IN FOR
THE KILL

RPG HP && the village


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PÉRIODE DE JEU:
Juillet 1955
GODRIC'S HOLLOW ● Dans l’ombre, un texte commence à circuler dans les différentes communautés magiques, lu lors de soirées mondaines, traduits dans une dizaine de langue, le pamphlet, extrémiste, fait assez parler de lui pour être reproduit par les journaux ou lu sur les ondes de nombreuses radios afin d’en commenter ou critiquer le contenu. L’illégalité de leur organisation ne semble nullement avoir empêché les Mangemorts de diffuser leurs idéaux. (lire le pamphlet)
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Hecate ascending feat Paul
death eater: always pure ●
Cassiopeia Lestrange
death eater: always pure
Cassiopeia Lestrange
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hiboux : 1698
pseudo : Phi
faciès & dot : Katheryn Winnick (@ooolympia / euca / iamroadrunner) (signa : iamroadrunner, queen of peace)
doublon(s) : Aeneas Parkinson / Ephraïm Schalit / Zorah Yaxley
gallions : 684
Hecate ascending feat Paul 64wz
pronoms : Elle
décade : Quatre longues décennies qu'elle arpente ce bout de caillou perdu dans l'immensité de l'univers. Règne devenu torture depuis seulement quelques mois.
labeur : Théoricienne et chercheuse en potions / trafiquante d'organes de créatures magiques et hybrides
alter ego : Elisabeth Jones
storytime : Rps à jour
sang : Pureté autrefois adulée à présent souillée par une affliction qu'elle n'ose nommer. Malédiction rongeant la chair et l'âme dès que la rondeur céleste atteint son paroxysme.
don : Malédiction sous le joug d'Hécate. Poison offert par un vieil ami autrefois tant admiré. Seul l’âpreté du fiel persiste aujourd'hui, alimenté par l'appétit insatiable de son nouveau compagnon silencieux.
myocarde : L'accident a provoqué la chute de l'anneau qui enserrait jusqu'à son âme. Libération au prix cruel, solitude subie plus que choisie, encore moins assumée.
allegeance : Tête encapuchonnée de la sombre étoffe (Mangemort - Black Horse), elle s'acoquine des profondeurs (pègre).
particularité physique : Marque sinistre qui orne à présent sa hanche gauche, épousant la chair tendre de son ventre jusqu'à son bassin dans une étreinte mortifère. L’épiderme également marqué par la haine de son cadet. Rappels des confrontations sanglantes dans lesquelles ils se sont unis, forgeant le mépris de l'autre.
gif feuille : Hecate ascending feat Paul 160b159b95aa185c41bed0230534055ac645c7de

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posséder 3 multi.
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(#) Hecate ascending feat Paul ●
08.05.24 16:05
● ● ●
you have nothing to fear
À PROPOS
DE CE SUJET
if you have nothing to hide
● ● ●
temporalité du rp : juillet, 1955, quelques jours avant la pleine lune
personnages concernés :   @Paul Fontaine  & Cassiopeia Lestrange
trigger warnings : langage grossier, souffrance physique & psychologique, mention de régurgitations, évocation de pensées suicidaires
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non
autre(s) : ///

IN FOR THE KILL - 2021-2022


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(#) Re: Hecate ascending feat Paul ●
08.05.24 16:08
The oldest and strongest emotion of mankind is fear.
H

ecate
ascending
Les perles salées de sa tourmente roulaient sur l’albâtre. Progression lente, erratique, se mourant sur les reliefs de la carne blêmi par les affres rongeant la carcasse. La lutte interne lui collait en seconde peau. Conscience écartelée, viande corrodée par les appels lascifs de la bête à sa déesse toute puissante. Hécate en maîtresse de son âme. Cruelle génitrice dont la proche rondeur soumettait ses lardons à son hégémonie. Inutile d’y résister et pourtant. Inlassablement l’héritière tentait d’en amoindrir sa prise, de s’en extraire pour libérer l’impact de la louve sur son existence. La sorcière scandait son indépendance quand la louve intimait à la déférence. Dichotomie dont elle ne parvenait à s’affranchir. Quête à la poursuite de laquelle elle s’essoufflait, traquant chimère quand le squelette grinçait de sa fièvre. Les sens s’étaient progressivement enlisés dans une torpeur délétère à la montée de la déesse dans le tissu céleste. Faiblesse de la chair, le carmin vicié par la bête semblait bouillonner sous la surface, affaiblissant l’enveloppe d’un mal invisible. Dans un besoin urticant d’en apaiser l’emprise, les griffes fébriles s’accrochaient au cocktail de concoctions préparées.

