temporalité du rp : Septembre 1955.
personnages concernés : @Magdalene Bagshot.
trigger warnings : Propos suprémacistes sorciers, mention de harcèlement passé..
intervention autorisée du mj : [ ] oui [X] non

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Aurelius s'est battu. Un duel magique qui s'est terminé par un combat à mains nues indigne de lui. Ce n'est pas sans lui rappeler le jeu qu'il a fait autre fois auprès de camarades à Poudlard. Cet endroit où il pensait avoir tous les droits, où il était le bourreau, forçant des nés-moldus à se battre à leur façon barbare et saugrenue. Le karma n'a jamais choisi pire personne avec qui se réaliser. D'entre tous, lui ? Leur histoire était vouée à l'échec. Aurelius ne savait pas ce qu'il y avait entre eux, quelque chose de mauvais sans nul doute. Car il se sent mal. Quoique que c'est peut-être la faute aux maléfices lancés, aux sorts contrés et aux coups de poing autant donnés que reçus qui y sont pour quelque chose. Maintenant qu'il sait que c'est la fin, il ressent un certain soulagement teinté d'amertume. Un gout d'inachevé. Avec la certitude que c'est mieux comme cela mais pour qui ? Certainement pas les concernés. Durant cette bataille acharnée pour l'honneur, la fierté ô douce et vile fierté quand tu me tiens, il n'y a eu que des perdants. Des vaincus. La défaite est cuisante, écrasante. Parce qu'elle fut vain si aucun n'en sortit indemne.

Sur un dernier échange, froidement formelle. Étrange situation de respect mutuel puisqu'ils venaient tout de même de se fracasser le corps à coup de sorts, la gueule à coup de poings. Ils sont partis chacun de leur côté avec cette sensation que la prochaine fois qu'ils se verront, ils seront ennemis avec la conscience que certains mots n'auraient jamais dû franchir leurs lèvres. Enfin, s'ils se revoient tout court. Ce qu'Aurelius n'espère pas. C'est mieux ainsi. Pour leur bien à tous les deux. Ils n'étaient pas voués à plus. Vouloir plus aurait été néfaste pour eux. Si Aurelius a fait cela, c'était parce qu'il le fallait. Il faut que ce garçon le déteste du plus profond de son être. Il le faut. Aurelius est habitué à avoir le mauvais rôle. A être l'antagoniste, que lui aussi, pense pareil que les autres.

D'ailleurs, ce respect n'a que très peu duré, cette paix ne pouvait qu'être fragile, le loup de l'autre -cet autre pour lequel Aurelius avait appris à tolérer sa présence oserait-il même dire apprécier ?- finit par lui lancer un maléfice. Les dernières paroles condescendantes d'Aurelius ont eu raison de son sang-froid. Obscuro pour celui qui est déjà aveugle, qui ne peut plus être sauvé. Très vite riposté par Aurelius qui lui lance un Crache-limace. Parce que ce garçon évoque en Aurelius cet animal, sans doute. Si près de conclure leur altercation en de termes cordiales. Sur ce, ils sont partis chacun de leur côté, tant bien que mal des deux côtés. Leur figure défigurée. Leur corps blessé. Leur habit sale, déchiré par endroit. Leurs cheveux décoiffés, ébouriffé.

Ah, et aveugle. En ce qui concerne Aurelius en tout cas. Fort est de constater qu'Aurelius a de la suite dans les idées. Il a jeté un charme sur ses vêtements afin d'être prévenu par un léger bruit au creux de son oreille dès qu'il s'approche trop près, d'un mètre de lui pour les objets, et de 10 mètres pour les êtres vivants. Il a lancé un autre sort, un sort qui permet d'indiquer le nord afin qu'il se rende à Sainte-Mangouste. S'il avait été simplement blessé physiquement, il ne s'y serait pas rendu. Mais il ne peut décemment pas rester dans le noir éternellement. Il n'a pas d'autres alternatives. Il espère que personne ne le verra dans cette situation... Compromettante. Particulièrement sa mère. C'est l'une des raisons pour lesquels il désire se rendre à Sainte-Mangouste et non chez lui. Ses sorts, bien que pratique, ne l'a pas empêché de tomber quelques fois au sol tss, pathétique. Il déteste ce foutu français ! Mais un petit sourire germe sur ses lèvres quand il se rend bien compte que l'autre est dans une situation tout aussi inconfortable que lui, si ce n'est plus.

Il arrive finalement à l’hôpital. J'ai l'air grotesque et ridicule ! Non, en fait, il n'a pas l'air. Il l'est. Chaque déplacement le fait souffrir et il ne voit rien. Finalement il sent une main sur lui. Il tressaille.
-Je vous interdis de me toucher !

Et si cela s'avérait être les sales doigts d'un né-moldu ? Il ne peut pas prendre ce risque. Il est peut-être handicapé, il n'en reste pas moins Aurelius Avery. Il n'acceptera pas moins que le meilleur ! Enfin quoique... Peut-être vaudrait-il mieux ceux de cette espèce plutôt que la sienne... L'élite a cette tendance à promouvoir les rumeurs, les commérages, les humiliations publiques autant que le bon vin autour d'un brunch. Enfin, cela doit être à la portée tous de lancer un contre-sort à Obscuro, même à des sangs-mêlés c'est sa dernière offre! ? Pas lui vraisemblablement.

Il finit par arriver quelque part où il peut s’asseoir. Et malgré la douleur, il reste le dos bien droit, le menton levé, très digne. C'est presque cocasse. Cet acharnement à vouloir être parfait, ne voulant trahir la présence d'une quelconque douleur, même quand c'est loin d'être le cas. Qu'il souffre. Qu'il a peur va-t-il rester comme cela encore longtemps ? Mais il s'accroche à son éducation, à ce qu'on lui a appris. Il ne va quand même pas s'affaler sur la chaise à moins que cela ne soit un fauteuil? ou peut-être un lit? !

Il entend les pas de quelqu'un, la personne qui l'a touchée et lui a montré la direction à prendre ? Ou une nouvelle personne, celle qui va le soigner ? Difficile à dire. C'est effrayant. Ne plus savoir. Ne plus voir. Malgré cela, il ne laisse rien paraître. Parfait. Si ce n'est son état de santé global. Lui qui cherche à tout contrôler en est incapable, donc il s'accroche à ce qu'il peut disposer comme bon lui semble : lui-même. Son attitude, ses paroles. C'est tout ce qui lui reste en cet instant. Et il déteste cela.  

-Je ne vois plus rien.
Simple énoncé des faits. Explication de la raison de sa venue. Indifférence de ce qu'il subit. Aucun haussement de voix ne vient trahir sa colère, aucun mot débité plus vite qu'un autre qui viendrait à trahir sa panique. Rien. Un peu comme ce qu'il voit.

-Quelqu'un m'a lancé le maléfice Obscuro.
Il n'y aucune précision quant à ce qu'il s'est passé lors de la bagarre, car il est évident qu'il y en a eu une. Mais il est évident également que cela ne regarde que lui.

-Est-ce que cela sera long ? J'ai à faire.
Son calme toujours présent, comme si c'était une simple formalité. Nul doute que la personne qui l'aidera n'obtiendra aucun remerciement de sa part. Ne sont-ils pas payés à cela après tout ?

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