I - Le secret magique n'est plus suite à l'attaque des Churchill revendiquée par les mangemorts. Quelle a été sa réaction ?
Augusta s'informait soigneusement lors de ses précieux moments d'éveil, dévorant avidement la presse que les aurors grecs, qui la surveillaient tout en cherchant une solution à sa malédiction, parvenaient à lui fournir. Un choc intense la traversa, suscitant en elle une colère brûlante, une démangeaison salvatrice de représailles pour cet acte impardonnable qui germaient en son sein. Les sombres contours de Tom Riddle et de ses dévoués, dont elle avait été témoin de la cruauté et participant même à une altercation avec l'une d'entre eux, faisaient vibrer Augusta d'une intensité troublante. Elle pressentait que bientôt, le cor vindicatif résonnerait violemment, et elle ne pouvait se résoudre à laisser cela se produire. La crainte du monde magique exposé, corrompu par la cupidité humaine et le désir d'éradication que certains moldus semblaient avoir, suscitait en elle une méfiance profonde et une crainte palpable, surtout en tant que mère d'un sorcier en devenir. Elle se sentait investie du devoir de mettre fin à tout cela, convaincue que la fin justifierait les moyens si elle pouvait assurer un avenir meilleur et sécurisé pour son fils. Combat intérieur entre ses profondes convictions et les valeurs ébranlées par toutes les conséquences des actes des uns et des autres.

II - Quelle a été sa réaction suite à la mort tragique d'Adhara Goyle sur le bûcher de la Saint Godric ?
Quant à Adhara Goyle, même si elle ne la connaissait pas personnellement, son nom n'était pas étranger dans la société magique, surtout parmi les descendants de sang-pur. Il se pouvait qu'elle l'ait aperçue ça ou là un jour comme l'on croise quelqu'un d'autre. Les événements s'enchaînaient rapidement, révélant une escalade alarmante, depuis la première page de journaux jusqu'à la photo animée inquiétante du Daily Prophet. Augusta se sentait plus que jamais déterminée à réintégrer le combat contre la perfidie, que ce soit des uns ou des autres. Une résolution ferme brillait dans ses yeux, prête à plonger de nouveau dans la bataille qui se profilait.

1920 ● naissance - Venue au monde d’Augusta et Alger Longbottom. Jumeaux, elle vit le jour quelques minutes seulement avant son frère.
1926 ● sixième année - Naissance du cadet Ezra Longbottom. Petite fille ravie dont l’impatience la dévorait chaque fois que sa mère daignait finir de lui offrir appétence pour mieux venir observer le rond visage endormi et qui lui était désormais impossible de quitter.
1931 ● onzième année - Naissance de la benjamine et dernier enfant Maeve Longbottom. Cette fois plus âgée, elle courait dans les couloirs et entre les portes de la maison chaque fois qu’elle pouvait entendre les pleurs de sa petite sœur. Déchirement de la voir ainsi alors elle empoignait, lorsque la matrone lui permettait, biberon, langeait délicatement ce petit être pour mieux combler le moindre de ses caprices.
1931 ● onzième année - Chaude place dans la plus prestigieuse des écoles de magie -du moins ce qu’il en est dit. Poudlard devint sa deuxième maison dès qu’elle passa les grandes ouvertures des lourdes portes de l’établissement. Cérémonie, festin, discours, ce fut le pas léger que la jeune fille s’est approchée du Choixpeau lorsque son nom fut énoncé : Gryffondor.
1934 ● quatorzième année - Les vestiaires à peine vides de ces quelques prétendants, jour de sélection pour l’équipe de Quidditch. Nombreux étaient les courants qui parcouraient la chair de celle-ci. Une énergie débordante qu’il lui fallait canaliser et l’idée de prouver à son jumeau qu’elle en était capable était largement suffisante pour la pousser à devenir gardienne aux couleurs rouge et jaune. Près de quatre années durant elle eût porté uniforme et casque dans l’unique but d’offrir victoires et gloire sportives à sa maison.
1938 ● dix-huitième année - Examens en approche, elle avait arrêté toute activité extrascolaire pour se concentrer sur ses aspics. L’épée au-dessus de son cou semblait prête à s’abattre si elle ne décrochait pas de bonnes évaluations. Dès qu’elle eût passé les portes de chaque classe pour la première fois, elle savait pertinemment que sans davantage de réussite elle ne serait pas admise au bureau des aurors. Du moins c’était ce que ses parents lui avaient toujours répété. Alors si elle n’était décidément pas un génie quémandé à la table des prodiges, la persévérance fit le reste et elle obtint son diplôme malgré son échec cuisant pour les potions.
