temporalité du rp : juin 55, peu de temps avant que dolores et adam décident de passer à la seconde.
personnages concernés : dolores abbott et arthur bagshot.
trigger warnings : quelques gros mots par-ci par-là.
intervention autorisée du mj : [ ] oui [x] non
autre(s) : défi hebdo, les souvenirs trafiqués, retour à l’école.

IN FOR THE KILL - 2021-2022

Journée ensoleillée, la saison de quidditch se termine, plus que deux matchs. Les frelons doivent remporter le prochain match pour accéder à la finale tant attendue. Ils ne sont pas les favoris, on leur reproche un manque d’expérience, pourtant, l’équipe s’accroche. Arthur notamment, a envie d’y croire. Il ne veut pas penser que tous les sacrifices qu’il a fait sont vains, qu’ils vont échouer aussi prêt du but. Encore deux marches à gravir et ils seront tout en haut, en haut du podium. À l’occasion, les entraînements gagnent en intensité et le temps libre se fait plus rare. Il est principalement utilisé pour se reposer, notamment le corps et les muscles avant de retourner sur le terrain. Personne n’est épargné, le coach est intransigeant et il refuse l’échec. Cette équipe, elle ira au bout, c’est sa promesse, son engagement et nous, on veut y aller avec lui.
Cependant, ce dimanche-là, ils ont quartier libre. Pas d’entraînement, ils peuvent faire ce qu’ils souhaitent avant le match qui se tiendra mardi soir contre les redoutables Vagabonds de Wigtown. On les dit brutaux, notamment le duo de batteurs. Des frères, Auguste et Octavius Hardin, connus pour ne faire aucun cadeau et appréciant de mettre sur la touche les attrapeurs notamment. Ils ont, lors de leur dernier match, envoyé quelques minutes après le coup de sifflet, l’attrapeuse des Harpies rejoindre l’infirmerie après lui avoir envoyés simultanément les deux cognards de la partie. Si l’action était à la limite de la faute, l’arbitre a quand même laissé le match de poursuivre. Arthur aimerait autant que cela ne lui arrive pas et pour se faire, il a demandé à son amie Dolores d’observer avec lui le dernier match des Vagabonds justement, match où il était présent comme spectateur pour déceler des failles et éviter efficacement le duo des frères Hardin qui promet de le prendre rapidement comme cible.

Un hibou envoyé, rapide courrier pour demander à la voir car même si Dolores n’est pas une joueuse professionnelle, elle connaît et apprécie le sport et surtout, elle a un regard neuf, en dehors de l’équipe et parfois, ça peut être un véritable atout. Pour Arthur Bagshot, tous les conseils sont bons à prendre, hormis ceux de son jumeau, mais ça, c’est un autre débat et il n’est pas là pour en parler.
C’est ainsi qu’il se rend chez la sorcière, son flacon avec son souvenir dans sa besace de cuir. Dolores possède une pensine ou plutôt, son père qui semble être absent. Arthur ne compte pas demander pourquoi, ce sont des histoires de famille et ça doit rester en famille. Il tient à sa vie privée, de ce fait, il respecte celle des autres. Ce n’est pas que ça ne l’intéresse pas, mais le jeune homme se voit mal poser ce genre de questions et il n’est pas certain que lui, apprécierait qu’on lui demande. Une fois arrivé chez Dolly ce dimanche là, un peu avant l’heure du thé, il laisse sa besace dans l’entrée et le flacon près de la pensine. D’autres flacons sont d’ailleurs entreposés ici et là autour de l’outil magique. Est-ce qu’ils appartiennent tous à la famille Abbott ? Arthur se le demande, mais encore une fois, il ne demande pas et se laisse guider par son amie dans un salon pour prendre le thé. La discussion tourne essentiellement autour du quidditch. L’attrapeur s’enflamme en décrivant avec hargne sa volonté de remporter la coupe. Dans un coin de sa tête aussi, Arthur se dit qu’il devrait peut-être parler à ses parents de cette histoire passée à la distillerie… Il a manqué de temps et de courage pour leur dire que tout ceci était une grossière erreur, une mauvaise farce. Mais chaque chose en son temps, n’est ce pas ? Ce n’est pas comme si son père et sa mère allaient recevoir Dolores à manger prochainement. Le match avant !

— Tu vas voir, ce sont deux grosses brutes, mais ils sont doués dit le sorcier en approchant de la pensine un peu après. Le souvenir est à sa place et Arthur le sort du flacon à l’aide sa baguette. Il le plonge dans la bassine et fait remuer le tout. — N’hésite pas si tu vois quoique ce soit qui peut être utile. Tout est bon à prendre contre eux ! Un dernier sourire et le voici qui plonge en compagnie de son ami dans le souvenir.

