temporalité du rp : juillet 1955
personnages concernés : Lorna Prewett, Saturnine Trelawney & Ralph Quirrell
trigger warnings : aucun à ce stade
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : /

IN FOR THE KILL - 2021-2022

« Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? »

Question complexe. Et tu pourrais sans doute y offrir un joli bouquet de réponses - parce que tu es trop curieux, parce que tu t’attaches trop vite, parce que tu n’es qu’un crétin - mais t’es trop occupé à dévaler la rue à toutes jambes pour t’en préoccuper. Si t’étais pas en train de taper le meilleur sprint de ta courte vie - et le dernier, parce que tes poumons fragiles sont pas loin de rendre l’âme - tu réaliserais également que les trottoirs disparaissent des deux côtés de la rue, qui devient route et se borde de champs. Mais tu es bien trop concentré sur l’éclair couleur d’argent qui zigzague quelques pas devant toi, s’arrêtant parfois pour te regarder d’un air suprêmement étonné.

« Ben quoi, tu me suis toujours ? » semble-t-il te demander, museau soudain frémissant alors que tu ralentis pour t’approcher, tentant une amorce douce, mains tendues en supplique. « Allez, viens… Petit, petit… » Avec ton souffle mal entraîné, ta voix chuinte comme une porte mal fermée. Et ça explique sans doute que le Niffleur au pelage presque blanc - couleur inhabituelle pour un Niffleur, mais t’en sais fichtrement rien, parce que t’étais pas le genre de gamin qui écoutait en cours de Soins aux Créatures Magiques - décide de ne pas s’approcher, mais au contraire de fuir à nouveau dans la direction opposée. « Crétine de bestiole, le village est par là, qu’est-ce qui peut bien t’attirer de ce côté ? » tu t’exclames, reprenant la poursuite sans même y réfléchir.

Pourtant, tu devrais. Autour de toi, les champs laissent place au terrain plus rocailleux des bords de falaise. Un territoire qui devrait t’être familier, sauf que t’es pas vraiment du coin, et que t’es pas non plus du genre à te balader. Un bon bouquin, une soirée de tranquillité, c’est tout ce que tu demandes. T’es pas du genre difficile - tant que l’activité du jour n’inclut pas de parler à un autre être humain, tu dirais même que tu t’en sors très bien. T’es pas non plus du genre cartographe, et c’est bien malheureux, parce que la zone dans laquelle tu pénètres sans même en avoir conscience fait partie de celles qu’on signale par la mention here be dragons. Le Scamander Park s’étend à perte de vue, étendues rocheuses percées de touffes herbeuses qui ont parfois - trop souvent pour ça soit sain - la couleur des cendres. Tu enregistres le paysage sans l’identifier, trop préoccupé par…

« Ahh ! »

Te voilà dans une meilleure posture pour identifier la composition du sol - t’as la joue collée dessus. Tes lunettes sont projetées à trois pas, trop loin pour que tu puisses les attraper en tâtonnant, non que ça t’empêche d’essayer. Tu te relèves piteusement, d’abord à quatre pattes puis sur tes deux jambes, haletant comme un chien en pleine canicule. Faut dire qu’il fait chaud, sans doute parce t’as couru comme un dératé depuis le village - mine de rien, le Niffleur et toi, vous avez parcouru quelques miles. Tes inspirs sont encore trop chaotiques pour que tu remarques le parfum subtil mais distinct du soufre. Un autre indice crucial, à côté duquel tu passes, parce ce coup-ci, t’as deux préoccupations pressantes. La première : retrouver tes binocles. Ce qui, sans lesdites binocles perchées sur l’arête de ton nez, s’avère complexe. Tu finis par sortir ta baguette et murmurer un « Accio » dépité, qui ramène enfin tes lunettes à leur place. Deuxième préoccupation : identifier ce qui a causé ta chute. Et là, les choses se corsent, parce qu’il y a face à toi un peu trop de coupables probables.

