade a laissé sa place à un ciel bleu en cet après-midi d'été. Quelques nuages se diffusent et Emma les observent d'un air satisfait. La montre a son poignet, dernier cadeau d'Augustus, lui indique quinze heures moins cinq, sa belle-sœur ne devrait donc pas tarder. Une brise légère vient rafraichir l'atmosphère. Elle déplace de quelques millimètres les deux chaises pourvues de coussins moelleux. Woody, l'elfe de maison, apporte la théière d'un claquement de doigts. Tout est parfait. C'est la première fois qu'Emma va se retrouver seule avec Paulina. Si sur le papier, les deux femmes ont tout pour s'entendre, la réalité de ces dernières années est tout autre. Paulina n'a jamais semblé être intéressée par Emma. Depuis son arrivée dans la famille, elle a appris à en connaitre les membres. La plupart l'ont simplement considérée comme un prolongement d'Augustus. Elle n'a, en vérité, rien fait pour les en dissuader. Seule Mona s'est donné la peine de ne pas s'arrêter à la façade qu'elle représentait jusqu'alors.

Ces dernières semaines, éprouvantes, ont donné envie à Emma de s'éloigner de l'image d'Augustus. Une image qu'elle ne respecte plus parce qu'il représente désormais l'infidélité. C'est cela qui a poussé Emma à inviter Paulina à prendre le thé. L'ayant revue quelques jours plus tôt, elle a remarqué que la jeune femme n'était pas au mieux de sa forme. L'annonce de son futur mariage y était-il pour quelque chose ?
Plus par curiosité que par inquiétude pour cette famille qui, pour certains membres, peine encore à l'accepter, elle a tenté le tout pour le tout. Prétextant être accablée par l'ennui dans ces week-ends où Augustus se faisait de plus en plus rare. Ainsi, la brune n'aurait pas à craindre la présence de son frère qu'elle apprécie peu. La distance d'Augustus lui permettra peut-être de se rapprocher de ceux qui la méconnaissent.

Son esprit bouillonnant de questions devra être calmé. Elle sait qu'il faudra prendre des pincettes. Réfléchir à la moindre phrase, car un mot de travers pourra casser le lien qui pourrait se créer. Il faut dire qu'Emma a beaucoup de considération pour la jeune Parkinson. Elles partagent leurs idées et leur dévouement. C'est d'autant plus étonnant qu'elles n'aient pas eu l'occasion plus tôt de discuter à deux.

Emma décide de s'assoir en attendant son invitée. Elle replace la nappe dans un mouvement délicat. Les fleurs du jardin parfument l'emplacement comme elle l'espérait. Woody fait son apparition, cette fois-ci, accompagné de Paulina. Ravissante comme à l'accoutumée. Emma l'observe brièvement avant de se lever. « Paulina, je te remercie encore d'avoir accepté mon invitation. » D'un geste souple, elle l'invite à s'assoir en face d'elle. La meilleure vue sur l'extérieur resplendissant et tapageur du manoir familial. « Puis-je te servir un peu de thé ? La menthe vient du jardin. » Dit-elle en désignant du regard l'endroit où les herbes aromatiques poussent dans une étrange harmonie. A l'image de ce qui se passe dans ce manoir, tout semble parfaitement sous contrôle alors qu'il n'en est rien. Si Emma affiche une mine heureuse, les tourments qui la traversent la rongent de l'intérieur. Elle se demande si Paulina vit également un moment compliqué ou si elle a mal perçu son humeur lors de leur dernière rencontre. « Il sera plus facile de discuter loin de du tumulte familial. » Un sourire vient égayer son visage. « Je m'en veux un peu de ne pas avoir pensé à te proposer cela avant. » Son regard sonde son interlocutrice.