Les mixtures se succédaient dans la gargue. Saveurs insipides, notes âpres déformant les traits du masque à leur passage, elles perlaient contre les labres bleutés. Teintes indéfinissables aux liquides aqueux s’y échouant, ils s’écoulaient en traînées brûlantes, urticantes, sous la soie diaphane. Il lui fallait plus. Elle avait besoin de plus. Fuite aux prémices synonymes de déchirement, le moindre sursaut de l’enveloppe éveillait l’ire sourde de la bête. Ses grondements résonnaient en mélodie sinistre. Écho d’un tourment, d’une affliction se repaissant de chaque étincelle de vie muant la pauvre carcasse, la louve grognait apaisement quand la sorcière se faisait rebelle. Un à un les muscles en proie aux spasmes d’une mutation approchante se dépliaient. Les craquements lugubres emplissaient l’air de leur mélopée, alertant les fidèles cabots au pied de la couche. Solitude de la louve quand son autre offrait labeur au sein de la pègre, l’évidence scintillait au fond de la caboche. Il l’en aurait empêchée, l’aurait intimée au calme et à un repos lui lacérant la raison. Concerto de grognements dont ils s’épargnaient par son absence, la liberté s’offrait en promesse d’apaisement. L’avaloir déversait sa peine aux jointures brûlantes, à l’éveil des muscles colonisés par l’engourdissement, le feu s’y répandait progressivement. Colonisation d’aiguilles rampantes sous la soie, grignotant la viande de leur morsure insidieuse, le souffle trébuchait des vermeilles tremblantes, appel au calme désespéré quand chaque respiration était devenue supplice. Une de plus, comme une de trop, les mollets récoltaient les doux égards de son éternel compagnon. Distraction offerte par Eros, ses perles sombres au désespoir en miroir de l’âme tourmentée lui déversaient amour et soutien. Un faible confort auquel se raccrocher, les phalanges s’abandonnant au contact de sa toison immaculée, raclaient de douceur l’échine enthousiaste.

Au contact du sauvage, fraîcheur salvatrice récoltée sur la soie suintant ses affres, l’âme semblait reprendre son chant. Mélodie timide entamée par la bête en appel à celle pour qui elle hurlerait d’ici quelques nuits, elle se doublait d’une urgence viscérale. La soie à nue dansant contre le chaos sylvestre, maculée par la fange, les membres trébuchaient, buttaient, manquaient de s’écraser à chaque obstacle rencontré. Elle tenait à peine debout l’héritière. Ballottée par ce terrain pourtant si souvent arpenté, son relief connu par la chair devenait ennemi sournois. Pourtant, sur ses talons, Eros et Jax guettaient. L’attention fixe sur la silhouette de la louve dont ils percevaient aisément le chaos la ravageant, Blunder laissé derrière eux sur le porche du chalet forestier en gardien féroce. Elle s’enfonçait dans les profondeurs de la forêt, peu inquiétée par l’astre solaire déclinant sa course dans le lointain, amenuisant sa lueur sous le couvert feuillu, les lames léchaient le derme sous les étoffes vaporeuses. Armes habillement dissimulées, instrument de magie logé entre la manche et l’avant-bras, les menaces dont pullulaient les bois ne l’effrayaient plus. Ici elle était devenue prédatrice. Ombre rôdant dont les grondements écartaient les importuns de son passage. Silhouette encapuchonnée que l’on priait Merlin de ne pas croiser.