Immédiatement, Arthur sent que quelque chose ne va pas. Il reconnaît un stade de quidditch oui, mais pas le stade du dernier match. À la place, des tribunes colorées, de l’or et du rouge, un lion, du bronze et du bleu, un aigle, de l’argent et du vert, un serpent, de l’onyx et du jaune, un blaireau. Les tribunes des quatre maisons sont toujours là et le ciel est d’un bleu glacial, il ne fait pas chaud, c’est le mois de novembre, juste après la fête de Halloween. — Mais… Ce n’est pas… Il fronce les sourcils avant de voir son propre reflet. Lui-même, des années en arrière. Toujours petit, il n’a malheureusement pas grandi, l’endive et il râle auprès d’une gamine. C’est son souvenir à elle, non ? Arthur se tourne vers Dolores et oui, c’est bien elle, la gamine justement. Plus petite, juvénile, encore une écolière. — Oh, non… Il marmonne. Il se souvient, ça y est ! C’est le fameux jour où Arthur a donné rendez-vous à Dolores sur le terrain pour commencer à l’entraîner. Mais pourquoi c’est ce souvenir et pas le l’autre ? Qui donc s’est amusé à inverser les fioles ? Arthur laisse échapper un profond soupir. À cette époque, il trouvait Dolores Abbott particulièrement exaspérante, à tel point qu’il ne retenait même pas son prénom.


— Tu es en retard. Il fixe la fille qui arrive. Elle est maigrichonne, franchement, il se demande comment elle va faire pour tenir sur un balai. Il essai d’ailleurs de se rappeler son prénom. C’est Dorothée non ? Non. Dominique ! Non plus. Peut-être Dorcas ? Presque. Il n’est pas sûr, mais bon, il s’en fiche, Arthur Bagshot car après le programme qu’il lui a concocté, il sait qu’elle ne reviendra pas et qu’elle va enfin arrêter de le poursuivre partout où il va, jusque dans les toilettes des garçons, pour lui demander de bien vouloir l’entraîner. Arthur a autre chose à faire que d’apprendre à une sangsue comme elle à tenir sur un balai un peu plus que quelques minutes. Il a une carrière à construire et en plus, le pire dans tout cas, c’est que cette pie bavarde de Trisha Clarke les a vu et qu’elle a déjà sans doute jacassé à qui veut l’entendre chez Ravenclaw que Arthur Bagshot avait une petite copine chez Gryffindor. La belle affaire !
Le jeune homme donc, seize ans, pas aimable sur le visage, tend un balai de piètre qualité à la nenette. — Prends ça et tais-toi, écoute-moi ! Car il la voit déjà prête à parler, mais le professeur c’est lui non ? Elle a voulu un entraînement, alors elle va l’avoir son entraînement à la con, cette petite lionne. On va voir qui est plus malin et surtout, on va voir si un chaton peut voler. Lui-même passe son balai, de bien meilleure qualité, entre ses jambes. Il ajuste son écharpe aux couleurs de sa maison autour de son cou et enfile ses gants en cuir de dragon, la petite folie qu’il s’est offert l’été dernier. — Avant de t’entraîner comme il faut, je compte vérifier tes compétences, Doro… Bref. Il a vraiment oublié son prénom et il doute sérieusement de pouvoir s’en souvenir un jour, cela n’aura jamais aucune utilité. Ce n’est pas comme si elle allait un jour faire partie de sa famille, la blague. — On va faire la course. Le tour du stade, trois fois et si tu parviens à tenir sur ce balai et à ne pas te faire distancier par moi, on pourra considérer que tu as peut-être des capacités réelles et sérieuses pour trop le quidditch d’accord ? Oui, Arthur n’a pas de temps à perdre avec une gamine dans son genre, qui n’a eu de cesse de le coller partout, tout le temps. C’était même flippant ! Lui, il compte bien décrocher son premier contrat professionnel cette année, quitte à ne pas finir sa scolarité complète, tant pis. — Allez, prépare-toi. Il se met en position. — À mon signal…

Arthur observe la scène. Il grimace. À cette époque, il faut l’avouer, il était très arrogant, sec et désagréable avec presque tout le monde en dehors de son jumeau et de son cercle d’amis proches. Mais surtout, il se souvient, Arthur, qu’il a été très injuste et ingrat avec la pauvre Dolores. — Je suis désolé… Qu’il dit en observant la scène. D’ailleurs, est-ce qu’il s’est déjà excusé pour ça, Arthur ? Il semble que la liste des excuses qu’il doit à Dolores est plus longue qu’il ne l’aurait pensé.