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Il est bientôt l’heure, et il n’est pas dans tes habitudes d’être en retard, même lorsque tu rechignes à te rendre quelque part. As-tu vraiment bien fait d’accepter ? Comme si tu avais le choix… Bien qu’elle ne soit pas de ton sang, Emma est de ta famille et porte votre nom. Cela suffit à ce qu’elle soit considérée. Et puis, tu dois l’admettre, tu es quelque peu intriguée par son invitation. D’aussi loin que tu te souviennes, vous ne vous êtes jamais vraiment beaucoup côtoyées depuis son mariage. Oh, tu le reconnais aisément, c’est là principalement de ton fait. Augustus est ton frère aîné et en tant que tel tu auras toujours une certaine loyauté à son égard, mais le sang ne crée par l’amitié et tu dois admettre que moins tu le vois et mieux tu te portes. Il en va de même pour son épouse, à qui tu ne t’es en vérité jamais réellement intéressée. Tu avais d’ailleurs été surprise que Mona et elle semblent si bien s’entendre. En ce qui te concernait, tu n’avais pas été prête à faire cet effort là.

Si tu as coutume de l’éviter, n’échangeant avec elle que banalités aux réunions de famille, refuser une invitation directe serait difficilement acceptable. Il ne t’est pas venu à l’idée de bricoler une excuse. D’abord, tu trouves ce procédé passablement lâche, et puis ça n’aurait fait que retarder l’échéance. Autant découvrir le plus rapidement possible ce qu’elle te veut, car tu as bien du mal à croire qu’elle t’ait invitée à prendre le thé uniquement pour le plaisir de ta compagnie. Tu te résignes donc à sacrifier quelques heures pour le devoir familial et te prépares avec soin, ne négligeant jamais l’élégance qui est ta marque de fabrique. Tu te rends ensuite jusqu’à ta cheminée, usant d’une poignée de poudre pour arriver à destination pile à l’heure prévue.

Des flammes vertes s’élèvent, saluant ton entrée avant de s’évanouir et tu fais un pas pour t’extirper de la cheminée, observant la pièce qui s’offre à toi. Mais ton attention est bientôt attirée vers la misérable créature qui t’accueille. Tu n’acceptes d’adresser la parole aux Elfes de Maison qu’en cas de nécessité et étant donné que celui-ci doit savoir qui tu es et qui t’attend, tu reste silencieuse et l’ignore, te contentant de le suivre jusqu’à l’extérieur de la demeure où se trouve sa maitresse. Tu dois le reconnaitre, ta belle-soeur n’a pas fait les choses à moitié. Le jardin est absolument superbe, les parfums agréables et la table parfaitement mise. Mais devrais-tu en attendre moins d’une Parkinson ?

« Bonjour Emma. Je t’en prie, c’est tout naturel. » réponds-tu simplement. Tu prends place comme elle t’y invite, t’asseyant gracieusement sur la chaise indiquée, la posture droite et acceptes poliment l’offre d’un thé. « Avec plaisir. » Tu suis son regard, découvrant les différentes herbes aromatiques plantées. Ici comme au sein de la demeure, tout semble être ordonné et parfaitement à sa place. Si cette maison n’était pas celle d’Augustus, tu approuverais sans réserve de tels aménagements. L’air est doux, le temps absolument parfait pour profiter de quelques heures en extérieur et pour un peu, tu pourrais penser être sur le point de passer un agréable moment. Mais les mots d’Emma te rappellent à l’ordre. Tu ne sais comment les comprendre. Elle parle d’une discussion, ce qui indique en effet qu’elle ne t’a pas invitée sans motif, tout en s’excusant ensuite de ne t’avoir conviée à te joindre à elle plus tôt. Est-elle sincère ? Tu n’as pourtant jamais imaginé qu’elle puisse te trouver sympathique. « Ca ne fait rien. Je dois admettre que j’ai été quelque peu surprise par ton invitation. » Il n’est pas dans tes habitudes de tourner autour du pot, et puisqu’elle a évoqué elle-même l’idée que vous échangiez loin du reste de la famille, tu décides d’être directe. « Y a-t-il quelque chose dont tu souhaitais me parler ? »