Suspect numéro un : un bichon frisé au pelage immaculé. Suspect assez rapidement éliminé, puisqu’il est tenu en laisse par une blonde qui semble trouver la situation extrêmement cocasse. T’as la vague impression que tu devrais la connaître, ou la reconnaître. Tu l’as déjà vue quelque part, c’est certain, ce sourire éclatant et ces yeux moqueurs… Plutonine ? Non. Mais pas loin.

Suspect numéro deux, et quelque chose te dit que c’est le bon, parce que ses pupilles céladon ont l’éclat de la culpabilité. Le chaton au poil couleur de nuit a les oreilles rabattues et t’observe comme s’il craignait de se ramasser un coup de pied. Et, comme c’est toujours le cas chez toi, ton instinct foireux prend le dessus, et tu oublies complètement Uranine - son prénom finira bien par te revenir - pour te pencher vers la bestiole en murmurant que « Je vais pas te faire de mal, voyons… D’où est-ce que as débarqué, comme ça ? Qui t’a laissé sans surveillance ? » Non parce que, c’est pas tout d’être compatissant avec les bêtes à poils, toi tu veux pas trop jouer les nounous. C’est pareil que pour le Niffleur, tu veux juste attraper la bestiole et la rendre à son propriétaire avant qu’il ne leur arrive des bricoles dont on te rendrait responsable. « Vous savez à qui appartient cette boule de poils-ci ? » tu demandes, capturant l’animal en douceur entre tes paumes calleuses. Le prénom de la pas-tout-à-fait-inconnue est sur le bout de ta langue… Nepturnine ? Nah - vaut mieux faire comme si tu ne la remettais pas. Avec un peu de chance, elle n’a aucun souvenir de toi, et elle t’oubliera bien vite pour retourner vaquer à ses occupations, que tu imagines forcément frivoles. Parce que tu juges les gens plus vite que ton ombre, et parce qu’elle promène un bichon frisé.

Entre bichon, chat et Niffleur, t’as l’impression d’oublier quelque chose, et il te faut une poignée de secondes pour réaliser que c’est bien le cas. Ta chute t’a distrait suffisamment longtemps pour que le petit chapardeur t’échappe définitivement, et tu es tenté de prétendre que tu t’en fous - que t’as autre chose à faire de tes journées que de tenter de sauver un Niffleur qui a autant d’instinct de survie que tu n’as de Gallions sur ton compte à Gringotts, c’est-à-dire pratiquement aucun. Mais en plus de ne pas savoir courir, il se trouve que tu ne sais pas mentir.

« Merde… » tu marmonnes. « Pendant que j’y suis, z’avez pas vu passer un Niffleur, à peu près de cette taille » tu mimes, estimant de tes mains écartées la hauteur de la bestiole, « le poil argenté, presque blanc ? »

À ce point de votre - très embarrassante et très embarrassée - conversation, une troisième personne se joint à vous. Oh joie. Toujours plus de gens, tu grognes intérieurement. La dernière arrivée est aussi rousse que l’autre est blonde, et tu te dis qu’à vous trois, vous devez assembler la plus haute concentration de coups de soleil jamais observée en Grande-Bretagne. Faut dire que l’astre diurne n’a pas relâché son emprise de la journée, alors tout à coup tu te demandes si tu n’es pas occupé à halluciner l’ensemble de cette scène, ça te rappelle un bouquin moldu dans lequel une petite fille poursuit un lapin couleur d’argent, à moins qu’il ne soit blanc ?

Le fumet d'œufs pourris ne t’aide pas franchement à réagir posément, et entre l’odeur, la chaleur et ta respiration toujours haletante, t’es pas mal paumé. Tu te dis qu’une des deux nanas face à toi - chacune arrivée par un chemin différent du tien jusqu’à ce croisement en Y au milieu duquel tu te tiens - aura peut-être un peu plus de jugeote, alors t’attends qu’on te réponde, espérant que tu puisses rapidement retourner à la chasse au Niffleur argenté.