— Maintenant !
Et le jeune Bagshot s’élève rapidement dans les airs. Il ricane déjà, parce que, outre le balai de mauvaise qualité qu’il a fourni à Dorinne ou Dorette, oui, ça doit être quelque chose comme ça, il a osé le piéger ! Ainsi, dès que la pauvre fille s’élève dans les airs, un bruit semblable à une petite explosion, pétarade qui résonne dans le stade, se fait entendre et la queue du balai prend feu.

Particulièrement gêné, voir même honteux d’’avoir être un crétin, Arthur du présent se retourne vers son amie et passe une main dans ses cheveux qu’il tripote, tire dessus sans les arracher avec sa main. Nerveux, anxieux, il n’aime pas ce vilain tour que quelqu’un leur a joué, il se sent con, juste con et honteux de ne pas avoir cru en elle à cet instant. — Dolores, pardon je… On devrait sortir de là !
Parce qu’il connaît la suite et la claque qu’il se prend, l’idiot. Franchement, quelle chance qu’elle soit aujourd’hui, une amie. Non, une de ses plus fidèles amies et alliées. Il devrait considérer un peu mieux ses proches, Arthur. Il se promet que ça va changer après la finale. Il se le jure, sur ce qu’il a de plus précieux, Mister Pingouin, la peluche restée au foyer.

(1783 w.)

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Juin avait succédé à mai et l’été peu à peu s’établissait. Après le départ de son père et la débâcle de la distillerie, Dolly tentait de trouver du réconfort dans ces journées ensoleillées, d’oublier cet affreux article qui était sorti et dont on lui rebattait les oreilles. Concernant les menaces, il s’avérait qu’elle avait eu raison de ne pas s’en faire: elle avait bien reçu quelques lettres, mais qui prêtaient plus à sourire qu’autre chose (insouciance qu’elle perdrait dans à peine quelques jours, lorsque le pire commencerait). Restait Adam, avec qui elle ne savait que faire. Persuadée qu’Arthur avait forcément du lui raconter toute l’histoire, elle restait emplie de question face à son silence. Devait-elle écrire la première ? S’expliquer, s’excuser ? Mais peut-être que ça semblerait intrusif, que lui voulait en rester là ? Sauf que ça, elle n’avait pas envie d’y penser. Elle aurait pu tout simplement demander à son ami, mais après ce qu’il s’était passé, même si c’était là le fait d’une potion, elle avait du mal à imaginer évoquer ce qu’elle ressentait pour son frère. Ce serait… trop étrange. L’idée avait presque quelque chose de déplacé.

Alors pour le moment, elle laissait courir les choses. Le hibou envoyé par Arthur ce jour-là fut une parfaite distraction. Elle lui retourna rapidement une réponse positive et prépara la pensine de son père en attendant la venue du jeune homme. Comme souvent, entre eux, le quidditch était un sujet de discussion primordial. Le sport lui manquait et elle appréciait pouvoir en parler tout en sachant qu’elle ne lasserait pas son interlocuteur. Et c’était justement pour le jeu qu’Arthur était venu la voir, plus exactement en vue de préparer son prochain match, de grande importance - auquel, elle l’ignorait encore, elle n’assisterait pas, beaucoup trop submergée par la haine qu’elle allait recevoir.

Elle écouta attentivement ses instructions et indiqua d’un signe de tête qu’elle avait parfaitement compris. La mission était importante, et elle était plutôt flattée qu’Arthur vienne le lui demander à elle, d’autant plus qu’elle n’avait pas pratiqué depuis longtemps. Une fois la pensine prête à les recevoir, elle imita l’Attrapeur et plongea avec lui.

La première chose qui la frappa fut la familiarité du terrain de quidditch. Elle ne tarda pas à réaliser que si elle le connaissait si bien, c’est tout simplement parce qu’elle avait passé plusieurs années à s’y entraîner. Elle tourna la tête de part et d’autres, découvrant les couleurs des quatre maisons. « Mais que… » Sa question mourut dans sa gorge alors qu’elle commençait à entrevoir à quelle scène ils étaient en train d’assister.