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Alors que son regard se pose fièrement sur le jardin, des oiseaux surgissent d’un buisson venant égayer cette scène déjà merveilleuse. Ce jardin, elle y a passé des longues heures, genoux posés sur un petit coussin moelleux, pèle à la main. Cette activité a le don de l’apaiser. Son besoin de contrôle l’incite à faire ce genre de tâche secondaire par elle-même. Emma aime le travail bien fait et la satisfaction d’un dur labeur qui porte ses fruits. Elle aime encore plus recevoir les compliments qui l’accompagnent. Ses pupilles remplies d’honneur alors qu’elle suit les yeux de sa belle-sœur admirant cet espace qu’elle considère comme sien.

L’attention est vite reportée sur la table bien garnie. Son index dessine des ronds au-dessus de sa tasse de thé fumante, imité par la cuillère à quelques centimètres de lui. Un joli sourire fixé sur son visage, Emma donne tout ce qu’elle peut pour paraître accueillante et chaleureuse. Elle se doute que Paulina n’a pas compris le but de son invitation. Tant d’occasions ont été ratées depuis ses premiers pas dans la famille et pour cause, les adversaires d’Augustus sont devenus les siens. Depuis peu, elle se rend compte qu’elle a accordé trop d’importance à son mariage et à cet homme si imposant qu’elle n’a fait qu’agir dans son ombre. Il est temps que tous les Parkinson fassent la connaissance d’Emma. Si Mona l’a prise sous son aile dès son arrivée, Paulina et elle n’avait que très peu échangé lors de repas de famille guindés. « Et j’en suis désolée. »  Elle boit une gorgée de son thé et sélectionne un sablé avant de continuer. « Entre belles-sœurs nous aurions dû avoir l’habitude de ce genre de petits rendez-vous. »  Son sourire s’agrandit et elle croque dans le biscuit alors que Paulina prend la parole. Elle n’est en rien comme Augustus. Loin des grands discours et des paroles tumultueuses désignées à embrouiller son interlocuteur, elle parle avec franchise et demande la raison de sa venue. Emma reconnait bien là l’empreinte de Mona qui n’a pas pour habitude de tourner autour du pot. Inutile de cacher la curiosité qui l’a menée à proposer cette invitation. Elle omettra cependant vouloir, par la même occasion, en savoir un peu plus sur les membres de cette famille qui ne portent pas Augustus dans leurs cœurs. « Il n’y a pas vraiment de raison précise. » Puis, elle ajoute. « Bien que je doive avouer être un peu inquiète… Lors de notre dernière rencontre, tu semblais distraite et je voulais m’assurer que tout allait bien pour toi. »  Emma évite subtilement les mots « morose », « triste », « maussade », qui auraient pu mettre la jeune femme mal à l’aise ou la fâcher. Tout le contraire de ce qu’elle espère de cette conversation. Elle ne croit pas une réelle amitié possible, mais elle aimerait au moins faire de Paulina, une alliée. Satisfaire sa curiosité n’est qu’un aspect positif à prendre en considération.

« Paulina, nous ne nous connaissons pas beaucoup, mais sache que cette famille a toujours été très importante pour moi. Je comprendrais tout à fait que les annonces récentes t’aient perturbée. » Si elle désire lui soutirer quelques confidences, il ne faut pas qu’Emma s’arrête en si bon chemin. « Après tout, un mariage, ça n’est pas rien. J’en sais quelque chose… »  Mots suspendus dans le temps. Le regard qui se tourne vers le jardin pour faire croire à une divagation de l’esprit. Le mariage et ses sacrements lui semblent tellement dérisoires en ce moment qu’elle comprendrait tout à fait que Paulina y soit réticente. Au moins, elle a eu la chance de choisir son partenaire, même si cette décision est aujourd’hui empreinte de regrets.