Une rencontre de plus dans ses pérégrinations. Sommités fleuries récoltées, quelques unes intimées sous l’émail pour tenter d’apaiser le brasier dans les abysses, elle poursuivait inlassablement sa récolte, l’attention peinant à se maintenir à flot. Ce ne fut qu’au désordre de brindilles précipitamment foulées, à l’écho enjoué de Jax s’élançant à la rencontre d’une âme égarée que l’échine se déploya à nouveau. Il était là. Jeune être échoué dans l’immensité verte. Innocence lui léchant les traits aux contours enfantins. Un sentiment familier rampait en poussée urticante contre le squelette. Perception sourde, répercussions d’une agitation mutuelle. Celle de deux bêtes sauvages se reconnaissant. Louveteau de la meute ? Il n’en était pas un. Truffe inconnue au bataillon et pourtant à mesure que les grains de Chronos s’écoulaient, la certitude que sous son enveloppe de chair se cachait le même tumulte emplissait. Hécate en mère nourricière, son hégémonie l’écrasant des mêmes affres indomptés à sa proche ascension. Il était comme elle. L’un des siens sans pour autant se faire figure appréciée. La méfiance demeurait de mise. Pulpes en caresse aérienne sur l’acier dissimulé, ses lagunes ne quittaient plus le contour du jeune. « Tu sais ce qui rôde dans ces bois à l’approche de la pleine lune ? » du danger que tu encours à traîner ici… seul… Avertissement égoïste. La crainte qu’il ne se fasse menace indirecte. Il n’était pas du coin. Une certitude scintillant au fond de l’abîme, la peur viscérale de voir s’extraire du couvert forestier silhouettes chasseresses. Était-il seulement vraiment seul ?  
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(#) Re: Hecate ascending feat Paul ●
08.05.24 19:40
Il ne veut pas être ici, mais il n’a de place nulle part.
H

ecate
ascending

Ou suis je ?

Dans sa tête, la pensée s’est répandue dans un interminable écho resté sans réponse, tandis qu’il reprend peu à peu conscience de son corps, de son être et du décor qui l’entoure. La forêt l’a avalé tout entier.
Bien planté sur ses deux pieds, il regarde autour de lui les arbres à perte de vue, là où les quelques rayons dorés du soleil parviennent encore à percer. Godric’s Hollow a disparu, a t’il seulement existé ?
Plus il essaye de se souvenir, plus Paul sent ses tempes qui palpitent, ses oreilles qui bourdonnent comme s’il était pris dans un étau métallique de plus en plus étroit. Il respire fort, trop fort…

Soudaine fulgurance, il se revoit marcher en ville. Où allait il et pourquoi ? Il ne sait plus. Ça lui demande trop d’effort de reprendre le fil de sa mémoire, comme remonter le courant d’une rivière à la nage par jour de crue. Ce dont il se souvient en revanche, c’est que chemin faisant, le pas battant le pavé d’une ruelle ensoleillée, il entend le loup en lui. Jusque là, rien d’anormal. Mais à cet instant, noyé dans le temps, il sent que le loup s’agace, trépigne, ça le démange. Le discours qu’il tient s’emmêle, se pare d'onomatopées qui grondent et qui claquent… Il a dans le regard un truc, le truc.  
Alors Paul, l’humain se dit que la lune doit approcher, c’est bête comme idée, et plutôt anodin, mais à sa simple évocation elle fait naître un nœud qui grandit dans sa gorge, tandis que la terrible vérité résonne plus fort dans sa tête… La lune doit approcher.
Il sent le regard du loup le fixer, il voit que l’autre prend sur lui, qu’il temporise.
Mais ce n’est qu’un répit, ils le savent, la lune approche et contre ça… Ils ne peuvent rien…

On pourrait se dire que depuis le temps, depuis cette chambre au premier étage qui sent la lavande et la douceur maternelle, la lune serait devenue, à défaut d’une alliée, une compagne apprivoisée… Le sourire carnassier du loup s’imprime directement sur les lèvres de son hôte, là, au fond des bois. Rien, ni personne n’est apprivoisé ici. Personne.
Il se sent déraper, une branche craque sous ses pieds, le bruissement d’un petit animal courant au loin capte son attention, il tourne la tête…

Nouvelle fulgurance. C’est la première pleine lune depuis le décès de sa mère… Ça lui cogne le cœur, ça lui broie les entrailles. L’humain en lui glapit de douleur, à moins que ce ne soit le loup, il ne sait pas, il ne sait plus… Il est dans cette phase étrange où les choses se mêlent, se troublent, une zone de liminalité qui ne fait que s’accentuer en même temps que la lune s'arrondit. Il sait juste qu’il a mal, qu’il a chaud, qu’il ne veut pas être là, qu’il ne veut pas être lui.

C’est le regard fermé d’un homme qu’il croise… Ou peut être les cris de colère d’un enfant. Non… C’est une combinaison de tout, une combinaison des souvenirs que ces petits actes sans importance emportent avec eux. La lune s’approche. Il se rappelle avoir pensé ça. S’être dit qu’il était foutu. Isolé, seul, loin.
Il se voit dans la rivière de sa mémoire continuer à marcher dans Godrick’s Hollow, l’allure est plus vive, il ne sait plus où il va mais cela n’a plus d’importance, il sait où il ne veut pas être et c’est très exactement dans les rues de la ville. Dans ses yeux, dans sa tête, les sorciers le dévisagent. Ils savent et ils viendront le chercher pour l’enfermer.
Cette idée le rassure autant qu’elle le terrifie.