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Elle court, elle court la renarde. Les talons transformés en chaussure plates pour éviter une chute malencontreuse. Sauf que malgré la différence de taille, le félin semble s’éloigner de plus en plus jusqu’à disparaître entièrement de son champ de vision. Alors elle peste, tâche de se rassurer, avant de se rappeler que l’animal possédait un instinct de survie relativement branlant. Que son intelligence aussi impressionnante puisse-t-elle être ne l’empêchait absolument pas de foncer, tête là première, dans une vitre qu’il savait pourtant fermée. Le laisser seul, dans la nature, et surtout lorsqu’il semble aussi empressé à poursuivre quelque chose n’est probablement pas l’idée du siècle. Les phalanges s’enroulent autour de sa baguette, et la jeune femme murmure l’incantation qui activerait le sort niché dans le collier de l’animal et qui l’aiderait à le retrouver. Merveilleuse invention que celle-ci, sûrement inventé par un sorcier excédé par les balades solitaire et à rallonge de son compagnon à fourrure. Un ingénieux détournement de l’enchantement des Quatre-Points, dont le nord se trouve remplacé par l’emplacement du fameux collier. La baguette tourne quelques secondes dans le creux de sa paume avant de se stabiliser et la sorcière s’élance à nouveau. Le village s’efface peu à peu, laisse place à la nature. Elle continue pourtant, la sorcière, trop têtue pour simplement revenir sur ses pas. Pas sans son familier. Pas sans ce chat qui l’accompagne déjà depuis plusieurs années. Le chemin se fait plus rocailleux, prend des airs de sentier de randonnée. La renarde force le pas, regrette presque de ne pas s’être lancée dans la voie de l’animagie quelques années auparavant, au moins aurait-elle pu rattraper son chenapan plus rapidement.

Deux silhouettes se dessinent plus loin : une parfaitement inconnue au bataillon, l’autre bien plus familière. Les épaules se détendent légèrement alors qu’elle remarque sa boule de poils dans les bras de l’homme. Un soucis de moins dont elle avait à se préoccuper. La baguette retrouve de nouveau sa place dans sa manche, le sort touchant à sa fin alors qu’elle se trouve à moins de cinq mètre de son objectif. « Bonjour » qu’elle entonne en retrouvant une respiration à peu près normale. « Saturnine, monsieur. » La politesse inculquée remonte à la surface, presque professionnelle, la rouquine, si on en oublie la course effectuée quelques minutes plus tôt. « C’est le mien » qu’elle souffle, à moitié penaude. Les dextres s’empare de la boule de poil, les phalanges se refermant automatiquement près des omoplates du félin qui se fige dans ses mouvements. Les émeraudes affrontent les azurées avant qu’un miaulement de protestation ne retentissent. Les nez saupoudré de taches de rousseurs se frousse en réponse. Une sorte de discussion muette qui ne servirait probablement qu’à calmer les ardeurs du minuscule prédateur se croyant lion que l’espace de quelques minutes avant qu’il ne se fourre dans de nouvelles galères. Un étrange mélange d’affection mêlé d’exaspération lui étreint la poitrine. Est-ce donc cela qu’Agnes ressentait parfois à son égard ? Peut-être devrait elle lui acheter un présent pour la remercier de cette patience continuelle qui durait depuis bien des années. Un soupir lui échappe alors que la bestiole se met à ronronner au moment le plus inopportun, à croire qu’il en était fier, de cette situation.