1939 ● dix-neuvième année - Sans grande surprise elle intégra immédiatement la formation pour devenir auror. Grande fierté pour les Longbottom chaque fois qu’un enfant portant leur patronyme se voyait promu apprenti. Elle est alors mise sous la responsabilité d'un certain Ollivander qui se la coltinait en tant que toute première disciple. Rustre tout d’abord à son égard puisque, comme tout bon auror, il a entendu parler de sa lignée, celle qui accumulait le nombre des siens dans les rangs des protecteurs. Au fur et à mesure un lien très fort finit par les unir bien que les chamailleries étaient toujours de mise. C’était un peu leur manière de communiquer.
1943 ● vingt-troisième année - Jour de bénédiction, fin d’un apprentissage pour finalement recevoir l’insigne de toutes les gloires. Devenue officiellement auror et n’ayant plus besoin d’être chaperonnée, elle devint une véritable activiste sur le terrain. Domaine à présent de l’ordre de la prédilection, drogue douce, positive, indolore, méconnue, son travail était aux abords de l’obsession.
10 juin 1948 ● vingt-huitième année - Rencontre d’un amour. Comme un premier. Le joueur, de l’un et de l’autre, de ses défauts, de ses tics et de ses tocs. Le casse-pieds, celui qui était attendu des heures durant simplement par sentiment de manque. Le passionné, inéluctable, une attraction surnaturelle et viscérale, pourtant si agréable. Le dangereux, dont les opposés s’attiraient plus qu’ils ne voulaient bien l’admettre. Probablement âme sœurs, dont les fils du destin semblaient se croiser. Le véritable, devenu inconditionnel bien trop vite, dont les peurs se délectaient. Celui qui n’aura jamais eu ni son pacte, ni son point final. Parce qu’ils ont fini par se séparer et ne plus se pardonner. Cet amour prit dans les rouages et qui bloque les aiguilles de tout autre après lui porte le nom de la famille Rosier.
1950 ● trentième année - D'abord un présage. L'impromptu, l'imprévu. Entre ses chairs la création. Petit être humain appose sa marque et relie un père et une mère l'un à l'autre. Le doute d'abord jusqu'à découvrir présent dans sa petite boîte de fortune. Oui a -t-elle dit pour seule et unique fois. Fils non décidé mais immédiatement légitimé par le choix de le garder en son sein pour les neuf derniers mois et de l’élever une vie entière. Puis la Naissance de Frank Longbottom. Terme d’une grossesse douloureuse mais fort heureuse, sonnait le glas par des braillements de ce garçon qu’elle venait de mettre au monde. Nouveau né, un espoir, un enchantement, une sérénité qui fit également renaître la mère avec lui.
1951 ● trentième-et-unième année - Autel brisé, pétales fanées, la porte s'est rompue. Les pleurs se confondaient, bambin sous l'agitation, mère masquant ce visage rougi par la peur et dont les sanglots étaient l'unique moyen d'expression. Sur les joues roulaient les perles salées qu'elle n'arrivait pas à contrôler. Camarades habituels étaient descendus pour un mage cette fois : son fiancé. Azkaban pour futur, Longbottom mit un certain temps avant de retirer bague du doigt pour la déposer. Accusations révélées, doute sans permission et pourtant il fallait penser pour un seul, Frank passait avant tout. Alors elle les a enfermées les promesses d'une éternité à s'aimer. Retour au bercail, ressentiments envahisseurs, aucune visite, aucun mot, restait l'amertume et l'amour brûlant dévorant.
1953 ● trente-troisième année - Elle n’était pas présente lorsque ceci est arrivé. Alors elle a dû s’en référer et croire en ce qui a été raconté. Des chasseurs de monstres s’en étaient pris à Maeve, sa bien-aimée petite sœur, et durant cette course effrénée dans le but de leur échapper, elle s’était tuée. Rien de plus, rien de moins. Un choc, véritable foudre traversant les cœurs des Longbottom. Terre craquelée, brisée. Maeve ne reviendrait jamais.
1953 ● trente-troisième année - Quelques mots avaient suffi. Pourtant elle ne voyait pas le bout du tunnel, le repos mérité de cette âme à laquelle elle pensait nuit et jour. Mais alors peut-être était-ce la solution ? Malgré ses doutes récents, lorsque Algie lui parla des Passeurs, elle ne sembla pas hésiter réellement. Sûrement qu’une apparence tout au plus, mais elle savait au plus profond de son palpitant qu’à leurs côtés alors elle pourrait enfin remonter à la surface. Ses poumons étaient décidément noyés depuis bien trop longtemps maintenant. Alors elle rejoignit finalement le groupuscule et suivit sans broncher son frère au cœur de la branche de protection, et ce malgré ses longues pensées pour un enfant qui n’avait même pas conscience que sa mère risquait sa vie un peu plus à chaque appel.