Il faut y aller, maintenant. Gronde le loup en lui. A moins que ce ne soit l’humain. Il ne sait plus.

Le flot de ses souvenirs s’interrompt. Il a mal aux gencives, mal aux dents, là, dans la forêt. Elles réclament un truc à mordre, à ronger. T’es pas un rat pour te le permettre. Gronde le loup dans sa tête. Non c’est vrai, c’est pas un putain de rat. Il voudrait hurler, faire sortir ce qui gratte, ce qui tire, ce qui ronge de l’intérieur, mais le loup l’arrête.

Il s’adosse à un arbre, ferme les yeux, respire. C’est la vague qui passe… Lui dit la voix aimante d’une mère sur le déclin. A chaque souffle, chaque inspiration, le flux et le reflux. La douleur qui part, la tension qui nous quitte.
Il la revoit avec son sourire compatissant, il sent presque sa main passer dans ses cheveux pour le rassurer. Mais c’est le presque qui fait tout. C’est le presque qui lui arrache un couinement, à l’humain et au loup cette fois.

Elle est partie… C’est ça, l’idée sur laquelle son esprit a buté plus tôt dans Godric’s Hollow, pire que l’idée de la lune qui approche, c’est celle de sa mère qui s’en est allée.
Il a une nausée qui arrache de sa gueule les sentiments refoulés… Et une montée de larmes qui s’arrête à la frontière de sa cornée déjà rougie.
Il ne veut pas être ici, mais il n’a de place nulle part. Le loup n’est jamais sorti courir sous la lune. Les pensées sont troubles, les pensées sont multiples, c’est le bordel dans sa tête qu’il a pris entre ses mains, comme si ça suffisait à faire disparaître le monde autour de lui.

Il y a un truc… Le rappelle à l’ordre son esprit quel qu’il soit.

Il lève son regard rougit dans sa direction. C’est une silhouette, juste une silhouette, dont il se demande si elle appartient à la forêt ou à son esprit tourmenté. Ça fait comme un coup de jus dans son cerveau et une idée monte, elle enfle, elle prend toute la place. Celle de la peine, celle de la peur dont il reste quelques traces dans son regard.
Ce n’est pas juste une silhouette. C’est une autre. Il la dévisage sans vergogne, les cheveux en bataille, les traits tirés et le souffle court. Rien d'agressif, il est juste perplexe, étonné, curieux… Et ça, ça fait beaucoup dans sa foutue caboche. Les tempes vrillent. Il doit être en train d’halluciner. Son instinct doit le tromper, elle ne peut pas être sa semblable… Ce serait fou, ce serait merveilleux, ce serait terrifiant.

Puis sa voix s’élève, à la silhouette… Et ça le fait rire tellement c’est fou, tellement c’est incongru, pas ce qu’elle dit, non, le fait qu’elle lui parle, vraiment, là dans la forêt. C’est un rire franc qui s’échappe de sa gorge, mais il ne se moque pas, il ne se permettrait pas. L’éclat s’éteint dans un soupir de soulagement. Il détourne la tête pour cracher la salive qui lui emplit la gueule, se frotte le visage à pleines mains avant de la regarder de nouveau.

“Les monstres aux crocs acérés qui bouffent les enfants, je suppose…” lâche t’il désabusé et amer, trempé de la sueur de la crise qui lui colle à la peau. “des monstres comme vous et moi…” Sa phrase se finit dans un souffle.

L'air circule à nouveau de façon fluide dans ses poumons, cette fois la crise est passée, ne reste derrière elle que la douleur qui vrille les tempes, une manche de sa chemise déchirée au coude, une sensation de glace dans la nuque et l’étreinte de l’épuisement qui fait légèrement trembler ses membres.

“ Si ça ne vous gène pas… Je vais m'asseoir un instant.”

Il n’attend pas un mot que déjà la couche de mousse au sol l’accueil, c’est qu’un léger vertige a précipité les choses. Il plie les jambes, fait reposer ses avants bras sur ses genoux.