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Tu pourrais te laisser aller à apprécier ce moment, il est vrai. Toi qui es une esthète dans l’âme, tu ne peux qu’approuver le soin qui a été apporté à ce jardin, la finesse des aménagements que tu peux deviner être le fruit d’une longue réflexion. Ce tableau te laisse à penser que peut-être, en d’autres circonstances, ta belle-soeur et toi auraient pu nouer une forme d’amitié - après tout, si Mona l’apprécie, c’est qu’elle doit posséder certaines qualités. Mais le fait est là, tu n’as pas confiance en elle. Elle est bien trop proche de ton frère et si Augustus est de ton sang, cela ne signifie pas que tu es naïve concernant la personne qu’il est. Raison de plus de te méfier face à cet entretien. Car tu doutes que cette invitation n’ait été qu’innocente .

Pourtant, Emma te réserve un accueil digne de ce nom tout en semblant regretter que vos relations n’aient jamais dépassé les dîners et réunions de famille. Est-elle sincère ou s’agit-il d’un stratagème, peut-être même orchestré par ton frère aîné ? Tu la connais si peu au fond, et tu réalises que c’est peut-être une erreur, car te voilà bien incapable de deviner ses intentions réelles. Tu ne réponds pas, te contentes d’un signe de tête car en vérité tu ne te vois pas vraiment mentir. A tes yeux, ce genre de petits rendez-vous comme Emma les appelle sont totalement superflus. Tu n’es pas du genre à tourner longtemps autour du pot et ne tardes pas à lui demander ce que tu souhaites savoir: pour quelle raison tu te trouves ici. Ta principale hypothèse est qu’elle a quelque chose à te demander. Aussi es-tu plus que surprise lorsque, loin d’une requête formulée, elle semble s’enquérir de ton bien-être. Tes yeux s’écarquillent une seconde, témoignant de ton incrédulité. « Je ne vois pas ce qui te laisserais penser que quelque chose ne va pas. » réponds-tu avec prudence. En vérité tu ne sais sur quel pied danser: tu n’aurais pas imaginé qu’elle remarque quoique ce soit de ton état d’esprit et une fois encore, tu ne peux que te demander si ce n’est pas Augustus qui l’envoie enquêter. Peut-être, impatient de te voir enfin mariée, craint-il que tu ne rebrousses chemin avant la date fatidique ? Difficile de savoir…

Tu ne dis plus rien, tu l’écoutes, la scrutes en tentant de deviner ce qu’elle a en tête. Pourtant, dans ses discours, certains mots te touchent. Tu apprécies qu’elle témoigne de l’intérêt à votre famille, qualité que tu respectes. Mais la man!ère dont elle parle de mariage t’intrigue, alors qu’elle sous-entend pouvoir comprendre les difficultés que tu traverses. L’heureux couple marié connaitrait-il quelques remous ? Cela vaut peut-être le coup de parler, en fin de compte, juste pour savoir. Il est des informations qui peuvent être utiles à connaitre, sait-on jamais…

Tu places ta main autour de la tasse de thé et en tapotes nerveusement le rebord de l’ongle de ton index. « Je te remercie pour ta sollicitude. Il est vrai que je me pose certaines questions, forcément, notamment sur la personne de mon fiancé. Comme tu dois le savoir, nous ne nous connaissons pas vraiment. Il me semble me rappeler que c’était différent entre toi et Augustus… » Manière subtile de lui signifier que non, elle ne peut pas vraiment savoir ce que tu ressens, tout en, peut-être, la poussant à s’épancher un peu plus sur sa propre union. « C’est un grand changement de vie, c’est certain, mais les avantages pour notre familles seront considérables. » tu conclues avant de siroter une tasse de thé. Tu dois le reconnaitre, il est délicieusement parfumé.