La renarde relève les yeux sur le dernier membre du trio de fortune, note l’air secoué de ce dernier. Les lunettes de travers, les vêtements froissés. Etait-il tombé ? « Je suis vraiment désolée pour la gêne occasionnée. Vous n’êtes pas blessé au moins ?  » Les céruléennes se posent sur l’inconnu, la culpabilité évidente sur ses traits. Une responsabilité depuis longtemps acceptée, mais qui ne cesse de venir la tarauder à chacune des frasque d’un chat qui n’en a clairement pas grand-chose à faire des règles et de la bienséance. Une véritable fripouille à quatre pattes doté d’une intelligence redoutable seulement égalée par sa propension à causer le chaos autour de lui. « Je vais vraiment finir par lui acheter une laisse et le promener comme tu le fais avec Bijou, Saturnine. » Qu’elle soupire, presque dépitée. « Il a un sacré penchant pour l’anarchie, et ne comprend décidément pas où se trouvent les limitent malgré son âge. » A croire que la sagesse refusait de venir bénir sa petite frimousse malgré les années qui défilent. Tel chat, tel maître paraît-il. Un fait qu’elle préfère passablement ignorer, enfonce l’information dans un des coins les plus égarés de son esprit. « Un niffleur blanc ? » C’était donc cette petite créature que Ragnar avait décidé de prendre en chasse ? Les sourcils se froncent alors qu’elle observe les alentours. Difficile de repérer ces petites créatures en temps normal, mais en plus suite à cette cavalcade, cette dernière devait se montrer d’autant plus prudente. Rien qu’elle ne puisse repérer, ou signaler. Quelques chose, pourtant, titille ses sens. Une impression qui lui agite les entrailles, le pressentiment que quelque chose clochait sans qu’elle n’en vienne à résoudre l’équation. Sans compter cette terrible odeur d’oeufs pourris qui la révulse malgré elle. « Qu’est-ce que c’est que cette odeur, quelqu’un a fait une décharge sauvage ? » qu’elle marmonne presque entre ses dents sans parvenir à en trouver la source. C’est entêtant, de plus en plus fort même. « Non, je suis dé- » un mouvement dans la périphérie de sa vision, juste quelques herbes qui bougent. Un éclair argenté. Probablement le niffleur. Certainement, même. Il y a le corps du félin qui se tend dans ses bras, et elle a à peine le temps d’entonner un « non ! » que l’animal s’échappe pour recommencer sa course poursuite. « Ragnar, reviens tout de suite, laisse ce niffleur en paix ! » qu’elle persifle entre ses dents en tâchant de rattraper le prédateur pas plus haut que trois pommes.  

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Tout le monde s’imagine la vie d’actrice comme un festival de glamour et de paillettes, où chacun est aux petits soins pour nous. Bon, ce n’est pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. Par exemple, je fais mes courses toute seule. Enfin ça, c’est surtout parce que je n’ai plus d’argent pour payer quelqu’un qui le fasse à ma place. Et je sors ma chienne toute seule, ça par contre c’est vrai ! Bon, aussi parce que Bijou n’aime pas tellement que des étrangers tiennent sa laisse et a tendance à mordre. Que voulez vous, elle est exigeante, il lui faut de la qualité ! Exactement comme moi ! Et puis j’aime ces petits moments passés ensemble, c’est calme et on fait parfois des rencontres. Par contre si tous les malotrus du coin pouvaient éviter de m’adresser la parole juste parce que je leur semble sympathique, ça m’arrangerait. Est-ce que j’ai l’air dans une posture à signer des autographes ? Les gens ne savent vraiment pas se tenir ! Enfin, que peut-on espérer de natifs d’un village perdu en Cornouailles, je vous le demande !

Mais bon… je l’avoue ça me manque un peu. Une année loin des plateaux de tournage et le monde entier semble vous oublier ou presque… enfin pas totalement, dans ce coin paumé les films ont tendance à sortir en retard, alors je suis encore à l’ordre du jour ! Mais je sais bien au fond que ça ne durera pas.

Bah, aucune envie de penser à ça maintenant ! C’est une si belle journée, alors je laisse Bijou m’emmener là où elle veut, de toute façon je connais le coin par coeur, alors ce n’est pas vraiment comme si je pouvais me perdre. D’ailleurs il semblerait que ma chienne soit d’humeur aventureuse, puisqu’elle nous amène tout droit vers le Scamander Park. Tiens, drôle d’idée, mais après tout pourquoi pas. Il se trouve que j’adore les dragons, et plus encore, j’adore le feu, c’est si festif ! Bijou aussi l’aime beaucoup d’ailleurs, elle a dû sentir que c’est le bon endroit pour nous. Le seul ennui c’est les relents de soufre qui ne sont pas très agréables. C'est que j’ai un nez très délicat, je suis sensible aux odeurs. Peut-être qu’on ferait mieux de ne pas s’aventurer trop loin, ça doit être encore pire ailleurs.