“C’est dommage cela dit… C’est une forêt plutôt agréable…” Articule t’il tant bien que mal, la mâchoire toujours sous le coup de la tension qui a traversé son corps. “Sauf peut être les saules cogneurs… Enfin j’imagine que pour une forêt où l’on trouve des monstres, c’est plutôt cohérent…”

Spasme incontrôlé de ses bras lui arrachant une grimace. Il se sent vulnérable, terriblement vulnérable, mais ça n’a presque pas d’importance si ça doit -peut- s’arrêter là, il accueille l’idée. Il pointe alors d’un signe de tête la récolte de la dame.

“ Est ce que c’est pour assaisonner lesdits enfants ?” Un maigre sourire s’affiche sur son visage aux traits tirés.
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(#) Re: Hecate ascending feat Paul ●
10.05.24 16:06
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ecate
ascending
La fraicheur lui léchait la viande, exacerbait la fièvre rampante sous le derme. Mélange salé suintant sur la carne diaphane, il lui troublait les sens, ondulait en houles sauvages pour prendre le duvet d’une ascension. Chaque muscle hurlait sa souffrance aux mouvements entamés. Concerto de souffrance déambulant sous le couvert sylvestre, les lamentations berçaient ses sens, plongeaient la raison dans une folie dont seule Hécate pourrait l’extraire. Sa cruelle domination en éternel rappel que plus rien n’était comme avant. Tout avait drastiquement changé. La posture altière ne demeurait plus qu’en instinct de survie quand les grondements de la louve teintaient les piques acerbes. Élans sauvages dictant avec toujours plus de fureur le ballet des membres, ils intensifiaient les humeurs sinistres, nourrissaient l’ire lui ravageant les entrailles. C’était violent. C’était grisant. Une sensation de liberté lui embrasait l’âme, éclatait chaque parcelle de son être pour en redéfinir l’essence même. Elle soufflait son vent de discorde, comblait les abîmes éventrées d’une soif tenaillante de rébellion, d’émancipation.

Plus les voûtes trébuchaient contre le chaos mousseux et plus la rage voilait les lagunes embrumées. Lente torpeur des sens, ils s’éveillaient par échos soudains, brutaux. Décharges électriques fendant la chair à la vie bouillonnante contre ses tempes. La bête grondait son inconfort. Ses chants rampant contre le squelette insufflaient agacement chez les deux compagnons canins perdus à sa suite dans l’immensité sauvage. Leur fourrure prise d’une érection, les mélopées plaintives leur arrachant la gueule d’une excitation nerveuse.
Une après l’autre les écorces étaient frôlées, la soie fendue contre leur relief rugueux, vermeille perlant ici et là sur les étoffes immaculées. Ça lui brûlait. Urticaire géant en démangeaison du cuir, en serpent de feu lui mordant chaque fibre de l’être, elle s’enlisait, se perdait, se noyait dans l’espace. Les silhouettes similaires défilaient devant les océans aux eaux troubles. Où était-elle ? Était-elle déjà passée par là ? Avait-elle franchi la limite ? Impossible à dire. Pas quand l’ichor vital pulsait nerveusement sous le crâne, animant la carcasse d’une fuite futile. Il n’y avait pas d’échappatoire. Seule elle s’affichait espoir salvateur d’un apaisement mais à quel prix. Brève échappée des lagunes en sa direction. Sa rondeur insolente emplissait le ciel telle une promesse de libération, relief tout juste entraperçu entre les feuillages, décelé alors que les ténèbres commençaient à engloutir sous son manteau le monde des vivants.

C’était là qu’elle se sentait le plus à sa place. Fange épousée dans ses quêtes désespérées d’un apaisement salvateur, les jupons vaporeux s’en imprimaient un peu plus à chaque foulées offertes par les rotules. Les griffes s’étaient progressivement emplies d’une collecte erratique. Reconnaissance instinctive, les sens dopés par la chape de fraicheur environnante, elle en arrachait ses trouvailles dans une précipitation bestiale. Quelques-unes déjà fourrées dans la gueule, broyées sous l’émail grinçant de crispations, le souffle lui trébuchait de la gargue, agaçait le palpitant d’une mélodie endiablée. Du calme. Du calme. Le mantra enflait sous la crinière d’or, roulait pour amasser une à une les pensées parasites jusqu’à l’éclatement soudain. Jax parti dans une quête enthousiaste, Eros demeurait fidèle protecteur à ses côtés face à l’intrus. Alarme interne scandant son cri, l’enveloppe se déployait lentement pour regagner sa grandeur. Il puait le loup. Suintait d’une effluve sauvage en rappel du tourment lui ravageant la chair. Ça lui écorchait la conscience, la plongeait dans une confusion entre méfiance et curiosité. Un autre. Inconnu au bataillon. Son parfum virevoltant en notes électrisantes pour les sens en alerte. Simple avertissement lâché, les sourcils se prirent d’une union à son éclat soudain. Il semblait pris de folie, la fièvre devenue brasier de son être, son intérêt pour le gamin lui rongeait la conscience, laissant les questionnements scintiller au fond des abîmes pour mieux la propulser en sa direction.