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Elle revoit Octave gravissant les marches d’un pas peu assuré. Elle se souvient de son rire cristallin qui brisait les silences de ce salon si peu employé. Elle repense à son sourire béat lorsqu’il suivait un papillon dans le jardin. Les premières années d’Octave étaient sûrement les plus belles de sa vie. Là où le couple Parkinson brillait de mille feux. Élégants et puissants, leur place réservée dans la haute société depuis leur plus tendre enfance. Octave, petit être chétif, attendu comme le messie par ses parents, était venu embellir ce tableau déjà fascinant. Augustus, heureux propriétaire d’un héritier à l’avenir assuré. Emma, mère comblée qui n’avait qu’une hâte : offrir à Octave frères et sœurs. Les plans depuis longtemps dessinés. Le destin tracé depuis plusieurs années. Ces rêves plein la tête qui n’avaient finalement jamais aboutis. Emma s’enlisant dans cette attente. Dans cette perspective d’un bonheur jamais atteint. Le cœur en miettes, les larmes ruisselantes. Pire, les espoirs, si lourdement acquis, qui n’aboutirent jamais. Ces deuils endurés seule. Ces chagrins, si pesant, portés sur ses frêles épaules. Ce cher époux peiné, mais qui se relève si facilement. Emma se souvient de chaque douleur, de chaque larme, de chaque poignard enfoncé dans son cœur. Sa mémoire ravivée par le souvenir d’un Augustus de plus en plus absent. Un mari qui s’éloigne, qui quitte le navire avant que celui-ci ne se retrouve sous l’eau.

Dans les yeux de Paulina brillent la même étincelle que chez Augustus. Sa manière de se tenir et de parler reflète l’éducation de Mona. Emma sait qu’elle n’est pas en terrain conquis. C’est ici que la jeune femme a grandi. Ses mains ont frôlé les rampes des escaliers de marbre avant les siennes. « Nous avons eu peu d’occasions de nous voir en petit comité, mais cela fait plus de vingt ans que je fais partie de cette famille. J’ai seulement cru déceler un peu d’inquiétude, je me trompe sûrement. » Évidemment que non. Emma affiche un sourire parfait, elle est certaine de ce qu’elle a cru comprendre et les dires de la jeune femme ne la feront pas douter. Paulina n’était pas égale à elle-même et vu les chamboulements que Mona a prévu pour sa vie, son état était tout à fait compréhensible. Paulina ne tarde pas à avouer que les questions sur son futur époux l’assaillent. Subtilement, la jeune Parkinson lui fait remarquer qu’elle n’a pas eu à subir un mariage arrangé. Ses doigts se crispent légèrement sur l’anse de sa tasse de thé. « Effectivement, nous avons eu beaucoup de chance. » Depuis son plus jeune âge, Emma s’était préparée à l’idée de ne pas apprécier son époux. Se marier à un inconnu ne l’avait jamais contrarié, c’était son devoir après tout. La joie de ses parents, lorsqu’elle leur avait parlé d’Augustus, a été sans fin. Il en a été de même pour elle. L’amour et le devoir se réunissant pour lui réserver un avenir brillant. « L’amour était au centre de notre union. Cependant, le mariage n’est pas un long fleuve tranquille, peu importe comment il commence. On a parfois besoin de se confier. » Elle est une oreille attentive, prête à déverser ses conseils, à écouter les plaintes et à chercher des solutions. Surtout, elle aime savoir ce qu’il se passe autour d’elle. « Tu as commencé à prendre contact avec lui ? Je comprends que tu veuilles en découvrir plus sur lui. Ça doit être à la fois stressant et excitant ! » Emma prend une nouvelle gorgée de thé, puis y trempe un biscuit anglais. Elle ne veut pas paraître trop pessimiste quant aux chances de Paulina d’estimer son futur époux. Après tout, elle ne serait pas la première à se satisfaire de sa situation. « C’est très honorable de ta part de voir les choses de cette façon. » Mona a raison de placer toute sa confiance en sa petite sœur, on sent la réciproque transpirer par chacun de ses pores. « Néanmoins, il ne doit pas être évident de se retrouver dans cette position. Comme tu l’as souligné, je ne peux que l’imaginer, d’où ma sollicitude. »

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