1953 ● trente-troisième année - Fantôme du passé refait surface : Emile Rosier est libéré. Courage au cœur meurtri de l'homme, l'enfant pour motivation, mais Augusta prit peur. N'avait-elle seulement porté crainte pour son propre compte plus que pour le bonheur scintillant dans les yeux d'un père qui découvrait son fils, mais surtout d'un fils qui découvrait son père.
1954 ● trente-quatrième année - Preuves qui furent irréfutables de l'implication de son jeune frère Ezra dans le meurtre de deux moldus. Nullement étrangers à la famille Longbottom : il s'agissait de la moitié des assassins de Maeve. Torrents divergents. Cataclysme. Remontées des souvenirs à peine accepté tandis qu'il s'agissait d'Algie, son propre jumeau qui passait les fers à leur cadet. Deuxième deuil, deuxième fardeau sur les épaules d'une Augusta qui se terra dans ses rancœurs.
1954 ● trente-quatrième année - La mort de Cheikh Kama Ministre de la Magie. Impossible, impensable nouvelle qui s'envolait dans les rues du Godric's Hollow sorcier. Gardienne aux aguets, Augusta s'était immédiatement rendue à la grande place en sachant pertinemment que du brouhaha s'élèverait au dessus de leur petite ville d'Angleterre. Tom Jedusor était là. Fanfaron de discours aux yeux de la Longbottom qui n'hésita pas un instant à faire front au même titre que certains de ses confrères et sœurs. Pourtant en face ce fut la descente aux masques méconnus. Ou plutôt légendaire. Un mauvais conte jusqu'alors qui prit vie. Mangemorts levèrent les baguettes, marque noire proclamée dans le ciel et Augusta Longbottom qui ne put réfréner ses pulsions pour faire front. De cette catastrophe elle en sortit grièvement blessée suite à un affrontement qui lui demeura marquant pour ce visage qu'elle avait reconnu derrière son voile. Terrifiée par cet hurlement, l'enfant qui pleurait. Elle aurait pu mourir ce jour-là si grâce à certaines braves âmes elle n'avait pas été soignée et envoyée loin du champ de bataille.
1954 ● trente-quatrième année - Suite aux événements qui l'avait laissée en convalescence pendant quelques jours, ce fut à peine rétablie qu'Augusta les souvenirs encore ancrés dans sa chair, son fils en danger au beau milieu de ce carnage. Elle avait apprit dans le même temps que des chasseurs avaient su exploiter la Zone Grise pour pénétrer dans le monde magique ce même jour. Mais il n'était plus possible pour la Longbottom de laisser ses peurs l'envahir, elle devait faire quelque chose. Alors elle alla demander au chef du bureau des Aurors de la réhabiliter sur le terrain actif.

1954 ● trente-quatrième année - Augusta est appelée à partir en mission au lendemain de sa réhabilitation. Destination : La Grèce magique. La sollicitation internationale était de coutume en fonction des ministères lorsque le mage noir à appréhender se trouvait de la nationalité d'un autre pays. Dans ce cas précis il s'agissait d'un thaumaturge anglais. Malgré l'entraide entre l'auror et les pairs grecques, leur chasse les mène jusqu'au temple d'Hécate et les profondeurs d'un tombeau bercé par un puit de lumière sous une nuit de nouvelle lune. Le mage, son butin en main : Le Sceau d'Hécate, célèbre légende pour la population de Grèce comme étant un artéfact sombre et profondément ancré de magie noire. Le malfrat à portée de main, Augusta a cherché à récupérer d'abord cet objet dangereux de toutes les convoitise car il s'agissait de l'ordre primordial pour cette mission. Mais le destin en a décidé autrement puisque le Sceau d'Hécate déploya une puissance inouïe à l'instant où Augusta et le mage noir furent en contact au même moment avec l'artéfact les marquant tout deux de la malédiction du sceau.
1955 ● trente-cinquième année - Une année passée sur cette autre terre. Le gouvernement magique de Grèce, et surtout le bureau des aurors de celui-ci, se refusait de prendre le risque d'un déclenchement d'incident diplomatique en laissant rentrer une auror, de surcroit au sang pur, dans un état léthargique, puis sans avoir de solution à proposer pour la libérer de cette malédiction. Les débuts incertains, puis des sorciers grecques ont été mis sur l'affaire et les recherches sont parvenues à poser quelques certitudes et à trouver réponses dans les ouvrages historiques évoquant la célèbre Hécate et sa sombre magie. Une année passée pour Augusta à alterner entre état d'éveil et état léthargique. Finalement, c'est après la capture effective du mage, lui aussi maudit, au bout de cette année qu'Augusta parvint à négocier son retour sur le territoire anglais avec le mage emprisonné à Azkaban et en possession de l'artefact, régie sous la régulation du ministère anglais, pour que la sorcière puisse mettre éventuellement en œuvre des recherches et essais pour se libérer de sa malédiction.