‘Des monstres comme vous et moi. Les mots résonnaient dans la chair, éveillaient les protestations virulentes de la louve tapie, prostrée contre les côtelettes à l’appel lancinant de sa mère nourricière. « C’est comme ça que tu te vois ? » Écho presque immédiat à la remarque. « Un monstre ? » Elle n’irait pas le contredire, encore moins le persuader du contraire. Elle qui, aux premières lunes de son existence avait tenté d’abréger ses souffrances. La nature héritée si durement répudiée. Offrande férocement répudiée, le loup violemment rejeté, elle s’était animée d’un besoin de contrôle, d’une envie furibonde d’y trouver remède. Peine perdue. Quête dans laquelle elle s’essoufflait inexorablement.
Sous l’attention des lagunes, l’animal tapi sous la surface glanait le moindre de ses gestes, scrutait les expressions traversant ses traits alors qu’il regagnait le sol. Position prostrée, la fièvre lui perlant sous sa tignasse sombre, le rictus amusé vint ourler les labres aux propos une fois de plus trébuchant de sa gargue. « Tu devrais vraiment pas traîner ici tout seul, pas par les temps qui courent. Nous vivons des heures sombres c’est indéniable… » Bref soupir aux rappels des hurlements déchirants de la pauvre Adhara prise dans les flammes, la crainte vivotait depuis au fond de la caboche. Les lointains chuchotements de disparitions inquiétantes. Pauvres âmes sans lendemains. Êtres brisés laissés pour morts à même le lit mousseux de la forêt, l’horreur rampait contre l’échine en frisson glaçant. Pensées morbides dont elle s’arrachait au timbre soudain revenu briser le silence, l’amusement se fit plus franc sur les traits du masque éprouvé par les affres la malmenant. « Tu assaisonnes ta viande toi ? » Lâché en pique taquine. Statut de ‘monstre’ assumé au statut partagé.

Proximité gagnée avec le gamin. Les pas se faisaient mesurés. Alentours scrutés alors que la crainte vivotait toujours au fond des entrailles, elle finit par mettre rotule à terre. Ses océans pris d’une plongée dans les perles d’ambre offertes à sa contemplation, la douceur d’une fascination primaire s’imprimait contre le minois. Découverte inédite. Celle d’un loup étranger à son cercle. Celle d’un visage inconnu si juvénile et déjà porteur de la marque. « C’est la première fois que tu croises quelqu’un ‘comme toi' ? » Curiosité maladive ne rencontrant aucune forme de résistance, elle profitait de la vulnérabilité offerte par la montée d’Hécate pour s’affranchir de son éternel carcan de retenue. Les griffes en accroche de sa récolte, elles en extirpaient quelques feuilles présentées telles des offrandes. « Tiens, ça fera pas de miracle mais ça apaisera au moins un peu tes crampes… » Proposition faite en accompagnant le geste, velours sapin à l’âpreté écoeurante trouvant leur place contre les crocs comme pour lui prouver sa bonne foi, comme pour le rassurer qu’elle n’allait pas le croquer.
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10.05.24 20:12
Il a juste la trogne d’un être pris en faute d’être ce qu’il est.
H