Il avait accepté. Et c’était pas trop tôt ! Des semaines que ça lui avait pris, à le harceler, à le suivre partout, à aller jusqu’à voler des tartes à la citrouille dans les cuisines pour les déposer devant la porte de la salle commune des Serdaigle. Elle ne doutait pas de lui avoir fait honte plus d’une fois, mais ça faisait partie du plan: elle voulait qu’il l’entraine. Ca lui faisait mal de le dire, mais ce petit imbécile était le meilleur joueur de l’école, et elle avait besoin de lui. Elle se débrouillait pas trop mal en vol, mais elle n’avait pas le niveau suffisant pour entrer dans l’équipe. Toute seule, elle n’y arriverait pas et un entrainement l’été avec Thomas pourrait ne pas être suffisant. A la rentrée prochaine, un des Poursuiveurs aurait quitté l’école, alors c’était sa chance !  

Pour tout dire, elle commençait à désespérer. Elle avait même hésité à aller demander au frère jumeau d’Arthur de plaider sa cause. Adam était dans sa maison et il avait l’air plutôt gentil, alors peut-être qu’il accepterait ? Mais il l’intimidait un peu, elle ne savait pas trop si c’était sa grande taille ou le fait qu’il soit plus âgé, ou encore autre chose. Et puis qui sait, peut-être que ça braquerait Arthur en fait.

Mais finalement les choses s’étaient bien terminées puisqu’il avait accepté ! Elle était donc particulièrement enthousiaste quand elle se présenta sur le terrain, emmitouflée dans un large pull et une écharpe aux couleurs de sa maison. Même l’accueil désagréable ne pouvait la mettre de mauvaise humeur. En plus c’était pas vrai du tout, elle était même pas en retard. Qu’il fasse sa tête d’hippogriffe s’il voulait, ça lui était bien égal. Elle voulait qu’il l’entraine, il avait pas besoin d’être sympa. Elle jeta quand même un oeil dubitatif au balai qu’il lui tendit. Elle s’était demandée pourquoi il lui avait dit de pas apporter le sien (un modèle dernier cri que son parrain lui avait offert pour son anniversaire), et elle se posait encore plus la question maintenant. « Dolores. » Le corrigea-t-elle, sans perdre son sourire. C’est qu’il était presque amusant à jouer les petits tyrans. Elle l’écouta avec attention, ses yeux bruns fixés sur lui, alors qu’elle ne voulait pas perdre une miette de ce qu’il aurait à lui enseigner. « Oh d’accord. » accepta-t-elle joyeusement. Ça avait l’air plutôt facile, et puis elle volait bien, elle allait pouvoir lui montrer qu’il ne perdait pas son temps !

Dolly n’en revenait pas d’observer cette scène de l’extérieur. Son premier entrainement, elle s’en souvenait encore parfaitement. A vrai dire, voilà bien longtemps qu’elle n’en voulait plus du tout à Arthur et elle balaya ses excuses d’un geste de la main.

La gamine enfourcha le balai et décolla. Malheureusement, les choses ne se passèrent pas comme prévu. Le boucan soudain la fit sursauter et alors qu’elle essayait d’approcher Arthur, une odeur de brûlé monta jusqu’à ses narine. Il lui fallut tourner rapidement la tête pour comprendre ce qu’il se passait et un autre coup d’oeil au sourire goguenard du Serdaigle suffit pour qu’elle comprenne qu’il était à l’origine de cette mauvaise blague. Elle n’était pas rassurée du tout, vraiment tentée de redescendre immédiatement. Mais elle était aussi vexée comme un pou et pas prête à laisser passer l’humiliation.

Une fois de plus, la brune agita la main vers Arthur pour le faire taire. « Pas question qu’on parte maintenant, on va manquer la meilleure partie ! »
Parce que ça aussi elle s’en souvenait.

Au lieu de renoncer, elle fonça droit sur l’Attrapeur, se plaçant au-dessus de lui exprès pour qu’il vole plus bas (et pour ça, son balai enflammé était d’un grand secours). Puis sans perdre une seconde, elle profita de l’effet de surprise pour fondre sur lui, et le pousser de son balai, comptant sur la boue du terrain pour amortir la chute. Elle descendit à son tour et jeta son propre balai enflammé sur le côté, avant de réellement se brûler. « Tu es un parfait crétin Arthur Bagshot ! T’es encore plus bête qu’un veracrasse ! Si tu crois que ça va me décourager tu te mets le doigt dans l’oeil ! Je peux te rendre la vie impossible si je veux ! »

Dolly n’avait pas la moindre idée du pourquoi ou du comment ils se retrouvaient projetés dans ce souvenir, mais le spectacle avait au moins le mérite de la faire rire. « On peut y aller si tu veux. »




DÉFI 03 : RP Placer une citation tirée de « HARRY POTTER & LES RELIQUES DE LA MORT » (livre ou film) dans un rp (cumulable avec un défi HEBDO ou JOURNALIER). Tu es un parfait crétin Ronald Weasley !

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