Je n’ai même pas le temps de prendre une décision qu’un homme visiblement fort maladroit s’étale de tout son long par terre. Voilà qui est plutôt comique, mais comme je suis polie je me contente de vaguement pouffer. Peut-être est-il saoul ? A moins qu’il n’ait pas appris à marcher droit. D’ailleurs tiens c’est bizarre, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, alors qu’il enfile ses lunettes sur son nez. Oh mais oui, Ralph Quirrell ! Ca alors, j’ai bien failli pas le reconnaitre. Faut dire qu’il a sacrément changé et pas qu’en bien. Décidément, les années ne traitent pas tout le monde pareil, certains n’ont pas ma chance. Le pauvre a pris un sacré coup de vieux. Il faut absolument que je lui donne le nom de mon esthéticienne, elle fait des miracles ! Bon ça impliquerait qu’il aille jusqu’à Los Angeles, mais si vous voulez mon avis il y a urgence là. La pauvre n’est pas non plus magicienne et je doute qu’elle puisse entièrement rattraper ça, mais au moins ça ne peut qu’être mieux.

Par contre je me demande bien pourquoi il me vouvoie… peut-être fait-il semblant de ne pas me reconnaitre ? Ca pourrait se comprendre, les gens que j’ai connus avant sont souvent intimidés par ma célébrité et mon aura exceptionnelle. C’est a-do-rable. Je ne comprendre pas grand chose à ses histoires de niffleur, en revanche je suis distraite par le chat qu’il tient entre les mains parce que justement, je le reconnais. « Oh mais oui ! C’est le chat de… »

Justement voilà Lorna qui s’en vient. Plus on est de fou plus on rit dit-on, et il est vrai que la situation est plutôt inattendue. Voilà qui est amusant, Bijou sait toujours flairer où se passe les choses intéressantes ! Bon, un peu trop intéressantes parfois, mais comment lui en vouloir ? « Bonjour Lorna ! » Je lui lance à tue-tête alors qu’elle récupère son chat. Comme je suis polie, je juge bon de faire les présentation. Elle ne va quand même pas continuer à l’appeler monsieur (quoique ce serait vraiment très drôle). « C’est Ralph, il était à Poudlard aussi. » Je finis par me tourner vers lui. « Ca fait longtemps, t’as changé dis donc ! » Je vais attendre un peu pour lui signaler qu’il a une mine affreuse, parce que je sais faire preuve de délicatesse tout de même. Et puis le pauvre, il vient de se ramasser lamentablement, laissons-le peut-être se remettre de ses émotions avant de lui offrir mes bons conseils cosmétiques.

Je me tourne de nouveau vers la jeune femme et acquiesce d’un signe de tête. « Tu devrais, ce serait quand même dommage qu’il finisse en barbecue. » Pauvre Ragnar, il ne mérite pas ça tout de même. En revanche, elle a raison sur une chose, l’odeur est particulièrement désagréable. Je fronce le nez, pas franchement enchantée par pareille puanteur. Je regarde un peu dans les environs, mais je vois rien qui puisse en être à l’origine.

Je ne me rends pas tout de suite compte que quelque chose bouge. Je tourne la tête, juste assez vite pour apercevoir un truc blanc qui file. Ca doit sans doute être ça, le fameux niffleur dont ils me rebattent les oreilles. Je me demande bien comment Ralph a réussi à le perdre, c’est pas si rapide que ça pourtant, si ?  Enfin le pauvre n’a pas l’air bien dégourdi, ceci explique sans doute cela. Le problème, c’est que Ragnar l’a vu aussi et s’échappe aussitôt pour reprendre sa folle course. « Oh non ! » Evidemment, hors de question que je laisse Lorna courir toute seule dans le Scamander Park, Agnes me tuerait ! Et puis, ça peut être amusant. Alors ni une ni deux, j’attrape Bijou pour la fourrer dans mon sac et je me lance à la poursuite de la rouquine. Heureusement que je cours vite, il faut bien que ça serve à quelque chose.

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