ecate
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Comme ça qu’il se voit ? La voix de la silhouette tape en écho dans sa tête déjà si pleine de ses tracas. Et le “monstre” qualifié dans la foulée est intégré au flot de ses pensées, de ses souvenirs. Il passe dans la bouche de visages inconnus, se tord sur leurs lèvres, leurs faces pleines de dégoût, il se pare de mépris; “le monstre” dans la gueule du garde chasse familiale à des relents de rage, celui sous entendu dans le “il” de son grand père sent le gâchis. Il n’y a qu’entre les lèvres de sa mère qu’il y a de la douceur… Mais toujours au prix d’une vaste tristesse dans son regard.
Paul ne répond pas. En tout cas, pas avec des mots. Son visage s’obscurcit, se détourne vers le sol quelque part à sa droite, il n’est plus seulement marqué par la douleur, par la colère et la veine qui pulse là sur son front sous l’effet du sang qui afflue encore, non, maintenant, ce sont les affres de la honte qui le teinte. L’idée lui tord les tripes et ça remonte dans sa gorge, ça devrait éclater de rage dans un cri, sa mandibule s’agite, mais ça reste bloqué, là, au milieu de tout, au milieu de rien.
Il a honte de ce qu’il est, de sa tare, du regard des siens, des demis mots qu’ils employaient autrefois pour parler de lui aux autres. Il a honte de tout ce qui a été fait pour prémunir le monde de sa présence, honte de tous les moyens déployés, honte comme ce jour où le courrier de Beauxbâtons était arrivé et où sa seule présence à ce petit gars aurait pu troubler la sérénité d’un tel établissement. Le regard de son grand-père déçu. La mine compatissante de sa mère… Honte que malgré tout ça, il en soit encore à tenter piteusement de museler l’animal en lui quand vient la pleine lune, qu’il soit obligé de se terrer, là, au fond des bois. Honte… Si honte…
Ses mâchoires se crispent, les larmes montent fort dans sa poitrine, dans ses yeux… Et il lutte terriblement pour que le sanglot s’étouffe, et lui avec.

Oui c’est un monstre et le mot lui écorche les oreilles et le cœur avec. Tous ces visages dans ses souvenirs qui le fixent… Tout ce mépris…
Paul ne répond pas… En tout cas, pas avec des mots… Il a juste la trogne d’un être pris en faute d’être ce qu’il est.

Une mise en abyme se fait, un vertige le gagne, c’est là qu’il s’assoit, mis à terre par son propre chaos intérieur.
Sors du trou à rat dans lequel tu es tombé… Sonne le conseil avisé qui éclate sous son crâne et le prend au coeur. Un conseil que l’autre lui offre tant qu’ils sont ensembles, tant qu’ils se mêlent… Paul sent le point de résistance en lui, celui contre la grande marée qui essaye de les emporter, il sent le loup tremblant, l’esprit fixé. C’est comme un navire prit dans la tempête, un navire à deux capitaines. Il doit faire attention à ce qu’il dit, à ce qu’il fait, parce qu’il sait que la vague sera là pour le cueillir une nouvelle fois et ça, il n’en a pas la force, pas ce soir…  
Il s’entend parler de la forêt et de ses saules cogneurs… Il perçoit l’amusement de l’autre… La pression retombe et l’esprit s’éclaircit.

« Tu devrais vraiment pas traîner ici tout seul, pas par les temps qui courent. NOUS VIVONS DES HEURES SOMBRES C’EST INDÉNIABLE… »

Autre conseil avisé qui fait naître un sourire reconnaissant sur ses lèvres craquelées et une lueur tendre dans son regard tourmenté.  

“Merci pour cet avertissement, je tâcherai de l’appliquer la prochaine fois. Après…” lance-t-il alors qu’une part de lui s’exclame, dans sa caboche, amer :  On fait comment pour pas être seul dans les bois, quand on l’est dans la vie…   Soupir teinté d’un sourire mi amusé, mi résigné. Déglutition qui cogne contre le nœud de larmes à sa gorge. Respire.

“Après… Il n’y a que deux fins possibles à l’histoire du petit chaperon rouge, pas vrai… Et je ne suis pas certain que celle dans laquelle le loup gagne soit la meilleure des deux versions.”

C’est pas qu’il avait envie de rencontrer le chasseur. Pas qu’il avait envie de gésir les tripes à l’air, exhibé au regard triomphant de la foule en folie. Non…  Mais est ce que ça ne serait pas plus simple dans le fond… Sa pensée s’égare, elle bute sur l’esprit du loup, là, à l’intérieur, loup qui se trouve toujours à la barre de leur navire chahuté. Il désapprouve d’un regard mais ne dit rien, il n’a pas le temps sur son rafiot qui tangue.

Ça lui laisse un goût amer au fond de la gorge, un goût de bile. Le loup l’a laissé seul avec sa réflexion, ça lui fait bizarre lui qui a toujours un avis sur tout… Son regard se perd sur la paume de sa main, il reprend peu à peu conscience du “je” dans le “nous”. Jusqu’au bout des doigts, il sent encore le fantôme de la tension qui palpite, lui arrachant une nouvelle grimace.

Il se dit soudain qu’il aurait bien envie de lui demander, à elle, si ça ne serait pas plus simple parfois de choisir la version où le chasseur l’emporte.
Il lève de grands yeux vers elle, il a l’impression, recroquevillé au pied de son arbre, d’être si petit, tout petit. Il s’apprête à ouvrir la bouche. Il remarque alors qu’elle aussi à l’air d’être en prise avec ses pensées… Son air presque mélancolique lui cogne le coeur. Il se ravise… Non, il ne peut pas la déranger, et puis formuler ça à haute voix serait faire l’aveu d’un truc interdit et moche… Et Paul est un bon petit gars, il ne fait ce genre de chose.
Alors, il préfère s’accrocher à l’autre option, celle où il gobe l’enfant en bon monstre tapi dans les bois. Ça le dégoûte, ça le répugne d’imaginer ça un instant, mais c’est ce qu’on attend de lui. Alors, en bon petit gars, il s’exécute, il préfère lui demander si elle assaisonne ses proies et la répartie qu’elle lui sert en retour lui provoque un éclat de rire amusé.

“Je serais bien incapable d’assaisonner quoi que ce soit avec les trouvailles faites dans ces bois…” Il se gratte l’arrière du crâne, là où la douleur se loge encore, ça accentue son air penaud.

Le vertige semble être passé, enfin. Mais il n’a pas le temps de songer à se redresser, que c’est elle qui vient jusqu’à lui, genou à terre, prunelles qui captent les siennes. Il s’y accroche comme un marin à sa bouée. Il se dit qu’elle est belle. Mais rien qui sonne comme la remarque d’un prédateur sur sa proie, d’un homme sur une femme. Ça sonne comme l’exclamation naïve d’un petit gars qui découvre le monde pour la première fois. Qui découvre un truc fou. Le rapprochement de deux oxymores… Monstre et beauté.
Le temps se suspend pour lui, en même temps que son souffle. Elle est l’objet d’une fascination inattendue, il la détaille du regard comme s’il cherchait à déceler le “monstre” en elle, mais il a beau faire, il n’y parvient pas. Il voit juste les reflets d’une bête, bête qui peut se faire féroce et mortifère, mais pas un monstre comme les décrivent les contes pour enfants, comme il se voit lui.
Sa question, le sort un peu de sa prospection, il acquiesce d’un signe de tête, un peu penaud d’être découvert en pleine exploration du monde.

“ Oui. Oui c’est la première fois…” laisse t’il trainer avec cette même fascination que dans le regard.

Et cet aveu, le fait réaliser que le monde est bien vaste et que lui, il est tout tout petit.Ses joues rosissent, non plus de fièvre, mais d’une certaine euphorie. Parce que dans ces tous petits mots prononcés, il réalise qu’il n’est peut être pas amené à demeurer seul dans les bois quand la pleine lune monte… Peut être qu’il y a un monde où les choses peuvent se construire dans la chaleur d’un foyer retrouvé. La silhouette aux yeux océans et à la chevelure dorée lui ouvre soudain un monde de possibilités. Il lui est reconnaissant, ça se voit sur sa trogne qui sourit avec douceur, dans la fossette qui apparaît sur sa joue et les rides aux coins de ses yeux, et cette reconnaissance se renforce quand elle partage avec lui le fruit de sa récolte.
La main assurée, il s’empare de son présent, le porte à sa truffe, puis dans la foulée à ses lèvres, avant de les mâchouiller avec application.

“Qu’est ce que c’est ? “ Demande t’il avec intérêt. Sa salive se gorge du tanin de la plante, les fibres craquent sous ses dents.

“Je suis désolé pour tout à l’heure.” marmonne t’il alors.” Je ne voulais pas vous qualifier de monstre…J’étais… perdu… Quelque part, là dedans.” Son index vient taper contre sa tempe. Il ose un regard alentour. Il fait nuit maintenant. Une grimace confuse avale ses lèvres. “ Et je crois qu’en plus maintenant je suis perdu tout court.”

Il réalise alors la présence du canidé en retrait. Lui qui a toujours trouvé en eux des compagnons fidèles et des soutiens sans faille, ça lui adoucit un peu plus les traits et le coeur.

“Est ce que c’est votre façon à vous de pas trainer seule dans les bois ?”  

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Hecate ascending feat Paul
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